Année : 2023

  • SENEGAL-MIGRATIONS / La migration irrégulière a fait plus de 60.000 morts entre 2014 et 2023, selon l’OIM

    SENEGAL-MIGRATIONS / La migration irrégulière a fait plus de 60.000 morts entre 2014 et 2023, selon l’OIM

    Dakar, 18 déc (APS) – La migration irrégulière a fait plus de 60.000 morts dans le monde entre 2014 et 2023, a déclaré, lundi, à Dakar, le directeur régional de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Christopher Gascon.

    ‘’Le nombre de morts causés par la migration irrégulière est probablement sous-estimé. De 2014 à maintenant, plus de 60.000 vies ont été perdues lors des migrations irrégulières, dont plus de 22.000 vies sur la route de la Méditerranée centrale’’, a dit M. Gascon à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des migrants.

    ‘’Le désert du Sahara représente un terrain inhospitalier, où la mort frappe très souvent, avec plus de 2.000 vies perdues depuis 2014’’, a-t-il déclaré.

    Christopher Gascon ajoute que ‘’depuis 2014, plus de 2.000 vies ont également été perdues sur les routes de l’Atlantique, principalement à cause des naufrages’’.

    ‘’Ces statistiques […] mettent en lumière la nécessité d’une action collective’’ contre la migration irrégulière, a souligné le directeur régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, parlant de ‘’familles brisées’’ à cause de ces nombreuses morts.

    ‘’Ces chiffres soulignent l’urgence de renforcer les mesures pour protéger la vie de ceux qui entreprennent ces voyages périlleux’’, a-t-il ajouté.

    Christopher Gascon fait part de ‘’l’engagement de l’OIM en faveur d’une migration sûre, ordonnée et régulière’’.

    ABD/ADL/ESF/MTN

  • SENEGAL-SANTE-TECHNOLOGIES / Des pharmaciens d’hôpitaux publics formés à l’utilisation d’un logiciel de dématérialisation de la distribution des médicaments

    SENEGAL-SANTE-TECHNOLOGIES / Des pharmaciens d’hôpitaux publics formés à l’utilisation d’un logiciel de dématérialisation de la distribution des médicaments

    Thiès, 18 déc (APS)-Des pharmaciens officiant dans des hôpitaux publics ont entamé, ce lundi, à Thiès (ouest), une formation de trois jours consacrée à l’utilisation du logiciel dénommé « ErpX3 (Entreprise resource Planning) », un outil de la Pharmacie nationale d’approvisionnement, visant une « dématérialisation de la chaîne de distribution des médicaments au Sénégal », a constaté l’APS.

    Il s’agit d’une quarantaine d’établissements publics de santé (EPS), en plus du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) et du Centre national d’appareillage orthopédique (CNAO) qui sont représentés à cet atelier.

    Selon le secrétaire général de la Pharmacie nationale d’approvisionnement, docteur Souleymane Soumaré, »ce projet a pour objectif de parvenir à une dématérialisation totale du processus et du circuit de distribution du médicament, (…) », de l’acquisition à la distribution en passant par le stockage.

    Faisant suite à une évaluation et sur instruction de la tutelle, « la PNA qui utilise déjà ce logiciel, est en train d’en faire l’extension à ses clients », a dit M. Soumaré.

    En plus de la traçabilité des médicaments, ce logiciel permettra aux praticiens qui l’utilisent d’avoir une « information en temps réel sur la disponibilité et le processus d’achat », a ajouté le secrétaire général de la PNA.

    Au terme de ce séminaire, a-t-il ajouté, « les pharmaciens hospitaliers pourront passer une commande via cette plateforme et se faire livrer ».

    Son utilisation devrait aider à réduire les « lenteurs » auxquels les pharmaciens étaient confrontés pour passer leurs commandes, et ainsi disposer des informations sur la disponibilité des médicaments qu’ils veulent commander, sans avoir à appeler.

    « Nous avons a démarré avec 35 utilisateurs, aujourd’hui, nous en sommes à 160 », a-t-il indiqué, ajoutant que la SEN-PNA s’est ainsi alignée sur les orientations du gouvernement du Sénégal en matière de digitalisation des services.

    Selon M. Soumaré, « le processus a démarré depuis 2015 au niveau central et dans les PRA, avant d’être étendu en 2017,  puis en 2021 et cette fois-ci à la dernière étape qui concerne les hôpitaux ».

