Année : 2024

  • SENEGAL-POLITIQUE-FINANCES / Violences préélectorales : 112 dossiers d’indemnisation ‘’approuvés’’

    SENEGAL-POLITIQUE-FINANCES / Violences préélectorales : 112 dossiers d’indemnisation ‘’approuvés’’

    Dakar, 24 déc (APS) – Cent douze dossiers d’indemnisation de personnes victimes des violences préélectorales survenues au début de cette année ont été ‘’approuvés’’ par les pouvoirs publics, qui cherchent à identifier 268 cas présumés être ‘’les plus urgents’’, a déclaré le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, mardi, à Dakar.

    ‘’Déjà 112 dossiers ont été approuvés’’, a dit M. Diba devant les députés réunis en séance plénière pour examiner la loi de finances rectificative 2024.

    ‘’Quatre-vingt-dix-neuf dossiers ont déjà été pris en charge pour un montant de 108 millions de francs CFA’’, a-t-il ajouté.

    Certains députés trouvent très faibles les montants perçus par les victimes des  violences préélectorales, 99 personnes ayant perçu au total 108 millions de francs CFA.

    ‘’Les travaux se poursuivent pour l’identification de 268 cas [qui seraient] les plus urgents’’, a déclaré Cheikh Diba.

    ‘’On doit travailler minutieusement pour indemniser chaque victime à la hauteur de ce qu’elle a subi comme dommage et éviter des infiltrations […] Pour le moment, il y a 1.875 personnes identifiées’’, a-t-il déclaré.

    M. Diba assure qu’‘’une prise en charge psychologique est prévue’’ pour les victimes qui en auront besoin.

    ‘’On peut penser que le budget [de la République] a augmenté…’’

    L’un des réajustements énoncés dans le projet de loi de finances rectificative 2024 soumis au vote des députés a consisté à approvisionner un fonds d’indemnisation des victimes des violences préélectorales de février et mars derniers, d’un montant de 5 milliards de francs CFA, selon un rapport de la commission des finances de l’Assemblée nationale.

    Il reste beaucoup à faire, en ce qui concerne l’identification et l’indemnisation des victimes de ces violences, a laissé entendre une députée, affirmant que l’Assemblée nationale travaille sur la question.

    Le ministère de la Famille et des Solidarités s’occupe des dossiers d’indemnisation des personnes détenues lors des violences politiques survenues entre 2021 et 2024, a dit le ministre des Finances et du Budget aux députés.

    Cheikh Diba déclare, par ailleurs, que le budget de la présidence de la République n’a pas augmenté à l’occasion de la loi de finances rectificative.

    ‘’Effectivement, on peut penser que ce budget a augmenté. Ce n’est pas une augmentation’’, a soutenu M. Diba, soulignant que le nombre d’institutions rattachées à la présidence de la République a augmenté cette année.

    Devant les députés, le ministre des Finances et du Budget a défendu l’idée d’une campagne de promotion du ‘’civisme fiscal’’ au Sénégal. ‘’Qu’on introduise un module d’enseignement du civisme fiscal’’ dans les écoles ou les universités, a-t-il affirmé, souhaitant que les députés contribuent à la matérialisation de cette idée.

    ‘’Le civisme fiscal va nous permettre d’augmenter nos recettes’’, a assuré Cheikh Diba.

    CS/ESF/ASG

  • SENEGAL-GOUVERNANCE / Finances publiques : le rapport de la Cour des comptes en cours d’élaboration (communiqué)

    SENEGAL-GOUVERNANCE / Finances publiques : le rapport de la Cour des comptes en cours d’élaboration (communiqué)

    Dakar, 24 dec (APS) – Le rapport sur la situation des finances publiques, couvrant la période allant de l’année 2019 au 31 mars 2024, est en cours d’élaboration, a-t-on appris de la Cour des comptes, mardi.

