Année : 2023

  • SENEGAL-METEO / Alerte à un vent fort sur toute la côte

    SENEGAL-METEO / Alerte à un vent fort sur toute la côte

    Dakar, 17 avr (APS) – L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météo (ANACIM) a lancé une alerte à un vent fort sur toute la côte sénégalaise pour la période allant de lundi à 15h à mercredi, à 06h du matin.

    Dans un bulletin spécial transmis à l’APS, l’agence indique que des ‘’vents momentanément forts de secteur nord à nord-ouest pouvant dépasser 40 km/h’’ sont prévus sur la Grande Côte entre lundi à 15 heures et mardi à 09 heures ’’.

    Sur Dakar, la Petite Côte et la Casamance, cet épisode est prévu de lundi à 15 heures à mercredi à 06h du matin.

    OID/ASG

     

  • SENEGAL-RELIGION-GENRE-PROFIL / Sayda Fatou Bintou Diop, une voix de l’islam au féminin

    SENEGAL-RELIGION-GENRE-PROFIL / Sayda Fatou Bintou Diop, une voix de l’islam au féminin

    Dakar, 17 avr (APS) – Avec une élégance dans le port vestimentaire comme dans le verbe, Sayda Fatou Bintou Diop, a réussi le pari de se faire une place dans le cercle très masculin des animateurs religieux, renversant ainsi les représentations misogynes à travers l’exemplarité de son comportement et son érudition.

    Néé à Tivaouane, une cité religieuse de la région de Thiès (ouest), Sayda Fatou Bintou Diop, qui préfère garder le mystère sur sa date de naissance, est une enseignante de langue arabe à la retraite. Une vie de retraitée d’ailleurs qu’elle occupe aujourd’hui par des causeries religieuses à la télévision, à l’animation de conférences et le convoiement de pèlerins à La Mecque.

    Trouvée confortablement assise dans son studio d’émission à la Télé Futurs Médias (privée), bien à l’aise dans un boubou en brodé aux couleurs rose et jaune, la tête bien voilée, la mère de famille de deux enfants, un garçon et fille, affirme avoir très tôt mémorisé le saint Coran.

    ‘’J’ai connu la popularité bien avant l’âge de 10 ans. Pour avoir mémorisé le Coran et avoir eu la capacité de le réciter limpidement’’, s’est remémorée la native de Tivaouane, une ville connue pour sa place de choix dans l’enseignement arabo-islamique et abritant l’une des branches les plus représentatives de la confrérie des Tidianes au Sénégal.

    Elle dit s’être bien préparée à cet exercice de communication des savoirs à travers les causeries qu’elle animait déjà lors de sa scolarité, lorsque les enseignants les initiaient à la prise de parole en public avec des causeries (da’wa) dans les lieux de grandes rencontres et des prestations organisées les vendredis soir.

    ‘’A l’époque, nous avions un daara chez nous à la maison et à la fin de chaque année on faisait une démonstration. Personnellement, je faisais tout pour maîtriser mon discours avant la célébration pour ne pas faire d’erreurs’’, s’est souvenue la prêcheuse.

    ‘’Un jour, j’ai été retenue pour participer à une conférence. J’avais 6 à 7 ans et c’était la première fois que je faisais un discours sur Cheikh Ahmadou Bamba sous une tente bien décorée. On m’avait offert beaucoup d’argent que j’ai bien gardé dans le voile qui était sur ma tête’’, dit-elle dans un large sourire.

    Son histoire n’est pas le fruit d’un hasard. Après l’obtention du certificat d’études arabes, elle décroche juste un an après, le Bfem (Brevet de fin d’études moyennes) en raison de ses performances scolaires. C’était en 1977. Après l’obtention du baccalauréat arabe, en 1980, elle est recrutée comme enseignante à l’école Al Azhar de Thiès.

    L’ex animatrice de la RTS (télévision publique) n’a jamais nourri un complexe d’infériorité envers les hommes et tient rigueur envers eux.

