Année : 2024

  • SENEGAL-TRANSPORT-REPORTAGE / Matam: les chauffeurs obligés de s’adapter à l’interdiction de rouler sur le pont de Ndouloumadji

    SENEGAL-TRANSPORT-REPORTAGE / Matam: les chauffeurs obligés de s’adapter à l’interdiction de rouler sur le pont de Ndouloumadji

    Matam, 25 jan (APS) – Interdits à la circulation sur le pont de Ndouloumadji, les chauffeurs de bus et autres camions devront désormais passer par Oréfondé, tandis que les voitures légères vont, de leur côté rouler à vide sur cette infrastructure très délabrée pour rallier le Dandé Mayo nord.

    Lundi dernier, le sous-préfet de l’arrondissement de Ogo, dans le département de Matam avait interdit de manière provisoire la circulation et le franchissement du pont de Ndouloumadji pour cause de risques d’affaissement.

    Pour rallier le Dandé Mayo nord, les transporteurs avaient le choix entre le pont de Ndouloumadji, celui de Diamel ou la route de Oréfondé. Désormais, les bus et camions ne peuvent plus passer par les deux ponts, la circulation étant interdite aux véhicules de type lourd.

    Au garage Dandé Mayo nord, à Ourossogui, les transporteurs desservant cet endroit seront obligés de se réorganiser afin de continuer à assurer le transport.

    Sur ce pont, des bus, mini bus, particuliers et autres camions et charrettes passaient pour rallier le Dandé Mayo nord ou la Mauritanie.

    ‘’Depuis l’interdiction de circuler sur le pont, nous sommes obligés de faire descendre les passagers une fois arrivés sur le pont pour rouler sans les clients. Ces derniers vont marcher pour se retrouver de l’autre côté de l’infrastructure routière avant de remonter à bord des voitures », a dit Alassane Sy, apprenti originaire de Gawol, dans la commune de Bokidiawé.

    Il a plaidé pour la reconstruction de l’infrastructure, pour que les transporteurs puissent y passer en toute sécurité, ajoutant que si ‘’la situation perdure, ils risquent d’immobiliser les véhicules ».

     »Nous avons d’autres options, passer par Matam ou aller jusqu’à Oréfondé, ce qui va encore beaucoup nous coûter en temps du fait de la longue distance », a-t-il expliqué.

    Son autre collègue chauffeur signale que ce pont reste le seul point de passage pour les populations se rendant dans des villages du Dandé Mayo.

     »Actuellement, ces ponts ont interdit aux voitures transportant certains bagages. Seuls les véhicules légers sont autorisés à emprunter le pont en étant vides. Si la route est définitivement fermée, les options qui s’offriront à nous ne nous arrangeraient pas », a soutenu Saliou Sow, originaire de Sadel.

    Si les voitures légères sont autorisées à emprunter le pont, ce n’est pas le cas pour les bus qui vont passer désormais par Oréfondé pour rallier les localités du Dandé Mayo nord et rouler jusqu’à Nguidjilone.

    Le pont de Diamel, dans la commune de Matam est également fermé à la circulation pour les camions et bus de transport depuis plusieurs mois.

    Ces deux infrastructures sont les seuls ponts qui relient le Diéri et le Walo dans le département de Matam. Elles permettent aux populations habitant le Dandé Mayo et la Mauritanie de rallier les grandes villes se trouvant sur la Nationale 3 pour mener des activités de commerce ou se soigner.

    AT/ASB/OID

  • SENEGAL-ADMINISTRATION-PERSPECTIVES / Dakar veut s’inspirer de la France pour la transformation de son secteur public

    SENEGAL-ADMINISTRATION-PERSPECTIVES / Dakar veut s’inspirer de la France pour la transformation de son secteur public

    Dakar, 25 jan (APS) – Le Sénégal compte s’inspirer de l’expérience française pour asseoir ‘’une fonction publique plus performante’’, en recourant aux méthodes utilisées par son partenaire, a-t-on appris jeudi du ministère sénégalais de la Fonction publique et de la Transformation du secteur public.

    Pour y arriver, des responsables de ce ministère ont eu une séance de travail, le même jour, avec des représentants de la direction générale de l’administration et de la fonction publique française et de l’Institut national du service public (INSP) de France.

