Année : 2023

  • SENEGAL-EDUCATION / Thiès : Alioune Sow annonce un appui de 10 millions FCFA pour la bibliothèque de l’INEFJA

    SENEGAL-EDUCATION / Thiès : Alioune Sow annonce un appui de 10 millions FCFA pour la bibliothèque de l’INEFJA

    Thiès, 27 avr (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique Alioune Sow a annoncé jeudi une contribution de 10 millions de francs CFA de son département pour renforcer la bibliothèque de l’Institut national d’éducation et de formation des jeunes aveugles (INEFJA) de Thiès.

    Venu présider le lancement officiel de la journée mondiale du livre et du droit d’auteur, il a dit voir dans l’‘’adhésion’’ du directeur de l’INEFJA au projet de célébration du livre, une preuve du ‘’respect’’ qu’il voue aux ‘’prouesses de la bibliothèque’’. ‘’C’est pourquoi une contribution globale de 10 millions de FCFA sera mise à sa disposition avec l’espoir de participer ainsi au renforcement de la bibliothèque’’, a-t-il fait valoir.

     Il a annoncé l’octroi prochain de cette enveloppe, en vue de ‘’renforcer les collections documentaires d’une bibliothèque digne de ce nom’’, qui offrira aux pensionnaires de l’INEFJA un ‘’meilleur accès à la culture’’.

    Cet argent devrait permettre d’équiper davantage la bibliothèque de l’établissement, qui est en train de s’enrichir, grâce à la transcription en braille et en audio d’ouvrages d’écrivains sénégalais, avec l’autorisation de leurs auteurs respectifs.

    Sur 82 ouvrages ciblés pour être transcrits et rendus accessibles aux jeunes aveugles, l’INEFJA n’a eu l’autorisation que pour une dizaine d’entre eux. D’où le plaidoyer, une fois de plus, de son directeur Sacoura Guèye pour l’entrée en vigueur au Sénégal du traité de Marrakech, donnant la possibilité aux aveugles et déficients visuels sénégalais d’accéder à tous les ouvrages sans s’exposer à des poursuites, pour violation du droit d’auteur.

    ‘’Si la culture est un anti-destin qui libère l’esprit de toutes les formes de pesanteurs et aide à maintenir l’espoir, la lecture reste pour sa part, cet intrant qui symbolise le mieux l’idéal du partage’’, a dit Alioune Sow. Cela passe par les peuples et les univers qu’on y découvre, ainsi que les émotions, les sentiments de même que les cultures qui s’y expriment à travers le temps et l’espace, a-t-il fait valoir.

     Il a insisté sur sa ‘’détermination à hisser la culture aux standards internationaux, de manière à en faire une composante essentielle’’ de la diplomatie sénégalaise, estimant que cette ambition est ‘’parfaitement à (la) portée’’ du ministère de la Culture.

    Comme autres actes forts, le ministre a octroyé deux millions de FCFA au foyer socio-éducatif de l’INEFJA pour l’aider à expérimenter l’autonomie de gestion. Le mouvement associatif scolaire est un ‘’creuset de formation de futurs leaders’’, a-t-il relevé, se présentant comme un de ses produits.

    Il a aussi décidé d’allouer des bourses mensuelles de 25.000 francs CFA aux cinq meilleurs élèves parmi les garçons et parmi les filles de l’Institut, pour l’année 2023. Ces allocations auront un effet rétroactif.

    Aliou Sow a aussi remis symboliquement au directeur dudit centre un don composé d’un lot de livres pour la bibliothèque, de rames de papier, de casques avec micros, d’un ordinateur, de clefs USB, etc.

    Il a saisi l’occasion pour honorer le professeur de lettres Moussa Boury Diouf, coordonnateur du projet de bibliothèque sonore de l’école, pour sa contribution à l’accès des malvoyants aux livres.

    Le ministre de la Culture a aussi cité en exemple Mamadou Samb, pour avoir été le premier écrivain à accepter d’autoriser à l’INEFJA la transcription sans droits de son ouvrage ‘’Le regard de l’aveugle’’. L’écrivaine Aïssatou Kassé lui a emboîté le pas.

