Année : 2023

  • SENEGAL-METEO / Une vague de chaleur attendue dans quatre régions (CNCS)

    SENEGAL-METEO / Une vague de chaleur attendue dans quatre régions (CNCS)

    Dakar, 19 avr (APS) –  Une vague de chaleur est attendue, sur la période allant du mercredi 19 au mardi 25 avril, dans les régions de Tambacounda, de Kédougou, une partie de Kolda et Matam, a-t-on appris du Comité national climat et santé (CNCS).

    ‘’Des coups de chaleur et un sentiment d’inconfort seront probablement ressentis’’ par les populations habitant dans ces régions, relève le bulletin d’alerte précoce de vagues de chaleur du CNCS, reçu à l’APS.

    Le CNCS recommande ‘’un suivi régulier des personnes vulnérables’’, notamment les personnes âgées, handicapées ou dépendantes, souffrant de maladies chroniques, les femmes enceintes ou encore les enfants et nourrissons.

    Il recommande également des gestes de premiers secours en cas de complications, d’essayer d’obtenir de l’aide en cas de vertiges, de sentiment de faiblesse, de soif intense, des maux de tête ou encore de spasmes musculaires douloureux. Le comité  invite les populations à se mettre ‘’dans un endroit frais (…) de boire de l’eau pour se réhydrater’’

    Le CNCS prévient qu’en cas ‘’crampes de plus d’une heure, de présence de symptômes inhabituels persistants, un avis médical est requis’’ dans cette situation. Il est également recommandé, en cas de malaise ou d’urgence, d’appeler le 15 15 pour une assistance médicale.

    Le CNCS, constitué par la direction générale de la Santé et l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie, indique des températures de 42° à 44° dans la même période dans des localités de ces régions. Ces pics de chaleur n’épargneront pas aussi des localités Sud de la région de Matam et celles de Kolda-Ouest.

    La vague de chaleur est définie comme une période de temps anormalement chaude et sèche, ou chaude et humide, qui persiste pendant au moins trois jours consécutifs, selon le bulletin

    AB/OID

     

  • SENEGAL-SANTE-PLAIDOYER / L’ASH souhaite que l’Etat assure l’accès de tous les hémophiles aux traitements

    SENEGAL-SANTE-PLAIDOYER / L’ASH souhaite que l’Etat assure l’accès de tous les hémophiles aux traitements

    Dakar, 19 avr (APS) – L’Association sénégalaise des hémophiles (ASH) souhaite que le gouvernement prenne en charge l’acquisition des médicaments contre l’hémophilie et les mette à la disposition de tous les malades vivant à travers le pays, indique son président, Aboulaye Loum, rappelant que le plaidoyer porté par son association consiste à favoriser l’accès de tous les patients aux traitements.

    ‘’Nous voulons que les médicaments soient achetés par le gouvernement et mis à la disposition des hémophiles partout dans le pays, même s’il y a des efforts pour certaines régions qui font maintenant le traitement’’, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.

    ‘’Avec l’appui de la Direction de la lutte contre la maladie et le centre national de transfusion sanguine, poursuit-il, plus de 100 médecins ont été formés au traitement de l’hémophilie, car le problème majeur c’est la disponibilité du médicament.’’

    ‘’Nous invitons le ministère de la Santé à régler ce problème, parce qu’on achète des médicaments pour beaucoup d’autres pathologies. La Fédération mondiale des hémophiles nous aide déjà à travers un don de médicaments, mais nous les acheminons avec nos propres moyens‘’, a-t-il déploré.

    L’Association sénégalaise des hémophiles a ‘’été créée dans les années 1970 pour faciliter la vie des hémophiles’’, a-t-il rappelé. Sa mission consiste aussi à ‘’défendre les intérêts des hémophiles, aider à améliorer leurs conditions de vie, et faire un plaidoyer pour un accès pour tous au traitement’’.

    ‘’Nous faisons beaucoup d’activités d’information et de sensibilisation. En 2022, nous avons fait des tournées dans les localités de Foudiougne, Kaolack, Kaffrine, Thiès, Fatick, Touba, Louga, pour parler de la maladie’’, a-t-il rappelé.