    ‘’On va s’inspirer de l’expérience française par rapport à des méthodes innovantes, par rapport à leur approche et aux réformes [en France]’’ dans ce domaine, a déclaré Thioro Mbaye Sall, la secrétaire générale du ministère de la Fonction publique et de la Transformation du secteur public.

    Elle s’entretenait avec des journalistes, en marge d’un atelier sur le thème : ‘’Quelles réformes pour une fonction publique plus performante ?’’

    ‘’On a bien parlé de mutualisation de nos expériences respectives pour mettre en pratique de façon optimale et efficace ces réformes, et cela se fera de part et d’autre’’, a-t-elle dit, ajoutant que les deux parties ont discuté des méthodes et des meilleures pratiques en matière de réforme de l’administration publique.

    ‘’On est là pour discuter des bonnes pratiques’’, a souligné Mme Sall.

    Cette rencontre offre également l’opportunité d’aborder des questions liées à la loi sur la fonction publique en cours d’élaboration.

    Digitalisation et simplification des procédures

    ‘’Nous allons échanger sur les pratiques innovantes et l’approche méthodologique. Nous allons nous inspirer de l’expérience française’’, a ajouté Thioro Mbaye Sall en parlant d’un ‘’grand projet (la loi sur la fonction publique) portant sur une grande mutation’’ de l’administration sénégalaise.

    ‘’Tout est dans cette réforme : la professionnalisation des ressources humaines, le volet numérique, la digitalisation et la simplification des procédures’’, a-t-elle souligné.

    Le but visé est d’améliorer la qualité des services offerts aux usagers de l’Administration publique et la compétitivité de l’économie, afin de ‘’rendre plus attractif notre pays et d’accroitre la performance de l’action publique’’.

    ‘’On va parler des réformes, on va expliquer comment en France on a mené la réforme de la haute fonction publique […] On va expliquer comment on aide les hauts fonctionnaires à faire face à ces défis’’, a dit Faustine Bentaberry, représentante de la direction générale chargée de l’administration et de la fonction publique en France.

    ‘’Il faut que nos fonctions publiques s’adaptent continuellement’’, a ajouté Mme Bentaberry, cheffe du département de la coopération internationale de ladite direction. ‘’On a beaucoup de choses à apprendre les uns des autres, car on a un certain nombre de problématiques communes, on s’interroge, on doit se transformer et on doit faire évoluer nos fonctions publiques.’’

    Faustine Bentaberry signale que la France, pour sa part, veut s’appuyer sur le Sénégal, en particulier sur son nouveau système d’information des ressources humaines qui, dit-elle, est ‘’beaucoup plus performant et plus unifié’’ que le système français.

    MFD/BK/SBS/ESF

  • SENEGAL-SOCIETE / Fatick : des femmes de Loul Ndiodione s’autofinancent pour assurer la sécurité alimentaire

    SENEGAL-SOCIETE / Fatick : des femmes de Loul Ndiodione s’autofinancent pour assurer la sécurité alimentaire

    Loul Ndiodione (Fatick), 25 jan (APS) – Un groupement de femmes de Loul Ndiodione, une localité de l’arrondissement de Fimela, a financé plusieurs secteurs d’activités pour renforcer la sécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique avec l’appui du projet Initiative 4R mis en place par le Programme alimentaire mondial (PAM).

    L’Initiative 4R est fondée sur un « modèle innovant » qui combine quatre stratégies de gestion des risques. Il s’agit de la réduction des risques de catastrophes naturelles grâce à une gestion améliorée des ressources naturelles, le transfert des risques grâce à l’assurance agricole, la réserve contre les risques grâce à l’épargne et enfin la prise de risque calculée grâce au crédit.  

    Dans le village de Loul Ndiodione, Marthe Yandé Séne a investi dans l’aviculture avec l’épargne – crédit de l’initiative 4R, piloté dans la zone par Cartitas Kaolack.

    « Nous avons commencé l’épargne en octobre 2022 et au bout de cinq mois, j’ai fait un emprunt dans le groupement pour acheter la volaille », a expliqué Mme Séne.