     Le Sénégal a marqué la célébration avec un petit décalage, de la journée mondiale du livre et du droit d’auteur, organisée le 23 avril de chaque année par l’UNESCO, par diverses activités à travers le pays, selon le directeur du livre, Ibrahima Lô. L’édition 2023 est dédiée au thème des langues autochtones.

    ADI/ASG

  • La création de l’Autorité de régulation de la commande publique désormais effective, le décret présidentiel étant signé

    La création de l’Autorité de régulation de la commande publique désormais effective, le décret présidentiel étant signé

    Dakar, 27 avr (APS) – La réforme instituant la création de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), en remplacement de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), est maintenant bouclée, a appris l’APS jeudi de la nouvelle institution.

    ‘’L’ARMP n’existe plus. La naissance de l’ARCOP est officiellement actée. Le décret numéro 2023-832 fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de la nouvelle autorité a été signé par le président de la République, le 5 avril’’, annonce le service chargé de la communication de l’ARCOP dans un document.

    La nouvelle structure est définie comme ‘’une autorité administrative indépendante, rattachée à la présidence de la République’’.

    ‘’Elle bénéficie d’une autonomie administrative et financière. Son siège est à Dakar. Mais des antennes régionales peuvent […] être créées’’, explique le document, auquel est joint le décret signé par le président de la République.

    ‘’La mission de l’Autorité de régulation de la commande publique’’ consiste à ‘’assurer la régulation du système de passation et d’exécution des contrats de la commande publique’’, précise la même source.

    L’ARCOP ‘’émet […] des avis, propositions ou recommandations dans le cadre de la définition des politiques et de l’assistance à l’élaboration de la réglementation en matière de commande publique’’.

    Elle est chargée de veiller ‘’à la mise en œuvre d’une commande publique responsable et durable, de contribuer à l’information et à la formation de l’ensemble des acteurs de la commande publique’’.

    Elle a également pour rôle de veiller ‘’au développement du cadre professionnel et à l’évaluation des performances des acteurs du système de passation, d’exécution et de contrôle de la commande publique’’.

    Il revient aussi à l’ARCOP d’‘’exécuter des enquêtes, de mettre en œuvre des procédures d’audit indépendant, de sanctionner les irrégularités constatées, de procéder au règlement non juridictionnel des litiges nés à l’occasion de la passation des marchés publics et des contrats de partenariat public-privé (PPP)’’.

    En même temps, la nouvelle institution doit ‘’rendre des avis ou […] proposer des solutions, dans le cadre du règlement amiable des litiges nés à l’occasion de [l’]exécution’’ desdits marchés et contrats de PPP.

    La rationalisation des organes chargés de la commande publique est la finalité de la réforme instituant l’ARCOP, précise le document.

    L’autorité administrative chargée de la commande publique a vu le jour avec des ‘’innovations’’ dans ce domaine, dont l’unification du cadre juridique et institutionnel des partenariats public-privé et l’élargissement du champ d’application à toutes les formes de partenariat public-privé.

    Des ‘’changements majeurs’’

    De ces innovations fait partie aussi l’introduction de la notion d’accord-programme, ce qui permet de ‘’conclure un contrat établissant tout ou partie des règles relatives aux commandes à passer au cours d’une période donnée, pour la mise en œuvre rapide de programmes d’investissements de contrats de partenariat public-privé portant sur des besoins sensiblement similaires’’.

    La répartition des compétences entre les organes de gouvernance dans une logique de rationalisation et d’évitement des incompatibilités fait partie des nouveautés.

    La réforme consacre la dévolution à la Direction centrale des marchés publics – l’organe chargé du contrôle a priori des délégations de service public – des mêmes fonctions qu’en matière de contrat de partenariat public-privé.

    La suppression du conseil des infrastructures et la répartition de ses compétences entre d’autres entités – l’organe de contrôle a priori, l’organe de régulation et l’Unité nationale d’appui aux PPP – est l’une des innovations.

