Année : 2024

  • SENEGAL-POLITIQUE / Aar Sunu éléction et 16 candidats ne participeront pas au dialogue appelé par Macky Sall

    SENEGAL-POLITIQUE / Aar Sunu éléction et 16 candidats ne participeront pas au dialogue appelé par Macky Sall

    Dakar, 23 fév (APS) – La plateforme Aar Sunu élection (protéger notre élection), un regroupement d’organisations se réclamant de la société civile, a annoncé, vendredi, à Dakar, sa décision de ne pas participer au dialogue national auquel appelle le président Macky Sall et rejeté par seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel.

    Le chef de l’Etat a appelé à des concertations avec les forces vives de la nation afin de résoudre la crise politique née de l’interruption de facto du processus électoral à la veille du démarrage de la campagne électorale pour la présidentielle initialement prévue le 25 février.

    “Aar sunu élection informe l’opinion nationale et internationale qu’elle ne participera pas à un simulacre de dialogue qui relèverait de la compromission, sèmerait les germes de la division et ne pourrait aboutir à aucun consensus au vu des intérêts divergents des parties invitées », ont indiqué les membres de cette plateforme, par la voix de Thiaba Camara Sy.

    Les responsables de Aar Sunu élection rencontraient les journalistes au lendemain d’une sortie publique du chef de l’Etat lors de laquelle il a invité les forces vives du pays à prendre part à un dialogue devant se tenir lundi et mardi afin de déterminer une nouvelle date pour l’élection présidentielle et trouver les voies et moyens de permettre au pays de dépasser la crise politico-institutionnelle qu’il traverse.

    “Cette posture du président de la République risque de plonger le Sénégal dans le chaos en créant les conditions d’une instabilité institutionnelle, économique et sociale dont le pays mettrait du temps à se relever », a alerté Mme Sy, en lisant une déclaration devant des journalistes.

    Disant tirer les conséquences des propos du chef de l’Etat lors de son entretien en direct à la télévision publique (RTS) avec des médias sénégalais, Aar Sunu election invite le Conseil constitutionnel à prendre ses responsabilités en fixant une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Les responsables de la plateforme d’organisations se réclamant de la société civile ont ainsi fait part de leur volonté d’organiser un rassemblement samedi à Grand Yoff, un quartier de Dakar.

    Ils ont également demandé à chaque électeur de se rendre, dimanche 25 février, à son bureau habituel de vote en guise de protestation contre le report du scrutin.

    Aar Sunu election dit envisager d’appeler à une journée villes mortes sur toute l’étendue du territoire, mardi.

    Le Sénégal est en proie à une crise politique née de l’annonce du report de l’élection présidentielle devant déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012 et qui a renoncé à briguer un nouveau mandat de 5 ans.

    Vendredi, plus tôt dans la journée, seize des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas répondre au dialogue convoqué par le chef de l’Etat.

    La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.

    Il s’était notamment engagé le 16 février à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.

    Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé ‘’contraire à la Constitution’’, l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.

    Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.

    En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’’un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé’’.

    Les accusations de corruptions ont été portées par des députés du groupe parlementaire du PDS (Parti démocratique sénégalais), dont le dossier de candidature de son leader, Karim Wade a été déclaré irrecevable par le Conseil constitutionnel en raison de la double nationalité française et sénégalaise du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Au Sénégal, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême, selon la loi électorale. Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie ont demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de connexions douteuses. 

    L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire.

    Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report annoncé de l’élection présidentielle. Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.

    Ces évènements ont été suivis quelques jours plus tard par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.

    BB/AKS/OID

  • SENEGAL-ARTISANAT-CULTURE / Un réseau de parlementaires pour la promotion de l’artisanat et de la culture lancé à Somone

    SENEGAL-ARTISANAT-CULTURE / Un réseau de parlementaires pour la promotion de l’artisanat et de la culture lancé à Somone

    Somone, 23 fév (APS) – Le ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel, Birame Faye, a officiellement lancé vendredi à Somone (Mbour, Ouest), un réseau de parlementaires pour la promotion de l’artisanat et de la culture (REPAC).

    Birame Faye, en lançant ce réseau de parlementaires, a souligné que l’Etat du Sénégal injecte beaucoup de ressources dans le secteur de l’artisanat.

