Année : 2024

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / La superficie des aires marines protégées passée de 114 000 à 682 435 ha en 11 ans (directeur)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / La superficie des aires marines protégées passée de 114 000 à 682 435 ha en 11 ans (directeur)

    Dakar, 18 jan (APS) – La superficie totale des aires marines protégées (AMP) du Sénégal est passée de 114 000 ha en 2012 à 682 435 ha en 2023, a-t-on appris jeudi du directeur des aires marines communautaires protégées (DAMCP), le colonel Mamadou Sidibé.

    « Le nombre d’aires marines protégées (AMP), qui était à 7 aires en 2012 est passée à 17 AMP en 2023 avec une superficie passant de 114 000 à 682 435 ha », a-t-il déclaré lors d’un atelier de  validation d’une l’étude intitulée :  »Analyse de faisabilité des différentes options de financement de la restauration des mangroves au Sénégal sur la base de la finance carbone ».

    Cette étude a été réalisée dans le cadre du projet aires marines protégées, pilotée par le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, de concert avec l’Agence française de développement (AFD) à Dakar.

    Sur les 17 aires marines protégées dont dispose désormais le Sénégal,  « 14 AMP (82%) sont situées dans des zones de mangrove, avec des superficies à restaurer », a-t-il précisé.

    Il a rappelé que le Sénégal a été désigné pour abriter le sixième congrès international sur les aires marines protégées (IMPAC 6), prévue en 2027, pour  la première fois sur le continent africain.

    « Dans cette perspective, a-t-il relevé,  cet atelier offrira l’opportunité de capitaliser cette étude carbone afin de l’inscrire dans les potentiels mécanismes d’autofinancement pour la conservation de la biodiversité marine et côtière ».

    Le colonel Mamadou Sidibé a invité les pouvoirs publics et autres  décideurs à davantage accorder une attention particulière à la valorisation de la biodiversité et de ses services écosystémiques ainsi qu’à son intégration dans tous les aspects de la planification.

    « Il est aujourd’hui établi que la conservation de la diversité biologique est dans une large mesure, tributaire de la perception du public et de la conviction des décideurs. La conservation de la diversité biologique a une valeur aussi compétitive que les ressources des secteurs dits porteurs », a-t-il fait valoir.

    « Le maitre mot reste la conservation de la biodiversité au profit de la communauté et la  promotion du développement socio-économique durable des communautés riveraines des aires protégées au Sénégal et au-delà », a-t-il conclu.

    La direction des aires marines communautaires protégées (DAMCP) a été créée en 2014.

    ABD/AB/BK

     

  • SENEGAL-INFRASTRUCTURE-MEMOIRE / Musée-mémorial Le Joola : un hommage aux victimes gravé dans le béton

    SENEGAL-INFRASTRUCTURE-MEMOIRE / Musée-mémorial Le Joola : un hommage aux victimes gravé dans le béton

    Par Amadou Ba

    Dakar, 18 jan (APS) – Au stade de projet lors du lancement des travaux par les autorités sénégalaises en décembre 2019, le Musée-mémorial ‘’Le Joola’’, érigé sur les berges du fleuve Casamance, est devenu une réalité depuis le 17 janvier 2024 avec son inauguration par le Premier ministre, Amadou Ba. Un édifice contre l’oubli et pour le souvenir en hommage aux 1 800 morts de douze nationalités différentes du naufrage, au large de la Gambie, du bateau Le Joola, le 26 septembre 2002, plus grande tragédie maritime de l’histoire.

    Dans la vie de toute nation existent des marqueurs tantôt joyeux, tantôt tristes, mais tous faisant partie de l’histoire d’un peuple. Le naufrage du bateau Le Joola est de ceux-là, rappelant ce soir de sinistre mémoire quand le ferry reliant Dakar à Ziguinchor a sombré au large des côtes gambiennes. Et comme d’une dette dont les vivants veulent s’acquitter envers leurs morts, l’État du Sénégal a érigé un édifice mémoriel, un projet piloté par Sokhna Fall Gaye, administratrice du Musée.

     »Le mémorial du bateau Le Joola aura pour mission de se dresser contre l’oubli, de rendre hommage à ces centaines de victimes dont le souvenir douloureux est resté un traumatisme national’’, résume Sokhna Fall Gaye, dans un entretien avec l’APS. Sa réalisation est la satisfaction d’une vieille doléance des familles de victimes par le président de la République Macky Sall. C’est à la suite d’un consensus avec elles qu’il a pris l’engagement de son érection à Ziguinchor.

