Année : 2024

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-MINES / Des populations de Cayar et de Diender rejettent un projet d’exploration minière prévu dans leur terroir

    SENEGAL-COLLECTIVITES-MINES / Des populations de Cayar et de Diender rejettent un projet d’exploration minière prévu dans leur terroir

    Cayar, 9 fév (APS) – Des populations des communes de Cayar et de Diender (ouest) ont protesté, lors d’un rassemblement tenu mercredi, contre un projet d’exploration et d’exploitation de zircon à mettre en œuvre dans leur terroir.

    « Nous nous opposons catégoriquement à [ce projet] parce que [nous sommes dans] une zone à vocation horticole », a soutenu Mbaye Ndoye, le président du Collectif pour la défense des intérêts de la zone des Niayes.

    Le projet d’exploration et d’exploitation de zircon – le zircon est une pierre précieuse souvent utilisée en bijouterie – est une initiative prise « au détriment des producteurs horticoles », selon M. Ndoye.

    La zone des Niayes, dont font partie les communes de Cayar et de Diender, génère une bonne partie de la production horticole nationale. Le projet minier pourrait détruire cette activité économique, a prévenu Mbaye Ndoye.

    L’activité horticole génère « 209.500 emplois directs et indirects » dans cette partie du pays, a-t-il argué, ajoutant que le projet d’exploitation de zircon présenté aux populations à la gouvernance de Thiès n’aura pas besoin de 100 employés.

    « En termes de chiffre d’affaires, les récoltes de pomme de terre génèrent 10,5 milliards de francs CFA », a argué Mbaye Ndoye, laissant entendre que, pour les populations, l’horticulture est plus avantageuse que la future mine de zircon.

    Le Collectif pour la défense des intérêts de la zone des Niayes estime que les communes de Cayar et de Diender sont « déjà victimes » de l’exécution de plusieurs projets de l’État.

    Selon ses membres, l’autoroute prévue entre Dakar et Saint-Louis occupe une bonne partie des terres des deux communes.

    L’extension du pôle urbain du lac Rose et les installations industrielles en vue de l’exploitation du pétrole et du gaz grignotent aussi les terres de Cayar et de Diender, disent-ils.

    « Résilier purement et simplement [le projet minier], s’il le faut »

    Le projet d’exploitation de zircon va détruire l’habitat d’animaux sauvages de la zone des Niayes, selon Mor Ndoye Diop, un membre de la Fédération des agropasteurs de Diender, une organisation réunissant des habitants de quatre communes.

    « Qu’allons-nous devenir si nous octroyons plus de 200 hectares à un projet d’exploitation de minerais lourds ? » s’est demandé Mbaye Ndoye.

    Les communes de Cayar et de Diender soutiennent le mouvement de protestation, selon Ibrahima Guèye, le secrétaire municipal de Cayar.

    La mairie de Cayar a déjà exprimé son opposition à l’affectation de terres au projet minier, a-t-il dit en s’exprimant au nom des deux communes concernées.

    « Les maires sont sur le qui-vive et demandent à l’État de revoir le projet et de le résilier purement et simplement, s’il le faut », a ajouté Ibrahima Guèye.

    « Les deux maires ont réitéré leur engagement ferme [à se mettre] aux côtés des populations pour défendre leurs intérêts », a assuré M. Guèye.

    Selon lui, les conseils municipaux de Cayar et de Diender ont déjà fait part de leur désapprobation, concernant le projet minier, dans des lettres adressées aux pouvoirs publics, au ministère des Mines et de la Géologie notamment.

    Lors d’une réunion administrative consacrée à cette initiative de l’État, à la gouvernance de Thiès, ils ont réitéré leur refus, selon le secrétaire municipal de Cayar.

    L’APS a tenté de faire réagir les autorités administratives locales chargées du projet minier, sans y arriver.

    ADI/ESF/BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens reviennent sur les initiatives appelant au respect du calendrier électoral

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens reviennent sur les initiatives appelant au respect du calendrier électoral

    Dakar, 9 fév (APS) – La livraison de vendredi de la presse quotidienne reste concentrée sur les initiatives lancées par l’opposition et la société civile pour le respect du calendrier électoral. 

    « Sall pressions sur Macky », affiche le journal Le Quotidien, notant dans son commentaire du jour que le président sortant « reste dans le viseur des partis d’opposition, des syndicats et du patronat », suite à sa décision d’abroger son  décret convoquant le corps électoral le 25 février prochain, date initialement prévue pour la tenue de la présidentielle.

    Deux jours après cette annonce faite le 3 février, l’Assemblée nationale, à l’incitation du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) et avec le soutien de la majorité Benno Bokk Yaakaar (BBY), a voté une proposition de loi constitutionnelle reportant cette élection au 15 décembre prochain.

    Le PDS  avait demandé l’instauration d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions de sélection des candidats à la présidentielle, sur la base de soupçons de corruption présumée et de conflits d’intérêts émis contre deux juges du Conseil constitutionnel, juridiction supérieure chargé de l’examen des candidatures à cette élection.

