Année : 2024

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-ENVIRONNEMENT / Kolda: lancement d’un projet de réduction de la vulnérabilité aux changements climatiques

    SENEGAL-COLLECTIVITES-ENVIRONNEMENT / Kolda: lancement d’un projet de réduction de la vulnérabilité aux changements climatiques

    Kolda,12 jan (APS) – Un projet d’amélioration des moyens d’existence durable et de réduction de la vulnérabilité aux changements climatiques a été lancé  au village de Kamako, dans la commune de Médina El Hadj.

    L’objectif du projet est de mettre  »en œuvre des activités génératrices de revenus avec la réalisation de deux périmètres communautaires équipés’’ au profit des femmes et des jeunes, a expliqué Fatou Kiné Tall, coordinatrice sud du projet ‘’Je t’accompagne’’.

    Selon elle, ce projet financé à hauteur de 60 millions FCFA va accompagner les bénéficiaires dans l’aménagement de périmètres pour l’exploitation de Bananes et également leur permettre de faire de l’arboriculture, la riziculture.

     »Nous allons pour la première phase de deux ans accompagner les communautés dans la réalisation de périmètres communautaires pour l’exploitation de la banane, l’arboriculture, la riziculture, la réhabilitation de la case de santé’’, a dit Mme Tall.

    Ce périmètre sera équipé d’un forage et les acteurs seront dotés de matériels roulant des motos, des motoculteurs et engrais entre autres.

    Il est prévu de faire une extension du projet dans cinq autres villages de la commune de Médina El Hadj si toutefois la phase expérimentale demeure concluante. Un comité de gestion sera mis en place pour assurer le suivi en rapport avec les bénéficiaires, la collectivité et des services techniques.

    MG/FD/OID

  • SENEGAL-SOCIETE / Matam : la Cellule régionale de bonne gouvernance installée

    SENEGAL-SOCIETE / Matam : la Cellule régionale de bonne gouvernance installée

    Matam, 12 jan (APS) – Le gouverneur de la région de Matam, Mouhamadou Moctar Watt, a présidé, vendredi, la cérémonie d’installation de la Cellule régionale de bonne gouvernance (CRG), une structure destinée à être un relais local de la Direction de la promotion de la bonne gouvernance.

     »Sur instruction du ministre de la Justice, nous venons d’installer la Cellule régionale de bonne gouvernance (CRG). Elle est destinée à être le relais local de la Direction de la promotion de la bonne gouvernance (…) », a dit M. Watt.

    Selon lui,  »la bonne gouvernance doit être un vécu en plus d’être une approche citoyenne ».  »Les citoyens doivent se  l’approprier », a-t-il ajouté, signalant, qu’ »il y a des programmes de l’Etat qui s’occupent de la bonne gouvernance dans la région qui veulent aussi mettre en place des structures ».

     »Nous voulons qu’il soit à l’image de la CRG, en une seule structure réceptacle de l’ensemble des préoccupations en matière de bonne gouvernance », a-t-il souhaité.

    Cela va permettre, a-t-il expliqué, d’avoir  »une démarche holistique qui évitera la redondance, de sorte qu’aucun aspect en rapport avec la bonne gouvernance ne soit laissé en rade ».

    Le directeur de la Promotion de la bonne gouvernance, Arona Sarr, a expliqué que la cellule va conduire toutes les activités d’impulsion, d’appui et de contrôle ayant trait à la bonne gouvernance au niveau régional.

     »La CRG sera composée du gouverneur qui en assure la présidence, des préfets, de trois représentants d’élus locaux, du directeur de l’Agence régionale de développement (ARD) et de trois organisations de la société civile », a-t-il précisé, renseignant qu’ à Matam,  »le gouverneur a décidé d’élargir la composition à des représentants des services régionaux et de la presse locale ».

    La cérémonie d’installation s’est déroulée en présence des autorités administratives, des membres de la société civile et des chefs de service.

