Année : 2024
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VIDEO / La loi de finances rectificative respecte intégralement la loi organique relative aux lois de finances (Ayib Daffe)
La loi de finances rectificative respecte intégralement la loi organique relative aux lois de finances s’est défendu mardi, le président du groupe parlementaire Pastef les Patriotes Ayib Daffé répondant ainsi à sa collègue de Takku-Wallu Me Aissata Tall Sall qui parlait de violation de l’orthodoxie financière. Il a également précisé que toutes les conditions ont été respectées. -
VIDEO / Loi des finances rectificative : Aissata Tall Sall décèle des irrégularités…
La loi des finances rectificative est illégale a déclaré mardi, la présidente du groupe parlementaire Takku-Wallu Me Aissata Tall Sall au cours de la session unique 2024-2025. Elle a également ajouté que cette loi viole l’orthodoxie financière.
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SENEGAL-AGRICULTURE / Commercialisation arachidière: 194 tonnes collectées à Sédhiou (DRDR)
Sédhiou, 25 déc (APS) – La campagne de commercialisation arachidière se déroule bien à Sédhiou (sud), avec la collecte de 194 tonnes à Bogal et Tankon, les deux principaux points de vente de la région, situés dans le département de Bounkiling, a-t-on appris du Directeur régional du développement rural (DRDR).
‘’La collecte d’arachide a démarré dans la région de Sédhiou résultant une collecte de 194 tonnes d’arachide dans deux points notamment Bogal et Tankon situés dans le département de Bounkiling’’, a déclaré Casimir Adrien Sambou, dans un entretien téléphonique avec l’APS.
Le directeur régional du développement rural a fait part du bon déroulement des opérations de collecte et le respect du prix plancher fixé à 305 CFA pour la campagne de commercialisation 2024-2025 qui a démarré le 5 décembre dernier sur l’ensemble du territoire national.
Casimir Adrien Sambou a indiqué que le prix plancher d’arachide fixé à 305 FCFA par les autorités et les acteurs est salutaire. Il s’agit d’une augmentation sur le prix du kilogramme qui va impacter sur la valeur ajoutée, selon lui.
‘’En tant que DRDR, je trouve que ce prix d’arachide plafonné à 305 FCFA est une bonne chose pour les producteurs. Il est basé sur des calculs économiques’’, a expliqué M. Sambou.
Il a notamment souligné qu’au Sénégal, l’agriculture est subventionnée, citant le matériel agricole, la semence et les engrais entre autres équipements agricoles.
Le DRDR a estimé que ‘’si l’Etat subventionne l’agriculture, il faudrait alors que les fruits de cette subvention soient profitables aux agriculteurs’’.
‘’Cette année peut être considérée comme une année de référence. Si l’expérience de cette campagne est concluante, certainement les années à venir, le prix va augmenter considérablement au bénéfice de l’agriculture sénégalaise’’, a dit le technicien.
Saluant la décision des autorités étatiques d’augmenter le prix plancher, il a également invité les producteurs à la patience.
Quant aux producteurs du département de Bounkiling, ils espéraient un prix plus élevé pour la campagne agricole 2024-2025.
Thierno Mbaye, un grand producteur à Touba Fall, un village de l’arrondissement de Bogal, dans la commune de Diamalatiel dans le département Bounkiling, a exprimé son soutien à la décision du gouvernement de plafonner le prix de l’arachide à 305 francs CFA le kilogramme.
Cependant, il affirme que ce prix reste insuffisant pour couvrir les frais élevés des travaux champêtres, plaidant pour une augmentation à 350 francs CFA.
Le producteur renseigne avoir emblavé cette saison, plus de 140 hectares de maïs, de mil et d’arachide. La production de cette année est particulièrement bonne, avec des graines d’arachide de bonne qualité, s’est-il félicité.
Selon lui, un prix compris entre 350 et 375 francs CFA serait plus juste et permettrait de mieux soulager les charges financières des producteurs.
Il a également exprimé ses préoccupations concernant le blocus du marché parallèle, qui favorise les usines au Sénégal au détriment des agriculteurs.
Il a souligné que les acheteurs chinois, qui paient plus que le prix fixé par le gouvernement, offre une alternative plus avantageuse pour les producteurs locaux.
