Le cadre de concertation des syndicats d’enseignants décrète un débrayage ce mardi à partir de 10 heures suivit d’une marche silencieuse l’après-midi. Le cadre de concertation membre de la synergie d’action Aar sunu élection exige le respect du calendrier républicain et de la constitution. En conférence de presse ce lundi après-midi, le cadre de concertation des syndicats d’enseignants entend poursuivre la lutte jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel. Plusieurs membres de la société civile ont également pris part à la rencontre.
Année : 2024
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SENEGAL-POLITIQUE-CRISE-APPEL / Les présidents Diouf et Wade invitent la classe politique et la société civile à participer au dialogue national
Dakar, 12 fev (APS) – Les anciens présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade invitent l’ensemble de la classe politique ainsi que la société civile à participer au dialogue national lancé par le chef de l’Etat, Macky Sall pour »des discussions franches et loyales » afin que »la prochaine élection présidentielle du 15 décembre 2024 soit tenue dans des conditions parfaitement transparentes, inclusives et incontestables ».
»Nous appelons l’ensemble des dirigeants politiques, du pouvoir et de l’opposition, ainsi que les responsables de la société civile, à participer à des discussions franches et loyales, afin que la prochaine élection présidentielle du 15 décembre 2024 soit tenue dans des conditions parfaitement transparentes, inclusives et incontestables. Ils ont le devoir de garantir que notre Sénégal restera un modèle de démocratie pour l’Afrique’’, déclarent Abdou Diouf et Abdoulaye Wade.
Dans une déclaration conjointe rendue publique, lundi, adressée à leurs »compatriotes », les deux anciens dirigeants soulignent que ‘’c’est avec beaucoup de tristesse’’ qu’ils vivent ‘’ les récents événements qui secouent notre cher Sénégal’’ marqués par la mort de trois jeunes à Saint-Louis, Dakar et Ziguinchor.
Abdou Diouf et Abdoulaye Wade présentent leurs ‘’plus sincères condoléances » aux familles et proches des victimes.
Ils déclarent s’adresser à leurs compatriotes ‘’en tant qu’anciens Présidents de la République du Sénégal, pères, avec Léopold Sédar Senghor, de la démocratie sénégalaise obtenue de haute lutte, mais aussi anciens irréductibles adversaires politiques qui nous sommes vigoureusement opposés par le passé’’
»Nous avons su discuter et dialoguer dans l’intérêt du Sénégal pour mettre un terme à nos différends et aux crises politiques, et cela dans le seul but de préserver la paix et les vies’’, soulignent-ils.
Ils estiment que les responsables de la classe politique actuels n’ont pas ‘’le droit de faire moins’’ qu’eux.
Diouf et Wade appellent à la jeunesse dont ils disent comprendre ‘’les frustrations et le désarroi, à arrêter immédiatement les violences et la destruction de biens, et surtout à prendre du recul pour ne pas être manipulée par des forces extérieures aux desseins obscurs’’.
Ils disent également s’être entretenus ‘’longuement au téléphone avec le Président de la République, Macky Sall’’ qui leur a réaffirmé ‘’son engagement, pris devant la Nation le 3 juillet dernier, de ne pas briguer un troisième mandat et de quitter le pouvoir aussitôt après l’élection présidentielle’’.
»Il a pris l’engagement de ne ménager aucun effort pour préserver la stabilité du Sénégal, nous lui avons demandé d’organiser dans les plus brefs délais le dialogue national qu’il a annoncé et qui, comme nous le souhaitons ardemment, devra déboucher sur une large réconciliation nationale dans le respect de la Constitution et de l’Etat de droit’’, ont-ils assuré.
Le Sénégal est en proie à une crise politique après que le président Macky Sall a annulé le décret avec lequel il avait convoqué les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République.
En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
L’Assemblée nationale a voté une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.
Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République et l’organisation du vote à la date initialement prévue.
AFD/OID/AKS
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SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / Le Canada « consterné » par les violences et les restrictions au droit de manifester
Dakar, 12 fév (APS) – L’ambassade du Canada au Sénégal s’est dit consterné par les violences constatées lors des manifestations du vendredi et samedi contre le report de l’élection présidentielle au 15 décembre 2024.