    Le projet a débuté en 2015 avec le lancement du concours national d’architecture remporté par le cabinet Archi Design et associés, le maître d’œuvre chargé du suivi des travaux de construction. Le ministère de la Culture et du Patrimoine historique, à travers le Service du mémorial, en est le maître d’ouvrage.

    Quelques péripéties liées à l’emplacement initial qui empiétait sur le domaine portuaire, des études géotechniques qui laissaient à désirer avaient ralenti à ses débuts sa réalisation. Mais selon Mme Gaye, ‘’la ferme décision de le réaliser a permis de procéder au lancement, en 2017, d’un appel d’offres en procédure d’urgence pour les travaux de construction, et l’entreprise Eiffage SA a été déclarée attributaire du marché.’’

    Selon elle, ‘’après réflexion et échanges avec les communautés et parties prenantes au projet, la recherche d’un site répondant aux critères des familles de victimes–bordure du fleuve, route de passage du bateau et proximité avec de la gare maritime de Ziguinchor– était engagée.’’

    ‘’Rôle didactique et de prévention des catastrophes’’

    Ainsi, ‘’en 2018, sous la conduite des autorités administratives locales, des services techniques, des représentants des communautés, des associations des parents de victimes, le site sis au quartier Escale a été retenu’’, se souvient-elle.

    Il s’étend sur 5 838 m². 48% représentent un titre foncier tandis que les 52% restants, qui abritent des commerces, sont dédiés au mémorial.

    Et en 2020, après des opérations d’indemnisation, les travaux de construction pouvaient commencer. Le mémorial occupe 52% de la superficie totale. Pour sécuriser le tout, un décret a été pris, déclarant d’utilité publique le mémorial du bateau Le Joola.

    L’année suivante, en 2021, un comité scientifique et technique est mis en place pour la définition des contenus et l’élaboration du discours muséographique.

    D’un coût global de trois milliards de francs CFA, l’infrastructure a été inaugurée mardi.

    En plus de permettre aux familles des victimes de faire leur deuil, le mémorial Le Joola participe du travail de mémoire. Mme Gaye le résume si bien en ces termes : ‘’Tout acte posé relativement au souvenir du Joola s’inscrit dans le partage responsable d’une histoire et d’une mémoire collective’’.

    L’édification de ce mémorial est d’une importance historique et sociale telle qu’il peut jouer un grand rôle dans la prévention et la gestion des catastrophes. Selon son administratrice, ‘’il se veut un instrument de veille qui doit constamment rappeler aux populations la responsabilité citoyenne, individuelle et collective dans la prévention des catastrophes. Il aura pour vocation, dans son volet didactique, de sensibiliser les populations dans la prévention des risques par le respect de l’ordre et de la loi.’’

    Le partage d’une histoire commune avec le monde

    Un mémorial combinant par essence une dimension de souvenir et un aspect culturel, celui du Joola n’échappera pas à la règle. Il sera ainsi en plus d’un symbole de commémoration, un espace touristique. C’est pourquoi, selon Mme Gaye, ‘’la diversité et le caractère inédit des expositions, combinés à la particularité de l’infrastructure, permettront de développer une attraction assez importante pour les visiteurs sénégalais, de la sous-région et du monde entier avec qui nous partageons ce triste pan de notre histoire commune.’’

    Mme Sokhna Fall Gaye, administratrice du musée-mémorial Le Joola

    Dans cette veine, deux composantes – l’animation scientifique et l’animation culturelle – liées à son fonctionnement vont favoriser la recherche et le développement d’activités connexes avec différentes associations liées au musée, les artistes, ainsi que tous les pays ayant perdu des ressortissants dans ce drame.

    ‘’L’animation scientifique permettra au musée de développer des programmes et des projets de partenariat avec les autres musées à travers le monde, les universités, les centres de recherche et de documentation, les institutions internationales’’, fait savoir Mme Gaye. Le mémorial aura donc pour vocation de servir d’incubateur pour les chercheurs et les étudiants qui travaillent sur des questions liées au naufrage, à l’histoire de la navigation et de la Casamance en général.