    « Premier test grandeur nature des opposants au report », ce vendredi

    « Comment dialoguer dans ces conditions ? Il faudra ériger rapidement des ponts pour retrouver l’autoroute qui mène vers le consensus pour la tenue du scrutin présidentiel. C’est une Sall pression pour Macky Sall pressé de lâcher du lest ou de trouver une solution à cet écheveau politico-juridique », écrit le commentateur du journal Le Quotidien.

    Il signale que la « campagne de contestations débute aujourd’hui » vendredi avec un débrayage décidé par les enseignants, alors que la plateforme  »Aar Sunu élection » « engage le combat contre le report de l’élection présidentielle », en misant sur « une forte mobilisation des citoyens ».

    Cette plateforme « les invite à se rendre à la prière de ce vendredi en arborant le drapeau national en guise de protestation. Non sans demander aux imams et prêtres de consacrer leurs prêches et homélies [à] ce report », selon Le Quotidien. « +Aar Sunu élection+ prêt à en découdre avec Macky Sall », souligne également Vox Populi.

    L’As pointe un risque de paralysie du système éducatif, Walfquotidien évoquant un « premier test grandeur nature des opposants au report » à l’occasion de ce « vendredi de protestation ». « Toutes les couches socio-professionnelles seront dans la rue aujourd’hui pour protester contre le report de la présidentielle. Cette journée […] s’annonce mouvementée sur l’ensemble du territoire national », indique le journal.

    Les sept sages « en arbitres »

    « Vers un réchauffement du front social », titre Sud Quotidien sur le même sujet. « Des actions sectorielles et des grèves générales en vue », annonce également le quotidien Les Echos, selon lequel la société civile, les enseignants et le patronat « se liguent » contre le report de l’élection présidentielle.

    Ce n’est pas tout, puisque les artistes aussi s’y mettent, du moins certains artistes comme les rappeurs « Didier Awadi, Ndongo D, Ngaaka Blindé, Dip…, qui se sont insurgés [contre le report de la présidentielle] à la suite de Youssou Ndour », star du mbalax, style dominat de la scène musicale sénégalaise.

    Seulement, relève L’Info, « la plupart des artistes, dont des ténors, ont brillé par leur silence ou des réactions très mesurées », ce qui peut s’expliquer par le fait que l’art engagé est « un couteau à double tranchant », analyse le quotidien Enquête, et cela, même si à l’heure des réseaux sociaux,  »la parole des artistes et des leaders d’opinion est attendue par l’opinion publique qui leur exige de prendre position sur tel ou tel sujet », écrit ce journal.

    Il y a aussi la part de la justice, de nombreux quotidiens annonçant que des recours ont été déposés sur la table du Conseil constitutionnel. « Les sages en arbitres », affiche à ce propos Enquête, quotidien selon lequel « 39 députés » de Yewwi Askan Wi « ont saisi le Conseil constitutionnel sur la base de l’article 75 de la Constitution », pour contester la loi constitutionnelle reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain.

    BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-DIPLOMATIE / Reçu par Macky Sall, le président bissau-guinéen appelle les Sénégalais au dialogue

    SENEGAL-AFRIQUE-DIPLOMATIE / Reçu par Macky Sall, le président bissau-guinéen appelle les Sénégalais au dialogue

    Dakar, 9 fév (APS) – Le président Macky Sall a reçu, jeudi à Dakar, son homologue bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, a appris l’APS de source officielle.

    Dans un message publié sur le réseau social X, la présidence sénégalaise déclare que ce déplacement n’entre pas dans le cadre d’une médiation.

    ‘’Il ne vient pas en tant que médiateur, mais entretient des relations solides avec toute la classe politique’’, a souligné la présidence sénégalaise qui ajoute que le président bissau-guinéen a appelé les Sénégalais au dialogue ‘’crucial pour la stabilité de la sous-région.

    Le Sénégal est en proie à une crise politique née de l’annonce samedi du président Macky Sall de l’abrogation du décret convoquant le corps électoral à la veille du démarrage officielle de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 25 février.

    Deux jours plus tard, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi portant sur un report au 15 décembre prochain du scrutin.

    Macky Sall, élu et réélu en 2012 et en 2019, a réaffirmé sa volonté de ne pas se présenter à cette élection, une promesse qu’il avait faite en juillet dernier.

    Pour reporter l’élection, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    Une commission d’enquête parlementaire a été constituée à la demande de l’ex-parti au pouvoir, le PDS, dont le dossier de candidature a été rejeté par le Conseil constitutionnel en raison de la double nationalité de son candidat, l’ancien ministre Karim Wade.

    Ce parti a demandé et a obtenu la création d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de M. Wade.

    AKS

  • SENEGAL-DIVERS / Thiès : un corps sans vie retrouvé au quartier Nguinth

    SENEGAL-DIVERS / Thiès : un corps sans vie retrouvé au quartier Nguinth

    Thiès, 8 fév (APS) – Le corps sans vie d’un homme qui se serait donné la mort à l’aide d’un couteau, a été retrouvé, jeudi au quartier Nguinth de Thiès, et déposé le même jour à la morgue de l’hôpital régional, a appris l’APS des Sapeurs pompiers.

