Année : 2024

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-COOPERATION / Modou Diagne Fada pour un renforcement de l’intercommunalité

    SENEGAL-COLLECTIVITES-COOPERATION / Modou Diagne Fada pour un renforcement de l’intercommunalité

    Dakar, 13 fév (APS) – Le ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires, Modou Diagne Fada, milite pour un renforcement de l’intercommunalité et de l’entraide entre communes par le biais de la coopération décentralisée.

    « Il était question de partager les axes de la coopération décentralisée entre les collectivités territoriales du pays pour renforcer l’intercommunalité, les échanges et l’entraide d’abord sur le plan national », a-t-il déclaré en parlant des objectifs de l’atelier d’information et de partage sur la coopération décentralisée auquel il prenait part, mardi, à Dakar.

    Cette rencontre avait pour objectif de mettre en exergue « le rôle crucial » de la direction de la coopération décentralisée dans la promotion et la coordination des actions de coopération avec les collectivités territoriales.

    S’exprimant en présence de représentants du corps diplomatique et de l’Association des maires du Sénégal (AMS), Modou Diagne Fada est revenu sur l’importance de la coopération entre collectivités territoriales sénégalaises, d’un part, et entre ces dernières et leurs homologues de pays étrangers comme la France, d’autre part.

    « Cette coopération entre dans le cadre d’un monde ouvert, un monde de partage d’expérience et de solidarité entre les collectivités territoriales », a relevé le ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires.

    Modou Diagne Fada a également souligné l’importance de la coopération décentralisée transfrontalière avec les pays voisins du Sénégal.

    Il a cité en exemple l’entente entre les territoires autour du bassin du fleuve Sénégal, dont le centre d’intérêt se trouve autour de Bakel, une commune de la région de Tambacounda (est) et ses environs.

    Les structures de ce type visent non seulement le développement économique et social des territoires concernés, mais cherchent aussi à renforcer la paix et la sécurité, en lien avec l’Union monétaire ouest africain (UEMOA) et d’autres instances, signale-t-il.

    « La politique d’aménagement des territoires s’inscrit en droite ligne des objectifs poursuivis dans les instruments juridiques, à la fois régionaux et internationaux », a soutenu la représentante de la Commission de l’UEMOA, Aïcha Kabo Sidiki.

    Ces objectifs, a-t-elle poursuivi, visent à impliquer tous les acteurs dans le processus de renforcement de la cohésion sociale grâce à un développement économique inclusif et participatif, impliquant les populations à la base.

    Mme Sidiki a précisé que la coopération intercommunale demeure un facteur de développement important qui apporte une valeur ajoutée aux territoires.

    AMN/SKS/FKS/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-DEVELOPPEMENT / Les collectivités territoriales africaines invitées à explorer la finance verte

    SENEGAL-AFRIQUE-DEVELOPPEMENT / Les collectivités territoriales africaines invitées à explorer la finance verte

    De l’envoyé spécial de l’APS, Serigne Mbaye Dramé

    Rabat, 13 fév (APS) – Les collectivités territoriales africaines devraient avoir une meilleure lecture de la géopolitique actuelle des financements, qui a tendance à privilégier des projets de développement liés à la finance verte et durable, afin d’en profiter, a suggéré l’expert marocain en finance et climat Adil Youssfi.

    ‘’Il existe plusieurs opportunités de financement entre les collectivités territoriales et les autres partenaires potentiels du secteur privé, qui n’attendent que des projets à financer’’, a signalé M. Youssfi, administrateur d’une société de conseil.

    Il intervenait à un panel sur les financements innovants, en marge de la deuxième édition du forum international Avenir-Territoires, ouverte le même jour à Rabat, la capitale administrative du Maroc.

    Adil Youssfi faisait notamment allusion aux fonds dits nordiques de développement (FND) en parlant de ces partenaires potentiels des collectivités territoriales africaines, qui n’attendent que des projets à financer.