    ‘’Ledit rapport est cours d’élaboration. Son adoption sera soumise aux règles en vigueur à la Cour’’, indique notamment cette juridiction dans un communiqué parvenu à l’APS.

    Elle ajoute que le rapport sur la situation des finances publiques, prévu par le Code de transparence dans la gestion des finances publiques, fera l’objet d’une ‘’publication après son adoption définitive par ses instances compétentes’’.

    La Cour des comptes est chargée du contrôle juridictionnel des comptes des comptables publics, du contrôle de l’exécution des lois de finances, du contrôle du secteur parapublic et de la sanction des fautes de gestion.

    ABB/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE / Bakel : l’abandon des mutilations génitales féminines au menu de causeries

    SENEGAL-SOCIETE / Bakel : l’abandon des mutilations génitales féminines au menu de causeries

    Bakel, 24 déc (APS) – Le ministère de la Famille et des Solidarités a organisé à Bakel cinq jours de causeries sur l’abandon des mutilations génitales féminines (MGF), a constaté l’APS.

    Ces causeries ont été clôturées, ce mardi, par la cheffe du service départemental de la famille de Bakel, Mariame Sall.

    « Ces activités entrent dans le cadre de l’abandon des mutilations génitales féminines (MGF), initié par le ministère de la Famille et des Solidarités dans la région de Tambacounda », a expliqué M. Sall.

    Selon elle, ces activités consistaient à sensibiliser les parents et les jeunes filles afin d’accélérer l’abandon des MFG, dont la pratique est récurrente dans le département de Bakel.

    Ces cinq jours de discutions se sont déroulées dans plusieurs quartiers, comme Fandalé, Dar Salam,  Grimpalé,  Ndiayegua et Modinkany, a t-elle  fait savoir.

    « Avec les échanges avec les +bajenu gox+ [marraines de quartier], relais communautaires, les jeunes filles, on a senti un désir d’abandon de cette pratique. Elles sont conscientes des méfaits de cette activité qui est récurrente au niveau de la zone », a ajouté Mariame Sall.

    Elle a relevé que la pratique est surtout fréquente dans la région de Tambacounda.  »Nous voulons un abandon définitif de cette pratique dans la zone, à l’image des autres régions comme Dakar (…) », a-t-elle souhaité.

    AND/ABD/ASG/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE-JEUNESSE / Pikine : une table ronde sur les potentialités économiques des régions

    SENEGAL-ECONOMIE-JEUNESSE / Pikine : une table ronde sur les potentialités économiques des régions

    Pikine, 24 dec (APS) – Le Réseau des champions pour réussir au Sénégal (RCRS) a animé, mardi, à Pikine Guinaw-Rails (banlieue de Dakar), une table ronde sur les potentialités économiques des 14 régions du pays et l’accès des jeunes aux opportunités de production, en présence de plusieurs acteurs.

    ‘’C’est une activité qui intervient, après nos dialogues multi-acteurs, que nous avons organisés, dans les cinq départements de la région de Dakar pour débattre des questions relatives à l’accès des jeunes à la terre et aux facteurs de production, surtout dans le secteur agrosylvopastoral’’, a expliqué Fara Ndiaye, coordonnateur national dudit réseau.

    Il intervenait en marge de la cérémonie de restitution des travaux d’atelier et de rencontre sur l’accès des jeunes aux opportunités de production, avec l’appui de la GIZ (coopération allemande).

    La table ronde portait sur le thème : « Accès à la terre et aux facteurs de production pour les jeunes : défis et perspectives dans le secteur agrosylvopastoral au Sénégal ».

    ‘’Nous nous sommes réunis aujourd’hui pour consolider tous nos travaux et réfléchir sur une feuille de route pour mieux accompagner les jeunes pour leur accès à la terre et aux facteurs de production’’, a indiqué M. Ndiaye.