    ‘’Je ne crois pas en ces choses. L’essentiel pour moi est de s’instruire, de se retrousser les manches, de croire en soi et de poser les germes de sa réussite. Je ne me sens pas inférieure à l’homme’’ souligne-t-elle.

    La conférencière s’est très tôt donnée les moyens de ne pas dépendre d’un homme. Déjà à 17 ans, dit-elle ‘’j’avais une certaine autonomie financière grâce aux cours d’arabe que je dispensais.’’

    Mais l’ascension n’a pas été facile pour ce membre fondateur du mouvement des Moustarchidines, très proche du marabout et leader politique Serigne Moustapha Sy.

    Disposant d’une solide formation, l’animatrice religieuse à la TFM est une femme passionnée qui a eu à convoyer des centaines de pèlerins à la Mecque par l’entremise de son agence de voyage.

    ‘’J’ai accompli le pèlerinage à La Mecque plusieurs fois. La Mecque, c’est comme ma maison, j’ai pris le soin de connaître tous les endroits symboliques de ce lieu sacré. Je n’envie aucun homme sur ce plan. Je peux vous conter toute l’histoire de La Mecque et vous orienter vers les coins les plus reculés de cette contrée’’, dit-t-elle.

    Elle annonce avoir comme projet la construction d’un complexe scolaire qui fera office d’école franco-arabe dont elle a entamé les travaux.

    Sayda Fatou Bintou Diop a eu à livrer des batailles épiques dans la vie. Toutefois elle est parvenue à briller au soleil grâce à une foi vive et une abnégation sans faille.

     

    BSF/SMD/SBS/OID/AKS

  • SENEGAL-EDUCATION-TIC / L’enseignement doit tirer profit du numérique (rectrice)

    Dakar, 17 avr (APS) – La Rectrice de l’Université Iba Der Thiam de Thiès, Ramatoulaye Diagne Mbengue, a invité à enseigner autrement en profitant des avantages qu’offre le numérique.

    L’enseignement doit tirer profit du numérique et devenir bimodal, à la fois en présentiel et en ligne, a soutenu Pr Mbengue, première rectrice de l’Université Iba Der Thiam de Thiès.

    Dans un rapport d’activités (2017-2023), la rectrice en fin de mandat a souligné que ‘’grâce au numérique, l’UIDT a pu faire preuve de résilience pendant la pandémie de Covid-19 aussi bien pour la continuité de ses activités pédagogiques que pour l’exercice de ses missions administratives et financières.

    Il est nécessaire désormais, avec l’application du système LMD (Licence Master Doctorat), d’enseigner autrement, d’apprendre autrement et d’évaluer autrement, a dit Ramatoulaye Diagne Mbengue dans ce document dont l’APS a eu connaissance.

    Elle a relevé que le rectorat, depuis l’ouverture de l’Université, a ainsi accordé une attention particulière aux innovations pédagogiques avec l’organisation d’un colloque sur les métiers du futur et d’un autre sur l’accueil des bacheliers issus des séries littéraires.

    Cela a permis, selon la rectrice, de concrétiser le projet d’ouvrir de nouvelles formations et d’accueillir les bacheliers dits littéraires dans des filières jusque-là réservées aux bacheliers dits scientifiques.

    L’organisation de ces importantes activités d’animation scientifique a contribué au rayonnement de l’UIDT, tant au plan national qu’international, a salué Pr Ramatoulaye Diagne Mbengue qui ne brigue pas un second pas mandat à la tête de l’UIDT.

    ‘’Nous pouvons mentionner, outre les deux colloques internationaux précédemment cités, les deux éditions des Doctoriales, les Journées de la recherche, le Gingembre littéraire …’’, a-t-elle énuméré.

    Tout récemment, peut-on lire dans le document, l’UIDT a abrité la journée de lancement officiel du Consortium ‘’Nouvelles compréhensions du Monde’’ qui a réuni l’Ecole nationale supérieure de Paris, l’Université sud-africaine de Witwatersrand et l’Université Iba Der Thiam de Thiès

    Ainsi, ‘’de nombreux défis ont été relevés avec succès au cours de ces cinq dernières années, sous l’éclairage de la feuille de route présentée à la communauté universitaire de Thiès dès mon arrivée’’, a salué la rectrice.

