Année : 2024

  • SENEGAL-ARTISANAT-FINANCEMENT / La DER octroie un financement de près de 32 millions à 104 artisans bijoutiers

    SENEGAL-ARTISANAT-FINANCEMENT / La DER octroie un financement de près de 32 millions à 104 artisans bijoutiers

    Dakar, 21 fev (APS) – Au total, cent quatre artisans bijoutiers ont bénéficié, mercredi, à Dakar, d’un financement de près de trente-deux millions de francs Cfa de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide pour les femmes et les jeunes DER/FJ, dans le cadre de la politique visant à améliorer ce secteur.

     »Nous venons de mettre à la disposition des artisans bijoutiers du Sénégal, à travers l’association nationale, un financement de près de trente-deux millions pour cent quatre bénéficiaires issus des groupement d’intérêt économique (GIE) Soukali Sunu Metier et Teug Table », a indiqué Mame Aby Séye, Déléguée générale de la DER.

    Le GIE  »Teug Table » recevra 18 800 000 de francs Cfa  et le GIE « Soukali Sounou Métier, 11 800 000 francs Cfa.

    Le taux de remboursement du crédit est de 5%, avec un différé de six mois avant paiement.

    Ce financement, a expliqué  Mme Seye,   »va permette aux bijoutiers d’acheter les équipements de pointe qu’il leur faut pour effectuer la transformation mais aussi, disposer d’un fonds de roulement nécessaire pour impulser leur activité ».

    Elle a souligné que les bénéficiaires ont d’abord reçu une formation par le biais du fonds de financement de la formation professionnelle et technique ( 3FPT) pour un renforcement des compétences techniques dans certains mécanismes et concepts notamment le filigrane.

    Mamadou Kassé, président du GIE  »Teug Table », a déclaré que le financement va servir à l’achat de matières premières et des outils de travail qui seront acheminer dans les points de vente les plus reculés pour permettre aux bijoutiers dans ces localités, de ne plus avoir à se déplacer jusqu’à Dakar pour faire des achats.

     »Cela va régler le problème d’accessibilité de la matière première et ces produits leur seront vendus moins cher »,  a t-il dit.

    Son collègue Baye Khally Thiam, président du GIE  »Soukali Sunu Métier », a exprimé sa gratitude à l’endroit de la DER et du 3FPT au nom des bénéficiaires.

    AFD/SBS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Cabrousse pleure le décès de l’étudiant Prosper Clédor Senghor

    SENEGAL-POLITIQUE / Cabrousse pleure le décès de l’étudiant Prosper Clédor Senghor

    Cabrousse, 21 fév (APS) – L’émotion et la tristesse se lisaient, mercredi, sur les visages des parents, amis, voisins et personnes anonymes venus compatir à la douleur de la famille Diatta, à Cabrousse (sud), après l’annonce du décès de l’étudiant Prosper Clédor Senghor de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis (nord), a constaté le correspondant de l’APS.

    L’étudiant Prosper Clédor Senghor est décédé à l’hôpital Principal de Dakar, où il avait été évacué à la suite de blessures subies lors de heurts entre des forces de l’ordre et des étudiants opposés au report de l’élection présidentielle du 25 février.

    Sa mort survient après celle d’Alpha Yéro Tounkara, étudiant en géographie de la même université qui avait succombé à ses blessures vendredi 9 février, à l’hôpital régional de Saint-Louis où il avait été évacué dans les mêmes circonstances.

    Mercredi matin, parents, amis, voisins et des personnes anonymes ont pris d’assaut la résidence familiale de Prosper Clédor Senghor à Cabrousse, un village de la commune de Diembéring, dans le département d’Oussouye, au sud du pays.

    L’émotion était vive après l’annonce du décès de Prosper Clédor Senghor, étudiant en licence 1 de mathématiques appliquée et sciences sociales (UFR SAT) de l’université de Saint-Louis.