    ‘’Ce que nous faisons, c’est de travailler sur des stratégies pour permettre aux jeunes de mieux s’impliquer et de se lancer dans l’auto-emploi’’, a-t-il ajouté.

    Il a assuré que le réseau s’est fixé pour ambition de promouvoir les potentialités économiques dans les quatorze régions du pays et de faciliter l’accès des jeunes à ces ressources.

    ‘’Cette action, menée en partenariat avec le programme +Réussir au Sénégal+, s’attachera à apporter des solutions appropriées à ces défis’’, a-t-il souligné.

    La table ronde a vu la participation de jeunes agriculteurs et éleveurs, des représentants des collectivités territoriales, du secteur des pêches, des universitaires, des services déconcentrés, des experts en développement rural, des membres d’ONG, des partenaires stratégiques, etc.

    SG/SKS/OID/ASG

  • SENEGAL-METEO-PREVISIONS / La vague de fraîcheur accompagnée de pluies va persister jusqu’à jeudi (météorologue)

    SENEGAL-METEO-PREVISIONS / La vague de fraîcheur accompagnée de pluies va persister jusqu’à jeudi (météorologue)

    Dakar, 24 déc (APS) – La vague de fraicheur accompagnée de pluies qui se manifeste sur toute l’étendue du territoire national depuis le début de la semaine va persister jusqu’à jeudi, a indiqué, mardi, l’ingénieur prévisionniste à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), Cheikh Ahmed Tidiane Camara.

    ‘’Cette situation favorable à la fraîcheur et à la pluie va persister sur l’ensemble du pays avec des températures qui vont progressivement baisser dans les régions centre et du nord du pays où on peut enregistrer des pluies’’, a dit M. Camara.  

    Il a signalé que  »dès ce mardi, des gouttes de pluie seront enregistrées dans des localités du centre du pays, comme à Diourbel, Kaffrine, Fatick, Kaolack de même qu’à Dakar et Thiès,  un peu plus tard au cours de la soirée’’.

    Faisant le point sur le Bulletin spécial de l’ANACIM concernant les prévisions de pluie et de fraîcheur annoncées pour la période allant de lundi à jeudi, il a soutenu que ces prévisions se sont confirmées avec des températures assez basses.

    ‘’Nous avons enregistré sur une bonne partie du pays des températures qui n’ont pas dépassé la barre des trente degré Celcius. Et quelques gouttes de pluie ont été enregistrées dans des localités du sud-est du pays, notamment à Kédougou où il a plu dans l’après-midi de lundi jusque tard dans la soirée’’, a-t-il renseigné.

    Au centre du pays, dans la zone de Kaffrine, Koungheul et au sud, notamment à Kolda,  »nous avons enregistré un cumul de 4 mm de pluie et 2 mm à Ziguinchor, plus précisément à Cap-Skirring où on a également enregistré quelques gouttes de pluie », a dit le prévisionniste.

    ‘’Ces pluies tournent donc en terme de cumul autour de 2 mm à 4 mm’’, a-t-il précisé.

    Cheikh Ahmed Tidiane Camara  a expliqué que ce phénomène météorologique de pluie et de fraîcheur constaté sur toute l’étendue du pays est lié à ‘’une  masse d’air froid qui nous provient des latitudes nord’’.

    ‘’Cet air froid étant en contraste avec l’air chaud qu’on connaît au niveau des latitudes équatoriales est à l’origine de cette formation de nuages qui se développent au niveau de la zone de séparation qui se trouve actuellement à hauteur du Sénégal’’, a-t-il ajouté.

    ‘’C’est ce phénomène qui fait que nous avons des nuages denses qui se développent au niveau de cette zone de séparation, avec une fraîcheur et du vent entrainant donc cette baisse de température que l’on note sur une bonne partie du territoire’’, a-t-il encore souligné.

    Cheikh Ahmed Tidiane Camara a ainsi invité les populations à prendre les dispositions nécessaires par rapport à ces deux phénomènes (fraîcheur et pluie), qui peuvent provoquer des désagréments sanitaires chez les personnes vulnérables.

