Année : 2024
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SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la Commission d’enquête parlementaire sur le processus de sélection des candidats à la présidentielle
Dakar, 1e fev (APS) – La mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire en vue d’éclaircir les conditions de l’élimination du candidat Karim Wade et autres de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février est largement commentée par les quotidiens reçus, jeudi, à l’APS.
‘’Le projet de résolution pour la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire a été adopté, mercredi 31 janvier, par 120 députés. Les membres, au nombre de neuf, vont enquêter sur les conditions de l’élimination de Karim Meïssa Wade et autres de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février prochain’’, rapporte Le Soleil.
Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a demandé la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de Karim Wade à l’élection présidentielle pour cause de double nationalité par le Conseil constitutionnel. Il soupçonne certains des sept sages du Conseil constitutionnel de “corruption’’.
‘’La messe est dite, les députés ont adopté, mercredi, +le projet de résolution visant la constitution d’une Commission d’enquête parlementaire en vue d’éclaircir les conditions de l’élimination du candidat Karim Wade et autres de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février+’’, souligne le quotidien Bës Bi.
Il ajoute : ‘’Dans leur écrasante majorité, 120 députés des groupes parlementaires de Benno bokk yaakaar et de Wallu Sénégal ont voté pour, contre 24 députés de l’opposition. Sur l’exposé des motifs avancés par Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et changement, il est écrit : +Sur la base d’un faisceau d’indices concordants, il apparait que les juges Cheikh Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye ont des connexions douteuses avec certains candidats et se trouvent manifestement dans une situation de conflits d’intérêts+’’.
‘’L’Assemblée nationale (est) aux trousses des +Sages+’’, dit L’As
Selon Sud Quotidien le Parti démocratique sénégalais ‘’obtient gain de cause’’.
Avec la mise en place de cette commission d’enquête parlementaire, ‘’l’acte 1 du report de l’élection présidentielle a été posé’’, estime les Echos tandis que WalfQuotidien l’analyse comme un ‘’acte’’ qui ‘’fait planer le doute sur la suite du processus électoral à quatre jours du début de la campagne électorale’’.
Le quotidien Vox Populi parle de ‘’jeu trouble’’ à quatre jours de l’ouverture de la campagne électorale et s’interroge ‘’qui veut du report de la présidentielle ?’’.
‘’Apparemment beaucoup de monde. Et dans tous les camps. Aussi bien du pouvoir que dans les rangs de l’opposition. (…) Dans l’opposition, les libéraux affichent clairement leur option pour un report qui sera profitable. D’autres opposants ne crachent pas sur cela pour pouvoir se relancer dans la course à la présidence de la République, sauf quelques voix qui se font entendre pour dénoncer les menées actuelles en cours’’, écrit le journal.
Selon Le Quotidien, ‘’le PDS veut un report de la présidentielle pour assurer la participation de Karim Wade’’. ‘’La Commission d’enquête parlementaire a un but : elle doit remettre Karim Meïssa Wade dans le jeu. Du moins, c’est ce que semble dire le Pds qui assure qu’il n’y aura pas d’élection présidentielle sans la présence de Karim Wade’’, écrit le journal.
‘’L’élection présidentielle va-t- elle se tenir le 25 février prochain ?’’, s’interroge Source A.
‘’Cette question, estime la publication, a tout son sens. En tout cas, si le chef de l’Etat, seul habilité à décider du report ou non de ce scrutin, suit la logique des députés des Groupes parlementaires « Benno bokk yakaar et « Wallu’’, le calendrier électoral ne sera pas respecté. En d’autres termes, l’élection présidentielle ne se tiendra pas à date échue. Elle sera tout simplement reportée. Initiateur du projet de résolution visant la constitution d’une commission d’enquête parlementaire en vue d’éclaircir les conditions de l’élimination de Karim Wade et autres de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février prochain, les députés libéraux sont catégoriques’’.
