Année : 2023

  • Les recommandations d’Afrikajom Center contre le ‘’déclin’’ de la démocratie sénégalaise  

    Les recommandations d’Afrikajom Center contre le ‘’déclin’’ de la démocratie sénégalaise  

    Dakar, 11 mai (APS) – Afrikajom Center, un centre de recherche et de formation fondé et dirigé par le militant des droits de l’homme Alioune Tine, ‘’recommande’’ aux pouvoirs publics sénégalais d’entreprendre plusieurs mesures et réformes pour mettre fin au ‘’déclin’’ démocratique du pays.

    Parmi les mesures proposées figure ‘’la libération sans condition de tous les détenus politiques et de tous les détenus d’opinion’’.

    Libérer les personnes arrêtées au cours de récentes manifestations de l’opposition peut aider à ‘’décrisper une situation politique trop tendue’’, affirme le centre de recherche basé à Dakar dans un rapport consacré au Sénégal.

    Selon les opposants Barthélémy Dias et Ousmane Sonko, respectivement maires de Dakar et de Ziguinchor, 300 à 400 personnes, des militants de partis d’opposition pour la plupart, sont placées en détention depuis plusieurs semaines.

    Ces données n’ont été confirmées ou contestées par aucune source indépendante ou gouvernementale.

    Dans ce document intitulé ‘’Le Sénégal : un modèle démocratique africain en déclin’’, dont l’APS a obtenu une copie, Afrikajom Center conseille aux autorités sénégalaises de ‘’régulariser l’éligibilité des candidats à l’élection présidentielle’’.

    ‘’Au président [de la République] de respecter les dispositions de l’article 27 [de la Constitution], de respecter sa parole en déclarant publiquement dans les meilleurs délais qu’il ne sera pas candidat, pour mettre’’ fin à une situation ‘’qui installe un climat politique lourd, délétère et tendu’’, affirme le centre de recherche.

    ‘’A l’opposition sénégalaise, et particulièrement à Ousmane Sonko de mettre un terme à toute tentative d’insurrection qui contribuerait à aggraver la vulnérabilité du pays, notamment dans un contexte où le Sénégal est entouré de pays voisins en conflit’’, recommande-t-il.

    Réformer profondément la justice

    Le rapport invite ‘’toute la classe politique [à] aller vers un dialogue politique sincère et inclusif, pour contribuer au renforcement des institutions et des mécanismes démocratiques’’.

    Les leaders politiques sénégalais sont également priés de ‘’construire ensemble une représentation partagée de l’Etat de droit, de la démocratie et des droits humains, pour aller en 2024 à une présidentielle transparente, démocratique et apaisée’’.

    L’adoption d’un nouveau code électoral consensuel et le renforcement des institutions judiciaires et des institutions chargées de lutter contre la corruption et les infractions assimilées font partie des recommandations faites par Afrikajom Center aux pouvoirs publics sénégalais.

    Le centre de recherche appelle aussi à ‘’réformer profondément la justice pour la rendre indépendante et l’émanciper […] de tous les pouvoirs et de tous les groupes de pression’’.

    Il préconise en même temps la ‘’refondation du Conseil constitutionnel pour plus d’indépendance et d’impartialité vis-à-vis des autres pouvoirs’’.

    Le rapport appelle à ‘’définir et [à] donner un vrai contenu au statut de l’opposition’’.

    De même recommande-t-il la ‘’cessation des arrestations arbitraires d’opposants politiques, de militants des droits de l’homme, d’activistes, de journalistes et de membres de la société civile’’.

    Il est également conseillé aux autorités du pays d’‘’instaurer des politiques publiques plus adaptées et efficaces pour lutter contre le chômage […] et l’émigration clandestine’’.

    Le rapport en appelle au ‘’respect des engagements régionaux et internationaux en matière de protection des libertés individuelles et collectives et en matière de respect de l’Etat de droit et de la gouvernance publique’’.

    Ses auteurs proposent d’‘’harmoniser et [d’]adapter les textes relatifs aux ressources naturelles et énergétiques’’, d’‘’anticiper sur les conflits fonciers’’ et de ‘’promouvoir l’équité entre les territoires’’.