    AB/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE-FORMATION / Dagana : des  volontaires de la Croix-Rouge à l’école du secourisme et des gestes d’urgence

    SENEGAL-SANTE-FORMATION / Dagana : des  volontaires de la Croix-Rouge à l’école du secourisme et des gestes d’urgence

    Richard-Toll, 24 déc (APS) – Plusieurs jeunes issus des différentes localités du département de Dagana ont été formés, mardi, au secourisme et aux gestes d’urgence.

     »Nous sommes aujourd’hui ici pour assister à une formation des volontaires de la Croix-Rouge, qui est pour nous d’une importance capitale. Elle permet aux jeunes d’acquérir de nouvelles connaissances en matière de secourisme et des gestes d’urgence dans notre communauté », a déclaré Docteur Latyr Diouf, médecin-chef du district de Richard-Toll.

    Il s’exprimait au cours de la session de formation des jeunes volontaires de la Croix-Rouge, organisée à Richard-Toll.

    Cette formation va permettre aux jeunes de venir rapidement en aide aux personnes victimes d’accidents de la route fréquents dans la zone.

    C’est aussi, selon lui,  »une manière de pousser les jeunes à apporter leur contribution dans le domaine de la santé publique par les actions qu’ils vont appliquer partout où le besoin se fera sentir ».

    Ils obtiendront des attestations qui leur permettront de pratiquer ce qu’ils ont appris, sans aucune contrainte au Sénégal et dans la sous-région, a dit le Dr Diouf, ajoutant qu’ils vont ainsi pouvoir aider les populations en cas d’urgence.

    Le médecin-chef a invité les jeunes participants à vulgariser davantage les informations auprès de la communauté, pour que les autres puissent s’intéresser aux métiers du secourisme et d’assistance.

    OG/AT/OID/ASG

  • SENEGAL-ELECTRICITE / Les défaillances des installations électriques responsables de « beaucoup d’accidents domestiques » (DG  COSSUEL)

    SENEGAL-ELECTRICITE / Les défaillances des installations électriques responsables de « beaucoup d’accidents domestiques » (DG COSSUEL)

    Saint-Louis, 24 déc (APS) – De nombreux accidents domestiques sont causés par ‘’des défaillances dans les installations électriques’’, a affirmé le directeur général du Comité sénégalais pour la sécurité des usagers de l’électricité (COSSUEL).

    ‘’Beaucoup d’accidents domestiques sont dus à des défaillances dans les installations électriques’’, a déclaré Samba Dieng.

    Il intervenait face à la presse, à la fin d’un comité régional de développement organisé pour sensibiliser les populations sur le COSSUEL. La rencontre intervient en perspective de l’ouverture du bureau du COSSUEL à Saint-Louis, le 30 décembre prochain.

    S’il se dit certain que les défaillances dans les installations électriques sont à l’origine de nombreux accidents domestiques, il n’en reconnaît néanmoins qu’il est dans l’impossibilité de donner un chiffre exact ‘’faute d’une évaluation exhaustive’’.

    Malgré tout, il estime qu’‘’il nous faut beaucoup échanger, informer et sensibiliser les parties prenantes que sont les usagers et les installateurs’’.

    Il a rappelé que le COSSUEL s’est donné notamment pour objectif de venir à bout des accidents domestiques, souvent dus à des défaillances dans les installations électriques.

    Samba Dieng a indiqué que ‘’les électriciens sont au premier niveau quand on doit former, ils sont les premiers concernés mais la formation continue va cibler les usagers de manière perpétuelle et récurrente’’.

    Pour l’adjoint au gouverneur de Saint-Louis, chargé des Affaires administratives, Sidy Guissé Diongue, ‘’le COSSUEL vient à son heure et a un rôle déterminant à jouer dans la sécurisation des installations électriques’’.