    ‘’L’analyse du portefeuille de l’Etat démontre que près de 100 milliards sont investis dans l’artisanat, même s’il y a une sorte de dispersion des ressources à travers plusieurs structures publiques’’, a renseigné l’officiel.

    Il prenait part à la clôture d’un atelier de partage et de mise à niveau sur les principaux documents stratégiques de l’artisanat et du secteur informel.

    Cette rencontre a regroupé pendant trois jours des parlementaires, des membres de l’Union des chambres de métiers et des agents du ministère de l’Artisanat.

    Birame Faye estime que dans un souci d’harmonisation des interventions et de rationalité économique, il y a lieu de ‘’repenser le système de financement de l’artisanat avec la mise en place d’un fonds dédié, alimenté par des ressources endogènes’’.

    Pour M. Faye, le développement de l’artisanat ne saurait être laissé exclusivement à l’Etat. ‘’Chaque acteur doit apporter sa pierre à l’édifice’’. Tout le sens de cet atelier de mise à niveau, a-t-il expliqué.

    La députée Syra Ndoye, présidente du REPAC, a de son côté souligné l’importance de procéder à un diagnostic du secteur, dans l’optique de formuler des plaidoyers pour le rendre performant et attractif.

    ”Cet atelier nous a permis de répertorier une panoplie de difficultés qui impactent l’accroissement de la productivité des entreprises et le renforcement de la compétitivité des produits », a ajouté la parlementaire.

    DOB/ADI/ASB/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-POLITIQUE / Un professeur des universités évoque les conditions d’un Etat de droit

    SENEGAL-SOCIETE-POLITIQUE / Un professeur des universités évoque les conditions d’un Etat de droit

    Dakar, 23 fév (APS) – Le professeur des universités, Papa Ogo Seck, a rappelé, vendredi à Dakar, que l’Etat de droit requiert une soumission des autorités y compris le président de la République aux lois et règlements du pays.

    M. Seck, par ailleurs président exécutif de l’association des juristes africains, s’exprimait lors d’un colloque de deux jours sur le thème:  »Démocratie, paix et sécurité », organisé par le Centre de recherche ouest-africain (WARC).

    Les discussions portent, entre autres, sur  »L’Etat face aux menaces sécuritaire en Afrique de l’Ouest »,  »L’Etat de droit et démocratie »,  »La particularité de la démocratie en Afrique, l’exemple du Sénégal ».

     »Il ne faut pas que la politique prenne le dessus sur le droit. Il faut que l’Etat, y compris le chef de l’État se soumette au droit, et c’est à cette condition qu’on peut parler d’un Etat de droit », a-t-il confié.

    L’Etat de droit implique la soumission des individus au droit mais aussi, la soumission de l’État au droit, a-t-il souligné.

    Selon lui, le colloque de Dakar a pour objectif de  »repenser l’Etat, la démocratie de façon à atteindre l’État de droit ».

    Papa Ogo Seck a rappelé le caractère historique de la démocratie sénégalaise malgré quelques soubresauts.

     »La démocratie sénégalaise est historiquement encrée. Elle tient sur des poteaux. Il y a ce qu’on peut appeler les frontières mouvantes de la démocratie sénégalaise parce que ça bouge. Parfois on a l’impression qu’on va vers une dictature mais, ce n’est pas le cas », a soutenu Pr Seck.

    Il a relevé aussi le fait que  »la démocratie ne se résumait pas seulement au vote, estimant que la démocratie c’est aussi la bonne gouvernance et l’alternance.  »La façon de venir au pouvoir est aussi importante que la façon de partir. Il ne faut pas venir en démocrate et partir en dictateur », a-t-il dit.

    A ce propos, Alioune Tine, président du think tank Africa jom center, a fait des recommandations pour lutter contre  »les nouvelles pathologies de la démocratie en Afrique de l’Ouest », avant de plaider  »une sécurisation accrue et un renforcement politique de la CEDEAO avec notamment une nouvelle gouvernance ».

    Il a aussi préconisé un renforcement du rôle économique de la CEDEAO avec la matérialisation du projet de monnaie commune Eco.

