Année : 2024

  • SENEGAL-SOCIETE-REPORTAGE / Le port du voile au nom de la foi, de la mode et de la bourse

    SENEGAL-SOCIETE-REPORTAGE / Le port du voile au nom de la foi, de la mode et de la bourse

    +++Par Adji Fatim Diop+++

    Dakar, 18 jan (APS)– Elles sont de plus en plus nombreuses ces filles qui mettent le voile pour se couvrir la tête, notamment en milieu scolaire, où cette pratique, d’abord règle islamique apparaît de plus en plus comme un effet de mode.

    Il est 10 heures au lycée John Fitzgerald Kennedy, un établissement de jeunes filles niché dans le quartier de Colobane, non loin du marché à puces éponyme et de la place de la Nation (ex Obélisque). Ici, c’est l’heure de la récréation.

    Un quart d’heure dans la cour de ce lycée dakarois réservé aux filles permet de constater que le voile islamique a fini d’avoir une place de choix dans l’habillement des élèves de cet établissement secondaire laïc. En effet, ce foulard est très visible sur la tête de bon nombre de lycéennes.

    Assises par petits groupes, des voilées expliquent avoir voulu se conformer aux exigences de la religion musulmane qui recommande aux filles de se couvrir la tête.

    Pour d’autres, le port du voile obéit juste à un effet de mode ou encore à des considérations économiques. Ces dernières estiment que le fait de se voiler est toujours moins cher que de recourir aux perruques, qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses.

    Mais pour toutes, le port du voile est avantageux, procurant notamment le respect des autres.

     »J’ai remarqué que depuis que je porte le voile, les gens me respectent davantage et m’accordent beaucoup plus de considération. C’est une des raisons qui m’encourage à continuer à le porter’’, explique Marième, une lycéenne trouvée en pleine discussion avec ses camarades.

    Sa camarade Bintou est du même avis. Elle fait savoir que depuis qu’elle porte le voile, elle constate que les adultes la traitent avec respect et considération. ‘’Il s’y ajoute que mes parents me font davantage confiance et cela a beaucoup renforcé nos liens’’, ajoute-t-elle.

    Aida, une autre élève voilée, rencontrée au lycée Delafosse, un établissement secondaire mixte de la capitale sénégalaise, liste les nombreux avantages reçus du fait simplement qu’elle porte le voile.

     »Le regard des gens à mon égard a beaucoup changé depuis que j’ai commencé à porter le voile. Avant, je m’habillais en tenue plutôt moulante et, dans mon quartier, je me faisais importuner par les avances des garçons, souvent de manière pas toujours correcte. Ce qui n’est plus le cas.’’, pense-t-elle.

    ‘’Lorsque je prends le bus il arrive que des jeunes hommes se lèvent pour me céder la place’’, fait-elle observer, relevant qu’à la place de ‘’Miss’’ ou ‘’Nana’’, elle se fait désormais appeler ‘’Yaye Boye’’ (maman), ‘’Yaay Fall’’  ou ‘Sokhna Ci’’ (grande dame).

    Marième Wade dit porter le voile pour une motivation toute particulière. ‘’Je porte le voile depuis un an. C’est à la suite d’une grave maladie que l’on m’a conseillé de me couvrir la tête. Depuis, je me suis mise au voile. La peur de retomber malade me pousse à maintenir le voile et j’ai fini par m’y habituer’’, témoigne-t-elle en mettant en avant des considérations sanitaires.

    Effet de mode et calcul économique

    Un parent ayant fait le constat que du jour au lendemain, toutes ses filles portent le voile, exulte. ‘’Je ne peux que m’en réjouir d’autant plus que je dépensais minimum 20000 FCFA par mois dans les salons de coiffure’’, confie-t-il devant le portail du lycée Maurice Delafosse.

    Maimouna abonde presque dans le même sens. ‘’Je peux acheter 5 foulards de différentes couleurs et les utiliser durant toute l’année scolaire alors que, quand je ne portais pas le voile, je dépensais au minimum 5000 FCFA tous les 15 jours pour me tresser. Et pendant les moments de fête, il fallait débourser minimum 100 mille FCFA pour se payer une perruque’’, confie t-elle.

