Année : 2024

  • SENEGAL-CULTURE-PROFIL / Khadim Bamba Dia dit  »Plume perdue », la passion du slam

    SENEGAL-CULTURE-PROFIL / Khadim Bamba Dia dit  »Plume perdue », la passion du slam

    Par Cheikh Gawane Diop

    Saint-Louis, 22 fév (APS) – Le jeune slameur Khadim Bamba Dia, lauréat du troisième prix slam à la dernière édition du Festival national des arts et cultures (FESNAC), semble trouver sa voie dans l’art, une passion qu’il a contractée il y a six ans et avec laquelle il alimente sa plume symbolisant l’espoir et la renaissance.

     »Plume perdue » son nom d’artiste, ce natif de la ville tricentenaire de Ndar, nom originel de Saint-Louis, nourrit le rêve de vivre pleinement du slam, une discipline artistique en expansion au Sénégal.

    Le pays a remporté en décembre dernier le championnat d’Afrique de slam-poésie, organisé à Bamako (Mali), grâce à William Clarence Mendy.

    Cinq ans auparavant, son défunt compatriote Al Fàruq en était le lauréat à l’issue de la compétition organisée à N’Djamena, au Tchad.

    Le slam, considéré comme un art oratoire consistant à déclamer de manière libre des textes poétiques, se répand partout au Sénégal grâce à l’engagement de jeunes talents, à l’image de Khadim Bamba Dia.

    Ce dernier, titulaire d’une licence en agronomie à l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, s’adonne depuis 2019 à la poésie à travers plusieurs expressions artistiques telles que le jeu d’acteur et la performance scénique.

    « Ce n’est qu’en 2019 que j’ai composé mon premier texte avec le collectif +Vendredi slam+ [collectif de slameurs qui investissent les espaces publics pour déclamer leurs textes] », indique le lauréat du troisième prix slam à la dernière édition du FESNAC, tenue à Fatick, du 8 au 12 janvier 2024.

    L’artiste confie avoir traversé à l’époque des « moments un peu confus » dans l’élaboration de ses textes poétiques.

    « J’avais peur de m’afficher. J’étais vraiment perdu à ce moment-là. En plus, j’avais aussi perdu mes premiers textes. Les uns en classe et les autres au bord du fleuve. Je ne m’assumais pas », dit-il, justifiant ainsi l’origine de son célèbre nom d’artiste « Plume perdue ».

    Khadim Bamba Dia, âgé de 23 ans et reconnaissable à ses dreadlocks, semble atteindre aujourd’hui une certaine maturité. « Je suis concentré sur ma carrière artistique », se targue-t-il.

    Artiste dans l’âme, « Plume perdue » a choisi sa voie et se dit à l’aise dans un style où l’on bafoue les normes établis.

    « J’appartiens ou je veux appartenir à la quatrième école qui prône que le style est la déviation des normes. C’est pourquoi dans mon style d’écriture, comme lors de mes performances scéniques, je fais fi des normes », explique Khadim Bamba Dia. Il précise que c’est cela qui explique la différence entre sa démarche littéraire et celle des autres.

    La plume de ce jeune slameur engagé et amoureux de la littérature symbolise aujourd’hui l’espoir et la renaissance.

    Bardé de distinctions

    « J’ai eu à remporter le premier prix de slam sur l’avortement médicalisé organisé par l’Association des juristes sénégalaises (AJS), le premier prix slam Covid de poésie organisé par l’Unesco et le Haut-commissariat des droits de l’homme, le premier prix de poésie +Déclare ta flamme à free+ », énumère-t-il avec joie.

    Il rappelle aussi qu’il est double champion de slam de la région de Saint-Louis.

    Nd’Art Kebetu, un club de lecture et d’art oratoire

    Fils d’un professeur de mathématiques et sciences de la vie et de la terre, Khadim Bamba Dia a mis sur pied la structure « Nd’Art Kebetu club », un espace de lecture et d’art oratoire.