    ‘’Des efforts devront encore être déployés pour poursuivre la politique d’amélioration de l’environnement de la recherche et de l’innovation, de renforcement de la part des ressources propres dans le budget de l’université, d’élargissement de l’offre de formation et de son alignement sur les besoins du monde socio-économique’’, a-t-elle relevé.

    L’Université Iba Der Thiam (UIDT) compte quatre 4 Unités de Formation et de Recherch, un institut universitaire de technologie (IUT) répartis en quatre pôles : pôle technologique, pôle tertiaire, pôle agronomique et pôle santé. Elle abrite également une École doctorale transversale dénommée École doctorale Développement durable et Société (ED-2DS).

    L’effectif total des étudiants inscrits administrativement à l’UIDT en 2022, est de 7 256 contre 3200 en 2017. Cette population estudiantine est répartie selon le genre comme suit : 54% d’hommes et 46% de femmes. Les étudiants inscrits à l’École doctorale représentent environ 02,5% de l’effectif total des étudiants.

    ADL/OID

     

  • SENEGAL-ECONOMIE / Un atelier sur l’import-substitution du blé par les céréales locales, le 28 avril avril  

    SENEGAL-ECONOMIE / Un atelier sur l’import-substitution du blé par les céréales locales, le 28 avril avril  

    Dakar, 17 avr (APS) – Le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent va clore un atelier consacré aux ‘’travaux de structuration de la stratégie import-substitution du blé par les céréales locales’’, vendredi 28 avril à 9 heures, à l’hôtel Radisson Blu, à Dakar.

    Lors de l’atelier, les résultats de ces travaux seront présentés aux autorités du pays, lesquelles vont ensuite valider les options proposées pour l’opérationnalisation de cette stratégie.

    ESF/ASB

  • SENEGAL-FOOTBALL / Bambey : le coach des Lionnes mise sur la formation pour développer le football local

    SENEGAL-FOOTBALL / Bambey : le coach des Lionnes mise sur la formation pour développer le football local

    Bambey, 1è avr (APS) – Le sélectionneur de l’équipe nationale féminine de football, Mame Moussa Cissé, préconise la multiplication des sessions de formation au profit des cadres et jeunes joueurs, afin de mieux développer cette discipline sportive au niveau local.

    « Pour avoir de bons joueurs, il faut de bons entraîneurs. C’est pourquoi il est important de mettre l’accent sur la formation qui demeure le pilier central pour développer le football au niveau local », a-t-il déclaré,  dimanche, en marge de la journée pédagogique initiée par la direction technique départementale de football de Bambey.

    Selon lui, ce département  »peut jouer un grand rôle dans le football sénégalais », si un accent est mis, en particulier, sur  »le renforcement des infrastructures et la formation. »

    L’objectif de cette rencontre est de  »faire le diagnostic du football local de Bambey » afin de jeter les bases d’une nouvelle génération de footballeurs, permettant de produire des footballeurs de la trempe de Sadio Mané, a expliqué le directeur technique départemental, Assane Tall Ndao.

     

    MS/MK/ASG

  • SENEGAL-MEDIAS-RELIGIONS / Talk-shows ramadan, des émissions en manque de créativité, selon des spécialistes des médias

    SENEGAL-MEDIAS-RELIGIONS / Talk-shows ramadan, des émissions en manque de créativité, selon des spécialistes des médias

    Par Fatou Kiné Sène (APS)

    Dakar, 17 avr (APS) – Les talk-shows ramadan, en vogue depuis le début du mois du jeûne musulman sur toutes les télévisions sénégalaises qui les diffusent du lundi au dimanche, souffrent d’un manque de créativité, estiment des spécialistes des médias dont les avis sont à l’opposé de ceux des animateurs de ces émissions, lesquels se targuent de proposer des thèmes variés et éducateurs.

