Année : 2024

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La renonciation de Karim Wade à sa nationalité française au menu des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La renonciation de Karim Wade à sa nationalité française au menu des quotidiens

    Dakar, 18 jan (APS) –  La publication au Journal officiel de la République française d’un décret officialisant la perte de la nationalité française de Karim Meïssa Wade alors qu’un recours tente de faire invalider sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février pour cause de double nationalité est au menu des quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    ‘’Sont libérés de leur allégeance à l’égard de la France les Français dont les noms suivent : (…) Wade (Karim, Meïssa), né le 01/09/1968 à Paris 15e (75015)’’, rapporte le journal officiel français en date du mercredi 17 janvier 2024.

    Le candidat Thierno Alassane Sall a introduit un recours au Conseil constitutionnel demandant l’invalidation de la candidature de Karim Wade pour cause de double nationalité, sénégalaise et française alors que la Constitution postule que ‘’tout candidat à la présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise’’.

    ‘’Karim Wade a renoncé, à la dernière minute, à sa nationalité française. La décision qui a été publiée hier dans le Journal officiel français n’a été signée que le 16 janvier dernier, par le ministère de l’Intérieur français et contresignée par le tout nouveau Premier ministre Gabriel Attal. Alors que le Conseil constitutionnel a validé sa candidature depuis bientôt une semaine, au moment où le renoncement n’était pas encore officiel’’, note WalfQuotidien, qui affiche à la Une : ‘’Karim se joue de tout le monde’’.

    Pour Source A aussi, M. Wade ‘’s’est joué’’ de tout le monde, sa candidature étant validée ‘’sur la base d’une déclaration sur l’honneur ô combien suspecte’’.

    L’Observateur y va avec un jeu mot et parle de ‘’Krim (im)parfait’’ en s’interrogeant sur l’impact du décret français sur la décision attendue du Conseil constitutionnel.

    ‘’Au moins, une partie du débat est clos. Karim Wade est déchu de sa nationalité française. Il reste maintenant à savoir si la publication, hier, du décret français l’attestant aura un impact sur la décision des sept sages, attendue au plus tard le 20 janvier’’, dit L’Obs.

    Selon Le Quotidien, ‘’Karim Wade établit la preuve de son mensonge’’. Le journal qui affiche à la Une ‘’Le Krim (im)parfait’’ souligne que ‘’Karim Wade a été déchu de sa nationalité française le 16 janvier alors qu’il avait signé une déclaration sur l’honneur indiquant qu’il était exclusivement de nationalité sénégalaise, conformément aux lois du Sénégal’’.

    Le quotidien Bës Bi signale que ‘’les avis des spécialistes divergent’’ sur cette ‘’renonciation’’ de Karim Wade à sa nationalité française. ‘’Ça va dans tous les sens. Karim a officiellement renoncé à sa nationalité française. Et le décret a été publié, hier, dans le Journal officiel français. Ce, après qu’il ait déclaré sur l’honneur n’avoir que la nationalité sénégalaise. La polémique enfle. Des spécialistes ne parlent pas le même langage’’, souligne le journal.

    En publiant ce décret, le dernier jour de dépôt des recours au Conseil constitutionnel contre les candidatures, ‘’la France force la porte de la présidentielle pour Karim Wade’’, selon Vox Populi. Thierno Alassane Sall, à l’origine de ce recours, dénonce ‘’une immixtion flagrante de la France et une solidarité agissante entre les tenants de la Françafrique et du néocolonialisme’’, rapporte le journal.

    Dans cette affaire, ‘’Karim Wade mouille Amadou Ba’’, le Premier ministre, note le quotidien Kritik. Pour le fils de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, ‘’cette polémique stérile et dangereuse (est) alimentée par Thierno Alassane Sall pour gagner en visibilité et agissant pour le compte du très peu courageux Premier ministre Amadou Ba, spécialiste des coups bas (….)’’, selon Karim Wade dont les propos ont été rapportés par le journal.

     »La machine s’emballe !’’, s’exclame EnQuête. ‘’En attendant la bataille des programmes, les candidats se livrent un combat épique sur fond de contentieux des listes électorales devant le Conseil constitutionnel. Alors que Thierno Alassane Sall tente de faire de Karim Wade son punchingball, ce dernier essaie de le minimiser pour cogner directement sur le PM Amadou Ba qu’il accuse d’être derrière. Pendant ce temps, Sonko recadre les recalés et autres encagoulés qui utilisent son nom sans son consentement’’, écrit le journal.

