Année : 2024

  • SENEGAL-ELECTION-REACTION / L’UE appelle à la tenue de la présidentielle sénégalaise « dans les meilleurs délais »

    SENEGAL-ELECTION-REACTION / L’UE appelle à la tenue de la présidentielle sénégalaise « dans les meilleurs délais »

    Dakar, 4 fév (APS) – La porte-parole du haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Nabila Massrali, a appelé, dimanche, tous les acteurs concernés par la situation politique du Sénégal à œuvrer pour la tenue d’une élection présidentielle « transparente, inclusive et crédible, dans les meilleurs délais ».

    Dans une déclaration rendue publique dimanche, elle a appelé « tous les acteurs à œuvrer, dans un climat apaisé, à la tenue d’une élection transparente, inclusive et crédible, dans les meilleurs délais et dans le respect de l’État de droit, afin de préserver la longue tradition de stabilité et de démocratie au Sénégal ».

    Le Chef de l’Etat Macky Sall a annoncé samedi avoir abrogé le décret portant convocation du corps électoral le 25 février prochain en perspective de cette élection, sans annoncer une nouvelle date.

    Il dit avoir pris cette décision en attendant les résultats de la commission d’enquête parlementaire visant à clarifier les conditions jugées troubles dans lesquelles la liste des candidats à la prochaine présidentielle a été établie par le Conseil constitutionnel.

    « L’annonce par les autorités sénégalaises d’un report sine die de l’élection présidentielle prévue le 25 février prochain ouvre une période d’incertitude au Sénégal », souligne la porte-parole du haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité.

    L’Union européenne dit soutenir la position exprimée sur la question par la Cédéao, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

    Suite à cette annonce, l’organisation sous-régionale a fait part de « préoccupation » et appelé les autorités sénégalaises à fixer « rapidement » une nouvelle date pour la tenue du scrutin présidentiel sénégalais.

    FD/BK

     

  • SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / L’abrogation du décret portant convocation du corps électoral était « plus que nécessaire »

    SENEGAL-POLITIQUE-REACTION / L’abrogation du décret portant convocation du corps électoral était « plus que nécessaire »

    Dakar, 4 fév (APS) – L’abrogation du décret portant convocation du corps électoral, en lien avec la présidentielle prévue pour se tenir initialement le 25 février prochain, était « plus que nécessaire », estime le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall.

    « Je pense que cela était plus que nécessaire. Partant de ce que le président de la République a dit dans son adresse solennelle à la nation, je crois qu’il ne pouvait pas en être autrement », a-t-elle déclaré dans un entretien paru sur la page Facebook de la Radiotélévision sénégalaise (RTS), consultée dimanche par l’APS.

    Dans le message qu’il a adressé à la nation pour annoncer l’abrogation de ce décret, dit-elle, le président de la République « […] nous parle d’abord d’un constat de ce qui se passe entre l’Assemblée nationale et au Conseil constitutionnel qui, depuis quelques jours, sont en train de se porter des arguments l’une l’Assemblée nationale contre l’autre le Conseil constitutionnel ».

    La ministre de la Justice évoque les procédures entamées par l’Assemblée nationale qui, rappelle-t-elle, « a été jusqu’à voter une résolution qui ouvre une enquête sur le processus électoral, y compris peut-être les fondements des décisions du Conseil constitutionnel ».

    Le Parti démocratique sénégalais (PDS) avait demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de Karim Wade à l’élection présidentielle pour cause de double nationalité.

    Le PDS a appuyé sa demande par des accusations de corruption présumée à l’encontre de certains membres du Conseil constitutionnel, chargé de l’examen des candidatures à ce scrutin.

    « Le Conseil constitutionnel a réagi par communiqué en date du 29 janvier pour dire que lui n’entendait pas se soumettre aux conditions fixées par l’Assemblée nationale pour mener cette enquête parlementaire » a encore rappelé Aïssata Tall Sall.

    Or, le président de la République, « au regard du devoir respect des principes de séparation des pouvoirs », « ne peut rien dire ni à l’Assemblée nationale qui est une institution ni au Conseil constitutionnel qui en est une autre », fait valoir la ministre de la Justice.

    L’une incarnant le pouvoir législatif et l’autre le pouvoir judiciaire, il [le chef de l’Etat] ne peut en aucune façon interférer à ce débat ou dicter à l’une ou l’autre la conduite à tenir » a- t-elle insisté.