    Les mines graves, les larmes aux yeux, les personnes présentes dans la demeure du défunt sont très affectées par cette disparition. Angélique Diatta, la mère adoptive de Prosper Clédor Senghor, est ainsi restée inconsolable.

    ‘’C’est une grande perte. Nous sommes vraiment inquiets. Prosper Clédor Senghor dit Papis, je l’ai élevé depuis le bas âge. C’est un garçon très correct. C’est ici à Cabrousse qu’il a obtenu son baccalauréat. Il était très correct. Nous avons perdu un fils, un espoir’’, a réagi Angélique Diatta, les lames aux yeux.

    ‘’Pourquoi, ont-t-ils tué notre fils ?, s’est de son côté interrogé Babacar Diatta, un frère du défunt.  »Tuer un jeune qui ne détenait pas d’armes, c’est inadmissible et décevant. Papis est un jeune effacé’’, a-t-il  témoigné.

    Le représentant du chef de village de Cabrousse a abondé dans le même sens : ‘’Prosper Clédor Senghor était un jeune effacé. Il ne participait même pas aux manifestations ou festivités organisées par le village. Un espoir est parti. C’est une perte qui frappe tout le village’’, a déploré Sandiete Diatta.

    MNF/ASB/AKS/OID

  • SENEGAL-SANTE / Le projet ISMEA exécuté à 85 % en fin 2023 (responsable)

    SENEGAL-SANTE / Le projet ISMEA exécuté à 85 % en fin 2023 (responsable)

    Dakar, 21 fév (APS) – Le projet Investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent (ISMEA) a été exécuté à hauteur de 85 % en fin 2023, a déclaré, mercredi, son coordonnateur, docteur Oumar Sarr.  

    ‘’Nous avons fait beaucoup d’efforts et nous pensons être à 85 % de taux d’exécution en fin d’année 2023’’, a indiqué Oumar Sarr, à l’occasion de la quatrième réunion d’évaluation du projet au ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    Le projet ISMEA a pour objectif principal d’améliorer l’utilisation des services essentiels de la santé reproductive, maternelle, néonatale, enfants et adolescents et nutrition (SRMNIA-N) répondant aux normes de qualité dans les régions de Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.

    Docteur Sarr a indiqué que sur les 905 agents à recruter, le projet autorisé par la Banque mondiale en mai 2021, en a recruté 889.

    Selon lui, les ressources humaines ont été réparties dans les six régions d’intervention du projet : Kaffrine (159), Kédougou (107),  Kolda (171), Sédhiou (133), Tamba (163) et Ziguinchor (157).

    Il a souligné que dans le cadre de la convention avec  l’Agence de la couverture maladie universelle (ANACMU),  »’l’activité phare était de faire quitter les enfants du régime de gratuité qui posait beaucoup de problèmes à un régime d’assurantiel » pour les enrôler dans les mutuelles de santé.

     »Nous avons enrôlé tous les enfants âgés de 0 à 5 ans’’ a t-il précisé.

    Il  a signalé que  »le même procédé a été appliqué pour les femmes enceintes. Et pour les adolescents aussi c’est un volet d’autonomisation, parce qu’ils constituent une cible très vulnérable ».

    Selon Oumar Sarr,   »une dotation de 41 ambulances a été faite et une acquisition de 20 ambulances additionnelles en court d’achat ».

    Concernant la réhabilitation des blocs  »Soins pour le nouveau-né en urgence (SONU) », il a affirmé que  »l’axe Kolda, Sédhiou et Ziguinchor a été réceptionné ».

    153 687 enfants ont bénéficié d’une prise en charge précoce de la malnutrition

    Pour le volet renforcement de capacités, le projet a appuyé la formation de plus de 2300 agents, a renseigné son coordonnateur.

    Selon lui, ‘’153 987 enfants âgés de 6 à 59 mois ont bénéficié d’une surveillance nutritionnelle et d’une prise en charge précoce de la malnutrition’’.

    Docteur a souligné que ‘’les interventions du projet ont contribué à améliorer la réduction du taux de retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans et à réduire la moyenne nationale’’.

