Année : 2024

  • SENEGAL-MEDIAS-HUMEUR / Contre le retrait de la licence de Walf Tv, les journalistes se mobilisent

    SENEGAL-MEDIAS-HUMEUR / Contre le retrait de la licence de Walf Tv, les journalistes se mobilisent

    Dakar, 9 fév (APS) – La Coordination des associations de presse (CAP) a tenu un Conseil des médias, vendredi, à la Maison de la presse Babacar Touré pour dénoncer le retrait de la licence de Walf Tv.

    Le ministre de la Communications, des Télécommunications et de l’Economie numérique a retiré la licence de diffusion des programmes du groupe Walfadjri, lundi, ‘’de manière définitive avec effet immédiat’’ après une couverture des manifestations qui ont suivi la décision du président Macky Sall de reporter l’élection présidentielle.

    Le président de la Convergence des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs), Migui Marame Ndiaye, a appelé à  »la mobilisation » et à la  »poursuite du combat », estimant que le retrait de la licence de Walf Tv est ‘’une censure grave’’.

    Dans le cadre des actions que la CAP compte mener, il n’est pas exclu  »le boycott » de la couverture des activités gouvernementales.

    ‘’Si la licence du groupe Walfadjiri n’est pas restituée dans les jours à venir, nous allons boycotter les activités gouvernementales pour une semaine. Nous allons interpeller la communauté internationale, les Nations Unies, notamment’’, a-t-il déclaré.

    Ahmadou Bamba Kassé, le Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS), a dénoncé le ‘’bâillonnement’’ de la presse, invitant ses confrères sénégalais à  »se battre » à l’image de ceux de la Guinée qui  »se sont levés pour dire non » au blocage d’Internet et autres restrictions imposées par les autorités.

    ‘’Les confrères se sont levés pour dire non et cela a payé. Aujourd’hui, c’est le tour des journalistes sénégalais’’, a-t-il martelé.

     »Personne n’acceptera que le legs des anciens soit enterré. Nous avons en face de nous un ministre qui a comme mission de retirer les licences de TV’’, a dit le journaliste Momar Diongue, un ancien de Walfadjiri.

    Des journalistes, des syndicalistes, les représentants de la société civile, les ONG RSF et Amnesty international ont manifesté leur indignation et exprimé leur solidarité au groupe Walfadjri en particulier et à la presse sénégalaise en général.

    La Coordination des associations de presse (CAP) qui s’est réunie, mardi, a décidé de mettre en œuvre une série d’actions pour exiger la restitution de la licence de diffusion du groupe Walfadjri.

    Ce plan d’actions comprend entre autres une journée sans presse, un Conseil des médias, une saisine du président de la République, un éditorial commun, une rencontre avec les patrons de presse et les organisations de la société civile, une veillée nocturne devant les locaux de Walfadjri.

    Le ministre de la Communications, des Télécommunications et de l’Economie numérique a annoncé, lundi, le retrait de la licence de diffusion des programmes du groupe Walfadjri ‘’de manière définitive avec effet immédiat’’ après une couverture des manifestations qui ont suivi la décision du président Macky Sall de reporter l’élection présidentielle.

    Moussa Bocar Thiam a invoqué les dispositions de l’article 142 du Code de la presse selon lesquelles ‘’l’autorité compétente procède à la révocation de la licence si son bénéficiaire ne paie les redevances après mise en demeure ; n’observe pas les prescriptions législatives, réglementaires et contractuelle relatives à la licence…’’.

    Selon lui, le groupe Walfadjri ‘’est en état de récidive manifeste’’ pour avoir fait l’objet de mesure de suspension à trois reprises.

    Il précise que ces ‘’violations répétées des prescriptions législatives, réglementaires et contractuelles relatives à la licence sont volontaires et visent à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité du pays’’.