    Selon cette source, les Sapeurs pompiers ont transporté vers 15 heures le corps sans vie d’un homme qui gisait sur le sol. Elle déclare ne pas avoir plus de détails sur les causes de sa mort.

    Des témoins ont indiqué avoir vu l’homme se donner la mort à l’aide d’un couteau, devant le poste de police de Nguinth.

    ADI/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE-FORMATION / Vers l’introduction de la finance islamique dans les programmes de formation de l’UCAD

    SENEGAL-ECONOMIE-FORMATION / Vers l’introduction de la finance islamique dans les programmes de formation de l’UCAD

    Dakar, 8 fév (APS) – La coordinatrice nationale du Programme de développement de la microfinance islamique (PROMISE), Aminata Diao Baldé, et la vice-recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Aminata Niang Diène, ont signé jeudi une convention de partenariat devant permettre l’introduction de la Finance islamique dans les programmes de formation de l’UCAD.

    Cette convention représente ‘’une étape importante dans notre volonté commune de promouvoir la finance islamique à travers la formation, la recherche et l’innovation’’, a déclaré Aminata Diao Baldé.

    S’exprimant lors de la cérémonie de signature, Mme Baldé dit être convaincue que ‘’cette alliance » entre le PROMISE et l’UCAD  »marque un tournant décisif dans la promotion et le développement de la finance islamique au Sénégal’’.

    Dans le même temps, a-t-elle ajouté, les deux structures veulent faire de ‘’cette finance un pilier du développement durable’’ pour le Sénégal.

    Pour sa part, la vice-recteur de l’UCAD a exprimé sa ‘’satisfaction’’ à collaborer avec ce programme de développement de la microfinance islamique qui vient de ‘’répondre à un besoin fondamental’’.

    Selon Mme Diène, ‘’les services financiers conventionnels n’apportent pas toujours une réponse adéquate et ne mettent pas en place des mécanismes de financement des couches vulnérables dont la jeunesse et les femmes’’.

    Elle a évoqué les difficultés de financement auxquelles font face les start-up et les entrepreneurs accompagnés par l’UCAD.

    Aminata Niang Diène a relevé que l’Université Cheikh Anta Diop occupe la première place en Afrique francophone avec ‘’un vaste réseau international’’, ce qui fait de l’institution un partenaire ‘’prestigieux’’ et de ‘’valeur’’.

    FD/OID

  • SENEGAL-MONDE-BASKET / Qualification JO : le Sénégal s’incline devant le Nigeria (65-72)

    SENEGAL-MONDE-BASKET / Qualification JO : le Sénégal s’incline devant le Nigeria (65-72)

    Dakar, 8 fév (APS) – L’équipe nationale du Sénégal féminine de basket s’est inclinée, 65-72, contre celle du Nigeria, jeudi, lors de la première journée du tournoi de qualification olympique de la FIBA, en Belgique.

    Les Lionnes du basket menaient à la pause (46-37), avant de perdre le fil du match dans le dernier quart temps contre une solide équipe du Nigeria qui avait battu le Sénégal (84-74), en finale de l’Afrobasket féminin 2023 à Kigali.

    Les joueuses du nouveau sélectionneur espagnol Alberto Antuña Leal vont jouer leur deuxième match, vendredi, à 19h 45mn. Elles affronteront, dimanche à 18h 15 mn, les États-Unis pour leur dernier match du tournoi.

    La dernière participation des Lionnes aux Jeux olympiques remonte à 2016 (Rio de Janeiro, Brésil).

    SK/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Introduction d’un recours en inconstitutionnalité contre la loi reportant l’élection présidentielle

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Introduction d’un recours en inconstitutionnalité contre la loi reportant l’élection présidentielle

    Dakar, 8 fév (APS) – Un groupe de 39 députés de l’opposition a déposé jeudi au greffe du Conseil constitutionnel une saisine en inconstitutionnalité contre la loi portant report au 15 décembre prochain de l’élection présidentielle du 25 février, a appris l’APS de bonne source.

    Ayib Salim Daffé et Samba Dang, députés à l’Assemblée nationale, agissant à leur nom et au nom et pour le compte de trente-sept autres parlementaires ont notamment déposé une saisine en inconstitutionnalité contre la loi portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la constitution, a indiqué la source.

    Cette saisine du Conseil constitutionnel survient après que l’Assemblée nationale a adopté lundi tard dans la soirée une proposition de loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.

    Quarante-huit heures avant, le chef de l’Etat, dans une brève adresse à la nation, a annoncé l’abrogation du décret convoquant le corps électoral le 25 février.

    Macky Sall, élu et réélu en 2012 et en 2019, a réaffirmé sa volonté de ne pas se présenter à cette élection, une promesse qu’il avait faite en juillet dernier.

    Pour reporter l’élection, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.

    Une commission d’enquête parlementaire a été constituée à la demande de l’ex-parti au pouvoir, le PDS, dont le dossier de candidature a été rejeté par le Conseil constitutionnel en raison de la double nationalité de son candidat, l’ancien ministre Karim Wade.

    Ce parti a demandé et a obtenu la création d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de M. Wade.

    AKS/OID