    Il se trouve par ailleurs que « sa responsabilité constitutionnelle, tout en respectant la séparation des pouvoirs, c’est d’assurer et de faire garantir le fonctionnement régulier » des institutions, a-t-elle- souligné, avant de conclure : « Donc, le président de la République part de cela et dans son adresse à la nation, cela transparaît très clairement ».

    ABD/BK

  • SENEGAL-SPORT-CULTURE / Des promoteurs culturels veulent aider à relancer la lutte traditionnelle à Matam

    SENEGAL-SPORT-CULTURE / Des promoteurs culturels veulent aider à relancer la lutte traditionnelle à Matam

    Matam, 4 fév (APS) – Yiyandé Production, une entreprise culturelle de Matam (nord), nourrit l’ambition de contribuer à la relance de la lutte traditionnelle dans cette région, afin de faire revivre cette discipline « un peu délaissée » dans la zone, faute de producteurs capables d’organiser des combats.

    Le projet de relance de la lutte traditionnelle vise à contribuer « à notre manière au développement culturel de la région. Nous avons constaté que la lutte traditionnelle, dans la région, est presque morte, de même que plusieurs aspects de la culture pulaar », a indiqué l’administrateur de Yiyandé Production, Vito Ndiaye.

    S’exprimant dans un entretien avec l’APS, M. Ndiaye, dont la structure a bénéficié d’une subvention du Fonds de développement des cultures urbaines (FDCU), note que les lutteurs ne pratiquent plus ce sport dans la région de Matam faute de producteurs.

    Or, ajoute-t-il, cette discipline était jadis très pratiquée dans la zone.

     »C’est pour faire revivre ce pan du patrimoine historique que nous avons décidé de lancer ce projet, afin de permettre aux lutteurs d’être en activité et de vivre grâce à cette discipline sportive et culturelle », a expliqué le jeune entrepreneur culturel basé dans la commune de Matam.

    Pour ce faire, Yiyandé Production compte organiser des combats de lutte à l’échelle communale, départementale et régionale, selon son administrateur.

    Il espère que cela contribuera à faire revivre la lutte traditionnelle, « un aspect essentiel » de la culture pulaar, ajoutant que c’est aux acteurs culturels de faire de sorte que la lutte traditionnelle revienne au premier plan dans cette partie du pays.

    Vito Ndiaye et sa structure comptent surfer sur la perspective indiquée par le ministère de la Culture dont l’une des missions est de sauvegarder le patrimoine historique du Sénégal.

    En attendant, un appel à candidatures a été lancé par Yiyandé Production qui espère enregistrer une quarantaine de lutteurs pour pouvoir organiser deux combats chaque week-end pour le compte d’un tournoi dont la finale devrait se dérouler au stade régional de Matam.

     »En plus de l’appel à candidatures, nous allons aussi nous déplacer dans chaque commune de la région à la recherche de lutteurs pour les convaincre à participer au projet », a-t-il précisé.

    AT/BK

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les députés examinent la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle, lundi

    SENEGAL-POLITIQUE / Les députés examinent la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle, lundi

    Dakar, 4 fév (APS) – Les députés vont examiner lundi en séance plénière la proposition de loi constitutionnelle portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution, a-t-on appris de source officielle, dimanche.

    La séance est prévue à partir de 11 heures, a indiqué la Direction de la communication de l’Assemblée nationale.

    Elle est présentée comme l’une des étapes pouvant ouvrir la voie à un report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février prochain.

    La convocation des députés fait suite à la décision du président de la République d’abroger le décret convoquant le corps électoral en perspective de cette élection.

    AKS/BK

  • SENEGAL-DIPLOMATIE-PUBLICATION / Deux nouveaux ouvrages de Mankeur Ndiaye pour comprendre « la situation du monde »

    SENEGAL-DIPLOMATIE-PUBLICATION / Deux nouveaux ouvrages de Mankeur Ndiaye pour comprendre « la situation du monde »

    Dakar, 4 fév (APS) – L’ancien ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, actuel conseiller spécial du chef de l’Etat, vient de faire paraître deux ouvrages qui devraient permettre au lecteur de comprendre les origines du conflit russo-ukrainien et de mieux s’imprégner des orientations de la diplomatie sénégalaise.

