Année : 2024

  • SENEGAL-SANTE-EVALUATION / Des agents de tous les ministères en conclave à Thiès pour évaluer le système sanitaire sénégalais

    SENEGAL-SANTE-EVALUATION / Des agents de tous les ministères en conclave à Thiès pour évaluer le système sanitaire sénégalais

    Thiès, 6 fév (APS) – Des agents issus de la quasi-totalité des départements ministériels du gouvernement sont en conclave, à Thiès, autour de leurs homologues du ministère de la Santé, en vue d’évaluer le système national de santé, à l’aune du règlement sanitaire international.

    “Le concept de règlement sanitaire international renvoie à un dispositif coordonné par l’OMS pour travailler dans le sens de la mise en place d’un dispositif dynamique, assurant la sécurité sanitaire mondiale », a expliqué le directeur général de la santé le docteur Barnabé Gning, venu présider l’ouverture de cet atelier de cinq jours.

    Les participants à cette rencontre qui se poursuit jusqu’à vendredi, utilisent l’outil e-SPAR du règlement sanitaire international de l’Organisation mondiale de la santé.

    “Le règlement sanitaire international renvoie à une façon de faire pour que devant toute situation, que les acteurs concernés puissent être identifiés, que chacun d’entre eux connaisse son rôle et ses responsabilités », a dit M. Gning.

    Tout en œuvrant à la bonne santé de ses populations, le système de santé sanitaire international travaille aussi à celle de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique et du monde en général, a-t-il fait valoir.

    Il s’agira d’ “identifier les bonnes pratiques du Sénégal en matière de mise en œuvre du règlement sanitaire international, les gaps à combler pour élever les performances globales au plus haut niveau », a dit Barnabé Gning.

    Le règlement sanitaire international appelle à la mobilisation de tous les acteurs du gouvernement autour du système national de santé, coordonné par le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    “C’est pourquoi, a-t-il dit, dans cet atelier vous trouvez les acteurs du ministère de la santé mais aussi les acteurs de tous les départements ministériels ».  Parmi les ministères impliqués, il y a ceux en charge de l’Elevage, de l’Environnement, de l’Agriculture, de l’Eau et de l’Assainissement, des Forces armées, de l’Intérieur, des Finances et du Budget, etc.

    La “garantie d’objectivité » dans cette évaluation est assurée par un outil élaboré par les Etats membres de l’OMS. Il s’agit d’un “outil validé et testé au niveau international ».

    Le directeur général de la santé a noté qu’en le remplissant “de façon objective“, le questionnaire soumis par cet outil, les participants auront la “vraie situation du Sénégal en termes de capacités à mettre en œuvre le règlement sanitaire international, avec efficacité et avec un  impact positif sur la santé“.

    Cet outil permettra aussi de savoir à quel niveau le Sénégal est en train de contribuer à la sécurité sanitaire mondiale.

    Le règlement sanitaire international a été mis en place depuis 1951 et a connu plusieurs amendements, a dit M. Gning.

    Ce lundi, s’ouvre au siège de l’OMS à Genève, une revue qui étudiera toutes les propositions d’amendement sur le règlement sanitaire international, pour s’adapter au contexte changeant, surtout au lendemain de l’urgence sanitaire internationale liée à la pandémie de covid-19.

    Le Sénégal évalue “au moins depuis 2005 » ses performances dans le secteur de la santé, avec cet outil changeant, dont les “fondamentaux“ restent “la bonne santé des populations, aux frontières et dans les politiques internationales de gouvernement  et de coopération“.

    Selon l’article 54 du Règlement sanitaire international (2005) et la résolution WHA61.2, “les États parties et l’OMS sont tenus de faire rapport à l’Assemblée de la Santé sur l’application du Règlement tous les ans“, relève un document.

    “Ce profil national donne une vue d’ensemble des progrès accomplis, selon les informations rapportées par l’État Partie, dans l’obtention de certains éléments des principales capacités de santé publique requises en vertu du Règlement sanitaire international“.

    Selon le rapport 2022, le Sénégal était à une moyenne de 52% pour l’ensemble des capacités, soit la même que celle de l’Afrique et en deçà de la moyenne, mondiale qui était de 65%.