« Nous sommes consternés par les actes de violence et les restrictions imposées au droit de manifester pacifiquement », a écrit la représentation diplomatique canadienne, sur son réseau social X.
Des manifestations ont éclaté, vendredi et samedi, sur l’ensemble du territoire sénégalais suite à l’annonce du report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février prochain.
Alpha Yoro Tounkara, étudiant à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord), Modou Guèye, marchand ambulant au marché de Colobane à Dakar, la capitale, et Landing Camara, élève à Ziguinchor (sud), ont été tués dans ces manifestations.
Dans son message, l’ambassade du Canada au Sénégal a fait part de sa « profonde tristesse face aux décès durant les récentes manifestations au Sénégal et présente ses condoléances aux familles endeuillées ».
« Nous insistons sur l’importance de respecter la Constitution sénégalaise et appelons à la tenue [de l’élection présidentielle] dans le respect du calendrier électoral », ajoute la représentation diplomatique canadienne.
Le 3 février dernier, le président Macky Sall, annonçait, dans un message radiotélévisé à la nation, avoir abrogé le décret fixant le scrutin présidentiel au 25 février.
Deux jours plus tard, l’Assemblée nationale adoptait la proposition de loi le reportant au 15 décembre prochain.
Ce report a donné lieu à des heurts entre manifestants et forces de l’ordre.
« Nous exhortons toutes les parties à privilégier la voie de la paix et à respecter les droits de la personne », insiste l’ambassade du Canada.
ABB/BK
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SENEGAL-AGRICULTURE / Le directeur de l’ARM en visite dans les zones de production d’oignon à Podor
Podor, 12 fév (APS) – Le directeur de l’Agence de régulation des marchés (ARM), Ansoumana Sané, va entamer mardi une visite dans les zones de production de d’oignon dans le département de Podor (nord), en perspective du démarrage prochain de la campagne de commercialisation, a appris de la SAED, la société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal.
Cette visite s’inscrit dans le cadre de la préparation de la campagne officielle de commercialisation de l’oignon 2023-2024, précise la SAED.
Les périmètres hydro-agricoles de Nianga, Ngallenka Amont, Ngallenka, et Guédé Village ont déjà mis sur le marché leurs premières récoltes.
Les marchés hebdomadaires ont commencé à être approvisionnés à Thillé Boubacar, Ndioum, Fanaye, entre autres localités du département de Podor.
En prélude à l’ouverture de la campagne de commercialisation de l’oignon, la direction de l’ARM a coutume d’organiser une visite des parcelles pour « se faire une idée de la production attendue », selon Thierno Ibrahima Bâ de l’interprofession de l’oignon au Sénégal (IPOS).
Ce déplacement est organisé de concert avec des organisations de producteurs d’oignon, des institutions financières, ainsi que des services techniques.
»A l’issue de la visite, les acteurs se retrouvent à la délégation de la SAED », pour une évaluation et « probablement fixer le prix du kilogramme de l’oignon dans la vallée [du fleuve Sénégal] », a fait savoir M. Bâ, ajoutant que « cette année, la journée nationale du lancement de la campagne aura lieu dans la zone des Niayes », zone agricole longeant le littoral du Sénégal entre Dakar et Saint Louis.
AHD/AMD/BK
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SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL-BILAN / Côte d’Ivoire 2023 : les chiffres d’une CAN historique
Dakar, 12 fév (APS) – Cent dix-neuf buts ont été inscrits au cours des 52 matchs de la 34ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des nations 2023 (13 janvier-11 février), soit 19 buts de plus que lors de la précédente édition, correspondant à une moyenne de 2,28 réalisations par rencontre.
La CAN 2023 en Côte d’Ivoire, en plus d’avoir été très prolifique, a impressionné par ses matchs à suspens et sa bonne organisation.
La Coupe d’Afrique 2023 est la CAN la plus prolifique de l’histoire de cette compétition dont la première édition s’était jouée à 3 équipes en 1957 au Soudan.
Même l’édition 2019 qui a enregistré pour la première fois la participation de 24 équipes, contre 16 auparavant, avaient enregistré moins de buts avec 102 réalisations au total.
Vingt-sept buts avaient été inscrits à l’issue de la première journée des phases de poule de la CAN 2023, contre 11 lors de l’édition de 2021 au Cameroun.