    ‘’Le projet va arriver à terme le 30 octobre 2024. Dans l’accord de financement, l’Etat du Sénégal s’est engagé à continuer à prendre en charge le personnel et à les maintenir dans le système de santé’’, a rassuré le docteur Sarr.

    Il a demandé  »l’autorisation de prolonger le projet pour six mois » afin de l’exécuter intégralement.

    Revenant sur les défis, il a cité ‘’la réalisation des engagements des personnels, des marchés publics, des conventions ANACMU, de l’autonomisation des adolescentes et des femmes, de la convention CEA SAMEF, la mise en œuvre du PTBA 2024 prenant en compte toutes les priorités qui avaient été identifiées lors de la dernière mission d’appui de la banque mondiale ».

    NSS/SKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’OIF se propose d’accompagner la mise en œuvre du processus électoral

    SENEGAL-POLITIQUE / L’OIF se propose d’accompagner la mise en œuvre du processus électoral

    Dakar, 21 fév (APS) – L’Organisation internationale de la francophonie (OIF), par la voix de sa secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, a déclaré qu’elle était disposée à accompagner le Sénégal dans la mise en œuvre du processus devant conduire à la tenue d’une élection présidentielle.

    La secrétaire générale de l’OIF a émis cette idée lors d’échanges avec le président Macky Sall sur la situation politique du pays. Elle a été reçue en audience, mardi à Dakar, par le chef de l’Etat sénégalais.

    Louise Mushikiwabo a rappelé lors de cette audience que l’OIF serait, si le Sénégal le souhaite, disposée à accompagner la mise en œuvre du processus (électoral), indique un communiqué de l’organisation parvenu à l’APS.

    Elle a salué la décision du président Sall de mettre en œuvre la décision du Conseil constitutionnel du 15 février, en l’encourageant à ‘’aller rapidement dans ce sens afin de donner au peuple sénégalais une visibilité sur les prochaines étapes du processus électoral’’.

    La diplomate rwandaise a saisi l’occasion pour souligner l’importance que le président Macky Sall puisse rapidement apaiser le pays et, aux côtés de tous les acteurs sénégalais, œuvrer à préserver la stabilité du Sénégal.

    Cette stabilité ‘’est vitale, non seulement pour les populations sénégalaises mais également pour l’ensemble de la sous-région, déjà fortement secouée par de nombreuses crises politiques’’, souligne l’OIF.

    Le Conseil constitutionnel a, dans une décision rendue publique le jeudi 15 février 2024, annulé le décret par lequel le chef de l’Etat a renoncé à la convocation des électeurs pour l’élection présidentielle le 25 février.

    La haute juridiction a, dans le même temps, jugé ‘’contraire à la Constitution’’, une loi récemment adoptée par l’Assemblée nationale portant sur le report au 15 décembre du scrutin du 25 février.

    Les ‘’sept sages’’ n’ont pas manqué d’inviter les autorités compétentes à organiser l’élection présidentielle dans les meilleurs délais après avoir constaté l’impossibilité de le tenir à la date initiale.

    Il s’agit de développements constatés après l’annonce le 3 février du président de la République de l’abrogation du décret qu’il avait signé pour convoquer les électeurs.

    Il avait invoqué, entre autres raisons, les divergences entre le Conseil constitutionnels et l’Assemblée nationale après qu’une commission d’enquête parlementaire a été mise sur pied pour enquêter sur des soupçons de corruption et de connexions douteuses avancées par des députés du groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais.

    Le PDS a porté  de telles accusations après que le dossier de candidature de son leader, Karim Wade, a été déclaré irrecevable par le Conseil constitutionnel. La juridiction a invoqué la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade pour motiver le rejet de son dossier. Au Sénégal, il faut être exclusivement de nationalité sénégalaise pour briguer la magistrature, selon la loi électorale.