    ADI/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-CLIMAT / Amadou Ba invite l’UEMOA à soutenir les politiques d’adaptation au changement climatique

    SENEGAL-AFRIQUE-CLIMAT / Amadou Ba invite l’UEMOA à soutenir les politiques d’adaptation au changement climatique

    Diamniadio, 6 fév (APS) – Le Premier ministre, Amadou Ba, a invité le secteur financier de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), mardi, à Diamniadio (ouest), à contribuer au financement des politiques d’adaptation au changement climatique, avec le soutien de projets respectueux de l’environnement.

    ‘’Le secteur financier de l’UEMOA […] doit jouer un rôle notable dans les politiques d’adaptation au changement climatique’’ et mener des ‘’actions’’ capables de ‘’contribuer davantage aux initiatives publiques mises en œuvre par les États dans la mise en œuvre de leurs engagements internationaux en matière de climat’’, a dit M. Ba.

    Il intervenait à la cérémonie d’ouverture d’une conférence internationale sur le rôle des banques centrales dans les politiques d’adaptation au changement climatique.

    La rencontre est organisée par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BECEAO).

    M. Ba dit attendre des institutions financières de l’UEMOA ‘’des actions concrètes’’ pouvant ‘’favoriser les investissements dans les projets respectueux de l’environnement telles que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, qui contribuent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre’’.

    Ces institutions doivent se mobiliser parce que ‘’les engagements pris par la plupart des partenaires extérieurs ne sont pas concrétisés’’, a souligné le Premier ministre.

    Selon lui, les partenaires financiers de l’Afrique ont pris des engagements financiers portant sur 100 milliards de dollars US par an pour soutenir les politiques gouvernementales de transition écologique.

    ‘’Toutefois, a relevé Amadou Ba, force est de constater que les engagements pris par la plupart des partenaires extérieurs ne sont pas concrétisés.’’

    ‘’Ces ressources sont pourtant nécessaires pour financer les actions’’ envisagées en matière de climat par les États africains pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et ‘’s’adapter aux effets du changement climatique’’, a-t-il rappelé.

    Amadou Ba, citant la Banque africaine de développement, affirme que l’Afrique a besoin de 1.300 à 1.600 milliards de dollars US, entre 2020 et 2030, pour mettre le programme continental d’action sur le climat.

    ‘’L’agriculture, qui concentre plus de 40 % de la main-d’œuvre des pays de l’UEMOA et représente 26 % de son produit intérieur brut, demeure un secteur particulièrement exposé’’ au changement climatique, a relevé M. Ba.

    Selon une étude de la Banque mondiale, a-t-il dit, l’UEMOA pourrait subir en moyenne des pertes estimées à 1 milliard de dollars US, environ 611 milliards 253 milliards de francs CFA par an, en termes de cultures vivrières, à cause de ‘’sècheresses’’ causées par le changement climatique.

    Le gouverneur de la BCEAO, Jean-Claude Kassi Brou, a lancé un appel à une ‘’coopération internationale soutenue entre toutes les banques centrales, les autres parties prenantes […] du secteur bancaire et financier, et les partenaires au développement’’.

    Il estime que ‘’la problématique du changement climatique transcende les frontières nationales’’.

    CS/ESF/OID

  • SENEGAL-ITALIE-ECONOMIE / L’Agence italienne pour le commerce extérieur ouvre un bureau à Dakar

    SENEGAL-ITALIE-ECONOMIE / L’Agence italienne pour le commerce extérieur ouvre un bureau à Dakar

    Dakar, 6 fév (APS) – L’Agence italienne pour le commerce extérieur (ITA) déclare avoir ouvert un bureau à Dakar en janvier dernier, dans le but de « faciliter les relations commerciales entre les entreprises » d’Italie et celles du Sénégal.

    L’ITA explique dans un communiqué parvenu mardi à l’APS que son « objectif premier […] est de faciliter les relations commerciales entre les entreprises sénégalaises et italiennes, notamment durant des salons et des évènements en Italie ».

    L’agence italienne promet d’ »assister » les entreprises sénégalaises « dans leurs démarches » visant à « découvrir les produits et les technologies italiennes ».