     

    MYK/FKS/OID/AKS

  • SÉNÉGAL-POLITIQUE / Mbacké: la police disperse une tentative de rassemblement contre le report de la présidentielle

    SÉNÉGAL-POLITIQUE / Mbacké: la police disperse une tentative de rassemblement contre le report de la présidentielle

    Mbacké, 9 fév (APS) – La police a dispersé, vendredi dans l’après-midi, une tentative de rassemblement contre le report annoncé de l’élection présidentielle du 25 février.

    Ces actions ont démarré vers 16 heure 30 minutes aux abords de la station Elton et Tableau Thiabi, dans le quartier de Darou Salam.

    Les manifestants ont tenté de bloquer l’axe Touba-Mbacké en brûlant des pneus et en barrant la route à l’aide de poubelles et d’objets lourds.

    La foule composée  d’adolescents a été dispersée par la police qui était déjà en alerte en quadrillant les axes stratégiques de la ville.

    AN/OID/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Washington redit son soutien à la tenue ‘’dans les meilleurs délais’’ de la présidentielle sénégalaise

    SENEGAL-POLITIQUE / Washington redit son soutien à la tenue ‘’dans les meilleurs délais’’ de la présidentielle sénégalaise

    Dakar, 9 fév (APS) – Les Etats-Unis d’Amérique ont réitéré, vendredi, leur soutien à l’organisation d’une élection libre, équitable et dans les meilleurs délais au Sénégal.

    Dans un communiqué de leur ambassade à Dakar relayé sur le réseau social X, les Etats-Unis assurent soutenir la déclaration de la CEDEAO appelant le Sénégal à rétablir le calendrier électoral conformément à sa Constitution.

    ‘’Nous avons entendu un large éventail d’acteurs sénégalais de la politique et de la société civile qui partagent ce point de vue et nous continuons à rester en contact avec toutes les parties prenantes concernées pour réitérer notre soutien à des élections libres, équitables et dans les meilleurs délais’’, indique le communiqué.

    Des heurts ont éclaté vendredi à l’issue de la grande prière dans la capitale et dans d’autres localités du pays après que les forces de l’ordre ont dispersé de nombreux jeunes qui tentaient de manifester contre le report annoncé de l’élection présidentielle du 25 février au 15 décembre.

    Le Sénégal est en proie à une crise politique née de l’annonce samedi dernier par le président Macky Sall de l’abrogation du décret convoquant le corps électoral le 25 février.

    L’Assemblée nationale a adopté lundi dernier une proposition de loi portant sur un report de l’élection présidentielle.

    Macky Sall, élu et réélu en 2012 et en 2019, a réaffirmé sa volonté de ne pas se présenter à cette élection, une promesse qu’il avait faite en juillet dernier.

    Pour reporter l’élection, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    Une commission d’enquête parlementaire a été constituée à la demande de l’ex-parti au pouvoir, le PDS, dont le dossier de candidature a été rejeté par le Conseil constitutionnel en raison de la double nationalité de son candidat, l’ancien ministre Karim Wade.

    Ce parti a demandé et a obtenu la création d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de M. Wade.

    AKS/OID

     

  • vidéo / Retrait de la licence de walf-tv: La presse se mobilise

    vidéo / Retrait de la licence de walf-tv: La presse se mobilise

    La presse sénégalaise s’indigne du retrait de la licence de Walf TV. En conseil de presse, les journalistes ont décliné leur plan d’actions en soutien à leurs collègues de walfadjri.

    MT/

  • SENEGAL-SANTE / Prévention des cancers : un spécialiste mise sur le plaidoyer et la vaccination

    SENEGAL-SANTE / Prévention des cancers : un spécialiste mise sur le plaidoyer et la vaccination

    Dakar, 9 fév (APS) – Le président de la Société sénégalaise de coloscopie et de pathologie liée au papillomavirus, Omar Gassama, mise sur le plaidoyer pour éliminer les cancers ou les éviter grâce à la vaccination des enfants.