    ‘’Un mécanisme de prévention, de gestion et de règlement des conflits’’

    Afrikajom Center invite les dirigeants sénégalais à ‘’garantir l’effectivité et la célérité des poursuites par les autorités judiciaires compétentes pour les faits présumés de fraude, de corruption, de concussion, de pratiques assimilées et d’infractions connexes’’.

    Il lance un appel au ‘’respect de la liberté d’expression, d’opinion, de réunion, de mouvement et de manifestation’’, en même temps qu’il demande aux pouvoirs publics de ‘’dépénaliser les délits de presse’’.

    ‘’Lutter efficacement contre l’impunité des auteurs de répressions abusives et de tortures, qui souvent ont entrainé la mort de manifestants pacifiques, par l’ouverture systématique d’enquêtes judiciaires pour juger et punir ces actes qui constituent des crimes internationaux’’ est l’une des recommandations faites par le centre de recherche.

    Il propose de ‘’créer un mécanisme national de prévention, de gestion et de règlement des conflits’’.

    ‘’S’il a toujours été un modèle de démocratie en Afrique, et particulièrement en Afrique de l’Ouest, force est de constater que la gouvernance démocratique du Sénégal a connu un déclin perceptible depuis plus d’une décennie’’, déclare Afrikajom Center.

    ‘’Ce modèle en déclin dysfonctionne pour plusieurs raisons : il est affecté par des faiblesses institutionnelles et structurelles qui touchent pratiquement tous les aspects de la gouvernance politique, économique et sociale. Au plan politique, économique ou administratif, la gouvernance a connu une dégradation dans la gestion transparente des élections’’, observe-t-il.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-GENRE / Ziguinchor : un projet cherche à renforcer la résilience des femmes face au changement climatique

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-GENRE / Ziguinchor : un projet cherche à renforcer la résilience des femmes face au changement climatique

    Ziguinchor, 11 mai (APS) – Un projet de résilience au changement climatique a permis d’identifier une centaine de groupements de femmes de la Casamance organisées en coopératives destinées à faciliter l’accès de ses membres aux facteurs de production et au crédit, a-t-on appris jeudi de la coordonnatrice dudit projet, Elisabeth Thione.

    « Aujourd’hui, une centaine de groupements de femmes ont été identifiés à travers des coopératives dans le cadre du projet résilience. Ces coopératives vont œuvrer pour arriver à booster l’accès des femmes aux facteurs de production, à l’accès au crédit [en vue de contribuer à] l’amélioration des pratiques agricoles », a-t-elle expliqué.

    Elisabeth Thione s’entretenait avec des journalistes, au terme d’un atelier régional de lancement du cadre de concertation sur les itinéraires techniques, les intrants et le matériel agricole, en présence des chefs de service et des autorités administratives de Ziguinchor.

    Elle a expliqué que ce projet dénommé Résilience est piloté par la société de coopérative pour le développement international basée au Canada. Il intervient en Casamance et à Tambacounda.

    « Le projet Résilience vise à renforcer la résilience des femmes de la Casamance et une partie de Tambacounda. Il veut participer de manière significative à la résilience des femmes face aux chocs et aux changements climatiques », a expliqué Mme Thione, ajoutant que le projet vise également à renforcer l’offre agricole d’assurance au Sénégal.

    MNF/BK/ASG

     

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Souvrainteté alimentaire : l’Etat mise sur 5.000 milliards de francs CFA au cours des cinq prochaines années

    SENEGAL-AGRICULTURE / Souvrainteté alimentaire : l’Etat mise sur 5.000 milliards de francs CFA au cours des cinq prochaines années

    Dakar, 11 mai (APS) – Les besoins financiers du Sénégal pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire sont estimés à près de 5.000 milliards de francs CFA au cours des cinq prochaines années, a déclaré, jeudi, à Dakar, le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye.

    « Nous avons estimé qu’il fallait un financement d’environ 5.000 milliards de francs CFA pour les cinq prochaines années », a-t-il dit lors d’une rencontre portant sur le thème : « Construire nos souverainetés ».