    AT/AB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL / CAN 2023 : Abidjan et Yamoussoukro dans la ferveur de la CAN

    SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL / CAN 2023 : Abidjan et Yamoussoukro dans la ferveur de la CAN

    Yamoussoukro, 12 jan (APS) – A vingt-quatre heures du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), les capitales économique et administrative de la Côte d’Ivoire, Abidjan et Yamoussoukro, sont plongées dans l’effervescence de la plus prestigieuse des compétitions sportives sur le contient.

    A Abidjan, le visiteur a un avant goût de cette ambiance dés son arrivée à l’Aéroport international Félix Houphouët-Boigny. En allant récupérer ses bagages, il est accueilli par l’immense photo d’un homme d’un âge mur, habillé en tenue baoulé, affichant un large sourire, les mains ouvertes et tendues vers l’avant en signe d’hospitalité.

    Une image qui traduit le mieux le Akwaba (bienvenue) peint sur tous les murs et espaces publics de la ville.

    C’est cet atmosphère chaleureux et convivial qui accompagne les étrangers jusque dans le hall d’arrivée où sont installés les carrousels à bagages.

    Les drapeaux des 24 pays participants à la CAN et les posters de joueurs de la Côte d’Ivoire ornent cette partie de l’Aéroport et même les Duty Free.

    Ici, tout le monde joue à fond la  »CANmania ». Même les stewards ne sont pas en reste. Sur leurs joues, ils ont colorié les couleurs du drapeau de la Côte d’ivoire, chacun y allant de son imagination. Pour certains c’est en forme de cœur et pour d’autres en bandes horizontales.

    A l’Aéroport international d’Abidjan, une foule inhabituelle envahit toutes les 30 minutes le hall d’arrivée. ‘’Nous sommes débordés, aujourd’hui et nous sommes en sous-effectif’’, dit un agent qui se dirigeait à pas assurés vers la sortie.

    Dehors, une grande foule attendait, pancartes à la main. Certains sont venus chercher des passagers et d’autres pour vendre des puces de téléphone.

    Dans le décor, un immense éléphant en plastique gonflable habillé avec le maillot de l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire et le chapeau baoulé vissé sur la tête. A côté, une troupe danse et chante aux rythme et sonorité du pays des lagunes.

    L’attention des spectateurs est un peu détournée par la présence du technicien français Hervé Renard, vainqueur de la CAN avec la Côte d’Ivoire en 2015, véritable star en terre ivoirienne. Tout le monde se bouscule pour prendre un selfie avec lui, histoire d’immortaliser le moment.

    A la sortie de l’Aéroport, les dernières décorations de fin d’année inspirées du thème de la CAN embellissent encore les larges routes et artères de la ville ivoirienne.

    A 235 Kms d’Abidjan, la belle ville de Yamoussoukro n’est pas en reste. La capitale administrative de la Côte d’Ivoire qui accueille le groupe C composé du Sénégal, de la Guinée, de la Gambie et du Cameroun s’est parée de ses plus belles couleurs pour plonger dans l’ambiance de la CAN.

    Ici, toute la population est mobilisée pour déblayer et nettoyer les principales avenues. Les drapeaux sénégalais, camerounais, guinéens et gambiens flottent partout dans la ville aux immenses cocotiers.

    La ville du lagon au caïman démarre sa CAN, lundi, avec le match Sénégal-Gambie à 14h, suivi de la rencontre Cameroun-Guinée à 17h au stade Charles Konan Banny.

    SK/OID

  • SENEGAL-ELECTION / Présidentielle : installation de commissions administratives chargées du suivi du processus électoral dans les services consulaires (tutelle)

    SENEGAL-ELECTION / Présidentielle : installation de commissions administratives chargées du suivi du processus électoral dans les services consulaires (tutelle)

    Dakar, 12 jan (APS)- Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur informe de la mise en place de commissions administratives en charge du suivi du processus électoral dans les chefs de missions diplomatiques et consulaires en perspective de l’élection présidentiel du 25 février prochaine.