    ‘’L’animation culturelle, quant à elle, permettra de développer des activités avec les différentes associations des familles de victimes et des rescapés. Ce volet permettra aussi d’associer des artistes pour des prestations en lien avec cette histoire commune. Les centres culturels régionaux et sous régionaux seront conviés dans les activités d’hommage aux victimes de ce drame’’, ajoute l’administratrice.

    Par ailleurs, la gestion d’un tel ouvrage nécessite une approche holistique. Mme Gaye l’a si bien compris qu’elle suggère que ‘’le type de gouvernance le plus indiqué pour le Musée-mémorial est d’en faire un édifice public à caractère administratif (EPA). Ainsi, la gestion sera collégiale avec l’ensemble des acteurs et des parties prenantes.’’

    Pour elle, ‘’tout acte posé relativement au souvenir du Joola s’inscrit dans le partage responsable d’une histoire et d’une mémoire collective’’. Faisant que ‘’la douleur de la tragédie puisse être transformée en une séquence vive et vivante, celle qui permet de surmonter les plus grandes difficultés pour en faire le fondement d’actions constructives.’’

    Ainsi, les familles des victimes se consoleront de l’érection du mémorial, en attendant le renflouement de l’épave du bateau, qu’elles appellent ardemment de leurs voeux. 

    ABB/OID/ASG

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Ecosystème : 26 500 hectares reboisés pour la restauration de la mangrove (étude)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Ecosystème : 26 500 hectares reboisés pour la restauration de la mangrove (étude)

    Dakar, 18 jan (APS) – Quelque 26 500 hectares ont été reboisés pour la restauration de la mangrove, a-t-on appris jeudi d’une étude réalisée par le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique (MEDDTE) et l’Agence française de développement (AFD).

     »Sur ces  26 500 hectares reboisés 15 000 hectares ont été réalisés grâce la finance carbone », précise l’étude intitulée : “Faisabilité des différentes options de financement de la restauration des mangroves au Sénégal sur la base de la finance carbone ».  Elle entre dans  la mise en œuvre du projet Aires marines protégées piloté par le MEDDTE et l’AFD.

    Les résultats de cette étude ont été présentés, jeudi, à Dakar, lors d’un atelier de validation de ladite étude en présence du colonel Mamadou Sidibé, directeur des Aires marines communautaires protégées et d’une représentante de l’Agence française de développement à Dakar.

    “La mangrove sénégalaise donne des signes prometteurs avec 26 500 hectares reboisés dont 15 000 ha grâce à  la finance carbone“, indique l’étude qui ajoute que “le potentiel de restauration de la  mangrove au Sénégal est de 31 875 ha dont 16 031,79 ha de vasières à reboiser en Basse Casamance et 15 842,67 ha de vasières à reboiser dans le Delta du Saloum“.

    “Ce potentiel de restauration ne couvre pas toute la Casamance, ni la totalité du Delta du Saloum », précisent les experts chargés de l’étude. Ils ont également fait des observations sur de probables  risques de conflits entre acteurs sur les droits d’usage et d’affectation du sol, de même qu’ un échec des reboisements sur les vasières récupérées en l’absence d’une restauration basée sur le respect des conditions édaphiques et hydrologiques.

    Les experts signalent  par ailleurs, de nombreuses sollicitations pour développer des projets basés sur la finance carbone et une volonté politique à travers un arsenal de politiques propices à la conservation de la mangrove par le biais du PSE Vert et la stratégie de gestion de la mangrove.

    Ils recommandent entre autres, “un renforcement de l’encadrement des projets à moyen long terme, de mobiliser le mécanisme Adaptation Benefit Mechanism pour les futures initiatives de restauration de la mangrove et définir le statut juridique du carbone en vue d’une fiscalité dédiée et un partage des bénéfices.

    Ils appellent à  une considération des régimes fiscaux spécifiques pour les acteurs de la finance climat et une exploration des possibilités de développer des systèmes de paiement en faveur des projets climat (crédits carbone) et biodiversité (crédits biodiversité).

    ABD/AB

     

  • SENEGAL-AFRIQUE-JUSTICE / Massacre de Shakahola : le pasteur Mackenzie poursuivi pour quatre chefs d’accusation

    SENEGAL-AFRIQUE-JUSTICE / Massacre de Shakahola : le pasteur Mackenzie poursuivi pour quatre chefs d’accusation

    Dakar, 18 jan (APS) – Le pasteur Paul Nthenge Mackenzie a été officiellement poursuivi jeudi pour quatre chefs d’accusation dans le cadre de l’enquête ouverte par la justice kenyane après la découverte à partir d’avril dernier des corps de 429 adeptes de sa secte évangélique dans la forêt de Shakahola.