    M. Ndiaye a annoncé que le Sénégal bénéficie déjà d’un financement de la Banque africaine de développement (BAD) d’un montant « de 1 milliard d’euros, soit près de 653 milliards de francs CFA ».

    « Les objectifs chiffrés justifient l’ampleur des défis à relever qui consiste à multiplier par deux la production actuelle d’ici à cinq ans », l’atteinte des objectifs dépendant de « l’ampleur des investissements », a-t-il estimé.

    Le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a révélé que le Sénégal a importé l’équivalent de 1,3 million de tonnes de riz durant ces cinq dernières années.

    « Les emblavures, la mécanisation, la transformation et la logistique pour la commercialisation sont autant de défis à relever pour arriver au développement de toutes les spéculations », a avancé Aly Ngouille Ndiaye.

    Il affirme que le ministère « continue à sélectionner des projets pour aller à la rencontre de bailleurs potentiels pour la mobilisation des fonds nécessaires à l’atteinte des objectifs de souveraineté alimentaire ».

    Selon lui, c’est dans le cadre de ce processus visant l’atteinte de la souveraineté alimentaire que « le président de la République a décidé de subventionner la campagne agricole à hauteur de 100 milliards de francs CFA ».

    Ce financement prend en compte la mise à disposition des fertilisants et des semences. Il prend aussi en compte l’introduction de nouvelles variétés, la distribution de matériels agricoles pour « un programme de quatre-vingt-cinq milliards de francs CFA », selon Aly Ngouille Ndiaye.

    De son côté, le directeur de l’Université africaine des sciences et technologies (EMIA), Aliou Sall, l’initiateur de cette conférence, a affirmé que son institut « veut apporter sa contribution aux questions aussi problématiques et stratégiques que celles liées à la souveraineté alimentaire ».

    CS/SK/MTN/BK

  • Le FMI annonce une pénurie de financements, un économiste sénégalais propose des solutions pour l’éviter

    Le FMI annonce une pénurie de financements, un économiste sénégalais propose des solutions pour l’éviter

    Dakar, 11 mai (APS) – Un rapport du Fonds monétaire international (FMI) conclut à une ‘’pénurie de financements’’ dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne d’ici à 2025, un mal que l’économiste sénégalais Babacar Sène propose d’éviter par l’élargissement de la base des investisseurs, des réformes capables d’‘’approfondir’’ les marchés financiers africains et la création de marchés secondaires.

    ‘’Plusieurs facteurs concomitants sont à l’origine de la pénurie de financements que connaissent de nombreux pays d’Afrique subsaharienne’’, constatent les auteurs du rapport élaboré sous la direction de Luc Eyraud, un économiste du FMI.

    Il cite, parmi les facteurs à l’origine de ce manque, la hausse des taux d’intérêt au niveau mondial et la dépréciation des monnaies de la région par rapport au dollar américain.

    A cause de cette pénurie, ‘’l’activité économique dans la région restera atone en 2023 : la croissance s’élèvera à 3,6 % avant de se redresser à un niveau de 4,2 % en 2024’’, prédisent M. Eyraud et ses coauteurs.

    ‘’La région est frappée de plein fouet par une pénurie de financements’’, insistent-ils dans le document publié en avril dernier et intitulé ‘’Perspectives économiques régionales en Afrique subsaharienne : la grande pénurie de financements’’.

    Comment en est-on arrivé à cette pénurie d’argent ? Il y a eu d’abord une persistance de l’inflation mondiale et un resserrement des politiques monétaires, qui ont entraîné une hausse des coûts d’emprunt pour les pays d’Afrique subsaharienne et exercé une pression accrue sur les taux de change.

    ‘’Remédier aux déséquilibres macroéconomiques’’

    ‘’De fait, aucun pays n’a été en mesure d’émettre une euro-obligation depuis le printemps 2022. La pénurie de financements aggrave une tendance de fond qui est à l’œuvre depuis des années. La charge des intérêts de la dette publique augmente parce que les pays de la région se tournent de plus en plus vers les marchés financiers, où les coûts d’emprunt sont élevés, parce que aussi les budgets d’aide au développement ne cessent de baisser’’, expliquent les rédacteurs du rapport.