    « A la date du 10 janvier 2024 et en vertu des articles L328 et R309 du Code électoral, les chefs de missions diplomatiques et consulaires ont mis en place les commissions administratives en charge du suivi du processus électoral dans leurs juridictions respectives », indique un communiqué du ministère reçu, vendredi, à l’APS.

    Le texte souligne que chaque commission administrative chargée de la distribution des cartes électeurs à l’étranger est composée de « représentants du poste diplomatique ou consulaire, de la délégation de la commission électorale nationale (Decena) et des représentants des candidats ».

    SMD/SBS/OID

  • SENEGAL-SOCIETE / Kolda : la gestion du foncier au menu d’une formation

    SENEGAL-SOCIETE / Kolda : la gestion du foncier au menu d’une formation

    Kolda, 12 janv (APS) – Un atelier régional de formation des autorités administratives, élus et chefs de services sur la gestion du foncier s’est ouvert, vendredi à Kolda (Sud), à l’initiative du projet Cadastre et sécurisation foncière (Procasef) en partenariat avec la direction générale de l’administration territoriale (DGAT)

     »Nous voulons à travers ces rencontres d’échanges et de partages harmoniser les axes d’intervention sur les lois et règlements dans la gestion du foncier, la loi 64-46 qui date 1964 n’est pas souvent comprise et connue par des acteurs notamment communautaires qui mettent avant le droit coutumier et cela pose un problème dans la compréhension. Il faut harmoniser cette compréhension sur la loi concernant le foncier », a déclaré Massaer Diop, spécialiste du foncier au Procasef.Pendant deux jours, les acteurs vont partager et échanger sur les modules notamment le domaine de l’Etat, la décentralisation, le domaine national, le foncier et la réglementation, les lotissements communaux, le code minier et forestier etc.

    Le Procasef qui s’inscrit dans le cadre de la légalité et la gestion du foncier couvre 131 collectivités territoriales à travers le Sénégal dont 12 dans la région de Kolda. Le suivi est assuré par des unités installées dans des régions.

    MG/SKS/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE-INTRANTS / Des semences de qualité sont nécessaires pour atteindre la souveraineté alimentaire (DRDR)

    SENEGAL-AGRICULTURE-INTRANTS / Des semences de qualité sont nécessaires pour atteindre la souveraineté alimentaire (DRDR)

    Kaolack, 12 jan (APS) – Des semences de qualité sont nécessaires pour obtenir une bonne productivité agricole et atteindre de la souveraineté alimentaire, a indiqué, vendredi, à Kaolack (centre), le directeur régional du développement rural (DRDR) de Fatick, Abdoulaye Camara.

     »L’un des points de départ pour atteindre le développement agricole et la souveraineté alimentaire, c’est la semence. Il est vrai qu’il faut des ressources en eau, des terres appropriées’’, a-t-il notamment affirmé.

    Même si tout cela est disponible, ‘’tant qu’on n’aura pas de semences appropriées, on ne pourra pas atteindre une production agricole conséquente avec le niveau de productivité qu’il faut pour atteindre la souveraineté alimentaire’’, a insisté M. Camara.

    Il intervenait au terme d’un atelier de trois jours (10, 11 et 12 janvier) de réflexion sur la stratégie opérationnelle d’acquisition de semences de prébase, de multiplication et de diffusion de semences certifiées pour les acteurs des filières arachide, maïs, mil, sorgho et sésame, des départements de Foundiougne, Nioro du Rip et Koungheul.

    L’initiative entre dans le cadre du projet ‘’Gunge Mbay’’ mis en œuvre à travers un partenariat stratégique entre le Fonds national de développement agrosylvopastoral (FNDASP) et l’Agence belge de développement (ENABEL), grâce à un financement de l’Union européenne (UE), à hauteur de 15 millions d’euros (9 milliards 849 millions 648 mille 199 francs CFA).

