Année : 2023

  • SENEGAL-JUSTICE / Les longues détentions provisoires, ‘’le problème le plus profond du système répressif sénégalais’’

    SENEGAL-JUSTICE / Les longues détentions provisoires, ‘’le problème le plus profond du système répressif sénégalais’’

    Dakar, 21 déc (APS) – Les longues détentions provisoires sont ‘’le problème le plus profond du système répressif sénégalais’’, dans la mesure où elles ont entraîné une ‘’rupture’’ de la confiance des citoyens envers l’administration judiciaire, a relevé, jeudi, à Dakar, le secrétaire général de l’Ordre des avocats du Sénégal, Me Ibrahima Ndiéguène.

    ‘’La détention provisoire est le problème le plus profond de notre système répressif’’, a soutenu Me Ndiéguène lors de la conférence annuelle des chefs de parquet.

    Les travaux de cette rencontre portent sur ‘’la réduction de la durée de la détention provisoire et la mise en place du pool judicaire financier’’.

    Ils ont eu lieu sous la présidence de la garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aïssata Talla Sall, en présence des présidents des tribunaux, des magistrats du siège et du parquet.

    Des avocats et des représentants d’organisations de défense des droits de l’homme y ont pris part.

    Le but des travaux est d’instaurer au Sénégal une ‘’justice de qualité, rendue dans des délais raisonnables’’, selon la garde des Sceaux. L’un des objectifs de la conférence des chefs de parquet est de favoriser ‘’une bonne maîtrise de la population carcérale’’, a ajouté Aïssata Tall Sall.

    Six mille personnes placées en détention provisoire, quelque 15.000 détenus au total

    S’exprimant au nom du bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal, Ibrahima Ndiéguène a déploré ‘’des retours de parquet continus et qui ne se justifient pas’’.

    ‘’La détention doit être la plus courte possible’’, a-t-il soutenu.

    Environ 6.000 des quelque 15.000 personnes vivant en prison au Sénégal sont en détention provisoire, selon Me Ndiéguène.

    Le magistrat Demba Kandji, médiateur de la République, a exprimé la même inquiétude en affirmant que ‘’la détention provisoire demeure l’une des plus grandes préoccupations des citoyens’’ faisant recours à l’institution qu’il dirige.

    M. Kandji conseille par ailleurs aux autorités judiciaires de ‘’repenser [le] service d’accueil’’ des établissements pénitentiaires.

    Il va falloir faire preuve de davantage d’ouverture pour que les citoyens comprennent mieux le fonctionnement de la justice, a expliqué le médiateur de la République. Le système judiciaire gagnerait davantage de confiance et de légitimité, dans ce cas-là, selon Demba Kandji.

    ‘’Il est bon d’avoir des règles’’, a-t-il dit en faisant allusion aux réformes annoncées en matière de procédure pénale.

    Demba Kandji estime toutefois qu’‘’il faudra en même temps penser à renforcer le nombre de juges d’instruction pour éviter la surcharge de travail et les instructions bâclées’’.

    Réagissant à cette préoccupation du médiateur de la République, Aïssata Tall Sall assure que le programme décennal du ministère de la Justice – pour les dix prochaines années, avec un financement de 250 milliards de francs CFA – va permettre d’augmenter le nombre de magistrats et de doter le pays de ‘’complexes judicaires’’.

    Le bracelet électronique, une alternative aux nombreuses détentions provisoires

    S’adressant aux réticents, la ministre de la Justice les a invités à ne pas avoir peur de ‘’démarrer les réformes’’ et de les ‘’évaluer ensuite’’.

    Le directeur des affaires criminelles et des grâces, Yakham Ben Abdel Kader Lèye, a présenté le recours au bracelet électronique comme une alternative aux longues et nombreuses détentions préventives.

    Le recours à cet outil, depuis quelques mois, a permis d’éviter la prison à 309 personnes inculpées, selon M. Lèye.

    Il est prévu, dans les réformes judiciaires, de limiter ‘’la détention provisoire à deux ans en matière criminelle’’, a assuré le directeur des affaires criminelles et des grâces.

    Il va falloir, pour aller au-delà de deux ans, une décision motivée de la chambre d’accusation pour poursuivre l’instruction avec un délai supplémentaire de six mois non renouvelable, a-t-il expliqué.