    L’ASH a ‘’réalisé deux films documentaires diffusés’’ sur les télévisions sénégalaises, selon son présidant, signalant qu’il y a une application dénommée ‘’Saytu Hémophilie’’ en wolof, français et même en vocal, qui interagit avec les malades pour répondre à toutes les questions’’.

    ‘’La relation avec les politiques‘’ est le thème autour duquel a été célébrée l’édition de cette année, a-t-il précisé, expliquant que ‘’sans l’appui des politiques, nous ne pouvons pas régler beaucoup de problèmes liés à cette maladie’’.

    SKS/ASG/OID

     

  • SENEGAL-SANTE / Hémophilie : le traitement gratuit pour une quarantaine de patients (médecin)

    SENEGAL-SANTE / Hémophilie : le traitement gratuit pour une quarantaine de patients (médecin)

    Dakar, 19 avr (APS) – Le traitement prophylactique de l’hémophile est gratuit pour une quarantaine de patients au Sénégal, a révélé le directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Professeur Saliou Diop.

    ‘’C’est un traitement disponible dans le monde depuis trois ans, mais nous l’avons ici au Sénégal depuis un an et demi et c’est totalement gratuit’’, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS, à la veille de la célébration lundi dernier de la journée mondiale de l’hémophilie.

    Ce traitement coûte extrêmement cher, mais grâce à des partenaires du CNTS et la Fédération mondiale de l’hémophilie, il est actuellement gratuit pour les patients suivis dans les structures de santé, se félicite l’hématologue.

    Il se réjouit de ce qu’il a « beaucoup changé’’, car ayant désormais une vocation préventive.  ‘’Ce n’est plus un traitement intraveineux à la demande, mais un traitement sous cutané et plus important. C’est que nous n’attendons plus que la personne saigne, nous faisons un traitement prophylactique’’, a-t-il précisé.

    L’intérêt réside selon lui dans le fait de produire la protéine manquante. Les personnes souffrant d’hémophilie sont en effet confrontées au manque d’une protéine : ‘’le facteur 8 ou le facteur 9’’. Le Dr Diop assure qu’il est possible aujourd’hui de ‘’produire cette protéine’’, le traitement consistant à la ‘’remplacer’’.

    Selon lui, ‘’ la prophylaxie est devenue le traitement standard de l’hémophilie une fois toutes les deux semaines ou une fois par mois, pour prévenir la survenue des infections’’. ‘’Le but de la prophylaxie, c’est de prévenir le handicap’’, a-t-il précisé.

    Revenant sur la prise en charge, il a indiqué qu’elle ‘’est organisée en décentralisant les soins’’. Ainsi, pour les hémophiles qui sont dans des régions comme Thiès, Louga, Saint-Louis, Touba et Ziguinchor, les médecins et les biologistes ont été formés et les médicaments mis à leur disposition, gratuitement. Les malades ne sont plus obligés de venir jusqu’à Dakar, assure-t-il.

    Il estime que ‘’la prise en charge commence par l’éducation’’. Et l’hémophilie étant ‘’une maladie assez rare’’, en cas de découverte d’un nouveau cas, le CNTS prend ‘’au moins deux heures pour expliquer à la famille la maladie, les situations, comment va se fait la prise en charge’’.

    ‘’ Cette éducation de base est extrêmement importante. Au cours de cette séance, on leur donne un cahier qui leur permet d’avoir davantage d’informations. C’est pour faire en sorte que le patient ou sa famille s’auto-prenne en charge et constitue un relai’’, justifie-t-il.

    175 000 à 200 000 FCFA pour arrêter un saignement

    Le coût du traitement, souligne le chef du service d’hématologie de l’université Cheikh Anta Diop, est ‘’hors de portée du pouvoir d’achat des Sénégalais’’. ‘’Un enfant de 10 kg qui saigne a besoin de 250 unités.  La boîte va coûter 175.000 à 200.000 FCFA pour un saignement, alors qu’il peut saigner cinq jours sur sept’’, a-t-il indiqué.