    Le slameur précise que cet espace est dédié à la formation des jeunes collégiens et lycéens, et des poètes et des écrivains s’y retrouvent pour des échanges et des ateliers d’écriture.

    Auteur engagé dans sa poésie et défendant parfois la cause féminine, Khadim Bamba Dia est d’avis que le slam mérite d’être plus valorisé au Sénégal.

    « Ma poésie, ce n’est pas une manière classique. Je la contextualise avec une touche de théâtre et de mise en scène. Le slam est une discipline qui est en expansion au Sénégal. Je veux qu’il soit plus valorisé », plaide celui qui dit être un grand fan du champion sénégalais de lutte feu Mame Gorgui Ndiaye.

    Khadim Bamba Dia mène également d’autres activités pour arrondir ses revenus.

    « En parallèle, je fais d’autres activités [qui sont autant de sources de revenus], notamment des offres de service de traduction de texte en français, wolof et anglais, de transcription, de correction et de relecture », explique Dia, issu d’une famille élargie.

    Se présentant comme un éternel « chercheur de la paix », Khadim Bamba Dia, vrai passionné de la mer et de la nature, dit avoir retrouvé aujourd’hui « la plume » qu’avaient perdu ses prédécesseurs.

    Une plume dont il compte faire bon usage dans l’espoir de réussir une belle carrière dans le monde des vers.

    CGD/AMD/FKS/ASG/BK

  • VIDEO / Concertations avec la communauté universitaire : le PM expose les défis de l’Enseignement Supérieur

    VIDEO / Concertations avec la communauté universitaire : le PM expose les défis de l’Enseignement Supérieur

    Concertations avec la communauté universitaire : le PM expose les défis de l’Enseignement Supérieur.

  • SENEGAL-ENVIRONNMENT / Matam : des brigades et triages pour lutter contre les feux de brousse

    SENEGAL-ENVIRONNMENT / Matam : des brigades et triages pour lutter contre les feux de brousse

    Matam, 22 fév (APS) – Le service forestier régional de Matam (nord) a réalisé un maillage des arrondissements, des communes importantes et des départements de cette région, à travers des brigades et des triages pour intervenir à tout moment et lutter contre d’éventuels feux de brousse, a indiqué, mercredi, l’inspecteur régional des eaux et forêts (IREF), le commandant Daouda Ndiogou.

     »Il faut comprendre que le service forestier régional est très déconcentré avec des agents dans chaque arrondissement (…) », a-t-il déclaré.

    Les arrondissements sont dotés de brigades, tandis que des triages sont implantés  »dans des communes importantes comme Nguidjilone (…) », a-t-il dit.

    S’exprimant au cours d’un entretien avec l’APS, il a signalé que des agents du service forestier régional sont déployés dans les coins les plus reculés de la région.

    Il a précisé que le triage forestier représente l’unité administrative de police des forêts du territoire des communes, alors que les brigades participent à la surveillance des bois et des forêts pour lutter contre les incendies.

    Les triages ont aussi un rôle de prévention, de sensibilisation et d’information, a-t-il ajouté.

     »Nous avons un bon maillage régional. Dans certaines zones, vous ne trouvez que des agents des eaux et forêts. C’est le cas à Thionokh, à Younouféré ou encore à Louguéré Thioly », a-t-il relevé.

    Ce maillage selon lui permet au service d’intervenir rapidement et de pouvoir réagir, tout en encadrant les populations et en les sensibilisant sur les causes et conséquences des feux de brousse.

    Pour éviter qu’il y ait feux de brousse, dit-il, il faut  »mettre en exergue la prévention en informant les populations sur les dangers de ce fléau ».

    AT/SKS/ASG/BK

  • SENEGAL-UNIVERSITES / UGB : les enseignements suspendus pendant une semaine à cause du décès de l’étudiant Clédor Prosper Senghor

    SENEGAL-UNIVERSITES / UGB : les enseignements suspendus pendant une semaine à cause du décès de l’étudiant Clédor Prosper Senghor

    Saint-Louis, 22 fév (APS) – Le conseil académique de l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis (nord) va observer le deuil et une suspension des enseignements pendant une semaine, à la suite du décès survenu mercredi de l’étudiant blessé dans des heurts entre ses camarades et les forces de l’ordre.

