Année : 2023

  • SENEGAL-CONSOMMATION-FETE / Aïd el-Fitr : les prix des légumes en hausse à Dakar

    SENEGAL-CONSOMMATION-FETE / Aïd el-Fitr : les prix des légumes en hausse à Dakar

    Dakar, 20 avr (APS) – Pour les préparatifs de l’Aïd el-Fitr, qui marque la fin du mois du jeûne musulman, les marchés de Dakar accueillent des clients venus s’approvisionner en denrées alimentaires, mais les prix des légumes et condiments indispensables à l’assaisonnement des repas de fête ne cessent d’augmententer, a constaté l’APS.

    Le marché Tilène grouille de monde. Les clients font le tour des étals. Certains marchandent, d’autres ne font que regarder et passer.

    Mbaye est debout devant son étal de légumes. Des carottes, des choux et des patates y sont entassés. Le commerçant discute avec une cliente. ‘’Ils sont au rendez-vous, même si, évidemment, comme à la veille des fêtes, les prix ont augmenté’’, dit-il en se réjouissant de la visite de la nombreuse clientèle.

    ‘’Les prix de certains légumes peu consommés pour la fête de l’Aïd el-Fitr, le chou par exemple, sont restés les mêmes. Le prix de la carotte a légèrement augmenté. De 500 francs CFA, le prix du kilo est passé à 600’’, ajoute Mbaye.

    Aïssatou Ba est également une vendeuse de légumes. Autour d’elle, sur deux tables alignées, sont disposés de la salade, des poivrons, des bottes de persil et de thym. Sa fille, debout à côté d’elle, lave des salades dans une grande bassine noire et les égoutte avant de les placer dans une autre bassine de la même couleur. ‘’Je vends ici depuis plusieurs années mais pour cette fête de Korité (l’Aïd el-Fitr), j’avoue que les prix ont presque doublé. Le carton de tomates coûtait 15.000 francs CFA. Ce matin, je l’ai acheté à 30.000’’, raconte Aïssatou Ba.

    De 800 francs CFA, le prix du kilo de poivron vert est passé à 1.500, selon Mme Ba. ‘’Les poivrons rouges et verts, n’en parlons même pas. Leur prix est excessivement cher : 4.000 francs le kilo’’, dit-elle.

    La vendeuse de légumes s’inquiète de la hausse des prix des légumes et condiments. ‘’Nos fidèles clients risquent même d’être fâchés contre nous en pensant que nous sommes responsables de la hausse. C’est la faute de ceux qui nous vendent les marchandises en gros’’, se justifie-t-elle.

    Les prix de l’oignon et de la pomme de terre – deux denrées fortement consommées durant la fête de l’Aïd el-Fitr – ont faiblement augmenté. ‘’Le kilo de pomme de terre locale coûte 500 francs CFA, tandis que celle importée du Maroc est vendue à 600 le kilo’’, informe Fallou en attachant tranquillement un sachet transparent rempli d’ail.

    ‘’Le prix du kilo d’ail stagne à 1.500 francs CFA. L’oignon local est vendu à 500 francs le kilo’’, dit le commerçant.

    ‘’Il n’y a pas que l’Aïd el-Fitr’’

    Les prix sont légèrement différents de ceux en vigueur chez les grossistes du marché Tilène. ‘’Elle est importée du Maroc. Les clients la préfèrent à la pomme de terre locale, même si elle coûte plus cher’’, explique Abou Diop, debout devant une grande balance sur laquelle est posé un sac de pommes de terre.

    Il dit vendre la pomme de terre importée à 450 francs CFA le kilogramme. La pomme de terre locale revient à 400 francs le kilo.

    Selon Abou Diop, la clientèle tarde à se ruer massivement vers le marché.

    Le marché Gueule-Tapée, situé dans la banlieue de Dakar, est moins grouillant que celui de Tilène. Dieynaba est venue faire des emplettes pour l’Aïd el-Fitr. ‘’Le marché est calme en raison des travaux de rénovation qui y sont en cours’’, explique-t-elle, estimant que la cherté de certaines denrées alimentaires a découragé certains visiteurs.