OID
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SENEGAL-CULTURE / Dirango Dandé Mayo, un festival qui veut participer au développement socio-économique de Diella
Diella (Kanel), 31 jan (APS) – La septième édition du festival « Dirango Dandé Mayo » va se dérouler du 2 au 4 février prochain, à Diella, un village du département de Kanel, avec l’ambition de contribuer au développement socio-économique de cette localité ».
»Nous avons décidé de tenir ce festival culturel pour participer, à notre manière, au développement social et économique de notre village, Diella, et au-delà, à savoir le département et la région de Matam », a dit Ibrahima Hamidou Guèye, administrateur de Palel Dandé Mayo Record, structure à l’origine de ce festival.
S’exprimant dans un entretien avec l’APS, le jeune rappeur, plus connu sous le nom de MC Mody, soutient que la formation et l’aide à la recherche d’emploi font aussi partie des objectifs de ce festival.
Il a signalé qu’à travers cet événement, les participants et les organisateurs auront l’occasion de »parler des difficultés que rencontrent les populations de ce village afin qu’elles soient satisfaites ».
»Nous avons prévu de tenir plusieurs activités comme des concerts qui seront animés par des artistes du villages et d’autres venus d’ailleurs, une conférence sur l’industrie culturelle est aussi au programme. Il est de même prévu une course de pirogues dénommée fifiré, du théâtre, de la danse traditionnelle et du pékane », a déclaré MC Mody.
Néné Bolol, Ndèye Coumba Dia, Fatim Samba Diop, Oumar Fouta, tous des artistes originaires du Fouta, sont attendus à ce festival qui se tiendra dans ce village du Dandé Mayo, dans la commune de Orkadiéré.
AT/BK
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SENEGAL-POLITIQUE-GENRE / Un chercheur montre la voie d’une meilleure présence des femmes dans les instances de décision
Dakar, 31 jan (APS) – Un chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), un institut de recherche rattaché à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, a invité, mercredi, les partis politiques à se doter de cadres réglementaires devant leur permettre d’être en phase avec les « normes sexo-spécifiques » de la loi sur la parité, en vue d’arriver à renforcer la présence des femmes dans les instances de décision.
« Une loi est très importante mais elle ne suffit pas. Au-delà de la loi, du point de vue des rapports de pouvoir, dans la société, dans l’espace politique, il faut que les femmes puissent être renforcées au sein de la gouvernance des partis politiques, que les partis politiques puissent avoir des cadres réglementaires qui puissent être en phase avec ces normes sexo-spécifiques », a déclaré Saliou Ngom.
Il prenait part à une séance de travail avec le candidat à la présidentielle Cheikh Tidiane Dièye, dans le cadre d’un programme de participation politique des femmes piloté par l’IFAN et le Caucus des femmes leaders.
D’un point de vue arithmétique, la loi sur la parité, datant de 2010, « a renforcé l’espace politique sénégalais tant au plan national que local », mais il subsiste dans sa mise en œuvre « beaucoup de difficultés, d’obstacles et de résistances sociales, culturelles, politiques constatées lors des élections législatives », estime le chercheur.
Il recommande aux acteurs concernés de s’attaquer à ces « défis », « pour faire en sorte que tous ces acquis soient renforcés et pour améliorer [la] participation politique » des femmes.
Cela justifie à ses yeux l’importance de ce programme de participation politique des femmes piloté par l’IFAN et le Caucus des femmes leaders, dont l’ambition est de faire en sorte que « tous les acquis en matière de démocratisation, d’égalité dans l’espace politique entre les hommes et les femmes soient consolidés ».
« Ce qu’on est en train de faire, c’est de rencontrer les candidats pour que les engagements de ces candidats puissent renforcer ces acquis et qu’ils puissent prendre des engagements pour améliorer, renforcer la participation des femmes », a-t-il expliqué.
Le leader du mouvement « Avenir Sénégal Biñu Bëgg », Cheikh Tidiane Dièye, a salué cette initiative, jugeant que c’est une idée « extrêmement bonne ».
« C’est comme cela qu’on peut réussir à avancer. Nous sommes allés plus loin en disant qu’au-delà de la parité dans les instances de décision comme l’Assemblée nationale et les collectivités territoriales, on peut envisager d’augmenter la présence des femmes dans toutes les structures de l’administration publique », a-t-il dit.