    Il est exécuté dans les départements de Foundiougne, Koungheul et Nioro du Rip, en soutien au projet des agropoles élaboré dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE).

     »Il est vrai qu’au Sénégal, des pas ont été franchis, nous avons des ressources humaines de qualité, aussi bien au niveau de la recherche et des techniciens qu’au niveau des producteurs avec des semenciers de haut niveau. Mais, n’empêche, cette filière présente, quand même, des difficultés par rapport à la suffisance des semences, au contrôle et la distribution’’, a relevé Abdoulaye Camara.

    Cet atelier a permis aux parties prenantes de réfléchir pendant trois jours sur les aspects relatifs à la création de variétés adaptées, surtout dans un contexte de changement climatique. ‘’On est dans un système dynamique, il faut continuer à réfléchir pour avoir des variétés qui s’adaptent à l’environnement’’, a soutenu le DRDR.

    Selon lui,  »il faudrait également que ces nouvelles souches, qui sont adaptées aux conditions, soient produites en quantité suffisante pour que les producteurs chargés de la multiplication de celles-ci destinées à la production vivrière puissent disposer de semences mères suffisantes pour pouvoir approvisionner’’.

    Cela pose problème aujourd’hui, note Camara, soulignant que les réflexions qui ont été  menées dans cet atelier concernant la production de semences mères, le financement du secteur, le contrôle, entre autres, ont permis de sortir des solutions qui, si elles sont mises en œuvre, en relation avec tous les acteurs concernés, vont permettre d’arriver à atteindre les objectifs d’autosuffisance en semences, ainsi que l’autosuffisance et la souveraineté alimentaires.


    ADE/OID

  • SENEGAL-CULTURE / Grand théâtre national : des spectacles inclusifs au 1er trimestre

    SENEGAL-CULTURE / Grand théâtre national : des spectacles inclusifs au 1er trimestre

    Dakar, 12 janv (APS) – Le Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose promet au public des spectacles inclusifs et ouverts à toutes les catégories d’âge dans sa programmation du 1er trimestre de l’année dévoilée vendredi.

    ‘’Nous présentons notre programme de janvier, février et mars avec une panoplie d’activités après avoir mis en place une nouvelle stratégie basée sur une démarche collégiale’’, a indiqué Samba Diaité, directeur artistique du Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose lors d’un point de presse.

    Il soutient que la programmation qui va être déroulée au courant du premier trimestre 2024 va toucher l’ensemble des disciplines artistiques et un public diversifié pour permettre de ‘’redorer le blason’’ du Grand théâtre national.

    ‘‘Nous démarrons ce samedi 13 janvier par un concert avec l’artiste sénégalo-mauritanien Abou Fall qui va revisiter tout ce qui a trait à la culture maure dans sa globalité et cela va être un grand spectacle’’, a-t-il annoncé.

    Une prestation scénique autour de  »l’assiko » est prévue le 26 janvier avec Assico family.

    ‘’Nous allons faire le pont entre la communauté sportive et la musique, en faisant un clin d’œil aux associations sportives et culturelles’’, a-t-il souligné.

    Un spectacle de conte pour les tout-petits est prévu, le 07 février, avec la compagnie Diarama à travers une pièce dénommée ‘’La cuillère sale’’.

    ‘’Nous sommes convaincus que les enfants accompagnés ont aussi droit au spectacle car de plus en plus, les spectacles se font à des heures tardives excluant cette catégorie d’âge de la société’’, a soutenu M. Diaité.

    Il informe qu’un spectacle purement social, liant comédie et musique avec l’artiste Kéba Seck et des humoristes, aura lieu le 10 février. Les recettes tirées de cet évènement seront reversées aux artistes traversant des moments difficiles.

    Durant le même mois, du 05 au 09, une place sera accordée à la formation avec un master class en danse dirigé par la compagnie Bakalama sera suivi d’une restitution le 14 février.