    De l’observance d’une règle religieuse, le port du voile est également devenu une tendance prisée pour être à la mode. C’est du moins l’avis de ce vendeur de voiles et foulards au marché HLM de Dakar. Selon lui, ‘’le port du voile est très à la mode. Il peut être porté aussi bien avec des tenues traditionnelles qu’avec des habits modernes. Même des non-musulmanes se plaisent à le porter’’.

    Au lycée John Fitzgerald Kennedy, la censeure, qui porte le voile, rappelle quelques règles sur les coiffures.

    « Nous sommes dans une école laïque. Je suis moi-même voilée mais je ne prête pas attention à qui porte le voile et qui ne le porte pas. Par contre on est très regardant sur les coiffures extravagantes et les perruques interdites par le règlement intérieur de l’école », fait valoir Mme Fall.

    « Je porte le voile par conviction religieuse mais je ne vais jamais faire sa promotion dans notre établissement qui est laïc. Certaines filles portent le voile par conviction religieuse et d’autres par mimétisme », souligne la censeure.

    De son côté, l’islamologue, Cheikh Sadibou Diaga, estime que le voile ne doit pas être considéré par celles qui le porte comme un accessoire de mode pour suivre une certaine tendance. ‘’Il ne suffit pas seulement de porter le voile pour faire tendance, mais il faut plutôt l’adopter comme une exigence religieuse’’, dit-il.

    Il a souligné aussi la nécessité de faire la différence entre l’Hijab (voile ou foulard en arabe) dont le port émane d’une recommandation religieuse et la Burka qui ne le serait pas.

    ‘’Le coran parle du hidjab qui consiste à couvrir la tête jusqu’au menton en laissant visibles les yeux, le nez et la bouche. La burka consistant à couvrir l’intégralité du corps est née d’une histoire entre le prophète Mohamed (PSL) et Hinda, la femme de Abou Sofiane, un oncle du prophète’’, explique l’islamologue.

    Cheikh Sadibou Diaga rappelle qu’à l’époque du prophète Mouhamed (PSL), la première femme à porter la burka l’avait fait pour que le prophète de l’islam ne la reconnaisse pas. Elle avait toujours manifesté une hostilité envers les musulmans. C’est ainsi que le prophète lui avait demandé de l’enlever et de rester avec le hijab.

    Le sociologue Abdou Khadre Sanogo affirme déceler un effet de mode dans l’amplification du port du voile, qu’il qualifie de ‘’phénomène’’. ‘’Il faut considérer que le phénomène du port de voile est beaucoup plus lié à la mode qu’à autre chose’’, dit-il, car, selon lui, ‘’on se rend compte que les filles le portent, mais continuent de s’habiller avec des tenues moulantes’’.

    Le chercheur soulève aussi la dimension économique en raison de la cherté des perruques dont le coût peut varier entre 100 et 200 mille francs.

    Il signale par ailleurs que des femmes peuvent mettre le voile pour masquer des balafres, cicatrices et encore dissimuler une forme déplaisante de leur cou, de leur tête.

    A l’en croire, se couvrir la tête, est en réalité conforme aux réalités africaines en raison entre autres des effets du soleil, du mal de tête devenu un problème de santé publique. Aussi, certains guérisseurs traditionnels n’hésitent pas à recommander à leurs patientes de se couvrir la tête.

    ‘’C’est un peu cet imbroglio là qu’il va falloir prendre en compte pour attester de ce comportement social là’’, fait-il remarquer non sans rappeler que beaucoup de femmes font du voile un  signe d’appartenance et d’adhésion à la religion musulmane.

    ‘’Elles s’habillent en couvrant tout le corps. Elles sont dans la pratique religieuse et sont donc différentes de celles qui sont à la fois dans la mode, l’aspect économique ou la propension à paraitre appréciable’’, explique Abdou Khadre Sanogo.

    AFD/SMD/ABB/OID/AKS

  • SENEGAL-ECONOMIE / Macky Sall à Saint-Louis pour inaugurer le siège auxiliaire de la BCEAO

    SENEGAL-ECONOMIE / Macky Sall à Saint-Louis pour inaugurer le siège auxiliaire de la BCEAO

    Saint-Louis, 19 jan (APS) – Le président de la République, Macky Sall, est arrivé ce vendredi matin à Saint-Louis (nord), où il doit procéder à l’inauguration du siège auxiliaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), a constaté l’APS.

    Arrivé peu avant 11 heures, le chef de l’Etat a été accueilli à l’aéroport de Saint-Louis par le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, et celui du Conseil économique et social et environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo, ainsi que par le gouverneur de région, Aliou Badara Sambe, et le maire de la ville, Mansour Faye.