    Pour sa part, Amsatou Sow Sidibé professeur de droit, a rappelé que la démocratie autant que l’État de droit sont une  »quête permanente ».

    L’Etat de droit qui permet d’organiser la société doit faire partie des priorités dans un Etat, selon Mme Sidibé, soulignant que sans Etat de droit, il y a pas de démocratie.  »La justice ne peut pas être manipulée dans un Etat de droit », a-t-elle dit.

    AFD/OID/SBS/ASB

  • SENEGAL-SPORT / Le nouveau président du CNG des courses hippiques décline ses ambitions

    SENEGAL-SPORT / Le nouveau président du CNG des courses hippiques décline ses ambitions

    Dakar, 23 fév (APS) – Le nouveau président du Comité national de gestion des courses hippiques (CNG-CH), Mamadou Lamine Diop, a fait part de son souhait de mettre en place des comités régionaux de gestion dans toutes les régions du pays afin de rendre cette activité attrayante.

    ‘’Nous connaissons les difficultés rencontrées. Notre ambition est de travailler à apporter des réponses aux préoccupations des amateurs et des acteurs directs. C’est aussi l’heure de la massification et cela passe sans aucun doute par la mise en place de comités régionaux de gestion des courses’’, a-t-il dit, dans un communiqué parvenu, vendredi à l’APS.

    M. Diop a été récemment élu à la tête du Comité national de gestion des courses hippiques en remplacement de Cheikh Tidiane Niang qui a occupé le poste pendant plusieurs années.

    ‘’Ce sport noble doit être pratiqué dans les coins les plus reculés du pays. L’objectif sera également de renforcer les acquis et de tenir les compétitions dans les meilleures conditions’’, a-t-il poursuivi.

    Selon lui, le CNG des courses hippiques a entamé la mise en place d’une Assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) afin de ‘’limiter au maximum les litiges lors des courses’’.

    Mamadou Lamine Diop a aussi annoncé l’érection d’un ‘’siège social’’ du comité ainsi qu’une révision des textes qui régissent le secteur.

    ‘’Le problème de dopage est un phénomène mondial qui touche le sport en général, et aucune activité sportive n’y échappe. Notre ambition est d’assainir le milieu pour une pratique saine et une concurrence loyale’’, a-t-il promis.

    SK/ASB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / L’auteur ivoirien Nincemon Fallé, lauréat du Prix Voix d’Afriques 2024

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / L’auteur ivoirien Nincemon Fallé, lauréat du Prix Voix d’Afriques 2024

    Dakar, 23 fev (APS) – Le jeune auteur ivoirien, Nincemon Fallé, 22 ans, a remporté la quatrième édition du Prix ‘’Voix d’Afriques’’ de Radio France internationale (Rfi) pour son roman  »Ces soleils ardents » (Editions Lattès).

    Ce premier roman raconte la vie d’Iro, qui quitte son village pour poursuivre ses études à Abidjan, explique le synopsis du livre repris dans le communiqué de RFI parvenu à l’APS.

    ‘’Ses amis, Thierry, Malick, Yeo et lui forment une bande joyeuse, ambitieuse, multipliant les petits boulots dans les rues d’Adjamé et les couloirs de la cité universitaire’’, lit-on dans le texte.

    Iro est le plus rêveur et le plus déterminé de la bande, mais lorsque son père dont il ignore tout de la vie, meurt au village, toute sa vie est bouleversée.

    Commence alors pour Iro une série de questionnements: quelle vie a eu son père, quels rêves étaient les siens, à quoi a-t-il renoncé ?

    D’après le communiqué, ‘’les certitudes d’Iro s’effondrent, et des vérités nouvelles, plus complexes, apparaissent qui permettront à Iro et ses amis de tracer leur chemin et de trouver pour eux et leur famille une forme de réconciliation et de paix’’.

    La trame du roman de ce jeune auteur a séduit le jury présidé par le Prix Goncourt 2022, le Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, ‘’pour son style unique, le portrait si réussi des étudiants de l’université Houphouët-Boigny à Abidjan, pour sa construction, son souffle’’.

    Selon le jury, le roman ‘’vient questionner l’héritage des pères, l’ambition des fils, les lignes de tension, de trahison et d’amour qui traversent les générations et relient les hommes’’.

