Année : 2024

  • SENEGAL-POLITIQUE / Crise politique : Abdou Diouf prône une « application à la lettre » des dispositions de la  Constitution

    SENEGAL-POLITIQUE / Crise politique : Abdou Diouf prône une « application à la lettre » des dispositions de la  Constitution

    Dakar, 13 fév (APS) – L’ancien président de la République, Abdou Diouf, appelle les citoyens et la classe politique et dirigeante du Sénégal à faire preuve de retenue et d’intégrité tout en œuvrant en faveur d’une application à la lettre des dispositions de la Constitution.

    « Je demande au peuple sénégalais, à sa classe politique et à ses dirigeants de faire preuve de retenue et d’intégrité en appliquant à la lettre les dispositions de notre Constitution tout en préservant les libertés publiques acquises de haute lutte dans la construction de notre démocratie », a indiqué le successeur de Léopold Sédar Senghor.

    Dans un message rendu public mardi, l’ancien chef de l’État a déclaré avoir décidé de rompre le serment qu’il s’était fait de s’abstenir de tout commentaire sur la vie politique en raison de la crise institutionnelle sans précèdent que vit le Sénégal.

    Dans une lettre publiée lundi, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, son successeur à la tête du Sénégal, ont invité l’ensemble de la classe politique ainsi que la société civile à participer au dialogue national lancé par le chef de l’Etat, Macky Sall, pour « des discussions franches et loyales », afin que « la prochaine élection présidentielle du 15 décembre 2024 soit tenue dans des conditions parfaitement transparentes, inclusives et incontestables ».

    En raison des commentaires suscités par cette sortie publique, Abdou Diouf dit constater « avec regret et tristesse », que la lettre publiée avec sa signature et celle du président Abdoulaye Wade suscite beaucoup d’incompréhension.

    « Je tiens à préciser, afin qu’il n’y ait aucune équivoque, que le Conseil constitutionnel que j’ai créé en 1992 reste le garant ultime de nos institutions et de notre démocratie », a fait valoir Abdou Diouf.

    Il a insisté sur le fait qu’il appartenait au Conseil constitutionnel à lui et à lui seul de dire le droit et de prendre les décisions qui s’imposent à tous concernant le calendrier électoral et le respect de la durée du mandat présidentiel.

    La montée soudaine de la tension politique au Sénégal est survenue après que le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé le 3 février, l’abrogation du décret qu’il avait signé pour convoquer le corps électoral, le 25 février.

    Pour expliquer sa décision, le président Macky Sall a invoqué des suspicions de corruption agitées par le Parti démocratique sénégalais (PDS) à l’encontre de deux juges du Conseil constitutionnel au sujet du rejet du dossier de candidature de son leader à l’élection présidentielle, Karim Meissa Wade.

    Cette annonce a été suivie deux jours plus tard du vote à l’Assemblée nationale d’une loi reportant au 15 décembre l’élection présidentielle du 25 février.

    Des députés de l’opposition ont introduit deux recours pour réclamer l’annulation de cette loi adoptée lors d’une séance houleuse marquée par l’expulsion des députés de l’opposition par les gendarmes.

    Vendredi des heurts opposant des forces de l’ordre à des manifestants opposés au report du scruti (suite…)

  • SENEGAL-RELIGION-POLITIQUE / Le Khalife des Tidianes appelle la classe politique à « mettre le Sénégal au-dessus des contingences partisanes »

    SENEGAL-RELIGION-POLITIQUE / Le Khalife des Tidianes appelle la classe politique à « mettre le Sénégal au-dessus des contingences partisanes »

    Tivaouane,13 fév (APS) – Le khalife général des Tidianes Serigne Babacar Sy Mansour exhorte dans un communiqué la classe politique sénégalaise à mettre le Sénégal  au-dessus des contingences partisanes et à accepter d’aller au dialogue convié par le président Macky Sall, pour la tenue d’une élection présidentielle inclusive et apaisée.

    Dans un communiqué transmis à l’APS, le guide de la confrérie musulmane tidiane, exhorte la classe politique, “dans la diversité de ses courants et de ses positions“ à “mettre le Sénégal au-dessus de ses contingences partisanes et de ses revendications, quelque légitimes qu’elles puissent être“.

    Il invite les acteurs politiques à “accepter toute main tendue du président de la République, pour n’entrevoir que l’intérêt exclusif du peuple sénégalais et la préservation du climat social, afin d’aller vers des élections apaisées et inclusives“.