    La consécration de la notion d’offre d’initiative privée, la révision des délais de certaines procédures et la discrimination positive en faveur du secteur privé local, pour les partenariats public-privé dont le montant n’atteint pas un certain seuil à fixer par décret, font partie des nombreuses dispositions nouvelles.

    La réforme apporte aussi des ‘’changements majeurs’’, dont l’extension des compétences de l’ARCOP à tous les domaines de la commande publique et les audits des marchés publics et des contrats PPP – y compris les marchés qui font l’objet d’une dérogation.

    De ces changements fait également partie la création d’un institut de la commande publique, qui se chargera d’‘’accompagner la professionnalisation du système’’.

    Désormais, le comité de règlement des différends détient l’exclusivité de mener la conciliation en cas de contentieux dans les PPP.

    La réforme renforce en même temps les missions de modernisation du système de la commande publique.

    ESF/ASG

  • SENEGAL- COLLECTIVITE / Rufisque : la mise en place d’un outil de diagnostic territorial proposé  

    SENEGAL- COLLECTIVITE / Rufisque : la mise en place d’un outil de diagnostic territorial proposé  

    Diamniadio, 27 avr (APS) – Le Forum économique international de Rufisque propose, dans son rapport général de clôture, de mettre en place un ‘’outil de diagnostic territorial de l’ensemble des problèmes liés à l’occupation des sols’’.

    ‘’Les acteurs du forum ont proposé la mise en place d’un outil de diagnostic territorial de l’ensemble des problèmes liés à l’occupation des sols, avec l’urbanisation, les inondations, parce que l’Etat a eu à le faire au niveau national, mais il faut s’inspirer de ces travaux pour mettre en place un plan d’urbanisme de détail’’, a expliqué le rapporteur général.

    Le rapport général et ses principales recommandations ont été présentés par Mbaye Dieng, conseiller technique à la Délégation générale du Pôle urbain de Diamniadio (DGPU).

    Interrogé en marge de la clôture du Forum, ouvert mardi par le Premier ministre, Amadou Ba, il a relevé que le Forum a permis de poser le débat sur la question des mutations en matière d’urbanisation. Il a rappelé que Rufisque est au cœur de l’urbanisation de la presqu’île de Dakar, avec des questions liées aux inondations.

    ‘’Il faut aller dans le détail pour montrer quelles sont les orientations majeures pour que Rufisque puisse se développer en harmonie avec les territoires. Il s’agit également, en termes de recommandation, d’arriver à la sauvegarde des écosystèmes favorables aujourd’hui à la production agricole et horticole’’, a -t-il expliqué.

    ‘’Le département [de Rufisque] se développe certes, mais si les terres agricoles connaissent une urbanisation effrénée, il y aura un problème de sécurité alimentaire, puisque abritant l’essentiel des terres agricoles de la région de Dakar’’, a prévenu le rapporteur général en faisant la synthèse des travaux, à la cérémonie de clôture du forum.

    Il indique que cette question ‘’doit être une priorité du département, pour que le développement horticole puisse être mis en avant, pour pérenniser les exploitations familiales dans les zones de Bambilor, Sangalcam, Lendeng, entre autres’’.

    Les participants au forum exhortent le département de Rufisque à ‘’travailler en parfaite intelligence’’ avec l’université Amadou Mactar Mbow de Diamniadio, pour bénéficier des infrastructures que l’Etat y a mises en place.

    Ils ont débattu pendant trois jours durant des opportunités qu’offre ce département, avec des présentations sur son histoire, sa géographie, l’agriculture, la pêche, l’industrie.

    Selon le rapport, il y a ‘’une économie locale très puissante mais qu’il faudrait structurer pour intégrer les mutations actuelles observées dernièrement’’.

    Au cours du forum, l’ensemble des projets de développement en cours et à venir ont été présentés, avec une mise en exergue de la richesse culturelle et patrimoniale et des initiatives pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine matériel et immatériel du département.

    Le forum s’est penché sur les défis et les solutions avec un ensemble d’informations et de constats en matière de diagnostic. Il a débattu du sport et des enjeux de l’exploitation du pétrole et du gaz dans le département de Rufisque et posé la question de l’inclusion sociale, afin de ‘’ne laisser personne en rade’’.