Il considère qu’une « grande présence [de femmes] donne plus de facilité ou de convivialité dans les relations entre les citoyens et leur Etat, et on verra qu’il y a un équilibre entre les genres. Et c’est cela que nous voulons mettre en application », a insisté le candidat à la prochaine présidentielle.
NSS/BK
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SENEGAL-TRANSPORT-POINT / 41 millions de personnes ont voyagés par le TER en 2023, selon le DG de la SENTER
Dakar, 31 jan (APS) – Le Train express régional (TER), devenu un moyen de transport « incontournable » depuis sa mise en service en décembre 2021, a convoyé 41 millions de passagers en 2023, a-t-on appris mercredi du directeur général de la société nationale de gestion du patrimoine du TER (SENTER), Abdou Ndéné Sall.
« Le TER est un moyen incontournable pour transporter des personnes, structurer les territoires et accélérer le développement économique, et en 2023, 41 millions de personnes ont voyagé dans le TER », a-t-il dit dans un discours prononcé à l’occasion de la célébration des deux années d’exploitation du Train express régional.
Le TER, en son stade actuel, est « une desserte de base appelée à connaitre d’autres exploitations », a-t-il annoncé.
Ce nouveau moyen de transport « […] permet de régler les problèmes de mobilité et d’anticipe sur le développement des zones futures, en mettant en service 200 trains par jour dans le confort et la régularité », a souligné Abdou Ndéné Sall.
Le TER, en étant un moyen de transport accessible, joue également « un rôle social majeur », selon lui.
Il a également indiqué que dans un contexte de réchauffement climatique, le TER représente aussi « un modèle de développement collectif et moins polluant ».
« Il apparait ainsi comme l’une des solutions majeures pour réduire les émissions de gaz CO2 », a soutenu le directeur général de la SENTER, ajoutant que le TER offre au Sénégal l’opportunité de « se conformer aux engagements internationaux » dans ce domaine.
Abdou Ndéné Sall a salué la coopération entre la SETER, la SENTER et l’ensemble des prestataires. « C’est vraiment une prestation qui fait que nous avons de meilleures opportunités et pratiques sur la chaine de valeur », a-t-il relevé.
« Vous avez pu montrer que le Sénégal est partie prenante du TER, car en effet, nous avons acheté de nombreuses prestations localement, nous avons eu plus de 700 entreprises locales qui ont contribué au TER depuis le lancement de l’exploitation », a de son côté noté Charles Civreis, directeur général de la société d’exploitation du train express régional (SETER).
Il a annoncé qu’en 2023, 341 entreprises ont été des prestataires de la SETER pour un montant de 7,5 milliards de FCFA.
L’exploitation du TER a également permis d’offrir « des centaines d’emplois », a-t-il dit, précisant que « 535 personnes s’occupent au quotidien du nettoyage des rames, des quais, plus de 500 personnes font le désherbage des voies et plus de 60 personnes s’occupent de la sécurité des emprises ; tout cela pour qu’on reste à un niveau de qualité ».
M. Civreis a de la même manière salué la qualité des prestations offerte par les employés de la SETER.
« Vous pouvez être fiers, fiers aussi de votre résilience car malgré certaines difficultés, le TER a pu rouler pendant deux ans », a-t-il dit à leur endroit, avant de demander aux employés de rester à ce niveau de performance.
« C’est important que le TER puisse conserver ce niveau de performance, donc il ne faut pas baisser la garde ; car nous constatons très souvent un phénomène de sur-confiance ; quand tout va bien, il ne faut surtout pas que cela s’installe », a-t-il insisté.
MFD/BK/SMD
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SENEGAL-TRANSPORT-PERSPECTIVES / La SETER va accueillir sept nouvelles rames (DG)
Dakar, 31 jan (APS) – Le directeur général de la société d’exploitation du train express régional (SETER) a annoncé, mercredi, que sa structure s’apprête à accueillir sept nouvelles rames entre fin 2024 et début 2025.