    Les FND sont des instruments de financement relevant des pays d’Europe du Nord, dont le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège et la Suède.

    Adil Youssfi rappelle que ces fonds ‘’octroient des financements sous forme de dons pour les interventions liées essentiellement au changement climatique dans les pays à faible revenu’’.

    L’expert marocain signale qu’‘’il existe aujourd’hui du cash qui n’attend que des projets à financer’’.

    M. Youssfi a toutefois déploré la ‘’méconnaissance’’ de ces instruments par les élus territoriaux et les administrations chargées de la mise en œuvre des projets portés par les collectivités territoriales.

    Il a recommandé à ces dernières d’élaborer ‘’des projets verts et socialement responsables pour pouvoir bénéficier des financements innovants’’.

    Le modérateur du panel, Larbi Mhin, a insisté sur la nécessité de bien préparer les projets à soumettre au marché financier.

    Pour y arriver, les collectivités territoriales doivent avoir une certaine ‘’culture financière’’ et des ressources humaines qualifiées, selon lui.

    Larbi Mhin, enseignant à l’université Mohammed V de Rabat, a aussi invité les collectivités territoriales à faire ‘’un inventaire des actifs et des patrimoines’’ dont elles disposent pour développer leur ‘’attractivité’’.

    SMD/BK

  • SENEGAL-PECHE / Fatick : les poissonniers déplorent l’état du marché au poisson

    SENEGAL-PECHE / Fatick : les poissonniers déplorent l’état du marché au poisson

    Fatick, 13 fév (APS) – Des commerçants de Fatick (centre) réclament la construction d’un marché dédié au commerce du poisson en vue d’un approvisionnement correct des ménages pour cette denrée alimentaire.

    Au cœur du marché central de la ville de Fatick se trouve une ruelle occupée par des vendeuses de poisson. Une dizaine d’étals appartenant aux poissonniers sont installés dans cet espace trop étroit, où les vendeurs chassent les nuées de mouches à l’aide de morceaux de tissu, faute d’équipements adéquats.

    La carpe blanche, appelée aussi « sompatt », et le rouget sont les espèces de poisson les plus vendues, à raison de 2.500 ou 5.000 francs CFA, selon la taille du tas.

    Des crevettes, fraîches ou séchées, sont également proposées à la clientèle. Plusieurs espèces de poisson se sont raréfiées. D’autres sont introuvables.

    Mais les commerçants et les consommateurs souffrent moins de la diversité des espèces de poisson que de l’état du marché.

    Une fabrique de glace coûte moins que cher que les camions frigorifiques

    L’étroitesse de l’espace réservé au commerce du poisson au marché central de Fatick oblige les vendeurs à acheter de petites quantités de fruits de mer.

    Aby Fall, une vendeuse de mérou, le célèbre « thiof », souhaite qu’un marché au poisson soit construit à l’intérieur du marché central, comme il en existe dans plusieurs villes du pays.

    « La ville de Fatick doit avoir un marché central digne de ce nom », soutient le président de l’Association nationale des mareyeurs du Sénégal, Thierno Mbengue.

    Cette infrastructure dont rêvent les marchands de poisson leur permettra de bien approvisionner les consommateurs en produits de pêche frais, selon le chef du service régional de la pêche de Fatick, Famara Niassy.

    Le chef du service régional de la pêche de Fatick, Famara Niassy

    « La région regorge de beaucoup de cours d’eau » riches en fruits de mer, signale M. Niassy en déplorant la faible capacité d’accueil de l’espace dédié au commerce du poisson au marché central de cette commune chef-lieu de région.

    Il propose qu’une fabrique de glace d’une capacité de production de cinq à 10 tonnes par jour soit implantée dans la ville en vue d’une bonne conservation de cette denrée alimentaire très périssable.

    Les fabriques de glace sont moins coûteuses que les complexes frigorifiques implantés par l’État dans plusieurs villes, selon Famara Niassy.