    Depuis, elle s’active dans l’aviculture tout en continuant à participer à l’épargne – crédit.  » Tous les 45 jours parfois plus, je procède à l’abattage des poulets de 2kg pour les vendre dans le marché au coût de 3.000 à 3.500 Fcfa. Au bout de 15 jours, je renouvelle le processus », a confié Marthe Yandé Séne.

    Auparavant, cette jeune mère de famille tirait ses revenus des travaux champêtres.

    Loul Ndiodione, elles sont nombreuses à créer une activité florissante avec l’épargne fixée à partir de 1.000 francs par semaine. Le groupement féminin se réunit tous les samedis pour cotiser, faire le décompte et octroyer des crédits à ses membres qui le désirent.

    Selon Rosalie Ndour, il est nécessaire de renforcer la sécurité alimentaire et la résilience des communautés rurales les plus vulnérables face aux chocs climatiques.

    « Une fois les récoltes issues de l’hivernage épuisées, il est parfois difficile pour nous d’assurer la dépense quotidienne et subvenir aux besoins de la famille », a-t-elle fait savoir.

    La chargée du projet PAM à Caritas Kaolack, Dieynaba Ba Ndiaye, a souligné que l’épargne – crédit de l’initiative 4R invite les populations à porter leur autonomisation en finançant leur propre commerce.

    « Nous visons l’autonomisation des femmes. Et on s’organise pour qu’elles épargnent sur un cycle d’un an pour développer des activités porteuses de changement. Cela peut être le petit commerce, l’agriculture, l’élevage, l’aviculture, entre autres », a-t-elle expliqué.

    Mme Ndiaye a indiqué que Caritas accompagne 37 groupes associatifs dans la commune de Loul Sesséne. « Au niveau de chaque groupement, nous avons un animateur qui suit le processus d’épargne et d’utilisation », a-t-elle expliqué.

    « Les femmes ont l’habitude d’épargner mais c’est l’utilisation de ces ressources qui posent problème. Donc, notre rôle est de les encadrer afin qu’elles réussissent à assurer la sécurité alimentaire et la résilience », a t-elle dit.

    SDI/OID

  • SENEGAL-SECURITE / CHEDS : 19 auditeurs du master  »Défense sécurité et paix » reçoivent leur diplôme

    SENEGAL-SECURITE / CHEDS : 19 auditeurs du master  »Défense sécurité et paix » reçoivent leur diplôme

    Dakar, 25 jan (APS) – Au total, dix-neuf auditeurs ont reçu, jeudi, à Dakar, leur diplôme en master  »Défense sécurité et paix » (MDSP) délivré par le Centre des hautes études de défense et de Sécurité (CHEDS), a constaté l’APS.

    Ils ont reçu leur diplôme des mains du directeur de cabinet du ministère des Forces armées, Mady Bathily, en présence du directeur du CHEDS, le général de brigade, Jean Diémé, du président du Conseil d’administration du CHEDS, et de plusieurs officiers.

    “Les auditeurs de cette 10e promotion du CHEDS ont reçu une formation pointue, dispensées par les plus grands experts en la matière, améliorant ainsi leurs connaissances sur les questions relatives aux relations internationales, à la géopolitique, à la gestion de crise majeure”, a fait savoir le général de brigade Jean Diémé.

    La mission principale du CHEDS, a-t-il rappelé est de “contribuer de manière significative à la production de ressources humaines de qualité, capables d’impulser de manière efficientes les réponses apportées aux défis sécuritaires protéiformes.”

    A ce propos, le général Diémé a annoncé l’ouverture d’une formation doctorale à partir de l’année prochaine, en collaboration avec l’Université cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), en vue de “mieux relever les défis que les forces adverses ne cessent de dresser (…).”

    “La sécurité du Sénégal se joue sur la crédibilité de ses ressources humaines qui se sont toujours caractérisées par un haut niveau de compétence”, a pour sa part déclaré le directeur de cabinet du ministère des Forces armées, Mady Bathily.

    Il est d’avis, “qu’il nous faut transformer en profondeur cet outil performant de défense et de sécurité, en l’adaptant aux nouvelles menaces hybrides auxquelles notre sous-région est confronté, notamment au sahel ».

    Pour ce faire, “la solution diplomatique doit être privilégiée à la solution militaire qui a fini par montrer son inefficacité dans la durée”, a de son côté préconisé, le professeur Mamadou Badji, recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, présentant la leçon inaugurale sur le thème :  »Les réponses diplomatiques aux menaces sécuritaire dans le Sahel ».

