Dakar, 31 jan(APS) – Le leader de la Ligue 1, l’Union sportive de Gorée, va tenter de renouer avec la victoire, samedi, en recevant le Casa sports de Ziguinchor, en match comptant pour la 13e journée du championnat.
Après une série de trois victoires consécutives, l’US Gorée a calé la journée précédente devant la Linguère de Saint-Louis.
Face au Casa sports qui revient d’une défaite mercredi face au Jaraaf, le club insulaire doit impérativement signer un bon résultat pour ne pas voir ses poursuivants se rapprocher davantage.
L’US Gorée (27 points +10) est talonnée par son dauphin le Jaraaf de Dakar (22 points +8), qui compte un match de moins.
L’équipe de la Médina va suivre de près la sortie de Gorée face aux Ziguinchorois, espérant un faux pas du leader.
Le Jaraaf reçoit lundi l’Union sportive de Ouakam (USO) dans le derby dakarois de la journée.
Les Médinois sont dans une bonne dynamique, avec deux victoires d’affilée depuis leur élimination de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF).
Mais, l’US Ouakam est un adversaire redoutable, difficile à manœuvrer.
En 12 journées, les Ouakamois comptent 3 victoires, 7 nuls et 2 défaites.
Voici le programme de la 13e journée de Ligue 1 :
Samedi au stade municipal de Yoff: Dakar Sacre-Cœur -Oslo (16h30)
Samedi au stade Djagaly Bagayogo de Grand Yoff: Gorée – Casa (16h45)
Samedi au stade Lat Dior de Thiès: Génération foot- Wally Daan (16h45)
Dimanche au stade Ngalandou Diouf: Tengueth FC-Guédiawaye FC (16h30)
Dimanche au stade Alassane Djigo: AS Pikine- SONACOS (16h30)
Dimanche au stade Massene Sène de Fatick: Jamono-HLM (16h30)
Lundi au stade municipal de Kébémer: Linguère -AJEL (16h30)
Lundi au stade municipal de Yoff: Jaraaf-USO (16h30)
Dakar, 31 jan (APS) – L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie annonce une baisse des températures durant la période du 1er au 04 février dans plusieurs localités du pays.
‘’Au cours de la période susmentionnée, les températures connaitront une forte baisse en journée mais surtout la nuit sur plusieurs localités du pays’’, indique l’ANACIM dans un ‘’Avis de fraîcheur’’ dont l’APS a eu connaissance.
L’agence signale qu’au courant du week-end du 1er au 02 février, ‘’les températures diurnes varieront entre 27 et 31°C dans les régions du Nord notamment Saint-Louis, Matam et Louga tandis qu’elles avoisineront 29 à 33°C dans le Centre (Thiès, Mbour, Diourbel, Fatick et Kaolack).
Elle ajoute que dans les autres régions, la baisse des températures sera plus modérée.
Selon l’ANACIM, le froid sera fortement marqué au cours des nuits et en matinée.
Elle fait état de températures nocturnes devant osciller entre 13 et 18°C dans les régions du Nord (Louga, Linguère, Saint-Louis, Podor et Matam) et du Centre (Kaffrine, Thiès Mbour, Diourbel, Fatick et Kaolack).
L’agence annonce que sur le reste du territoire, les températures minimales varieront entre 18 et 20°C.
À Dakar, il est prévu un temps froid, la nuit, avec des températures comprises entre 16 et 18°C, alors que les journées resteront fraîches, affichant des valeurs entre 23 et 25°C.
Dakar, 31 (APS) – L’historien, critique de cinéma, producteur et réalisateur bénino-sénégalais, Paulin Soumanou Vieyra (1925-1987), dont on célèbre ce vendredi 31 janvier le centenaire de sa naissance a su très tôt l’importance de ‘’figer cette extraordinaire mémoire des cinémas africains’’, a indiqué à l’APS l’universitaire et critique de cinéma sénégalais, Thierno Ibrahima Dia.
Natif de Porto-Novo au Dahomey l’actuel Bénin, Vieyra devenu citoyen sénégalais, est reconnu comme le premier critique et historien du cinéma africain, selon M. Dia, relevant qu’il a permis de documenter très tôt les cinémas africains à travers son ouvrage ‘’unique’’ en son genre intitulé ‘’Le cinéma africain : des origines à 1973’’ publié en 1975 par la maison d’éditions ‘’Présence africaine’’.
L’auteur, premier africain à avoir étudié le cinéma, anthropologue visuel formé par Jean Rouch [réalisateur et anthropologue français] est aussi un chercheur et historien qui, en tant que témoin et artisan a donné une information quasi exhaustive sur les films de tous les pays d’Afrique, y compris le Maghreb ainsi qu’une réflexion sur la situation, les problèmes et la défense de l’art et de l’industrie cinématographique, lit-on d’ailleurs sur la note de présentation de cette publication.