    Venue présider l’ouverture de l’atelier, le docteur Aïssatou Diop, conseillère technique au ministre de la Santé et de l’Action sociale, s’est félicitée de l’outil ErpX3, notant que sa généralisation pourrait aboutir à une « bonne visibilité de toute la chaîne d’approvisionnement de tout ce qui est médicament et produit en santé ».

    Grâce à ce logiciel, « l’environnement de la gestion de ces produits sera amélioré, afin d’assurer une bonne disponibilité, grâce au suivi des stocks et à la traçabilité de tous les évènements », a-t-elle affirmé,  non sans insister sur « les opportunités de suivi-évaluation et de coordination à distance » » qu’offre cet outil informatique.

    ADI/MTN/SMD

  • SENEGAL-FOOTBALL / National 1 : Assur tenu encore en échec par Africa Promo Foot (1-1)

    SENEGAL-FOOTBALL / National 1 : Assur tenu encore en échec par Africa Promo Foot (1-1)

    Richard-Toll, 18 déc (APS) – L’Assur de Richard-Toll a été tenu en échec, 1-1, par Africa Promo Foot de Thiès au stade municipal de la ville, lors de la cinquième journée du championnat  National 1, a constaté l’APS.

    Les Sucriers de Richard-Toll n’ont toujours pas enregistré de victoire cette saison à domicile. Tenu en échec par Africa promo Promo de Thiès lors de cette 5e journée du championnat National 1, il s’agit d’un troisième match sans succès à domicile.

    Les visiteurs ont ouvert le score, lors de la première période, sur un penalty concédé par le latéral gauche d’Assur de Richard-Toll, dans la demi-heure de jeu. Le score n’évoluera plus jusqu’à la mi-temps.

    Au retour des vestiaires, redynamisée, très posée et très percutante, l’équipe de Richard-Toll obtient un penalty, lors du premier quart d’heure qui lui permet d’égaliser. Au coup de sifflet final, le score du match était d’un but partout.

    Il s’agit de la cinquième sortie en championnat et la troisième sans succès à domicile.

    OG/AMD/SK/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / À Kigali, Macky Sall réitère son plaidoyer pour la souveraineté médicale et pharmaceutique du continent

    SENEGAL-AFRIQUE-SANTE / À Kigali, Macky Sall réitère son plaidoyer pour la souveraineté médicale et pharmaceutique du continent

    Dakar, 18 déc (APS) – Le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, a exhorté, lundi, à Kigali, les dirigeants et les professionnels africains de la santé à entretenir une « collaboration active » en vue de la souveraineté médicale et pharmaceutique de l’Afrique.

    « Je lance un appel à une collaboration active entre les producteurs, les structures nationales de réglementation pharmaceutique, le secteur privé, les chaînes d’approvisionnement et les universités et centres de recherche africains […] afin de matérialiser notre ambition pour la souveraineté médicale et pharmaceutique », a dit M. Sall.

    Il prenait part, dans la capitale rwandaise, à la cérémonie d’inauguration de l’usine BioNtech Africa, « une usine de pointe pour la fabrication de vaccins à ARN messager destinée à lutter contre le paludisme et la tuberculose en Afrique ».

    « Cette cérémonie est une lueur d’espoir parmi les autres que nous allumons petit à petit, sur le continent, malgré les temps difficiles », a souligné Macky Sall.

    Le dirigeant sénégalais a invité les acteurs concernés à « faire ensemble […] de ces lueurs une flamme incandescente pour illuminer notre marche vers la souveraineté médicale et pharmaceutique africaine ».

    « Avec la même vision et la même volonté politique, a poursuivi M. Sall, nous devons travailler ensemble pour que les vaccins et les produits biotechnologiques fabriqués en Afrique suivant les mêmes standards que ceux produits [ailleurs] accèdent aux [mêmes] plateformes de vente et de distribution. »

    Il a félicité son homologue rwandais, Paul Kagame, son partenaire BioNtech et les autres soutiens de cette initiative du Rwanda.

    Macky Sall estime que la cérémonie d’inauguration de cette infrastructure de santé, dans ce pays du continent, « est l’une des meilleures réponses de l’Afrique, pour le présent et le futur, après l’épreuve de la pandémie de Covid-19 ».

    « Quatre ans après, le continent est toujours là, debout et résilient. Mieux encore, nous sommes d’attaque, avec le soutien de nos partenaires, pour nous préparer aux crises sanitaires futures », a ajouté M. Sall.