    La pénurie de financements survient dans un contexte où la moitié des pays d’Afrique subsaharienne est en proie à une inflation supérieure à 10 %, qui réduit le pouvoir d’achat des ménages, frappe de plein fouet les couches de la population les plus fragiles et attise les tensions sociales.

    ‘’On estime que plus de 132 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire aiguë en 2022. Cette situation a mis un coup d’arrêt à la reprise économique’’, soulignent Luc Eyraud et ses collaborateurs dans le document présenté et commenté lors d’une vidéoconférence du FMI et de la faculté des sciences économiques et de gestion de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.

    La croissance en Afrique subsaharienne va baisser pour s’établir à 3,6 % en 2023, à cause de la situation déjà décrite.

    Il convient cependant de souligner que cette moyenne occulte des différences marquées au sein de la région. De nombreux pays afficheront un modeste regain de croissance cette année, en particulier ceux dont le produit intérieur brut n’est pas fortement dépendant des ressources naturelles, tiennent à préciser les auteurs du document.

    ‘’Mais la moyenne régionale sera tirée vers le bas par l’atonie de la croissance dans certains des pays les plus importants d’un point de vue économique, dont l’Afrique du Sud’’, prédisent-ils.

    La pénurie de financements risque de contraindre les autorités à consacrer moins de moyens à des domaines essentiels pour le développement comme la santé, l’éducation et les infrastructures.

    Quatre mesures peuvent aider à ‘’remédier aux déséquilibres macroéconomiques’’ attendus de la pénurie d’argent. Il faudra d’abord rééquilibrer les comptes publics et renforcer la gestion des finances publiques dans un contexte de durcissement des conditions financières, ‘’juguler l’inflation’’, laisser le taux de change s’ajuster et veiller à ce que ‘’les importantes actions climatiques’’ ne soient pas financées au détriment des besoins élémentaires comme la santé et l’éducation.

    ‘’C’est un rapport très important […] Il dresse un bilan en termes d’analyse macroéconomique, fait des projections et décline des perspectives sur les politiques monétaire et budgétaire’’, a expliqué à l’APS le professeur d’économie Babacar Sène, de l’université Cheikh-Anta-Diop, spécialiste des questions monétaires et financières.

    ‘’Il fallait s’attendre donc à une inflation’’

    ‘’Comme l’indique son titre, il soulève des problèmes de financement […] C’est un phénomène mondial. En Afrique subsaharienne, il s’agit surtout d’une pénurie de financements. Lors de la pandémie de Covid-19, les pays africains en général avaient du mal à collecter des recettes fiscales’’, a expliqué M. Sène.

    ‘’Au niveau international aussi, les marchés financiers étaient fermés temporairement [durant la pandémie de coronavirus]. Durant cette période, les Etats ont dû faire des efforts pour trouver des financements. Ils ont fait recours aux marchés financiers’’, a rappelé M. Sène en parlant des causes de la pénurie d’argent.

    Dans l’UEMOA, la banque centrale avait structuré des produits, notamment les fonds de relance Covid-19. Cette même banque a été emmenée à ouvrir des guichets spéciaux et à alléger certaines conditions de financement, selon l’économiste.

    ‘’En 2021, rappelle-t-il, le marché financier international a été rouvert, ce qui a permis à des pays dont le Sénégal et la Côte d’Ivoire de revenir sur le marché international des euro-obligations.’’

    ‘’Malheureusement, entre la fin de 2021 et le début de 2022, on a assisté à la guerre en Ukraine. L’inflation était déjà là, et la guerre en Ukraine est venue l’accélérer, a analysé M. Sène. Lors de la pandémie, les banques centrales, y compris celles d’Afrique, sont intervenues en injectant beaucoup de liquidités. Il fallait s’attendre donc à une inflation, ce que la guerre en Ukraine est venue accélérer.’’

    Les signes avant-coureurs de l’inflation étaient déjà là, ce qui a poussé les banques centrales à durcir les politiques monétaires, a-t-il ajouté, rappelant que le durcissement des politiques monétaires revient à augmenter les taux directeurs – les taux avec lesquels les banques viennent se refinancer auprès des banques centrales.