    Le marabout appelle les Sénégalais  à “ renoncer aux intérêts partisans, à cultiver la paix et à privilégier le dialogue et le compromis lorsqu’ils peuvent conduire à préserver la vie humaine et à restaurer la paix civile“. “La paix de notre pays et son avenir incombent à tous“, rappelle-t-il.

    Il dit regretter la situation politique tendue que traverse le pays,  tout en présentant ses condoléances aux trois jeunes qui ont perdu la vie dans ces violences.

    “La situation politique très tendue dans notre pays et les derniers évènements qui ont fini d’emporter trois de nos fils, interpellent à la fois ma conscience en tant que citoyen et ma responsabilité en tant que chef de communauté religieuse“, souligne-t-il dit dans le communiqué

    Il appelle à cultiver la paix et la retenue, afin de préserver “ce que nous avons de plus cher, qui est notre volonté commune de vivre ensemble dans un Sénégal apaisé et réconcilié autour de tous ses enfants“.

    Un appel que le religieux adresse à tout le monde, “notamment (aux) acteurs politiques, (aux) membres de la société civile (tout) comme (aux) simples citoyens“.

    Il demande au président de la République, Macky Sall de privilégier la concertation, le dialogue inclusif et constructif avec toutes les forces vives de la Nation, afin de  trouver une issue heureuse dans les meilleurs délais à cette impasse, qui, si elle n’est pas dépassée, pourrait plonger notre pays dans une nuit de regrets et de désolation“.

    Serigne Babacar Sy Mansour invite également les autorités religieuses du Sénégal,  à “toujours jouer leur rôle de censeurs, pour la réconciliation des cœurs et des esprits“.

    A l’endroit des populations et surtout des jeunes, dont il dit  “comprendre les frustrations et les inquiétudes“, tout en les invitant à “garder la foi et à faire preuve de retenue“.

    “La destruction des biens publics et la confrontation avec les forces de défense et de sécurité n’ont jamais été la solution. Vous êtes la pierre angulaire à partir de laquelle l’avenir de cette nation devra se construire, a-t-il poursuivi. Que votre voix soit donc entendue dans la concertation et le dialogue. Cela pourra servir d’exutoire à vos insatisfactions“.

    Il clôt son propos en priant pour que le Seigneur “préserve notre pays des démons de la division et de l’antagonisme“.

     

    MKB /ADI/AKS

  • SENEGAL-ETATSUNIS-POLITIQUE / Les autorités sénégalaises invitées à respecter les droits des citoyens à se réunir pacifiquement

    SENEGAL-ETATSUNIS-POLITIQUE / Les autorités sénégalaises invitées à respecter les droits des citoyens à se réunir pacifiquement

    Dakar, 13 fév (APS) – Les Etats-Unis d’Amérique, par le biais d’un message relayé par leur ambassade à Dakar, ont de nouveau exhorté, mardi, les autorités sénégalaises à respecter pleinement les droits des citoyens à exercer leurs droits de se réunir pacifiquement et de s’exprimer librement.

    ‘’Dans les nations démocratiques comme le Sénégal et les États-Unis, les gens ont le droit de se réunir pacifiquement et de s’exprimer librement. Nous exhortons le gouvernement sénégalais et les forces de l’ordre à respecter pleinement ces droits’’, a notamment indiqué la représentation diplomatique américaine sur le réseau social X.

    Les autorités américaines appellent dans le même temps les citoyens sénégalais à exercer ces droits avec responsabilité.

    Cette sortie de la diplomatie américaine fait suite à l’interdiction par le préfet de Dakar de la marche silencieuse qu’une plateforme d’organisations de la société civile envisageait d’organiser mardi à Dakar.

    Le préfet de Dakar a invoqué des problèmes de mobilité sur l’itinéraire choisi par les organisateurs de la manifestation, ‘’Aar Sunu election’’ (protéger notre élection).

    Des heurts ont éclaté vendredi entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés au report annoncé de l’élection présidentielle du 25 février. Au moins trois morts ont été dénombrés dans ces violences.

    La montée soudaine de la tension politique au Sénégal est survenue après que le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé le 3 février l’abrogation du décret qu’il avait signé pour convoquer le corps électoral, le 25 février.

    Cette annonce a été suivie deux jours plus tard par le vote d’une loi reportant au 15 décembre l’élection présidentielle du 25 février.