    Depuis le début du jeûne musulman, ces émissions foisonnent sur toutes les chaînes de télévision sénégalaises, qui les diffusent parfois jusque tard dans la nuit. La Télévision Futurs Médias (TFM), initiatrice de ce format d’émission en 2016, mise sur son émission culte ‘’Quartier général’’, alors que la Radiodiffusion Télévision sénégalaise (RTS) a décidé de séduire les téléspectateurs avec ‘’Tandarma’’, qui en est à sa deuxième saison.

    Les autres chaînes de télévision ne sont pas en reste : ‘’Grand Plateau’’ (SenTV), ‘’Salon d’honneur’’ (Walf TV), ‘’Gudi Gui’’ (DTV), ‘’Ramadan Show’’ (7TV) et ‘’Iftaar’’ (iTV). Ces émissions interactives, diffusées entre 18 heures et minuit et parfois même jusqu’à l’aube, sont conduites par des animateurs et animatrices aux côtés de journalistes pour mener des débats en société, politique, culture, sport, etc.

    Animatrice principale de l’émission de la RTS, Yakham Thiam estime que ‘’Tandarma’’ se démarque des autres talk-shows dans la mesure où cette émission se focalise sur les enseignements du Coran. Aussi cette émission fait-elle une large place à sa rubrique ‘’Wareef Koor’’, où le maître coranique Mohamed Lamine Diop s’évertue avec pédagogie à répondre aux questions des internautes, le digital y tenant une place importante, explique-t-elle à l’APS.

    ‘’Tandarma’’, précise Yakham Thiam, ne parle pas de confréries, mais se focalise plutôt sur des thèmes en rapport avec l’islam tels que ‘’Islam et dialogue islamo-chrétien’’ ou encore ‘’Islam et troisième âge’’, ‘’Islam et sport’’, etc. Pour décortiquer ces sujets, la chaîne publique fait appel à des personnes ressources, des experts pour la plupart.

    L’animateur vedette Boubacar Diallo, alias Dj Boubs, précise qu’‘’Iftaar’’, l’émission qu’il conduit sur la chaîne de télévision iTV, de 22 h 30 à 1 heure du matin, est un rendez-vous destiné à ‘’éclairer la nuit du ramadan’’.

    ‘’Nous nous évertuons à servir un débat productif, des sujets de société, des débats contradictoires aux gens qui, après avoir mangé et fait leurs prières, sont assis devant leur téléviseur pour suivre un rendez-vous avec la société, les politiques’’, dit-il.

    Boubacar Diallo rappelle que l’émission a déjà reçu comme invité le colonel Antoine Wardini, ancien commandant de la zone militaire n °1, à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance du Sénégal, le 4 avril dernier, tout comme le ministre des Pêches, Papa Sagna Mbaye, Yaye Fatou Diagne, la maire de la commune de Ngathie Naoudé (centre)… Boubacar Diallo précise que les sujets sont choisis par la rédaction d’iTV.

    L’émission ouvre la voie à un concours de récitation du Coran et aux actions sociales, avec des dons de produits alimentaires pour les nécessiteux. ‘’Chez nous, on ne montre pas les visages des bénéficiaires’’, prend-il soin de préciser. Pour lui, les contenus des talk-shows ramadan diffèrent d’une chaîne de télévision à une autre.

    Le manque de créativité décrié

    Cette analyse n’est cependant pas partagée par l’expert audiovisuel Mamadou Baal, ancien directeur de la chaîne publique sénégalaise, la RTS, qui relève un ‘’manque de créativité’’ de ces talk-shows qui ont, selon lui, les mêmes contenus. ‘’Dès qu’une télévision propose quelque chose qui accroche, tout le monde fait la même chose. Il y a une paresse de l’esprit, on ne cherche pas, on triche’’, constate-t-il.

    Mamadou Baal explique que les chaînes de télévision locales n’ont pas de budget de production. Faire de la télévision nécessite des moyens financiers importants, rappelle Mamadou Baal, estimant que ‘’la télévision doit être confiée à des gens qui ont des moyens pour la faire’’.