Selon Thierno Ibrahima Dia, enseignant de cinéma à l’université Bordeaux-Montaigne, par ailleurs rédacteur en chef du magazine ‘’Africiné’’ dédié exclusivement aux cinémas africains, »’ce livre est une ressource unique pour comprendre et embrasser les cinémas africains’’.
Paulin Soumanou Vieyra, estime-t-il, a ouvert toute une voie que les critiques africains et le magazine »Africiné », basé à Dakar, cherchent à poursuivre et à consolider, en s’appuyant sur ses travaux qui sont »essentiels ».
‘’Pour tous ceux qui s’intéressent au cinéma, chercheurs, critiques et journalistes, Vieyra est inspirant et son œuvre est éternel’’, souligne-t-il, regrettant toutefois qu’il ne soit pas assez connu par le grand public malgré ‘’son travail extraordinaire, essentiel et unique’’.
Le film »En résidence surveillée » (1981) avec l’acteur Douta Seck et Paulin Soumanou Vieyra.
Après son film de fin d’études réalisé en 1954, intitulé ‘’C’était il y a quatre ans’’, qui a fait scandale parce que contenant une scène jugé ‘’subversive’’, Paulin Soumanou Vieyra tourne avec d’autres étudiants africains Mamadou Sarr (coréalisateur), Jacques Mélo Kane (directeur de photo) et Robert Caristan (caméraman) le premier film du continent intitulé ‘’Afrique-sur-Seine’’.
Ce court métrage en noir et blanc de 22 minutes, jugé ‘’culte’’, parle de la vie des Africains émigrés à Paris dans les années 1950, marque ainsi la naissance du cinéma en Afrique subsaharienne.
Panafricaniste convaincu et militant engagé
Thierno Ibrahima Dia souligne par ailleurs l’apport de Vieyra, qui au-delà du théoricien qu’il a été, a su accompagner les talents cinéastes africains aussi à travers la naissance de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci) et lors des formations données à Dakar. Il était le mentor de nombreux réalisateurs dont Flora Gomes de la Guinée-Bissau, Djibril Diop Mambety, Ababacar Samb Makharam, Clarence Delgado du Sénégal, entre autres.
Directeur du service ‘’Actualités de l’AOF [Afrique occidentale française] » de 1956 à 1960 puis du Sénégal indépendant de 1960 à 1975 à la demande du poète président Léopold Sédar Senghor, Paulin Soumanou Vieyra a développé toute une activité de diffusion du cinéma africain et accompagné les cinéastes de l’époque et précisément Sembene Ousmane.
‘’En tant que directeur du service Actualités sénégalaises [Chargées de filmer toutes les sorties et déplacement du président de la République au Sénégal et dans le monde], il disposait de moyens techniques. Lorsque que Sembene est revenu de Moscou avec une vieille caméra américaine pour faire ‘’Borom Sarret’ sorti en 1963, Vieyra a mis à sa disposition le matériel technique des actualités sénégalaises’’, raconte Thierno Ibrahima Dia.
Il fait savoir que par la suite, Paulin Soumanou Vieyra, de manière plus officielle, sera le directeur de production de Sembene, ce qui a permis à ce dernier de se libérer de la production et de se consacrer à la création.
Paulin Soumanou Vieyra en tournage.
Il est, selon lui, l’un des moteurs de la Fepaci qui regroupe les réalisateurs africains depuis son lancement en 1969 lors du festival culturel panafricain d’Alger sous l’égide de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Le réalisateur sénégalais Ababacar Samb Makharam fut le premier secrétaire général de la Fepaci.
‘’Il pèsera de tout son poids avec Ababacar Samb Makharam pour une démarche panafricaine qui inclue toute l’Afrique depuis l’Egypte jusqu’à l’Afrique du Sud, la partie francophone et ceci a permis une identité panafricaine’’, explique Thierno Ibrahima Dia.
Selon lui, Vieyra est un ‘’personnage essentiel pour Sembene, pour le cinéma sénégalais voire africain’’, car estime-t-il, ‘’si aujourd’hui des réalisateurs comme les Tunisiens Tahar Cheriaa (1927-2010), fondateur des Journées cinématographiques de Carthage et son descendant Mohamed Challouf, se retrouvent dans cet héritage, c’est grâce à ce travail ».
Pour sa part, le doyen des cinéastes sénégalais, le réalisateur Ben Diogoye Bèye, retient de Paulin Soumanou Vieyra, ‘’un homme pas très bavard, conscient de sa mission de fonctionnaire de l’Etat, travailleur, posé, social et amusant’’.
Le fait que Vieyra ne soit pas bien connu du grand public se justifie par son statut de fonctionnaire. Il n’a pas pu se libérer qu’après sa retraite, relève-t-il.
Membre de l’association des cinéastes sénégalais associés ‘’Cineseas’’, Vieyra était un homme de conciliation qui tempérait les ardeurs, selon le doyen Bèye qui fait savoir qu’il a formé beaucoup de réalisateurs et techniciens sénégalais, bissau-guinéens, entre autres.