    Il précise que la prise en charge des urgences nécessite trois millions d’unités disponibles. Il espère disposer d’au moins un million d’unités avec la Fédération mondiale de l’hémophilie, le reste devant être comblé par l’Etat. Il estime qu’‘’un budget annuel de 500 millions FCFA permettrait de soigner tous les hémophiles du pays’’.

    Pr Diop a révélé que les facteurs de coagulation sont maintenant inscrits sur la liste des médicaments prioritaires de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA).

    Concernant la mortalité liée à l’hémophilie, le spécialiste relève que ‘’le taux a dégringolé avec les produits disponibles’’,  la prise en charge étant aussi aujourd’hui assurée dans les régions. Le problème est cependant qu’il y a un sous-diagnostic avec des patients qui décèdent tôt sans jamais avoir eu la chance d’avoir eu accès à un traitement gratuit.

    Au Sénégal, le plus petit patient atteint d’hémophilie a juste deux ans et le plus âgé 66 ans. Pr Diop assure que les cas sont suivis très tôt avec une sensibilisation qui marche ‘’très bien’’, situation qui explique la bonne espérance de vie constatée aujourd’hui chez les hémophiles.

    SKS/ADL/ASG/OID

  • SENEGAL-TAMBACOUNDA-POLITIQUE / La commune de Tambacounda se dote d’un Plan de développement communal (PDC)

    SENEGAL-TAMBACOUNDA-POLITIQUE / La commune de Tambacounda se dote d’un Plan de développement communal (PDC)

    Tambacounda, 19 avr (APS) – La commune de Tambacounda s’est dotée d’un Plan de développement communal (PDC) couvant la période 2023-2027, a-t-on appris, mercredi, de son maire.

    ‘’Ce plan, le premier du genre pour la commune de Tambacounda, pourra servir à tous les conseillers dans le cadre de la recherche de partenaires et dans les plaidoyers’’, a déclaré Papa Banda Diéye au cours d’une rencontre.

    Ce plan prend en compte, entre autres préoccupations, l’éducation, l’environnement, la santé, la culture, la formation professionnelle, le chômage des jeunes.

    En marge de cette rencontre, il est revenu sur les différentes réalisations de l’équipe municipale.

    ‘’Nous avons (…) construit et équipé 6 salles de classe dans 3 écoles différentes avec un mur de clôture, avec comme dynamique 20 autres salles de classe et 4 murs de clôture dans le court terme’’, a-t-il dit.

    A cela s’ajoutent la remise d’un important don de matériel didactique, la dotation de fournitures scolaire à 22 000 élèves de la commune, la remise du matériel aux différents directeurs d’école de la commune.

    Il a annoncé le démarrage de travaux de lotissement, soulignant que l’objectif est de  »faire bénéficier à la quasi-totalité des populations de Tambacounda certaines commodités comme l’eau et l’électricité’’.

    Le maire a indiqué qu’un linéaire de 11 kms de voiries est en cours de réalisation dans le cadre du Programme Spécial de Désenclavement dans la commune.

    Le réseau d’éclairage public sera réhabilité et 500 nouveaux lampadaires solaires seront installés, a-t-il promis.

    BT/OID

     

     

  • SENEGAL-POLITIQUE / Podor : 5407 inscrits nouveaux inscrits sur le fichier départemental (préfet)

    SENEGAL-POLITIQUE / Podor : 5407 inscrits nouveaux inscrits sur le fichier départemental (préfet)

    Podor (nord), 19 avr (APS) – Cinq mille quatre cent sept demandes d’inscription sur les listes électorales ont ‘’été enregistrées’’ dans les 22 communes du département de Podor, à la date du 18 avril, a révélé le préfet dudit département, Matar Diop.

    La révision exceptionnelle des listes électorales, qui a démarré depuis le 6 avril dernier, se ‘’déroule normalement’’ dans les 22 commissions installées sur toute l’étendue du territoire départemental, a-t-il assuré dans un entretien avec l’APS. Ces commissions sont ‘’prises d’assaut par des jeunes et des femmes’’ cherchant à s’inscrire, a-t-il souligné.