    Il a rappelé les efforts fournis par le Sénégal, avec l’aide de l’Institut Pasteur de Dakar, qui fête cette année son 127e anniversaire et est « en train de finaliser dans la ville nouvelle de Diamniadio un vaccinopôle multidimensionnel ».

    MTN/ESF/BK

  • SENEGAL-SOCIETE-INTEGRATION / Tambacounda, ville hôte de la 31e édition de la SAFRA.AO

    SENEGAL-SOCIETE-INTEGRATION / Tambacounda, ville hôte de la 31e édition de la SAFRA.AO

    Tambacounda, 18 déc (APS) – Plus de cinq-cents participants de cinq pays de la sous-région sont attendus à la 31e édition de la Semaine de l’amitié et de la fraternité en Afrique de l’Ouest (SAFRA.AO), qui s’ouvre vendredi à Tambacounda (est), a-t-on appris des organisateurs.

    L’édition 2023 de cette manifestation se poursuivra jusqu’au 28 décembre prochain, a précisé Thierno Mamadou Tounkara, président du comité local de la SAFRA.AO, dans un entretien avec l’APS.

    Elle portera sur le thème « Paix, sécurité, inclusion sociale et développement transfrontalier durable : quelle contribution de la Safra.ao dans la coopération transfrontalière initiée par les peuples et les Etats ».

    Selon Thierno Mamadou Tounkara, l’objectif de la SAFRA.AO, une initiative de coopération transfrontalière lancée en 1982 ans par des leaders de la jeunesse de Kayes et Tambacounda, est de « promouvoir l’amitié, la fraternité, le bon voisinage, la paix, la sécurité et la coopération transfrontalière entre les peuples des villes et pays membres ».

    La SAFRA.AO est désormais portée par plusieurs acteurs des villes de Kayes (Mali), Sélibaby (Mauritanie), Tambacounda (Sénégal), Bassé (Gambie), Gabou (Guinée-Bissau) et Boké (Guinée Conakry).

    Concernant l’organisation technique de la SAFRA.AO, Thierno Mamadou Tounkara explique que « chaque ville membre possède un comité local qui se réunit et prépare les éditions », ce qui selon lui facilite le travail de la ville hôte de l’événement, étant entendu que « l’organisation de la SAFRA.AO est tournante ».

    Il précise que hormis Tambacounda qui organise cette édition, chaque ville membre doit se faire représenter par une délégation de 110 personnes.

    Thierno Mamadou Tounkara est revenu en détail sur le programme de la manifestation, signalant que la date du 22 sera consacrée à l’accueil des dernières délégations, alors que la cérémonie d’ouverture est prévue le 23, marquant le démarrage des activités qui seront clôturées par un symposium prévu le 28 décembre.

    Plusieurs activités sportives, culturelles, commerciales sont à l’agenda de la manifestation, « il y aura le football, l’athlétisme, le basketball, la pétanque, des manifestations folkloriques comme la danse, des prestations musicales, mais également du point de vue commercial, une foire sera organisée par les femmes de la sous-région qui viendront avec leurs produits », a ajouté Thierno Mamadou Tounkara.

    BT/BK/MTN

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : l’APR va procéder à l’investiture d’Amadou Ba, jeudi

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : l’APR va procéder à l’investiture d’Amadou Ba, jeudi

    Dakar, 18 déc (APS) – L’Alliance pour la République (APR), le parti politique de Macky Sall, annonce vouloir procéder à l’investiture d’Amadou Ba, son candidat à l’élection présidentielle du 25 février prochain, jeudi à 15 heures, au King Fahd Palace de Dakar.

    L’investiture du candidat de l’APR et de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) aura lieu ‘’conformément aux dispositions statutaires du parti’’, l’APR, selon un communiqué du secrétariat exécutif national de cette formation politique.

    ‘’Cette haute instance présidée par […] Macky Sall procédera, dans les formes prévues par les statuts et le règlement intérieur, à l’investiture du candidat du parti, le Premier ministre, Amadou Ba’’, affirme la même source.

    Elle tient à rappeler que M. Ba est le ‘’candidat unique’’ de BBY à l’élection présidentielle.

    ‘’Le secrétariat exécutif national appelle tous [ses] membres’’, ainsi que ‘’les responsables, les militants et les sympathisants à se mobiliser pour la parfaite réussite de ce conseil national, qui constitue une étape importante dans la vie de notre parti et notre marche vers la grande victoire au soir du 25 février 2024’’, ajoute le communiqué.