    ‘’Pour le mois de mars, nous faisons un clin d’œil à la coopération entre le Sénégal et la Russie où il s’agit de célébrer la femme’’, fait-il savoir annonçant que du 04 au 07 mars, un autre master class sur les techniques de chant et de danse est prévu avec une délégation qui vient de la Russie.

    Pour la journée mondiale de la femme célébrée le 08 mars, un grand spectacle de musique et de danse sera présenté pour magnifier la femme avec l’orchestre  »Jigeen Ni » et la délégation Yakoutie de la Russie.

    Le 13 mars, il y aura à nouveau une programmation pour les tout-petits avec toujours la compagnie Diarama.

    Le directeur artistique du Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose a indiqué que cette nouvelle dynamique est due à une approche plus ‘’inclusive’’, mettant à contribution les artistes.

    ‘’Les programmes sont réfléchis, organisés et coordonnés avec les acteurs et pour les acteurs’’, a déclaré Samba Diaité, estimant que cette programmation permet au grand public d’être beaucoup  »plus réceptif’’.

    ‘’Ce que nous avons réussi en 2023 est le fruit de cette coopération et nous marquons de plus en plus notre présence sur la programmation culturelle en terme d’affluence, d’implication dans nos activités’’, a t-il dit.

    Selon Ousmane Noël Cissé, conseiller technique, le Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose occupe une place importante dans la création, la diffusion et la promotion des arts du spectacle vivant au niveau national et international.

    MFD/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-PERSPECTIVES / Aliou Sow : « L’appel de Diakhao est une lueur d’espoir pour une paix durable »

    SENEGAL-SOCIETE-PERSPECTIVES / Aliou Sow : « L’appel de Diakhao est une lueur d’espoir pour une paix durable »

    Diakhao (Fatick), 12 jan (APS) – La déclaration dite de Diakhao, dans laquelle des chefs traditionnels sénégalais ont pris jeudi l’engagement d’assumer davantage la responsabilité de valoriser les mécanismes de régulation sociale, « jette les graines d’une harmonie qui s’épanouira pour les générations à venir », estime le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow.

    Cette déclaration a été rendue publique à l’issue d’une réunion des chefs traditionnels concernés à Diakhao, dans la région de Fatick (ouest), à l’occasion de la 12ᵉ édition du Festival national des arts et cultures (Fesnac).

    Intitulée  »l’appel de Diakhao », du nom de la capitale de l’ancien royaume du Sine, correspondant approximativement à la région de Fatick, elle a été lue par Buur Sine Niokhobaye Diouf Fatou Diène, au nom de chefs traditionnels du Sine, de Bignona, du Saloum, du Buur Guédé, ainsi que d’une délégation ayant représenté le résistant colonial Lat Dior.

    Le document a été ensuite remis au ministre de la Culture et du Patrimoine historique, qui a promis de le transmettre au chef de l’Etat, Macky Sall.

    ‘’C’est un honneur de partager ce moment significatif la déclaration de Diakhao dans le cadre de la douzième édition du Festival national des arts et cultures (Fesnac) à Fatick. Cette rencontre des pouvoirs traditionnels est une lueur d’espoir pour une paix durable’’, a dit le ministre.

    La déclaration dite de Diakhao « jette les graines d’une harmonie qui s’épanouira pour les générations à venir », et représente « une lueur d’espoir pour une paix durable » au Sénégal, a dit le ministre de la Culture, selon qui « la diversité reste notre force ».

    « Nos traditions se mêlent dans cette déclaration, érigeant ainsi les piliers d’un avenir harmonieux », a insisté Aliou Sow, avant d’ajouter que cet appel de plusieurs chefs traditionnels « représente ce cours d’eau fluide vers l’unité nationale consolidée et créant un littoral de fraternité agissante ».