    Le premier de ces deux ouvrages, intitulé « De l’influence de la Pérestroïka sur les relations internationales » (Panafrika, Silex, Nouvelles du Sud), est le mémoire de fin d’études présenté par l’auteur dans le cadre de sa formation à l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (ENAM), promotion de 1991.

    Le deuxième ouvrage que l’ancien patron de la diplomatie sénégalaise a fait paraître est intitulé « Recueil de discours à l’ONU ». Il a également été publié par les éditions Panafrika, Silex et Nouvelles du Sud), avec Moustapha Niasse comme préfacier, lui-même ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal.

    Ces deux publications ont été présentées lors d’une cérémonie de dédicace organisée samedi à Dakar, en présence de nombreux officiels.

    « De l’influence de la Pérestroïka sur les relations internationales », mémoire de 61 pages dont la rédaction remonte à plus de 30 ans devrait permettre « aux uns et aux autres de comprendre l’origine du conflit russo-ukrainien et les révolutions apportées par l’ancien président de l’Union Soviétique (URSS) en 1985, Mikhail Sergueïevitch Gorbatchev ».

    L’auteur cherche à apporter un éclairage aux concepts de Perestroïka (restructuration) et de Glasnost (transparence) dont ce dernier était le chantre, tout en s’attelant à « cerner la variable explicative fondamentale de tout le processus de restructuration des relations internationales d’après-guerre ».

    Il considère que les concepts de Perestroïka et de Glasnost sont des « notions clés » qui fournissent « une grille de lecture rendant intelligibles les importants changements ayant débouché sur une nouvelle configuration de la carte géopolitique mondiale ».

    « Pour le premier ouvrage, je pensais que la situation du monde d’aujourd’hui, mérite d’être bien comprise, dans ses origines », a soutenu Mankeur Ndiaye, revenant sur les raisons qui l’ont poussé à faire paraître son livre « De l’influence de la Pérestroïka sur les relations internationales ».

    La Perestroïka faisait référence à « une grande réforme de l’URSS visant à restructurer la société soviétique, tout en apportant des changements nouveaux, dans la transparence », a-t-il expliqué, avant d’ajouter : « En réfléchissant sur les contradictions du monde actuel, j’ai pensé que ce mémoire pouvait être utile pour les chercheurs, les étudiants, etc. »

    S’agissant du deuxième ouvrage, un recueil de 238 pages compilant les discours qu’il a prononcés au sein des instances de l’ONU en qualité de ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, d’octobre 2012 à septembre 2017.

    Cet ouvrage contient des discours de Mankeur Ndiaye en tant que représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en République centrafricaine et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation dans ce pays (MINUSCA), de février 2019 à mars 2022.

    Selon lui, ce recueil de discours permet de « mieux comprendre la diplomatie sénégalaise au sein des Nations unies.

    « […] je pensais qu’il nous fallait de plus en plus des repères, et les Nations unies, c’est le lieu où s’harmonise les efforts du monde à travers les discours des chefs d’Etat ou de leurs représentants, et moi aussi j’en ai fait », d’où l’utilité de ces discours « pour une bonne compréhension de la politique étrangère du Sénégal ».

    Mankeur Ndiaye, outre ses fonctions de ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, a servi comme ambassadeur au Mali et en France. Il avait déjà publié « Diplomatie 20 ans à la Place » (2018), un ouvrage qui fait le récit de sa carrière.

    AMN/BK

  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / « Ziara » de Léona Niassène : le comité d’organisation « satisfait » de l’implication des services de l’Etat

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / « Ziara » de Léona Niassène : le comité d’organisation « satisfait » de l’implication des services de l’Etat

    Kaolack, 4 fév (APS) – Le comité d’organisation de l’édition 2024 de la « ziara » annuelle de Léona Niassène, une cité religieuse de la commune de Kaolack (centre), a fait part de sa satisfaction relativement aux dispositions prises par les services de l’Etat pour le bon déroulement de cette manifestation.

    Les engagements pris par les services impliqués dans l’organisation de manifestation ont été respectés « à 98% », a souligné Serigne Ahmed Babacar Niass, porte-parole du khalife de Léona Niassène, samedi, à l’occasion la cérémonie officielle de cette « ziara », en présence du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam.