    Choisir entre ‘’la célérité de la justice et la peur d’une instruction bâclée’’

    Outre ‘’l’enrôlement des affaires renvoyées sous peine d’une libération d’office’’, les réformes prévoient un ‘’jugement des affaires de flagrant délit sous peine de liberté d’office du prévenu’’, annonce Yakham Ben Abdel Kader Lèye, assurant les participants de la conférence de ‘’la modernisation des moyens de convocation ou de citation’’.

    C’est à ce niveau que le premier président de la Cour suprême, Ciré Aly Ba, a parlé de la nécessité de trouver la meilleure formule entre ‘’la célérité de la justice et la peur d’une instruction bâclée’’.

    SMD/MTN/ESF

  • SENEGAL-UNIVERSITE-COMMEMORATION / La nouvelle génération invitée à s’approprier la pensée de Cheikh Anta Diop

    SENEGAL-UNIVERSITE-COMMEMORATION / La nouvelle génération invitée à s’approprier la pensée de Cheikh Anta Diop

    Dakar, 21 déc (APS) – Le recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Ahmadou Aly Mbaye, a appelé, jeudi, la nouvelle génération à s’approprier la pensée de Cheikh Anta Diop pour ‘’faire face aux défis actuels auxquels l’Afrique est confrontée’’.

    S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture du centenaire du savant et historien sénégalais, M. Mbaye estime que ‘’la tâche qui incombe à la nouvelle génération consiste à s’approprier la pensée de Cheikh Anta Diop pour faire face aux défis de notre temps’’.

    « À travers les panels, colloques et expositions qui se tiendront tout au long de ce centenaire, nous sommes appelés à sortir des sentiers battus et à examiner de manière critique l’œuvre de Cheikh Anta Diop et à imaginer la manière dont ses idées peuvent éclairer les défis du 21ᵉ siècle », a déclaré le recteur de l’UCAD.

    « Cheikh Anta Diop, cent ans après : les défis de la reconstruction d’une pensée audacieuse pour l’Afrique » est le thème choisi pour ce centenaire.

    Selon Ahmadou Aly Mbaye, cette commémoration « offre une occasion pour renforcer les liens entre les différentes disciplines pour ainsi favoriser la collaboration entre les différentes branches du savoir ».

    « Nous nous trouvons dans une période cruciale de l’histoire où l’éducation, la recherche et l’engagement politique sont plus que jamais nécessaires pour relever les défis auxquels l’Afrique est confrontée », a-t-il souligné.

    Il appelle les jeunes élèves et étudiants à « perpétuer » les idées de Cheikh Anta Diop « pour contribuer à l’éducation, à la recherche et à la construction d’une Afrique unie et prospère ».

    « Cheikh Anta Diop était un homme d’une polyvalence académique exceptionnelle et nous sommes appelés à émuler son esprit d’ouverture et d’exploration dans nos domaines d’expertise respectifs », a dit Ahmadou Aly Mbaye.

    Il ajoute que « les institutions, telles que l’UCAD, doivent dans le contexte actuel s’engager à la formation de leaders africains conscients de leur héritage culturel et engagés dans la résolution des problèmes contemporains ».

    « Faisons de ce centenaire un moment mémorable, un catalyseur de changements intellectuels et une étape cruciale dans la construction d’une Afrique forte, audacieuse et résolument tournée vers l’avenir », a lancé le recteur de l’UCAD.

    LBD/BK/MTN

     

     

  • SENEGAL-ECONOMIE / Les régions de Dakar et Thiès concentrent 83 % des investissements directs étrangers au Sénégal, selon Abdoulaye Baldé

    SENEGAL-ECONOMIE / Les régions de Dakar et Thiès concentrent 83 % des investissements directs étrangers au Sénégal, selon Abdoulaye Baldé

    Dakar, 21 déc (APS) – Le directeur général de l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux de l’État (APIX), Abdoulaye Baldé, a relevé, jeudi, à Dakar, l’inégale répartition des investissements directs étrangers (IDE) au Sénégal, dont 83 % vont seulement à deux des 14 régions du pays, Dakar et Thiès (ouest).

    S’exprimant lors d’une réunion d’évaluation des préparatifs du prochain conseil présidentiel de l’investissement (CPI) prévu en janvier 2024, M. Baldé, citant un rapport de la CNUCED, a dit que les IDE au Sénégal ont augmenté de 21 % en 2021 en s’élevant à 2,58 milliards de dollars US (environ 1.540,64 milliards de francs CFA, selon le cours actuel du dollar US).