    Pour le quotidien L’As, il revient maintenant aux ‘’7 Sages’’ du Conseil constitutionnel de ‘’jouer’’. ‘’Le Conseil constitutionnel a reçu officiellement 3 recours de candidats contre d’autres en lice pour la présidentielle. Ainsi, à l’issue des 48 heures consacrées à la réception des réclamations, la juridiction va étudier dans les deux jours suivants les dossiers avant de publier, le 20 janvier, la liste définitive des candidats au scrutin de février prochain’’’’, dit le journal.

    OID/AB

  • SENEGAL-CULTURE / Fesnac 2024 : la participation de la délégation de Matam jugée « satisfaisante »

    SENEGAL-CULTURE / Fesnac 2024 : la participation de la délégation de Matam jugée « satisfaisante »

    Matam, 17 jan (APS) – Le directeur du centre culturel régional de Matam (nord), Samba Kandé, juge « satisfaisante » la participation des artistes de la région au dernier Festival national des arts et cultures (FESNAC) tenu à Fatick (ouest) du 8 au 12 janvier 2024

     »La participation de la région a été satisfaisante. La délégation n’est pas rentrée bredouille, car elle a remporté le troisième prix en musique avec le lead-vocal Mamadou Bayo Sarr dit Mama Sarr. Ce qui n’est pas habituel pour Matam, c’est une grande première et une nouveauté », a-t-il dit dans un entretien avec des journalistes.

    Malgré tout, « le travail ne fait que débuter », et  »beaucoup d’efforts seront faits pour bien préparer la prochaine édition et gagner d’autres prix », a indiqué le directeur du centre culturel régional de Matam.

    Il a relevé que la délégation de Matam avait connu des difficultés avant son départ, des problèmes qui, dit-il, ont pu être résolues grâce au soutien de bonnes volontés de la région.

     »Dans la délégation, il y avait une troupe musicale composée de musiciens jouant avec des instruments traditionnels, une troupe de théâtre avec des comédiens issus de Ndouloumadji, Ourossogui et Matam. Les danseurs sont de Bokidiawé avec une troupe qui a l’habitude de participer à des festivals comme le Soninkara », a rappelé Samba Kandé.

    A son retour de Fatick, la délégation a présenté son trophée aux autorités de la région, dont le préfet du département, le maire de Ourossogui et le président du conseil départemental.

    AT/BK/SMD

  • SENEGAL-POSTES / Les emplois du secteur postal en baisse de 4 % en 2022

    SENEGAL-POSTES / Les emplois du secteur postal en baisse de 4 % en 2022

    Saly, 17 jan (APS) – L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) déclare avoir dénombré 4.807 emplois dans le secteur postal en 2022, avec une baisse de 4 % par rapport à l’année précédente.

    ‘’Le secteur postal a comptabilisé 4.807 emplois en 2022, à savoir 3.329 emplois permanents, 603 emplois temporaires et 875 emplois prestataires’’, indique un rapport de l’Observatoire du secteur postal de l’ARTP consacré aux années 2020, 2021 et 2022.

    ‘’Après une hausse de 8 % entre 2020 (4.629) et 2021 (5.014), malgré la pandémie mondiale, une baisse de 4 % des emplois est constatée durant l’année 2022 (4.807)’’, observent les auteurs du rapport distribué aux participants d’un séminaire de l’ARTP et de la Convention des jeunes reporters du Sénégal, mercredi, à Saly (ouest).

    L’Union des radios associatives et communautaires a pris part à l’organisation de ce séminaire qui se tenait depuis lundi.

    L’Observatoire du secteur postal ajoute que ‘’les investissements des opérateurs postaux sont estimés à plus de 485.243.865 francs CFA’’.

    Un chiffre d’affaires en hausse, malgré la pandémie de Covid-19

    Au terme de l’exercice 2022, poursuit le rapport, ‘’les investissements des opérateurs postaux sont estimés à plus de 485.243.865 francs CFA, soit une hausse 53,21 % par rapport à l’année 2021, où les investissements étaient de 316.716.709’’.