Thierno Mbaye a insisté sur le fait que le prix plancher fixé à 305 francs CFA n’est pas suffisant pour les cultivateurs, compte tenu des coûts élevés des activités agricoles.
Il a invité le gouvernement à aller plus loin en exigeant des usines qu’elles paient les producteurs en temps voulu, afin de répondre à leurs urgences financières. Il espère que le gouvernement prendra en compte leurs besoins et ajustera le prix de l’arachide pour les années à venir afin de refléter les réalités économiques du secteur agricole.
Le producteur Assane Cissé du village Diockoul situé dans la commune de Faoune, embouche la même trompète, en lançant un appel pour un prix plus élevé de l’arachide.
Ce grand producteur de la région de Sédhiou a notamment exprimé ses préoccupations concernant le prix du kilogramme de l’arachnide plafonné à 305 francs CFA par le gouvernement.
Cette année, a-t-il signalé, la qualité des graines d’arachide varie considérablement dans certaines localités. Ce qui rend ce prix insuffisant pour couvrir les coûts de production, a-t-il relevé.
M. Cissé reconnaît les efforts du gouvernement, mais estime qu’un prix de 350 francs CFA marquerait une nette amélioration par rapport aux campagnes de commercialisation précédentes.
Il a souligné que les coûts des travaux champêtres et les engagements financiers des producteurs nécessitent un prix plus élevé pour assurer une rentabilité adéquate.
Assane Cissé a également critiqué les pratiques des usines sénégalaises lesquelles, selon lui, continuent de prendre des tonnes d’arachide sans payer les agriculteurs en temps voulu.
Il a appelé le Premier ministre à veiller à ce que les usines ne distribuent pas de bons sans payer, car ces derniers, dit-il, compliquent la situation financière des producteurs, déjà alourdie par les prêts et les engagements familiaux.
L’interdiction de vendre des graines d’arachide aux acheteurs étrangers est un autre écueil relevé par les producteurs du département de Bounkiling.
Abdoulaye Ba de Diendé a noté que cette restriction limite les options de vente et pourrait affecter négativement les revenus des producteurs locaux.
Malgré ces défis, le jeune producteur reste optimiste. Il espère que l’année prochaine, le prix de l’arachide atteindra les 500 francs CFA, pour soulager significativement les agriculteurs de la région de Sédhiou.
Saye Mbaye, la présidente des groupements de femmes ‘’Bokk Jom’’ de Touba Fall dans la commune Diamalatiel, a plaidé de son côté en faveur d’un soutien accru pour les femmes productrices du monde rural.
Elle a souligné l’importance de leur fournir du matériel agricole adéquat, des financements accessibles, ainsi que des infrastructures essentielles telles que des magasins de stockage et des forages pour l’approvisionnement en eau potable.
Selon elle, cet accompagnement est crucial pour renforcer l’autonomie économique des femmes et améliorer leurs conditions de travail, contribuant ainsi au développement durable et à la sécurité alimentaire dans la région.
OB/ASB/SKS/OID
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SENEGAL-SOCIETE-DIVERS / Richard-Toll : les corps de deux filles retrouvés dans une fosse septique à Thiabakh (famille)
Richard-Toll, 25 (APS) – Les éléments de la Brigade des Sapeurs-pompiers de Richard-Toll ont repêché, mardi, les corps sans vie de deux filles dans une fosse septique au quartier de Thiabakh, a-t-on appris auprès de la famille des victimes.
Il s’agit de deux filles âgées de 3 ans portées disparues depuis dimanche soir vers 15 heures.
»C’est après des recherches menées avec nos voisins que nous avons pu les retrouver dans une fosse septique, juste devant notre domicile’’, a dit, à l’APS, Idrissa Diallo, l’oncle des victimes.
La police et la Brigade des Sapeurs-pompiers de la ville de Richard-Toll, alertées, se sont dépêchées sur les lieux pour repêcher les corps.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de ce drame.
OG/AT/OID
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SENEGAL-FOOTBALL-CHAMPIONNAT / Ligue 1: Le Jaraaf en déplacement à Fatick pour se relancer
Dakar, 25 déc (APS) – Le Jaraaf de Dakar va tenter de se relancer, jeudi, lors de son déplacement à Fatick pour affronter Diamono, en match retard de la 7ème journée de la Ligue 1 sénégalaise.