    L’acte d’accusation vise 95 accusés et mentionne les chefs de ‘’facilitation de la commission d’un acte terroriste’’, ‘’possession d’un article en lien avec une infraction à la loi sur la prévention du terrorisme’’, ‘’participation à une activité criminelle organisée’’ et ‘’radicalisation’’, ont indiqué plusieurs médias.

    Ancien chauffeur de taxi avant de se proclamer pasteur, Mackenzie, qui comparaissait devant un tribunal de Mombassa, au sud-est du Kenya,  a plaidé ‘’non-coupable’’ à la lecture des chefs d’accusation.

    Il avait été placé en détention provisoire le 14 avril, au lendemain de la découverte des premières victimes dans la forêt de Shakahola où se réunissait son ‘’Eglise internationale de la bonne nouvelle’’ (Good News Church).

    Les recherches dans cette vaste zone ont permis de découvrir 429 corps dans des tombes ou fosses communes. Les autopsies ont révélé que la majorité des victimes étaient mortes de faim.

    Le pasteur autoproclamé préconisait a ses adeptes le jeûne jusqu’à la mort pour ‘’rencontrer Jésus’’ avant la fin du monde en aout 2023.

    ABB/AKS

  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Ziarra omarienne : l’Etat a pris toutes les dispositions et mesures nécessaires (ministre) 

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Ziarra omarienne : l’Etat a pris toutes les dispositions et mesures nécessaires (ministre) 

    Dakar, 18 jan (APS) – L’Etat a pris toutes les dispositions et mesures nécessaires pour une réussite de la Ziarra de la famille omarienne prévue du 25 au 27 janvier prochain à Dakar, a assuré jeudi le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba.

    ‘’Chaque année, (l’Etat) prend toutes les dispositions et mesures nécessaires pour la mise en œuvre des différentes actions pour lesquelles, il s’engage dans le sens d’une très grande réussite de cet important événement religieux’’, a-t-il dit.

    M. Kaba, présidait la réunion nationale consacrée aux préparatifs de la 44ème édition de cet évènement religieux dédié à Thierno Saidou Nourou Tall et Thierno Mountaga Ahmad Tall, en présence de Thierno Macky Tall et Thierno Madani Tall.

    Cette Ziarra sera axée sur le thème : « Les pouvoirs religieux, temporel et spirituel, quelle dynamique interactive pour un mieux-être et le développement durable de la Nation ».

    Selon le ministre de l’Intérieur, l’Etat et ses démembrements accordent ‘’un intérêt vif et particulier’’ à cette Ziarra omarienne, célébrant El Hadji Oumar Foutiyou Tall, ‘’un modèle, une référence dans l’expansion de l’islam’’, ‘’un homme de Dieu’’ dont l’œuvre est en train d’être perpétuée par ces héritiers.

    Rassuré par l’exposé du gouverneur de la région Dakar, Al Hassane Sall qui assure que toutes les dispositions ont été prises, le ministre de l’Intérieur estime qu’il y aura ‘’une réussite totale’’ dans l’organisation de cet évènement qui mobilise chaque année des dizaines de milliers de personnes du Sénégal et de la sous-région.

    Le comité d’organisation s’est dit satisfait des avancées significatives notées par rapport aux engagements pris par les services techniques de l’Etat.

    ‘’On a pu voir qu’il y a une évolution positive depuis le CRD de décembre, que toutes les tâches sont remplies à près de 90%. A ce titre, il n’y a plus de quoi avoir des craintes, il y a encore certaines tâches qui restent mais en écoutant les services de l’État, on voit un engagement important à parfaire l’organisation’’, a dit Amadou Dia, membre du comité.

    Les organisateurs ont formulé des doléances relatives à l’augmentation de la dotation en médicaments, la dotation du carburant à Dakar Dem Dikk (DDD) pour le transport collectif et la mise à disposition de tables par le Centre international de commerce extérieur du Sénégal (CICES).

    Ils souhaitent également que la gendarmerie nationale fasse un déploiement au King Fahd Palace pour assurer la sécurité.