    Le document signale que ‘’le chiffre d’affaires n’a cessé d’augmenter, malgré la pandémie’’ de Covid-19.

    Le chiffre d’affaires du secteur postal était de 13 milliards 403 millions 313 mille 100 francs CFA en 2020, puis de 15 milliards 566 millions 308 mille 925 en 2021 et de 17 milliards 145 millions 322 mille 597 en 2022, selon Abdou Khadre Ndiaye, conseiller technique du directeur de la régulation postale à l’ARTP.

    ‘’En 2022, les revenus générés par les envois de colis nationaux de 2 à 20 kilogrammes sont estimés à 380.935.281 francs CFA, soit une baisse 14 % par rapport aux revenus générés en 2021, qui sont estimés à 442.313.376’’, a indiqué M. Ndiaye en présentant le rapport au dernier jour du séminaire.

    ‘’Pour les envois internationaux, les revenus s’élèvent à 1 milliard 618 millions 578 mille 634 francs CFA en 2021 et à 2 milliards 33 millions 636 mille 434 en 2022, soit une hausse de 87 %’’, a-t-il ajouté.

    Le rapport évalue les revenus générés en 2021 par les envois nationaux de colis supérieurs à 20 kilogrammes à 270.734.827 francs CFA et à 265.224.000 en 2022, soit une baisse de 2 %.

    Il explique que ‘’les indicateurs économiques du secteur postal incluent souvent des mesures telles que le volume de courrier traité, les revenus générés par les services postaux, les coûts opérationnels, la rentabilité, la croissance annuelle du secteur, ainsi que l’impact des technologies numériques sur l’industrie postale’’.

    DOB/ADI/ESF

  • COTEDIVOIRE-AFRIQUE-FOOTBALL / CAN 2023 : le Maroc brille au milieu de la grisaille nord-africaine

    COTEDIVOIRE-AFRIQUE-FOOTBALL / CAN 2023 : le Maroc brille au milieu de la grisaille nord-africaine

    De l’envoyée spéciale de l’APS Seynabou Kâ

    Yamoussoukro, 17 jan (APS) – Le Maroc est la seule équipe des pays d’Afrique du Nord à avoir brillé au début de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, en Côte d’Ivoire, où il a battu la Tanzanie par 3 buts à 0, mercredi, à San Pedro.

    Les Lions de l’Atlas sont la seule des quatre équipes nord-africaines à avoir gagné son premier match de la CAN.

    Mêmes si les Marocains ont tardé à débloquer le jeu, ils ont terminé la rencontre d’une belle manière.

    Romain Saïss a trouvé le chemin des filets à la 30e mn. Ounahi (77e) et En-Nesyi (80e) vont porter à trois le nombre de buts de cette rencontre du groupe F.

    Les Lions de l’Atlas, éliminés en demi-finales de la Coupe du monde 2022, sont la seule équipe d’Afrique du Nord à avoir joué comme un favori de la 34e CAN.

    Comme le Sénégal, le champion d’Afrique en titre, qui a battu la Gambie par 3 buts à 0, le Maroc a présenté une bonne attaque et une bonne défense durant sa première journée.

    Dimanche, l’Égypte, le vice-champion de la dernière CAN, a été tenu en échec par le Mozambique, 2-2.

    Les Pharaons s’en sont sortis grâce à Mohamed Salah, qui a transformé un pénalty dans le temps additionnel de la seconde période.

    Les Fennecs d’Algérie, vainqueurs de la CAN 2019, ont été piégés par l’Angola, 1-1.

    La Tunisie, une autre équipe nord-africaine, a été battue par la Namibie, 0-1.

    Comme lors de la 33e édition de la CAN, les Aigles de Carthage ont perdu leur premier match.

    SK/ESF

  • SENEGAL-RELIGIONS / L’État promet de veiller au bon déroulement de la ‘’ziara’’ dédiée à Cheikh Moussa Camara

    SENEGAL-RELIGIONS / L’État promet de veiller au bon déroulement de la ‘’ziara’’ dédiée à Cheikh Moussa Camara

    Ganguel Soulé (Kanel), 17 jan (APS) – Les services publics concernés (sécurité, santé, etc.) vont assurer un bon déroulement de la ‘’ziara’’ (pèlerinage) annuelle dédiée au défunt guide musulman Cheikh Moussa Camara (1864-1945) en mobilisant ‘’les moyens nécessaires’’, a assuré, mercredi, le sous-préfet d’Orkadiéré, Alassane Bâ Cissé.