    « L’installation d’une fabrique de glace au marché au poisson peut inciter les mareyeurs propriétaires des camions frigorifiques en provenance de plusieurs zones de pêche de la région de Fatick de venir régulièrement stocker du poisson dans la ville », assure M. Niassy.

    Mbour et Joal assurent une bonne partie de l’approvisionnement de Fatick en produits de pêche 

    Des pêcheurs viennent de Toubacouta, de Missirah, de Foundiougne et des îles de la région pour vendre des crevettes et d’autres fruits de mer à Fatick, selon lui.

    L’État a fait construire à Fatick deux quais de pêche, quatre fabriques de glace, un centre de mareyage, une quincaillerie maritime, un centre de pêche et quatre sites de transformation de produits de mer, selon le gouverneur de la région, Seynabou Guèye.

    En 2022, le cumul des prises de poisson était de 23.000 tonnes, l’aquaculture régionale ayant produit 229,2 tonnes de poisson, a-t-elle dit lors d’un conseil présidentiel tenu à Fatick en novembre dernier.

    Malgré les nombreux cours d’eau de la région de Fatick, une bonne partie de son approvisionnement en produits de pêche est assurée par des mareyeurs de Mbour et de Joal, dans la région de Thiès (ouest).

    SDI/ASB/SKS/SBS/ESF/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE-CRISE / La société civile se démarque des organisateurs des ‘’manifestations violentes’’

    SENEGAL-POLITIQUE-CRISE / La société civile se démarque des organisateurs des ‘’manifestations violentes’’

    Dakar, 13 fév (APS) – Les organisations de la société civile membres du collectif ‘’Aar Sunu élection’’ (Protégeons notre élection) ont réaffirmé, mardi, à Dakar, leur opposition à l’organisation de ‘’manifestations violentes’’ en guise de protestation contre le report du scrutin présidentiel.

    Ce collectif s’insurge contre le report au 15 décembre 2024 de l’élection présidentielle sénégalaise initialement prévue le 25 février prochain.

    ‘’Nous nous démarquons très nettement des manifestations de casse, de destruction et de violence’’, a déclaré Djibril Gningue, le directeur exécutif de la Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections.

    ‘’Nous sommes pour des manifestations pacifiques, avec des moyens d’expression pacifiques’’, a insisté M. Gningue lors d’une conférence de presse d’‘’Aar Sunu élection’’.

    Selon lui, cette position a poussé le collectif à reporter la ‘’marche silencieuse’’ qu’il envisageait d’organiser ce mardi.

    Le préfet de Dakar, Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye, a interdit cette marche de protestation contre le report du scrutin présidentiel.

    Il dit dans un communiqué craindre que la manifestation puisse ‘’perturber gravement’’ la circulation des personnes et de leurs biens.

    M. Ndiaye a demandé aux leaders du collectif ‘’Aar Sunu élection’’ de lui proposer un itinéraire différent de celui qu’ils ont déjà choisi.

    Le respect du calendrier électoral et de la Constitution

    ‘’Nous pensons que nous pourrions […] être infiltrés, ce qui pourrait aboutir à une manifestation réprimée’’ par les forces de l’ordre, a expliqué Djibril Gningue.

    Le collectif ‘’Aaar Sunu élection’’ prône une lutte ‘’pacifique’’, selon M. Gningue.

    Des dizaines d’organisations syndicales, ainsi que des groupes citoyens et religieux, des enseignants et des commerçants sont membres du collectif, affirment ses leaders.

    La société civile veut se focaliser sur son objectif, ‘’le respect du calendrier électoral et de la Constitution’’, a souligné le professeur Babacar Guèye, l’un d’entre eux.

    Sadikh Niass, le secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), la société civile doit, pour atteindre cet objectif, éviter tout rapprochement avec le pouvoir ou l’opposition.

    Selon M. Niass, c’est dans cet esprit que la plateforme ‘’Aar Sunu élection’’ a été créée.