    “Le recours à la raison, à la retenue et au compromis doit être l’instrument aujourd’hui l’instrument de la paix, de sa recherche et de son élaboration dans cette zone du Sahel dont les carences structurelles méritent une certaine attention et une coopération diplomatique internationale, pour endiguer les différents problèmes auxquels elle est confrontée”, a-t-il expliqué.

    MK/OID

  • SENEGAL-SOCIETE / Protection de la vie privée : Macky Sall préconise une adaptation des lois aux évolutions technologiques

    SENEGAL-SOCIETE / Protection de la vie privée : Macky Sall préconise une adaptation des lois aux évolutions technologiques

    Dakar, 25 jan (APS) – Le président Macky Sall a souligné, jeudi, la nécessité d’adapter le cadre juridique encadrant la protection de la vie privée en tenant compte des avancées technologiques.

    ‘’Il s’agit d’adapter notre cadre juridique en corrigeant ses imperfections et en anticipant les besoins futurs, au moment où nous entrons de plain-pied dans l’ère de l’intelligence artificielle’’, a déclaré le chef de l’Etat lors de la cérémonie marquant la rentrée solennelle des cours et tribunaux. Le thème de cette nouvelle rentrée porte sur la protection de la vie privée.

     »Des lois et institutions dédiées à cette protection ne manquent pas, mais il y a certainement lieu d’interroger leur adéquation avec les réalités évolutives de notre temps’’, a fait valoir le chef de l’Etat.

    Il n’a pas manqué de signaler que dans un monde marqué par l’explosion des technologies de l’information et de la communication et la frénésie des réseaux sociaux, la vie privée, fondement de l’intégrité physique et morale était, plus que jamais, exposée et menacée dans son existence.

     »Nul n’est épargné, à telle enseigne qu’on peut légitimement se demander ce qui reste de la vie privée, surtout lorsque tel ou tel aspect qui en relève est utilisé dans une volonté manifeste de nuire’’, a déploré Macky Sall en indiquant que la problématique de la protection de la vie privée interpellait tout le monde, au plus haut point, pouvoirs publics, secteur privé et citoyens et citoyennes.

    Cette problématique met en lumière l’importance d’assurer un équilibre entre le principe de liberté et l’impératif de protéger ce qui relève de la sphère privée, y compris les données personnelles, a expliqué le président de la République en insistant sur le fait que la protection de la vie privée n’incombait pas seulement à l’Etat.

    ‘’Elle s’impose aussi au milieu socio-professionnel privé pour préserver l’équilibre entre le travail et la vie personnelle, et établir une relation de confiance et de respect mutuels entre l’employeur et l’employé’’, a t-il expliqué.

     »S’approprier nos propres valeurs »

    Le président de la République a estimé que ‘’la même exigence s’applique aux procédures judiciaires, de l’enquête jusqu’au jugement’’. Cela permettra, selon lui de ‘’de protéger l’intimité et la dignité des personnes poursuivies et des témoins, s’agissant notamment des informations qui touchent à la vie privée’’.

    Il a fait noter que la protection de la vie privée ‘’n’exclut pas la possibilité pour l’Etat d’infléchir certaines règles, à des fins d’intérêt général, notamment pour assurer la sécurité des personnes et des biens, ou réprimer certaines formes de criminalité’’.

    Macky Sall a cité à titre d’exemple ‘’la loi 2016-29 du 08 novembre 2016 qui aménage des restrictions à la protection de la vie privée dans des circonstances spécifiques où la sécurité publique est en jeu’’.

    Pour lui, ‘’tout manquement à cette mission exclusive lui est naturellement imputé’’. D’où la nécessité, a-t-il fait observer ‘’d’aménager des dispositions légales et réglementaires lui donnant les moyens d’agir pour assurer cette prérogative d’intérêt général’’.

    Pour le président Sall, ‘’la vie privée et l’intérêt général sont mieux protégés lorsque chacun a pleinement conscience de ses propres responsabilités vis-à-vis du contrat social’’.