    ‘’Avec l’ensemble des services de l’État, nous allons nous engager à […] mettre les moyens nécessaires à la réussite de cette édition de la ‘ziara’ annuelle dédiée à Cheikh Moussa Camara’’, qui est prévue les 4 et 5 février à Ganguel Soulé, a dit M. Cissé lors d’une réunion préparatoire de l’événement religieux.

    Les services publics locaux ont reçu du président de la République, Macky Sall, la consigne d’aider à l’organisation d’une ‘’ziara exceptionnelle, cette année’’, selon le sous-préfet.

    ‘’Toutes les mesures prises seront étudiées par le gouverneur de la région de Matam […] Il nous a demandé de prendre en charge les besoins du comité d’organisation’’ de l’événement, a assuré Alassane Bâ Cissé.

    Selon lui, d’autres réunions préparatoires de la ‘’ziara’’ sont prévues.

    Cet événement auquel sont attendus de nombreux musulmans se tiendra à Ganguel Soulé, un village du département de Kanel.

    Cheikh Moussa Camara fut un célèbre savant musulman. Ses descendants et disciples organisent chaque année un pèlerinage à son honneur.

    AT/ESF

  • SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBAL / Diffusion en clair de la CAN 2023 : la RTS « détient l’exclusivité des droits » sur le territoire sénégalais (New World)

    SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBAL / Diffusion en clair de la CAN 2023 : la RTS « détient l’exclusivité des droits » sur le territoire sénégalais (New World)

    Dakar, 17 jan (APS) – La Radio Télévision sénégalaise (RTS) est la détentrice de la  »licence exclusive des droits de diffusion en clair (free-to-air) pour la retransmission via la télévision, la radio et la diffusion publique (Fanzones) au Sénégal », de la Coupe d’Afrique des nations CAF Total Energie 2023, rappelle la direction générale de New Word Televisions Sa.

    « Dans le cadre de la distribution audiovisuelle de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergie CAF 2023, actuellement en cours en Côte d’Ivoire, je tiens à vous confirmer que, conformément à l’article 7 du contrat CAF-NWTV/RTS, la RTS détient la licence exclusive des droits de diffusion en clair (free-to-air) pour la retransmission via la télévision, la radio et la diffusion publique (Fanzones) au Sénégal », précise-t-elle dans un courrier adressé au DG de la RTS, Racine Talla.

    Elle avertit que « toute personne, qu’elle soit privée ou publique, enfreignant ces droits fera l’objet de poursuites pour contrefaçon ».

    AFD/ASG

  • COTEDIVOIRE-SENEGAL-INTEGRATION / À Yamoussoukro, les Sénégalais se sentent bien comme chez eux

    COTEDIVOIRE-SENEGAL-INTEGRATION / À Yamoussoukro, les Sénégalais se sentent bien comme chez eux

    De l’envoyée spéciale de l’APS Seynabou Kâ

    Yamoussoukro, 17 jan (APS) – Des Sénégalais vivant à Yamoussoukro apprécient l’hospitalité de cette ville ivoirienne où ils ont réussi une parfaite intégration en travaillant dans la restauration, la bijouterie, la couture ou le commerce.

    À l’entrée du marché de l’Habitat, à Yamoussoukro, un thiéboudiène (riz au poisson) chatouille les narines aux passants habitués à ce célèbre plat emblématique de la cuisine sénégalaise et inscrit en 2021 sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco, l’agence des Nations unies chargée de la science et de la culture. Ça sent bon et ça vient du restaurant sénégalais Chez Wely, devant lequel flotte le drapeau du Sénégal.

    ‘’Bonjour. Comment allez-vous ? Bienvenue au restaurant sénégalais’’, lance Wely Dioum aux visiteurs, toute souriante. La ressortissante sénégalaise s’affaire en même temps devant ses fourneaux. Elle tient de la main gauche une grosse cuillère à l’aide de laquelle elle vient de retourner le riz dont les effluves s’échappent de la marmite.

    Wely Dioum, la quarantaine révolue, a rejoint son époux à Yamoussoukro depuis plus d’une décennie. Très occupée, cette ressortissante de la région de Thiès, dans l’ouest du Sénégal, se fait assister d’une adolescente fraîchement revenue de l’école.