    Le Prix ‘’Voix d’Afriques’’, est initié par RFI, les éditions JC Lattès et la Cité internationale des arts.

    ‘’Il est destiné à faire émerger les jeunes auteurs de langue française du continent africain (…) de moins de 30 ans n’ayant jamais été publié et résidant dans un pays d’Afrique’’, précisent ses initiateurs.

    Le prix sera remis à Nincemon Fallé dans le cadre de la Semaine des cultures africaines et de la langue française organisée par les Instituts français du Cameroun, en présence de Mohamed Mbougar Sarr, de certains membres du jury, ainsi que des lauréats des éditions précédentes.

    ABB/SBS/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Des experts relèvent les obstacles à la conservation des produits agricoles locaux

    SENEGAL-AGRICULTURE / Des experts relèvent les obstacles à la conservation des produits agricoles locaux

    Dakar, 23 fév (APS) – Des experts ont relevé le manque d’infrastructures de conservation de la production agricole au Sénégal et le non-fonctionnement d’une bonne partie de ces ouvrages, dont certains ont été construits par l’État.

    ‘’De Dakar à Saint-Louis, nous avons dénombré au moins 22 infrastructures de stockage qui ne fonctionnent plus ou qui n’ont jamais fonctionné’’, a déclaré Oumar Samba Ndiaye, consultant en mise à niveau des petites et moyennes entreprises, ancien directeur général de l’Agence de régulation des marchés (ARM).

    Il intervenait, mercredi à Dakar, à un panel organisé par l’École supérieure de journalisme, des métiers de l’Internet et de la communication (Ejicom), le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias au Sénégal (CORED) et l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Sénégal.

    Le débat portait sur ‘’la problématique de la conservation des produits agricoles locaux’’.

    ‘’Si vous allez dans la zone de Potou (région de Louga), qui est une zone de production d’oignon, vous trouverez trois magasins d’une capacité de 100 tonnes, construits par l’État, qui n’ont jamais fonctionné’’, a révélé M. Ndiaye.

    ‘’Si vous allez dans la commune de Fass Ngom (région de Saint-Louis), vous trouverez également des infrastructures de stockage qui ne fonctionnent plus. Je peux vous en citer au moins une dizaine’’, a-t-il ajouté.

    Oumar Samba Ndiaye, consultant et ancien directeur général de l’ARM

    L’ancien directeur de l’ARM trouve incompréhensible qu’‘’on réclame des infrastructures de stockage au moment où il y en a une vingtaine qui ne sont pas fonctionnelles’’.

    ‘’Il va falloir faire face à ces paradoxes pour essayer d’améliorer notre agriculture’’, a recommandé Oumar Samba Ndiaye.

    Selon l’ancien directeur l’ARM, le manque d’infrastructures de stockage de la production agricole n’est aussi criant que certains le pensent, car ‘’l’État […] a mis en place des mécanismes et s’est doté d’outils pour améliorer la conservation et la commercialisation des produits agricoles’’.

    ‘’Pour avoir été promoteur (en sa qualité de directeur de l’ARM) des infrastructures de stockage installées à Ndiayène Pendao, dans la vallée du fleuve Sénégal, je peux vous dire que l’État du Sénégal […] a déroulé des programmes de développement d’infrastructures de stockage dans les zones de production’’, a reconnu M. Ndiaye.

    Les initiatives publiques dans ce domaine ont donné naissance à une ‘’plateforme’’ destinée à la conservation des céréales et au marché d’intérêt national de Diamniadio (ouest), a-t-il rappelé.

    ‘’On peut même se passer des infrastructures de conservation, s’il existe une bonne politique de transformation des productions locales’’, a proposé le consultant en mise à niveau des petites et moyennes entreprises.

    ‘’Le parent pauvre de l’agriculture sénégalaise, c’est la transformation. Elle n’est pas suffisamment explorée’’, a-t-il relevé.