    OB/ESF/MTN

  • MAROC-SENEGAL-LANGUES / Le riche patrimoine arabo-islamique du Sénégal revisité à Rabat

    MAROC-SENEGAL-LANGUES / Le riche patrimoine arabo-islamique du Sénégal revisité à Rabat

    De l’envoyé spécial de l’APS, Amadou Samba Gaye

    Rabat, 18 déc (APS) – Le chef du laboratoire d’islamologie de l’Institut fondamental d’Afrique noire de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (IFAN-CAD), Djim Dramé, a mis en exergue, lundi, à Rabat, ‘’le riche patrimoine arabo-islamique’’ dont dispose le Sénégal en parlant d’une ‘’identité culturelle qui mérite d’être reconnue’’.

    Le Sénégal ‘’regorge d’un patrimoine religieux divers’’, a-t-il relevé en faisant notamment allusion à l’histoire des ‘’daara’’ (écoles arabo-islamiques traditionnelles), aux manuscrits gardés dans les mosquées et les bibliothèques, et aux productions scientifiques.

    M. Dramé faisait une communication sur le thème ‘’transmission de la culture arabo-islamique au Sénégal : foyers d’enseignement de référence et méthodes pédagogiques’’, à l’occasion d’un colloque.

    ‘’Les pionniers de la culture arabo-islamique au Sénégal’’ est le thème de cette rencontre organisée à Rabat par l’Académie du royaume du Maroc et l’ambassade du Sénégal dans ce pays d’Afrique du Nord, lors de la célébration Journée internationale de la langue arabe.

    Selon le chercheur sénégalais, le riche patrimoine arabo-islamique mérite d’être reconnu, car il constitue ‘’une identité culturelle’’.

    Djim Dramé a plaidé pour la construction de musées islamiques dans chaque capitale régionale du pays, pour une meilleure sauvegarde de ce qu’il considère comme des ‘’trésors cachés’’.

    Sa conviction est que ‘’la valorisation des foyers religieux au Sénégal peut jouer un rôle déterminant pour booster le tourisme religieux’’, à l’instar d’autres pays comme le Maroc.

    Le chef du laboratoire d’islamologie de l’IFAN-CAD a aussi plaidé pour la ‘’redynamisation’’ de la coopération interuniversitaire.

    Elle devrait permettre aux enseignants et aux chercheurs du royaume chérifien d’investir ‘’ce champ scientifique, car il y a de la matière, des trésors cachés […] qui peuvent faire l’objet d’une multitude de mémoires et de thèses’’.

    De son point de vue, la vie et l’œuvre des pionniers de la culture arabo-islamique au Sénégal, leur érudition et la littérature sénégalaise de langue arabe demeurent ‘’des aspects pas encore suffisamment étudiés’’.

    M. Dramé dit considérer les pionniers de la culture arabo-islamique comme des ‘’enseignants, des éducateurs, des prêcheurs de paix et des régulateurs sociaux bénéficiant d’une reconnaissance naturelle, d’une légitimité populaire et d’une assise sociale’’.

    ASG/MTN/SMD/ESF

  • SENEGAL-TRANSPORT-PREVENTION / Plaidoyer pour une intégration de l’éducation routière dans les programmes scolaires

    SENEGAL-TRANSPORT-PREVENTION / Plaidoyer pour une intégration de l’éducation routière dans les programmes scolaires

    Dakar, 18 déc (APS) – Des acteurs de la sécurité routière, de concert avec des responsables socio-éducatifs, ont lancé lundi à Dakar un guide visant à renforcer les capacités des enfants en matière de sécurité routière, une manière de plaider pour l’intégration de l’éducation routière dans les programmes scolaires.

    Ce guide vise à renforcer les capacités des enfants, des acteurs et parties prenantes de la sécurité routière et de l’enseignement, voire des parents-usagers en matière de sécurité routière.

    Il devrait permettre à l’enfant d’être  »alerte » et d’être « informé sur les règles de base de la sécurité routière mais aussi et surtout de la manière de se comporter sur la voie publique », a indiqué Cheikh Oumar Gaye, directeur général de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER).

    S’exprimant lors de la cérémonie de lancement de ce guide, M. Gaye a assuré que  »tous les acteurs […] sont engagés pour amorcer les premiers pas vers cet objectif », en l’occurrence l’intégration de l’éducation routière dans les programmes scolaires.