    Des députés de l’opposition ont introduit deux recours pour réclamer l’annulation de cette loi adoptée lors d’une séance houleuse marquée par l’expulsion des députés de l’opposition par les gendarmes.

     

    AKS

     

  • SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE / Le secteur privé invite les protagonistes de la crise politique à privilégier l’intérêt général

    SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE / Le secteur privé invite les protagonistes de la crise politique à privilégier l’intérêt général

    Dakar, 13 fév (APS) – Des organisations du secteur privé sénégalais préoccupées par les « tensions politiques » survenues dans le pays lancent un appel à la préservation de la paix et invitent les protagonistes de la crise à se parler et à privilégier l’intérêt général.

    Les dirigeants des organisations concernées se sont réunis ce mercredi à Dakar pour plancher sur la situation politique du pays, selon un communiqué parvenu à l’APS.

    Il s’agit, entre autres organisations, de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, du Conseil national du patronat, du Mouvement des entreprises du Sénégal, de l’Unacois-Jappo, de l’Unacois-Yessal, de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal et du Club des investisseurs sénégalais.

    Ces organisations « lancent un vibrant appel pour la réservation de la paix sociale » et « invitent les acteurs politiques à se parler et à privilégier l’intérêt général de notre pays ».

    Elles disent « encourage[r] tous ceux qui s’investissent pour la préservation de la paix sociale, de l’union et de la solidarité des citoyens ».

    « Nous ne voulons pas que notre pays, le Sénégal, entre dans une crise politique […] dont l’ampleur pourrait être sans précédent, avec des lendemains incertains », avertissent le Conseil national du patronat, le Mouvement des entreprises du Sénégal et les autres organisations concernées.

    Elles font part de leurs « vives inquiétudes » et « présentent leurs sincères condoléances à tous ceux qui ont perdu un parent, un ami ou un proche » au cours des heurts survenus après le report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février prochain.

    L’Unacois-Jappo, l’Unacois-Yessal, la Confédération nationale des employeurs du Sénégal, le Club des investisseurs sénégalais et les autres organisations disent « insiste[r] sur la nécessité de préserver les investissements privés et l’activité économique ».

    « Nous ne voulons pas de cette violence qui paralyse notre économie »

    Ces organisations tiennent à rappeler que « les entreprises sont très fortement éprouvées par tout évènement tragique et violent issu des tensions politiques ».

    « Nous ne voulons pas de cette violence qui paralyse notre économie par des actes de vandalisme, de destruction de biens privés et de coupure d’Internet. Nous avons déjà eu à alerter sur les conséquences désastreuses de tels actes », ajoute le communiqué.

    Le secteur privé dit en même temps « veiller à la bonne santé des entreprises par une administration publique de proximité » et « le paiement de la dette intérieure ».

    Des heurts ont fait au moins trois morts au Sénégal, quelques jours après que Macky Sall a abrogé le décret avec lequel il avait convoqué les Sénégalais à élire un nouveau président de la République, le 25 février prochain.

    M. Sall, en annonçant cette décision à la veille du démarrage de la campagne électorale, a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    Deux jours plus tard, l’Assemblée nationale a voté une proposition faite par des députés en vue du report de l’élection présidentielle au 15 décembre prochain.

    Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République. Ils tiennent aussi à ce que l’élection ait lieu à la date initialement prévue.

    ESF/BK

  • SENEGAL-EQUIPEMENTS / Du matériel de commerce électronique offert aux chambres consulaires

    SENEGAL-EQUIPEMENTS / Du matériel de commerce électronique offert aux chambres consulaires

    Diamniadio, 13 fév (APS) – Le ministère du Commerce a remis aux 14 chambres consulaires du Sénégal des équipements, mardi, à Diamniadio (ouest), pour aider leurs opérateurs économiques à pratiquer le commerce électronique.

    Le matériel est constitué de 14 ordinateurs, d’autant d’imprimantes, d’appareils photo et de scooters, de scanners et d’un logiciel de traitement d’images, a selon Boubacar Sambe, conseiller technique du ministre du Commerce.

    Les équipements offerts aux chambres de commerce ont une valeur de 21.347.000 francs CFA, a-t-il dit en présence des bénéficiaires du don.

    Selon M. Sambe, ils vont servir à mettre en œuvre une plateforme de commerce électronique destinée aux opérateurs économiques.

    « La plateforme ‘Boutik 221’ est une initiative de la direction du commerce extérieur. C’est un outil national de promotion du commerce électronique, qui permet aux producteurs, aux artisans et aux commerçants d’avoir plus de visibilité et de mieux commercialiser leurs produits », a expliqué le conseiller technique du ministre du Commerce.