    L’annonce du report de l’élection présidentielle a provoqué une montée soudaine de la tension politique. Quatre personnes ont ainsi perdu la vie  à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor, à la suite de heurts entre des forces de l’ordre et des manifestants opposés au report du scrutin.

    ABB/AKS/OID

  • SENEGAL-RELIGIONS-COMMEMORATION / Quand la khadiriyya se met en scène dans les allées de Niary Tally, à Dakar

    SENEGAL-RELIGIONS-COMMEMORATION / Quand la khadiriyya se met en scène dans les allées de Niary Tally, à Dakar

    Dakar, 21 fév (APS) – La fadiliyya, un courant de la khadiriyya qui s’est propagé dans tout l’ouest saharien depuis Cheikh Muhammad Fâdil (1797-1869), son fondateur, a battu le rappel des troupes à Dakar, à l’occasion du 60e anniversaire du rappel à Dieu de Cheikhna Cheikh Talibouya Aïdara. Une occasion de se distinguer et de mettre en valeur une confrérie dont il est désormais établi qu’elle a grandement contribué à la vie de l’islam.

    Le ‘’khayma’’ Cheikh Sidaty Aïdara, siège dakarois de la confrérie, sur les allées du même nom, dans la commune de Biscuiterie, a refusé du monde, ce 10 février, à l’occasion du 60e anniversaire du rappel à Dieu de Cheikhna Cheikh Talibouya, premier khalif de Cheikhna Cheikh Saad Bouh Abih, lui-même fils du fondateur de la fadiliyya.

    De nombreux fidèles venus des régions du Sénégal et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest ont pris d’assaut ces allées devenues en un week-end le point de convergence de la communauté khadre.

    Ils ne pouvaient rater, pour rien au monde, cette journée de prières et de recueillement, une occasion également de raffermir leur allégeance à la khadiriyya.

    ‘’Cheikhna Aïdara est très sollicité pour ses prières’’

    Mamadou Diallo, la trentaine révolue, est venu de Bignona (sud) répondre à l’appel de son guide.

    ‘’C’est la deuxième fois que j’assiste à cette cérémonie, je suis venu recueillir des prières auprès de Cheikhna Aïdara’’, dit-il à l’APS, ajoutant : ‘’Les fidèles sont venus de partout [participer à cette manifestation], j’ai vu ici des Américains et même des Chinois.’’

    ‘’Cheikhna Aïdara est très sollicité pour ses prières. L’année dernière, il a prié pour un homme qui souffrait de démence. Aujourd’hui, par la grâce de Dieu, cet homme jouit désormais de toutes ses facultés mentales’’, raconte Laye Sy, un habitant de Niary Tally.

    Sokhna Mbaye, une sexagénaire, est venue de Pikine dans le but de recueillir les prières du guide religieux pour ses filles, dont elle est accompagnée.

    ‘’Aïdara, je suis venue solliciter des bénédictions pour mes filles, elles sont toutes des étudiantes. J’aimerais que tu pries pour elles, afin qu’elles trouvent du boulot et de bons époux’’, dit-elle au guide spirituel, représentant du courant de la fadiliyya au Sénégal.

    Les adeptes de la fadiliyya considèrent que leur guide, Cheikh Muhammad Fâdil, et ses descendants, dont Cheikh Saad Bouh, sont les précurseurs de la khadriyya en Afrique de l’Ouest.

    Cheikh Talibouya, fils de Cheikh Saad Bouh, a été khalife général de la khadriyya dans cette partie du continent, de 1931 à son rappel à Dieu en 1964.

    Son fils Cheikh Sidaty Aïdara, qui a donné son nom au ‘’khayma’’ des allées de Niarry Tally, lui a succédé à la tête de la confrérie (1964-1987). Il est non seulement considéré comme l’un des plus grands propagateurs de la confrérie, mais il est surtout présenté comme ‘’un grand bâtisseur’’, rappelle Momar Mbaye, journaliste faisant office de conseiller en communication.