    Ndèye Ngoné Samb, ingénieure des eaux et forêts

    Les experts invités de l’Ejicom, du CORED et de l’ambassade des États-Unis d’Amérique se sont préoccupés aussi des pertes de récoltes. ‘’On enregistre des pertes de 20 à 40 % des productions locales’’, a signalé Dr Awa Ndiaye Dieng, chercheuse à l’Institut sénégalais des recherches agricoles.

    Concernant les fruits et légumes, il arrive même que la moitié de la production se détériore, selon elle.

    Mme Dieng propose d’‘’améliorer le conditionnement et le stockage de la production pour réduire les pertes’’.

    ‘’Des producteurs dévastent des forêts pour mener des activités agricoles’’

    ‘’Le produit doit atteindre sa maturité physiologique, l’entreposage doit respecter les normes d’hygiène et de sécurité, les conditions de transport aussi’’, a souligné la chercheuse de l’ISRA en réfléchissant à l’idée de réduire les pertes de récoltes.

    Selon la lieutenant-colonelle Ndèye Ngoné Samb, ingénieure des eaux et forêts, il existe des techniques culturales à même de faciliter la conservation des produits agricoles.

    ‘’Au Sénégal, la conservation de la production est le principal problème de notre agriculture. Le problème se pose surtout avec les fruits et légumes’’, a-t-elle relevé.

    L’ingénieure des eaux et forêts s’inquiète par ailleurs de l’abattage ‘’abusif’’ des arbres dans les zones d’agriculture. ‘’Des producteurs dévastent des forêts pour mener des activités agricoles. C’est vraiment dommage’’, a déploré Ndèye Ngoné Samb, rappelant qu’il existe une complémentarité entre l’agriculture et les forêts.

    ABD/ESF/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-DIVERS / Kédougou : braquage sur un axe routier, plus de 200 000 francs CFA emportés

    SENEGAL-SOCIETE-DIVERS / Kédougou : braquage sur un axe routier, plus de 200 000 francs CFA emportés

    Kédougou, 23 fév (APS) – Des individus armés ont braqué, vendredi, un véhicule de marque L200 sur l’axe Kanouméry-Mako, dans la commune de Tomboronkoto (sud-est), emportant une somme d’argent de 263 000 francs CFA, a appris l’APS de source sécuritaire.

    ‘’Des individus, au nombre de cinq, armés de fusils et de machettes, ont fait irruption sur la piste Mako-Kanouméry en allant à Tenkoto », a expliqué la même source, ajoutant que les assaillants ont stoppé un véhicule particulier de marque L 200 et des motos avant de dépouiller tous les passagers.

    Par ailleurs, elle a signalé que les malfaiteurs ont tiré des balles en l’air avant de se fondre dans la nature.

    Des agents de la brigade territoriale de Mako se sont rendus sur les lieux pour procéder aux opérations de constat. Une enquête a été ouverte par la brigade de la gendarmerie de Kédougou.

    PID/ASB/OID

  • VIDEO / UNE COOPERATIVE DE TRANSPORTEURS DEMANDE L’ARBITRAGE DU PRÉSIDENT DANS UN PROJET DE RENOUVELLEMENT

    VIDEO / UNE COOPERATIVE DE TRANSPORTEURS DEMANDE L’ARBITRAGE DU PRÉSIDENT DANS UN PROJET DE RENOUVELLEMENT

    Les responsables régionaux de la Coopérative nationale des entreprises de transport de marchandises (CNETM) se sont retrouvés à Thiès pour évoquer un problème les opposant à la Banque nationale de développement économique (BNDE). Ils se disent dans l’incapacité de payer des camions qui leur ont été donnés à crédit dans le cadre d’un projet de renouvellement du parc des gros-porteurs, lancé en 2016. La coopérative explique cette situation par des prix exorbitants, bien au-delà de ceux annoncés auparavant et la non application des mesures d’accompagnement prévues. Elle sollicite l’intervention du chef de l’Etat qui a été à l’origine du projet, pour que cesse la saisie de leurs véhicules par un représentant de la banque.