    « En faisant le plaidoyer sur les cancers, on peut les éliminer ou les éviter par la vaccination des enfants », a dit le professeur Gassama, selon lequel la vaccination protège contre l’hépatite B autant qu’elle aide à la prévention du cancer du col de l’utérus par la vaccination contre le papillomavirus.

    Il intervenait lors de la célébration de la Journée mondiale du cancer, jeudi, à Dakar, sur le thème « Des soins plus justes ». Cette manifestation, initialement prévue le 4 février dernier, s’est déroulée sous l’égide de de la Société sénégalaise de coloscopie, de concert avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    Le professeur Gassama a insisté sur l’importance de la sensibilisation et le rôle de la communauté dans l’amplification de « la prévention primaire » contre ces maladies, en jouant sur les facteurs de risques sur les comportements alimentaires.

    Les cancers « font partie des maladies non transmissibles » et sont donc « évitables par la modification de notre manière de vivre et par la vaccination, c’est le cas du cancer du col de l’utérus et celui du foi », a indiqué le gynécologue, rappelant que la vaccination contre le col de l’utérus a été introduite en 2018 au Sénégal.

    Selon docteur Gassama, le pays a atteint « un taux de couverture vaccinale de 33% » dans ce domaine, ce qui, ajouté à la « rupture de vaccins » constatée, signifie que « les populations commencent à adhérer » à la vaccination contre le cancer du col de l’utérus.

    Le spécialiste estime que la lutte contre cette pathologie « est victime de l’ignorance des décideurs, des prestataires et des malades ». Il juge par exemple « inadmissible en 2024 » qu’un dépistage avec un frottis utérin ne se fasse pas en entreprise.

    « La plupart des femmes en entreprise sont âgés de 30 ans et plus. Et à partir de cet âge, [les employeurs] doivent proposer aux femmes le test viral HPV correspondant à un examen de dépistage du cancer du col utérin », a-t-il indiqué, précisant qu’entre 25 et 29 ans, les femmes « peuvent faire le frottis ou l’inspection visuelle ».

    Il signale que le test pour le cancer du col de l’utérus « est vendu à Dakar entre 27 000 francs et 47000 francs CFA ».

    Selon lui, la multiparité, une ménopause tardive, la puberté précoce sont des facteurs de risques du cancer du sein, de même que les « risques génétiques […] liés à des mutations des gènes qui font que le cancer apparaît dans un âge jeune ».

    « Il est possible de rechuter en matière de cancer, raison pour laquelle les malades doivent être surveillés même si elles sont traitées dans les cinq premières années pour déceler les récidives », a explique le gynécologue.

    Il y a plus de 20 millions de nouveaux cas de cancer dans le monde et plus de 9 millions de décès dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la Santé.

    NSS/BK/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE-COMMERCIALISATION / A Kaffrine, la campagne de l’arachide pas au niveau espéré

    SENEGAL-AGRICULTURE-COMMERCIALISATION / A Kaffrine, la campagne de l’arachide pas au niveau espéré

    Kaffrine, 9 fév (APS) – La campagne de commercialisation de l’arachide suit son cours à Kaffrine, avec un volume de coques collectées évalué à 3150 tonnes de graines à travers les treize points de collecte ou de vente officiels de la région, à la date du 8 février dernier, a-t-on appris du directeur régional du développement rural (DRDR), Mamadou Badiane. Il se dit optimiste quant à une possible augmentation, à terme, de ce niveau de collecte.

    ‘’A la date d’aujourd’hui [8 février], le volume de coques collecté au niveau des points de collecte est évalué à 3150 tonnes de graines huileries. Et pour les semences, toutes variétés et tout niveau de production confondus, on est à 26 888 tonnes’’, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.

    A la mi-janvier, après plus d’un mois de collecte concernant l’huilerie, plus de 1830 tonnes de coques d’arachide avaient été collectés par les opérateurs, dont la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos), selon le DRDR de Kaffrine.

    L’année dernière, en fin mars 2023, ‘’on était à 1165 tonnes de graines huileries et 14 319 tonnes de semences’’, a indiqué le directeur régional du développement rural de Kaffrine, à titre de comparaison.