     »Cette élaboration va constituer une opération pilote qui va permettre à l’Etat de généraliser le projet en l’insérant dans le curriculum de l’éducation de manière globale », a expliqué Cheikh Oumar Gaye, selon qui l’objectif recherché, c’est « d’arriver à ce que l’éducation routière soit intégrée » au programme éducatif.

    L’éducation à la sécurité routière suppose « le respect des lois et des règlements, le respect des agents et forces de l’ordre sur la voie publique ». Elle vise aussi à « inculquer aux enfants les valeurs de civisme et de citoyenneté telles que prônées par le projet ‘Initiative sur la sécurité routière au Sénégal’ [Senegal Road Safety Unitiative] », a-t-il précisé.

    Selon Cheikh Oumar Gaye, l’éducation à la sécurité routière devrait se traduite en premier lieu par « un changement de comportement pour que les enfants grandissent avec un réflexe de sécurité routière ».

    « Les enfants et les écoles sont très exposés. C’est pourquoi, avec la nouvelle loi portant Code de la route, l’Etat du Sénégal a adopté la limitation de la vitesse aux abords des écoles à 30km à l’heure. C’est un défi mondial que nous voulons relever », a expliqué le directeur général de l’ANASER.

    Ainsi au-delà de la protection des routes qui mènent vers l’école, relève-t-il, « nous avons les réflexes liés aux autres aspects liés à la sécurité comme les règles de priorité, les traversées ».

    « Il s’agit d’inculquer à l’enfant dès le bas-âge », les notions devant lui permettre « d’être de bons citoyens, conducteurs et usagers sur les routes et réduire drastiquement la fatalité routière », a indiqué Cheikh Oumar Gaye.

    SBS/ADL/BK

  • SENEGAL-ELEVAGE / Les députés adoptent à l’unanimité le projet de loi portant code pastoral

    SENEGAL-ELEVAGE / Les députés adoptent à l’unanimité le projet de loi portant code pastoral

    Dakar, 18 déc (APS) – Les députés ont adopté à l’unanimité le projet de loi portant code pastoral, dans le but de « garantir aux pasteurs et éleveurs l’accès aux ressources pastorales », a constaté l’APS, lundi, à Dakar.

    « Ce projet de loi vise essentiellement à garantir aux pasteurs et éleveurs l’accès aux ressources pastorales en vue d’une exploration optimale, dans le respect strict des lois et règlements en vigueur, des droits des usagers du milieu rural », a expliqué aux députés le ministre de l’Élevage et des Productions animales, Daouda Dia.

    L’élevage était jusque-là encadré par un décret du 10 mars 1980 et une loi d’orientation agrosylvopastorale du 4 juin 2004, qui ont atteint leurs « limites », en ce qui concerne notamment « les aspects liés au changement climatique et à l’exploitation de l’espace rural, une source potentielle de conflits entre les usagers », a signalé M. Dia.

    La loi d’orientation du 4 juin 2004 prévoyait « une actualisation du décret […] du 10 mars 1980 », en ce qui concerne le parcours du bétail.

    « Éradiquer les conflits entre agriculteurs et éleveurs »

    Mais il existe encore un « vide juridique », qui « entraîne de multiples contraintes, en particulier la réduction de l’espace pâturable, la dégradation des ressources naturelles, l’occupation des espaces pastoraux stratégiques par d’autres activités économiques, la fermeture des pistes à bétail permettant d’accéder aux points d’eau et les conflits entre éleveurs et agriculteurs », a signalé Daouda Dia.

    Selon le ministre de l’Élevage et des Productions animales, c’est pour parer à ces manquements que le gouvernement a élaboré le projet de loi adopté ce lundi par les députés.

    Le but visé est d’« encadrer le pastoralisme » et de favoriser « la création d’un environnement favorable au développement durable des systèmes d’élevage », a expliqué M. Dia.

    Les parlementaires ont jugé le projet de code pastoral très important pour l’élevage national.

    « Il entre en droite ligne de la montée en puissance du secteur de l’élevage dans le produit brut national », a dit le député Ndary Loum, membre du groupe Benno Bokk Yaakaar (BBY). « Son adoption permet d’éradiquer les conflits entre agriculteurs et éleveurs », a-t-il souligné.