    Composé d’un bâtiment R+2 à usage de bureaux, de deux résidences (R+1), d’annexes et de locaux techniques, le siège de la BCEAO est construit sur la route de Khor sur une superficie de 1,98 ha.

    AMD/ASB/ASG

  • vidéo / Lancement de la plateforme mutualisée de Mobile Banking Sununafa

    vidéo / Lancement de la plateforme mutualisée de Mobile Banking Sununafa

    Lancement de la plateforme mutualisée de mobile Banking Sununafa. La cérémonie de lancement a eu lieu en présence du ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Victorine Ndeye.

    MT

  • SENEGAL-ETATS-UNIS-EDUCATION / Près de 650 000 manuels didactiques pour le préscolaire et l’élémentaire

    SENEGAL-ETATS-UNIS-EDUCATION / Près de 650 000 manuels didactiques pour le préscolaire et l’élémentaire

    Dakar, 18 jan (APS) – La secrétaire générale du ministère de l’Education nationale, Khady Diop Mbodj, a procédé jeudi, à la réception de près de 650 000 manuels didactiques bilingues, de guides d’enseignements, d’abécédaires dans le cadre du programme de Renforcement de la lecture initiale pour tous (RELIT).

    Ces manuels didactiques sont destinés au préscolaire et à l’élémentaire de 10 inspections d’académies du Sénégal.

    « Ce matériel didactique permet, d’une part, aux élèves de disposer des supports d’apprentissage nécessaires à l’amélioration de leurs performances scolaires et d’autre part, à l’enseignant de faciliter sa pratique de classe’’, a dit Khady Diop Mbodji lors de la cérémonie de réception organisée à l’école Amadou Diagne Woré de Grand Dakar.

    Le lot de matériels didactiques a été remis par l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Michael Raynor, en présence de représentants de la communauté éducative (enseignants, associations de parents d’élèves, autorités municipales, etc.

    L’Agence de coopération américaine (USAID) a conclu un accord de partenariat avec le gouvernement du Sénégal pour appuyer le ministère de l’Education nationale dans l’opérationnalisation du Modèle harmonisé d’enseignement bilingue au Sénégal (MOHEBS).

    Un accord qui se matérialise par la mise en œuvre du Programme renforcement de la lecture initiale pour tous (RELIT) dont l’objectif principal est d’améliorer de manière durable les performances scolaires grâce à un enseignement-apprentissage de haute qualité, basé sur l’utilisation des langues nationales à côté du français, a rappelé Khady Diop Mbodj.

    Lancé en 2022, RELIT fait suite au programme Lecture pour tous (LPT) dont il capitalise les acquis notamment dans l’amélioration de l’enseignement de la lecture dans les trois premières années de l’élémentaire (CI, CP et CE1)

    « L’éducation constitue un élément essentiel du bien-être et de la réussite futurs d’un enfant et une bonne maîtrise de la lecture est l’une des compétences fondamentales qui facilitent toute forme d’apprentissage », a estimé Michael Raynor.

    « En formant les enseignants à l’utilisation des méthodes d’enseignement et du matériel pédagogique bilingue reposant sur des recherches approfondies, nous avons constaté à plusieurs reprises que l’utilisation de l’enseignement en langue locale dès les premières années de l’école permet d’améliorer les résultats de l’alphabétisation’’, a relevé le diplomate américain.

    Les Etats Unis sont « fiers de travailler en étroite collaboration avec le ministère de l’Education nationale depuis 2016 pour aider les enfants sénégalais à apprendre à lire et à écrire dans leur langue maternelle », a-t-il ajouté.

    Il a notamment évoqué le « soutien » au programme de réforme de l’éducation du gouvernement du Sénégal, le Modèle harmonisé d’éducation bilingue au Sénégal (MOHEBS) en termes de manuels didactiques pour l’année 2023-2024,  évalué à 960 millions de francs CFA.

    « En aidant les enfants à améliorer leurs compétences en lecture et en écriture, nous participons à l’amélioration de leurs résultats tout au long de leur scolarité », a-t-il dit.

    De bons résultats scolaires sont synonymes, selon M. Raynor, de « meilleures opportunités après l’obtention du diplôme ce qui en soi signifie une plus grande contribution aux familles, aux communautés et au pays dans son ensemble ».