    Pour ce faire, il a appelé à ‘’l’appropriation de nos propres valeurs de culture et de civilisation qui nous enseignent les vertus et lois de la vie en société’’. Il s’agit de ‘’jom (fierté), jaanu biir (discrétion), ngor (dignité), kersa ak teggin (discipline)’’.

    ‘’Ce sont là des valeurs ancestrales connues de toutes les composantes socioculturelles de la nation sénégalaise, et qui constituent autant de barrières morales à ne pas franchir par respect pour la dignité humaine’’, a relevé le chef de l’Etat. Il a ainsi invité chaque citoyen et chaque citoyenne à pratiquer ces valeurs que ‘’nous revitalisons les fondements de notre vivre ensemble’’.

    CS/OID/AKS

  • SENEGAL-ECONOMIE / Fiscalité : les recouvrements de la DGID en hausse de 161 milliards de francs CFA en 2023

    SENEGAL-ECONOMIE / Fiscalité : les recouvrements de la DGID en hausse de 161 milliards de francs CFA en 2023

    Dakar, 25 jan (APS) – La direction générale des impôts et des domaines (DGID) a recouvré 2.300 milliards de francs CFA en 2023, soit 85 % de l’objectif qu’elle s’était fixé, avec une hausse 161 milliards, signe de la confirmation de sa « dynamique de performance » en cours depuis dix ans, a-t-on appris de son directeur général, Abdoulaye Diagne, jeudi, à Dakar.

    « Le résultat de 2.300 milliards de francs CFA en termes de recouvrement est la confirmation d’une dynamique de performance des dix dernières années », s’est réjoui M. Diagne.

    Les recettes de la DGID ont augmenté d’environ 161 milliards en 2023, a-t-il précisé lors de la rentrée fiscale de la direction générale des impôts et des domaines.

    « Notre objectif pour 2024 est de collecter 2.700 milliards », a dit Abdoulaye Diagne, estimant que cet objectif est conforme aux prévisions économiques du pays pour cette année.

    La DGID s’apprête à mettre en place un « dispositif légal et technique de facturation électronique », a annoncé M. Diagne.

    Cette innovation va faciliter le « suivi des flux financiers en temps réel », a-t-il assuré, souhaitant que le Sénégal fasse autant que les pays modèles en matière de digitalisation de l’Administration publique, la Chine, par exemple.

    Concernant l’amélioration du cadre législatif et de la qualité des services fiscaux, le directeur général des impôts et des domaines prévoit une « départementalisation progressive » devant permettre à la DGID de se rapprocher de ses usagers.

    Le cadastre, « le fer de lance de l’élargissement de l’assiette fiscale », est au centre de ces préoccupations, selon Abdoulaye Diagne.

    Une dématérialisation du livre foncier et une « meilleure maîtrise de la contribution du secteur minier » à la fiscalité du pays sont également prévues, a dit M. Diagne.

    La DGID veut en même temps améliorer le ciblage du contrôle fiscal en misant sur des « acteurs stratégiques », dont les professions libérales, les revenus fonciers et les personnes physiques à haut revenu.


    SMD/ESF/BK

  • SENEGAL-METEO / L’épisode poussiéreux persistera jusqu’à dimanche (ANACIM)

    SENEGAL-METEO / L’épisode poussiéreux persistera jusqu’à dimanche (ANACIM)

    Dakar, 25 jan (APS) – L’épisode poussiéreux en cours sur le territoire sénégalais va persister jusqu’à dimanche, signale l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

    ‘’L’épisode de poussière noté sur le pays depuis plus de deux jours persistera jusqu’à dimanche à 23 heures’’, indique l’agence dans un bulletin de prévision mis à jour en collaboration avec le Centre de gestion de la qualité de l’air (CGQA).

    L’ANACIM ajoute que ‘’la qualité de l’air restera très mauvaise sur le territoire national pour le reste de la semaine’’.

    OID

  • SENEGAL-ELECTRICITE-PERFORMANCES / Un taux de pénétration de près de 73% pour le « Woyofal » (responsable)

    SENEGAL-ELECTRICITE-PERFORMANCES / Un taux de pénétration de près de 73% pour le « Woyofal » (responsable)

    Kaolack, 25 jan (APS) – Un million sept-cents abonnés de la Sénélec, sur deux millions quatre-cents clients ont opté pour la formule de prépaiement basée sur le système dit « Woyofal » (alléger en wolof), a-t-on appris du délégué régional centre-ouest de la société nationale d’électricité, Lémou Diallo.