  • SENEGAL-CULTURE / Exposition ‘’Black requiem’’ : l’artiste Ousmane Dia fait un vibrant plaidoyer pour la restauration de la dignité humaine

    SENEGAL-CULTURE / Exposition ‘’Black requiem’’ : l’artiste Ousmane Dia fait un vibrant plaidoyer pour la restauration de la dignité humaine

    Dakar, 23 fév (APS) – L’artiste Ousmane Dia, peintre et sculpteur, fait un vibrant plaidoyer pour la restauration de la dignité humaine à travers l’exposition d’une série d’œuvres intitulée ‘’Black requiem‘’ à la galerie nationale d’art de Dakar.

    L’exposition composée de toiles peintes à l’acrylique en noir et blanc avec des personnages féminins géants concède le pouvoir à ces derniers à travers une chaise blanche comme sur les tableaux ‘’Rosa la résistante’’, ‘’Pouvoir au féminin’’ ou encore ‘’Inconstitutionnalité’’.

     A côté, plusieurs installations d’individus en sculptures d’acier, genoux à terre, ‘’Genou de la haine’’ reproduisant ainsi le geste du policier ayant tué l’Américain noir Georges Floyd en mai 2020. Ils ont été réalisées par les artisans de Tambacounda et de Pikine, selon l’artiste.

    Ce travail entamé depuis trois ans a été inspiré par le meurtre, le 25 mai 2020 de Georges Floyd, un Américain noir ‘’lâchement assassiné’’ lors d’une interpellation policière à Minneapolis aux Etats-Unis, a dit l’artiste lors du vernissage de l’exposition, jeudi.

    Il a également évoqué le ‘’racisme anti noir vécu en Occident’’ et qui devient, selon lui, ‘’de plus en plus récurrent’’.

    D’autres évènements se sont joints à cette cause au fil du temps, notamment, la situation politique au Sénégal, la guerre entre l’Ukraine et la Russie, la guerre au Moyen Orient, a dit Ousmane Dia.

    ‘’Tout ce travail est un plaidoyer pour la restauration de la dignité humaine et un hommage à toutes ces personnes qui ont perdu la vie de façon inacceptable’’, a dit l’artiste établi à Genève en Suisse depuis plusieurs années.

    L’exposition qui regroupe, au total, une quarantaine de toiles et un nombre important de sculptures, est ‘’une chanson pour les morts partis parce qu’ils ont exprimé leur opinion, ou parce que la couleur de leur peau est noire ou encore ils ont été au mauvais moment’’, a dit l’artiste

    Selon le peintre Ousmane Dia originaire de Tambacounda, le choix délibéré des personnages féminins s’explique par le fait que c’est la femme qui donne la vie.

    ‘’Il s’agit à l’occasion de donner la parole aux femmes à travers la chaise présente sur toute les toiles et représentant le pouvoir politique. Cette exposition est un dialogue entre l’humain et le pouvoir politique donné à ces femmes en quelque sorte’’, explique l’artiste très engagé à travers son art.

    Le critique d’art Aliou Ndiaye, commissaire de l’exposition estime pour sa part que cette proposition ‘’immersive’’ raconte l’héroïsme à travers la résistance contre les discriminations et violences raciales.

    L’ancienne Première ministre Aminata Touré venue saluer ‘’le très grand talent’’ de l’artiste Ousmane Dia dit apprécier le thème de la femme, axe central de ce travail. ‘’Les femmes, partout dans le monde, particulièrement, celles noires et sénégalaises, sont toujours debout et se sont battues pour défendre la liberté’’, a-t-elle dit.

    L’exposition dont la scénographie a été signée par l’artiste André-William Blandenier est à voir jusqu’au 30 mars prochain.

    L’artiste a révélé avoir des propositions pour montrer ce travail en Suisse, à New York et à Londres.

    FKS/OID

  • SENEGAL-METEO / Une houle dangereuse sur la Grande côte à partir de dimanche (ANACIM)

    SENEGAL-METEO / Une houle dangereuse sur la Grande côte à partir de dimanche (ANACIM)

    Dakar, 23 fév (APS) – Une houle dangereuse est attendue en haute mer et sur le littoral Dakar-Saint-Louis correspondant à la Grande côte, dimanche après-midi, a-t-on appris de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

     »Cette houle dangereuse de secteur nord-ouest peut atteindre ou dépasser 2.5 mètres’’, indique l’agence dans un communiqué, précisant que cet avis  »prend fin lundi à 18 heures ».

    AB/SBS/OID