    Le pays de la ‘’téranga’’ et de la baraka

    Selon M. Mbaye, la célébration, cette année, de l’anniversaire du rappel à Dieu de Cheikhna Cheikh Talibouya Aïdara était aussi l’occasion de présenter Cheikh Abdou Aziz Ould Cheikh Aya, le nouveau khalif général de la khadriyya en Afrique de l’Ouest, et Cheikhna Aïdara, son représentant au Sénégal.

    ‘’Nous appelons tous les talibés et toutes les confréries à prier pour que la paix et la sérénité règnent au Sénégal, le pays de la ‘téranga’ (l’hospitalité) et de la baraka, où reposent beaucoup d’hommes de Dieu’’, a déclaré Cheikhna Aïdara.

    Il a salué le respect prévalant entre les confréries musulmanes au Sénégal.

    ‘’Les khadres de Ndiassane et nous de la famille de Cheikhna Cheikh Saad Bouh entretenons d’excellentes relations. Nous sommes de la même confrérie, nos patriarches viennent tous du Hodh (sud-est mauritanien), et chaque famille reconnait la dimension spirituelle de l’autre. Les grandes figures du soufisme au Sénégal ont toutes eu des échanges avec Cheikh Saad Bouh, soit dans le domaine ésotérique, soit en littérature’’, explique-t-il.

    En guise de preuve de la bonne implantation de la khadriyya au Sénégal et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, Cheikhna Aïdara évoque le nombre important de dignitaires élevés au rang de cheikh par Cheikh Saad Bouh. Il a cité Cheikh Moussa Camara de Ganguel Soulé (Matam), Cheikh Déthié Law Seck, de Ngourane (Louga), Cheikh Mouhamadou Lo (Mbour), Cheikh Ely Manel Fall (Diourbel), entre autres guides religieux.

    Les chérifs Cheikh Makhfouz Aïdara et son frère Cheikh Hadramé, fils de Cheikhna Cheikh Saad Bouh, reposent au cimetière de Guéoul, dans le département de Kébémer (Louga).

    Sous l’impulsion de Cheikh Makhfouz, la confrérie est bien implantée en Casamance (sud) aussi, à Mahmouda Chérif et Darou Khayri notamment, dans le département de Bignona.

    Des soins et des médicaments payés par le khalife et sa famille

    En Mauritanie, la ville de Nimzatt, capitale de la khadriyya en Afrique de l’Ouest, s’est modernisée grâce aux investissements réalisés par les khalifes qui se sont succédé à la tête de la confrérie, selon Momar Mbaye. 

    À Nimzatt se trouve, par exemple, une grande mosquée dont la construction a coûté ‘’plus d’un milliard de francs CFA’’, en plus d’une école, d’un ‘’daara’’ (école coranique), d’un hôpital flambant neuf, où soins et médicaments sont payés par le khalife et sa famille, a dit M. Mbaye.

    La cité possède aussi une boulangerie et bénéficie d’une extension du réseau électrique et d’un accès à l’eau potable. À ces infrastructures s’ajoute une piste de près de 300 mètres menant au cimetière Saalikhina de Nimzatt, où reposent des saints comme Cheikh Saad Bou Abih, selon Momar Mbaye.

    MYK/BK/ESF/AKS

  • SENEGAL-UNIVERSTES-HUMEUR / Débrayage des étudiants de l’UIDT, pour réclamer la réception de leurs nouveaux logements

    SENEGAL-UNIVERSTES-HUMEUR / Débrayage des étudiants de l’UIDT, pour réclamer la réception de leurs nouveaux logements

    Thiès, 21 fév (APS) – Les étudiants de l’Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT) ont observé mercredi, un débrayage à partir de 10 heures, afin de réclamer la réception des nouveaux logements construits dans leur campus social.

    Les étudiants ont cessé les cours pour tenir une assemblée générale d’information, suivie d’une opération de nettoiement des alentours des nouveaux pavillons qui tardent à leur être livrés.