    ‘’Tous les prix ont augmenté. C’est la règle à l’approche des fêtes […] Il y a particulièrement une crise sociale, car l’argent fait défaut dans beaucoup de ménages. C’est la raison pour laquelle les gens viennent toujours tardivement au marché’’, dit Dieynaba.

    Souadou Diatta, une vendeuse de fruits de mer, vêtue d’un boubou bleu et blanc, constate, elle aussi, que ‘’tout est cher’’. ‘’Nous ne pouvons pas jeûner tout un mois, n’avoir que ce seul jour pour faire la fête et ne pas pouvoir le faire décemment.’’

    Mme Diatta déplore le fait que ‘’les grossistes du marché Gueule-Tapée, du quartier Castors et de Thiaroye (les principaux points de vente de légumes, dans la région de Dakar) augmentent les prix des légumes et des autres denrées alimentaires à la veille des fêtes’’.

    ‘’Il n’y a pas que l’Aïd el-Fitr […] Après la fête, la vie continue. Nous aurons encore besoin d’acheter à manger’’, philosophe-t-elle. Elle laisse entendre, s’agissant de la bourse, qu’il faut penser aux jours à venir.

    MFD/ESF/ASB/ASG

  • SENEGAL-LITTERATURE / Ndèye Fatou Kane : ‘’Mon nouveau livre m’a permis d’amorcer une nouvelle vie’’

    SENEGAL-LITTERATURE / Ndèye Fatou Kane : ‘’Mon nouveau livre m’a permis d’amorcer une nouvelle vie’’

    Dakar, 20 avr (APS) – L’écrivaine Ndèye Fatou Kane déclare avoir amorcé une nouvelle vie après la mort de son père et la parution de son sixième ouvrage intitulé ‘’Au nom d’un père, hommage à Mamadou Tidiane Kane (16 février 1945-5 octobre 2021)’’, un livre dont le double objectif lui a permis d’inscrire le nom de son ascendant dans la postérité.

    ‘’C’est un livre à double objectif, d’abord rendre hommage à mon père, ensuite veiller à ce que son nom ne soit plus oublié. Quoi de mieux qu’un livre pour qu’il soit dans la postérité ?’’ a dit l’autrice en parlant de son ouvrage.

    Le livre sera présenté, samedi 29 avril, au Musée des civilisations noires, à Dakar.

    Ce livre de 100 pages publié en 2022 par L’Harmattan Sénégal est à la fois un hommage rendu à un père qui a tout donné et a tout appris à sa fille, mais aussi une manière pour cette dernière de faire son deuil après sa disparition, a expliqué Kane dans un entretien avec l’APS.

    L’autrice décrit en deux parties la vie de son père ‘’aussi aimant que sévère’’. Elle retrace toute la vie professionnelle de ce natif de Thiès (ouest), fruit du métissage d’une mère wolof et d’un père halpulaar, et dépeint un homme aux qualités et aux valeurs exemplaires.

    Selon Ndèye Fatou Kane, cet ouvrage ‘’thérapeutique’’ aurait pu être intitulé ‘’Etre en mouvement’’, au regard de la trajectoire de son père, un brillant intellectuel qui a notamment travaillé au Port autonome de Dakar, au ministère des Transports et à la société de transport Dakar Dem Dikk. Un ancien vice-président de la Fédération sénégalaise de football et membre du comité directeur de la Confédération africaine de football également.

    ‘’Le fait d’avoir perdu mon père m’a révélée à moi-même parce que je suis allée voir un psychologue, un thérapeute. Et c’est le psy qui m’a demandé ce que je pourrais faire pour sortir de ce trou noir dans lequel j’étais. Je lui ai dit : Ecrire. En le faisant, je pouvais sortir de cette douleur qui était en moi et qui est toujours en moi’’, explique la chercheuse et écrivaine.

    Elle confie que la lecture et l’écriture ont occupé une grande place dans la vie de son père et dans la sienne, ce qui justifie l’option qu’elle a faite d’écrire son dernier livre.

    ‘’Ecrire m’a permis de passer à une autre étape, ce que je trouve bien après la parution du livre. Les témoignages, les retours de lecture, les personnes ayant perdu des membres de leur famille m’ont dit qu’elles n’avaient pas l’occasion d’écrire mais j’ai écrit pour eux’’, dit Kane.