    Il a précisé que sur les ‘’5.407 inscriptions enregistrées, 1.838 concernent des demandes de modifications de lieu de vote.

    C’est la commune de Fanaye (522) qui totalise le plus grand nombre d’inscrits, suivie de Ndioum (452) et Mbolo Birane (450). Les communes de Bodé Lao et Pété enregistrent, respectivement, ‘’les plus faibles scores’’ avec 29 et 30 inscrits seulement depuis le lancement des opérations.

    Aucun changement de statut n’a été noté jusqu’à la date du 18 avril, alors qu’une seule demande de radiation a été enregistrée, a relevé le préfet de Podor.

    Il a signalé que beaucoup de jeunes sont en ce moment devant ‘’les centres d’enrôlement de la carte nationale d’identité à la recherche de la pièce de base, ‘’pour se faire inscrire sur les listes électorales’’. Une telle affluence pourrait faire évoluer les statistiques, a-t-il indiqué.

    AHD/ASG

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-SANTE / Ziguinchor : Une ambulance-pirogue offerte aux îles Bliss Karone de Kaffountine

    SENEGAL-COLLECTIVITES-SANTE / Ziguinchor : Une ambulance-pirogue offerte aux îles Bliss Karone de Kaffountine

    Kaffountine, 19 avr (APS) – Le maire de la commune de Kaffountine, David Diatta, a réceptionné, mercredi, une ambulance –pirogue destinée aux iles Bliss Karone (Kaïlo, Boune, Boko et Saloulou), a constaté l’APS.

    Cette ambulance-pirogue, offerte aux localités insulaires de la commune de Kaffountine par l’ONG espagnole TASMI, permettra de faciliter l’évacuation des femmes en travail ou des malades de vers la terre ferme, a expliqué à des journalistes le chef de projet de l’ONG dans la commune de Kaffountine, Paul Niki Diattta.

    Selon lui, ‘’l’ONG TASNI a également prévu de construire des maternités et des cases de santé dans les îles Bliss Karone de Kaffountine’’.

    ‘’Les îles sont très enclavées. Ainsi, pour évacuer des malades, ses habitants rencontrent d’énormes difficultés », a rappelé M. Diatta, soulignant que ce projet est mis en oeuvre en collaboration avec la commune de Kaffountine.

    Il a relevé que ces iles ont toujours  »un problème d’accès au service de santé ».

     »Nous organisons chaque deux mois des stratégies mobiles pour essayer de prendre en charge les patients, faire la vaccination des enfants et des visites prénatales entre autres activités sanitaires. Cette ambulance pirogue va contribuer à l’amélioration des conditions d’accouchement des femmes enceintes’’, a salué l’infirmier chef de poste de Kaffountine, Bourama Fabouré.

    Le maire de Kaffountine a salué le projet de construction de cases de santé et de maternités et la dotation d’une ambulance pirogue pour assurer l’évacuation des malades.

     »C’est un rêve qui est devenu une réalité car les îles sont caractérisés par l’enclavement’’, a dit David Diatta.

    Il a profité de cette cérémonie pour réclamer l’ouverture effective du centre de santé de Kaffountine construit depuis quelques années.

    ‘’Je plaide pour que le centre de Kaffountine soit ouvert et fonctionnel. Il y a un financement de 100 millions de francs CFA pour des équipements destinés au centre de santé de Kaffountine mais jusque-là c’est le flou total’’, a déploré David Diatta.

    MNF/OID

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-DIALOGUE / Le HCDS mise sur une nouvelle méthode d’auto-évaluation

    SENEGAL-INSTITUTIONS-DIALOGUE / Le HCDS mise sur une nouvelle méthode d’auto-évaluation

    Saly 19 avr (APS) – Le Haut Conseil du dialogue social (HCDS) entend s’appuyer sur une nouvelle méthode d’autoévaluation pour les institutions de dialogue social (MA-IDS) en vue de mesurer l’efficacité des politiques publiques, a déclaré mercredi sa présidente, Innocence Ntap Ndiaye. 