    La participation au Fesnac de communautés lébous, diolas, peuls, sérères, du Cayor et du Saloum « en témoigne à suffisance », a souligné le ministre de la Culture et du Patrimoine historique.

    « Honorables chefs traditionnels, votre rassemblement pendant ce Fesnac est la toile tissée de fils multicolores ayant un tableau de paix et de compréhension, puisse ces liens perdurer comme une histoire gravée dans le rock de Diakhao », a-t-il déclaré.

    Dans leur déclaration, ces chefs coutumiers et traditionnels se sont engagés à assumer davantage la responsabilité de valoriser les mécanismes de régulation sociale et de prévention des conflits en promouvant le respect entre les communautés.

    Ils ont aussi appelé à une collaboration renforcée entre autorités traditionnelles et pouvoirs publics, pour une contribution active des pouvoirs traditionnels à la gouvernance du pays.


    FKS/SDI/BK/ASG

  • SENEGAL-MEDIAS -REPORTAGE / A Dakar, les médias peaufinent leur plan de couverture de la CAN et de la présidentielle

    SENEGAL-MEDIAS -REPORTAGE / A Dakar, les médias peaufinent leur plan de couverture de la CAN et de la présidentielle

    Par Amadou Bâ

    Dakar, 12 jan (APS) – Avoir de la matière. Cette expression trouve tout son sens dans le journalisme où elle est même rangée dans le registre du jargon. Et de la matière, la presse sénégalaise ne pouvait rêver mieux. Deux actualités la lui offrent :  la trente-quatrième Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, en Côte d’Ivoire, qui démarre ce samedi, et l’élection présidentielle du 25 février.

    Deux évènements qui feront battre le pouls du Sénégal pendant deux mois. Pour le premier, qui se tient du 13 janvier au 11 février, le Sénégal aura à cœur de défendre son titre de champion d’Afrique. Pour le second, il s’agira de choisir, le 25 février, l’homme ou la femme qui présidera aux destinées du pays durant les cinq prochaines années.

    Du pain béni pour les rédactions sénégalaises. Dans deux d’entre elles, le quotidien L’Observateur et le site d’informations Seneweb, sises à Dakar, on a presque fini de peaufiner les plans de couverture de ces deux évènements, qui se chevauchent quasiment. En effet, si l’équipe nationale du Sénégal arrive jusqu’à la finale de la compétition, l’on sera dans le même temps dans la ferveur de la CAN et de la campagne électorale qui démarre le 4 février.

    A L’Observateur, quotidien dakarois parmi les plus forts tirages, la coïncidence entre la compétition continentale de football et le début de la campagne pour le scrutin présidentiel sénégalais ne signifie pas une plus grande pression pour l’équipe éditoriale.

    ‘’L’expérience des grands évènements’’

    ‘’Nous avons l’expérience des grands évènements avec des journalistes qui ont l’habitude de couvrir la CAN et les échéances électorales sénégalaises’’, confie, sans fausse modestie, Saliou Gackou, le rédacteur en chef.

    En cette veille de CAN, le service des Sports est évidemment mis en première ligne. Son principal responsable, Idrissa Sané, a déjà la tête en Côte d’Ivoire. Il devrait y aller en compagnie d’un autre journaliste et d’un photographe. La politique des quotas établie par la Confédération africaine de football pour faire face à un nombre record de demandes d’accréditation, en hausse de 90% par rapport à l’édition précédente, au Cameroun, ne permet pas à son journal d’envoyer une équipe plus conséquente de reporters.

    Pour autant, Sané, quatre CAN et deux Coupe du monde à son actif, maintient intact son enthousiasme. ‘’Il faut se réinventer à chaque CAN pour offrir à nos lecteurs une bonne couverture – nous le leur devons, mais également rivaliser avec la concurrence’’, dit-il.