    Le COSSUEL, dit-il, va délivrer les certificats de conformité des installations électriques et la finalité est d’éviter les incidents dans ce secteur.

    AMD/ASG/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE-AGRICULTURE / Matam : les producteurs listent les conditions d’exploitation des 4 000 hectares de riz

    SENEGAL-ECONOMIE-AGRICULTURE / Matam : les producteurs listent les conditions d’exploitation des 4 000 hectares de riz

    Matam, 24 déc (APS) – L’annonce de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED) d’emblaver 4 000 hectares de riz, pour la campagne de contre-saison sèche et chaude, a été bien appréciée par des producteurs de la région de Matam (nord), qui n’ont pas manqué de poser des conditions de sa faisabilité, notamment la réfection de certains aménagements, la baisse des factures d’électricité, la dotation en motopompes et autres matériels.

    « C’est une ambition qui est bien faisable. Mais il faut des préalables, à savoir mettre en place le matériel nécessaire, notamment les tracteurs, les motopompes, les moissonneuses batteuses et surtout revoir la facturation de la Senelec », a dit Ousmane Ndiaye, le président du casier rizicole de Bow, dans le département de Kanel.

    Il s’exprimait ainsi au cours d’un entretien avec l’APS, estimant qu’il s’agit-là des ‘’conditions idoines’’ pour que la SAED puisse réaliser cette ambition.

    Ousmane Ndiaye, qui est également professeur d’anglais au Collège d’enseignement moyen de Ngano, signale que les terres existent dans la région, mais propose à la SAED d’en « aménager encore plus pour permettre aux jeunes de cultiver et de rester dans la zone ».

    « Si on arrive à régler tous ces problèmes, la SAED pourra bien emblaver plus que la superficie espérée. Il faut aussi que les mesures d’accompagnement soit satisfaites », a-t-il lancé.

    Le président du casier rizicole de Bow plaide également pour l’augmentation des superficies dédiées aux familles, notamment pour les jeunes qui ont décidé de rester dans leur terroir et travailler la terre.

    Ces aménagements familiaux, a-t-il souligné, sont très faibles et sont compris entre 0,25 et 0,5 hectare pour tout un ménage.

    La cherté des factures, principal problème des producteurs

    Ousmane Ndiaye pense que l’emblavement d’une telle superficie, 4 000 hectares, nécessite la mise en place d’intrants, ajoutant qu’ils doivent « venir à temps et à des prix accessibles, subventionnés ».

    A Bow, le casier rizicole, créé en 2024 s’étend sur une superficie de 329,76 hectares et est exploité par des producteurs de Ngano et de Barmathial, dans la commune de Ndendory, de Bow, Thialy Maka, Thially Soubalo, Soringho Sébé et Soringho pulaar, des localités de la commune de Ouro Sidy.

    Également producteur agricole à Ndouloumadji, Abdoulaye Mountaga Sall a lui aussi bien accueilli l’annonce de la SAED et exposé les conditions jugées nécessaires au bon déroulement de la campagne de contre-saison sèche et chaude.

    « Tout le monde adhère à ce projet et applaudit, mais le principe seul ne suffit pas. Sans groupe motopompes, avec des aménagements dégradés, des digues coupées et un réseau d’irrigation parfois défectueux, on aura du mal à réussir », signale celui qui s’active dans la polyculture.

    Il a également souligné la cherté des factures d’électricité, proposant que la facturation de la Senelec soit transparente.

    La question liée au coût de l’électricité a été évoquée, vendredi, lors d’une réunion du Comité régional de développement (CRD) sur le lancement de la campagne de contre-saison sèche et chaude.

    Pour Abdoulaye Mountaga Sall, il faut des mesures exceptionnelles, car cette année a été exceptionnelle pour les riziculteurs, qui ont été impactés par la montée des eaux du fleuve Sénégal.