     ‘’L’élaboration, par le BIT [Bureau international du travail], de la MA-IDS constitue sans nul doute une avancée majeure et une grande innovation pour mesurer l’efficacité des politiques publiques par les actions de promotion du dialogue social’’, a-t-elle dit, au terme d’un atelier de formation des membres du HCDS du Sénégal et la construction des éléments de mise en place du processus d’auto-évaluation sur la MA-IDS. 

    La MA-IDS constitue ainsi selon elle un ‘’outil pertinent’’ pouvant permettre aux membres des institutions de dialogue social de procéder à leur autoévaluation approfondie et de concevoir un plan d’actions pour renforcer le caractère inclusif de leur mission et leur efficacité. 

    Innocence Ntap Ndiaye précise que ‘’ l’objectif stratégique de la MA-IDS est de permettre aux pays d’avoir des sociétés plus justes sur le plan social et plus durables sur le plan économique, grâce à une meilleure contribution des institutions du dialogue social au processus d’élaboration des politiques nationales’’

      ‘’Pour sa part, le HCDS ne manquera pas d’exploiter cet outil pour améliorer ses performances en matière de promotion du dialogue social, aussi bien dans les relations professionnelles que dans la mise en œuvre des politiques publiques au Sénégal’’, a-t-elle ajouté. 

     Elle a notamment rappelé que les mandants tripartites du HCDS se sont toujours intéressés à la question de l’évaluation de leurs propres actions de promotion du dialogue social au Sénégal et leurs impacts sur les politiques publiques. C’est ce qui l’a poussé à tenir la 30ème session de son assemblée plénière, au mois de mars dernier. Cette session était consacrée à l’évaluation de son plan stratégique 2020-2022 et de son programme annuel 2022. 

      »Cette présente formation se justifie, en partie, par le souci d’apporter des éléments de réponse appropriées à cette préoccupation légitime des mandants tripartites du HCDS, tout en les imprégnant sur les spécificités que peut revêtir l’évaluation de l’efficacité des actions des institutions de promotion du dialogue social’’, a-t-elle expliqué.  

    Les résultats attendus de la présente session de formation permettront aux mandants tripartites du HCDS de s’approprier et de maîtriser ces différentes étapes de l’autoévaluation, afin renforcer l’efficacité des actions de l’institution. 

    MF/ASG/OID

  • SENEGAL-PECHE-CLIMAT / A Rufisque et Bargny, l’avancée de la mer et la raréfaction du poisson accentuent les phénomènes migratoires

    SENEGAL-PECHE-CLIMAT / A Rufisque et Bargny, l’avancée de la mer et la raréfaction du poisson accentuent les phénomènes migratoires

    Dakar, 18 avr (APS) – L’avancée de la mer et la raréfaction des poissons ont accentué ces dernières années les phénomènes migratoires et déplacements des populations installées dans plusieurs quartiers de Bargny et de Rufisque vers l’intérieur du pays ou en dehors du pays.  

    Bargny et Rufisque, sont deux communes côtières distantes de 4 kilomètres, situées dans le département de Rufisque, dans la région de Dakar. Les populations ou habitants de ces localités s’adonnent principalement à des activités de pêche, de maraichage ou encore d’artisanat.

    Toutefois ces dernières années, ces localités de pêcheurs sont touchées par ces migrations causées par l’avancée de la mer accentuée par les changements climatiques mais également par la rareté des poissons  en haute mer.

    Sur le littoral de Bargny, plusieurs  personnes trouvées sur la plage profitent du microclimat frais qu’offre la mer grâce à la brise marine pendant que les vagues viennent s’échouer sur le rivage.

    Assane Ndong, un des individus sur cette plage, contemple en silence, le mouvement continu des vagues au contact du littoral, comme s’il cherchait à évacuer loin de son domicile le temps,  en ce mois béni de ramadan.