    « Le conseil académique décide d’observer une semaine de deuil accompagnée d’une suspension des activités pédagogiques, à compter du jeudi 22 février 2024 », annonce un communiqué de ses dirigeants.

    Clédor Prosper Senghor, originaire de Cabrousse, dans la région de Ziguinchor (sud), est le deuxième étudiant de l’UGB à avoir succombé à ses blessures à la suite d’affrontements entre ses camarades et les forces de l’ordre.

    Les heurts ont eu lieu lors d’une manifestation des étudiants, qui protestaient contre le report de l’élection présidentielle.

    Alpha Yéro Tounkara, un étudiant en géographie de la même université, est décédé dans les mêmes circonstances, vendredi 9 février, à l’hôpital régional de Saint-Louis.

    Le conseil académique de l’université Gaston-Berger, dont les membres se sont réunis mercredi, invite les étudiants, les enseignants et les forces de l’ordre à faire preuve de « retenue ».

    Il recommande au recteur de l’UGB et au directeur du centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis d’aider la famille de l’étudiant décédé à faire les démarches nécessaires pour disposer de sa dépouille et organiser ses funérailles.

    Avant le décès de Clédor Prosper Senghor, la coordination des étudiants de Saint-Louis avait mis fin à une première grève.

    AMD/AKS/ESF/BK

  • VIDEO / Campagne de commercialisation de l’arachide : le CNCR tire un bilan mitigé

    VIDEO / Campagne de commercialisation de l’arachide : le CNCR tire un bilan mitigé

    Le Cadre de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) tire un bilan mitigé de la campagne de commercialisation de l’arachide de la saison 2023, a appris l’APS de son porte-parole, Sidy Bâ.

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-SOCIETE / Le maire de Keur Mboucki réclame des infrastructures de base pour sa commune

    SENEGAL-COLLECTIVITES-SOCIETE / Le maire de Keur Mboucki réclame des infrastructures de base pour sa commune

    Keur Mboucki (Kaffrine), 22 fév (APS) – Le maire de Keur Mboucki, Abdou Aziz Diagne, a réclamé, jeudi, des infrastructures pour impulser le développement de sa commune située dans la région de Kaffrine (centre).

     »Nous sommes une commune qui fait face à beaucoup d’urgences dont le manque criant d’eau, la non électrification de certains villages, car sur les vingt-huit villages que compte la commune, quinze seulement sont électrifiés », a-t-il soutenu.

    Selon l’édile, Keur Mboucki, érigée en commune en 2014, a besoin d’une extension pour que les villages restants soient raccordés à l’électricité.

    De même, Keur Mboucki, vu son statut de chef-lieu de commune, doit bénéficier d’un château d’eau et d’autres pistes de production.

     »Il nous faut d’autres pistes pour faciliter le déplacement, le transport des marchandises et des récoltes [et] autres », a dit l’édile, avant de solliciter des pouvoirs publics la réhabilitation, avant l’hivernage, la seule piste reliant Keur Mboucki à la partie sud de son territoire.

     

    CTS/SKS/BK

  • SENEGAL-HYDRAULIOQUE-INFRASTRUCTURE / Matam : un nouveau forage réceptionné à Wendou Bosséabé

    SENEGAL-HYDRAULIOQUE-INFRASTRUCTURE / Matam : un nouveau forage réceptionné à Wendou Bosséabé

    Wendou Bosséabé (Kanel), 22 fév (APS) – Le village de Wendou Bosséabé, dans la région de Matam (nord), a réceptionné, mercredi, un nouveau forage, don de la Fondation Thierno Wollé Ndiaye aux habitants de cette localité.