    Un ensemble de recommandations ont été formulées et seront consignées dans le rapport global du forum, lequel sera soumis au Conseil départemental, charge à l’Etat et aux institutions de les mettre en œuvre en vue d’un développement inclusif du département de Rufisque.

    Avec ses 372 000 km2, cette circonscription administrative représente 67 pour cent de la superficie de la région de Dakar.

    Le Pôle urbain de Diamniadio étant l’un des plus gros projets de ce département, la DGPU devait naturellement être un partenaire du forum, indique-t-on. 

    ADL/ASG

  • SENEGAL-GENRE / Plaidoyer pour la mise en place d’un observatoire de la non-discrimination en milieu professionnel

    SENEGAL-GENRE / Plaidoyer pour la mise en place d’un observatoire de la non-discrimination en milieu professionnel

    Dakar, 27 avr (APS) – La présidente du Réseau national des femmes travailleuses du Sénégal (RENAFES), Fatou Bintou Yaffa, a réclamé, jeudi, à Dakar, la création, par les pouvoirs publics sénégalais, d’un observatoire chargé de promouvoir la non-discrimination en milieu professionnel.

    ‘’Nous voulons que le président de la République signe les décrets relatifs à la protection de la maternité et à la mise en place de l’observatoire de la non-discrimination en milieu professionnel’’, a-t-elle dit.

    Mme Yaffa intervenait à une rencontre consacrée au plaidoyer pour la signature des décrets relatifs à la protection de la maternité et à la mise en place de cet observatoire.

    Le RENAFES a également évoqué la ratification de la convention 189 de l’Organisation internationale du travail sur les travailleuses et les travailleurs domestiques.

    Selon Fatou Bintou Yaffa, le décret prévu pour promouvoir la non-discrimination permettra au Sénégal, lorsqu’il sera signé, de réduire les discriminations existant dans le milieu du travail.

    Présent dans tous les départements du Sénégal, le RENAFES combat la discrimination dans le milieu du travail. ‘’Si nous sommes bloquées dans le milieu du travail, c’est à cause de la grossesse […] Nous réclamons les quatorze à dix-huit semaines [de congé de maternité], nous voulons des crèches communautaires’’, a-t-elle dit.

    ‘’Les femmes doivent être protégées contre la discrimination dans le monde du travail’’, a affirmé la représente au Sénégal de la fondation Friedrich Ebert, Claudia Ehing.

    Le RENAFES vient de montrer que la femme travailleuse doit occuper toute la place qui lui revient en milieu professionnel, selon la directrice des relations de travail et des organisations professionnelles, au ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, Ramatoulaye Niang Fall.

    ‘’Votre rôle dans le monde du travail, au-delà de sa légitimité, est d’une importance stratégique’’, a-t-elle argué, rappelant que la femme a toujours occupé une place de choix dans la société sénégalaise.

    Mme Fall rappelle que le gouvernement a parachevé les réformes visant à défendre les droits des femmes en leur garantissant une égalité de chance et de traitement dans le domaine du travail.

    AMN/ASG/ESF

  • SENEGAL-PECHE / Le Sénégal cherche l’agrément de l’UE pour exporter en Europe ses produits ostréicoles 

    SENEGAL-PECHE / Le Sénégal cherche l’agrément de l’UE pour exporter en Europe ses produits ostréicoles 

    Dakar, 27 avr (APS) – Le Sénégal est à la recherche d’un agrément lui permettant d’exporter ses produits ostréicoles vers le marché de l’Union européenne (UE), a-t-on appris jeudi du directeur des industries de transformation de la pêche, Abdoulaye Diouf.

    ‘’Le Sénégal travaille […] dans ce sens avec l’aide de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, ainsi que d’autres partenaires. On ose espérer que d’ici à 2025, le Sénégal aura un dossier conforme aux exigences du marché de l’UE’’, a dit M. Diouf.

    Il s’entretenait avec des journalistes, en marge d’une cérémonie dédiée à la célébration de la Journée nationale de l’huître.