La deuxième journée s’est terminée avec 38 nouveaux buts, portant à 65 le nombre de buts marqués en deux journées, soit 16 de plus que lors de la CAN 2021.
La dernière journée des phases de poule de la CAN 2023 a enregistré quatre-vingt-neuf buts, alors que celle de la dernière édition n’avait comptabilisé que 68 buts.
À la fin des matchs des huitièmes et quarts de finale de cette 34ᵉ édition, au total 113 buts ont été inscrits contre 90 lors de l’édition 2021 lors de laquelle 100 buts avaient été inscrits sur l’ensemble de la compétition.
Distinctions individuelles
Le Nigérian William Troost-Ekong a été élu meilleur joueur de la 34e CAN remportée ce dimanche par la Côte d’Ivoire à domicile.
Le défenseur des Super Eagles évoluant au PAOK Salonique (Grèce) partage le prix du meilleur buteur du Nigeria avec Lookman. Chacun d’entre eux a marqué 3 buts lors de cette CAN.
L’Équato-Guinéen Emilio Nsue est le lauréat du prix du meilleur buteur de la compétition, avec cinq buts. ll est suivi de l’Égyptien Mohamed Mostafa et de l’Angolais Gelson avec quatre buts chacun.
Six autres joueurs ont à leur compteur trois buts chacun. Il s’agit de Baghdad Bounedjah (Algérie), Bertrand Traoré (Burkina Faso), Mabululu (Angola), Mohamed Bayo (Guinée), Lassine Sinayoko (Mali), Ademola Lookman (Nigeria), Williams Troost-Ekong (Nigeria).
Nsue a signé un triplé contre la Guinée-Bissau (4-2) et un doublé aux dépens de la Côte d’Ivoire (4-0).
Le Sud-Africain Ronwen Williams a remporté le prix du meilleur gardien de la 34e CAN.
L’équipe d’Afrique du Sud a été la plus fair-play de la CAN, selon la Confédération africaine de football.
L’Ivoirien Simon Adingra est élu meilleur jeune joueur du tournoi. Son compatriote Emerse Faé a remporté le titre du meilleur entraîneur de la CAN 2023.
Le Sénégal termine 9e, Sadio Mané parmi les meilleurs passeurs décisifs
Le Sénégal a terminé à la neuvième place pour s’être arrêté en huitièmes de finale, mais son meilleur joueur Sadio Mané s’est illustré en faisant partie des quatre meilleurs passeurs décisifs du tournoi avec trois assists.
Les autres meilleurs passeurs sont l’Equato-Guinéen José Machin, le Camerounais Georges-Kevin Nkoudou, éliminé en huitièmes de finale et l’Angolais Fredy stoppé en quart.
Ismaila Sarr, partenaire de Mané sur le front de l’attaque sénégalaise, a réalisé deux passe décisives.
Records
Le Ghanéens André Ayew et le Tunisien Youssef Msakni ont égalé le record de huit participations en CAN détenu par le Camerounais Rigobert Song et l’Egyptien Ahmed Hassan
Msakni a joué son 100e match avec la Tunisie lors de la défaite de son équipe lors de la première journée des phases de poules contre la Namibie (0-1).
A 37 ans, l’Ivoirien Max Alain Gradel était le joueur le plus âgé de la CAN. En six participations (2013, 2015, 2017, 2019, 2021 et 2023), il en a remporté deux (2015 et 2023).
Exploits
Pour sa troisième participation consécutive à la CAN (2019,2021,2023), la Mauritanie a réussi à se hisser pour la première fois en huitièmes de finale, en venant au bout de l’Algérie qu’elle sort ainsi de la compétition. Les Mourabitounes se feront éliminer à leur tour par le Cap-Vert (0-1).
L’autre équipe à avoir créé l’exploit est la Namibie. Les Brave Warriors ont tenu en échec le Mali (0-0) pour se qualifier pour la première fois en huitièmes de finale d’une CAN. Ils ont été sortis à ce stade de la compétition par l’Angola (3-0).
Surprises
La CAN 2023 a aussi été très riche en surprises, dès la fin des phases de poules avec l’élimination de l’Algérie, double vainqueur de la compétition (1990-2019), de la Tunisie, gagnante de l’édition de 2004 et du Ghana qui compte quatre étoiles (1963, 1965, 1978,1982).