     »L’avancée de la mer est  un phénomène inquiétant, qui au fil des années a fini de constituer une menace pour plusieurs habitats du littoral de Bargny où je réside depuis plusieurs années’’, a regretté M. Ndour qui se considère comme un ‘’témoin’’ de l’avancée de mer sur le littoral de Bargny où il vit depuis plusieurs années. Marié et père de plusieurs enfants, il dit être âgé d’une quarantaine d’années et s’active dans le secteur de la pêche.

    ‘’Tu vois cette pirogue devant toi en mer, il y avait juste à son niveau une mosquée, et une tombe à côté. Mais la mer a tout emporté. L’avancée de la mer est une véritable menace pour nous », a-t-il souligné montrant du doigt l’endroit auquel il fait allusion et qui est actuellement englouti par la mer.

    ‘’L’érosion côtière accentuée par l’avancée de la mer, a-t-il poursuivi, oblige des populations à abandonner leurs habitations sur le littoral, pour se réinstaller ailleurs, sur d’autres cadre de vie meilleurs’’.

    Il a indiqué qu’il connait plus de 7 familles qui ont été obligées de quitter leurs maisons à cause de l’avancée de la mer.

    ‘’Je connais, plus de 7 maisons voisines à la mienne détruites par les vagues. Les propriétaires n’avaient pas le choix face à cette situation. Certains sont allés louer des maisons en ville, d’autres ont préféré se déplacer vers l’intérieur du pays où dans des zones à loyers abordables’’, a confié M. Ndong à l’APS dans le cadre d’une coopération avec le programme  »Nouvelles perspectives » financé par l’union européenne.

    Selon, le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des dizaines de millions d’africains devraient migrer au cours des prochaines années pour faire face au stress hydrique, à la baisse de la productivité des cultures et à l’élévation du niveau des mers associées au changement climatique.

    ‘’La majorité se trouvera en Afrique de l’Ouest, et beaucoup seront des migrants internes, se déplaçant des zones rurales vers les zones urbaines’’, ajoute la même source.

    Sur le littoral de Rufisque et Bargny, l’avancée de la mer,  est plus qu’une réalité.

    Selon, une enquête de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’avancée de la mer grignote, du littoral de pays d’Afrique de l’Ouest au moins 1,6 mètre de plage et de rivage par an.

    Au Sénégal, un pays d’Afrique de l’Ouest, ‘’52% de la population vit sur le littoral’’, a indiqué l’OIM, précisant que Rufisque est la zone la plus touchée par l’érosion côtière.

    Se promenant sur la plage de Bargny, Arone Lô, a dit qu’elle est propriétaire d’une maison actuellement menacée par l’avancée de la mer.  ‘’La maison en question, se trouve actuellement à quelques mètres de la mer’’, a-t-elle précisé, expliquant qu’elle observe ‘’ce phénomène d’avancée de la mer, depuis plus de 24 ans’’.

    ‘’Nous constatons et observons l’avancée de la mer depuis des années. Aujourd’hui, si nous sommes encore là, c’est parce que nous n’avons pas les moyens de nous réinstaller ailleurs avec toute la famille’’, a-t-elle avoué reconnaissant son impuissance face à l’avancée de la mer.

    ‘’C’est la seule raison, dit-elle, qui nous retienne encore ici. Entre temps beaucoup de nos voisins sont partis s’installer ailleurs, ils n’habitent plus les lieux’’.

    Entourée de ses petits-fils, la cinquantenaire, gère à sa manière ses peurs et angoisses engendrées par le ballet incessant des vagues de plus en plus proches de son habitat.

    Elle dégage sur son visage une grande sérénité en dépit du danger qui se rapproche de plus en plus de sa maison. Un danger fortement matérialisé par l’érosion côtière.

    Impuissante face à ce phénomène naturel, la dame a avoué, que des initiatives de recasement de l’Etat et des ONG à l’endroit des habitants encore sur cette partie du littoral de Bargny, tardent à se manifester.

    ‘’Les autorités, a-t-elle expliqué, connaissent bien le phénomène. Elles viennent s’enquérir de notre situation régulièrement comme les médias et se contentent d’offrir seulement des sacs de riz. A part cela, nous n’avons pas reçu grand-chose’’.