    M. Thiam conduisait la délégation venue représenter le gouvernement.

    « Les services de l’Etat ont respecté à 98% les engagements qu’ils avaient pris lors des différentes réunions en prélude » à cette « ziara ». « Cela a été possible surtout grâce à la disponibilité du préfet et du gouverneur qui n’ont ménagé aucun effort la réussite de cet évènement », a indiqué Serigne Ahmed Babacar Niass.

    S’adressant la délégation gouvernementale, Serigne Ahmed Babacar Niass a déclaré que les autorités religieuses de Léona Niassène prient pour la paix et la concorde au Sénégal.

    Serigne Mbaye Thiam a d’abord salué la tenue de cet « événement mémorable », une occasion, dit-il, pour rappeler la vie et l’œuvre de khalifa El Hadji Mouhamed dit Mame Khalifa (1881-1959).

    « Mame Khalifa était un intellectuel hors-pair qui faisait partie des premiers chefs religieux de sa génération à se rendre à La Mecque dès 1910. Ce jour peut servir de vitrine pour faire connaître aux disciples les efforts du guide religieux dans sa pratique de l’islam dans des moments difficiles », a-t-il déclaré.

    Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a transmis au khalife les demandes de prières du président de la République, pour la paix et le développement durable du Sénégal.

    Le khalife de Léona Niassène, présidant la cérémonie officielle de la « ziarra », a appelé les autorités à « donner plus de considération » à leur cité.

    « Cet événement que nous célébrons occupe une importance capitale chez mon père.  Celui qui vient dans sa +ziara+ aura mon estime. Le président de la République doit effectuer une visite de courtoisie à Léona Niassène comme il le fait au niveau des autres foyers religieux du pays », a lancé Cheikh Ahmed Tidiane Khalifa Niass.

    Il a conclu en formulant des prières pour la paix au Sénégal.

    MBT/ADE/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE-REACTION / Paris appelle les autorités sénégalaises à lever les « incertitudes » autour du calendrier électoral

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE-REACTION / Paris appelle les autorités sénégalaises à lever les « incertitudes » autour du calendrier électoral

    Dakar, 4 février (APS) – La France a appelé dimanche les autorités sénégalaises à « lever les incertitudes autour du calendrier électoral » sénégalais, suite à l’abrogation par le président sénégalais du décret convoquant le corps électoral sénégalais pour la prochaine présidentielle devant initialement se tenir le 25 février.

    « Nous appelons les autorités à lever les incertitudes autour du calendrier électoral pour que les élections puissent se tenir dans le meilleur délai et dans le respect des règles de la démocratie sénégalaise », a réagi Paris à travers un communiqué du porte-parole adjoint du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

    Samedi, le chef de l’État sénégalais a annoncé, dans un message radiotélévisé, avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral sénégalais le 25 février prochain, en attendant les résultats de la commission d’enquête parlementaire visant à clarifier les conditions jugées troubles dans lesquelles la liste des candidats à la prochaine élection présidentielle a été établie par le Conseil constitutionnel.

    Le président Sall n’a pas annoncé une nouvelle date pour la tenue de cette élection mais il a réitéré son engagement à ne pas s’y présenter.

    Plusieurs candidats se sont dits opposés à ce qui équivaut de facto à un report de cette présidentielle dont la campagne électorale devait débuter ce dimanche à zéro heure.

    La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et le département d’Etat américain ont exprimé, suite à cette annonce, leur « préoccupation » et appelé les autorités sénégalaises à fixer « rapidement » une nouvelle date pour la tenue du scrutin présidentiel sénégalais.

    La France dit suivre avec une « vive attention » la situation au Sénégal.

    ABB/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-DISTINCTION / Aliko Dangote élevé au grade de commandeur dans l’Ordre national du Lion par Macky Sall

    SENEGAL-AFRIQUE-DISTINCTION / Aliko Dangote élevé au grade de commandeur dans l’Ordre national du Lion par Macky Sall

    Dakar, 4 fév (APS) – Le président du groupe Dangote, El Hadji Aliko Dangote, a été élevé, vendredi, à Dakar, au grade de commandeur dans l’Ordre national du Lion par le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a appris l’APS du ministère des Affaires étrangères.

     »J’ai été très honoré d’entendre le président dire que je mérite cette distinction pour tout ce que je fais au Sénégal et en Afrique. Au nom de mon groupe, je remercie le président Macky Sall de m’avoir élevé au grade de commandeur dans l’Ordre national du Lion », a-t-il déclaré après avoir reçu la distinction.