    La télévision, précise-t-il, c’est de l’édition incluant la programmation et le contenu dévolu à la télé, alors que la production doit revenir aux artistes habilités à créer. Il a rappelé que la Télédiffusion du Sénégal, appelée aussi TDS SA, s’occupe de l’archivage, du transport et de la diffusion. Ailleurs, dans les pays anglo-saxons, dit-il, la production est confiée à d’autres acteurs. L’expert audiovisuel salue toutefois les émissions ‘’Quartier général’’ et ‘’Tandarma’’, qui essaient d’être créatives.

    ‘’‘Quartier général’ et ‘Tandarma’ sont de belles émissions, avec un décor réussi, une variété de rubriques. Ils essaient d’être créatifs, il y a du spectacle. La télévision, c’est du spectacle…’’ soutient le consultant en audiovisuel, qui conseille un dosage du temps d’antenne des émissions.

    Les journalistes Adama Sow et Ousmane Sène sont eux aussi on ne peut plus critiques. Ils relèvent le manque de créativité dont souffrent ces émissions. ‘’C’est vraiment le symbole de la panne en termes de créativité, en concept ou contenu audiovisuel dans nos télévisions sénégalaises. C’est un format qui a été recopié par toutes les télévisions’’, s’est désolé Adama Sow, rappelant en avoir fait le constat il y a deux ans.

    Ces émissions copiées par les chaînes de télévision relèvent de ‘’l’anti-télévision’’, raille le journaliste et expert en communication.

    ‘’Les décors sont faux et inadaptés, si on parle de télévision. Je suis désolé ! Ils sont inappropriés en télévision. Regardez ces fauteuils […] dans un espace tellement grand. C’est de l’ostentatoire et c’est vraiment en porte-à-faux avec ce que l’émission veut véhiculer’’, critique Sow.

    Il estime que le problème avec les concepts de ces émissions est le placement des produits. ‘’Le caractère commercial est très violent, c’est de la tromperie sur la marchandise’’, relève le spécialiste des médias. Ce sont des tribunes pour ‘’des navétanes’’ (championnats populaires de football organisés au Sénégal pendant l’hivernage) entre des confréries’’.

    ‘’Il faut que les gens se ressaisissent. Le côté griotico-religieux dévoile le sens et masque le côté spirituel. Les sociologues diraient que c’est le reflet miroir de la pratique religieuse au Sénégal où tout est buzz’’, conclut Adama Sow.

    Un problème de timing et de contenus

    Directeur de la radio UCAD FM, le journaliste Ousmane Sène déplore la généralisation de ce type de talk-show sur les chaînes de télévision sénégalaises. ‘’Il y a un problème de timing, de contenus et un suivisme remarqué par tous’’, déplore-t-il.

    Sène, qui a exercé d’importantes fonctions à la chaîne Walf TV, estime que le ramadan devrait être mis à profit pour mieux apprendre et maîtriser la pratique religieuse, ainsi qu’une occasion de mettre les religieux au-devant de la scène. La parole devrait leur être donnée, pour des interventions en profondeur dans le domaine de la religion. ‘’Malheureusement, ces émissions fourre-tout tournent en bourrique certaines pratiques religieuses. Il y a des débats politiques, une sorte de redondance sur les autres émissions quotidiennes’’, relève-t-il, déplorant que sur les plateaux de ces émissions, ‘’la parole prend le dessus sur l’image’’.

    Mais tout cela ne semble guère tourmenter les téléspectateurs qui préfèrent zapper selon le contenu des émissions et leur degré de fidélité ou non à une chaîne de télévision. Maguette Ba, un balai à la main, promène son chariot sur la rue 6 de La Médina. La technicienne de surface dit regarder ‘’Quartier général’’ de la TFM pendant les week-ends, car elle doit se coucher tôt les autres jours de la semaine, pour être d’attaque au boulot du lendemain.