    Sokhna Wely Bou Serigne Saliou, comme elle se fait appeler par les voisins, enregistre les commandes de sa clientèle composée majoritairement d’Ivoiriens. ‘’Ils aiment mes plats. Ils sont mes premiers clients et aiment ma cuisine. Nous vivons en parfaite harmonie avec eux. Ils nous apprécient beaucoup’’, dit-elle en wolof en s’empressant de coller le téléphone à l’oreille.

    Entre deux plats servis, la restauratrice invite des compatriotes basés à Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d’Ivoire, à se mobiliser pour prêter main-forte à l’équipe nationale du Sénégal venue jouer la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football.

    ‘’La cuisine sénégalaise ne nous manque pas du tout, car Wely nous fait goûter les saveurs du pays’’, lance Bamba Diop, un compatriote venu retirer sa commande. Ce fidèle client de la restauratrice est un commerçant du grand marché de Yamoussoukro où il vit depuis 2015.

    Un autre Sénégalais, Mamadou Seck, tient une boutique de bijoux dans la ville ivoirienne depuis vingt-trois ans. Il dit bien se sentir à Yamoussoukro, comme au Sénégal. Dans cette ville de naissance du premier président de la Côte d’Ivoire, M. Seck, âgé de 45 ans, assure avoir parfaitement réussi son intégration.

    ‘’Ma femme est ivoirienne. Je suis membre du Rotary Club (une organisation qui se dit apolitique et ouverte, qui dit encourager une haute éthique civique et professionnelle) depuis 2007. J’en suis le trésorier depuis plus de dix ans’’, dit-il fièrement en montrant du doigt les nombreux certificats accrochés au mur. Ils lui ont été décernés en remerciement de sa contribution à la réussite des activités du club.

    Près de la boutique de Mamadou Seck, un autre Sénégalais, Fallou Sylla, tient un atelier de couture et de broderie. M. Sylla dit séjourner depuis 1998 dans la Ville du lac aux caïmans, Yamoussoukro. ‘’J’ai créé des tenues avec les couleurs et les logos des pays prenant part à la CAN. Celles du Sénégal, du Mali et de la Côte d’Ivoire se vendent bien’’, confie le ressortissant sénégalais pour parler de son métier, ajoutant avoir plusieurs commandes à livrer en raison de la CAN.

    Homme d’affaires doublé d’un couturier, le natif de Yeumbeul, dans la région de Dakar, dit vivre en parfaite harmonie avec les habitants de sa ville d’adoption, située à quelque 260 kilomètres d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne. ‘’Je suis très apprécié ici. Les habitants de Yamoussoukro ont une grande affection pour moi et je le leur rends bien’’, témoigne le couturier en tirant le mètre enroulé autour de son cou.

    SK/ESF/ASG

  • SENEGAL-SANTE-REFLEXION / Tumeurs et maladies liées à l’environnement au menu des journées scientifiques de l’UFR Santé de Thiès

    SENEGAL-SANTE-REFLEXION / Tumeurs et maladies liées à l’environnement au menu des journées scientifiques de l’UFR Santé de Thiès

    Thiès, 17 jan (APS) – Les tumeurs et les maladies liées à l’environnement sont au menu de la deuxième édition des journées scientifiques de l’Unité de formation et de recherche en Santé (UFR Santé) de Thiès, une rencontre qui se veut un grand moment d’échanges entre chercheurs, enseignants et praticiens des hôpitaux.

    Après une première édition en 2023, limitée au domaine strictement médical, ces deuxièmes journées scientifiques de l’UFR Santé, déroulées mardi et mercredi, ont été élargies aux pharmaciens et aux paramédicaux, qui ont tous leur stand, a relevé le professeur Yoro Diallo, vice-directeur de l’UFR Santé de Thiès.

    Ces  journées « sont d’une grande importance », en ce qu’elles offrent une tribune d’échanges pratiques et de communication entre les différentes structures, a relevé le professeur Diallo, en marge de la cérémonie officielle d’ouverture.

    Il s’est dit « persuadé » que ces journées seront « fructueuses et intenses », pour déboucher sur des propositions de solutions aux thèmes de cette année.

    Les participants ont planché sur les tumeurs, avec comme sous-thème, les pathologies liées à l’environnement.