    Lors d’un point de presse, Adama Sow Kébé, président de l’amicale de l’UFR Sciences et technologie de l’UIDT, membre de la Conférence des amicales d’étudiants de l’UIDT, a décrit une situation  »catastrophique », voire  »irrationnelle »  à l’UIDT.

    Selon lui, il est noté l’arrivée progressive des 1.750 nouveaux bacheliers orientés vers cette université cette année, qui viennent s’ajouter à un effectif de 7.500 étudiants.

    Pendant ce temps, aucune évolution n’a été constatée dans la réalisation des infrastructures d’accueil au sein du campus social, même s’il y a eu de nouveaux bâtiments pédagogiques.

    D’où, un  »véritable problème » qui sévit dans cette université initialement  »dimensionnée pour 500 étudiants ».

    Des bâtiments d’une capacité de 1.000 lits déjà construits dans l’enceinte du campus social de l’UIDT, attendent d’être meublés et raccordés à l’électricité, a noté le responsable étudiant.

     »Depuis septembre dernier, il n’y a pas d’ouvriers sur le site. Tout est à l’arrêt », a fait constater Adama Sow Kébé.

    Selon lui, les délégués des étudiants ont déjà adressé des correspondances au recteur, au directeur du centre régional des œuvres universitaires et sociales de Thiès (CROUST). La question a été à maintes fois évoquée en conseil d’administration, en conseils d’UFR et en conseil académique, a-t-il poursuivi.

    L’explication qui leur a été donnée jusque-là, est que l’Etat doit de l’argent à l’entreprise en charge du projet, a-t-il rapporté.

    Le site VCN (voie de contournement nord), principale composante de l’UIDT, compte 212 lits. L’hôtel du rail, un autre site d’hébergement de l’université de Thiès, est situé au moins à 4km de là.

    Pour Adama Sow Kébé, l’ouverture de ces nouveaux pavillons est une  »condition nécessaire à la stabilité de l’université », dont les étudiants quittent des points lointains de la ville pour aller suivre leurs cours.

     »Nous avons transformé nos salles télé en dortoirs », a-t-il déploré, n’excluant pas que les étudiants munis de leur matelas, aillent occuper ces chambres, même sans électricité.

    ADI/ASB

  • SENEGAL-LITTERATURE / Des expressions culturelles initiatiques mises en exergue par le livre ‘’From Tenda to Ajamat’’

    SENEGAL-LITTERATURE / Des expressions culturelles initiatiques mises en exergue par le livre ‘’From Tenda to Ajamat’’

    Dakar, 21 fév (APS) – Le nouvel ouvrage ‘’From Tenda to Ajamat’’ du chercheur Abdou Ndukur Kacc Ndao et de l’ethno-photographe Matar Ndour met en valeur des expressions culturelles initiatiques du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée Bissau.

    Publié par la maison d’édition ‘’Circulo Rojo Editorial’’, le livre de 141 pages a été présenté lors d’une cérémonie de dédicace organisée mardi à Dakar.

    Il est le fruit d’une recherche anthropologique de dix ans retraçant l’itinéraire des peuples du sud-est du pays des Bassaris et des Badiaranké, appelés le ‘’Tenda’’.

    L’ouvrage rend compte de la mobilité de l’immatériel en montrant des affinités culturelles entre communautés, que les migrations ont engendrées.

    Il a été illustré par des photographies de Matar Ndour.

    Selon Abdou Ndukur Kacc Nda, chercheur associé au Laboratoire de recherche sur les transformations sociales de l’Institut fondamental d’Afrique noire (LARTES-IFAN), le livre parle aussi d’ »Ajamat », qui est une sorte d’unité culturelle des Diolas du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée Bissau.

     »Compte tenu de la complexité culturelle, le livre parle également des Manjaks, des Sérères, des Peuls, etc. Ce sont plusieurs groupes ethniques qui sont étudiés, mais sous les rapports stricts des initiations et des systèmes initiatiques », a-t-il expliqué.