    ‘’On est vraiment optimiste par rapport à une augmentation éventuelle aussi bien du volume de coques […] que des quantités de semences d’arachide’’ qui seront collectés, a commenté Mamadou Badiane.

    Il note toutefois que les volumes ainsi collectés sont moindres en considération de la dimension agricole de la région de Kaffrine.

    ‘’Ce volume de collecte est très petit pour le moment’’, a-t-il souligné. Il faut quand même compter, selon lui, avec ‘’les quantités autoconsommées, les réserves personnelles de semences qui sont opérées par les producteurs et leurs organisations, les produits transformés et vendus […]’’, etc.

    Au total, la campagne de commercialisation attend encore d’attendre son rythme de croisière dans la région.

    Cela se sent à certains endroits de la ville par exemple, comme au marché central de Kaffrine, où les choses ne bougent que timidement dans les magasins et auprès des opérateurs.

    Il est 10 heures. Une nouvelle journée vient de démarrer dans les allées du marché central de la capitale du Ndoucoumane.

    Dans un coin, des ouvriers sont en train de charger des sacs d’arachide sur un camion benne de seize mètres. Une scène ordinaire qui ne dit pas grand-chose de l’état du marché.

     ‘’Cette année, rien ne marche sur le marché’’, tranche Omar Wilane. ’’Difficile de voir une file de camions, car tout est presque à l’arrêt, il n’y a pas d’arachide’’, se désole-t-il.

    Le décor reste le même un peu plus loin, au niveau des points de collecte non officiels.

    Assis sur une chaise pliante, sous un hangar, à côté de quelques sacs d’arachide, de mil et de maïs bien rangés devant un magasin, Ibrahima Sy, opérateur économique, se dit pessimiste concernant la campagne de commercialisation de l’arachide.

    ‘’L’année dernière, à la même période, c’était un grand rush des camions et de charrettes ici, mais depuis le démarrage de la campagne, c’est très timide, aucune grande activité sur le marché. On reste toute une journée sans charger un camion. C’est vraiment difficile, mais nous essayons de gérer’’, témoigne-t-il.

    El Hadji Diaw, lui, se dit au bord du découragement. ‘’Non seulement nous ne voyons la couleur de l’arachide, mais nous sommes fatigués avec nos nombreuses dépenses’’, dit-il, citant les factures à payer, les remboursements de dette à la banque et les rémunérations des ouvriers engagés durant l’hivernage.

    Des propos corroborés par Badou Bèye, un ouvrier âgé d’une cinquantaine d’années, dont le travail consiste à charger et décharger les camions convoyant de l’arachide, jure que c’est l’une des campagnes les plus timides de son expérience.

    Il affirme ne pas gagner 15 000 francs CFA dans la journée cette année, alors qu’il lui arrivait pendant certaines campagnes passées de se retrouver avec 30 000 francs CFA par jour.

     Les rendements ne sont pas bons cette année, soutient le paysan Gorgui Diallo, la soixantaine et originaire du village de Santhie Moussa, dans la commune de Kahi.

    Ce paysan venu revendre un sac de mil à l’opérateur Ibrahima Sy, pour acheter un sac de riz pour sa famille, assure avoir déjà écoulé toute sa production d’arachide. Un détail supplémentaire de la conjoncture du marché.

    ‘’La campagne de commercialisation ne marche pas bien’’, affirme également Aly Diaw, président de la coopérative de Kahi, selon lequel les points de collecte ‘’ne marchent pas’’ comme ils devraient. Mis à part certains marchands ambulants qui font la navette avec leurs camions, peu d’acteurs s’en sortent, ajoute-t-il.

    Selon cet opérateur, cette situation peut s’expliquer par les impayés que l’État doit aux opérateurs privés.

    Même les femmes dont l’activité consiste à revendre des graines d’arachide disent avoir du mal à s’en sortir.