Le Sénégal, tenant du titre, s’est qualifié en huitièmes en étant la seule équipe à avoir réalisé un carton plein (trois victoires), avant de se faire éliminer par une équipe de la Côte d’Ivoire qualifiée in extrémis grâce à une place de meilleur troisième. De cette qualification miraculeuse, elle va poursuivre sa marche pour remporter cette édition, à domicile.
SK/BK
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SENEGAL-UNIVERSITE-VIOLENCES / Décès de l’étudiant Alpha Yoro Tounkara : l’UGB met en place un comité de crise (communiqué)
Saint-Louis, 12 fév (APS) – L’université Gaston Berger annonce avoir mis en place un comité de crise dont l’objectif est de créer les conditions d’un retour à la paix au sein de l’espace universitaire, suite au décès de l’étudiant Alpha Yoro Tounkara.
Selon un communiqué reçu lundi des services de l’UGB, ce comité de crise a été mis en place à l’issue d’une réunion du conseil d’administration de la deuxième université publique sénégalaise, dimanche.
Ce comité mis en place de concert avec le recteur, les représentants des étudiants, le personnel administratif, technique et de services (PATS), indique le communiqué.
Il signale que le conseil d’administration de l’UGB s’était réuni en séance extraordinaire pour se prononcer sur la situation de l’établissement, suite à la mort de l’étudiant Alpha Yoro Tounkara, « lors des affrontements regrettables » ayant opposé les étudiants aux forces de défense et de sécurité.
La victime, étudiant en licence de géographie à l’UGB, est décédé, vendredi, à l’hôpital régional de Saint-Louis où il avait été acheminé après avoir été blessé durant les manifestations de protestation contre le report annoncé de l’élection présidentielle du 25 février.
Le parquet près le tribunal de grande instance de Saint-Louis a annoncé l’ouverture d’une enquête après le décès de cet étudiant.
Le conseil d’administration de l’UGB a dit constater « les diligences faites par les services compétents pour prendre en charge cette affaire », mais « exige que la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de l’étudiant Alpha Yéro Tounkara », lit-on dans ce communiqué.
Il fait observer que « cette crise malheureuse n’est nullement liée aux questions pédagogiques et sociales dans le fonctionnement de l’université », avant d’exprimer sa solidarité et sa compassion aux parents du défunt et à toute la communauté universitaire.
Aussi a-t-il lancé « un appel à tous les membres de la communauté de l’UGB pour une union sacrée autour de la préservation de la sécurité des personnes et des biens dans l’espace universitaire ».
AMD/BK
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SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Saint-Louis : l’OIM va former cent jeunes à des activités liées à la préservation de l’environnement (cheffe de mission)
Saint-Louis, 12 fév (APS) – L’Organisation internationale de la migration (OIM) va sélectionner cent jeunes de la ville de Saint-Louis pour leur faire bénéficier d’une formation dans différentes filières relevant de la lutte contre la dégradation de l’environnement et le changement climatique, a-t-on appris de Valérie Falaschi, cheffe de mission de cette organisation intergouvernementale.
Elle a fait cette annonce, lundi à Saint-Louis, en marge de la cérémonie de lancement officiel de la deuxième phase d’un projet intra-régional de migration de la main d’œuvre.
La première phase de ce projet sera mise en œuvre en Gambie, en Guinée Bissau et en Guinée, le Sénégal étant ciblé pour la deuxième phase.
Dans ce cadre, a indiqué Mme Falaschi, le comité technique du projet va choisir cent jeunes de Saint-Louis pour les former dans différentes filières de la lutte contre le changement climatique, comme l’agroécologie, la pisciculture et l’agroforesterie, activités en vue à Saint-Louis.
Le projet cible notamment les migrants de retour et bénéficiera de l’accompagnement des universitaires qui ont développé des études dans ce domaine, selon la responsable de l’OIM, rappelant que Saint-Louis est également une zone de départ.
Vingt entreprises seront choisies pour bénéficier de crédit et d’équipements pour développer des activités de lutte contre la dégradation de l’environnement, a-t-elle précisé.
»Ce projet est très important, pas seulement pour le gouvernement mais aussi pour l’OIM et les partenaires », en ce qu’il « vise à mettre en relation les changements climatiques et la mobilité du territoire », a déclaré la représentante résidente de l’OIM.