    « Depuis le lancement de la plateforme, il y a plus d’une année, 1.004 acteurs ont été sensibilisés et formés au commerce électronique, dans les 14 régions du Sénégal », a-t-il ajouté.

    SG/ESF/BK

  • SENEGAL-ELEVAGE-STRATEGIE / Amélioration de la production laitière : arrivée de 1.300 génisses importées, 1.200 attendues d’ici début mars (officiel)

    SENEGAL-ELEVAGE-STRATEGIE / Amélioration de la production laitière : arrivée de 1.300 génisses importées, 1.200 attendues d’ici début mars (officiel)

    Thiès, 13 fév (APS) – Un premier lot de 1.300 génisses importées par l’Etat a été réceptionné samedi sur le territoire sénégalais, sur les 2.500 subventionnées par les pouvoirs publics dans le cadre de la politique d’amélioration génétique, a-t-on appris mardi du chef de la Division des industries laitières, avicoles et agricoles au ministère de l’Elevage et des Productions animales.

    « L’Etat a subventionné 2500 génisses. Les 1.300 sont arrivées samedi, et d’ici le début du mois de mars, les 1200 autres vont arriver », a dit Famara Sarr, mardi, à Thiès, en marge de la première conférence annuelle de la Plateforme multi-acteurs d’appui à la promotion du lait local en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

    Cette première conférence annuelle, prévue pour trois jours, sera l’occasion d’évaluer la première année de mise en œuvre du plan d’actions triennal 2023-2025 de la plateforme multi-acteurs.

    Les participants sont venus du Burkina Faso, du Cameroun, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, en plus des délégués du Sénégal.

    Selon Famara Sarr, il s’agit de la cinquième opération d’importation de génisses par l’Etat du Sénégal.

    Il signale que l’importation de génisses est l’un des trois leviers de l’Etat pour développer la production laitière, le premier étant l’amélioration des conditions de l’élevage pastoral, qui représente « plus de 80% des effectifs ».

    L’insémination artificielle, technique permettant d’avoir des espèces adaptées, notamment des métisses dans certaines zones, est le troisième levier de la stratégie gouvernementale de développement de la production laitière, selon Famara Sarr.

    Le Sénégal a des races dont la production laitière se limite au maximum à quatre litres, quelles que soient leurs conditions de vie, là où certaines vaches importées peuvent atteindre jusqu’à 20 litres et peuvent vivre dans la zone agroécologique des Niayes, le long de la Grande-Côte sénégalaise, caractérisée par un climat frais.

    Le Sénégal produit chaque année près de 281 millions de litres de lait, pour des besoins évalués à 680 millions de litres. Il en résulte que plus de 53% de nos besoins en produits laitiers sont couverts par les importations.

    ADI/BK

  • SENEGAL-EDUCATION-INFRASTRUCTURES / Richard-Toll : la case des tout-petits manque d’espace pour accueillir plus d’élèves, selon sa directrice

    SENEGAL-EDUCATION-INFRASTRUCTURES / Richard-Toll : la case des tout-petits manque d’espace pour accueillir plus d’élèves, selon sa directrice

    Richard-Toll, 13 fév (APS) – La case des tout-petits Khouma-Gallo-Malick de Richard-Toll (nord), à cause d’un manque d’espace, ne peut pas satisfaire les besoins de cette commune en termes de prise en charge de la petite enfance, a signalé sa directrice, Mayala Dramé Sylla.

    « Nous sommes confrontés chaque année à un problème d’espace, c’est ce qui nous oblige à prendre seulement les premiers inscrits, la case ne pouvant pas accueillir tous les enfants, malgré les nombreuses demandes », a-t-elle expliqué à des journalistes en marge de la célébration du Mardi gras, fête annonçant le début du jeûne des catholiques.

    S’exprimant en présence de parents d’élèves, Mme Sylla souhaite que les autorités fassent construire de nouvelles cases des tout-petits et reconstruire l’établissement qu’elle dirige.

    Selon sa directrice, des fissures sont apparues sur le bâtiment de la case des tout-petits Khouma-Gallo-Malick, en plus de défauts constatés dans son plafond.

    « Nous nous réunissons chaque année pour célébrer cette journée avec nos tout-petits, un acte symbolique envers nos amis et frères chrétiens, et matérialiser les liens forts entre musulmans et chrétiens », a expliqué Mayala Dramé Sylla en parlant du Mardi gras.