    ‘’L’huître est un produit halieutique adoré en Europe, d’où la nécessité de réfléchir aux possibilités pour le Sénégal de répondre aux exigences et normes qualité du marché européen’’, a-t-il ajouté, estimant que les exportations vers l’Europe vont générer une plus-value pour le Sénégal.

    Selon le directeur des industries de transformation de la pêche, les huîtres ne font encore partie des produits halieutiques (crustacés, poissons, etc.) exportés par le Sénégal vers l’Europe.

    ‘’Le Sénégal exporte vers l’UE annuellement un volume de 200.000 tonnes de produits halieutiques, pour un chiffre d’affaires d’environ 200 milliards de francs CFA’’, a-t-il dit.

    En termes de recettes générées, les exportations de produits halieutiques occupent la première place des ventes du Sénégal à l’étranger, selon Abdoulaye Diouf.

    Le Sénégal dispose d’environ 300.000 hectares de mangroves, qui sont des espaces naturels de reproduction des huîtres, a rappelé la directrice générale de l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA), Tening Sène.

    ‘’Le Sénégal, a-t-elle souligné, a un énorme potentiel dans cette filière ostréicole dominée à 90 % par des femmes. Malheureusement, cette filière n’est pas encore assez valorisée et a quelques faiblesses, notamment dans la commercialisation des produits finis.’’

    Tening Sène s’est réjouie de l’aide de la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, en matière de modernisation des méthodes de production et de commercialisation de l’huître.

    Le pays bénéficie du soutien de cette agence onusienne, dans le cadre du projet Fish4ACP, qui, selon Mme Sène, permettra au Sénégal de mieux valoriser le potentiel naturel de la filière huître et de la fonction socioéconomique de la pêche.

    Robert Gouantoueu Guei, le coordinateur du bureau de la FAO en Afrique de l’Ouest, s’est réjoui de la célébration, depuis 2002, de la Journée nationale de l’huître.

    La direction des industries de transformation de la pêche est l’autorité de l’Etat chargée de l’agrément national à l’exportation des produits halieutiques.

    AB/ASG/ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE / Dette publique : l’Etat doit plus de 200 milliards de francs aux entreprises du BTP (syndicaliste)

    SENEGAL-ECONOMIE / Dette publique : l’Etat doit plus de 200 milliards de francs aux entreprises du BTP (syndicaliste)

    Dakar, 27 avr (APS) – La dette à payer par l’Etat du Sénégal aux entreprises du BTP s’élève à plus de 200 milliards de francs CFA, a-t-on appris jeudi du secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la construction de bâtiment, du bois et des travaux pratiques privés (SNTC/BTP), Alassane Ndao.

    ‘’Il résulte de l’état des créances de nos entreprises affiliées des arriérés de paiement de plus de 200 milliards francs CFA, rien que pour les grandes entreprises du secteur que sont le CDE, la CSE et Eiffage Sénégal’’, a-t-il déclaré.

    M. Ndao s’exprimait lors d’une conférence de presse donnée par le SNTC/BTP pour ‘’dénoncer la situation que vivent les entreprises du BTP au Sénégal’’.

    ‘’L’heure est très grave. Il ne s’agit ni plus ni moins que de la pérennité de nos entreprises, pour lesquelles nos valeureux travailleurs ont bravé le soleil, la chaleur, la poussière et les intempéries’’, a souligné le syndicaliste.

    ‘’Le non-paiement de cette dette risque d’anéantir les espoirs de centaines de travailleurs qui ont économiquement contribué au rayonnement du pays’’, a-t-il ajouté, invitant le président de la République et le ministre des Finances et du Budget à ‘’régler définitivement cette question’’.

    Le SNTC/BTP dit souhaiter l’‘’implication personnelle’’ du chef de l’Etat et celle dudit ministre dans le règlement de la dette en question.

    Ils les invitent à ‘’trouver dans les meilleurs délais des solutions idoines aux difficultés graves et récurrentes que traverse [le] secteur’’ du BTP.