    Derrière le ‘’marché syndicat’’ de la capitale du Ndoucoumane, juste à côté de la ligne de chemin de fer, des femmes se sont établies cette activité tournant autour du décorticage et de la vente de graines d’arachide.

    Ces femmes soutiennent que leur activité tourne au ralenti depuis le démarrage de la campagne de commercialisation de l’arachide, le 30 novembre dernier.

    ‘’Ce n’est pas encore rentable, contrairement aux années précédentes’’, confie une des femmes trouvées sur place.

    Elle dit avoir déjà dépensé 50.000 francs CFA, sans être sûre de s’en sortir après avoir acheté un sac d’arachide à 30.000 dont elle va revendre les graines sur le marché et engagé d’autres frais.

    CTS/BK/AKS

  • SENEGAL-FRANCE-NECROLOGIE / Décès de Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort en France

    SENEGAL-FRANCE-NECROLOGIE / Décès de Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort en France

    Dakar, 9 fév (APS) – L’avocat et universitaire français, Robert Badinter, considéré comme l’artisan de l’abolition de la peine de mort en France est décédée, dans la nuit de jeudi, à vendredi à Paris, à l’âge de 95 ans, ont rapporté plusieurs médias de l’Hexagone.

    Professeur de droit privé, Robert Badinter s’était notamment fait connaître pour son combat contre la peine de mort, abolie en France en 1981.

    Il a été successivement garde des Sceaux (1981-986), président du Conseil constitutionnel français (1986-1995) et sénateur des Hauts-de-Seine de 1995 à 2011.

     »Avocat, garde des Sceaux, homme de l’abolition de la peine de mort, Robert Badinter ne cessa jamais de plaider pour les Lumières. Il était une figure du siècle, une conscience républicaine, l’esprit français », a écrit le président français Emmanuel Macron sur le réseau social X, à l’annonce de son décès.

     »La France a perdu un grand homme, un très grand avocat, un très grand garde des Sceaux », a-t-il dit dans des propos rapportés par des médias français.

    Emmanuel Macron a également annoncé qu’un hommage national sera rendu à l’ancien membre du Parti socialiste.

    Robert Badinter s’était aussi illustré dans la vie politique sénégalaise en étant en mai 1963, l’avocat de l’ancien ministre de l’Intérieur, Valdiodio Ndiaye et quatre autres ministres poursuivis pour attentat à la sureté de l’Etat après les évènements de décembre 1962 opposant Léopold Sédar Senghor à l’ancien président du Conseil Mamadou Dia.

    AKS/SMD

  • SENEGAL-AZERBAIDJAN-COOPERATION-MEDIAS / Vers un partenariat entre l’APS et l’AZERTAC, l’agence de presse azerbaïdjanaise

    SENEGAL-AZERBAIDJAN-COOPERATION-MEDIAS / Vers un partenariat entre l’APS et l’AZERTAC, l’agence de presse azerbaïdjanaise

    Dakar, 9 fév (APS) – L’Agence de presse sénégalaise et son homologue azerbaïdjanaise Azertac, envisagent de nouer un partenariat pour des échanges d’informations en vue de rapprocher leurs deux pays géographiquement éloignés.

    « Ce qu’on propose, c’est vraiment la coopération étroite entre notre agence d’information Azertac et l’APS, nous sommes loin, mais l’information régulièrement partagée par nos deux agences sur des réalités de notre pays peut être un premier pas que l’on peut faire pour rapprocher nos deux pays », a relevé l’ambassadeur de l’Azerbaïdjan au Sénégal et au Maroc avec résidence à Rabat.

    Nazim Samadov effectuait, vendredi, une visite de courtoisie à l’Agence de presse sénégalaise, au lendemain de la présentation de ses lettres de créances au président Macky Sall.

    Il a fait savoir que son pays, issu des flancs de l’Union soviétique, se trouve dans « une région à la fois très intéressante et très compliquée, où se passent des évènements historiques ».

