Année : 2024

  • SENEGAL- SANTE-REGLEMENTATION / Exercice illégal de la pharmacie:  l’ARP annonce des « sanctions corsées »

    SENEGAL- SANTE-REGLEMENTATION / Exercice illégal de la pharmacie: l’ARP annonce des « sanctions corsées »

    Fatick, 23 jan (APS) – L’Agence sénégalaise de la réglementation pharmaceutique (ARP) a corsé les sanctions liées à l’exercice illégal de la pharmacie, a annoncé mardi, à Fatick (centre), le directeur de l’homologation et de la sérialisation des médicaments et autres produits de santé dans ladite agence, le Professeur Youssou Ndao.

    « Le trafic des faux médicaments est un crime mondial parce qu’il a des retombées économiques. Et, en mettant en place l’ARP, nous avons corsé les sanctions liées à l’exercice illégal de la pharmacie », a-t-il dit à l’ouverture d’un atelier sur le rôle et les missions de l’Agence sénégalaise de la réglementation pharmaceutique (ARP).

    Cette rencontre tenue au centre de santé de Fatick a réuni des prestataires de santé tels que les « Bajenu Gox » et les relais communautaires, ainsi que des pharmaciens du public et du privé.

     » A l’époque, nous avions des sanctions qui n’étaient pas dissuasives », a indiqué Pr Youssou Ndao, déplorant les peines de six mois de prison, assortie d’une amende de 140.000 francs CFA pour délit d’exercice illégal de la pharmacie.

    Maintenant, a-t-il poursuivi, les peines à travers la ratification de la convention ont été rendus plus corsées. « Il part de 5 voire 50 millions francs CFA d’amende et peuvent aller jusqu’à 500 millions FCFA », selon lui.

    Pr Ndao a annoncé la mise en place prochaine des antennes régionales  de l’ARP qui seront proches de la population. « Elles vont exercer des fonctions comme la surveillance et le contrôle du marché en faisant de temps à temps des prélèvements de médicaments sur le terrain et essayer de voir la qualité de ces produits », a-t-il ajouté.

    Selon ce professeur de droit de déontologie pharmaceutique, cet élément pourrait contribuer à protéger les populations et accéder à des médicaments de qualité.

    SDI/SKS/ASB

  • vidéo / le Président Macky Sall rend hommage aux cinq marins disparus…

    vidéo / le Président Macky Sall rend hommage aux cinq marins disparus…

    À l’occasion du baptême du patrouilleur haute mer « NIANI», le président de la république Macky Sall a rendu un vibrant hommage au cinq marins disparus lors d’une intervention. Le chef de l’Etat annonce que cette sacrifice ne sera jamais veine car le Sénégal « ne baissera jamais pavillon face aux trafiquants »

    MT/

  • SENEGAL-ECONOMIE / Un financement d’environ 120 milliards 767 millions de francs CFA de la Banque mondiale pour l’agriculture sénégalaise

    SENEGAL-ECONOMIE / Un financement d’environ 120 milliards 767 millions de francs CFA de la Banque mondiale pour l’agriculture sénégalaise

    Dakar, 23 jan (APS) – La Banque mondiale a déclaré avoir approuvé un financement de 200 millions de dollars US (environ 120 milliards 767  millions 770 mille francs CFA) pour prévenir l’« insécurité alimentaire » au Sénégal.

    Le financement provient de l’Association internationale de développement, l’une des agences spécialisées de la Banque mondiale, selon un communiqué reçu du bureau de cette institution financière à Dakar.

    Il va servir à « renforcer la résilience [des] systèmes alimentaires » et à aider le pays à « s’adapter au changement climatique », précise la même source.

    Quelque 600.000 personnes – dont 40 % de femmes – bénéficieront directement du nouveau programme auquel le financement est destiné.