    En 2021, le nombre de projets nouveaux bénéficiaires des investissements directs étrangers a augmenté de 27 %, a rappelé le directeur général de l’APIX en se basant encore sur des données publiées en 2022 par la CNUCED, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement.

    Selon lui, ces données font du Sénégal le cinquième pays du continent en termes de destination des investissements étrangers en 2021.

    Le hic, selon Abdoulaye Baldé, c’est que ces bonnes performances du Sénégal en matière d’IDE cachent une irrégularité, car 67 % de ces investissements sont réalisés dans la région de Dakar et 16 % dans celle voisine de Thiès, soit 83 % pour les deux.

    La région de Dakar a une population de 3.896.564 habitants, celle de Thiès 2.467.523, soit un cumul de 6.364.087 habitants représentant 35 % de la démographie du pays, selon le cinquième recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5) du Sénégal. Le RGPH-5 a été mené cette année.

    Les deux régions concentrent une superficie d’un peu moins de 4 % du territoire national.

    ‘’Si on n’a pas des régions fortes, on sera encore à la traîne…’’

    Il existe ‘’un gros déséquilibre entre les régions’’ sénégalaises en matière de répartition des IDE, selon le directeur général de l’APIX.

    ‘’Il y a beaucoup de choses à faire parce que 83 % des investissements directs étrangers sont concentrés dans une petite partie du territoire national’’, a souligné M. Baldé.

    La répartition de ces investissements pose la question de l’attractivité des régions, de la mobilité et de la qualité des infrastructures de transport, a-t-il dit.

    Il faut que le Sénégal se dote de ‘’territoires beaucoup plus compétitifs’’ et bien ‘’connectés’’ les uns aux autres pour que les 12 autres régions du pays puissent bénéficier davantage des IDE, selon le directeur général de l’APIX.

    ‘’Si on n’a pas des régions fortes, avec des ressources humaines de qualité, on sera encore à la traîne, concernant le développement de nos régions et de nos communes’’, a-t-il prévenu en proposant une application rigoureuse de l’Acte 3 de la décentralisation, la réforme des collectivités territoriales en vigueur depuis 2014.

    Abdoulaye Baldé s’est réjoui de l’évolution des préparatifs du prochain CPI.

    CS/ESF/MTN

  • SÉNÉGAL-ECONOMIE-GOUVERNANCE / Les revenus du secteur extractif évalués à 275,33 milliards FCFA en 2022 (rapport ITIE)

    SÉNÉGAL-ECONOMIE-GOUVERNANCE / Les revenus du secteur extractif évalués à 275,33 milliards FCFA en 2022 (rapport ITIE)

    Dakar, 21 (APS) –  Les revenus générés par le secteur extractif au Sénégal s’élève à 275 milliards 33 millions de FCFA pour l’année 2022, dont 242 milliards 30 millions ont été affectés au budget de l’État, a-t-on appris du comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE) dont le nouveau rapport a été rendu public jeudi, à Dakar.

    Le document indique que le total des revenus générés par le secteur extractif au Sénégal en 2022 a évolué de 42,50 milliards de FCFA par rapport à l’exercice 2021, enregistrant ainsi une hausse de 17,9%.

    Le rapport met également en exergue la contribution du secteur extractif dans l’économie, avec une contribution aux exportations et au PIB de l’ordre de 32,16% et 4,50% respectivement, sans compter une part de 6,85% dans les recettes de l’État et de 0,17% dans l’emploi.

    Les revenus du secteur minier sont de 235,71 millions en 2022, alors que ceux de 2021 s’élevaient à 203,01 milliards de FCFA, soit un pourcentage de 85, indique le même rapport, qui évalue à 24,70 milliards FCFA les revenus du secteur des hydrocarbures.

    « Le reste des revenus a été réparti entre le compte d’exploitation de la société nationale Petrosen, les fonds propres des organismes collecteurs, les fonds revenant à l’UEMOA et à la CEDEAO, les dépenses sociales et environnementales et le fonds de réhabilitation des sites miniers », a expliqué Eva Marie Coll Seck, présidente du comité national de l’ITIE.

    La publication de ce rapport coïncide avec le dixième anniversaire de la mise en œuvre de l’ITIE au Sénégal.

    Selon Eva Marie Coll Seck, ce document officiel constitue « un pas supplémentaire vers une gestion transparente de nos ressources naturelles et un catalyseur de progrès pour notre nation ».