    M. Ndao soutient que l’idée à la base de l’ouvrage vise à montrer l’anthropologie de la diversité culturelle dans ces trois pays.

     »L’un des défis de cet ouvrage est de savoir comment faire pour ressortir les groupes ethniques très peu connus de leurs concitoyens comme les Badiarankés, par exemple’’, a-t-il poursuivi.

    Pour le chercheur, la spiritualité de ces ethnies a été relevée du début à la fin de l’ouvrage, pour montrer comment l’existence d’un système établi permet d’encadrer le peuple.

     »Une bonne photo, c’est une écriture. Dans ce livre, je n’ai pas fait d’illustration, mais une écriture photographique pour permettre à tout un chacun de pouvoir s’y retrouver », a indiqué l’ethno-photographe, Matar Ndour.

    Il s’agissait aussi d’éviter de verser dans l’extrémisme, mais aussi d’avoir une écriture par rapport au regard, à l’émotion et à l’engagement de ces gens dans l’ouvrage.

     »Il existe beaucoup d’interdits dans ces endroits. On n’autorise pas la prise d’image, mais nous avons fait un travail en amont avec les autorités qui étaient emballées par le projet et nous ont donné des directives par rapport à ce qui devait être fait ou pas’’, a-t-il poursuivi.

    D’après lui, ces interdictions sont faites pour le bien des gens qui ne peuvent pas prendre des images dans certains endroits, comme les bois sacrés, sans être initiés.

    AMN/SBS/FKS/ASG/OID

  • SENEGAL-UNIVERSITE / UGB : la CESL suspend son mot d’ordre de cessation des activités pédagogiques

    SENEGAL-UNIVERSITE / UGB : la CESL suspend son mot d’ordre de cessation des activités pédagogiques

    Saint-Louis, 21 fév (APS) – La Coordination des étudiants de Saint-Louis a annoncé mercredi avoir suspendu son mot d’ordre de cessation des activités pédagogiques.

    Cette décision a été prise le même jour, à la suite d’une assemblée générale, précise-t-elle dans un communiqué parvenu à l’APS.

    En conséquence, la CESL demande aux étudiants de regagner le campus.

    L’assemblée générale d’urgence tenue au Tour de l’œuf, une place du campus social de l’UGB, a été présidée par Sambayel Sow, le président par intérim de la coordination.

    Les activités pédagogiques de la deuxième université publique du Sénégal ont connu un temps d’arrêt ces derniers jours, suite au décès de l’étudiant Alpha Yéro Tounkara. Ce dernier avait été blessé lors d’une manifestation contre le report de l’élection présidentielle.

    Ce mercredi, le bilan des manifestations consécutives au report de l’élection présidentielle du 25 février s’est alourdi avec le décès des suites de ses blessures d’un deuxième étudiant de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

    L’étudiant Prosper Clédor Senghor est décédé à l’hôpital Principal de Dakar, où il avait été évacué après avoir été blessé lors d’une manifestation d’étudiants de la deuxième université sénégalaise contre le renvoi du scrutin de la présidentielle au Sénégal.

    Il était en licence 1 de mathématiques appliquée et sciences sociales (UFR SAT).

    AMD/CGD/ASG/BK

  • SENEGAL-QUEBEC-AGRICULTURE / Un plan de développement agricole pour la commune de Ndramé Escale

    SENEGAL-QUEBEC-AGRICULTURE / Un plan de développement agricole pour la commune de Ndramé Escale

    Kaolack, 21 fév (APS) – La commune de Ndramé Escale, située dans la région de Kaolack (centre), est dotée d’un plan communal de développement agricole destiné à promouvoir une agriculture saine, durable et adaptée aux changements climatiques, a-t-on appris de son conseil municipal et des partenaires de cette initiative.

    Un budget de 586.497.249 francs CFA est prévu pour le financement de cette initiative d’une durée d’exécution de trois ans, selon ID Territoires, une organisation québécoise.