Engagé en Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), le Jaraaf était exempté de match lors de la 7ème journée de Ligue 1.
Battu pour la première fois en championnat, lundi, par le leader l’US Gorée, l’équipe de la Médina doit réagir pour ne pas se faire devancer.
Sixième a l’issue de la 9ème journée de la Ligue 1, avec deux matchs en retard, le Jaraaf joue gros face à une équipe qui vient de signer sa première victoire de la saison.
Le Jamono de Fatick veut enchaîner les victoires et s’éloigner de la zone de relégation. Actuellement, l’équipe de Fatick est 15e avec 7 points (-3).
L’US Gorée occupe le fauteuil de leader avec 20 points (+8). Elle est suivie par le promu Wally Daan et Dakar-Sacré-Coeur (DSC).
Le Casa Sports de Ziguinchor est lanterne rouge du championnat de Ligue 1.
BHC/OID
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SENEGAL-JUSTICE-INSTITUTIONS / Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, le 16 janvier
Dakar, 25 déc (APS) – Le président de la République va présider le 16 janvier la cérémonie solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux, la première depuis son élection le 24 mars 2024, a-t-on appris de source officielle.
»La cérémonie solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux, pour l’année judiciaire 2025, est prévue le jeudi 16 janvier 2025 (…) à la Cour suprême, sous la présidence effective de Monsieur le président de la République, président du Conseil supérieur de la Magistrature’’, indique un communiqué reçu à l’APS.
L’évènement est axé sur le thème: ‘’Droit de grève et préservation de l’ordre public’’.
ABB/SKS/OID
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SENEGAL-COLLECTIVITES-URBANISATION / Keur Massar : les communes désemparées face à l’occupation anarchique du rond-point et de ses voies annexes
+++Par Abdoulaye Badji+++
Keur Massar, 25 déc (APS) – Le rond-point ‘’Keur Massar’’, carrefour de transit de milliers de passants et voyageurs vers d’autres villes, comme Malika, Rufisque, Thiès, Tivaouane Peulh, Jaxxaay, Yeumbeul et Dakar est devenu une place forte des vendeurs ambulants et commerçants.
Situé entre les limites des communes de Keur Massar sud et nord, dans la région de Dakar, il constitue le principal point d’entrée de Keur Massar, érigé en département en 2021.
Le rond-point a été doté en 2022, d’un autopont financé à hauteur de 10 milliards de francs CFA. Cet ouvrage a été mis en service le 13 juillet de la même année, par l’Agence des travaux et de gestion des routes (AGEROUTE Sénégal), pour faciliter la mobilité urbaine dans cette zone.
Moins de trois ans après, ce point stratégique de la circulation et ses allées centrifuges sont aujourd’hui très loin de remplir cet objectif initial à cause de l’occupation anarchique des vendeurs ambulants.
Ces derniers occupent tranquillement la voie publique où ils proposent leurs marchandises. Une situation source d’énormes désagréments à la mobilité urbaine, pour les automobilistes et piétons de même qu’aux communes compétentes, notamment Keur Massar sud et nord, situées à environ 30 kilomètres à l’est de Dakar, la capitale du Sénégal.
Le rond-point est complètement envahi par ces marchands, installés jusque sous l’autopont ‘’Keur Massar’’ et ses allées annexes.
Un désordre auquel les autorités municipales de ces deux collectivités territoriales ont tenté de mettre un terme, en initiant avec l’appui de la gendarmerie nationale des opérations de déguerpissement forcées, mais sans le succès escompté.
Des opérations en dépit desquelles le phénomène semble avoir de beaux jours devant lui dans ce grand carrefour de la banlieue dakaroise.
Entre la paroisse sainte François d’Assise de l’Archidiocèse de Dakar, la station Shell et sous l’autopont du rond-point ‘’Keur Massar’’, les vendeurs de fruits, d’habits, de postes radios et d’autres accessoires électroniques se sont tout simplement emparés des allées réservées aux piétons.
Elles longent et séparent des cantines, les axes routiers annexes menant vers ce grand carrefour dont le grand boulevard scindant depuis 2021, l’ancienne commune de Keur Massar en deux collectivités territoriales (Keur Massar nord et sud), à la faveur d’un découpage administratif.