    A Ndouloumadji, par exemple, les producteurs ont perdu plus de 120 hectares, engloutis par les eaux.

    De son coté, le président de la section Matam du Collectif interprofessionnel du riz (CIRIZ), Mamoudou Kane souligne que l’ambition de la SAED est bien faisable ‘’si toutes les conditions sont réunies’’.

    Il laisse entendre qu’avec les inondations passées, qui ont impacté plusieurs parcelles, il faudra les  »réhabiliter ».

    ‘’Il y a aussi le problème des moto-pompes qui doit être réglé. Car, il y a un déficit considérable de GMP qu’il faut résorber. Concernant les intrants, il faut qu’ils viennent à temps afin que les producteurs puissent respecter le calendrier cultural qui est fixé dans la deuxième semaine du mois de janvier », a expliqué M. Kane.

    Il faudra, selon lui que « les moto-pommes soient en place et que les parcelles soient réhabilitées afin que la campagne puise bien démarrer ».

    Mamoudou Kane, par ailleurs membre du Collège des producteurs de riz de Matam évoque aussi les tracteurs qui ne sont pas encore disponibles.

    Pour leur venir en appui, des intrants, notamment du riz, leur ont été offerts par le Projet de résilience et de développement communautaire de la vallée du fleuve Sénégal (PREC-FVS).

    AT/ABB/OID

  • SENEGAL-SECURITE-INFRASTRUCTURES / Louga : inauguration du nouveau commissariat de police

    SENEGAL-SECURITE-INFRASTRUCTURES / Louga : inauguration du nouveau commissariat de police

    Louga, 24 déc (APS) – L’inspecteur général de police, Mame Seydou Ndour a inauguré, mardi, le nouveau commissariat de police de Louga (nord), un bâtiment moderne abritant un violon de garde à vue répondant aux normes définies par l’Observatoire national des lieux de privation de liberté (ONLP).

    ‘’Cette infrastructure neuve et fonctionnelle offre un cadre de travail optimal aux policiers tout en garantissant un accueil de qualité pour la population de Louga. Les violons de garde à vue, notamment, ont été aménagés conformément aux standards établis par l’ONLPL, dans le souci de respecter les droits humains’’, a-t-il déclaré.

    Mame Seydou Ndour s’adressait à des journalistes à l’issue de la cérémonie d’inauguration du nouveau commissariat de police.

    Cette inauguration marque, selon lui, une étape importante dans la modernisation des infrastructures de la police nationale et témoigne de l’engagement des autorités à renforcer les services de sécurité publique au bénéfice des populations.

    ‘’L’objectif de l’autorité est de moderniser les infrastructures de la police nationale, particulièrement les commissariats relevant de la direction de la sécurité publique, afin d’offrir aux citoyens un cadre de service adapté et une qualité de service en constante amélioration’’, a t-il indiqué.

    L’inspecteur général de police a en outre exprimé ‘’sa gratitude envers les autorités administratives, judiciaires et locales, ainsi qu’à l’ensemble des communautés de Louga pour leur soutien’’.

    ‘’La cérémonie, qui a mobilisé les principales composantes sociales de la région, a également vu la participation massive des forces de défense et de sécurité’’, a-t-il relevé.

    DS/ABB/SKS/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE-REPORTAGE / A Mbour, le business florissant de la vente de pastèques confronté au défi de la conservation

    SENEGAL-AGRICULTURE-REPORTAGE / A Mbour, le business florissant de la vente de pastèques confronté au défi de la conservation

    +++Par Daouda BA+++

    Mbour, 24 déc (APS) – La pastèque (« xaal » en langue wolof), un fruit très prisé par les Sénégalais, est visible dans tous les coins et recoins de la ville de Mbour, un buisines florissant pour les grossistes et les détaillants qui n’en sont pas moins confrontés au problème de la conservation de ce produit très périssable.