     »Les populations de ce village et celles des environs avaient des difficultés d’accéder à l’eau potable depuis plusieurs années. Elles se réjouissent aujourd’hui d’avoir cette infrastructure qui les soulage », a dit Alassane Ba Cissé, le sous-préfet de l’arrondissement de Orkadiéré, dont dépend Wendou Bosséabé.

    La Fondation Thierno Wollé Ndiaye, à travers ce don,  »vient renforcer davantage et accompagner l’Etat du Sénégal dans sa politique de développement et d’accès à l’eau potable », a ajouté M. Cissé, lors de la cérémonie de réception de l’ouvrage.

    L’autorité administrative a salué les initiatives de cette Fondation qui a construit plus de 50 forages dans la région de Matam.

     »Ce sont des forages modernes bien équipés qui répondent aux préoccupations des populations. Cette infrastructure va changer le cours de la vie des bénéficiaires. Un comité composé de villageois va être installé pour assurer la bonne gestion » a annoncé M. Cissé.

    La Fondation Thierno Wollé Ndiaye effectue actuellement une tournée dans la région de Matam, laquelle a démarré à Bondji Wali, où des forages ont été réceptionnés par ses responsables. Ils ont également visité les travaux d’autres infrastructures hydrauliques en construction dans cette zone.

    AT/SKS/BK

  • VIDEO / La présidentielle peut se tenir le 25 février, estime Serigne Mboup

    VIDEO / La présidentielle peut se tenir le 25 février, estime Serigne Mboup

    Le candidat à l’élection présidentielle sénégalaise Serigne Mboup a rencontré des militants et sympathisants, mercredi à Thiès. Il en a profité pour présenter son programme et se prononcer sur la crise politique que traverse le pays, et esquisser des pistes de solution.

  • AFRIQUE-INTEGRATION-ENJEUX / L’Espagne salue les « initiatives stratégiques » du Maroc sur le continent africain

    AFRIQUE-INTEGRATION-ENJEUX / L’Espagne salue les « initiatives stratégiques » du Maroc sur le continent africain

    Dakar, 22 fév (APS) – Le président du gouvernement du Royaume d’Espagne, Pedro Sanchez, a réaffirmé, l’adhésion de son pays aux initiatives stratégiques lancées par le roi du Maroc Mohammed VI, dont l’Initiative des pays africains riverains de l’Atlantique, qui se fixe comme objectif de raffermir les liens de coopération et d’intégration entre les pays africains riverains de l’océan Atlantique, en vue de consolider la paix, la stabilité et la prospérité partagées dans la région, a-t-on appris de Maghreb arabe presse (MAP).

    « Le Président du Gouvernement espagnol a salué et marqué l’intérêt de l’Espagne pour les initiatives stratégiques lancées par Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, notamment l’Initiative des pays africains riverains de l’Atlantique, l’Initiative Royale pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique, ainsi que le Gazoduc Africain-Atlantique Nigéria-Maroc », peut-on lire dans un communiqué du cabinet royal, rendu public mercredi.

    Le chef du gouvernement espagnol, qui effectuait, le même jour, une visite de travail au Maroc, a aussi évoqué avec le souverain marocain « les perspectives uniques de coopération » qui s’offrent aux deux pays voisins.

    Cette visite s’inscrit dans la continuité de la nouvelle phase des relations bilatérales, entamée depuis la rencontre entre le Roi du Maroc et le président du gouvernement espagnol, en avril 2022, et l’adoption, à cette occasion, de la déclaration conjointe entre les deux pays, renseigne la partie marocaine.

    Le document se félicite également d’une « nouvelle dynamique qui se déploie de manière satisfaisante (…) », à travers notamment « le renforcement de la coopération, de la coordination et du partenariat dans tous les domaines, sur la base des principes de la confiance, du respect mutuel, de l’ambition, du bon voisinage et du respect des engagements ».

    Il rappelle aussi que l’organisation conjointe – avec le Portugal – de la Coupe du Monde de football 2030, constitue un « levier supplémentaire de renforcement des relations bilatérales ».

    SMD/ASG/BK