    « Les tumeurs intéressent toutes les spécialités », qu’il s’agisse des médecins, des chirurgiens, des biologistes, des pharmaciens, a dit le professeur Jean-Louis Abdourahim Ndiaye, vice-recteur, venu représenter le recteur de l’UIDT, l’université Iba Der Thiam de Thiès.

    Les tumeurs, y compris le cancer, sont des affections « difficiles à traiter quand elles sont détectées tardivement », a-t-il ajouté. D’où la nécessité, lors de ces journées, d’aborder « l’importance de la prévention et de la prédiction, en tenant en compte les contributions des praticiens ».

    Au-delà de l’UIDT, des participants sont venus d’autres universités du pays, a signalé le professeur Ndiaye.

    Pour son collègue Yoro Diallo, l’édition 2024 des journées scientifiques de l’UFR Santé ont un « caractère particulier », en ce qu’elles ont pour parrain, le professeur Bernard Marcel Diop, « professeur émérite, pédagogue hors-pair, encadreur inégalable ».

    Il a été, a-t-il dit, « l’un des premiers à faire confiance », il y a 16 ans en 2008, au potentiel des artisans de ce qui est devenu la « deuxième école de médecine du Sénégal ».

    Ancien professeur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, le professeur Bernard Marcel Diop a été aussitôt après sa retraite, le 30 sept 2012, nommé conseiller pédagogique de l’UFR  Santé, le 1-er octobre suivant.

    Montée en puissance de l’UFR Santé de Thiès

    Le professeur Diop a contribué à la promotion de nombreux agrégés à l’université Iba Der Thiam de Thiès et à l’encadrement technique du personnel enseignant.

    « Depuis sa création en 2008, il y a 16 ans, l’UFR Santé ne cesse de monter en puissance, grâce à la participation sans commune mesure de nos collaborateurs praticiens dans les hôpitaux », a relevé le professeur Diallo, en marge de la cérémonie officielle.

    « Nous avons commencé avec 50 étudiants dans une salle réduite. Aujourd’hui, on est à 2011 étudiants, avec des formations diversifiées », s’est-il réjoui.

    Selon lui, cette entité de l’UIDT qui compte 23 nationalités, trois filières et 17 formations professionnelles, intègre les nouvelles visions et orientations de l’université de Thiès.

    Son personnel a contribué à « relever le plateau technique, pour répondre à la demande des populations [et] éviter les transferts vers d’autres régions, en l’occurrence Dakar ».

    « La prise en charge médicale au complet peut se faire maintenant au niveau de la région de Thiès », a-t-il souligné.

    Pour le professeur Jean-Louis Ndiaye, vice-recteur de l’UIDT, les 100% obtenus au CAMES depuis quelques années sont le fruit de l’animation scientifique et de l’esprit qui règne à l’UFR Santé et à l’UIDT de manière générale.

    L’UIDT qui a, dans son ensemble, atteint environ 8.000 étudiants, ne dispose « pas de suffisamment d’enseignants ».

    Elle a besoin d’un recrutement d’enseignants chercheurs, d’un renforcement de ses équipements et de son financement, pour développer une recherche de qualité, a noté le professeur Ndiaye.

    Avec ses 43 professeurs titulaires, l’UFR Santé reçoit des enseignants d’autres universités qui viennent y faire des prestations.

     


    ADI/BK

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • SENEGAL-FONCIER-GENRE / Accès à la terre à Kaolack : une plateforme veut contribuer à corriger « les inégalités »

    SENEGAL-FONCIER-GENRE / Accès à la terre à Kaolack : une plateforme veut contribuer à corriger « les inégalités »

    Kaolack, 17 jan (APS) – La Plateforme régionale de dialogue sur la gouvernance des ressources naturelles et foncières à Kaolack (centre) peut contribuer à « corriger de manière efficace les inégalités » relatives à l’accès à la terre dans cette région, a soutenu Absa Diakhaté, responsable en charge du volet environnement, énergie, changement climatique et questions foncières au sein de l’Association pour la promotion de la femme sénégalaise (APROFES).

    « La raison d’être de cette plateforme, c’est de corriger de manière efficace les inégalités par rapport à un accès équitable au foncier qui touche principalement les femmes sénégalaises qui occupent une place importante dans le secteur agricole au niveau de la région de Kaolack [centre] », a-t-elle déclaré.