    ADL/ASB/OID

  • SENEGAL-MINES-SOCIAL / Exploitation minière : Ngandiouf cité en « modèle » de recasement réussi de populations impactées

    SENEGAL-MINES-SOCIAL / Exploitation minière : Ngandiouf cité en « modèle » de recasement réussi de populations impactées

    Ngandiouf (Tivaouane), 19 jan (APS) – L’expérience de délocalisation et relocalisation de populations impactées par l’exploitation minière que les autorités  administratives du département de Tivaouane ont réussie dans la commune de Ngandiouf, est un « modèle » qui devrait être vulgarisé et dupliqué dans toutes les zones minières dont les occupants sont réticents à tout déplacement, a préconisé jeudi, le haut conseiller des collectivités territoriales, Abdoul Aziz Diop.

    La  société civile à travers l’antenne de la Coalition « Publiez ce que vous payez » à Thiès, a été impliquée par le maire de Ngandiouf et son secrétaire municipal, dès le début du processus de délocalisation des populations de plusieurs villages de cette commune, a témoigné Abdoul Aziz Diop.

    M. Diop, par ailleurs membre du Forum civil, une organisation influente de la société civile sénégalaise, prenait part à une visite de travail, conduite par le préfet du département de Tivaouane, Mamadou Guèye, accompagné par l’ensemble des chefs de service.

    La délégation s’est rendue à Ngassama 1 et 2, ainsi qu’à Bayakh Peul et Galbeut, des localités qui abritent depuis 2015 les activités de la compagnie minière G-PHOS.

    La Coalition a joué un rôle d’interface et de facilitation entre les populations, l’entreprise et les autorités administratives. Un modèle de délocalisation concluant qui, selon Abdoul Aziz Diop, mérite d’être vulgarisé.

    Enthousiaste, Gorgui Bâ, chef du village de Bayakh Peul, considère ce projet comme une opportunité pour les membres de sa communauté.

    « Le projet nous a beaucoup aidés. Le site est très porteur d’opportunités, même si nous attendons encore l’électricité et l’eau courante ici à Ngalbeut, dans le département de Kébémer », a souligné le responsable.

    Il n’a pas manqué de remercier l’administration, notamment le préfet Mamadou Guèye et les sous-préfets des arrondissements de Niakhène et Mérina Dakhar, au nom des personnes déplacées.

    Sur la même lancée, le maire de Ngandiouf, Ngouda Ciss, a salué une « démarche inclusive », qui rompt d’avec la pratique dans bien d’autres localités, où ce genre de projet donne lieu à « un niveau de violence et de  suspicion indescriptible ».

    « Par la grâce de Dieu, ici, tout se passe sans aucune incompréhension », s’est réjoui Ngouda Ciss.

    « Le préfet s’est battu pour qu’un hectare soit dédommagé à hauteur de deux millions deux cent mille francs, loin du barème national qui est de 500.000 francs (CFA) », a témoigné l’édile de la commune de Ngandiouf.

    Pour lui, le projet d’exploitation de la mine de phosphate Ngandiouf à Niakhène, s’inscrit dans les missions poursuivies par le Plan Sénégal émergent (PSE).

    Selon Moustapha Dieng, directeur général adjoint de G-PHOS, « les investissements mobilisés (dans le cadre de projet) sont estimés  à plus de 4 milliards de francs CFA ». Une somme qui sera doublée d’ici quelques années, a-t-il assuré.

    M. Dieng a dit espérer que d’ici octobre 2024, les premiers produits marchands de G-PHOS seront disponibles sur le marché international.

    Moustapha Dieng a promis de respecter tous les engagements pris devant le maire de Ngandiouf.

    « Nous avons signé un document avec la mairie de Ngandiouf, où nous nous sommes engagés à (faire) tout ce qui est en nos pouvoirs pour mettre les populations déplacées dans une excellente situation », a renchéri Dieng.

    Le préfet a relevé que la conduite de ce projet jusqu’à  son terme « n’a pas été une chose aisée », même s’il signale que « la détermination des guides religieux, leaders  d’opinion, populations déplacées, autorités administratives et chefs de services départementaux, a permis  de faire un travail remarquable et efficace ».

    Mamadou Guèye a justifié sa visite par deux motifs. L’un était de s’enquérir du niveau d’avancement de l’installation du projet de G-PHOS, détenteur d’un permis d’exploitation dénommé « BAITI BEGAL ».