    De retour d’une séance d’entraînement, un jeune homme rencontré sur la corniche est un habitué de l’émission ‘’Grand Plateau’’ de la SenTV. Mbayang se décrit, elle, comme un accro de l’émission ‘’Tandarma’’ de la RTS, qu’elle trouve plus ‘’instructive’’ que ses concurrentes.

    FKS/ASG/ESF

  • SENEGAL-FRANCE-CINEMA /  »Banel et Adama », un film sénégalais dans la sélection officielle de Cannes 2023

    SENEGAL-FRANCE-CINEMA /  »Banel et Adama », un film sénégalais dans la sélection officielle de Cannes 2023

    13 avril 2023 17:18

    Dakar, 13 avril (APS) – Le film  »Banel et Adama » de la réalisatrice franco-sénégalaise Ramata Toulaye Sy a été retenu dans la sélection officielle de la 76e édition du festival de Cannes en France, prévue du 16 au 27 mai prochain.La liste des 16 films en compétition officielle a été dévoilée jeudi lors d’une conférence de presse animée par le délégué général du festival de Cannes, Thierry Frémaux, en présence de la nouvelle présidente du festival, Iris Knobloch.

    « Banel et Adama » est le premier film da la cinéaste sénégalaise. Il « est à la lisière de l’expérimentation » et « offre un cinéma tout à fait fort et singulier […] », a annoncé le délégué général du festival de Cannes, Thierry Frémaux.

    Il ajoute que Ramata Toulaye Sy est la deuxième jeune cinéaste sénégalaise qui vient en compétition officielle au festival de Cannes, après la cinéaste Mati Diop en 2019.

    « Atlantique », le film que cette dernière avait présenté sur la problématique de l’émigration, avait remporté le Grand prix du jury du festival de Cannes.

    Selon Thierry Frémaux, pour l’édition 2023, au total deux-mille films ont été visionnés par les différents comités de sélection du festival, ce qui selon lui « prouve la vitalité du cinéma mondial » et signifie que « de partout on veut faire des films ».

    Il note en particulier « l’éclosion » de jeunes cinéastes tout en se félicitant de « la forte présence du continent africain surtout de réalisatrices » à cette 76e édition du festival de Cannes.

    Le film « Banel et Adama » est le premier long métrage de Ramata Toulaye Sy, qui a aussi réalisé « Astel », un court métrage multiprimé à travers le monde et qui a remporté le Tanit de bronze lors des dernières Journées cinématographiques de Carthage en Tunisie.

    « Banel et Adama » raconte une histoire d’amour impossible dont l’action se déroule au Fouta, terroir traditionnel du nord du Sénégal.

    « Le film raconte une histoire d’amour presque impossible dans le Fouta où les traditions et les valeurs traditionnelles mettent une pression à un jeune couple qui veut vivre son amour. C’est une histoire entre modernité et tradition chez les Peuls au Fouta », explique Souleymane Kébé, l’un des producteurs de ce film.

    Se disant « très fier » de voir ce film sélectionné à Cannes, il relève que la  particularité de cette œuvre réside dans l’usage de la langue pulaar et la participation d’acteurs non professionnels.

    Le film a été entièrement tourné à Podor et dans les villages environnants, avec essentiellement des techniciens sénégalais.

    « Tous les postes ont été occupés par des Sénégalais sauf trois personnes, à savoir le chef opérateur, la scripte et le gestionnaire. Cela nous rend encore plus fiers de porter ce film pour le Sénégal », a-t-il commenté.

    « C’est un film sénégalais qui va représenter le Sénégal mais il y a aussi [que] des coproducteurs français et maliens » ont contribué à sa réalisation, souligne Souleymane Kébé.

    L’Afrique sera par ailleurs représenté dans cette sélection officielle de Cannes 2023 par le film « Les filles d’Olfa » de Kaouther Ben Hania de la Tunisie.
    Les Etats-Unis et l’Italie sont les pays les plus présents dans cette sélection.