    Mme Diakhaté, deuxième vice-présidente de cette plateforme régionale, s’entretenait avec l’APS, au terme d’un atelier de deux jours (16-17 janvier) sur la définition et la validation de ses activités pour l’exercice 2024, dans l’optique de définir un cadre institutionnel et organisationnel de cette organisation multi-acteurs.

    « Si on se dit la vérité sur ce qui se passe dans notre pays, on admettra qu’il y a beaucoup de problèmes liés aux questions foncières, alors que pour arriver à un développement durable, dans la paix, il faut que ces problèmes soient résolus », a insisté Absa Diakhaté.

    Les femmes doivent pouvoir bénéficier de conditions plus favorables pour accéder à la terre, dit-elle, « afin qu’elles puissent mieux travailler et pouvoir contribuer à lutter contre l’insécurité alimentaire et à l’atteinte d’une souveraineté alimentaire durable et endogène ».

    « Au niveau de l’APROFES, nous allons continuer à porter le plaidoyer que nous menons depuis 1987, année de création de notre association, afin que les femmes puissent avoir un accès facile au foncier. Nous avons créé beaucoup de foras sur l’accès de la femme au foncier, en incitant les femmes à élaborer des projets de développement agricole », a-t-elle poursuivi.

    Elle donne l’exemple de la commune de Keur Socé, dans la région de Kaolack, où quarante groupements de femmes accompagnés par l’APROFES ont obtenu chacun un hectare pour leurs activités de maraîchage.

    « Ce n’est pas suffisant, surtout qu’il y a d’autres organisations de femmes de la région de Kaolack qui ont besoin d’avoir accès à la terre pour pouvoir mener des activités agricoles et contribuer au développement de notre pays’’, a-t-elle relevé, avant d’encourager les femmes à prendre leurs responsabilités et continuer à faire des demandes pour leur permettre un plus grand accès à la terre.


    ADE/BK/ASG

  • COTEDIVOIRE-AFRIQUE-FOOTBALL / CAN : le film-documentaire « Essamay : Bocandé, la Panthère » projeté à Yamoussoukro

    COTEDIVOIRE-AFRIQUE-FOOTBALL / CAN : le film-documentaire « Essamay : Bocandé, la Panthère » projeté à Yamoussoukro

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Seynabou Ka

    Yamoussoukro, 17 jan (APS) – Le film-documentaire ‘’Essamay : Bocandé, la Panthère’’, qui retrace le parcours exceptionnel du footballeur sénégalais Jules François Bocandé, a été projeté, mardi, à Yamoussoukro, la capitale administrative ivoirienne qui accueille les Lions pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

    Le film de 90 mn, réalisé par Maky Madiba Sylla en hommage au footballeur sénégalais décédé le 7 mai 2012, a voulu dès ses débuts rétablir la vérité au sujet du pénalty polémique à l’origine des incidents survenus lors de la finale de la Coupe du Sénégal de 1980 entre la Jeanne d’Arc de Dakar et le Casa Sport.

    Plusieurs personnes ont été blessées lors d’affrontements entre supporters. Jules François Bocandé, la grande star de l’équipe de la Casamance et idole régionale s’était retrouvé banni à vie du football local pour s’être attaqué à l’arbitre du match, Bacary Sarr.

    Dans ce film, ses anciens coéquipiers en équipe nationale, Amadou Diop « Boy Bandit » et Roger Mendy qui jouaient à l’époque à la JA, assurent qu’il n’y a jamais eu pénalty.

    ‘’Lorsqu’on lui a annoncé qu’il était suspendu à vie, il était très affecté. Le football est toute sa vie’’, témoignent sa femme, Aminata Bocandé et sa sœur Aimée Fonseca.

    L’exil forcé

    Forcé à l’exil, Bocandé quitte son ‘’cadre d’épanouissement’’ de Ziguinchor pour aller s’installer à Tournai, où il va démarrer sa carrière en 3e division belge. Mais ne supportant pas d’avoir perdu ses racines et se sentant seul, il éprouve l’envie de retourner en Casamance pour retrouver la chaleur familiale.