    « Les bénéficiaires incluent des agriculteurs et des éleveurs, de petits producteurs et transformateurs, ainsi que des micro-entrepreneurs agricoles. Des fournisseurs de services financiers, ainsi que des institutions publiques et privées bénéficieront également de ce programme », assure la Banque mondiale.

    Ce programme « offre une opportunité unique pour remédier aux principaux facteurs de l’insécurité alimentaire au Sénégal et établir la résilience de ses systèmes alimentaires », affirme le communiqué en citant Chakib Jenane, le directeur régional chargé du développement durable à la Banque mondiale.

    « Il permettra de s’attaquer aux facteurs qui freinent une production durable, la productivité et la compétitivité, tout en favorisant l’adaptation et l’atténuation du changement climatique », a promis M. Jenane.

    Le programme bénéficiaire du financement « aidera à mettre en place des services de conseil numériques, afin de renforcer l’efficacité de l’agriculture, ainsi que la prévention et la gestion des crises alimentaires ».

    ESF/ADL/BK

  • SENEGAL-ARMEES / « Il n’y a plus d’espoir de revoir » les cinq commandos marins portés disparus, déclare la Marine nationale

    SENEGAL-ARMEES / « Il n’y a plus d’espoir de revoir » les cinq commandos marins portés disparus, déclare la Marine nationale

    Dakar, 23 jan (APS) – Le chef d’état-major de la Marine nationale, Abdou Sène, a déclaré, mardi, à Dakar, qu’« il n’y [avait] plus d’espoir de revoir » les cinq commandos sénégalais portés disparus en mer depuis le vendredi 5 janvier dernier.

    « Il n’y a plus d’espoir de les revoir », a-t-il annoncé lors de la cérémonie officielle du 49e anniversaire de la Marine nationale.

    Abdou Sène a reconnu « la bravoure » des cinq commandos, Makane Diouf, Bernard Faye, Koukamidio Sambou, Omar Sambou et Phillipe Ndome Sagne.

    Macky Sall, venu présider la cérémonie, à la base navale Faye-Gassama, a salué les membres de leur famille et a fait part de la « pensée pieuse » qu’il a pour les cinq commandos portés disparus.

     

    Une minute de silence a été observée en hommage aux marins.

    Macky Sall a déposé une gerbe de fleurs en leur souvenir, dans l’enceinte de la base navale.

    Les marins sont portés disparus depuis que leur patrouilleur a intercepté un navire soupçonné de pratiquer le trafic international de stupéfiants au large de Dakar, selon un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).

    Des secouristes de la marine nationale sont parvenus à « récupérer sept éléments de l’équipe d’intervention et les 10 membres de l’équipage du bateau incriminé », a ajouté la DIRPA.

    Après la cérémonie, le président de la République a procédé au baptême d’un patrouilleur lance-missiles de la Marine nationale, auquel il a été donné le nom de Niani.

    FKS/ESF/BK

  • SENEGAL-ELEVAGE-ENCADRE2 / Vol de bétail : le silence profite aux voleurs

    SENEGAL-ELEVAGE-ENCADRE2 / Vol de bétail : le silence profite aux voleurs

    Par Mansoura Fall (APS) 

    Dakar, 23 jan (APS) – Une source sécuritaire interrogée sur le vol de bétail dans le département de Mbour (ouest) déplore le silence de personnes dont les positions devraient aider à combattre ce fléau, pourvu qu’elles acceptent d’informer les pouvoirs publics.

    Il s’agit d’un gendarme en poste à Mbour. Il reconnaît, en s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, que « la non-dénonciation des voleurs est le plus grand défi auquel est confrontée la gendarmerie » dans la lutte contre cette forme de banditisme.

    « Le vol de bétail est un problème dont les éleveurs souffrent énormément », reconnaît-il, faisant état de la récente arrestation, à Gandigal, d’un homme soupçonné d’être un acteur de premier plan du vol de bétail. Il a été pris en flagrant délit d’abattage clandestin d’animaux subtilisés à des éleveurs, selon le gendarme.