    « Sur l’ensemble du territoire national, à la date du 31 décembre 2023, Sénélec compte deux millions quatre-cents clients dont un million sept-cents abonnés du +Woyofal+, soit près de 73% de taux de pénétration. En d’autres termes, sur dix clients de Sénélec, les sept sont dans le +Woyofal+ », a-t-il révélé.

    Il s’exprimait au nom du directeur général de Sénélec mercredi, à Kaolack (centre), dans la cadre de la journée dédiée à cette société d’électricité lors de la huitième Foire internationale de Kaolack (FIKA).

    Lémou Diallo a abordé, à cette occasion, plusieurs questions dont celle du prépaiement et des services nouveaux mis en place au profit de la clientèle de la Sénélec, chargée de la production et de la commercialisation de l’électricité au Sénégal.

     » [Cette journée] nous permet d’avoir une réponse de proximité avec notre clientèle et de profiter de la foire pour avoir un cadre d’échanges avec nos partenaires », a expliqué M. Diallo.

    Interpellé sur la cherté des factures d’électricité dénoncée par certains abonnés, Lémou Diallo a répondu que la Sénélec applique les directives du gouvernement, saluant la décision du ministère du Pétrole et des Energies de supprimer la tarification sur la troisième tranche.

    « La Commission de régulation du secteur de l’électricité nous donne la tarification, et nous l’implantons dans notre système », a précisé M. Diallo, avant de rappeler que l’objectif du Sénégal d’atteindre l’accès universel à l’électricité en 2025, objectif pour lequel Sénélec constitue « un acteur majeur ».

    Dans ce cadre, la société met en œuvre « un vaste programme » d’électrification, selon son délégué régional centre-ouest.

    « L’année dernière, la société nationale avait mis quatre-cents milliards de francs CFA et cette année un peu plus sur des projets d’investissement, parce que nous voulons électrifier tout le territoire national et nous pensons qu’en 2025, l’accès universel sera une réalité au Sénégal », a assuré M. Diallo.

    Il a signalé que dans beaucoup de localités du centre-ouest du pays, l’accès universel à l’électricité « est presque une réalité, particulièrement vers les zones de Nioro du Rip, Ndoffane, Keur Ayip et bien d’autres. Il n’y a plus de village qui n’est pas électrifié » dans cette partie du pays.

    « Nous avoisinons les 100% de taux d’électrification, ce qui est encourageant en termes de statistiques pour la délégation centre-ouest de la Sénélec et au niveau national », a poursuivi Lémou Diallo.


    ADE/ADL/BK

     

  • SENEGAL-DIVERS / Une collision fait deux morts à la sortie de Kédougou

    SENEGAL-DIVERS / Une collision fait deux morts à la sortie de Kédougou

    Kedougou, 25 jan (APS) – Deux personnes ont été tuées dans une collision entre un camion et une moto, jeudi, sur la route de Saraya, dans la région de Kédougou (sud-est), a appris l’APS de source policière.

    L’accident est survenu aux environs de 9 heures, à la sortie de la commune de Kédougou, précise la même source.

    Le camion immatriculé DK-6110-BC et la moto modèle TVS roulaient à vive allure lorsqu’ils sont entrés en collision, ont indiqué des témoins.

    Les corps des victimes ont été déposés à la morgue de l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou par les sapeurs-pompiers.

    PID/SKS/BK

     

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Katy Léna Ndiaye met à contribution le public dakarois pour approfondir la réflexion sur le franc CFA

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Katy Léna Ndiaye met à contribution le public dakarois pour approfondir la réflexion sur le franc CFA

    Dakar, 25 jan (APS) – La réalisatrice sénégalaise Katy Léna Ndiaye a présenté son dernier documentaire intitulé ‘’L’argent, la liberté. Une histoire de franc CFA’’, mercredi, à Dakar, en avant-première au Sénégal, une opportunité pour le public sénégalais de saluer cette production pour sa contribution à la réflexion sur l’héritage colonial d’une monnaie communautaire aujourd’hui controversée.