    A en croire son rédacteur en chef, Gackou, ‘’L’Observateur mettra l’accent sur des papiers découvertes et des papiers magazine’’. ‘’Comme nous l’avions fait lors de la dernière édition, en 2019, avec des plongées dans les familles de joueurs’’, renchérit Sané, qui se remémore ‘’l’immersion’’, un reportage de leur correspondant à Louga (nord), dans la famille de Pape Guèye, le milieu de terrain sénégalais.

    ‘’Pour la présente, nous privilégierons les dossiers, les reportages, les enquêtes et portraits, notamment dans les pays voisins qui partagent le même groupe à la CAN avec le Sénégal : la Gambie et la Guinée’’, ajoute Gakou. ‘’Il s’agit de faire plus que ce que nous avions l’habitude de faire, c’est-à-dire ne pas seulement se limiter aux comptes-rendus de matchs et à ce qui tourne seulement autour de la compétition. L’instantanéité de la radio et de la télé, qui a l’avantage de montrer des images, nous commande d’aller au-delà », poursuit-il.

    Une couverture décalée

    Pour la campagne électorale et le scrutin proprement dit, ‘’nous avons concocté un plan de couverture avec des innovations que je ne vais pas divulguer, bien entendu’’, fait savoir Gackou, avec un léger sourire. L’homme n’est pas très disert. De sa voix posée, il répond néanmoins à toutes les questions sans trop entrer dans les détails.

    Une prudence compréhensible, sans doute guidée par la volonté de ne pas dévoiler la cuisine interne de son canard. Tout juste consent-il à dire que ‘’les journalistes des autres desks seront mis à contribution pour la couverture, de même que nos dix correspondants dans les régions, et les journalistes de tout le groupe Futures Médias’’, qui compte également en son sein une radio, une télé et un site d’informations.

    A Seneweb, l’un des médias en ligne sénégalais les plus visités, on met les bouchées doubles pour assurer une bonne couverture de la CAN et de la présidentielle. Le site éponyme et la chaîne Youtube du média sont en pleins préparatifs. Pour l’évènement footballistique, ‘’nous avons pris les dispositions idoines’’, assure le rédacteur en chef, Adama Ndiaye. Plus précisément, ‘’une équipe d’une dizaine de journalistes et de cadreurs sera dépêchée en Côte d’Ivoire’’. Dans ce groupe d’envoyés spéciaux figurent même des présentateurs, car ‘’il est prévu de réaliser des plateaux télé’’, ajoute-t-il.

    Pour mettre tout ce beau monde dans les meilleures conditions de travail, ‘’Seneweb a pris en location ses propres locaux, à Abidjan et à Yamoussoukro’’, confie ce jeune rédacteur en chef, passé par Nouvel Horizon et Intelligences Magazine. Il ajoute : ‘’Nos équipes resteront jusqu’à la fin de la compétition, quels que soient les résultats obtenus par l’équipe du Sénégal’’. D’ores et déjà, quelques journalistes et cadreurs sont sur place, appuyés par la rédaction d’Ivoire Matin, l’autre site d’informations de Seneweb ouvert à Abidjan.

    Bien que le média en ligne dakarois n’ait pas encore arrêté un plan définitif de couverture de la présidentielle, ‘’la rédaction multiplie les réunions, en attendant la publication de la liste définitive des candidats’’, précise Adama. Mais, jure-t-il, ‘’ça sera une couverture qui sortira de l’ordinaire’’.

    De nouvelles rubriques pour la CAN  

    A Seneweb, l’équipe éditoriale a fait preuve de créativité. ‘’Pour la CAN, nous avons lancé de nouvelles rubriques dont certaines, +En route pour la CAN+, par exemple, ont déjà démarré »’, informe le chef de la rédaction. ‘’En plus des reportages sur la CAN, des chroniques, des entretiens avec des spécialistes du football’’, ses équipes en réaliseront de plus ‘’décalés, sur la vie de tous les jours dans des villes ivoiriennes. Nous allons prendre l’accent ivoirien’’, sourit-il. Le nouchi – ce savoureux argot, mélange de dioula, de français et de malinké parlé notamment par les jeunes au pays d’Ahmadou Kourouma ? Voire.