    « La principale difficulté pour les forces de défense et de sécurité est le fait que le bétail volé ne circule plus. C’est de la viande qu’on voit circuler, ce qui est très complexe à contrôler ! » témoigne-t-il. 

    Contactée par l’APS, la compagnie de gendarmerie de Mbour a préféré ne pas parler du sujet. Elle renvoie la balle au haut commandement de la Gendarmerie nationale, laquelle observe aussi le silence pour toute réponse à une demande d’interview de l’APS.

    Le procureur du tribunal de grande instance de Mbour, Elias Abdoulaye Diop, interrogé, invoque des « données non informatisées », qui empêchent de « réunir les données » relatives aux informations judiciaires sur le vol de bétail, le nombre de condamnations résultant de ce délit, par exemple.

    MF/ESF/BK

  • SENEGAL-ELEVAGE-ENCADRE1 / À Mbour, l’abattage clandestin alimente le vol de bétail

    SENEGAL-ELEVAGE-ENCADRE1 / À Mbour, l’abattage clandestin alimente le vol de bétail

    Par Mansoura Fall (APS)

    Dakar, 23 jan (APS) – Il est une pratique qui facilite le vol de bétail, selon des éleveurs interrogés par l’APS dans le département de Mbour (ouest) : l’abattage clandestin.

    À cause de ce moyen rapide de dissimulation du bétail volé, certains bouchers sont souvent considérés comme des complices ou des receleurs.

    Dans le département de Mbour, des voix s’élèvent pour proposer la création de comités communaux de vigilance. Le fléau préoccupe de plus en plus les associations d’éleveurs.

    « Les chefs de quartier et les chefs de village des 19 communes du département de Mbour doivent s’impliquer dans le recensement du bétail et son identification », propose Dieynaba Sow, la présidente de la Convergence des éleveurs pour l’émergence du Sénégal.

    « Les voleurs sont des éleveurs en même temps. Heureusement, tous les éleveurs ne sont pas des voleurs ! Le problème, c’est que les gens se taisent tout en sachant quelquefois qui a volé quoi », s’indigne Mme Sow, avant de proposer : « Il faut créer des comités communaux de lutte contre le vol de bétail, qui vont se charger de faire de la dénonciation anonyme. »

    « Les voleurs s’empressent d’abattre le bétail volé », dit-elle, estimant que « c’est tout un circuit qu’il faut démanteler, sans oublier les receleurs parmi les bouchers ».

    Gallo Dia, le délégué départemental de la Maison des éleveurs du Sénégal à Mbour, se désole du vol de bétail et de son impact sur l’élevage local. « Chaque éleveur peut perdre des dizaines de millions de francs CFA à cause du vol de bétail. »

    Il dénonce les « complicités » qu’entretiennent les voleurs avec certains bouchers et transporteurs. « La Maison des éleveurs du Sénégal veut faire en sorte que chaque éleveur détienne un document attestant de la provenance du bétail qu’il vend sur le marché », promet M. Dia.

    La lutte contre le vol de bétail et celle menée contre l’abattage clandestin vont de pair, selon Cheikh Bamba Faye, un habitant de Ndiaganiao, une commune du département de Mbour.

    Saloum Dieng, coordonnateur d’une association de bouchers de Mbour, préconise la prudence, concernant les accusations de vol, de complicité de vol ou de recel dont ses pairs sont quelquefois l’objet.

    Il reconnaît que les bouchers ont un rôle à jouer dans la lutte contre le vol de bétail. « Des brebis galeuses, il en existe dans tous les métiers. Tous les bouchers de la commune ont intérêt à lutter contre l’abattage clandestin, une pratique qui ne nous honore pas », professe M. Dieng, boucher depuis quatre décennies.

    Pour éviter que les voleurs de bétail recourent à l’abattage clandestin, « il doit y avoir une collaboration entre les services chargés de la sécurité (police et gendarmerie), de l’hygiène et de l’élevage », suggère-t-il.