    « Elle entend également aider à développer des solutions qui peuvent bénéficier au marché du Sénégal en créant plus de compétences et de valeur ajoutée localement », a assuré Alessandro Gerbino, le directeur de son bureau à Dakar.

    « L’agence se focalise particulièrement sur les secteurs des infrastructures, de la construction, des énergies et de l’agro-industrie », en même temps qu’elle « opère à travers un réseau mondial de 79 bureaux ouverts dans 65 pays », affirme le communiqué.

    Les bureaux de l’ITA sont « la porte d’entrée idéale » dans le marché italien 

    L’ITA « soutient le développement des activités des entreprises italiennes à l’étranger, promeut les produits ‘made in Italy’ (fabriqués en Italie), ainsi que l’attraction des investissements étrangers en Italie ».

    Avec son bureau dakarois, « elle entend renforcer sa présence en Afrique en général, et ses liens économiques avec le Sénégal en particulier ».

    « Les bureaux de l’ITA sont la porte d’entrée idéale pour les entreprises sénégalaises qui souhaitent établir des relations commerciales et industrielles avec des entreprises italiennes », explique Alessandro Gerbino.

    « Nous pouvons les [aider à] participer à des salons et à d’autres évènements en Italie », a ajouté M. Gerbino dans le communiqué.

    Le texte présente l’Italie comme « le deuxième pays manufacturier de l’Union européenne » et « un leader dans les produits et les technologies au service de nombreux secteurs économiques ».

    « Il existe un grand potentiel pour la collaboration bilatérale, dans lequel s’engagent déjà de nombreux entrepreneurs sénégalais », signale la même source.

    Elle annonce que l’ITA participera pour la première fois au SENCON, le Salon international de la construction, de la finition et de l’infrastructure, de jeudi à samedi prochains, au centre des expositions de Diamniadio, près de Dakar.

    ESF/BK

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-INFRASTRUCTURES / Nganda : le poste de santé doit être érigé en centre de santé, plaide le maire

    SENEGAL-COLLECTIVITES-INFRASTRUCTURES / Nganda : le poste de santé doit être érigé en centre de santé, plaide le maire

    Nganda, 6 fév (APS) – Le maire de Nganda, Baye Niass Cissé, réclame la transformation du poste de santé de cette commune de la région de Kaffrine (centre) en centre de santé, pour une plus grande prise en charge de ses patients.

    M. Cissé a exprimé cette revendication lors de la cérémonie de pose de la première pierre de la maternité de Nganda, en présence de plusieurs personnalités, dont le sous-préfet de Katakel.

    Il a remercié la Fondation pour un Sénégal plus sain, un partenaire de la commune, pour sa contribution à la construction de la maternité.

    La structure de santé va coûter 180 millions de francs CFA, selon Baye Niass Cissé.

    La construction de la maternité est « une vieille revendication » des populations de Nganda.

    La future infrastructure sanitaire va améliorer l’accès aux services de santé des femmes de la commune, selon le docteur Saloum Cissé, le président et fondateur de la Fondation pour un Sénégal plus sain.

    « Ce projet pilote soutenu par les partenaires techniques et financiers […] sera conforme aux normes internationales et aux besoins […] en matière d’accès aux soins de santé de la mère et de l’enfant », a-t-il assuré.

    Selon Saloum Cissé, l’action conjointe de la mairie de Nganda et de la Fondation pour un Sénégal plus sain devrait permettre de relever les défis liés à l’accès aux soins de qualité de la mère et de l’enfant.

    La future maternité va contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile, a promis M. Cissé.

    L’infirmière cheffe du poste de santé de Nganda, Aïda Niang, s’est réjoui de la construction de l’établissement de santé.

    Ce dernier « va complètement soulager les populations de la commune et de ses environs, les femmes notamment », a-t-elle assuré.

    CTS/AB/BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le report de la présidentielle fait les choux gras des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le report de la présidentielle fait les choux gras des quotidiens

    Dakar, 6 fév (APS) – Le report au 15 décembre prochain de l’élection présidentielle sénégalaise initialement prévue le 25 février est le sujet le plus présent dans la livraison de mardi de la presse quotidienne.