    Elle a souligné aussi que les 26 entreprises pétrolières et minières prises en compte dans le périmètre de réconciliation ont employé 8 977 personnes en 2022, précisant que la majorité de ces effectifs, soit 95,2%, était des nationaux.

    Eva Marie Coll Seck a aussi révélé que la masse salariale globale déclarée des entreprises du secteur extractif était de 120,005 milliards de FCFA, dont 100,884 milliards de FCFA pour le secteur minier et 19,120 milliards de FCFA pour le secteur des hydrocarbures.

    « Le Rapport ITIE 2022 relève également que les entreprises pétrolières et minières incluses ont déclaré un montant global de plus de 2034 milliards de FCFA payé aux fournisseurs en 2022, dont 728 milliards aux entreprises nationales », a-t-elle fait savoir, ajoutant que cette proportion, bien qu’étant en progression, doit être améliorée.

    « Pour cette raison, et pour une meilleure prise en compte des politiques relatives au contenu local, l’administrateur indépendant recommande que le comité national de suivi du contenu local soit intégré dans le périmètre de réconciliation ITIE », a déclaré Eva Marie Coll Seck, selon qui il s’agira, par ce biais, de « soutenir activement le renforcement des capacités de production locales ».

    MFD/BK/MTN

     

  • SENEGAL-EMPLOI-TECHNOLOGIES / Employabilité des jeunes : lancement d’une plateforme d’accompagnement en ligne

    SENEGAL-EMPLOI-TECHNOLOGIES / Employabilité des jeunes : lancement d’une plateforme d’accompagnement en ligne

    Saly (Mbour), 21 déc (APS) – La direction de l’emploi du ministère de la Jeunesse, de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi, en collaboration avec Actif Info Technology, a procédé au lancement d’une plateforme d’accompagnement et de formation en ligne des jeunes, jeudi, à Saly (Mbour, ouest), en vue de mieux leur faciliter l’accès à l’emploi, a constaté l’APS.

    « Nous avons, en collaboration avec la direction de l’emploi, mis en place une plateforme en ligne pour le renforcement de capacités sur l’employabilité et l’entrepreneuriat de jeunes, dans le but de développer des modules de formation pour former les jeunes au niveau national », a dit Ibrahima Niang, consultant en formation à distance.

    Selon Khady Mbodj, qui représentait le directeur de l’emploi à la rencontre, l’enjeu de cette plateforme d’accompagnement en ligne (PAL) est de « faciliter l’accès aux modules de renforcement de l’employabilité ».

    ”Cette plateforme va faciliter l’accès aux modules d’accompagnement des jeunes, surtout ceux qui sont dans l’intérieur du pays. Ce qui va permettre à la direction de l’emploi de pouvoir accompagner beaucoup plus de jeunes », a-t-elle souligné lors de la clôture de l’atelier sur PAL.

    « Sept modules de formation sur l’emploi salarié, les techniques de rédaction, de recherche d’emploi et des modules sur des projets professionnels et personnels sont développés et mis en ligne dans la plateforme », a rappelé M. Niang.

    Le consultant en formation en ligne souligne, à cet effet, que « la plateforme sera couplée (à) un dispositif d’inscription qui va permettre aux étudiants de s’inscrire (à) des formations ».

    DOB/ADI/BK

  • SENEGAL-SANTE-STRATEGIE / La lutte contre les MNT passe par « une approche collective », selon un médecin

    SENEGAL-SANTE-STRATEGIE / La lutte contre les MNT passe par « une approche collective », selon un médecin

    Dakar, 21 déc (APS) — La lutte contre les maladies non transmissibles (MNT) ne peut se faire que par « une approche unifiée et collective », a estimé, jeudi, à Dakar, docteur Aissatou Diop, conseillère technique numéro deux au ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    « Nous sommes au cœur d’une époque où la prévention et la gestion des MNT ne peuvent être abordées qu’avec une approche unifiée et collective », a-t-elle déclaré en procédant à l’ouverture officielle d’un colloque portant sur le thème « Engagement collectif : construire des communautés fortes face aux maladies non transmissibles ».

    Ce colloque, le deuxième du genre à Dakar, « revêt une importance particulière dans le contexte actuel où les MNT constituent un défi croissant pour notre nation », a dit docteur Diop, en notant que les maladies non transmissibles « touchent tous les pans de notre société, mettant en évidence la nécessité d’une action coordonnée et d’un engagement communautaire fort ».