    L’autrice du roman ‘’Le Malheur de vivre’’ (2014) révèle qu’‘’Au nom d’un père…’’ a été ‘’l’un des livres les plus difficiles, mais le plus rapide à écrire’’ pour elle. ‘’On dirait que ce texte attendait juste son heure, il s’est imposé à moi’’, explique-t-elle.

    Ndèye Fatou Kane souligne que l’amorce a eu lieu au quarantième jour après le décès de son père, durant lequel elle a publié un article en guise d’hommage à son père, dans le quotidien Le Soleil, en novembre 2021.

    La doctorante en sociologie du genre amorce ainsi une nouvelle vie sans son père et son frère, tous décédés, aujourd’hui.

    Ndèye Fatou Kane a publié son premier roman en 2014, ‘’Le Malheur de vivre’’, ensuite ‘’Vous avez dit féministe ?’’ (2018). Elle a participé aussi à la rédaction d’ouvrages collectifs tels que ‘’Franklin l’insoumis’’ (2016) et ‘’Féminisme dans le monde’’ (2020).

    FKS/ASG/ESF

  • SENEGAL-DIVERS / Kédougou : un homme meurt en chutant accidentellement dans un puit aurifère à Bantako

    SENEGAL-DIVERS / Kédougou : un homme meurt en chutant accidentellement dans un puit aurifère à Bantako

    Kédougou, 20 avr (APS) – Un orpailleur clandestin est décédé en chutant accidentellement dans un puit aurifère, mercredi, à Bantako, un village de la commune de Tomboronkoto, a appris l’APS auprès de la brigade régionale des sapeurs-pompiers de Kédougou.

    La victime serait un ressortissant guinéen. Il s’activait dans l’exploitation de l’or sur le site d’orpaillage clandestin de Bantako.

    Des agents de la brigade des sapeurs-pompiers de Kédougou ont acheminé le corps sans vie à la morgue du centre hospitalier régional Amath Dansokho. Une enquête a été ouverte par la brigade mobile de gendarmerie de Mako.

    PID/ASG/ASB

     

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / La SONAGED mobilise 2500 agents pour l’opération ‘’Korité ville propre’’ à Dakar

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / La SONAGED mobilise 2500 agents pour l’opération ‘’Korité ville propre’’ à Dakar

    Dakar, 20 avr (APS) – La Société nationale de gestion des déchets (SONAGED) a annoncé avoir mobilisé à Dakar 2500 agents de la propreté dans le cadre du dispositif de collecte et d’évacuation des déchets de l’opération ‘’Korité ville propre’’.

    ‘’Ce dispositif mis en place comprend également 270 véhicules de collecte de déchets’’, a précisé son secrétaire général, Ousseynou Kâ, lors du lancement de l’opération ‘’Korité ville propre’’.

    La SONAGED a organisé dans la nuit de mercredi à jeudi une tournée de nettoiement des marchés et grandes artères de la capitale sénégalaise.

    Le dispositif de collecte et d’évacuation des déchets de l’opération ‘’Korité ville propre’’, a-t-il précisé, va se déployer dans la capitale autour de ‘’211 lieux de culte (mosquées), de 63 marchés et sur les grandes artères’’.

    Il a rappelé qu’une ‘’forte production de déchets, surtout de déchets d’emballage’’, est notée à Dakar, à l’occasion de chaque fête de Korité. Ainsi, c’est pour éviter un ‘’débordement’’ des déchets dans les lieux ciblés, que la SONAGED a mis en place ce dispositif de collecte et d’évacuation, a-t-il expliqué.

    Selon lui, le dispositif de l’opération ‘’Korité ville propre’’ va maintenir et renforcer le système de collecte nocturne des déchets, mis en place dans le cadre de l’opération spéciale ‘’les nuits du ramadan’’.

    Ousseynou Kâ a appelé les populations à la ‘’responsabilité et à la collaboration’’ en mettant les déchets dans des poubelles, et à éviter les dépôts au sol ou dans les caniveaux. ‘’Nous appelons les populations à utiliser les réceptacles disponibles, comme les points de regroupements normalisés (PRN), des points propres et des bacs de rue des grandes artères pour y déposer les déchets’’, a-t-il ajouté.