    ‘’Il va conquérir le public vert et rouge par son habilité et sa souplesse. Il n’avait peur de personne. Son jeu de tête et ses crochets impressionnaient. Il avait un talent fou. Pour les premiers matchs, il n’a pas convaincu, après il a explosé en deuxième partie de saison’’, se souviennent ses amis de l’époque.

    Son passage au RFC Seraing (Belgique) sera aussi remarquable. On se souvient de lui comme d’‘’un joueur de création. L’étranger exotique qui a gravi les échelons’’.

     A Metz pour écrire l’histoire  

    Jules François Bocandé rejoint Metz (France) en 1984. Dans le club lorrain, il devient ‘’un véritable fauve avec un tempérament de feu. Il sait tout faire et marquer dans toutes les positions’’, se rappelle son entraîneur de l’époque, Marcel Husson.

    Après une défaite, 2-4, contre le FC Barcelone, en octobre 1984, en seizième de finale aller de la coupe d’Europe des vainqueurs de coupe, Jules François Bocandé et ses coéquipiers seront les acteurs de l’un des plus grands théâtres de l’histoire du football français.

    « L’équipe Jambon » va s’imposer,  4-1, au match retour et éliminer le grand club de Barcelone, au Camp Nou. Essamay (la panthère en langue diola) est passeur décisif sur le quatrième but. « Ce jour-là, c’était mon meilleur match. C’est resté dans ma tête jusqu’à présent », a dit le joueur né en 1958.

    Avec l’équipe messine, Bocandé deviendra le meilleur buteur du championnat de France avec 23 buts durant la saison 1985-1986.

    Après une année exceptionnelle dans le club lorrain, il rejoint le PSG. Dans le club de la capitale, la concurrence lui fait rater sa saison. L’année suivante, il s’engage avec l’OGC Nice pour retrouver ‘’un nouveau souffle’’’ et renouer avec sa passion pour le jeu, mais brille par intermittence. Entre 1987 et 1991, il y inscrira 33 buts en 115 matchs. Il signe un an à Lens, en France (1991-1992), avant de terminer sa carrière dans le club belge de Eendracht Alost, en 1993.

    La même année, il met fin à sa carrière internationale et se reconvertit en entraîneur. Il prend les rênes de l’équipe nationale en duo avec Boubacar Sarr. Ils mèneront l’équipe jusqu’aux quarts de finale de la CAN 1994.

    Premier héro du football sénégalais 

    ‘’En 1985, nous n’étions plus qualifiés à la CAN depuis neuf éditions. Lors du match retour du deuxième et dernier tour des qualifications contre le Zimbabwe, en septembre, Bocandé va marquer l’histoire du football sénégalais’’, se souvient Abdoulaye Diaw.

    Le journaliste sénégalais s’est rappelé avec humour, cette superstition selon laquelle l’équipe nationale gagnait quand elle jouait avec le maillot blanc. ‘’Le stade était plein à craquer’’, raconte dans le documentaire Bocandé, qui a inscrit 135 buts dans sa carrière.

    Le Sénégal qui avait perdu 1-0 à l’aller doit mettre trois buts sans en prendre pour se qualifier. Il signe un triplé historique. ‘’Nous avons vaincu le signe indien’’, dit Amadou Diop ‘’Boy bandit’’.

    Qualifiée à la CAN de 1986 en Egypte, l’équipe du Sénégal s’impose devant le pays hôte (1-0) lors de la première journée puis contre le Mozambique (2-0) pour son deuxième match. Elle est cependant éliminée (0-1) en match de groupe par la Côte d’Ivoire.

    ‘’J’ai raté un penalty et j’ai éliminé mon pays’’, dit avec regret l’homme qui a joué 444 matchs, en Europe.

    ‘’Il n’a jamais oublié ce pénalty raté. C’est à son décès que j’ai pris l’importance de cet homme’’, selon un membre de sa famille.

    En 2012, il est victime d’un accident vasculaire cérébrale et meurt le 7 mai de la même année, à Metz. ‘’Son plus cher vœu était de gagner la CAN pour son cher pays’’, confient ses anciens coéquipiers en équipe nationale.

    Dix ans après son décès, le Sénégal remporte sa première CAN, au Cameroun, le 6 février 2022.

    ‘’Nous avons gagné la CAN pour lui’’, déclare l’entraîneur de l’équipe du Sénégal, Aliou Cissé, qui se présente comme l’un de ses idoles.

    SK/OID/ASG