    ‘’Nous n’autorisons pas les partis politiques à utiliser notre plateforme. Toutes les initiatives sont prises par la société civile’’, a fait valoir le dirigeant de la RADDHO, Djibril Gningue assurant que ‘’l’expérience et le savoir-faire’’ de la société civile peuvent l’aider à ‘’se démarquer des leaders politiques’’.

    CS/BK/ESF

  • SENEGAL-SOCIETE-GENRE / Le PASNEEG dévoile ses actions en matière de lutte contre les violences basées sur le genre

    SENEGAL-SOCIETE-GENRE / Le PASNEEG dévoile ses actions en matière de lutte contre les violences basées sur le genre

    Dakar, 13 février (APS) – Le Projet d’appui à la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre a présenté, mardi, à Dakar, ses actions en matière de lutte contre les violences basées sur le genre au cours de l’année 2023.

    “En 2023, le PASNEEG a beaucoup travaillé sur la problématique de violence mais aussi sur la prise en charge des besoins spécifiques des femmes et des filles dans les interventions budgétaires surtout au niveau local’’, a souligné Awa Nguer Fall, coordinatrice de ce projet logé au ministère de la Femme, de la Famille et de la protection des enfants.

    Elle intervenait en marge de la cérémonie de présentation des activités réalisées par le PASNEG en 2023.

    Cet évènement a vu la présence de beaucoup de partenaires des autres ministères et de la coordinatrice du programme genre à l’agence italienne pour la coopération italienne qui a financé le projet.

    “Dans le cadre de la budgétisation sensible au genre, le PASNEEG a accompagné les communes de Goudomp et celle de Djinani dans le département de Bounkiling dans l’élaboration de leurs plans de développement communaux pour une meilleure prise en charge des besoins spécifiques des femmes et des filles pour plus de justice sociale dans les interventions budgétaires’’, a indiqué la coordinatrice du PASNEEG.

    Selon elle, le PASNEEG est intervenu dans la formation des conseillers municipaux surtout dans le renforcement du leadership transformationnel pour une meilleure prise en charge des attentes des femmes dans les interventions des communes.

    Toujours, sur le même volet, Mme Fall a indiqué des sessions de renforcement de capacité ont été initiées au profit des syndicalistes, des proviseurs, censeurs et principaux de CEM dans la région de Sédhiou.

    Concernant la prise en charge des victimes de violence, la coordinatrice a signalé que le PASNEEG, en partenariat avec l’Association des juristes sénégalaise (AJS), a mis en place des boutiques de Droits dans les zones d’intervention qui sont au nombre de cinq.

    “Les statistiques rapportées par ces boutiques de droits nous ont montré qu’il y a eu presque 3000 consultations juridiques dont plus de 90% sont des femmes et le quart pour des questions de violence à l’encontre des femmes et des filles qui sont donc traitées, référencées vers les structures pertinentes’’, a-t-elle indiqué.

    Grâce à des mécanismes innovants, le PASNEEG s’active aussi dans l’accompagnement économique des victimes de violence, notamment dans les régions de Thiès et de Kaolack où “un financement souple, c’est-à-dire sans intérêt ni garantie, a été accordé à plus de 200 femmes victimes et survivantes de violences pour les aider de leur insertion socio-économique’’, a indiqué Mme Fall

    Elle également rappelé le lancement, fin 2022, de la plateforme ‘’’Wallu Allo 116’’ qui est le numéro d’appel gratuit accessible 24/24 pour dénoncer les cas de violences.

    BB/OID

  • VIDEO / Collectivités territoriales : la DIRCOD expose ses objectifs

    VIDEO / Collectivités territoriales : la DIRCOD expose ses objectifs

    Le ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement du Développement des Territoires, Modou Diagne Fada a présidé lundi,l’atelier d’information et de partage sur les missions et orientations stratégiques de la direction de la coopération décentralisé. La DIRCOD mise sur la coopération décentralisée, la décentralisation internationale et la décentralisation transfrontalière pour atteindre ses objectifs .Une stratégie qui va permettre à la direction de mettre en œuvre les attentes des collectivités territoriales.