    Toujours est-il que ‘’la rédaction de Seneweb organisera des plateaux spéciaux, diffusera des duplex sur sa chaîne YouTube’’, fait savoir Adama. L’un des journalistes préposés à leur animation piaffe d’impatience à l’idée de les présenter. Ndèye Astou Konaté, journaliste multitâches, n’est pas du genre à se limiter à un seul desk. Elle rédige des articles pour le site internet et anime des émissions sur la chaîne YouTube. ‘’Je suis polyvalente’’, dit-elle, dans un sourire à faire fondre le plus obtus des prédicateurs.

    C’est pour cette polyvalence qu’elle a été choisie pour faire partie de la délégation devant se rendre en Côte d’Ivoire. Dans la spacieuse salle de rédaction de Seneweb, où elle reçoit, un détail a toute son importance : la prédominance de journalistes féminins…

    À Abidjan, la capitale économique ivoirienne et à Yamoussoukro, le camp de base de l’équipe nationale du Sénégal, qui abrite la célèbre basilique Notre-Dame-de-la Paix, Ndèye Astou s’acquittera, ‘’bien sûr de la couverture de la CAN proprement dite, mais également de la production de sujets décalés, plus softs, portant sur des volets sociaux, culturels, économiques, le quotidien de villes ivoiriennes’’. Sans doute de quartiers emblématiques d’Abidjan (Cocody, la coquette ; Treichville, le quartier le plus sénégalais de Côte d’Ivoire ; la populaire et noctambule Yopougon …).

    La journaliste n’est pas novice dans la couverture de la CAN. Elle en sera à sa deuxième, après celle qui a vu les  »Lions » du Sénégal remporter au Cameroun, le premier titre continental de leur histoire. Sans se risquer à un pronostic, elle croit toutefois en leur chance, et ‘’espère que la bande à Sadio Mané rééditera le coup de 2019’’.

    Le coût de l’investissement humain et logistique  

    Pour réussir l’ambitieux pari d’une couverture inoubliable de la CAN et de la présidentielle, Seneweb n’a pas hésité à casser sa tirelire pour renforcer son équipe éditoriale et ses moyens logistiques. Selon le rédacteur en chef, ‘’ des recrutements et des acquisitions de nouveaux matériels vidéo ont été opérés pour la couverture des deux évènements’’. Et le média n’entend pas s’arrêter là. A en croire Adama, ‘’l’objectif est d’avoir jusqu’à une quinzaine de nouveaux collaborateurs : des rédacteurs et des cadreurs, pour également étoffer notre équipe de veille à la rédaction centrale et assurer un plus large maillage du territoire avec plus de correspondants régionaux.’’

    Dans le cadre de ces recrutements et le financement de la couverture de la CAN, l’équipe commerciale de Seneweb, sous la houlette de Mme Diallo Fatou Kiné Diouf, a fait preuve d’ingéniosité. ‘’Rien que pour la CAN, un budget prévisionnel de plus d’une dizaine de millions de francs CFA est exécuté sous forme de préfinancement sur fonds propres, après nous être assuré de l’apport des sponsors et de nos partenaires’’, explique-t-elle.

    Elle sera d’ailleurs du déplacement en côte d’Ivoire pour démarcher de nouveaux prospects, ‘’convaincre certains annonceurs partis en Côte d’Ivoire à cause des évènements politico-judiciaires sanglants de mars 2021’’.

    Pour Mme Diallo, le plus grand rendez-vous évènementiel du continent, dans la première puissance économique de la zone ouest-africaine, de surcroît, offre de réelles opportunités marketing.

    En attendant, dans les rédactions de Seneweb et de L’Observateur, les plans de couverture de la CAN ivoirienne et de la présidentielle sénégalaise sont déjà peaufinés et les journalistes fins prêts.

    ABB/OID/ASG