    Il a souligné que pour sa première année d’existence, la SONAGED souhaite avoir ‘’zéro déchet’’ dans les grandes artères de la capitale durant la Korité 2023.
    Le lancement de l’opération ‘’Korité ville propre’’ est également effectif dans les capitales régionales et départementales du pays, a-t-il signalé. ‘’Toutes les délégations régionales et départementales de la SONAGED ont procédé, à leur niveau, au lancement de cette opération préparatoire de nettoiement dans le cadre de la Korité 2023’’, a-t-il indiqué.

    La SONAGED invite les populations à contacter ses services à travers le numéro vert 202 123, en cas de défaillance dans la collecte, en vue d’apporter les correctifs nécessaires.

    AB/ASG

     

  • SENEGAL-SANTE / Quarante-six pour cent des Sénégalais ignorent leur statut pour le diabète, 56% celui pour l’hypertension

    SENEGAL-SANTE / Quarante-six pour cent des Sénégalais ignorent leur statut pour le diabète, 56% celui pour l’hypertension

    Tambacounda, 19 avr (APS) – Quarante-six pour cent des Sénégalais ignorent leur statut pour le diabète et 56 pour cent leur statut pour l’hypertension, a révélé le Dr. Malick Hanne, chef de la division de lutte contre les maladies non transmissible (MNT) au ministère de Santé et de l’Action social.

    Le Dr Hanne a fait cette révélation, mercredi, lors d’une visite destinée à s’enquérir de l’état de mise en œuvre du projet de prévention et de prise en charge des MNT à Tambacounda.

    Il a rappelé la signature en 2020, par le ministère de la Santé, d’un protocole avec la Fédération internationale du diabète (FID), pour ‘’mettre en œuvre, dans les régions de Tambacounda et Kolda, un projet de renforcement de la prise en charge, de la prévention du diabète et de l’hypertension artérielle’’.

    ‘’Après deux ans, le ministère, accompagné de ses partenaires, est venu voir l’état de mise en œuvre. On a pu faire des formations, renforcer les districts sanitaires en équipements, mais également voir les acquis et les bonnes pratiques afin de voir comment étendre cela aux autres districts du Sénégal’’, a-t-il expliqué.

    Il a rappelé que les MNT ‘’représentent  45% des décès au Sénégal’’. Aussi était-il ‘’important pour le ministère de la Santé de faire en sorte qu’on renforce [la] prise en charge des MNT’’. Il est aussi fondamental d’œuvrer à faire en sorte que ‘’le diabète et l’hypertension soient connus davantage par les acteurs communautaires (…)’’. Il a également évoqué la nécessité d’une prise en charge précoce des patients de façon à ‘’limiter les éventuelles complications’’ liées à ces pathologies.

    Il assure que le ministère de la Santé travaille afin qu’il y ait les mêmes qualités de soins partout et des centres de prise en charge du diabète dans les régions, à l’image de Marc Sankalé à l’hôpital Abass Ndao de Dakar.

    Le président de l’antenne régionale des diabétiques de Tambacounda, El Hadji Ibrahima Camara, confie avoir évoqué avec les partenaires les difficultés’’ auxquelles font face les personnes souffrant du diabète dans la région.

    Malgré les 500 km qui séparent Tambacounda de Dakar, dit-il, la région n’a toujours pas de centre dédié aux diabétiques, alors que les cas de diabète augmentent d’année en année.

    Il a tiré la sonnette d’alarme par rapport à la hausse des cas d’enfants touchés par le diabète, dont la plupart sont du monde rural. ‘’La plupart de ces enfants atteints de diabète nous viennent des villages. Leur âge varie entre 8 et 18 ans, c’est quand même bizarre ’’, s’est-il étonné.

    BT/ASG

     

  • SENEGAL-UNIVERSITE / Touba : installation des organes de gouvernance de l’université Cheikh Ahmadoul Khadim

    SENEGAL-UNIVERSITE / Touba : installation des organes de gouvernance de l’université Cheikh Ahmadoul Khadim

    Touba, 20 avr (APS) – L’université Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba ( Diourbel centre) a procédé à l’installation et à la mise en place de ses organes de gouvernance avec l’implication de toutes les parties prenantes, a indiqué le président de son conseil académique, Pr Mor Faye, dans un entretien avec l’APS.