    « Dans un monde où ces affections représentent la première cause de mortalité, il est de notre devoir de mobiliser nos efforts collectifs pour construire des communautés fortes face à ce défi majeur de la santé mondiale », a ajouté la conseillère technique numéro deux au ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    Aissatou Diop, qui représentait le ministre de tutelle à cette rencontre, fait observer que « le fardeau des MNT et ses facteurs de risque ne se limite plus aux pays riches. Les pays à ressources limitées, confrontés au double fardeau », comptant « désormais 80% des nouveaux cas de MNT ».

    Selon des chiffres émanant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et contenus dans un document remis à des journalistes, « en 2022, les MNT ont été responsables de 74% des décès à l’échelle mondiale et de 45% des décès au Sénégal ».

    « Le Sénégal, conscient de cette réalité, a mis en œuvre des stratégies pour améliorer la qualité de vie des patients et renforcer la prévention des MNT en collaboration avec toutes ses parties prenantes, suite au résultat de l’enquête STEPS de 2015 », a-t-il ajouté, avant d’annoncer que « le pays se prépare à mener sa deuxième enquête STEPS très prochainement, qui sera une occasion de réorienter la lutte contre les MNT ».

    Pour Baytir Samb, président du Réseau des acteurs communautaires de la santé (Rocbas), « les populations doivent aller vers un changement de comportements sur le mode vie, l’alimentation », dans le cadre de la lutte contre les maladies non transmissibles.

    Dans le même sillage, le président de l’Alliance sénégalaise contre les maladies non transmissibles, le professeur Issa Wone, soutient que « la bataille se gagnera par la prévention à travers l’engagement fort de la communauté, car de plus en plus ces maladies touchent les plus jeunes ».

    « Nos systèmes de santé sont moins préparés avec peu de spécialistes, des infrastructures qui font défaut, un financement domestique faible, autant de défis qui freinent la prévention contre ces maladies », constate-t-il, pour dire que dans ce contexte, les communautés « sont les principaux acteurs de la prévention des maladies non transmissibles ».

    Au nom des experts intervenant à ce colloque, le professeur Seydou Nourou Diop a appelé à la mise en place d’une « stratégie globale de prévention pour lutter ensemble contre le diabète, l’hypertension, l’hémophilie, les cancers entre autres ».

    « C’est une mobilisation communautaire qu’il faut et les populations doivent savoir que ces maladies vont encore aller loin. C’est aussi important de commencer très tôt et d’éduquer les plus jeunes », a-t-il dit.

    Ce deuxième colloque sur la prévention et la prise en charge des maladies non transmissibles se poursuit jusqu’à vendredi à Dakar. Il se veut « un évènement crucial » qui réunit des experts, des professionnels de la santé, des décideurs politiques et des membres de la société civile, selon les organisateurs.

    Les MNT englobent les maladies cardio-vasculaires, le diabète, les cancers, les affections respiratoires chroniques, la maladie rénale chronique, les affections buccodentaires, les maladies mentales, la drépanocytose, l’hémophilie, les maladies systémiques, les traumatismes et violences.

    SKS/BK/MTN

  • SENEGAL-ENERGIE-REGULATION / De nouvelles conditions tarifaires de Senelec annoncées pour 2023-2027

    SENEGAL-ENERGIE-REGULATION / De nouvelles conditions tarifaires de Senelec annoncées pour 2023-2027

    Dakar, 21 déc (APS) – La Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE), partant d’une « démarche inclusive et participative », compte finaliser, « avant le 31 décembre 2023 », le processus de définition des conditions tarifaires de Senelec, la société nationale d’électricité, pour la période 2023-2027, a-t-on appris de son président, Ibrahima Niane.

    M. Niane a fait cette annonce, mercredi, au cours d’une réunion d’échanges avec des représentants des consommateurs et d’autres acteurs du secteur.

    « La CRSE sera particulièrement attentive à vos observations, commentaires et recommandations qui contribueront à la finalisation du processus de définition des conditions tarifaires de Senelec pour la période 2023-2027 avant le 31 décembre 2023 », leur a-t-il lancé.

    « Nous nous inscrivons dans une démarche inclusive et de transparence conformément aux principes de base de la régulation. Elle vise à faciliter la participation de l’ensemble des acteurs sur des questions hautement importantes », a dit le président de la Commission de régulation du secteur de l’énergie.

    Selon lui, ces questions concernent les investissements nécessaires au développement des infrastructures de production, le transport et la distribution de l’électricité ainsi que les charges d’exploitation et de maintenance qui fondent le coût de l’électricité.