    ‘’Durant l’année 2022, quasiment aucun pays de l’Afrique n’a émis sur le marché international. Dans la zone UEMOA au moins. La Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin ne sont pas revenus sur le marché financier. Au niveau africain, seuls le Nigeria, l’Angla et l’Afrique du Sud sont revenus sur le marché financier en le payant cher. On est dans un contexte de pénurie de financements […] avec un taux d’intérêt de plus de 10 %’’ pour les euro-obligations, a souligné l’économiste.

    Une ‘’situation compliquée’’

    ‘’Sur le marché de l’UEMOA, a-t-il dit, lorsque la banque centrale a augmenté son taux directeur en mars et a continué à normaliser sa politique monétaire […], on a commencé à constater des problèmes de liquidités sur le marché des titres et obligations assimilables aux bons du Trésor. Tout cela montre un contexte de pénurie de financements non seulement à l’échelle internationale mais nationale aussi.’’

    Babacar Sène estime que la ‘’situation’’ décrite par les fonctionnaires du FMI dans leur rapport ‘’est devenue compliquée’’. ‘’A l’échelle internationale, en 2024 et 2025, il y a deux murs qui se dessinent pour les pays africains. Cela veut dire qu’il y aura des pays africains qui vont rembourser des montants importants. Pour cela, il faut une assistance internationale.’’

    Récemment, le Rwanda a remboursé une euro-obligation grâce au FMI, le Ghana a été confronté à un défaut de paiement et a demandé de l’aide, a rappelé M. Sène, proposant aux Etats et aux banques centrales d’Afrique de ‘’mettre en place un dispositif permettant d’éviter le défaut de paiement en 2024 et 2025’’.

    Que faire dans un contexte de pénurie de financements ? ‘’Il faut des réformes rapides pour élargir la base des investisseurs – plus on a des investisseurs, au moment où certains achètent des titres, d’autres vont vouloir vendre – parce que les banques à elles seules ne peuvent pas continuer à financer le déficit des Etats. Il faut qu’on essaie d’élargir la basse des investisseurs […] Il faut des réformes pour approfondir nos marchés, les rendre beaucoup plus profonds en diversifiant la base des investisseurs, en mettant en place des marchés secondaires assez développés’’, suggère-t-il.

    ‘’Il faut des actions concrètes. Il faut aller systématiquement vers le développement de la base des investisseurs et des marchés secondaires’’, a insisté l’économiste.

    Il estime que ces mesures peuvent ‘’permettre à nos Etats de continuer à se financer en monnaie locale en émettant des titres sur le marché financier régional’’.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-SANTE / CMU : plus de 240.000 personnes enrôlées à Ziguinchor

    SENEGAL-SANTE / CMU : plus de 240.000 personnes enrôlées à Ziguinchor

    Ziguinchor, 11 mai (APS) – Le programme de Couverture maladie universelle (CMU) a enrôlé plus de 240.000 personnes dans la région de Ziguinchor (sud), soit un taux de couverture de 35 %, a appris l’APS du chef du service régional dudit programme, Dr Amadou Sow.

    ‘’La mutuelle se porte bien, mais nous pouvons mieux faire. Nous avons plus de 240.000 personnes enrôlées dans les mutuelles de santé au niveau de la région de Ziguinchor, soit un taux de couverture de 35%’’, a-t-il relevé, jeudi, lors d’un atelier de partage avec des correspondants régionaux.

    Cette rencontre destinée aux correspondants de la région de Ziguinchor, a enregistré la présence d’Aly Fall, conseiller technique en charge des médias et des relations publiques à l’Agence nationale pour la couverture maladie universelle, ainsi que de représentants d’organisations mutualistes de cette région.

    Le Dr Amadou Sow signale que  l’hôpital régional de Ziguinchor est la seule structure sanitaire de la région qui applique le Plan sésame. ‘’Nous voulons que le plan sésame soit appliqué à tous les niveaux de la pyramide pour rendre les soins équitables vis-à-vis des populations de la région de Ziguinchor’’, a-t-il plaidé.

    ‘’Nous sommes à Ziguinchor pour discuter avec les correspondants de l’importance du programme de couverture maladie universelle dans la région’’, a expliqué le conseiller technique en charge des médias et des relations publiques de l’Agence nationale pour la couverture maladie universelle, Aly Fall.