    Le contrôle des abattages est d’autant plus efficace que chaque tête de bétail admise dans les abattoirs dûment identifiés comme tels est minutieusement répertorié, le nom et le code professionnel du boucher relevés en même temps.

    « Encourager les bouchers à utiliser l’abattoir moderne de Mbour »

    Grâce à l’identification et à la traçabilité des animaux abattus, les abattoirs construits par les pouvoirs publics contribuent indirectement à la lutte contre le vol de bétail, selon le service départemental de l’élevage de Mbour.

    « Il faut identifier le cheptel à l’aide de la technologie », recommande son chef, Amadou Dia. Il reconnait que le vol de bétail est une pratique très répandue dans la zone.

    L’abattage clandestin inquiète Bayati Babou, le deuxième adjoint du maire de Mbour, qui a réuni les acteurs concernés pour lui trouver des solutions.

    « Il fallait sensibiliser les acteurs à la nécessité de mettre un terme à l’abattage clandestin. Il faut en même temps encourager les bouchers à utiliser l’abattoir moderne de Mbour, qui peut accueillir une centaine d’animaux par jour », propose M. Babou.

    MF/ESF/BK

  • SENEGAL-ELEVAGE / Mbour : biens organisés, les voleurs de bétail déroutent les éleveurs

    SENEGAL-ELEVAGE / Mbour : biens organisés, les voleurs de bétail déroutent les éleveurs

    Par Mansoura Fall (APS)

    Mbour, 23 jan (APS) – Le vol de bétail, une pratique très courante dans le département de Mbour (ouest), contrarie les éleveurs, lesquels tentent de créer des associations dédiées à la lutte contre cette forme de banditisme bien organisé dans cette partie du pays, rimant quelquefois avec violence.

    En 2017, l’Assemblée nationale sénégalaise a adopté une loi durcissant la peine d’emprisonnement requise contre le vol de bétail. Depuis lors, cette peine peut varier entre cinq et dix ans. La nouvelle disposition de la loi exclut le sursis et augmente la peine d’amende, qui peut atteindre le quintuple de la valeur du bétail volé.

    Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, le département de Mbour concentre 41 % du cheptel de la région de Thiès. En 2023, le service départemental de l’élevage de Mbour a dénombré 1.389.990 têtes de bétail dans cette circonscription administrative.

    Dans ce département, le vol de bétail est souvent commis par des bandes organisées, selon plusieurs éleveurs.

    Ahmed Ka et Abdoulaye Sow, des éleveurs rencontrés dans les foirails, affirment avoir été plusieurs fois victimes du vol de leurs animaux, qu’ils disent n’avoir jamais retrouvés.

    « Je suis originaire du Fouta (nord du Sénégal). Je me déplace avec quelque 300 bêtes, du Fouta vers les plus grands points de vente comme Sandiara (une commune du département de Mbour). Je suis souvent confronté aux voleurs de bétail », s’inquiète Ahmed Ka.

    « Lors des grandes fêtes comme la Tabaski, l’État renforce la sécurité autour des foirails. N’empêche, les voleurs continuent de sévir, les agents de sécurité ne pouvant pas être partout et à tout moment », ajoute M. Ka.

    Selon Ousmane Sow et Saliou Seck, les voleurs sont souvent des voisins des éleveurs et les connaissent bien. « Ce sont souvent des gens qui connaissent nos habitudes, ce qui complique tout », disent en chœur les deux éleveurs.

    La peur de représailles

    Dans le département de Mbour, les associations d’éleveurs ne restent pas les bras croisés. Ils tentent, aux côtés des forces de sécurité, de déjouer les plans des voleurs et de les traquer.