L’occupation anarchique de cette grande avenue achalandée, a considérablement réduit les voies piétonnes qu’empruntent quotidiennement des passants. Ces derniers sont désormais obligés de se faufiler entre les véhicules et les étals des marchands ambulants, à leur risque et péril, pour se frayer un passage.
La circulation automobile est aussi impactée par ce désordre qui entraine de longs embouteillages.
À l’intérieur des véhicules particuliers, des minibus de transport en commun ‘’Tata’’ et des bus de la société publique de transport interurbain ‘’Dakar Dem Dikk’’, les passagers n’ont d’autres choix que de prendre leur mal en patience. C’est le prix à payer pour s’extirper de ce bourbier, avant de pouvoir poursuivre leur route.
Et pourtant, en juillet 2024, une partie de la voie publique de ce carrefour grouillant de monde, avait été libérée de ses occupants. Une opération de déguerpissement initiée par la commune de Keur Massar Sud avait alors été lancée, avec l’appui de la gendarmerie nationale.
Six mois après, les vendeurs ambulants, ceux-là même qui occupaient cette voie publique, sont revenus en masse sur les lieux.
‘’Cette situation s’explique par plusieurs facteurs dont le relâchement des efforts entrepris depuis six mois par la commune de Keur Massar Sud pour éradiquer partiellement l’occupation anarchique du rond-point +Keur Massar+’’, explique Moussa Fall, directeur de cabinet du maire de Keur Massar sud.
‘’Ce relâchement s’explique aussi par le fait que nous étions confrontés à des problèmes financiers pour assurer la prise en charge journalière des gendarmes pour sécuriser les emprises libérées’’, ajoute le collaborateur du maire, assis dans son bureau niché au troisième étage du siège de la mairie.
Il indique qu’‘’il y a également l’absence de solutions concertées et coordonnées entre les communes de Keur Massar Sud et Nord et le conseil départemental pour éradiquer l’occupation anarchique du rond-point, entrée principale du département’’.
Le directeur de cabinet a déploré l’absence d’une politique d’intercommunalité des collectivités territoriales du département de Keur Massar pour venir à bout de ce problème.
Il a assuré néanmoins que la commune de Keur Massar Sud ne va jamais abandonner son combat contre le désordre public, lié à l’absence d’une coopération entre les communes. ‘’Nous n’allons jamais jeter l’éponge, mais il faut admettre que nous n’avons pas les moyens pour financer les opérations de déguerpissement’’, a-t-il avoué.
Moussa Fall a indiqué que la mairie de Keur Massar continue à déployer ses agents pour combattre cette anarchie en dépit des obstacles et difficultés de terrain. ‘’Les opérations continuent mais différemment par rapport à l’opération de désencombrement de juillet dernier’’, a-t-il précisé.
Keur Massar, troisième poids démographique de la région de Dakar
Il invite en outre l’administration centrale, notamment le ministère de l’Intérieur, à ‘’s’impliquer durablement’’ dans la sécurisation des emprises libérées. ‘’L’Etat doit aussi accompagner le département à faire face au boom démographique’’, a-t-il préconisé.
Selon le 5e recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5), publié en 2023, par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), le département de Keur Massar, compte 770.314 habitants. Il occupe ainsi la troisième position en terme de poids démographique dans la région de Dakar.
Keur Massar est devancé par le département de Dakar, peuplé de 1.278.469 habitants, suivi de Rufisque, avec 808.337 habitants.
Peinant à sécuriser les emprises libérées, lors de l’opération de déguerpissement de juillet 2024, la mairie de Keur Massar Sud a aménagé des jardins publics sur ces emprises près du rond-point, renseigne Moussa Fall.
Concernant la construction d’un centre commercial pour recaser les vendeurs ambulants, il avance que ces derniers ‘’n’ont pas’’ les moyens de ‘’se procurer les cantines’’. ‘’Ce qui reste, c’est d’attendre un coup de pouce du pouvoir central, du ministère de l’Intérieur en particulier’’, affirme-t-il.
Dans la partie nord du rond-point, le décor est identique autour de la station Shell, où des vendeurs de chaussures occupent les allées. Ici également, la mairie se bat de façon solitaire et avec ses propres moyens, pour libérer la voie publique.