     »C’est un geste que j’apprécie à sa juste valeur, car il vient renforcer les relations de notre groupe et de notre pays le Nigeria avec le Sénégal » a dit l’homme d’affaires nigérian, dans des propos rapportés par un communiqué transmis à l’APS.

    Selon le communiqué, le milliardaire nigérian, accompagné d’une forte délégation, a reçu sa distinction au cours d’une rencontre au palais de la République, à Dakar.

    Il s’est dit « très honoré par cette grande marque de considération », qui, dit-il, va motiver son groupe « à investir davantage » au Sénégal où le conglomérat nigérian opère depuis janvier 2025. Le groupe Dangote détient une cimenterie à Pout, dans la région de Thiès (ouest).

     »Nous avons eu des discussions fructueuses avec le président Macky Sall, et nous avons l’intention d’investir dans d’autres secteurs économiques du pays, notamment les phosphates », a-t-il annoncé.

    ABD/BK

  • SENEGAL-FEMMES-LEADERSHIP / Notto Diobass : une alliance nationale des femmes rurales voit le jour à Thiokhol

    SENEGAL-FEMMES-LEADERSHIP / Notto Diobass : une alliance nationale des femmes rurales voit le jour à Thiokhol

    Thiokhol (Notto Diobass), 4 fév (APS) – Une Alliance nationale pour le développement de la femme rurale a été portée sur les fonts baptismaux, samedi, à Thiokhol, un village de la commune de Notto Diobass, dans la région de Thiès (ouest).

    Dénommée « And def la femme rurale autrement », cette structure a été mise sur pied par des femmes rurales leaders venues des 14 régions du Sénégal et issues de plusieurs secteurs.

    « And def la femme rurale autrement » se positionne comme « la meilleure organisation interlocutrice de l’Etat, pour toucher les femmes rurales », a dit sa présidente Ndèye Fatou Ndiaye Mme Mbacké.

    Ce réseau de femmes regroupe des responsables de structures actives dans l’agriculture, la transformation, la lutte contre la violence basée sur le genre. Il y a aussi des animatrices, des relais communautaires, des « Bajenu Gox » (marraines de quartier).

    Cette idée murie depuis 2019, suite à la célébration de la Journée internationale de la femme rurale à Thiokhol, vient de se concrétiser, s’est réjouie Mme Mbacké. Elle assure que l’alliance n’entend pas allonger la liste des « organisations mortes-nées ».

    « And def la femme rurale autrement » compte se structurer en mettant en place dans chaque région des coordinations, du niveau régional à l’échelle du village, en passant par le département et la commune.

    « Nous n’attendons pas les politiciens, mais nous commençons et tout soutien qui viendra après, nous trouvera déjà en marche », a martelé la responsable.

    Elle précise, toutefois, que cette alliance appelée à servir la société, notamment sa frange rurale, et parler en son nom, aura besoin de l’appui de l’Etat. Elle est conforme au dispositif de l’Etat, a-t-elle souligné.

    L’Alliance « And def la femme rurale autrement » entend collaborer avec les femmes urbaines, les hommes et tous ceux qui peuvent les mettre en relation avec des partenaires, a indiqué Ndèye Fatou Ndiaye Mbacké.

     

    ADI/BK

  • SENEGAL-AGRICULTURE-TECHNOLOGIE / La technique du microdosage, « une réussite totale », selon des responsables agricoles

    SENEGAL-AGRICULTURE-TECHNOLOGIE / La technique du microdosage, « une réussite totale », selon des responsables agricoles

    Thiès, 4 fév (APS) –  La technique agricole du microdosage, expérimentée en 2023 dans le bassin arachidier et la zone des Niayes, a été une « réussite totale », ont témoigné des responsables agricoles de ces régions.

    Le microdosage est une technique consistant à mettre, au moment du semis, de petites quantités (doses) d’engrais minéraux appropriés dans les trous de semis d’une culture, communément appelé poquets. Cette technique remplace la pratique de l’épandage – application de l’engrais à la volée ou en lignes.

    Le microdosage a été mis au point dans le cadre du le projet Feed the Future Sénégal Dundël Suuf, une initiative tri-annuelle (2019-2022) financé par l’Agence Internationale des Etats Unis pour le Développement (USAID).