    Les membres des comités de vigilance sont quelquefois la cible préférée des voleurs de bétail, selon des témoignages recueillis auprès des éleveurs. « L’année dernière, raconte Bouya Diop, on m’a volé huit moutons que j’avais marqués au fer rouge en guise d’identification. Je ne les ai jamais retrouvés. »

    « Ma famille et mes amis me demandent souvent de démissionner du comité de vigilance. Ils estiment que je suis en danger par le simple fait de militer à une organisation chargée de traquer les voleurs ou de les empêcher d’opérer », dit M. Diop.

    Aider les victimes de vol de bétail à bénéficier d’une assistance juridique fait partie des activités des comités de vigilance, selon lui. « Nous nous impliquons surtout dans la recherche du bétail volé et aidons les victimes à déposer une plainte en espérant obtenir gain de cause en cas de jugement », explique Bouya Diop.

    Selon ce coordonnateur d’un collectif dédié à la lutte contre le vol de bétail, les comités de vigilance comme celui dont il est membre recourent souvent aux réseaux sociaux pour retrouver les animaux dérobés. Les photos du bétail volé sont souvent partagées via ces réseaux, dans l’espoir de les retrouver.

    « Les cotisations des membres sont la seule source de revenus de notre collectif, signale Bouya Diop. Notre collectif a reçu du ministère de l’Élevage des équipements, dont des gilets, des bottes, des sifflets et des torches, pour bien exercer sa mission. »

    « Le vol de bétail est récurrent à Mbour. Malheureusement, les victimes ne dénoncent pas les voleurs, par peur de représailles […] Très souvent, les deux parties se connaissent. Certaines victimes préfèrent quelquefois se lancer dans des négociations avec les voleurs en espérant, par cette démarche, retrouver les animaux volés », témoigne Bouya Diop.

    Le collectif départemental de lutte contre le vol de bétail de Mbour jouit d’une bonne réputation, car il a permis à des éleveurs de retrouver du bétail subtilisé, selon son coordonnateur.

    Le vol de bétail est quelquefois commis avec violence. Des témoignages recueillis auprès d’éleveurs du département de Mbour font état d’un quinquagénaire blessé à Nguékhokh en voulant s’opposer au vol de ses moutons.

    Il a été poignardé par un assaillant, qui a emporté l’animal. L’auteur du vol avec agression, identifié par la victime, est son voisin, selon les mêmes témoignages. Ils affirment qu’il a été appréhendé par la gendarmerie.

    Le collectif dirigé par Bouya Diop veut faire en sorte que les éleveurs disposent de titres de propriété sur leur bétail, ce qui, selon le coordonnateur de la structure, peut faciliter les recherches en cas de vol.

    « Nous sommes conscients du fait que les voleurs sont parmi nous. Il faut aussi avouer que les responsables d’associations d’éleveurs que nous sommes ont leur rôle à jouer dans la lutte contre ce fléau », assure Mbaye Sow, président d’une coopérative d’éleveurs du département de Mbour.

    Les associations de lutte contre le vol de bétail sont nombreuses, mais elles ne sont ni bien organisées ni agréées par l’État, relève-t-il, soulignant que ces structures doivent être soutenues et encadrées par les pouvoirs publics.

    La technologie proposée comme remède 

    Sindia et Ndiaganiao sont les communes du département de Mbour où le vol de bétail est le plus fréquent, selon plusieurs éleveurs.

    Cette pratique est tellement répandue que « beaucoup d’éleveurs ont peur d’acquérir et d’élever du bétail », soutient Modou Diagne, chef du quartier Gandigal, dans la commune de Sindia.

    Selon lui, la gendarmerie a démantelé récemment un « site d’abattage clandestin » appartenant à deux frères de Gandigal. Une maigre consolation dans cette zone que les voleurs écument, « lourdement armés, leurs victimes n’ayant pas les moyens de se défendre ».