    Le diplomate azerbaïdjanais a aussi rappelé que l’Azerbaïdjan a une « grande expérience dans les hydrocarbures », alors que le Sénégal, pour sa part, s’apprête à exploiter ses gisements de pétrole et de gaz.

     « Il y a toute […] une expertise qu’on peut proposer au Sénégal, qui a découvert des gisements d’hydrocarbures. Ce sont des gisements offshore, et l’Azerbaïdjan a l’expérience de l’extraction du pétrole en mer », a-t-il poursuivi.

    Pour toutes ces raisons, « cela peut être intéressant de suivre les nouvelles du Sénégal, et cela peut être intéressant pour le Sénégal de suivre les informations de l’Azerbaïdjan qui est un pays touristique », a fait valoir M. Samadov.

    « Nous marquons notre volonté d’un partenariat entre l’Agence de presse sénégalais et l’Agence de presse nationale de l’Azerbaïdjan, nous sommes favorables, car nous sommes dans la même  dynamique d’ouverture et de partenariat », a relevé le directeur général de l’APS, Thierno Amadou Sy.

    De son point de vue, « même éloigné, l’Azerbaïdjan est dans une région très intéressante, (…) et est lié avec le Sénégal par beaucoup de choses dont la religion ».

    Une fois que cette convention sera signée, « l’APS sera à la disposition de l’Azertac pour lui fournir des informations de qualités issues du Sénégal et de toute la région, parce que nous avons la chance d’être une agence réputée crédible », a-t-il tenu à assurer à l’ambassadeur de l’Azerbaïdjan au Sénégal.

    FKS/SMD/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE-RELIGIONS / Monseigneur Benjamin Ndiaye : ‘’Que l’intérêt supérieur de la nation prévale sur les calculs politiques’’

    SENEGAL-POLITIQUE-RELIGIONS / Monseigneur Benjamin Ndiaye : ‘’Que l’intérêt supérieur de la nation prévale sur les calculs politiques’’

    Dakar, 9 fév (APS) – L’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, invite les Sénégalais à faire en sorte que ‘’l’intérêt supérieur de la nation prévale sur les calculs politiques’’, d’autant plus que, à son avis, les raisons invoquées par le président de la République pour ne pas tenir l’élection présidentielle à la date initialement prévue ‘’ne sont pas claires pour tout le monde’’.

    ‘’Cela m’étonne que l’on ait pu remettre en cause tout un processus qui, malgré ses défauts et ses difficultés, était en voie d’être engagé pour la consultation du peuple sénégalais’’, a souligné d’abord le chef de l’Église catholique au Sénégal.

    Dans une vidéo publiée sur YouTube par Kto, un média proche de l’Église catholique, l’archevêque de Dakar dit avoir l’impression que les Sénégalais sont ‘’victimes de calculs politiques qui ne veulent pas dire leur nom’’.

    ‘’Nous avons écouté le président de la République, Macky Sall, en donner les raisons (les raisons du report du scrutin présidentiel). Elles ne sont pas pour autant claires pour tout le monde. Et c’est mon cas d’ailleurs […] Tout était balisé jusqu’ici’’ en vue de l’élection d’un nouveau président de la République, le 25 février prochain, a-t-il poursuivi.

    À cause des ‘’contestations d’un parti politique, on remet en cause tout un processus’’, a fait remarquer le guide religieux.

    ‘’Le chef de l’État a sans doute les moyens physiques et matériels de maîtriser une situation, mais cela se passe quand même dans une ambiance de mécontentement. Et pour cette raison-là, vraiment, nous sommes dans une impasse qui me paraît assez grave’’, s’est-il inquiété en parlant de ‘’manigances politiques’’.

    L’archevêque de Dakar soutient que ‘’la paix ne peut provenir que de la justice et de la vérité’’.

    ‘’Qu’on discute de projets de société…’’

    Selon lui, les évêques, les imams et les oulémas du Sénégal envisagent de publier ‘’un communiqué conjoint’’ pour inviter le peuple sénégalais à ‘’une campagne électorale civilisée’’.