    « La dynamique de réformes devra être maintenue sur la période tarifaire 2023-2027 qui va durer cinq ans au lieu de trois comme précédemment prévu », a dit Ibrahima Niane, rappelant que la période tarifaire 2022 a marqué un tournant vers une nouvelle configuration du secteur avec l’adoption du Code de l’électricité, la loi et le décret sur la Commission de régularisation du secteur.

    Elle a aussi coïncidé avec la préparation de l’accès des tiers aux réseaux qui requiert la séparation comptable des activités de Senelec, sa mutation en une holding et trois filiales (production, transport et distribution-vente), mais aussi la mise en œuvre de la stratégie visant l’accès universel à l’électricité à l’horizon 2025.

    « Des avancées importantes ont été notées sur ces différents points », a estimé le président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité.

    En plus des évolutions institutionnelles et méthodologiques, a-t-il relevé, la période tarifaire 2023-2027 sera marquée par une augmentation de la demande plus forte que par le passé.

    « La consommation d’électricité devrait se multiplier par deux en 2027, par rapport à son niveau de 2022, avec une croissance annuelle moyenne de 15%, a-t-il indiqué, en signalant que sur les périodes précédentes, la croissance annuelle de la demande a varié entre huit et dix pour cent.

    De plus, les investissements seront également importants dans les activités de transport et de distribution de l’électricité, a-t-il dit, ajoutant que pour la production, le recours à des capacités supplémentaires et aux importations d’électricité serait nécessaire pour satisfaire la demande.

    Il a dans le même temps évoqué la nécessité d’accélérer les projets devant faciliter l’utilisation du gaz pour la production de l’électricité.

    Selon son président, les premières conclusions de la CRSE concilient les objectifs de préservation de la viabilité de l’entreprise et de garantie des droits des consommateurs, notamment en matière de qualité de service et d’accès à l’électricité.

    Elles font de même ressortir des revenus régulés requis de référence de Senelec sur la période tarifaire 2023-2027, lesquels progressent au même titre que l’activité, dit-il, en précisant : « Ils passent de 942,722 milliards de FCFA en 2022 à 1 508,322 milliards de FCFA en 2027, soit un taux de croissance annuel moyen de 11,6% ».

    À ce sujet, Ibrahima Niane note que « cette tendance est soutenue par l’augmentation des ventes qui passent de 4 672 Gwh en 2023 à 9 472 GWh en 2027, correspondant à une croissance annuelle de 15,2% ».

    Intervenant au nom de ses pairs, Souleymane Ndiaye, président de Eco citoyen, a rappelé la nécessité d’un « accès à une électricité fiable et abordable pour le bien des consommateurs en vue de stimuler l’activité économique et garantir un niveau de vie décent à nos concitoyens ».

    Cette réunion de partage démontre à ses yeux l’engagement de la CRSE à l’égard de la transparence et de la participation citoyenne dans les processus de prise de décision.

    En réunissant les associations de consommateurs, Senelec et les autres parties prenantes, l’État du Sénégal, dans le cadre de sa politique d’inclusion, reconnaît selon lui l’importance des opinions et des préoccupations des utilisateurs finaux dans le processus de fixation des tarifs.

    « Les associations de consommateurs auront ainsi l’opportunité d’acquérir une compréhension approfondie des enjeux, ce qui facilitera un dialogue informé et constructif. Elles contribuent à équilibrer les intérêts des parties prenantes et à garantir des tarifs justes et accessibles », a dit M. Ndiaye.

    Selon lui, les associations de consommateurs « militent activement pour une énergie de qualité, disponible, accessible et financièrement soutenable pour chaque Sénégalais dans un esprit de partenariat citoyen avec tous les acteurs ».

    SBS/BK/MTN

  • SENEGAL-COLLECTIVITES / Kaffrine : le conseil départemental adopte un budget de plus de 530 millons FCFA pour 2024

    SENEGAL-COLLECTIVITES / Kaffrine : le conseil départemental adopte un budget de plus de 530 millons FCFA pour 2024

    Kaffrine, 21 dec (APS)- Le budget pour l’exercice 2024 du conseil départemental de Kaffrine (centre) est arrêté à 531, 895 millions de francs CFA à la suite d’une rencontre consacrée à la session ordinaire du vote du budget de l’année à venir, a constaté l’APS.