    « Faire prévaloir le respect mutuel entre » éleveurs et agriculteurs

    Les députés ont demandé aussi au ministre de l’Élevage et des Productions animales de dérouler une campagne de communication à l’aide des radios communautaires, pour bien informer les éleveurs de l’existence de la nouvelle loi et de son contenu.

    Le recours à ce moyen de communication « permettra aux acteurs concernés d’appréhender toute son importance », a souligné Ibrahima Baba Sall, membre du groupe BBY et premier vice-président de l’Assemblée nationale.

    Le ministre dit envisager une traduction du code pastoral dans les langues nationales, afin qu’il soit compris d’un grand nombre d’éleveurs.

    « La traduction se fera en version orale, à travers les radios communautaires notamment », a-t-il promis.

    « C’est nécessaire d’instaurer un dialogue permanent […] entre ces deux acteurs, pour assainir leurs relations et faire prévaloir le respect mutuel entre eux », a dit M. Dia, en parlant de l’éleveur et de l’agriculteur.

    Il a promis, par ailleurs, de soutenir une application rigoureuse du code pénal, en ce qui concerne le vol de bétail, pour l’éradiquer ou réduire son ampleur.

    CS/ESF/BK

  • SENEGAL-RELIGION-EDUCATION / Les démarches didactiques et pédagogiques des « serigne daara » peuvent servir de « modèle et de références », selon un universitaire

    SENEGAL-RELIGION-EDUCATION / Les démarches didactiques et pédagogiques des « serigne daara » peuvent servir de « modèle et de références », selon un universitaire

    De l’envoyé spécial de l’APS: Amadou Samba Gaye

    Rabat, 18 déc (APS) – Les démarches didactiques et pédagogiques des « serigne daara » (maîtres coraniques) sénégalais doivent « être étudiées, valorisées, capitalisées et vulgarisées », estime le chef laboratoire  d’islamologie de l’Institut fondamental d’Afrique noire de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar(IFAN-CAD), Djim Dramé.

    De cette manière, les méthodes d’enseignement appliquées dans les écoles coraniques traditionnelles au Sénégal pourraient servir de « modèle et de références dans le domaine de l’enseignement-apprentissage », a précisé l’universitaire sénégalais.

    Il intervenait lors d’un colloque scientifique intitulé « Les pionniers de la culture arabo-islamique au Sénégal », organisé par l’Académie du Royaume du Maroc et l’ambassade du Sénégal dans ce pays, ce lundi à Rabat, à l’occasion de la Journée internationale de la langue arabe.

    Djim Dramé se fonde sur le fait que « les démarches didactiques et pédagogiques » des « serigne daara » sénégalais « leur permettent de donner un enseignement de qualité », ce qui le conduit à recommander qu’elles servent de « modèle et de références » dans l’enseignement-apprentissage au Sénégal.

    Selon le chef du laboratoire  d’islamologie de l’IFAN-CAD, ces démarches et méthodes « démontrent la contribution des langues nationales aux processus d’enseignement pour faciliter la compréhension. C’est une approche originale qui met en évidence l’intelligence et le niveau de créativité des enseignants qui sont des techniciens et des didacticiens de haute qualité », a-t-il dit.

    Il estime également que « c’est dans la méthode de mémorisation qu’interviennent l’expérience, la capacité et les compétences pédagogiques et didactiques du maître coranique », étant entendu que « la durée d’apprentissage en vue de mémoriser le Livre de Dieu repose sur la bonne mémoire, la capacité d’assimilation du talibé (élève de l’école coranique), les efforts fournis ainsi que l’efficacité de la méthode pratiquée par le serigne daara ».

    Djim Dramé relève que « les marabouts enseignants du Sénégal appliquent des techniques d’enseignement, des méthodes pédagogiques et outils didactiques efficaces qui donnent des résultats probants ». Ils s’appuient, pour cela, sur « nos langues nationales, selon les réalités socio-culturelles, linguistiques et l’environnement des contrées et des enseignés ».

    « Ces méthodes propres aux daaras (école arabo-islamique traditionnelle) du Sénégal, sont purement nationales et locales, conçues, réfléchies, codifiées et adaptées à nos réalités socio-culturelles et linguistiques, selon le milieu géographique pour faciliter la compréhension et la transmission des savoirs aux talibés », a-t-il poursuivi.

    Les considérant comme « très originales », il note que ces méthodes « sont pratiquement identiques partout du Fouta Tooro jusqu’en Gambie, avec peu de variations ».

    ASG/BK/SMD