    L’Assemblée nationale, après « une farouche bataille entre députés de l’opposition et de la majorité », selon Vox Populi, a voté, la veille, une proposition de loi constitutionnelle reportant cette élection. Le vote a eu lieu au bout d’une « folle journée d’empoignades au sein de l’hémicycle », rapporte L’Observateur.

    « C’est passé… » titre ce journal. « Après une dizaine d’heures de débats, l’intervention de la gendarmerie et l’expulsion des députés qui étaient contre, la proposition de loi amendée […] a été adoptée », écrit L’Observateur, précisant que le texte voté est « une dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution ».

    Selon le même journal, au passage, la majorité parlementaire « a encore dicté sa loi en foulant allègrement aux pieds le règlement intérieur de l’Assemblée nationale et les lois constitutionnelles ».

    Vox Populi souligne que les députés de Yewwi Askan Wi et de Taxawu Senegaal (opposition) « ont combattu et bloqué le vote jusqu’à leur expulsion par les gendarmes », une image « insoutenable », déplore le journal.

    « Un accouchement par césarienne »

    « L’Assemblée nationale cautionne », note Sud Quotidien, entre constat et dénonciation, car la présidentielle initialement prévue le 25 février prochain est désormais « fixée au 15 décembre 2024 », comme l’indique le quotidien Le Soleil.

    Le même journal précise que « le président Macky Sall, non partant pour une troisième candidature, garde ses fonctions jusqu’à l’installation du nouvel élu ».

    Les quotidiens rivalisent de formules pour caractériser le vote de ce report « dans une cacophonie totale » à l’Assemblée nationale, selon le mot du quotidien L’As.

    « Le report voté au forceps », note par exemple Libération, Tribune déplorant : « Macky impose au forceps (sic) la prolongation de son mandat. »

    « Le coup de force du duo BBY-PDS », relève L’info en faisant allusion à l’alliance tacite ayant permis le vote de cette loi, entre la coalition de la majorité Benno Bokk Yaakaar et le Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique de l’ancien président Abdoulaye Wade.

    Le PDS est à l’origine de tout ce processus avec sa demande d’instauration d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions dans lesquelles les dossiers de candidature à l’élection présidentielle ont été contrôlés par le Conseil constitutionnel.

    Le PDS a motivé sa demande en portant des accusations de corruption présumée et de conflit d’intérêts contre deux juges du Conseil constitutionnel, une situation trouble, selon le chef de l’État.

    Macky Sall est parti de ce constat pour annuler le décret convoquant les électeurs le 25 février prochain.

    « Un accouchement par césarienne », dans la douleur donc, constate le quotidien Kritik’ en parlant du report acté par l’Assemblée nationale, alors que Bés Bi Le Jour insiste sur les insultes, les échanges de coups et la réquisition de la gendarmerie, un décor qui, rappelle le journal, renvoie au 12 septembre 2022.

    Cette date correspond à une nouvelle législature, la 14e, et une rentrée parlementaire très mouvementée, marquée par des bagarres, des insultes…

    L’opposition « engage le combat juridique »

    « Peuple trahi ! » s’exclame WalfQuotidien, selon lequel le troisième mandat « est en marche ».

    « La démocratie est abolie au Sénégal », réagit Birame Soulèye Diop, député de Yewwi Askan Wi, cité par Vox Populi.

    D’autres voix, comme celle de la star de la musique sénégalaise Youssou Ndour, dénoncent le report du scrutin présidentiel.

    « Sans équivoque, je ne suis pas d’accord avec le report de l’élection présidentielle. Nos rendez-vous démocratiques s’imposent à nous tous, et le peuple souverain sera le dernier juge », affirme L’info en citant Youssou Ndour, un ancien collaborateur de Macky Sall.

    Les quotidiens annoncent que les opposants au report vont saisir le Conseil constitutionnel d’un recours.

    Libération cite les candidats Bassirou Diomaye Faye, Malick Gakou, Cheikh Tidiane Dièye et El Hadji Mamadou Diao, dit Mame Boye.