    Le Cadre de concertation des producteurs d’arachide (CCPA), une organisation paysanne basée à Kaolack, et l’Agence régionale de développement (ARD) de Kaolack, sont partenaires de la mairie de Ndramé Escale pour la mise en œuvre du plan communal d’adaptation et de développement agricole.

    Les directions régionales chargées de la planification, de l’environnement et du développement rural soutiennent l’initiative.

    Sidy Ba, le secrétaire général du CCPA

    L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie, la direction régionale de la promotion des territoires, l’université du Sine-Saloum El Hadji-Ibrahima-Niass et la Banque agricole participent à sa mise en œuvre.

    Le plan communal d’adaptation et de développement agricole sera étendu à d’autres collectivités territoriales en cas de succès, a laissé entendre Sidy Ba, le secrétaire général de la CCPA et représentant d’ID Territoires au Sénégal.

    Les communes de Thiomby et de Ndoffane, situées dans la région de Kaolack, bénéficient d’un plan similaire destiné à promouvoir une agriculture adaptée au changement climatique, selon M. Ba.

    Cinquante-huit groupements intervillageois de producteurs d’arachide vont en bénéficier, a-t-il assuré.

    Des participants au lancement du plan communal de développement agricole de Ndramé Escale

    ‘’Nous estimons que ce projet connaîtra une véritable réussite’’, a dit le secrétaire général de la CCPA, disant fonder cet espoir sur l’approche communautaire de l’initiative.

    ‘’Toutes les composantes du projet ont été mises à contribution, de la conception à la réalisation, à travers un comité de pilotage coordonné par l’ARD de Kaolack’’, a souligné Sidy Ba.

    Le sous-préfet de Wack Ngouna, Samba Adolphe Sidibé, a dit ‘’nourrir beaucoup d’espoir’’ pour l’avenir du plan communal d’adaptation et de développement agricole de Ndramé Escale.

    Il a demandé aux populations de la commune de se l’approprier et d’en faire ‘’un véritable outil de développement’’.

    ‘’Le développement des communes concernées […] peut bien passer par ce projet. C’est pourquoi je demande aux jeunes de s’impliquer dans sa mise en œuvre’’, a ajouté M. Sidibé.

    ADE/SMD/ESF/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / L’opposant Ngagne Demba Touré transféré à la prison de Rebeuss, à Dakar

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / L’opposant Ngagne Demba Touré transféré à la prison de Rebeuss, à Dakar

    Dakar, 21 fév (APS) – L’opposant Ngagne Demba Touré, arrêté mercredi par la Division des investigations criminelle (DIC) dans le cadre de l’exécution d’un mandat d’arrêt international, a été transféré à la prison de Rebeuss, à Dakar, à la suite d’une audition, a appris l’APS d’une source policière.

    M. Touré, greffier de formation et leader de la jeunesse de Pastef, le parti politique d’Ousmane Sonko, a été arrêté à son domicile, à Dakar, par la DIC pour cinq chefs d’accusation, quatre jours après son retour d’exil, selon la même source, un haut responsable de la Police nationale.

    Ce dernier, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, précise que le militant de l’opposition, greffier de formation, est accusé d’association de malfaiteurs en rapport avec une entreprise terroriste, d’offense au chef de l’État, d’actes de nature à compromettre la sécurité publique ou ayant entrainé des troubles politiques graves.

    Il est en même temps accusé d’atteinte à l’autorité de la justice et d’outrage à magistrat.

    Ngagne Demba Touré a regagné le Sénégal dimanche dernier, après un exil de six mois au Mali.

    Il est apparu dans plusieurs vidéos publiées par les médias, dans lesquelles on le voit acclamé par ses partisans célébrant son retour.

    La scène se passe à Grand-Yoff, un quartier de Dakar, selon plusieurs médias.

    Dans l’une des vidéos, le leader de la jeunesse du parti dissous par le président de la République, vêtu d’un t-shirt floqué avec le nom d’Ousmane Sonko, se hisse sur le toit d’une voiture, au milieu d’une foule.

    MTN/AKS/ESF