    ‘’Je m’associe aux autres chefs religieux dans la prière, pour qu’il n’y ait pas, lors de la campagne électorale, des insultes ou de la violence. Qu’on discute de projets de société autour des valeurs qui nous mettent ensemble [de] construire notre pays’’, a poursuivi Monseigneur Benjamin Ndiaye.

    Macky Sall a annulé le décret avec lequel il avait convoqué les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République. En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    Une commission d’enquête parlementaire a été constituée à la demande de l’ex-parti au pouvoir, le PDS, dont le dossier de candidature a été rejeté par le Conseil constitutionnel en raison de la double nationalité de son candidat, l’ancien ministre Karim Wade.

    L’Assemblée nationale a voté une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.

    Jeudi, 39 députés de l’opposition ont déposé au greffe du Conseil constitutionnel une saisine en inconstitutionnalité contre la loi reportant l’élection présidentielle.

    SMD/ESF/AKS

  • SENEGAL-ECONOMIE-COOPERATION / Hydrocarbures : l’Azerbaïdjan propose son expertise aux autorités sénégalaises

    SENEGAL-ECONOMIE-COOPERATION / Hydrocarbures : l’Azerbaïdjan propose son expertise aux autorités sénégalaises

    Dakar, 9 fév (APS) – L’ambassadeur de l’Azerbaïdjan au Sénégal, Nazim Samadov, a exprimé, vendredi, à Dakar, la volonté des autorités de son pays de renforcer leurs liens de coopération avec le Sénégal, dans le domaine des hydrocarbures surtout.

    « Il y a beaucoup de choses que l’on pourrait renforcer en termes de coopération économique. J’ai eu un entretien, hier, avec le ministre du Pétrole et des Énergies du Sénégal. Nous avons parlé de la possibilité de coopérer dans le domaine des hydrocarbures notamment », a dit M. Samadov lors d’une visite à l’Agence de presse sénégalaise.

    L’ambassadeur de l’Azerbaïdjan au Sénégal et au Maroc, avec résidence à Rabat, rappelle que son pays a une grande expérience dans les hydrocarbures.

    Le Sénégal, lui, s’apprête à exploiter les gisements de pétrole et de gaz découverts dans son territoire depuis une dizaine d’années.

    L’Azerbaïdjan est l’un des pionniers de l’industrie pétrolière et gazière, le premier tanker ayant même été construit dans sa capitale, Bakou, selon Nazim Samadov.

    « Il y a toute […] une expertise qu’on peut proposer au Sénégal, qui a découvert des gisements d’hydrocarbures. Ce sont des gisements offshores, et l’Azerbaïdjan a l’expérience de l’extraction du pétrole en mer », a assuré l’ambassadeur azerbaïdjanais.

    Son pays est également prêt à entretenir une coopération soutenue avec le Sénégal en matière de formation, a-t-il dit, promettant l’octroi de bourses d’études à des étudiants sénégalais.

    « Nous avons à Bakou une académie du pétrole, qui fonctionne depuis plus de cent ans », a rappelé M. Samadov, ajoutant que des étudiants sénégalais ont fréquenté cet établissement durant l’existence de l’Union soviétique (1917-1991).

    Il a également fait part de la volonté de son pays, une ancienne république soviétique, de contribuer à la réalisation de grands projets communs au Sénégal et à d’autres pays.

    L’Azerbaïdjan est le 20e pays du monde en termes de réserves mondiales prouvées de pétrole (0,4 % du total) et le 25e, concernant le gaz (0,5 % du total).

    Une bonne partie de la production d’hydrocarbures azerbaïdjanaise provient de la mer Caspienne, du champ d’Azeri–Chirag–Gunashli surtout, qui représente 75 % de la production de pétrole et 45 % de la production de gaz du pays, selon des données officielles.

    AKS/ESF/SMD