    ‘’Aujourd’hui, nous sommes à plus de 240.000 ziguinchorois dans les mutuelles de santé. Ce qui équivaut à un taux de 35% de couverture. Cela est satisfaisant vu les pesanteurs socio-culturelles qui s’opposent à l’enrôlement volontaire des personnes dans les mutuelles de santé ‘’, a salué M. Fall.

    L’année dernière, a-t-il rappelé, plus de 200 millions de francs CFA ont été injectés dans le système de santé régional. Il a ajouté que près de 500 millions de francs CFA ont été injectés dans la région de Ziguinchor à travers les mutuelles de santé par le projet ISMEA, en vue de  la prise en charge des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes. Il souligne que ‘’le programme de couverture maladie universelle est très dynamique dans les régions’’.

    ‘’Il y a près de 30.000 femmes qui ont été prises en charge gratuitement au niveau des structures de santé et pour qui l’agence paie [la] césarienne’’, a aussi signalé le conseiller technique en charge des médias et des relations publiques de l’Agence nationale pour la couverture maladie universelle. Il a informé que ‘’le chef de l’Etat a instruit son gouvernement d’accorder une rallonge de 10 milliards de [francs CFA] à l’ANACMU afin de pouvoir éponger cette dette » liée à la césarienne.

    MNF/MD/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Sédhiou : 177 000 bénéficiaires de la CMU recensés à Sédhiou

    SENEGAL-SANTE / Sédhiou : 177 000 bénéficiaires de la CMU recensés à Sédhiou

    Sédhiou, 11 mai (APS) – Cent soixante-dix-sept mille personnes ont été enrôlées dans la région de Sédhiou (sud), dans le cadre du programme de couverture maladie universelle (CMU), a révélé Dr Serigne Bacary Thiam, chef de l’antenne régionale de la CMU dans la capitale du Pakao.

    ‘’A Sédhiou, dans le cadre de la couverture maladie universelle, 177.000 bénéficiaires sont enrôlés dans les mutuelles de santé, soit un taux de pénétration de 68,72% et un taux de couverture de 28, 68%’’, a-t-il dit en présidant ce mercredi un atelier régional de partage d’information sur la CMU avec les correspondants régionaux.

    Il a signalé que le programme cherche aujourd’hui à ‘’faire adhérer massivement le secteur informel, les populations rurales, les élèves, les femmes enceintes et les personnes en situation de handicap’’.

    Aly Fall, conseiller technique en charge des médias et des relations publiques à l’Agence nationale de la couverture maladie universelle (ANACMU), relève notamment qu’en dépit de son importance, ce programme ne fait pas encore l’objet d’une forte appropriation par les populations.

    Il a dégagé ‘’quelques stratégies à mettre en œuvre pour le compte de l’année 2023’’, comme ‘’la communication de proximité’’, le ‘’renforcement des capacités des personnels des mutuelles de santé, la mise en œuvre du plan sésame’’.

    En dépit d’un taux d’adhésion qui reste faible, les mutuelles de santé de Sédhiou n’ont contracté aucune dette au cours l’année 2022, indique-t-on.

    OB/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Fièvre de Crimée-Congo : un nouveau cas détecté à Linguère

    SENEGAL-SANTE / Fièvre de Crimée-Congo : un nouveau cas détecté à Linguère

    Dakar, 11 mai (APS) – Le Sénégal a enregistré un deuxième cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC), a indiqué jeudi le chef de la division surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Boly Diop.

    ‘’C’est un homme. Le cas est confirmé à Linguère et je peux vous dire qu’il est déjà guéri’’, a-t-il déclaré au sujet de la personne infectée, après avoir été joint au téléphone par l’APS.

    L’homme en question est un berger ‘’qui était venu se consulter dans une structure de santé de la localité’’, a indiqué une source sanitaire contactée depuis Linguère.

    Le cas enregistré dans ce département de la région de Louga (nord) est le deuxième après un premier cas détecté le 21 avril. La personne infectée, un boucher, est décédée au centre hospitalier national universitaire Dalal Jam de Guédiawaye, dans la grande banlieue dakaroise, où elle avait été admise pour des soins.