  • VIDEO / Grève des travailleurs des collectivités territoriales : vers un dénouement heureux

    VIDEO / Grève des travailleurs des collectivités territoriales : vers un dénouement heureux

    Le ministre Mamadou Diagne Fada s’est prononcé, ce mardi, sur le mouvement d’humeur des travailleurs des collectivités territoriales. Le ministre des Collectivités territoriales a annoncé qu’un projet de loi sera bientôt présenté au chef de l’Etat en Conseil des ministres pour trouver des solutions aux problèmes posés par les travailleurs.

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’ONU veut que le dialogue proposé garantisse une  »véritable participation » des opposants

    SENEGAL-POLITIQUE / L’ONU veut que le dialogue proposé garantisse une  »véritable participation » des opposants

    Dakar, 13 fév (APS) – Le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a invité, mardi, les autorités sénégalaises à œuvrer en faveur d’un dialogue garantissant une véritable participation des opposants, des femmes, des jeunes et des groupes marginalisés.

    ‘’Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme appelle le gouvernement sénégalais à veiller à ce que le dialogue national proposé soit aussi large que possible et garantisse une véritable participation des groupes d’opposition, des femmes, des jeunes et des groupes marginalisés’’, a notamment déclaré le chef du Bureau des droits de l’homme dans des propos rapportés par un communiqué.

    Compte tenu des défis et des préoccupations liées aux circonstances entourant le report des élections,  »nous demandons aux autorités sénégalaises de veiller à respecter la longue tradition de démocratie et de respect des droits humains du Sénégal », a expliqué un de ses porte-parole lors d’une conférence de presse.

    Liz Throssell a ainsi fait savoir que les services régionaux du Haut-Commissariat étaient en contact avec les autorités, mais n’a pas donné davantage d’informations sur ces discussions.

    Elle n’a pas manqué de lancer un appel pour le respect des droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.

    Mardi, les autorités sénégalaises ont interdit une marche silencieuse qu’une plateforme regroupant des organisations de la société civile prévoyait d’organiser à Dakar pour rendre hommage aux trois manifestants ayant perdu la vie lors d’affrontements avec les forces de l’ordre.

    Citant des rapports d’ONG sur la situation, Mme Throssell a évoqué ‘’un recours inutile et disproportionné de la force contre les manifestants et de restrictions de l’espace civique’’.

    Le Sénégal est en proie à une crise politique née de l’annonce par le président Macky Sall de l’abrogation d’un décret qu’il avait signé pour convoquer les électeurs.

    Cette décision annoncée lors d’une brève adresse à Nation à la veille de l’ouverture officielle de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 25 février a été suivie deux jours plus tard par le vote d’une proposition de loi portant sur le report au 15 décembre prochain du scrutin.

    Cela a engendré une vague de réactions de désapprobation de la quasi-totalité des candidats au scrutin et des organisations de la société civile.

    Vendredi des heurts ont opposé à Dakar et dans diverses localités du pays des manifestants aux forces de l’ordre. Occasionnant depuis trois décès enregistrés à Colobane, Saint-Louis et Ziguinchor.

    AKS/OID

  • VIDEO / Équité et égalité de genre : Le Pasneeg présente son bilan 2023

    VIDEO / Équité et égalité de genre : Le Pasneeg présente son bilan 2023

    La cinquième réunion du comité de pilotage du Pasneeg II s’est tenue, lundi. L’occasion a été saisie pour également présenter les réalisations de l’année 2023.

  • AFRIQUE-LAIT-ASSISES / A Thiès, des acteurs d’Afrique de l’Ouest cogitent sur le devenir de la filière lait local

    AFRIQUE-LAIT-ASSISES / A Thiès, des acteurs d’Afrique de l’Ouest cogitent sur le devenir de la filière lait local

    Thiès, 13 fév (APS) – La Plateforme régionale multi-acteurs d’appui à la promotion du lait local en Afrique de l’Ouest et au Sahel a ouvert, mardi, pour trois jours, sa première conférence annuelle, qui sera l’occasion d’évaluer la première année de mise en œuvre de son plan d’actions triennal 2023-2025, a constaté l’APS.