    Il était aussi question, à travers une « démarche de proximité », de suivre et d’accompagner les personnes déplacées pour un « mieux-être », a noté M. Guèye.

    « Là où les textes ne sont pas très explicites, à travers le dialogue et la concertation, bâtis sur des rapports de confiance mutuelle et de respect, on peut arriver à des compromis forts favorables à chaque partie prenante », a commenté Abdoul Aziz Diop, un acteur de la société civile.

    Selon lui, la dimension anthropologique « n’est pas tellement prise en compte » dans les différents codes miniers et de l’environnement.

    « Autant les populations veulent un mieux-être, autant elles restent attachées à leur terroir, quels que soient les montants des indemnisations et autres formes d’accompagnement »,  a-t-il dit.

    Les populations de Ngassama et de Bayakh peul n’ont pas dérogé à la règle dans leurs interactions avec G-PHOS, qui ont abouti à une « délocalisation sans heurts ».

    Ce résultat a été obtenu grâce à un cadre de concertation multipartite, composé des autorités administratives et locales, des représentants de l’entreprise, des représentants des villages impactés, des leaders d’opinion et des leaders religieux.

    MKB/ADI/ASB/OID

  • SENEGAL-RELIGION-EVENEMENT / Ouverture à Mbour de la 17-ème édition de la « ziarra » annuelle de Thierno Mansour Barro

    SENEGAL-RELIGION-EVENEMENT / Ouverture à Mbour de la 17-ème édition de la « ziarra » annuelle de Thierno Mansour Barro

    Mbour, 19 jan (APS) – La 17- édition de la  »ziarra » annuelle de Thierno Mouhamadoul Mansour Barro, un grand érudit musulman de la Petite Côte, s’est ouverte jeudi, tard dans la soirée à Mbour (Thiès, Ouest), en présence du khalife de sa famille, Cheikh Ahmed Tidiane Barro.

    L’édition 2024 s’est ouverte par un accueil des fidèles venus de divers horizons du Sénégal, de l’Afrique et du monde entier. Il s’en est ensuivi une séance de prières (wazifa), a souligné Souleymane Barro Gassama, chargé de la communication du comité d’organisation de l’événement.

    Au programme de cet évènement, a-t-il poursuivi, il est prévu un ‘Hadratul jum’ah’, le vendredi, des séances de récital du Saint Coran, des causeries, avant la cérémonie officielle prévue dans l’après-midi du samedi.

    Cette édition se déroulera durant trois jours, sur un terrain situé près du croisement de Saly.

    Souleymane Barro Gassama s’est félicité du respect des engagements pris par les services étatiques, lors d’une réunion préparatoire présidée par le préfet du département de Mbour.

     »’Tous les engagements qui ont été pris par les services de l’État ont été respectés. Tous les dispositifs ont été pris pour une parfaite organisation de l’événement », s’est-il réjoui.

    Thierno Mouhamadoul Mansour Barro était très connu à l’époque coloniale au Sénégal. Né en 1925, à Doumga Ouro Thierno, dans la région de Matam (Nord), il est devenu imam après son éducation spirituelle auprès de son illustre père Thierno Ahmadou Barro, à Mbour.

    Rappelé à Dieu le 15 janvier 2007 à Trappes (France) à l’âge de 82 ans, il a été inhumé dans sa mosquée à Mbour, aux côtés de son père.

    DOB/ADI/OID/ASG

  • SENEGAL-MAURITANIE-COOPERATION / Saint-Louis : les enjeux et stratégies de développement durable au menu d’un forum

    SENEGAL-MAURITANIE-COOPERATION / Saint-Louis : les enjeux et stratégies de développement durable au menu d’un forum

    Saint-Louis, 19 jan (APS) –  Un forum de « haut niveau » axé sur les enjeux et stratégies de développement durable, ainsi que l’adaptation au changement climatique,  s’est tenu jeudi à Saint-Louis (nord), à l’initiative du Sénégal et de la Mauritanie, a constaté l’APS.

    Organisé en partenariat  avec la Banque mondiale sur le thème : « Développement durable en réponse au changement climatique : regards sur le bassin du fleuve Sénégal », ce forum a enregistré la  participation de plusieurs membres des gouvernements des deux pays. Parmi eux figurent  les ministres sénégalais Mansour Faye (Infrastructures), Thérèse Faye Diouf (Développement communautaire),  et Moustapha Bâ, (Finances). Leur homologue mauritanien,  Abdessalem Ould Mohamed Saleh, ministre de l’Economie et du Développement durable, a aussi pris part à la rencontre.