    WalfQuotidien fait observer que l’opposition « engage le combat juridique ». « Annuler le décret qui a annulé l’élection présidentielle. C’est l’autre combat de l’opposition », écrit le même journal.

    « Maintenant, le seul obstacle […] semble être les juges du Conseil constitutionnel », dont deux membres sont accusés de corruption, lit-on dans L’As.

    « Ayant perdu la confiance de presque tous les candidats qui veulent participer aux joutes électorales à venir, ils doivent démissionner pour laver leur honneur et permettre la reprise du processus électoral dans les règles de l’art », conclut ce journal.

    BK/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le projet de décret abrogeant la convocation du collège électoral rendu public

    SENEGAL-POLITIQUE / Le projet de décret abrogeant la convocation du collège électoral rendu public

    Dakar, 5 fév (APS) – Le projet de décret portant abrogation du décret N°2023-2283 portant convocation du collège électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 a été porté à la connaissance du public, lundi soir.

    Selon l’article premier du texte en date du 03 février contresigné par le Premier ministre Amadou Ba, ‘’le décret 2023-2283 du 29 novembre 2023 portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 est abrogé’’.

    L’article deux ajoute que ‘’le ministre de l’Intérieur, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, le Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur et le Ministre des Finances du Budget sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au journal officiel’’.

    Le rapport de présentation du texte note que ‘’par décret en date du 29 novembre 2023, les électeurs sénégalais établis sur le territoire national et ceux résidant à l’étranger ont été convoqués le dimanche 25 février 2024 pour l’élection présidentielle’’.

     »Mais, ajoute le document, ayant pris connaissance de la proposition de loi constitutionnelle portant dérogation à l’article 31 de la Constitution, et dont vous êtes saisi pour avis, il est proposé d’abroger le décret 2023-2283 du 29 novembre 2023 portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024’’.

    OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les députés de BBY et de Wallu entérinent le report de la présidentielle au 15 décembre 2024

    SENEGAL-POLITIQUE / Les députés de BBY et de Wallu entérinent le report de la présidentielle au 15 décembre 2024

    Dakar, 5 fev (APS) – Les députés de Benno Bokk Yaakaar et de Wallu ont voté, lundi soir, la proposition de loi reportant l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février au 15 décembre 2024.

    Ce vote sans débat s’est déroulé sous la surveillance des gendarmes après que les opposants ont bloqué pendant plus d’une heure la séance plénière.

    Ils n’ont pas finalement assisté au voté.

    Le mandat du président Macky Sall prend officiellement fin le 2 avril. 

    Cette présente loi qui apporte une dérogation aux dispositions de l’article 31 de la constitution donne droit également au président de la République en exercice de poursuivre ses fonctions jusqu’à l’installation de son successeur.

    Les députés ont entamé, lundi, vers 13h, l’examen de la proposition de loi dont l’adoption marquera une étape décisive vers le report de l’élection présidentielle du 25 février, alors que le chef de l’Etat, Macky Sall a abrogé le décret convoquant le corps électoral, entrainant de fait une interruption du processus électoral.

    La très controversée proposition de loi émane de parlementaires du Parti démocratique sénégalais (PDS), dont la candidature de son leader, Karim Wade, a été déclarée irrecevable par le Conseil constitutionnel pour cause de double nationalité.

    Elle fait suite à une résolution adoptée par l’Assemblée nationale en vue de la création d’une commission d’enquête parlementaire visant à faire la lumière sur des accusations de supposées de corruption et de conflits d’intérêt visant certains membres du Conseil constitutionnel.

    Ces accusations ont été portées par le Parti démocratique sénégalais, la formation politique de l’ancien président Me Abdoulaye Wade (2000-2012).

    Les députés du groupe Liberté et démocratie ont bénéficié des voix des députés de la majorité présidentielle, Benno Bok Yaakar (BBY), pour faire passer cette résolution.

     »Il s’agit tout simplement d’un coup d’État constitutionnel, orchestré par le régime en place, en complicité avec la CEDEAO, l’Union européenne », a de son côté réagi le président du groupe parlementaire de la coalition Yewwi Askan Wi de la l’opposition, Biram Souleye Diop.

    MK/OID