    Le ministre de l’Intérieur Sidiki Kaba a donné des assurances pour la satisfaction de ces différents points soulevés.

    FD/OID/AB

  • SENEGAL-HYDRAULIQUE-ACCES / Vers le lancement d’un programme de plus de dix-huit mille branchements sociaux (DG OFOR)

    SENEGAL-HYDRAULIQUE-ACCES / Vers le lancement d’un programme de plus de dix-huit mille branchements sociaux (DG OFOR)

    Loudia Wolof, 18 jan (APS) – Le Directeur général de l’Office des forages ruraux (OFOR), Hamade Ndiaye, a annoncé jeudi, à Loudia wolof (Oussouye, sud), le lancement, au mois de février, d’un programme d’installation de plus de dix-huit mille branchements sociaux et de 85 forages à l’échelle du territoire national.

     »L’installation de ces branchements sociaux et de forages au niveau national entre dans le cadre du programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) », a précisé M. Ndiaye, en marge d’une tournée à Boutoupa Camaracounda (Ziguinchor) pour constater la densification des branchements sociaux réalisés par l’organisation ACRA dans quatorze sites.

    Selon lui,  l’ONG ACRA « fait un travail extraordinaire dans la zone ».

     »Ils ont fait la densification des branchements réseaux dans quatorze sites. Nous venons de visiter le site de Boutoupa Camaracounda et celui de Loudia wolof. Nous pouvons prendre l’exemple de ACRA comme étant la deuxième mission de l’OFOR d’accompagner les acteurs dans le domaine de l’hydraulique », a dit le Dg de l’OFOR.

    Il a rappelé que la structure qu’il dirige fait les grands investissements tels que la réalisation du château d’eau.

     »Mais il manque souvent des moyens pour faire l’extension et des branchements sociaux. Et, c’est dans ce sens qu’on est venu voir ce que ACRA est en train de faire sur le terrain », a expliqué M. Ndiaye.

    Selon lui, « l’organisation a pu installer approximativement plus de dix mille branchements sociaux au Sénégal ».

     »Cela n’est pas à négliger car ça impacte directement sur les populations en termes de santé publique et d’éducation. C’est un exemple à montrer pour dire que la réforme de l’hydraulique rurale a des aspects positifs », a soutenu Hamade Ndiaye.

    MNF/OID/MD/ASB

  • SENEGAL-POLITIQUE-FACTCHECKING / Evolution de la législation sénégalaise en matière d’attribution, d’acquisition de perte ou de la déchéance de nationalité

    SENEGAL-POLITIQUE-FACTCHECKING / Evolution de la législation sénégalaise en matière d’attribution, d’acquisition de perte ou de la déchéance de nationalité

    Par Serigne Mbaye Dramé

    Dakar, 18 (APS) – La polémique soulevée par le candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 Thierno Alassane Sall sur une supposée double nationalité, française et sénégalaise de Karim Wade, également candidat, continue d’alimenter les débats sur les réseaux sociaux. Une discussion juridico-politico-administrative offrant l’occasion de revenir sur l’évolution de la législation sénégalaise en matière d’attribution, d’acquisition, de perte ou de déchéance de la nationalité.

    Contexte

    L’homme politique et candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février prochain, Thierno Alassane Sall a effectué, en début de semaine,  des sorties sur la double nationalité, sénégalaise et française, de l’ancien ministre d’Etat, alors que la Constitution postule que « tout candidat à la présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise ».

    Mamadou Aw, le coordonnateur des cadres de la République des valeurs, le parti politique de Thierno Alassane Sall, a déposé un recours au Conseil constitutionnel contre la candidature de Karim Wade. Ce dernier, à travers ses militants, a indiqué avoir renoncé à sa nationalité française.

    Dans son édition du 17 janvier, le journal officiel de la République française a rendu public le Décret du 16 janvier 2024  »portant naturalisation, réintégration, mention d’enfants mineurs bénéficiant de l’effet collectif attaché à l’acquisition de la nationalité française par leurs parents, francisation de noms et de prénoms et libération de l’allégeance française ».

    L’article 2 de ce texte signé par le Premier ministre Gabriel Attal et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin stipule:  »Sont libérés de leur allégeance à l’égard de la France les Français dont les noms suivent : (…) WADE (Karim, Meïssa), né le 01/09/1968 à Paris 15e (75015) ».