    Les éleveurs interrogés signalent l’existence de bandes de voleurs bien organisées, à la tête desquelles se trouvent des « ndeyu sacc ». Il s’agit de voleurs ayant acquis une longue expérience et agissant pour la plupart en receleurs, les autres agissant sous leurs ordres, selon diverses sources. Ces bandes se chargent souvent de trouver des avocats et de les rémunérer pour la défense de leurs membres arrêtés et traduits en justice, révèle Modou Diagne.

    « Les ‘ndeyu sacc’ […] sont souvent des personnes que personne n’ose dénoncer. C’est un système bien organisé. Il arrive que ceux qui les connaissent bien les sollicitent en toute discrétion pour retrouver leur bétail, moyennant de fortes sommes d’argent », révèle le chef de quartier.

    M. Diagne plaide pour la délivrance de permis de port d’arme et de munitions aux éleveurs pour les aider à assurer leur propre sécurité. Il espère que cela peut dissuader les voleurs.

    À Ndiaganiao, Cheikh Bamba Faye est membre d’un collectif de lutte contre le vol de bétail depuis trois décennies. « J’ai attrapé une centaine de voleurs de bétail, un par un », se targue-t-il, rappelant que les « ndeyu sacc » ont commencé à constituer des bandes de voleurs depuis le début des années 2000.

    Il les décrit comme de « grands receleurs ». « L’un des plus dangereux d’entre eux s’appelait B. D. C’est grâce à moi que les forces de l’ordre l’ont arrêté », déclare M. Faye, détenteur d’un permis de port d’arme et de munitions depuis 2007.

    « Le vol de bétail est très courant dans notre commune. Des éleveurs ou des voleurs ont été tués dans des tentatives de vol. Les voleurs sont souvent armés jusqu’aux dents. La gendarmerie ne peut pas assurer la sécurité des éleveurs toute seule. Nous travaillons ensemble », dit-il.

    Amadou Dia, le chef du service régional de l’élevage de Mbour, déplore le caractère informel des associations de lutte contre le vol de bétail et le manque de moyens d’identification des animaux.

    « Le recours à la technologie dans les mesures de lutte contre le vol de bétail est très marginal », signale M. Dia en relevant la faiblesse des comités de vigilance créés par les éleveurs.

    Le maire de Sandiara, Serigne Guèye Diop, partage l’avis du chef du service départemental de l’élevage. Un « système de détection électronique » introduit « sous la peau des animaux devrait permettre de démasquer facilement les voleurs, selon M. Guèye.

    L’ancien ministre de l’Élevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop, a tenu une concertation sur la prévention et la lutte contre le vol de bétail en mars 2023 à Thiès.

    L’identification du bétail à l’aide de la technologie est l’une des recommandations phares de cette rencontre, selon l’un des participants, Ndongo Fall, dirigeant d’une association de lutte contre le vol de bétail.

    MF/ESF/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-MEDIAS / Le Grand Prix de la FAAPA 2022 remis à Abdoulaye Diallo

    SENEGAL-AFRIQUE-MEDIAS / Le Grand Prix de la FAAPA 2022 remis à Abdoulaye Diallo

    Dakar, 23 jan (APS) – Le journaliste Abdoulaye Diallo, de l’Agence de presse sénégalaise (APS), lauréat de l’édition 2022 du Grand Prix de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA) a reçu cette récompense, mardi, à Rabat.

    Diallo a été récompensé pour son reportage intitulé « Koumpentoum : le commerce comme planche de salut pour d’anciens migrants ».

    La cérémonie de remise du Grand Prix de la FAAPA s’est déroulée en marge de la septième assemblée générale de cette fédération d’agences de presse qui s’est ouverte lundi à Rabat. « L’information africaine : un enjeu de souveraineté majeur » est le thème de cette rencontre.

    Selon un document de la FAAPA, cette réunion de trois jours sera l’occasion pour les directeurs généraux des agences de presse africaines, de plusieurs experts des médias et de personnalités éminentes de la région atlantique de l’Afrique d’examiner les moyens de « renforcer la souveraineté africaine » à l’aide de l’information.