Au siège de l’hôtel de ville de Keur Massar Nord, Abdoulaye Diouf, chef du bureau du cadre de vie et aménagement, se vante des acquis obtenus par cette collectivité dans la lutte contre l’occupation de l’espace public.
‘’Nous avons réussi à mettre un terme à la prolifération des étals sur la voie publique, sauf autour de la station Shell où des vendeurs ambulants continuent d’assiéger l’espace public’’, a-t-il affirmé.
Il informe que la mairie de Keur Massar Nord ‘’déploie toujours ses agents de voirie pour combattre l’occupation en privilégiant la communication et la sensibilisation’’.
‘’Nous rappelons lors des échanges que le marchand ambulant ne doit pas mettre d’étals sur le trottoir mais circuler avec ses marchandises’’, a indiqué M. Diouf.
Mais sur le terrain, le constat est tout autre sur la partie nord du rond-point relevant de la compétence de la commune de Keur Massar Nord. Des marchandises sont exposées sur des étals et les trottoirs, obligeant les piétons à marcher entre les véhicules avec tous les risques et dangers que cela comporte.
Ici, le nombre d’étals explosent entre 18 heures et 22 heures, notamment aux heures correspondant à la descente des résidents de Keur Massar et des localités environnantes. Ces habitants travaillent pour la plupart à Dakar.
Les opérations de déguerpissement forcées, un échec
Absence de coordination entre les mairies de Keur Massar Sud et Nord et le conseil départemental et échec des opérations de déguerpissement forcées dans la lutte contre l’occupation anarchique de la voie publique: ce sont autant de failles dont profitent les ambulants pour pérenniser leurs activités autour du rond-point, dans un désordre sans doute plus accentué du côté de Keur Massar Sud.
Entre les jardins publics aménagés par cette collectivité territoriale et le rond-point, précisément devant les cantines sis au rez-de-chaussée du centre commercial Cheikh Sidaty, règne un désordre indescriptible.
L’endroit pullulent de conducteurs de vélos taxis, de vendeurs de divers articles et de jeans.
Bara Kane, un des délégués des vendeurs ambulants de Keur Massar, y tient son commerce de friperie avec ses camarades depuis des années. Il dit avoir été emprisonné trois mois pour occupation illégale de la voie publique.
‘’D’autres ambulants, pas plus tard qu’aujourd’hui, ont été déférés. Mais à chaque fois, nous revenons sur ce lieu pour gagner notre vie. Nous n’avons que cette activité pour subvenir à nos besoins et aux besoins de nos familles’’, a soutenu le jeune commerçant polygame, marié à trois femmes.
‘’Je suis un père de famille qui a trois épouses. Beaucoup de vendeurs ambulants ici sont des soutiens de familles et viennent d’autres communes de la région de Dakar et des régions’’, a-t-il renseigné.
Le délégué des ambulants pense que les autorités doivent privilégier ‘’la voie des solutions’’ dans leur volonté de libérer la voie publique, en recasant d’abord les vendeurs ambulants dans des centres commerciaux.
‘’Si nous avons des espaces où exercer notre activité nous allons libérer la voie publique. Nous demandons donc, aux autorités de privilégier la voie des solutions plutôt que la force’’, a-t-il suggéré, ajoutant: »Si après avoir construit un centre commercial pour nous et que nous refusons de libérer la voie, elles peuvent à ce moment recourir à la force’’. Il a admis que l’occupation de la voie publique est illégale.
Abdoul Hamady Dia, propriétaire d’une cantine depuis 2020 au centre commercial Cheikh Sidaty dit partager cet avis. Selon lui, »le recours à la force doit être la dernière option à mettre sur la table’’.
»Nous demandons aux autorités municipales de recaser d’abord les vendeurs ambulants dans des centres commerciaux avant d’exiger d’eux une libération de la voie publique’’, a-t-il recommandé à son tour, au milieu d’un groupe de proches.
Pour lui, le recours à la force ne pourrait avoir sa pertinence que lorsque ces derniers refusent de regagner un nouveau site de recasement aménagé. ‘’En l’absence d’une approche méthodique, il sera difficile de faire partir les ambulants de la rue. Après chaque opération de déguerpissement, on va revenir à la case de départ. Et c’est le cas depuis plusieurs années’’, lance Dia, s’activant dans la vente des portables.