    A la suite de la découverte de ce premier cas, le ministère de la Santé et de l’Action sociale avait activé le Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS), un dispositif visant à ‘’assurer le suivi et la coordination de la réponse de notre pays’’.

    ‘’Ce qui place le Sénégal en situation d’épidémie, c’est que ces dernières années, de façon régulière, des cas de fièvre hémorragique Crimée-Congo sont notifiés au niveau du pays, et sont suivis. Et c’est dans ce cadre que le Centre des opérations d’urgence sanitaire a été activé depuis le 28 avril (…)’’, avait déclaré le Dr Boly Diop, après la confirmation du premier cas.

    La fièvre hémorragique de Crimée Congo est une maladie transmise de l’animal à l’homme par le biais des tiques, avait rappelé le ministère de la Santé, après l’apparition du premier cas fin avril. Le virus est hébergé par les animaux sauvages et domestiques. La transmission à l’homme se fait par ‘’contact direct avec du sang ou des tissus d’animaux infectés’’.

    Elle peut se faire également par ‘’contact direct avec du sang ou des fluides corporelles d’une personne contaminée’’. La transmission est aussi possible par ‘’morsure de tiques infectées’’.

    Après l’apparition du premier cas, les autorités sanitaires avaient recommandé l’adoption de plusieurs mesures allant du ‘’lavage fréquent des mains avec de l’eau et du savon, du traitement des endroits ayant des tiques et le recours aux services vétérinaires pour le traitement des animaux porteurs de tiques’’.

    Elles avaient aussi rappelé que le taux de létalité de la maladie pouvait aller de 10 à 40%.

    Selon la fiche technique du ministère de la Santé, ‘’le réservoir de virus est constitué par plusieurs types d’animaux sauvages comme les rongeurs, les oiseaux (hérons, calaos) et les animaux domestiques et les bovins (moutons, chèvres)’’.

    SKS/ASG

  • SENEGAL-SOCIAL-PREVENTION / Mieux vaut prévenir les conflits que de les résoudre, dit Benoit Sambou

    SENEGAL-SOCIAL-PREVENTION / Mieux vaut prévenir les conflits que de les résoudre, dit Benoit Sambou

     

    Dakar, 11 mai (APS) – Les pouvoirs publics feraient mieux de prévenir les conflits que de chercher à les résoudre, a laissé entendre, jeudi, à Dakar, le président de la Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT), Benoit Sambou.

    « Nous devons maintenant faire de la prévention. Il ne s’agit pas de régler des conflits, il s’agit de les prévenir pour que le Sénégal ne se retrouve plus dans des situations pareilles », a dit M. Sambou en commentant les heurts à l’origine de la mort d’au moins une personne à Ngor (ouest).

    « Il s’agit […] d’identifier les sources de conflit, grâce à une cartographie des conflits, et d’anticiper par [des] outils de coopération et de dialogue », a-t-il expliqué.

    M. Sambou s’exprimait sur les violents affrontements entre forces de l’ordre et habitants de Ngor, une commune d’arrondissement située à Dakar.

    « Sur le cas précis de Ngor, nous ne sommes pas intervenus parce que le gouverneur était déjà sur ce dossier, ainsi que d’autres acteurs. Cela ne servait à rien d’en rajouter à la confusion », a dit le président de la CNDT.

    « Nous sommes heureux que le président de la République ait pu réunir les deux parties », a-t-il ajouté en marge du lancement, par la CNDT, d’un programme annuel de formation des acteurs et élus du développement territorial.

    Selon plusieurs médias, les heurts à l’origine de la mort d’au moins une personne à Ngor auraient découlé de l’opposition d’habitants de cette commune à la construction d’infrastructures publiques sur des terres qu’ils considèrent comme un bien appartenant à leur collectivité territoriale.

    MFD/ESF/BK

  • SENEGAL-ASSANISSEMENT / Saint-Louis : Issakha Diop annonce la reprise du programme des dix villes

    SENEGAL-ASSANISSEMENT / Saint-Louis : Issakha Diop annonce la reprise du programme des dix villes

    Saint-Louis, 11 mai (APS) – Le programme d’assainissement dit des dix villes sera bientôt relancé, a annoncé jeudi, à Saint-Louis, le ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement chargé de la prévention et de la gestion des inondations, Issakha Diop.