    Karim Wade est le fils de l’ancien président de la République du Sénégal Abdoulaye Wade (2000-2012). Il a acquis la nationalité par l’un des parents, sa mère qui est française.

    Attribution, acquisition et perte de la nationalité sénégalaise, que dit la législation ?

    La République du Sénégal s’est dotée depuis 1961 d’une législation sur la nationalité, par laquelle il a décidé d’attribuer la nationalité sénégalaise à tous ceux qui se trouvaient sur le territoire national au moment de son indépendance en 1960 par le biais d’un droit du sol (jus soli).

    Pour prendre en considération certaines difficultés posées par le critère des coutumes en vigueur au Sénégal dans l’octroi de la nationalité aux communautés libanaises, la législation va connaître une première évolution avec l’adoption en 1972 d’un Code de la famille au Sénégal. Selon un rapport du centre d’études avancées Robert Schuman, datant de juillet 2021, la réforme la plus récente intervenue dans ce domaine est celle de 2013 qui a supprimé « les discriminations dont les femmes étaient victimes dans la transmission de la nationalité sénégalaise par le mariage, la descendance et l’adoption, et la discrimination fondée sur la naissance dans ou hors mariage ». Ainsi aux yeux de la législation, est sénégalais :

    • la personne née au Sénégal d’un père ou d’une mère nés au Sénégal
    • la personne dont le père ou la mère est sénégalais
    • la personne mineure non mariée dont le père ou la mère a acquis la nationalité sénégalaise par naturalisation

    Comment disposer de la nationalité sénégalaise ?

    Outre la nationalité par le droit du sol, la loi sénégalaise prévoit deux manières d’acquérir la nationalité.

    Il s’agit de l’acquisition par décision de l’autorité publique (naturalisation) et l’acquisition par mariage. Selon le site du ministère de la Justice, cette procédure administrative concerne « toute personne étrangère âgée de 16 ans au moins ayant résidé au Sénégal pendant une durée de 10 ans ». Quant à l’acquisition de la nationalité sénégalaise par voie de mariage, elle est réservée à « toute étrangère mariée à un Sénégalais ou un étranger marié à une Sénégalaise ». En effet, depuis 2013, « la femme sénégalaise, au même titre que l’homme sénégalais, peut transmettre sa nationalité à son époux étranger après cinq années de mariage ».

    Perte et déchéance de la nationalité sénégalaise

    En droit sénégalais, « la perte de la nationalité est la conséquence de l’acquisition ou de la possession d’une nationalité étrangère », tandis que la déchéance est « la privation de la nationalité en tant que sanction d’un défaut de loyalisme envers l’État sénégalais ou d’une condamnation à une peine sévère ».

    Qui peut demander la renonciation à la nationalité sénégalaise ?

    Est concerné par cette disposition, tout citoyen sénégalais résidant à l’étranger dont la loi du pays d’accueil l’autorise à prendre la nationalité et l’oblige en même temps à renoncer à sa nationalité d’origine, peut-on lire sur le site internet du ministère de la Justice.

    La loi sur la nationalité sénégalaise de 1961 comportait des « dispositions spéciales transitoires », devant permettre aux personnes originaires des anciennes colonies françaises d’Afrique subsaharienne et des pays voisins « d’acquérir la nationalité sénégalaise par option, mais seulement pendant une très courte période de trois mois après l’entrée en vigueur de la loi », explique un rapport du  centre d’études avancées Robert Schuman.

    Que dit la législation française sur la perte et le renoncement à la nationalité française ? 

    Selon le site du ministère français de l’Intérieur et des Outre-mer, la loi française prévoit deux voies pour la perte volontaire de la nationalité en France: une procédure déclarative du concerné et une procédure de perte par décision de l’autorité publique.

    Selon le code civil français, la procédure déclarative réserve le droit de perdre la nationalité française par « déclaration à la personne majeure de nationalité française qui réside habituellement à l’étranger et qui a acquis volontairement une nationalité étrangère ». Elle peut être souscrite à partir du dépôt de la demande d’acquisition de la nationalité étrangère et, au plus tard, dans le délai d’un an à compter de la date de cette acquisition, indique-t-on.

    La perte de la nationalité française par décret, également appelée « libération des liens d’allégeance envers la France », est prévue par l’article 23-4 du code civil. Elle relève de la compétence du ministère de l’Intérieur.