Keur Massar, sans assiette foncière disponible pour recaser les ambulants
Fatou Bambey Thiam Mboup, cheffe du service départemental de l’urbanisme de Keur Massar prévient que trouver un site de recasement pour les vendeurs ambulants de Keur Massar ne sera pas une mince affaire.
‘’Il sera très difficile de trouver un site de recasement aux vendeurs ambulants étant donné que le département n’a pratiquement plus d’assiette foncière libre en dehors de la forêt classée et la bande du Plan d’urbanisme de détail, déjà habitée à 40%’’, a-t-elle indiqué.
Elle explique que trouver dans le département de Keur Massar, un site de recasement dédié aux ambulants sera un peu difficile, car l’urbanisation du département pose problème. ‘’Les installations ont précédé les aménagements et en plus de cela, nous ne disposons pas de documents de planification suffisants pour apporter les corrections nécessaires’’, a-t-elle ajouté.
‘’Keur Massar, déplore-t-elle, était un village traditionnel où les installations ont précédé les aménagements.’’
La cheffe du service départemental de l’urbanisme a indiqué qu’une correction de l’urbanisme de Keur Massar ne peut se faire qu’à travers une restructuration profonde qui exige de casser, d’agrandir les voies, de déplacer des habitats vers d’autres zones, de recaser. Selon elle, tout cela demande de gros moyens.
‘’Par conséquent, je recommande aux collectivités territoriales, une solution plus souple pour lutter contre l’occupation anarchique, consistant à aménager des jardins publics sur tous les espaces publics’’, dit-elle.
Mme Mboup indique par ailleurs qu’un déguerpissement des ambulants du rond-point Keur Massar ne peut se faire qu’à travers la sensibilisation des populations.
‘’C’est-à-dire avoir une démarche participative et faire participer toutes les communes (Yeumbeul Nord, Yeumbeul Sud, Keur Massar Nord, Keur Massar Sud, Jaxaay, Malika) du département à la résolution de ce problème’’, estime-t-elle. D’après elle, les vendeurs ambulants viennent de toutes les communes du département et d’ailleurs.
‘’Il faut aussi que les collectivités territoriales puissent trouver de gros moyens pour dérouler ces opérations de déguerpissement’’, suggère la responsable du service départemental de l’urbanisme de Keur Massar, logé dans le même immeuble que la mairie de Keur Massar Sud.
AB/ASG/OID
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SENEGAL-MEDIAS-REGULATION / Conformité des entreprises de presse : le MCTN va procéder à des ‘’vérifications additionnelles’’
Dakar, 25 dec (APS) – Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique (MCTN) va procéder à des ‘’vérifications additionnelles’’ auprès de l’Inspection du travail et du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) avant de publier la ‘’liste des médias conformes aux dispositions du Code de la Presse’’, a-t-on appris de source officielle.
Dans un communiqué parvenu à l’APS, il annonce avoir sollicité ‘’avec l’appui du Ministère du travail, la vérification des contrats des trois (3) journalistes employés à titre régulier par les entreprises de presse en ligne, [et] avec l’appui du CNRA, la vérification des médias audiovisuels ayant fait l’objet de cession de leur autorisation’’.
‘’La liste des médias conformes aux dispositions du Code de la Presse sera publiée’’, à l’issue de ces vérifications, souligne la même source.
Une liste provisoire de 112 entreprises de presse officiellement reconnues par l’État sur 380 avait été publiée à l’issue d’une analyse de dossiers soumis au niveau de la plateforme numérique Déclaration médias du Sénégal (DMS).
La publication, le 2 décembre, avait donné lieu à des contestations de la part des médias recalés ou non encore déclarés, qui disposaient de 72 heures pour porter des réclamations ou soumettre leurs dossiers.
A l’expiration de ce délai accordé par le ministère pour permettre aux médias non encore enregistrés de s’enrôler, ‘’307 nouvelles déclarations ont été effectuées, portant le cumul à 690 enregistrements depuis le début du processus’’, indique le communiqué.
L’étude des réclamations et des nouvelles inscriptions par la commission d’examen des déclarations, réunie le 10 décembre dernier pour statuer sur les nouvelles demandes ainsi que sur celles ayant fait l’objet d’un premier rejet, a poussé le MCTN à solliciter les services compétents du ministère du Travail et ceux du CNRA.