    Les participants ont vévoqué lors de cette rencontre les défis de la variabilité climatique, les opportunités d’intervention dans des domaines prioritaires pour accélérer le développement économique local et régional.

    Ousmane Diagana, vice-président Afrique de la Banque mondiale, souligne que le fleuve Sénégal, au-delà du fait d’être un élément géographique entre quatre pays, « procure des moyens d’existence centrés principalement sur l’agriculture, l’élevage, la transhumance et la pêche à près de 30 millions de populations riveraines’´.

    Le bassin du fleuve Sénégal s’étend sur la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.

    CGD/AMD/SBS/AB/ASG

  • SENEGAL-EDUCATION-HUMEUR  / Mbacké : des collégiens réclament des professeurs de maths, d’arabe et de Sciences de la vie et de la terre

    SENEGAL-EDUCATION-HUMEUR  / Mbacké : des collégiens réclament des professeurs de maths, d’arabe et de Sciences de la vie et de la terre

    Mbacké, 19 jan (APS) – Les élèves des collèges des communes de Darou Nahime, Dalla Ngabou et de Dendey, dans le département de Mbacké, ont décrété, jeudi, 72 heures de grève renouvelable pour réclamer des professeurs de mathématiques, d’arabe et de Science de la vie et de la terre (SVT).

    Ils ont empêché les élèves des écoles primaires de faire cours.

    ‘’Nous voulons des professeurs de mathématiques, d’arabe et de SVT. Nous ne pouvons pas continuer. Ca suffit’’, a déclaré la porte-parole du gouvernement scolaire du collège de Darou Nahime, Fatou Loum.

    Lors d’une assemblée générale conjointe dans la commune de Dalla Ngabou, elle a déploré l’absence de murs de clôture et des problèmes de blouses.

    Le président du gouvernement scolaire du collège de Dalla Ngabou, Gory Faye, a soulevé la question du transport.   »Le manque de moyens de transport adéquat pour se rendre à l’école est source d’abandon pour bon nombre d’entre nous’’, a-t-il déploré.

    Il a également évoqué un manque de tables bancs, de salles de classe et de surveillants.

    AN/ADL/OID
  • SÉNÉGAL-JUSTICE / Maisons de justice : près de 190 000 dossiers de médiation traités en 17 ans (officielle)

    SÉNÉGAL-JUSTICE / Maisons de justice : près de 190 000 dossiers de médiation traités en 17 ans (officielle)

    Fimela, 19 jan (APS) – Les Maisons de la justice ont traité de 2006 à nos jours, 189.898 dossiers de médiation avec un taux global de conciliation réussie avoisinant 75 %, a déclaré, jeudi, la ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall.

    « Elles ont informé 228 958 personnes sur leurs droits et traité 189 898 dossiers de médiation avec un taux global de conciliation réussie avoisinant 75 pour cent », a-t-elle dit lors de l’inauguration de la Maison de la justice de Fimela, dans le département de Fatick.

    Les Maisons de la justice, a poursuivi la Garde des Sceaux, ont reçu sur la même période,  972 734 usagers dont 138 387 personnes assistées pour l’obtention et la rédaction d’actes divers.

    Elles ont également aidé à recouvrer des créances pour un montant de 4, 412 milliards de Fcfa, a-t-elle ajouté, expliquant que  »ce sont ces résultats plus qu’encourageants qui ont poussé, l’Etat a décidé en lien avec les collectivités territoriales et l’appui des partenaires, de renforcer ce dispositif et augmenter les moyens humains et matériels ».

    « Fimela, a-t-elle relevé, a connu un développement fulgurant qui a poussé beaucoup de nos concitoyens et des opérateurs économiques à s’y installer ».  »Cette Maison de justice, a-t-elle dit, participera donc, au désengorgement des juridictions et facilitera l’accès aux services et documents administratifs », a dit la ministre, avocate de formation.

    Le maire de la commune de Fimela, Karim Séne, a souligné que cette infrastructure qui a longtemps était une doléance va contenir efficacement les relations sociales entre les populations avant  »d’atterrir au tribunal ».

    Le Sénégal compte à ce jour 34 Maisons de justice.

    SDI/AB/OID