    Mme Lô appelle ainsi les autorités à trouver ‘’une solution durable’’’ pour les populations de Bargny menacées par l’avancée de la mer.  Selon elle ‘’c’est l’unique solution pour soulager leur mal vivre’’.

    Du côté du littoral de Rufisque, les populations vivent également sous la crainte de voir un jour les eaux de mer engloutir leurs habitations du fait de l’avancée de la mer.

    Mame Pathé Samb, un pêcheur habitant sur le littoral de Rufisque déclare que : ‘’La mer continue son agression sur Rufisque au point que plusieurs maisons implantées près du littoral sont très exposées à l’avancée de la mer surtout en période de saison des pluies.’’

    ‘’Dans la crainte d’une houle dangereuse à tout moment, des propriétaires de certaines maisons, ont tout simplement quitté pour s’installer ailleurs’’, a ajouté M. Samb.

    Selon l’OIM, il y a eu 24. 900 000 déplacements enregistrés au niveau mondial en 2019 à cause des catastrophes environnementales. Ces déplacements, a précisé l’organisme international, concerne le plus souvent les populations vivant sur les côtes.

    ‘’Elles font partie, selon la même source, des couches les plus vulnérables en raison des inondations qui envahissent les maisons ou de l’érosion côtière qui gratte leurs habitats’’.

    Une forte migration intérieure des pêcheurs de Bargny et Rufisque vers Guet Ndar à Saint-Louis

    Non loin, du quai de pêche de Rufisque, un groupe de pêcheurs vient d’accoster sur la rive,  à une heure très matinale, à bord de leur pirogue.

    Mor Talla, un pêcheur âgé d’une cinquantaine d’années, est assis sur le sable de la plage avec une tenue trempée, fixant du regard la scène de va-et-vient des pêcheurs et des femmes commerçantes sur le quai de Rufisque, qui grouille déjà de monde à 9 heures, une heure plus ou moins matinale.

    Les femmes commerçantes se précipitent vers le rivage à chaque arrivée de pirogues de pêcheurs pour marchander les saisies de poissons.

    ‘’Le secteur de la pêche, n’est plus comme avant. Il ne nourrit plus son homme’’, a soutenu M. Talla, visiblement nostalgique des années passées où l’activité de pêche était très rentable.

    ‘’Regardez, le poisson qu’on attrape en mer, est très petit, et pourtant les pêcheurs ont parcouru plusieurs kilomètres en mer pour un résultat insignifiant’’, a-t-il déploré désignant de sa main les captures de poissons.

    ‘’Il y a plus de poisson, la ressource tend dangereusement vers l’extinction ‘’, a-t-il ajouté, expliquant que cette raréfaction de la ressource est ‘’la principale raison qui accentue la tension entre pêcheurs dans certaines zones du Sénégal’’.

    ‘’Elle pousse aussi, a-t-il encore soutenu, les plus jeunes à jeter leur dévolu sur la pêche irrégulière pour favoriser les captures et s’offrir une vie meilleure ou à migrer vers d’autres zones du pays ».

    Il a avancé qu’il connaissait  beaucoup de jeunes pêcheurs qui travaillaient au quai de pêche de  Rufisque et qui se sont déplacés vers Guet Ndar car là-bas, dit-il, ‘la ressource est toujours présente’’.  Par contre, d’autres jeunes, a-t-il poursuivi, ‘’ont tenté de rejoindre l’Europe en passant par le Maroc puis les Iles Canaries’’.

    Mame Pathé Samb, habitant d’ un des quartiers du littoral de Rufisque a déclaré avoir passé 7 ans de sa vie au quai de Rufisque en tant que pêcheur.

    Pour lui, ‘’la raréfaction des ressources halieutiques a obligé certains pêcheurs à s’adonner à une forme de pêche utilisant des produits dangereux’’. ‘’ Ces produits dangereux et modes de pêches dangereux sont utilisés  en haute mer par les pêcheurs pour augmenter les captures de poissons’’, a-t-il expliqué.