    En plus des sept structures membres du comités de pilotage, dont notamment l’APESS et le RBM, des représentants d’autres organisations d’éleveurs, d’institutions nationales et régionales, d’ONG nationales et internationales prennent part à cette rencontre qui se tient au centre forestier de recyclage de Thiès. Ils sont venus du Burkina Faso, du Cameroun, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, en plus des participants du Sénégal.

    Selon Bio Goura Soulé, assistant technique à Direction de l’agriculture et du développement rural de la Cedeao, cette plateforme contribue à l’initiative  Offensive régionale pour la promotion des chaînes de valeur du lait local, de la Cedeao, pour “opérationnaliser“ sa politique agricole régionale adoptée depuis 2005.

    Toute cette politique vise à “réduire la dépendance alimentaire en produits laitiers et surtout à exploiter au mieux le potentiel de cette région“, qui s’étend du Tchad à la Mauritanie, pour un cheptel de 515 millions de têtes. La viande et le lait n’y sont “pas suffisamment exploités“, a-t-il relevé.

    Cette initiative envisage de porter la production actuelle de lait dans la zone de six milliards de litres environ par an à 10 milliards de litres à l’horizon 2030.

    Un déficit de 1.400 milliards de FCA est noté dans les échanges entre l’Afrique de l’Ouest et le reste du monde, concernant le lait, selon Aliou Samba Sow, qui représentait le comité de pilotage de la Plateforme.

    Pour Bio Goura Soulé, cette plateforme est “à la fois un instrument de valorisation de cette initiative mais aussi de veille stratégique pour faire comprendre  aux acteurs, notamment aux institutions régionales, qu’elles doivent mettre en œuvre des politiques favorables à la promotion de la filière lait“.

    Le Sénégal a participé depuis 2019 à toutes les étapes du processus qui a conduit à ce niveau, et a tout fait pour mettre en œuvre les activités prévues dans le plan d’actions élaboré en 2023, a dit Famara Sarr qui présidait l’ouverture de la rencontre, au nom du ministre de l’Elevage et des Productions animales.

    Il a évoqué la mise en place de fermes, de laiteries, l’appui à la commercialisation du lait, l’achat de matériel frigorifique, de collecte et de transformation, mais aussi du matériel de culture fourragère. La logistique pour collecter et distribuer le lait.

    La filière lait est confrontée à beaucoup de difficultés en Afrique de l’Ouest, a-t-il dit. Elles sont liées à l’alimentation,  en raison de la saisonnalité de la disponibilité du pâturage.

    Pendant ce temps les populations utilisent le lait en poudre réengraissé avec des matières grasses végétale, avec tous les problèmes de santé que cela leur pose et le manque à gagner pour les éleveurs locaux.

    Le Sénégal produit 280,8 millions de litres de lait par an, dont à peu près 10% sont transformés et distribués sur le marché, a dit M. Sarr.

    “Jusqu’à présent nous dépendons fortement des importations qui couvrent plus de 53% de nos besoins en lait“, a-t-il poursuivi, en signalant que “l’Etat est en train de tout faire pour inverser cette tendance“, à travers ses programmes déjà en place et ceux à venir,  comme le  Programme national de développement intégré de l’élevage et le Projet de résilience de l’alimentation en Afrique de l’Ouest.

    Cette plateforme multi-acteurs a vu le jour en janvier 2022 pour être un cadre de coopération pour l’amélioration de l’environnement des affaires de la filière et la facilitation de l’accès des exploitations familiales et entreprises privées aux ressources humaines, financières et technologiques de qualité, notent les organisateurs.

    ADI/AKS