    OG/AMD/BK/ESF

  • SENEGAL-CULTURE-AMBITIONS / La maison des cultures urbaines de Matam veut s’impliquer dans la vie socioculturelle de la région

    SENEGAL-CULTURE-AMBITIONS / La maison des cultures urbaines de Matam veut s’impliquer dans la vie socioculturelle de la région

    Matam, 13 fév (APS) – La maison des cultures urbaines de Matam (MCUM), au-delà de sa mission d’animation de la vie culturelle, ambitionne de contribuer au développement de cette région du nord du Sénégal en s’impliquant dans la formation et d’autres domaines de la vie socioculturelle, a promis son administrateur, l’entrepreneur culturel Mouhamadou Thioub.

    ‘’Nous considérons que la culture, ce n’est seulement pas l’animation culturelle. La religion fait partie de la culture, l’économie aussi. Depuis le démarrage de nos activités en 2019, nous avons assisté plusieurs jeunes en les formant dans divers secteurs, grâce au soutien de nos partenaires’’, a-t-il expliqué dans un entretien avec l’APS.

    Mouhamadou Thioub a émis l’idée d’élargir les missions de la MCUM à tout projet visant à développer la région, en partant du postulat selon lequel la culture contribue beaucoup au développement.

    M. Thioub déplore les difficultés auxquelles les jeunes sont confrontés en voulant s’insérer professionnellement, après leur formation. Ils manquent généralement de moyens pour s’équiper et exercer leur métier, note-t-il. 

    ‘’Un énorme souci pour les jeunes’’

    La phase équipement ‘’constitue un énorme souci pour les jeunes’’, a insisté le cinéaste de formation, qui a regagné son pays après trois années passées au Maroc.

    ‘’On constate toujours un blocage dans ce domaine. À la fin de leur formation, les jeunes peinent à boucler les 10 % de leur budget destiné à l’équipement’’, a expliqué l’administrateur de la Maison des cultures urbaines de Matam, dont le programme d’activités comporte plusieurs projets d’animation, comme des concerts et des concours destinés aux jeunes.

    Il prévoit également des conférences religieuses pendant le ramadan, le mois du jeûne musulman, qui démarre cette année un peu avant la mi-mars, ‘’afin de faire comprendre aux gens que la culture englobe tout’’.

    Mouhamadou Thioub veut aussi relancer, avec ses collaborateurs, le Festival des arts et cultures de Matam.

    ‘’Notre volet artistique sera surtout axé sur l’organisation de concerts, pour offrir aux jeunes un cadre qui leur permettra de s’habituer à la scène et de faire bonne figure dans les concours auxquels ils auront à participer. Le ciné-club et le ciné-môme seront dédiés aux élèves, avec des projections de films dans les écoles’’, a-t-il promis.

    Un volet agricole destiné aux jeunes

    La MCUM, créée en 2019, abrite une scène pouvant être utilisée par les artistes, qui auront à leur disposition une équipe technique et de la sonorisation pour une durée de deux heures, pour leurs prestations, selon M. Thioub.

    Son administrateur assure que la maison des cultures urbaines de Matam compte lancer en même temps d’autres projets dédiés aux femmes, par le biais de formations dans le domaine du recyclage, avec la collaboration de structures de la région de Matam et d’ailleurs.

    Le programme d’activités concocté par la MCUM comporte également un volet agricole destiné aux jeunes, selon son administrateur.

    Mouhamadou Thioub a déploré le manque d’implication des collectivités territoriales dans la promotion de la culture.

    Selon lui, de nombreuses communes n’ont pas pris en compte ce secteur dans leur programme de développement.

    ‘’Nous les invitons à nouer des collaborations avec les acteurs culturels comme nous le faisons avec des structures étrangères’’, leur a-t-il recommandé.

    AT/BK/FKS/ESF

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / La CEDEAO s’engage à ‘’faciliter’’ le dialogue national annoncé par Macky Sall

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / La CEDEAO s’engage à ‘’faciliter’’ le dialogue national annoncé par Macky Sall

    Dakar, 13 fév (APS) – Une mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a déclaré, mardi, à Dakar, vouloir proposer à cette organisation régionale de « faciliter, dans les plus brefs délais, la tenue du dialogue politique national » proposé par Macky Sall en prélude à l’élection présidentielle sénégalaise.