    “Le conseil départemental a été convié en réunion dans le cadre d’une session ordinaire et après étude de toute la documentation, le montant du budget prévisionnel de cette année s’élève à 531 millions 895 mille 503 FCFA’’, a expliqué Abdoulaye Wilane, président du conseil départemental de Kaffrine.

    Selon Abdoulaye Wilane, le budget s’équilibre en fonctionnement avec un montant de 408, 978 millions de franc s CFA dont un report de la gestion de 2023, qui se chiffre à plus de 11 millions.

    Un montant de près de 123 millions de francs CFA a été consacré au volet investissement, avec une augmentation de cinq millions de francs CFA par rapport à l’année dernière, a relevé M. Wilane.

    La rubrique jeunesse, éducation et sport aura une part de 46, 5 millions de francs CFA pour l’exercice budgétaire 2024, là où le secteur de la santé bénéficie de 17 millions FCFA, a-t-il ajouté.

    “Par rapport aux actions de développement, c’est à dire tout ce qui va dans le sens de l’autonomisation des jeunes et des femmes, nous avons envie cette année de tenter une expérience qui nous semble intéressante’’, a déclaré le président du conseil départemental de Kaffrine.

    “Cette expérience consiste à mettre en place des mécanismes qui permettent d’aller dans le sens de juguler le phénomène de l’immigration irrégulière en augmentant les ressources pour une autonomisation des femmes. Une enveloppe de 6 millions FCFA est consacrée à ce volet’’, a fait valoir Abdoulaye Wilane.

    Il a cité l’implication de la société civile, des organisations non gouvernementales, des autorités déconcentrées en matière de lutte contre l’immigration irrégulière

    Une autre enveloppe de 10 millions de FCFA est allouée à la maitrise de l’eau et le renforcement de l’autonomisation des femmes et des jeunes.

    Ce montant, a poursuivi Abdoulaye Wilane, permettra l’allègement des travaux pour les femmes avec l’acquisition de pompes solaires, de munis forages, de moulins à mil, de presse à huile, ainsi que la construction des terrains de sport multifonctionnels pour les jeunes.

    CTS/MTN

     

     

     

     

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-ADMINISTRATION / Direction des Eaux et forêts : le colonel major Babacar Dione officiellement installé dans ses fonctions

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-ADMINISTRATION / Direction des Eaux et forêts : le colonel major Babacar Dione officiellement installé dans ses fonctions

    Dakar, 21 dec (APS) – Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Alioune Ndoye, a officiellement installé, jeudi, le colonel major Babacar Dione dans ses fonctions de directeur national des Eaux et forêts, chasses et de la conservation des sols, a constaté l’APS.

    ‘’En vous installant, officiellement, au nom et sous l’autorité du Chef de l’Etat, je vous exhorte à vous engager, corps et âme, afin de porter, comme il se doit, le flambeau qui vient de vous être légué’’ a-t-il lancé à l’endroit du directeur entrant.

    ‘’Vous devrez, par conséquent, retenir, évaluer, moduler, orienter toutes les contributions dans la direction qui permettra d’atteindre, de manière efficace, efficiente et durable, les résultats qui sont attendus de vous et du corps que vous incarnez’’ a-t-il ajouté en présence du directeur sortant le colonel major Baïdy Ba.

    Alioune Ndoye a salué “le parcours exemplaire de plus de 25 années d’expérience du colonel major Babacar Dione ainsi que ses importantes fonctions dans diverses localités du Sénégal tout au long de sa carrière notamment à Bignona, Mérina Dakhar-Niakhène, Pambal-Méouane, Saint-Louis, Matam, Kolda, Ziguinchor“.

    “La direction des Eaux et forêts, chasses et de la conservation des sols (DEFCCS) n’est non plus, un terrain inconnu pour vous, pour y avoir fait plus de deux années comme adjoint au directeur. L’autorité et l’ascendant que confère votre riche parcours, vos capacités d’impulsion et d’anticipation, devront faire de vous un rassembleur et un manager avisé“ a-t-il encore soutenu.

    Le ministre a formulé « des vœux ardents pour la réussite pleine et entière des actions du colonel major Babacar Dione ».

    Aux officiers, sous-officiers, militaires du rang et autres personnels civils rattachés à cette direction du ministère de l’Environnement, le ministre a appelé à obéir aux commandements de la nouvelle direction.

    “Vous reconnaîtrez désormais comme Chef, le colonel major Babacar Dione, ici présent, vous lui obéirez en tout ce qu’il vous commandera pour le bien du service, l’observation des lois, l’exécution des règlements et le succès du Service forestier du Sénégal“ a-t-il recommandé.