ABB/OID
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SENEGAL-ENVIRONNEMENT-ADMINISTRATION / Ministère de l’Environnement : vingt-cinq agents décorés dans les différents ordres nationaux
Dakar, 24 déc (APS) – Vingt-cinq agents en activité et à la retraite du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique ont été décorés mardi dans les différents ordres nationaux, a constaté l’APS.
Ces agents ont reçu leurs insignes de décoration du ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, lors d’une cérémonie de présentation de vœux et de remise de décorations dans les différents ordres nationaux (Ordre national du Lion et Ordre du Mérite) à des agents qui se sont distingués par leurs activités professionnelles et les services rendus à la Nation.
L’évènement s’est déroulé dans l’amphithéâtre du ministère en présence de 230 agents admis à faire valoir leurs droits à une pension de retraite depuis 2020.
‘’Aux vingt-cinq récipiendaires à qui je viens de remettre une décoration, au nom du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Grand Maitre de l’Ordre, je vous adresse mes vives félicitations et invite chacun parmi nous à vous prendre en exemple’’, a déclaré Daouda Ngom.
»Cette cérémonie constitue au-delà de la tradition républicaine, un moment privilégié pour rendre hommage, en présence des collègues, parents et amis, à des concitoyens méritants qui ont œuvré, avec abnégation et dévouement, dans l’accomplissement de leurs sacerdoces’’, a-t-il ajouté.
Il a félicité les 230 agents admis à faire valoir leurs droits à une pension de retraite depuis l’année 2020.
S’adressant toujours aux récipiendaires, il a relevé que la Nation toute entière leur est reconnaissante pour »tous les bons et loyaux services rendus au prix d’énormes efforts pouvant aller jusqu’au sacrifice suprême ».
‘’Cette décoration symbolise donc la reconnaissance de votre dévouement à notre cher pays, votre persévérance dans le travail et les valeurs que vous incarnez. Vous devez cette distinction à vos qualités professionnelles, votre sens élevé de la citoyenneté, à votre prestigieux parcours qui vous ont permis de vous illustrer en dépit de contraintes multiformes et d’un contexte de plus en plus difficile’’, a-t-il encore fait valoir.
MYK/AB/OID
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SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PERSPECTIVES / Daouda Ngom invite ses agents à améliorer leurs modalités d’intervention
Dakar, 24 déc (APS) – Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a invité les agents de son département à améliorer leurs modalités d’intervention pour mieux répondre aux attentes des populations et atteindre de plus grandes performances.
‘’Pour l’année 2025, il s’agira d’améliorer nos modalités d’intervention pour mieux répondre aux attentes de nos usagers-citoyens et atteindre des performances plus grandes’’, a déclaré Daouda Ngom lors de la cérémonie de présentation de vœux et de remise de décorations dans les différents ordres nationaux (Ordre national du Lion et Ordre du Mérite) à des agents de son département qui se sont distingués par leurs activités professionnelles et les services rendus à la Nation.
Dans cette perspective, les ambitions du ministère demeurent très fortes et seront, essentiellement, centrées autour de la sauvegarde de l’environnement contre les nuisances et les pollutions, de la reforestation, la rénovation des aménagements forestiers, et de la protection forestière, a-t-il indiqué.
‘’Les interventions porteront également sur la prévention des risques biotechnologiques, la consolidation et l’extension du réseau des aires marines protégées, l’adaptation et l’atténuation des effets des changements climatiques, la formation, mais aussi sur l’information et l’éducation environnementales’’, a-t-il ajouté.
Il a encouragé les agents à rester unis et à poursuivre le travail d’équipe au service de notre pays, résolument, engagé dans la voie salutaire déclinée par les plus hautes autorités.
En outre, il s’est félicité ‘’des bons qualitatifs’’ obtenus durant l’année 2024 par le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, citant, entre autres, »la production de millions de plants en pépinière et l’exécution de la campagne de reboisement ».
‘’Il y a aussi la redynamisation des opérations de lutte contre le braconnage, les feux de brousse, le trafic de bois et l’exploitation illicite des produits et espèces sauvages, la gestion des aires protégées dont l’événement majeur a été, le retrait du Parc national du Niokolo-Koba de la liste du patrimoine mondial en péril (…)’’, a-t-il ajouté.
MYK/AB/OID