    ‘’Nous savons compter sur les intentions appropriées que vous voudriez bien donner au ministre des Finances, pour la mobilisation des fonds nécessaires à la résolution définitive de cette problématique lancinante de la dette due à nos entreprises’’, a ajouté Alassane Ndao.

    M. Ndao a dénoncé, par ailleurs, l’attribution de certains projets, dont l’autoroute Dakar-Tivaouane à des entreprises étrangères, au détriment des entreprises sénégalaises du BTP. Cette attitude risque de ‘’tuer le secteur’’, a-t-il dit en invitant l’Etat du Sénégal à privilégier les entreprises nationales dans l’attribution des marchés publics.

    Les membres du SNTC/BTP souhaitent également rencontrer le président de la République, Macky Sall, pour lui expliquer ‘’à haute et intelligible’’ voix la situation qu’ils vivent à cause du non-paiement de la dette.

    Des assises sont prévues pour discuter des difficultés du BTP, selon lui.

    ‘’De vive voix, nous appelons à des assises de notre secteur avec toutes les parties prenantes pour parler de santé et de sécurité au travail, du respect des droits des travailleurs, du respect des normes nationales et internationales, surtout pour certaines entreprises multinationales, les chinoises par exemple, qui font la pluie et le beau temps au grand dam des travailleurs’’, a-t-il dénoncé.

    Le secrétaire général du SNTC/BTP a invité ses camarades à cultiver la solidarité syndicale et à s’inscrire sur les listes électorales pour jouer pleinement leur rôle dans la vie de la nation.

    ABD/ASB/AKS

  • SENEGAL-FRANCE-SOCIETE / Sidiki Kaba à l’accueil des neuf anciens Tirailleurs sénégalais, vendredi, à Diass

    SENEGAL-FRANCE-SOCIETE / Sidiki Kaba à l’accueil des neuf anciens Tirailleurs sénégalais, vendredi, à Diass

    Dakar, 27 avr (APS) – Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba va accueillir, vendredi à 14h 30, à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass, les neuf anciens Tirailleurs sénégalais qui ont  décidé de rentrer définitivement au Sénégal, a-t-on appris de la Direction de l’information et des relations publiques des armées.

    ‘’Les Neuf (9) anciens Tirailleurs sénégalais, qui vivaient jusque -là en France, vont définitivement rentrer au Sénégal’’, indique la DIRPPA dans un communiqué  parvenu à l’APS.

    De hautes autorités militaires seront également à l’aéroport de Diass pour le retour au pays de Yoro Diao (95 ans), Oumar Dième (91 ans) et de leurs frères d’armes.

    Agés de 85 à 96 ans, ces hommes ayant servi dans l’armée française notamment durant les guerres d’Indochine et d’Algérie, étaient jusqu’ici contraints de vivre en France au moins six mois par an pour bénéficier d’une pension de retraite. Leur retour définitive a été rendu possible grâce à une aide exceptionnelle de l’Etat français.

    Une cérémonie républicaine sera organisée à la résidence de la représentation diplomatique française à Dakar, avait indiqué l’Elysée le 14 avril dernier dans un communiqué.

    Le président français, Emmanuel Macron avait reçu le même jour les neuf anciens Tirailleurs sénégalais qui s’apprêtaient à regagner le Sénégal grâce à une aide financière exceptionnelle de l’Etat français.

    Macron avait notamment insisté sur l’importance pour ses anciens Tirailleurs de poursuivre le travail mémoriel auprès des écoles sénégalaises et auprès de la jeunesse de manière générale, avait souligné la source.

    La rencontre avait été un moment émouvant pour le président français et pour ses hôtes qui ont eu l’opportunité de s’exprimer et de faire des témoignages sur leur vécu d’anciens soldats ayant servi la France en Indochine et en Algérie, avait fait savoir l’Elysée.

    Il s’est agi d’une séquence mémorielle souhaitée par le président Macron qui en a profité pour les remercier au nom de la France.

    Les neuf anciens Tirailleurs, âgés entre 85 et 96 ans, font partie des 22 qui s’étaient manifestés pour rentrer au Sénégal après la parution du film les Tirailleurs d’Omar Sy, a rappelé l’Elysée.