    Voici la liste des films retenus par la sélection officielle

    1 – « Club Zero » de Jessica Hausner

    2 – « The Zone of Interest » de Jonathan Glazer

    3 – « Fallen Leaves » d’Aki Kaurismaki

    4 – « Les Filles d’Olfa » de Kaouther Ben Hania

    5 – « Asteroid City » de Wes Anderson

    6 – « Anatomie d’une chute » de Justine Triet

    7 – « Monster » de Hirokazu Kore-eda

    8 – « Il Sol Dell’Avvenire » de Nanni Moretti

    9 – « La Chimera » d’Alice Rohrwacher

    10 – « Les Herbes sèches » de Nuri Bilge Ceylan

    11 – « L’Eté dernier » de Catherine Breillat

    12 – « La Passion de Dodin Bouffant »  de Tran Anh Hung

    ·13 – « Rapito » de Marco Bellochio

    14 – « May December » de Todd Haynes

    15 « Firebrand » de Karim Aïnouz

    16 « The Old Oak » de Ken Loach

    17 « Banel et Adama » de Ramata-Toulaye Sy

    18 – « Perfect Days » de Wim Wenders

    FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-EDITION-CULTURE / ‘’La Constitution du Sénégal, la lettre, le politique et le juge’’, nouvel ouvrage du Pr Meissa Diakhaté

    SENEGAL-EDITION-CULTURE / ‘’La Constitution du Sénégal, la lettre, le politique et le juge’’, nouvel ouvrage du Pr Meissa Diakhaté

    14 avril 2023 21:55

    Dakar, 14 avril (APS) – Le professeur Meïssa Diakhaté, agrégé de droit public, vient de publier un ouvrage intitulé « La Constitution du Sénégal : La lettre, le politique et le juge », ouvrage dans lequel il commente la loi fondamentale adoptée le 22 janvier 2001.

    Ce livre de 318 pages est édité par “L’Harmattan Sénégal’’. Il ”commente la loi n° 2001-03 du 22 janvier 2001 portant Constitution de la République du Sénégal, mise à jour et dont seule la version officielle fait foi », a dit d’emblée l’éditeur sur la quatrième de couverture.

    L’auteur considère que cette Constitution, la seconde du cycle constitutionnel depuis 1959, met symboliquement et juridiquement fin à la loi n° 59-003 du 24 janvier 1959 portant Constitution de la République du Sénégal.

    « Dès lors, il n’est pas sans intérêt de savoir que c’était justement une continuité du système constitutionnel de 1960 à 2000, même si, durant cette période, les régimes politiques ont vécu, par moments, des convulsions institutionnelles », a-t-il commenté.

    L’auteur précise que le commentaire tiendra compte de la sagesse doctrinale selon laquelle, « en politique, les destinations du constitutionnaliste sont diverses. Ses compétences avérées et la présomption de maîtrise de l’État dont le politique crédite le spécialiste justifient, d’une part, la sensibilité des fonctions qu’il exerce et, d’autre part, la gravité des travers dont il est, soit le complice, soit la caution, soit la victime collatérale »

    Meïssa Diakhaté a occupé plusieurs fonctions dont celle de directeur de cabinet au ministère de la Justice et conseiller au Bureau organisation et méthodes (BOM). Il a été assistant parlementaire de 2009 à 2012.

    Il a, à son actif, de nombreux ouvrages, parmi lesquels « L’Education au Sénégal : Historique et Actualité des Réformes pédagogiques » (avril 2005). Il a aussi écrit « La méthodologie de la Rédaction administrative » (édition revue, corrigée et augmentée, 2017), “Les lois au Sénégal » en deux volumes. Le premier est intitulé « La procédure législative », le deuxième volume : « Le répertoire législatif de 1960 à 2020 ».

    Il a aussi publié « Organisation et performance de l’administration publique « , un ouvrage qu’il a co-écrit avec Abdou Karim Lo, expert international en management public.

    Le professeur Diakhaté est aussi l’auteur de plusieurs articles scientifiques.