    ‘’C’est un complément par rapport à l’existant parce que nous n’avions pas encore réfléchi sur les instances de gouvernance. Or, une université, c’est d’abord les organes de gouvernance parmi lesquels il y a évidemment le conseil d’administration, le conseil académique mais aussi  les conseils de département et les conseils de décision des UFR ou d’instituts »,  a précisé le Pr  Faye.

    Il a signalé que l’université a ainsi mis en place des cadres de concertation formels  par rapport à ses missions  dans le cadre de la mise en place de ses instances de gouvernance.

    ‘’ Les facultés ont des conseils de département et c’est là que les décisions doivent se prendre parce que la gestion universitaire, ce n’est pas une gestion solitaire », a expliqué le président du conseil académique. En fait, c’est une gestion participative, collégiale impliquant toutes les parties prenantes comprenant les enseignants, l’administration, les étudiants et tous les partenaires. »

    Concernant les commissions déjà mises en place,  celle dédiée à l’enseignement supérieur a réalisé un travail extrêmement important dans la confection des matières pédagogiques, des programmes  mais également dans la mise en place d’un certain nombre de structures.

     »Il fallait mettre en place le conseil d’administration de l’université et le conseil académique. Ce sont des organes de gouvernance qui, avec le recteur donc constituent des éléments incontournables pour se conformer aux normes académiques dans la dynamique de l’installation des nouveaux organes de gouvernance », a déclaré le secrétaire général du complexe Cheikh Ahmadou Khadim Mbacké,

    Le CCAK a été officiellement ouvert le 6 février dernier par le Khalife général des mourides, Sérigne Mountakha Bassirou Mbacké, en présence du chef de l’État Macky Sall.

    CGD/ADL/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les ‘’remous’’ de la majorité présidentielle

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les ‘’remous’’ de la majorité présidentielle

    Dakar, 20 avr (APS) – La presse de ce jeudi commente les divergences survenues au sein de la majorité politique après la déclaration de candidature d’Idrissa Seck à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    Huit des 12 membres du bureau du Conseil économique, social et environnemental (CESE) ont menacé mardi de ‘’bloquer’’ le fonctionnement de ladite institution pour faire payer à son président sa déclaration de candidature et le fait d’avoir dit que Macky Sall n’a pas le droit de se présenter au prochain scrutin présidentiel.

    Ils ont exécuté la menace, selon les quotidiens. ‘’Pour la première fois, le CESE n’a pas tenu une session, faute de quorum. Des conseillers membres de l’APR ont boycotté [une session] pour protester contre le maintien d’Idrissa Seck à la tête de l’institution’’, rapporte Kritik’.

    Idrissa Seck a dénoncé le ‘’comportement antirépublicain’’ des frondeurs du CESE, selon Vox Populi.

    Il a transmis au président de la République ‘’un compte rendu détaillé de ces faits’’, le blocage d’une session du Conseil économique, social et environnemental, pour que Macky Sall décide de la ‘’suite à donner’’ à la fronde des huit membres du CESE, lit-on dans Vox Populi.

    ‘’Je ne crois pas à une candidature de défiance d’Idrissa Seck envers notre coalition […] Si tel était le cas, ce serait suicidaire et infructueux, donc voué à l’échec’’, rapporte L’info en citant Oumar Sarr, l’un des alliés de Macky Sall et ancien militant de Rewmi, le parti politique d’Idrissa Seck.

    ‘’Cet acte grave de rébellion […] porte atteinte à notre institution, ainsi qu’à la République’’, note Le Témoin Quotidien. Le journal cite un communiqué de la direction de la communication du Conseil économique, social et environnemental.

    Avec cette crise, ‘’les institutions de la République [sont] à l’épreuve des combats politiques’’, fait remarquer L’Observateur.

    Le spécialiste du management public Pathé Ndiaye, ancien directeur du Bureau Organisation et Méthodes, interrogé par le même journal, considère la crise entre Idrissa Seck et les frondeurs du CESE comme ‘’la conséquence de la politisation de l’administration et des institutions de la République’’.