« Par rapport à la forte demande […] l’Etat a commandé de nouvelles rames qui sont en construction », a indiqué Charles Civreis, directeur général de la SETER, en marge d’une cérémonie marquant la célébration des deux années d’exploitation du train express régional (TER).
« Il y a sept nouvelles rames qui vont arriver fin 2024 et début 2025 pour combler cette demande supplémentaire de voyages », a-t-il dit.
Charles Civreis a par ailleurs salué la « grande performance » des employés du TER, qui leur a valu la « satisfaction » des clients.
« Nous avons sondé plus de 3000 de nos clients dans les gares pour savoir ce qu’ils pensent du TER, et à 97%, les clients ont dit qu’ils étaient très satisfaits et ils ont fait savoir à plus de 95% qu’ils appréciaient le degré de propreté trouvé dans les trains et au niveau des gares ainsi que la ponctualité du train », s’est félicité le directeur de la SETER.
MFD/SMD/BK -
SENEGAL-POLITIQUE-CONTROVERSE / Une commission d’enquête parlementaire sur le processus de sélection des candidats à la présidentielle
Dakar, 31 jan (APS) – L’Assemblée nationale a décidé, mercredi, de la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire portant sur les conditions du rejet, par le Conseil constitutionnel, de la candidature de Karim Wade à la présidentielle du 25 février prochain.
Le texte introduit par le député Mamadou Lamine Thiam, au nom du groupe parlementaire « Liberté, démocratie et changement », a été adopté par 120 députés, 24 ayant voté contre.
Selon Mamadou Lamine Thiam, les conditions dans lesquelles la candidature de Karim Wade, soutenue par la coalition K24, et celle d’autres prétendants à la magistrature suprême ont été invalidées sont « inadmissibles ».
»Il apparaît évident sur la base d’un faisceau d’indices concordants [des membres du Conseil constitutionnel] ont des connexions douteuses avec certains candidats et se trouvent manifestement dans une situation de conflits d’intérêts », a-t-il fait valoir dans son exposé des motifs.
Sur cette base, la mise en place de cette commission d’enquête est »une nécessité pour faire la lumière sur cette décision [des sept sages], afin d’enquêter particulièrement sur les conflits d’intérêts, les avantages et les soupçons de corruption et collusion de certains membres de cette juridiction avec des candidats en lice. »
Selon Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (BBY) représentant la majorité, »il est impératif, face à la gravité des accusations, que l’Assemblée nationale, en toute souveraineté, se saisisse de cette affaire pour rétablir la vérité et éclairer l’opinion. »
»La présente commission composée de onze membres a pour mission d’informer le [Parlement] sur le bien-fondé des contestations qui jalonnent le processus », a fait savoir le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, précisant que les députés de la coalition de Yewwi Askan Wi de l’opposition ont »choisi de ne pas y siéger. »
MK/BK/SMD
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SENEGAL-COMMERCE-INFRASTRUCTURE / Sédhiou : la commune de Koussy étrenne son marché central
Sédhiou, 31 jan (APS) – La commune de Koussy, dans le département de Sédhiou, a réceptionné, mercredi, son marché central d’un coût total de 46 millions de FCFA.
L’infrastructure marchande est composée de 20 cantines, des étales et un hangar, a détaillé le maire Mamadou Diallo.
S’exprimant lors de la cérémonie d’inauguration, il a estimé que l’inauguration de ce marché central va permettre aux femmes d’exercer « correctement leurs activités commerciales et dans la sécurité »
Le maire a aussi a parlé de la mise en place prochaine d’un comité de gestion devant regrouper tous les acteurs dont l’activité économique tourne autour du marché central.
« C’est une veille doléance des femmes qui vient d’être satisfaite. Nous étions toujours sous le soleil et sous la pluie en période d’hivernage. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’un mauvais souvenir », s’est réjouie la commerçante Bineta Diallo.
Aïssatou Ba, une autre commerçante, a invité ses paires à penser à l’entretien nécessaire du marché, afin d’assurer la durabilité de l’infrastructure.
OB/SMD/BK