     »Si le marché est pleinement approvisionné, ça peut nous causer des pertes énormes. Parce que, par exemple si tu achètes une quantité d’une valeur d’un million (de FCFA) au moment où le marché est inondé, tu peux ne pas écouler le produit’’, dit Cheikh Touré, un opérateur de la filière pastèque.

    Cheikh Touré tient un commerce de pastèques qu’il expose, amoncelées sur le bord de la route nationale, vers la mairie de Mbour.

    C’est l’un de ses deux points de vente bien connus de ses clients. Cheikh Touré dit exercer ce business depuis 13 ans. L’autre site est à Saly Velingara, renseigne-t-il.

    Le vendeur déploie ses équipes en zone rurale, surtout dans la région de Kaolack, pour lui acheter la marchandise bord-champ et l’acheminer à Mbour à bord de camions.

    ‘’Nous achetons à un prix variant entre 200.000 à 3000.000 de francs (FCFA), en fonction de la qualité et de la quantité » de la récolte, explique-t-il.

    Tout ce processus de récolte, de chargement, de transport et de déchargement de ce fruit lourd et délicat nécessite l’emploie d’une importante main-d’œuvre.

    ‘’A chaque voyage, je peux acheter 10 champs, et je prends pour chacun d’eux, au moins six personnes pour récolter et embarquer la marchandise dans des camions’’, rapporte Mame Malick Kane, un opérateur de pastèques.

    ‘’Pour le chargement, on peut payer jusqu’à 100.000 (FCFA) et le même montant pour le déchargement, une fois la cargaison arrivée à Mbour’’, note-t-il.

    A Thiocé, Abdourahmane Ngom et ses camarades attendent patiemment autour d’un thé, sous un arbre leur servant de quartier général, l’arrivée des camions de pastèques pour les vider de leur cargaison.

    ‘’Nous nous constituons parfois en équipe de 10, voire 6 personnes, selon le contenu du camion’’, dit-il.

    ‘’Il arrive que nous déchargions deux à trois véhicules par jour, suivant le moment de la campagne », indique le jeune homme. Les tarifs sont compris dans la fourchette de 20.000 à 80.000 francs (CFA) pour chaque opération’’.

    Le secteur du transport profite aussi de cette embellie du business de la pastèque.

    Pape Cheikh Niang, chauffeur de taxi clando se frotte les mains. ‘’On ne se plaint pas !, se réjouit-il, je peux faire deux à trois voyages par jour entre Mbour, Nguékhokh, Sindia et Popenguine-Ndayane, et pour chaque voyage, je peux gagner jusqu’à 5.000 francs (CFA), selon la quantité transportée’’.

    Selon Cheikh Touré, la vente de pastèques nourrit bien son homme, même si le pourrissement des produits hante le sommeil des vendeurs.

    A l’issue de sa campagne de l’année dernière, il s’était retrouvé avec un bénéfice de 2.500.000 francs (CFA)’’, se souvient-il. Cette année, il dit ne pas espérer atteindre le même chiffre d’affaires après avoir  »perdu 850.000 francs (CFA) dans un chargement, dont une bonne partie a pourri’’.

    Il a plaidé auprès des autorités pour la mise à leur disposition de chambres froides pour ôter ce goulot qui étrangle la commercialisation de la pastèque, une activité qui emploie plusieurs catégories d’acteurs.

    Pour M. Ba, un universitaire ne souhaitant pas dévoiler son identité, ‘’ce business doit être accompagné par nos gouvernants depuis la phase de culture jusqu’à la production et essayer de faire de la transformation de jus de pastèque ».  »Toute la quantité produite ne peut pas être consommée et il y a une bonne quantité qui va pourrir’’.

     »On a la terre, l’eau et si on produit une bonne quantité avec une transformation, cela  peut retenir les jeunes au pays et peut participer à lutter contre l’émigration irrégulière’’, a estimé M. Ba, trouvé en train de se procurer des pastèques.

    DOB/ADI/OID/SKS