Aissatou Diouf Niang, conseillère technique au ministère des Sénégalais de l’extérieur, a salué le lancement de ce projet dont l’intérêt pour l’Etat justifie la forte présence de ses représentants, dit-elle.
Elle cite la présence des responsables des Eaux-et-forets et du ministère de l’Environnement, preuve selon elle que ce projet se déroule en étroite collaboration avec le gouvernement.
Sur le choix porté sur Saint-Louis pour accueillir ce projet, elle rappelle que »la ville tricentenaire est une zone de départ et a une particularité par rapport à cette migration irrégulière ».
Il y a également que »les migrants de retour sont souvent confrontés à des problèmes d’intégration par le biais d’activités génératrices de revenus ».
Elle signale que »les autres régions pourraient en bénéficier dans le futur ».
AMD/BK
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SENEGAL-AFRIQUE-COLLECTIVITES / Rabat hôte d’un forum sur le développement des territoires
De l’envoyé spécial de l’APS : Serigne Mbaye Dramé
Rabat, 12 fév (APS) – La deuxième édition du Forum international Avenir-Territoires (FIATERR) s’ouvre ce mardi, à Rabat, au Maroc, en vue de débattre des « nombreux défis » auxquels les collectivités territoriales africaines sont confrontées pour leur trouver « des solutions réalistes », a appris l’APS des organisateurs.
La première édition du FIATERR, qui se veut une « plateforme de réflexion et d’échange d’expérience », s’était tenue à Versailles (Paris), en 2022, à l’initiative de l’Association des régions du Maroc, de l’université africaine des sciences et technologies (Dakar) et de l’université internationale de Rabat,
Le Forum international Avenir-Territoires va rassembler pendant deux jours les principaux acteurs impliqués dans les problématiques de développement économique et social des territoires, pour « débattre des enjeux, et proposer des solutions réalistes pour les nombreux défis auxquels la plupart des collectivités territoriales africaines sont actuellement confrontées », renseigne-t-on.
Outre des experts en fiscalité, en décentralisation et des universitaires, des association d’élus locaux du Sénégal, du Burkina Faso, du Mali, et du Maroc prennent part à ce forum, de même que des organismes intervenant dans le développement des territoires et la coopération décentralisée, notamment des Caisses de dépôts et de consignation.
Après l’édition de 2022, qui avait mis l’accent sur « la digitalisation des territoires », la rencontre de cette année sera axée sur le thème du « Financement du développement territorial », peut-on lire dans un document des organisateurs consulté par l’APS.
La même source note également que lors de ce forum, le financement du développement territorial sera revisité dans la perspective d’un « accès plus direct et plus important des collectivités territoriales et des acteurs territoriaux aux financements nationaux publics (transferts de l’Etat, fiscalité locale), aux financements internationaux (banques de développement, partenaires multilatéraux et bilatéraux), aux financements innovants (financements verts…) et aux ressources de la coopération décentralisée ».
Le texte souligne également l’ambition des participants de matérialiser le lancement d’une initiative visant à créer un « mécanisme africain pour le développement des territoires ».
Il note que l’absence d’organismes dédiés au financement des collectivités territoriales en Afrique sub-saharienne « démontre et justifie toute la pertinence et l’urgence de mettre en place un nouveau véhicule juridique et institutionnel organisé sous forme de banque des territoires qui proposerait, à l’échelle sous-régionale ou régionale, des solutions de financement plus appropriées aux besoins et au profil des collectivités territoriales ».
Se départir des stéréotypes classiques fondés sur les subventions de l’Etat
En prélude à ce forum, une formation destinée à des élus locaux africains sur le thème du « financement territorial » s’est tenue ce lundi à l’université internationale de Rabat, en présence de la présidente de l’Association des régions du Maroc, Mbarka Bouaida, et du président du FIATERR, Aliou Sall, également fondateur de l’université africaine des sciences et technologies.
Ce dernier a magnifié « l’expérience du Maroc dans le financement de projets territoriaux ».
Il s’est aussi félicité de la contribution de l’Association des régions du Maroc (ARM) qui, dit-il, a manifesté beaucoup d’intérêt à cette idée, allant dans le sens d’un « partenariat fécond » entre acteurs territoriaux du royaume chérifien et des pays de l’UEMOA, l’Union économique et monétaire ouest africaine.