    BK/ESF

     

  • SENEGAL-GUINEE-FOOTBALL / Lions contre Sily national : la communauté guinéenne à Kaolack partagée

    SENEGAL-GUINEE-FOOTBALL / Lions contre Sily national : la communauté guinéenne à Kaolack partagée

    Kaolack, 23 jan (APS) – A moins de vingt-quatre heures du match devant opposer le Sénégal à la Guinée, pour le compte de la troisième et dernière journée du groupe C de la  34ᵉ Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, les ressortissants guinéens établis à Kaolack (centre) sont pour la plupart partagés au sujet de ce derby entre leur pays d’origine et celui qui les accueille.

    Si certains souhaitent une victoire du Sily national, d’autres considèrent qu’un résultat nul serait plus approprié et contribuerait à raffermir les liens fraternels entre la Guinée et le Sénégal.

    Au marché central de la capitale du Saloum, rares sont les supporters du Sily qu’on peut voir portant le maillot de la Guinée. Les discussions ne portent pas sur ce match, mais plutôt sur les activités marchandes classiques. Une ambiance loin de l’effervescence suscitée par les derbys.

    Dans cette ambiance ordinaire, plusieurs supporteurs guinéens rencontrés par un reporter de l’APS disent souhaiter que la rencontre devant opposer le Sénégal à la Guinée se termine par un  »match nul ».

    « Je supporte la Guinée certes, mais sur le plan sportif, le Sénégal dépasse de loin la Guinée notamment au niveau du jeu », analyse d’abord Ibrahima. « N’empêche que je prie pour un match nul qui permettra aux deux sélections ouest-africaines d’occuper les deux premières places de leur poule », ajoute ce boutiquier.

    Les Sénégalais « ont beaucoup appris » des différentes CAN

    Il signale avoir suivi toutes les rencontres de son pays dans cette CAN mais aussi celles du Sénégal. « Les sénégalais sont plus forts défensivement et offensivement », assène Ibrahima.

    Mamadou, établi au Sénégal depuis quarante ans, estime que le Sénégal part favori. « L’équipe actuelle du Sénégal est la meilleure en Afrique. La Guinée ne peut pas rivaliser avec les +Lions de la Téranga+ », tranche ce commerçant-grossiste cinquantenaire, se disant supporteur des Lions, puisqu’il gagne sa vie au Sénégal, dit-il.

    « Les Sénégalais, argumente Mamadou, ont beaucoup appris des différentes éditions de la CAN. Et quand on est dans le haut niveau, on refuse de perdre certains matches ».

    Alpha, un vendeur de fruits, note que dans l’effectif de la Guinée, « seul Aguibou Camara brille », alors que « tous les joueurs sénégalais sont en forme ». Il ne se prononce pas plus que cela, mais répond quand même par un sourire à la pique d’un de ses amis sénégalais répond avec un sourire à un de ses amis sénégalais, qui lui lance : « Les lions vont vous humilier »

    Mohamed Diallo, lui, ne doute pas et est plutôt du genre confiant. Ce fervent supporteur guinéen ne se cache pas et prédit que le Sily va battre les champions d’Afrique en titre par un but à zéro, et ce « dans les dernières minutes de la partie ».

     

    Ce grossiste d’une trentaine d’années se dit « impatient » de suivre ce match devant opposer la Guinée au Sénégal, mardi, à partir de 17 heures, à Yamoussoukro.

    « Les Sénégalais ne sont pas imbattables parce que c’est du football. Je pense que nos joueurs doivent juste y croire et on terminera premiers de notre poule », a déclaré Mohamed, établi à Kaolack depuis plusieurs années maintenant.

    « La Guinée va remporter cette rencontre par 2 ou 3 buts à zéro », selon Amadou, un restaurateur guinéen basé à Kaolack.