    Lors de cette cérémonie, Alioune Ndoye a rendu également “un hommage appuyé au directeur sortant, le colonel major Baïdy Ba pour le travail accompli à la tête de la direction des Eaux et forêts notamment dans la lutte contre le trafic de bois, la désertification, la dégradation du couvert végétal, les feux de brousse, l’érosion éolienne et hydrique, le braconnage ou encore la détérioration de la diversité biologique“.

    “Ce haut cadre, aux compétences professionnelles et aux valeurs humaines connues et reconnues par toute sa hiérarchie et ses pairs a su, d’une main de maître, avec engagement, dévouement et loyauté, manager le service qui lui a été confié de février 2013 à novembre 2023 et atteindre des résultats appréciables“, a-t-il encore témoigné sur le colonel major sortant, nommé récemment à l’Inspection générale d’Etat (IGE).

    ABD/AB

     

     

     

     

  • SENEGAL-TIC-COLLECTIVITES / La plateforme numérique du PACASEN montre l’engagement de l’Etat pour une gouvernance transparente (ministre)

    SENEGAL-TIC-COLLECTIVITES / La plateforme numérique du PACASEN montre l’engagement de l’Etat pour une gouvernance transparente (ministre)

    Dakar, 21 dec (APS) – La plateforme numérique de partage des résultats du Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN) dont le lancement officiel a été effectuée jeudi, à Dakar, constitue un ‘’marqueur important’’ de l’engagement de l’État d’asseoir une gouvernance transparente et inclusive, a-t-on appris du ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires.

    ‘’ Le lancement de cet outil [le portail web] marque une étape significative de l’engagement des pouvoirs publics pour une gouvernance moderne, transparente et inclusive dans nos collectivités territoriales’’, a dit Modou Diagne Fada.

    Il s’exprimait à l’occasion de l’atelier de lancement officiel du portail des collectivités territoriales, de présentation de la communication du mécanisme de gestion des plaintes et du partage des résultats du Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN).

    ‘’Cette plateforme permet d’instaurer entre les acteurs du PACASEN une culture d’écoute, de responsabilité et de réactivité au sein des administrations locales. En plus d’offrir , à chaque citoyen, une voie claire et accessible lui permettant d’exprimer ses préoccupations, ses situations, ses idées, tout en garantissant une gestion transparente et efficiente de chaque plainte soumise’’, a ajouté le ministre.

    La plateforme est administrée par la Direction des collectivités territoriales assistée par un comité éditorial pluridisciplinaire.

    Sa conception, son développement, de même que son hébergement et la finalisation du nom de domaine point SN, ont été assurés par Sénégal Numérique (SENUM SA).

    ‘’Le site web consacre un principe important qui est de repositionner le citoyen au cœur des dynamiques de développement’’, a relevé Ousmane Sow, le directeur des Agences régionales de développement (ARD), et directeur de l’Agende régionale de développement (ARD) de Saint-Louis.

    M. Sow s’est réjoui de son lancement qui constitue, selon lui,  »une trouvaille novatrice, en l’absence jusque-là de mécanisme ou de structure permettant une collaboration entre le citoyen et l’institution municipale. ‘’Il est heureux de constater que cette attente forte des territoires puisse enfin être matérialisée par le PACASEN’, a-t-il ajouté.

    Mohamed Habib Niass de l’Association des maires du Sénégal (AMS) a quant à lui insisté sur le fait que  »le mécanisme de gestion des plaintes [pris en compte dans la plateforme] constitue un outil à la fois efficace et dynamique permettant d’établir une meilleure communication entre les parties prenantes, mais également un élément important dans ce qui constitue les fondements du PACASEN, à savoir la transparence et la participation citoyenne’’.

    Lancé en 2018, dans le cadre de l’Acte 3 de la décentralisation, pour une durée de cinq ans, le PACASEN a doté 124 collectivités d’infrastructures dans les secteurs de la mobilité, la voirie, la santé, l’éducation, le cadre de vie, etc. Il est financé à hauteur de 130 milliards francs CFA par l’État du Sénégal avec le concours de la Banque mondiale et de l’Agence française de développement (AFD).

    ‘’Une deuxième phase du PACASEN est envisagée d’ici 2026 et compte enrôler plusieurs autres collectivités territoriales’’, a promis le ministre des Collectivités territoriales, de l’aménagement et du développement des territoires.

    ABB/AB