    Feed the Future Sénégal Dundël Suuf, a été mis en œuvre par le Centre International pour le développement des engrais (International Fertilizer Development Center (IFDC) et exécuté en partenariat avec le ministère en charge de ce secteur au Sénégal.

    Il vise à rendre plus disponibles de nouveaux engrais, pour améliorer la fertilité des sols, dans les zones agroécologiques de la vallée du fleuve Sénégal, les Niayes, le Bassin arachidier, la Casamance et le Sénégal Oriental.

    Après une année d’expérimentation, en 2023, les directions régionales du développement rural, des producteurs, entre autres, se sont retrouvés à Thiès, pour évaluer le projet et en identifier les contraintes.

    « Il y a une augmentation de 30 à 40% sur les rendements », a dit Souleymane Diop, jugeant ce résultat « remarquable ».

    Ces performances ont permis à certains agriculteurs de diversifier leurs activités agricoles, notamment en acquérant du bétail pour pratiquer l’élevage intensif.

    Après avoir été élaborée par des techniciens et testée par des producteurs, la technique est entrée dans sa phase de diffusion, selon ces responsables agricoles.

    Cette technique a comme atout d’augmenter les rendements et d’améliorer la fertilité des sols, a-t-il dit.

    « C’est une approche louable mais qui a ses contraintes, telles que l’applicabilité », a dit M. Diop, en notant que des recommandations ont été faites dans le sens de faire en sorte que l’ensemble des intrants soient sur place, avant le démarrage des cultures et que le niveau de pratique de cette technologie soit amélioré, notamment par la mécanisation.

    Pour Moussa Diagne, chef de la division production végétale de la DRDR de Diourbel et point focal de l’IFDC dans ledit service, cet essai est « une réussite totale ».

    Le cumul fait état de plus de 2.000 producteurs qui ont déjà utilisé cette technique à Mbacké, Bambey et Diourbel, durant la phase de diffusion actuelle.

    Dundal Suuf intervient, pour le moment, dans huit régions du pays, et devrait « faire tache d’huile », d’autant plus que les producteurs ne sont intéressés que par « ce qui marche », a dit M. Diagne.

    « On peut s’attendre à ce que d’ici à deux à trois ans, l’essentiel des producteurs utilisent cette technique », a-t-il noté.

    Avec la diffusion de la microdose, à travers des manuels de vulgarisation, des émissions radio et toute la publicité prévue sur l’application de cette technologie, il y a de bonnes raisons de croire que la plupart des producteurs finiront par l’adopter.

    La microdose est « beaucoup plus économique », a-t-il relevé ajoutant, par exemple, que « là où tu utilisais trois sacs d’engrais sur un hectare, il faut utiliser 38 kilogrammes d’engrais » pour le mil.

    Ce qui en fait une technique « économiquement plus viable et plus intéressante du point de vue agronomique ».

    Nogoye Ndiaye, coordinatrice du projet Dundal Suuf dans la zone des Niayes et le Bassin arachidier, a exprimé sa satisfaction par rapport aux témoignages positifs sur cette technique mise en place depuis 2019.

    Concernant la pénibilité de l’application de cette technique, soulevée depuis trois ans, elle note que le projet a fait « d’énormes progrès », en la jugulant, et a même commandé un prototype de machine auprès d’une entreprise.

    Ce prototype sera présenté aux producteurs.

    Selon Malick Ndiaye, du Centre national de recherche agricole (CNRA) de Bambèye, une structure rattachée à l’ISRA, Institut sénégalais de recherches agricoles, des chercheurs avaient commencé depuis l’année dernière, à travailler à une cartographie des sols au Sénégal, à l’issue de laquelle des formules ont été élaborées, sur la base des carences en nutriments des sols, selon les zones agroécologiques du pays.

    « Depuis des années, il n’y avait que des formules passepartout. On a pensé avec l’IFDC Dundal Suuf, mettre en place des formules adaptées à l’ensemble des zones agroécologiques ».

    Pour l’arachide, la nouvelle formule est enrichie au soufre, à l’issue de deux années d’expérience.

    A la place du 15-10-10, un engrais qui avait moins d’azote, il a été décidé de l’enrichir. Cela a permis une augmentation de « plus de 20% » par rapport à l’ancienne formule.

    ADI/BK