    FD/AKS

  • SENEGAL-COMMERCE / Vers la labellisation des produits commercialisés au marché d’intérêt national

    SENEGAL-COMMERCE / Vers la labellisation des produits commercialisés au marché d’intérêt national

    Dakar, 27 avr (APS) – Le marché d’intérêt national (MIN) de Diamniadio (ouest) va attribuer un label à ses produits agricoles et horticoles (fruits et légumes), dans le but d’en garantir la qualité, a promis son directeur général, Mahamadou Abdoulaye Mbaye.

    ‘’Nous travaillons à un label propre au marché d’intérêt national’’, a dit M. Mbaye dans une interview donnée à l’APS.

    Le MIN est équipé d’un laboratoire d’analyse phytosanitaire des produits commercialisés dans ses magasins, ce qui devrait faciliter la concrétisation de cette promesse, selon son directeur général.

    Inauguré par le président de la République en 2019, le marché d’intérêt national a entamé ses activités en septembre dernier, a-t-il dit.

    Selon Mahamadou Abdoulaye Mbaye, cette infrastructure construite pour ‘’booster’’ les exportations sénégalaises de produits agricoles et horticoles a coûté 55 milliards de francs CFA à l’Etat du Sénégal.

    ‘’Pourquoi le marché d’intérêt national ? Nos braves agriculteurs ont du mal à conserver leur production. Ça pose problème. Il nous faut une infrastructure de cette envergure pour leur permettre, quelle que soit la quantité de la production, de la stocker dans de très bonnes conditions’’, a dit M. Mbaye en donnant à l’APS les raisons de la création du MIN.

    ‘’Hormis les difficultés liées à la conservation, il y a celles qui sont relatives à la commercialisation. En conséquence de cela, des gens viennent acheter à nos agriculteurs leur production à vil prix, pour la revendre très cher’’, a souligné l’ingénieur commercial nommé directeur général du marché d’intérêt national en septembre 2021.

    Le rôle de cette infrastructure construite sur plusieurs dizaines d’hectares et dotée d’équipements importants est d’aider les consommateurs à acheter à de bons prix, et les producteurs agricoles à vendre à des tarifs qui leur conviennent, tout en conservant leurs marchandises dans de bonnes conditions, a-t-il expliqué.

    ‘’Le marché d’intérêt national nous permet aussi de consommer des produits de qualité’’, a souligné M. Mbaye en parlant des conditions de stockage des fruits, légumes et denrées agricoles.

    Le MIN offre aux opérateurs économiques et à leur clientèle un bon cadre de vie, en même temps qu’il assure la sécurité-incendie de ses magasins, selon son directeur général.

    ‘’Notre mission est d’aider les producteurs à bien conserver leurs produits, à bien les commercialiser aussi […] Nous travaillons sans relâche pour atteindre ces objectifs’’, a-t-il assuré.

    ‘’Les gens sont venus occuper des magasins en sachant qu’il y a de réelles opportunités pour eux’’, a souligné Mahamadou Abdoulaye Mbaye.

    Des camions déchargent des produits agricoles et horticoles dans des zones proches du MIN, ce qui empêche l’infrastructure commerciale de jouer pleinement son rôle, selon M. Mbaye.

    ‘’Aucun espace de commercialisation de denrées horticoles et agricoles en gros ne doit être aménagé à moins de 70 kilomètres du marché d’intérêt national. Si vous installer des marchés de vente en gros près du MIN, vous l’empêchez de jouer pleinement son rôle’’, a-t-il prévenu, souhaitant que les pouvoirs publics prennent les mesures nécessaires pour le bon fonctionnement de l’ouvrage.

    M. Mbaye ajoute que ‘’tout le commerce en gros’’ des denrées agricoles et horticoles, dans la région de Dakar, ‘’doit se faire au marché d’intérêt national, ce qui va faciliter la commercialisation, aider à maîtriser les prix et à éviter d’encombrer les marchés dakarois.

    ESF/AKS