    FKS/ASG/BK

  • SENEGAL-CULTURE / La SODAV invite les maisons de production des séries à déclarer leurs œuvres

    SENEGAL-CULTURE / La SODAV invite les maisons de production des séries à déclarer leurs œuvres

    14 avril 2023 23:36

    Dakar, 14 avr (APS) – Le directeur gérant de la Société sénégalaise du droit d’auteurs et des droits voisins (SODAV), Aly Bathily a invité vendredi les maisons de production de séries à déclarer leurs œuvres pour faciliter la répartition du droit d’auteur et des droits voisins de cette catégorie.

    ‘’Pour les séries télévisées, on ne peut faire la répartition, car nous n’avons pas toute la documentation. Les artistes interprètes veulent, mais les producteurs leur barrent la route, ils ne viennent même pas déclarer les œuvres, ils sont toujours en contentieux. Tu ne peux pas payer si tu n’as pas toute la documentation’’, a regretté le directeur dans un entretien accordé à l’APS.

    Il estime qu’une réunion a été tenue jeudi avec des maisons de production et des sociétaires évoluant dans leur secteur pour les sensibiliser.

    Aly Bathily s’exprimait sur le montant ‘’record’’ de 380.807.025 millions francs CFA qui sera réparti aux ayants droits pour les années 2021- 2022.

    ‘’C’est la première fois que nous atteignons ce montant, on a été jusqu’à 100 voire 200 millions de francs CFA, mais cette fois-ci on a sauté le pas’’, s’est-il réjoui.

    Ce montant global de 380 807 025 millions francs CFA englobe plusieurs droits dont ceux liés à la ‘’Littéraire, dramatique et audiovisuel’’ où les ayants droits vont se partager la somme de 18 537 500 millions de francs CFA pour l’année 2022.

    Selon le directeur, ce montant ne concerne que les œuvres littéraires écrites et orales, les œuvres audiovisuelles théâtrales, les téléfilms et les courts métrages. ‘’Les séries ne sont pas concernées, car les producteurs n’ont pas déclaré les œuvres’’, dit-il.

    Pour la musique lyrique, les ayants droits vont se partager 179. 698 122 millions de francs CFA.

    Les droits numériques musicaux provenant des dalal tones pour ce deuxième semestre 2022 sont de 24.181.139 millions de francs CFA alors que ceux du numérique religieux pour la même période sont de 58.615.937 millions de francs CFA, selon M. Bathily.

    Les droits tirés des accords de réciprocité communément appelés ‘’Droits étrangers’’ s’élèvent à 99.774.327 millions de francs CFA. Le directeur gérant de la SODAV estime que c’est la première fois qu’un tel montant est acquis. ‘’C’est un montant très important’’, dit-il.

    ‘’Ces chiffres montrent que la SODAV est en train de rebondir après la crise du Covid-19, il a une relance qui est en train d’être amorcée parce que 2021 a été une année faible en terme collecte et 2022, cela commence à se relever’’, souligne-t-il.

    Aly Bathily insiste aussi sur la maitrise du calendrier de répartition qui selon lui est un acquis. D’ailleurs, chaque catégorie de droits a son mois de perception à l’image par exemple de ‘’Littéraire, dramatique, audiovisuel et/ou arts visuels, musique’’ pour janvier. Le mois d’avril est réservé à la catégorie ‘’Musique, droits numériques, droits de reproduction mécanique’’, etc.

    Il soulève toutefois deux grands obstacles auxquels la SODAV fait face actuellement. Il s’agit, dit-il, des artistes qui ne viennent pas déposer leur fiche de programme et les artistes qui créent des œuvres et ne les déclarent pas.

    ‘’J’attire leur attention sur la nécessité de leur collaboration en déposant à temps réel les programmes des œuvres qu’ils exécutent afin de faciliter le déroulement des opérations de répartitions’’, invite-t-il.

    Bathily demande aux artistes de veiller à la déclaration correcte de leurs œuvres pour faciliter le calcul de leurs droits.

    FKS/ADC