    ‘’C’est un excellent film, très didactique, qui vient à son heure et pose de vrais problèmes’’, a réagi l’ancienne journaliste à la Radiodiffusion télévision sénégalaise et ancienne ambassadrice Adrienne Diop, qui faisait partie du public de cette avant-première.

    ‘’C’est bien pour ceux qui ne connaissent pas vraiment tout le débat et les questions qui se posent sur le franc CFA, c’est assez clair. Cela explique bien les enjeux, la problématique et comment on en est arrivé là, et peut-être où on doit aller pour mieux posséder notre économie, notre pays et nos valeurs’’, explique l’ancienne commissaire chargée du développement humain et du genre (2008-2014) à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

    Adrienne Diop rappelle que cette question débattue ‘’depuis plus de vingt ans’’ au sein de la CEDEAO est liée à la proposition de la création de l’eco, la monnaie commune que les 15 pays de cette organisation communautaire veulent mettre en place.

    ‘’C’est une nécessité que tous les pays aient la même monnaie, le processus est long, il y a des difficultés, il faut des critères de convergence et des décisions politiques aussi, ce qui n’est pas facile’’, a-t-elle fait valoir.

    Adrienne Diop considère qu’une monnaie commune est devenue une nécessité pour le commerce, l’intégration et le développement des pays membres de la CEDEAO.

    Le professeur Maguèye Kassé abonde dans le même sens en félicitant la réalisatrice qui, a-t-il dit, ‘’a réussi la gageure de prolonger le débat sur le franc CFA’’.

    ‘’Vous avez réussi à faire repartir le débat sur le franc CFA, avec des moyens didactiques et pédagogiques que je salue’’, a dit M. Kassé en s’adressant à la réalisatrice sénégalaise dont le film, estime-t-il, ‘’édifie ceux qui ne savent pas d’où vient le franc CFA’’.

    Il estime que ‘’ce film nous met devant d’énormes responsabilités, concernant le devenir de l’Afrique et ses relations asymétriques avec l’ancienne puissance coloniale, la France’’.

    Le ‘’clin d’œil’’ du film à l’art plastique

    ‘’Il y a énormément de choses à faire, notamment une nouvelle prise de conscience et une éducation de nos concitoyens’’, ajoute Maguèye Kassé.

    Il dit avoir surtout aimé, même s’il est resté sur sa faim globalement, le ‘’clin d’œil’’ que fait le film à l’art plastique en faisant intervenir l’artiste Mansour Ciss Kanakassy, concernant son projet de création d’une monnaie imaginaire dénommée afro, pour contribuer à l’élan d’unification du continent africain.

    Certains cinéphiles ont regretté l’absence de voix féminines dans ce débat qui concerne l’Afrique.

    Des intervenants déplorent que la réalisatrice n’ait interrogé aucun personnage féminin dans son film de plus de deux heures, qui a représenté le Sénégal au dernier FESPACO, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.

    Le documentaire de Katy Léna Ndiaye pose le débat en recueillant les avis de nombreux experts, même s’ils sont tous des hommes, dont la plupart se disent être convaincus que le maintien du franc CFA ‘’vise à asservir’’ les pays d’Afrique concernés par cette monnaie en les rendant toujours plus dépendants de l’ancien colonisateur français.

    La cinéaste interroge aussi des personnes de sa génération, dont des intellectuels comme Felwine Sarr ou Ndongo Samba Sylla.

    Elle donne également la parole à l’historien Abdoulaye Bathily, au-delà à des décideurs africains et des acteurs du maintien de cette monnaie dévaluée le 11 janvier 1994.

    À ce sujet, les témoignages des premiers chefs d’État africains tels que Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire), Léopold Sédar Senghor (Sénégal) et Gnassingbé Eyadema (Togo) donnent une perspective historique au film de Katy Léna Ndiaye, journaliste et cinéaste ancrée dans le documentaire.

    En plus d’être dans la production, elle a déjà réalisé ‘’On a le temps pour nous’’ (2018), un documentaire consacré au rappeur et activiste burkinabè Serge Bambara, alias Smockey, mais aussi ‘’En attendant les hommes’’ (2007), dans lequel la cinéaste donne la parole aux femmes mauritaniennes, qui ont la réputation de s’affirmer.

    FKS/BK/ESF