    SMD/SBS/OID/ASG

  • COTEDIVOIRE-AFRIQUE-FOOTBALL / CAN 2023 : Cameroun-Sénégal, un 17e choc de prestige entre Lions en terre ivoirienne

    COTEDIVOIRE-AFRIQUE-FOOTBALL / CAN 2023 : Cameroun-Sénégal, un 17e choc de prestige entre Lions en terre ivoirienne

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Seynabou Ka

    Yamoussoukro, 18 jan (APS) – Le Sénégal et le Cameroun s’affrontent ce vendredi à 17h GMT, à Yamoussoukro, pour une 17e confrontation depuis leur première rencontre aux jeux de l’Amitié, en 1963, à Dakar.

    Les deux équipes se retrouvent dans le cadre de la deuxième journée du groupe C de la CAN 2023. Lors de la première journée, les coéquipiers de Sadio Mané s’étaient largement imposés contre l’équipe de la Gambie, 3-0.

    Ils pourraient se qualifier en huitième de finales en cas de succès contre les Lions indomptables dans une position délicate, après leur nul face à la Guinée (1-1).

    La dernière rencontre entre Lions du Sénégal et Lions indomptables remontent au 16 octobre dernier, à Lens, en match amical. Le Sénégal s’était imposé, 1-0, pour la sixième fois depuis leur première rencontre aux jeux de l’Amitié, en 1963, à Dakar, égalant ainsi le Cameroun qui l’a autant dominé.

    Les deux équipes se sont rencontrées 16 fois : sept matchs amicaux, quatre rencontres pour les éliminatoires de la CAN, trois pour les phases finales de la CAN (1990, 1992 et 2017) et deux autres pour les qualifications aux Jeux olympiques de Munich (1972). Quatre des rencontres entre les équipes se sont soldées par un nul.

    Il y a soixante et un ans, le Sénégal battait le Cameroun pour la première fois (1-0) aux jeux de l’Amitié (11-21 avril), à Dakar. Ce premier duel entre Lions camerounais et Lions sénégalais marquera le début d’une forte rivalité entre deux équipes toujours prêtes à en découdre sur le rectangle vert.

    Six ans après les jeux de l’Amitié, les deux équipes jouèrent leur premier match amical, le 24 janvier 1969. Le Sénégal s’était à l’époque incliné à domicile (2-3). Les 4 et 8 mars 1971, les deux équipes se rencontrèrent à nouveau pour des matchs amicaux, à Yaoundé et Douala.

    Si le premier match se solda par un nul, le deuxième déboucha sur une victoire des Lions du Sénégal (2-1).

    L’année suivante, le Sénégal et le Cameroun partagèrent le même groupe des éliminatoires des Jeux olympiques de Munich (26 août-11 septembre). La manche aller, jouée à Dakar, le 5 mars, s’était terminée par un nul. Le Cameroun domine le Sénégal (3-2) au mach retour, deux semaines plus tard.

    Dix ans après, en 1982, les deux équipes se retrouvèrent à Yaoundé pour un match amical remporté par le Sénégal.

    Les Lions du Sénégal obtiennent une nouvelle victoire (2-0), le 6 mars 1990, lors de la phase de poules de la Coupe d’Afrique des nations, en Algérie. Les Camerounais prirent leur revanche lors de l’édition suivante de la CAN à Dakar, en éliminant le Sénégal (1-0) à l’étape des quarts de finale.

    À l’occasion de leur cinquième match amical, le 13 janvier 2000, à Dakar, les deux équipes se quittèrent sur un score nul et vierge.

    Deux ans plus tard, le 10 février 2002, les deux équipes se retrouvaient au sommet du football africain, pour la finale de la CAN, à Bamako. Les Lions indomptables remportèrent le trophée africain par 3 tirs au but à 2 (0-0 à la fin du temps réglementaire), pour la quatrième fois.

    Un match amical a opposé les deux équipes le 9 février 2005, en France. Les Camerounais s’étaient imposés (1-0). Le Sénégal prendra sa revanche à Dakar, lors du match aller des éliminatoires de la CAN 2012. À Yaoundé, le match retour fut sanctionné par un nul (0-0).

    Les Camerounais reprendront le dessus à la CAN 2017 en éliminant les Sénégalais de la compétition par 5 tirs au but à 4, après un match nul (0-0) à la fin du temps réglementaire et les prolongations.

    SK/SKS/ASB/ASG