Hassan El Arafi, l’un des animateurs de la session de formation, par ailleurs enseignant à l’université Mouhamed V de Rabat, a notamment invité les collectivités locales à « se départir des stéréotypes classiques » qui font que ces dernières ont toujours tendance à tout attendre des subventions de l’État.
Les élus territoriaux doivent penser à leur « autonomie financière en créant de la richesse et de la valeur ajoutée », dit-il. Pour arriver à cela, ajoute-t-il, il faut un « diagnostic financier » devant permettre à la collectivité de « cibler ses projets en matière de ses capacités financières ».
L’universitaire a par ailleurs recommandé de partir de la connaissance des ressources (fiscales ou matrimoniales) dont dispose d’abord la collectivité territoriale.
Selon lui, cette démarche implique que les élus territoriaux se posent un certain nombre de questions, comme celui de savoir si un projet donné relève des compétences (propres ou partagées) de la collectivité territoriale.
La collectivité territoriale doit également se demander si le projet s’inscrit dans « ses stratégies de développement, qui sont en quelque sorte un contrat social et politique entre l’élu et sa population ».
El Arafi a aussi appelé les acteurs locaux à s’interroger sur les questions techniques et juridiques, ainsi que la capacité financière de la collectivité avant de s’engager dans tout projet.
Il a aussi rappelé l’importance de rendre « accessible » les informations aux citoyens. « Ce qui serait une source de motivation et de régulation », a-t-il martelé en citant des pays très avancés dans ce domaine comme le Canada.
Le formateur a enfin invité les élus territoriaux à miser sur la « délégation de pouvoir » afin d’éviter que tout le travail se trouve centralisé entre les mains d’une même personne, ce qui peut créer des lenteurs dans l’exécution des projets.
SMD/BK
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SENEGAL-SOCIETE / Matam : un mouvement engagé pour de meilleures conditions dans le « Dandé Mayo »
Matam, 12 fév (APS) – Le mouvement »Dental Dandé Mayo », lancé en janvier dernier, nourrit l’ambition de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations des localités correspondantes dans la région de Matam (nord), en apportant des « solutions durables » à leurs difficultés.
»Dental Dandé Mayo a pour mission de participer à l’amélioration des conditions de vie des populations de cette zone », a indiqué Sidiki Dia, chargé de la communication de ce nouveau mouvement, dans un entretien accordé à l’APS.
« Après avoir constaté le retard au développement de nos localités, nous avons mis en place M2D pour apporter des solutions durables à nos problèmes qui concernent surtout l’absence de routes praticables », a-t-il dit.
Les populations du Dandé Mayo nord, ajoute-t-il, sont confrontées à des problèmes tels que l’enclavement et le manque de structures sanitaires, sans compter la prégnance du chômage.
Aussi Sidiki Dia et ses camarades réclament-ils l’achèvement des travaux de la route du Dandé Mayo nord, attendue pour »désenclaver cette zone du Walo », séparée du Diéry par deux ponts actuellement interdits à la circulation aux véhicules de poids lourds.
»Nous interpellons l’Etat afin qu’il nous règle tous ces problèmes […] », a-t-il insisté, avant d’ajouter : « Nous plaidons également pour des subventions en matériels agricoles, car cette partie de la région est une zone à vocation agricole », d’où la nécessité d’un « accompagnement des acteurs en engrais pour une hausse des rendements ».
Ce mouvement présidé par Bocar Agne, compte des membres originaires de différentes localités du Dandé Mayo nord, telles que Gawol, Diowol, Guiraye, Mow, Gawdal, Diamel ou encore Balé.
AT/SBS/BK
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VIDEO / Manifestations : Cheikh Issa Sall appelle à préserver les infrastructures publiques
Le coordonnateur communal de l’Alliance pour la République (APR au pouvoir) de Mbour (Ouest), Cheikh Issa Sall a appelé dimanche, à la préservation des édifices et infrastructures publics des casses, lors des manifestations.”Les casses notées ses dernières heures nous poussent à lancer un appel solennel à tous les opposants, au sens de la responsabilité et au devoir de préserver les acquis”, a-t-il dit, lors d’une déclaration de presse.”Les infrastructures publiques constituent un patrimoine national que tout un chacun doit préserver“, a soutenu M. Sall.