    « Dans la rue, tout monde nous interpelle pour avoir notre avis sur match. Cela montre l’hospitalité du peuple sénégalais et renseigne aussi sur le bon voisinage qu’il y a entre ces pays frères liés par l’histoire et la géographie. On doit continuer à préserver cela », lance-t-il.

    Sur 47 matchs disputés, le Sénégal a battu la Guinée à 22 reprises, le Sily s’est imposé 13 fois, pour 12 matches nuls.

    Ces statistiques sont loin de décourager le restaurateur. Les Sénégalais veulent surtout éviter l’Algérie, dit-il. « S’ils terminent premiers de la poule C, les Fennecs seront d’office leur adversaire ». Or, rappelle Amadou, l’Algérie a battu le Sénégal il y a « moins de trois mois ».

    MBT/ADE/ASB/BK

  • SENEGAL-SOCIETE / Accompagnement social : 4000 adolescentes vulnérables bénéficient des services du projet ISMEA (responsable)

    SENEGAL-SOCIETE / Accompagnement social : 4000 adolescentes vulnérables bénéficient des services du projet ISMEA (responsable)

    Tambacounda, 23 jan (APS) – Le projet ISMEA, mis en œuvre dans six régions du Sénégal dont Tambacounda (est), a permis à quatre mille adolescentes vulnérables de bénéficier d’un accompagnement dans le domaine de l’éducation et de la santé de la reproduction, a-t-on appris du directeur de l’Action médico-sociale, Mamadou Moustapha Fall.

    Cet accompagnement se traduit par paquet de services dont bénéficient les adolescentes ciblées dans le domaine de l’éducation et de la santé de la reproduction, a indiqué M. Fall, lundi à Tambacounda, lors d’une rencontre consacrée à ce projet dénommé  »Investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent » (ISMEA).

    Selon le directeur de l’Action sociale, le projet ISMEA est un projet de l’Etat du Sénégal mis en œuvre dans six régions du pays que sont Kédougou, Tambacounda, Kaffrine, Kolda et Sédhiou.

    Dans les régions de Tambacounda et Kédougou, choisies pour la phase pilote, « 900 adolescentes avaient été enrôlées […], qui, aujourd’hui, commencent à percevoir leur appui, leurs bourses, mais en même temps aussi commencent à être accompagnées dans ce que l’on appelle les espaces sûrs ».

    « Nous avons ensuite fait le ciblage pour l’enrôlement d’autres adolescentes et aujourd’hui nous sommes à 49000 pratiquement dans les 6 régions », a souligné le directeur de l’Action médico-sociale.

    Il a expliqué que le but de cette rencontre est de partager les résultats du projet avec les parties prenantes, mais aussi d’informer les autorités administratives et de « rappeler les rôles et les responsabilités de chaque acteur pour pouvoir permettre à ces adolescents vulnérables de bénéficier cet appui ».

    « Après l’étape de Tambacounda, nous allons aussi nous rendre à Goudiry, à Bakel et aussi dans la région de Kédougou », a annoncé Mamadou M. Fall.

    « Les adolescents sont ciblés, parce que c’est une couche fragile. L’adolescence est un âge extrêmement difficile, donc ils sont dans une situation inconfortable, ils ne sont plus des enfants, mais aussi ils ne sont pas encore entrés dans l’âge adulte et il y a beaucoup de difficultés, beaucoup de problèmes, surtout dans cette couche », a-t-il insisté.

    « Et si nous avons choisi les filles, c’est qu’elles sont encore beaucoup plus fragiles, ce qui fait que nous avons surtout ciblé ces filles-là pour les accompagner, et elles bénéficient d’une bourse trimestrielle de 50 mille francs par mois », a ajouté Mamadou Moustapha Fall.

    Concernant les critères d’enrôlement, le directeur de l’Action médico-sociale a précisé que pour être enrôlées, les adolescents ciblés doivent être âgés « entre 10 et 17 ans révolus, ensuite fréquenter une école ou s’engager à être inscrit dans une formation ».

    BT/BK/ADL