    ‘’Rien ne va plus au CESE !’’

    M. Ndiaye est d’avis, par ailleurs, que ‘’s’il (le président de la République) n’est pas à l’origine de la fronde des membres de l’APR du CESE, son silence vaut approbation de l’initiative de ses camarades de parti’’.

    ‘’Rien ne va plus au CESE !’’ observe EnQuête, Le Soleil annonçant, comme d’autres journaux, que le chef de l’Etat a été saisi d’une lettre d’Idrissa Seck en raison des ‘’remous au sein de la majorité’’.

    A force d’observer Idrissa Seck, WalfQuotidien en arrive au constat qu’‘’il enchaîne les erreurs de communication qui risquent de l’enterrer définitivement cette fois-ci’’.

    Sud Quotidien pense qu’‘’une brouille [du président du CESE] avec le président Macky Sall peut avoir des répercussions négatives pour l’un ou l’autre camp’’.

    Les ‘’remous’’ dont parle Le Soleil seraient les signes précurseurs de l’‘’implosion’’ de Benno Bokk Yaakaar, que prédisent des observateurs interrogés par Le Témoin Quotidien.

    ESF

  • SENEGAL-SOCIETE-SANTE / L’ASIP alerte sur la situation précaire de l’industrie pharmaceutique

    SENEGAL-SOCIETE-SANTE / L’ASIP alerte sur la situation précaire de l’industrie pharmaceutique

    Dakar, 19 avr (APS) – L’Association sénégalaise de l’industrie pharmaceutique (ASIP) a alerté mercredi sur la « situation précaire » du secteur industriel pharmaceutique, laquelle implique selon elle des ‘’mesures urgentes’’.

    ‘’Nous alertons sur la situation précaire du secteur industriel pharmaceutique qui nécessite des mesures urgentes’’, a dit le président de l’ASIP, Dr Aziz Sow, lors d’une conférence de presse à Dakar.

    ‘’Les résultats obtenus dans la mise en œuvre des recommandations du LAB-PHARMA ne sont pas encore à la hauteur des attentes des membres de l’ASIP qui constituent les acteurs clés pour l’atteinte de l’objectif de la souveraineté pharmaceutique du Sénégal? à l’horizon 2035’’, a déploré M. Sow. Un an et demi après la création de ‘’LAB-PHAMRA,  »les industries locales ne se portent pas mieux’’, a-t-il relevé.

    Il s’y ajoute qu’’’aucun nouveau projet privé n’a encore vu le jour excepté le projet Madiba de l’Institut Pasteur et la création de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP) ».

    Dr Aziz Sow estime que l’atteinte des objectifs de souveraineté pharmaceutique passera obligatoirement par la revitalisation des unités pharmaceutiques existantes actuelles qui sont en grande souffrance.

    Il a averti que ‘’si des mesures fortes et ambitieuses à court terme ne sont pas prises par le gouvernement pour le secteur industriel pharmaceutique, les entreprises membres de l’ASIP courent tout droit vers la faillite’’.

    Il a signalé que des mesures d’accompagnement sont attendues pour améliorer la compétitivité des unités existantes et permettre l’arrivée de nouveaux acteurs nationaux et internationaux. L’industrie pharmaceutique, a-t-il rappelé, est fortement tributaire des économies d’échelle nécessitant des volumes cibles suffisantes pour assurer la compétitivité des unités de production.

    ‘’Les leçons tirées de la Covid- 19 et la marche vers la souveraineté pharmaceutique exigent l’adoption de nouvelles attitudes de la part de l’administration sénégalaise et des acteurs de la santé (prescripteurs, pharmaciens d’officine et consommateurs) en donnant la primauté aux produits sénégalais’’, a-t-il estimé.

    ‘’Cette nouvelle attitude appelée patriotisme économique permettra la création de nouveaux emplois et la consolidation des emplois existants, la diminution des importations et par ricochet la diminution de la sortie de devises, la fabrication des produits sociaux à faible marge mais nécessaires pour la santé des populations (…)’’, a poursuivi le Dr Sow.

    L’association sénégalaise de l’industrie pharmaceutique regroupe six unités industrielles pharmaceutiques installées au Sénégal.

    BSF/SKS/ASG/OID