    Des membres de cette mission dite de diplomatie parlementaire, dont son président, Sidie Mohamed Tunis, ont été reçus en audience par le président de l’Assemblé nationale du Sénégal, Amadou Mame Diop.

    S’exprimant au cours de cette rencontre, M. Tunis a annoncé que la mission qu’il dirige va proposer à la Commission de la CEDEAO et au Parlement de la même organisation de se préparer à l’envoi au Sénégal, « dès la semaine prochaine, d’une mission conjointe ».

    Le rôle des futurs émissaires sera de « faciliter, dans les plus brefs délais, la tenue du dialogue politique national » souhaité par le chef de l’État sénégalais, a-t-il précisé.

    Sidie Mohamed Tunis et les autres membres de la mission ont fait cette promesse en présence de députés membres du groupe Benno Bokk Yaakaar, les élus du parti politique de Macky Sall et de ses alliés.

    Des députés de Yewwi Askan Wi, le groupe parlementaire dominé par le parti de l’opposant Ousmane Sonko, étaient présents.

    Le groupe Liberté et démocratie, que dirige l’ex-parti pouvoir, le PDS d’Abdoulaye Wade, a pris part à l’audience accordée à la mission de la CEDEAO par le président de l’Assemblée nationale.

    « Des solutions consensuelles »

    La mission de l’organisation régionale a évoqué « l’urgence d’un dialogue politique national inclusif et fraternel », auquel doivent prendre part « l’ensemble des acteurs politiques et sociaux ».

    Selon elle, la future concertation doit aboutir à « des solutions consensuelles » et « créer les conditions favorables à la tenue d’une élection présidentielle ouverte, crédible, inclusive et transparente ».

    Des heurts ont fait au moins trois morts au Sénégal, quelques jours après que Macky Sall a abrogé le décret avec lequel il avait convoqué les Sénégalais à élire un nouveau président de la République, le 25 février prochain.

    M. Sall, en annonçant cette décision à la veille du démarrage de la campagne électorale, a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    Deux jours plus tard, l’Assemblée nationale a voté une proposition faite par des députés en vue du report de l’élection présidentielle au 15 décembre prochain.

    Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République. Ils tiennent aussi à ce que l’élection ait lieu à la date initialement prévue.

    Lors de l’annonce de l’abrogation du décret convoquant les électeurs aux urnes, Macky Sall a promis de tenir un dialogue national en prélude à l’élection présidentielle.

    « S’abstenir de toute forme d’expression qui incite à la violence »

    La mission conduite par Sidie Mohamed Tunis dit avoir eu des entretiens avec des organisations de la société civile sénégalais et d’autres leaders politiques, dont les membres d’un collectif de candidats protestant contre le rejet de leur candidature à l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel.

    M. Tunis et ses collègues ont exprimé la volonté de soutenir le processus devant conduire à la tenue du scrutin. Ils ont invité les leaders politiques sénégalais, du pouvoir comme de l’opposition, au « calme » et à la « retenue ».

    Aussi ont-ils prié les protagonistes de la crise politique de « s’abstenir de toute forme d’expression qui incite à la violence et attise [la] tension dans le pays ».

    La mission de la CEDEAO a appelé les leaders politiques sénégalais à « privilégier les intérêts fondamentaux de la nation sénégalaise, que sont la paix et la stabilité, le respect de la Constitution, la promotion de la démocratie, de l’État de droit et de la cohésion sociale ».

    Amadou Mame Diop a assuré Sidie Mohamed Tunis et ses collègues de la volonté de l’Assemblée nationale d’aider à « renforcer la paix et la démocratie » en Afrique de l’Ouest.

    La mission de la CEDEAO va séjourner au Sénégal jusqu’à jeudi.

    SK/ESF/BK/AKS

  • VIDEO / Une mission du parlement de la Cedeao à Dakar appelle au dialogue inclusif pour »une sortie de crise »

    VIDEO / Une mission du parlement de la Cedeao à Dakar appelle au dialogue inclusif pour »une sortie de crise »

    Une mission parlementaire de la cedeao séjourne au Sénégal depuis deux jours. Elle vient s’enquérir de la situation sociopolitique du pays depuis le report de la présidentielle par le chef de l’état Macky Sall. La mission diplomatique a rencontré les acteurs et parties prenantes du processus électoral. Plusieurs recommandations ont été formulées à l’issue des différentes rencontres dont la dernière étape a eut lieu à l’assemblée nationale du Sénégal avec le président Amadou Mame Diop.