    « Le programme des dix villes va bientôt reprendre. Il a connu des problèmes, mais ils ont été surmontés », a-t-il déclaré, après avoir été interpellé sur ce programme d’assainissement, qui cible dix villes : Louga-Saint-Louis-Matam-Tivaouane-Kaolack-Tambacounda-Touba-Rufisque-Pikine et Dakar.

    À Saint-Louis, l’une des dix villes qui en sont bénéficiaires, l’objectif consistera à régler les problèmes d’assainissement de certains quartiers, a expliqué M. Diop, qui était ce jeudi dans la Vieille Ville dans le cadre d’une tournée nationale pré-hivernale dite « Wadial navet ».

    Il a annoncé que l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) va effectuer une tournée, pour « expliquer et donner les détails de ce programme qu’elle met en œuvre ».

    Il s’est félicité de voir que, dans le quartier de Pikine, des techniciens sont en train de curer les canaux en prévision de l’hivernage prochain, annoncé comme précoce et pluvieux par les services météorologiques.

    Issakha Diop invite les populations à s’impliquer dans la lutte contre les inondations en évitant d’encombrer les canaux par des objets pouvant les obstruer.


    Baye Khaly, un responsable de l’association Cadre de vie de Pikine, a exprimé son inquiétude face au retard noté dans le programme d’assainissement de ce populeux quartier qui risque de vivre des difficultés avec l’hivernage prochain.

    AMD/ASG/BK

  • La CNDT lance son programme annuel de formation des acteurs du développement territorial

    La CNDT lance son programme annuel de formation des acteurs du développement territorial

    Dakar, 11 mai (APS) – La Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT) a lancé son programme de formation des acteurs et élus du développement territorial pour l’année 2023 et présenté sa plateforme numérique dédiée à la coopération territoriale, a constaté l’APS, jeudi, à Dakar.

    Une conférence inaugurale consacrée à « la correction des incohérences territoriales » s’est tenue dans ses locaux.

    « Il est important que nous puissions faire une mise à niveau des projets et programmes, mais surtout des textes qui régissent la décentralisation », a expliqué Benoit Sambou, le président de la CNDT.

    Revenant à cette occasion sur les objectifs de la Commission nationale du dialogue des territoires, il annonce que « conformément à sa mission », la CNDT a mis en place une plateforme numérique de formation, d’échange et d’information.

    La plateforme des acteurs de la coopération territoriale (PACT) va offrir aux élus et acteurs du développement territorial l’expertise nécessaire, qui leur permettra d’assurer leurs missions, selon M. Sambou.

    « La plateforme des acteurs de la coopération territoriale permet un échange permanent entre les acteurs et assure aux citoyens l’information nécessaire sur l’organisation des collectivités territoriales », a-t-il souligné.

    « Nous allons partager le contenu de la formation et faire en sorte que la plateforme puisse être à la disposition des acteurs territoriaux », a assuré Benoit Sambou.

    Magatte Wade, le maire de Ngaye Méckhé (ouest) et représentant de l’Association des maires du Sénégal, estime que « le cours inaugural a porté sur un sujet d’intérêt stratégique pour le développement de notre pays ».

    « Il n’y a pas de viabilité ni de résilience des territoires sans une délimitation » des collectivités territoriales, sans équité et cohérence entre elles, a-t-il souligné.

    « L’Etat devrait poursuivre les réformes les plus courageuses pour […] délimiter les territoires », a poursuivi M. Wade, estimant que la CNDT est « un maillon important de la chaîne ».

    La Commission nationale du dialogue des territoires et l’Union des associations des élus locaux (UAEL) ont signé une convention de partenariat lors du lancement du programme de formation des acteurs et élus du développement territorial.

    « Les incohérences territoriales doivent être corrigées, mais dans le dialogue, parce que c’est ensemble que nous sommes forts », a dit Mamadou Oury Diallo, le président de l’UAEL, laissant entendre que le partenariat scellé va aider à y arriver.

    MFD/ESF/BK