    ‘’Ces produits destinés à attirer les poissons sont autant dangereux pour le secteur de la pêche que pour la mer. Ils sont à la limite un poison, et relève d’une méthode de pêche non durable’’, a dénoncé M. Samb.

      Relever le défi de l’adaptation au changement climatique

    Dans le cadre de la lutte contre ces importants flux migratoires et déplacements enregistrés dans les communes de Bargny et Rufisque, des organismes de défense de la nature ainsi que des chercheurs, ont préconisé, le recours à des ‘’solutions d’adaptation au changement climatique pour stopper ces mouvements de populations’’.

    Abdoulaye Sène, enseignant-chercheur en sociologie à l’Université cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), a appelé l’Etat à mettre en place une stratégie claire et urgente pour mettre les populations concernées dans des conditions d’adaptation aux changements du climat.

    ‘’À Rufisque, a-t-il souligné, il y a une grande avancée de la mer. Il y a beaucoup de mécanismes à prendre en considération pour s’adapter’’. Il faut donc que l’Etat fasse des aménagements sur les côtes mais également des ceintures de sécurité pour protéger les établissements humains, a-t-il suggéré.

    L’enseignant- chercheur ajoute que des mécanismes clairs et diligentés doivent être mis en place pour mieux préparer les populations qui vivent dans ces zones à haut risque. Selon M. Sène, ‘’  il s’agit de phénomènes naturels dont on ne sait pas quand est ce qu’ils se produisent’’.

    Le GIEC recommande de son côté aux Etats d’appréhender conjointement le climat, la biodiversité et les sociétés, pour une adaptation plus efficiente et limiter les risques d’une mauvaise adaptation aux changements climatiques.

    Selon, cet organisme intergouvernemental ‘’au niveau mondial plus de 3 milliards de personnes vivent en 2022 dans un environnement vulnérable aux changement climatiques’’.

     ABD/AB/AKS

     

     

     

  • SENEGAL-SOCIETE / Abdoulaye Aboubacar du Niger gagne le grand prix du Concours  international de récital du Coran de Médina Baye

    SENEGAL-SOCIETE / Abdoulaye Aboubacar du Niger gagne le grand prix du Concours international de récital du Coran de Médina Baye

    Kaolack, 19 avr (APS) – Le Nigérien, Abdoulaye Aboubacar, a remporté le premier prix de la dixième édition du Concours international El Hadji Ibrahima Niass pour le récital du Coran de Kaolack (centre), devant Cheikh Ibrahima Bâ de Médina Baye, lauréat de la précédente édition, a constaté l’APS.

    Une quinzaine de participants au concours ont été primés dans la nuit de mardi à mercredi au cours d’une cérémonie présidée par le khalife de Médina Baye, Cheikh Mahi Niass et d’autres dignitaires religieux. Une centaine de concurrents provenant de plusieurs pays d’Afrique ont participé au concours.

    Baye Salihou Ndiaye de la cité religieuse de Touba a été classé troisième devant le Kényan Abdourahmane Moussa Toula, qui occupe la quatrième place. Malick Dramé de Kaolack est à la cinquième place.

    Le lauréat de ce Grand prix a reçu dix millions de francs CFA, son dauphin cinq millions de francs CFA. Le candidat arrivé troisième a été récompensé à hauteur de trois millions de francs Cfa.

    ‘’Le Coran est la solution à tous les problèmes du monde, c’est pourquoi à travers ce Coran, nous faisons sa promotion. Avec le Coran, on apprend les bonnes pratiques du bon voisinage, avec nos autorités mais aussi on nous apprend comment on peut devenir un peuple discipliné, très développé, apte à influencer et non à accepter tout ce qu’on lui propose’’, a réagi le khalife de Médina Baye.

    ‘’En nous inspirant des valeurs du Prophète Mouhamed (PSL), nous pouvons construire un peuple rêvé par tous les pays du monde. Un peuple bien éduqué, ouvert, qui promeut la paix, la stabilité et le développement des pays du monde. Cela ne peut pas être réalisé s’il n’est pas basé sur l’éducation’’, a insisté Cheikh Mahi Niass.

     

    ADE/AKS