Le film de fin d’études de l’Idhec
Inscrit en biologie, Vieyra va finalement faire du cinéma à l’IDHEC
Paulin Soumanou Vieyra a quitté son pays natal à l’âge de 10 ans pour poursuivre ses études secondaires dans un internat et s’inscrit ensuite à l’université de Paris pour commencer des études de biologie.
‘’C’est par hasard, alors qu’on cherche un extra pour jouer le rôle d’un tirailleur sénégalais dans +Le diable au corps+ (1947), film de Claude Autant-Lara avec Micheline Presle et Gérard Philippe, qu’il accède au monde du cinéma’’, raconte l’écrivaine Françoise Pfaff dans son texte intitulé ‘’Paulin Soumanou Vieyra, pionnier de la critique et de la théorie du cinéma africain’’.
Le document est paru dans un ouvrage collectif de la revue ‘’Présence Africaine’’ publié en 2005 et consacré au ‘’Cinquantenaire de cinéma africain: hommage à Paulin Soumanou Vieyra’’.
Premier africain diplômé de l’IDHEC (l’institut français des hautes études cinématographiques qui est aujourd’hui la Femis) qu’il a intégré en 1952, Vieyra en ressort comme réalisateur, régisseur et producteur. Il aura à son actif 32 films composés pour la plupart de courts métrages documentaires et fictions et un seul long métrage intitulé »En résidence surveillée » réalisé en 1981 et qui parle des premiers dirigeants de l’Afrique indépendante.
»Je garde à l’esprit un homme cordial, généreux, lucide, intègre, au savoir tranquille et méthodique (attribuable à sa formation scientifique ?), qui savait aussi manier l’humour », a témoigné l’écrivaine française d’origine guadeloupéenne.
Elle y ajoute que Vieyra a été ‘’un Témoin attentif de la naissance et de l’évolution du cinéma subsaharien, ses écrits fournissent aux historiens et aux critiques de précieux documents de recherche’’.
Premier directeur des programmes de l’ORTS devenue RTS
Décédé il y a 38 ans, il a été aussi témoin de la mémoire visuelle du Sénégal et de l’Afrique en tant que directeur des ‘’Actualités sénégalaises’’ de 1960 à 1975 suivant partout dans tous ses déplacements le président Senghor qui avait fait appel à lui pour fixer la mémoire des jeunes pays indépendants du continent.
Ces images, selon Ben Diogoye Bèye, étaient diffusées avant chaque projection de films dans les salles de cinéma.
Le reporter Vieyra prendra ensuite la direction des programmes de la télévision sénégalaise naissante et devient ainsi le premier directeur des programmes de l’ORTS.
Dans sa biographie, on lui attribue la mise en place des premières structures de cette télévision qui est devenue aujourd’hui la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS).
Ses dernières années furent consacrées à la transmission de son savoir aux jeunes générations au Centre d’études supérieures des techniques de l’information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où il a enseigné jusqu’à sa mort.
Il est décédé le 4 novembre 1987 à Paris et enterré au cimetière catholique de Bel Air à Dakar où repose aussi son épouse, l’écrivaine et poétesse guadeloupéenne, Myriam Warner-Vieyra qui a été bibliothécaire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Saint-Louis, 31 jan (APS) – Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Balla Moussa Fofana, a annoncé, jeudi, à Saint-Louis (nord), avoir reçu plus de vingt offres d’entrepreneurs qui sont “prêts” à investir dans l’industrie de transformation des déchets plastiques.
‘’Chaque jour, je reçois des entrepreneurs prêts à investir dans l’industrie de transformation des déchets plastiques’’, a dit le ministre à l’ouverture des journées de concertation sur la gouvernance de proximité et la valorisation des déchets municipaux.
Ces rencontres qui vont durer trois jours vont déboucher sur des recommandations pour un changement systémique dans la gouvernance de proximité et la gestion des déchets, a dit Balla Moussa Fofana.
‘’La balle est dans notre camp et nous devons revoir la fiscalité en ayant comme ambition le principe du pollueur payeur’’, a-t-il ajouté.
Le ministère des Finances est prêt à réfléchir dans ce sens, a fait savoir M. Fofana, soulignant qu’avec les déchets, beaucoup de choses peuvent être réalisés notamment les pavés, le carburant, les fertilisants, etc.
Il pense à l’éventualité de la création d’un fonds municipal orienté exclusivement vers la valorisation des déchets.
Il rappelle que l’Agenda national de transformation Sénégal 2050 repose sur la capacité du gouvernement à mobiliser les ressources nécessaires, à garantir une stabilité politique durable, à coordonner les efforts de tous les acteurs de la société sénégalaise.
Deux grandes rencontres ont déjà été organisées sur quinze thématiques spécifiques aux collectivités territoriales que le ministère souhaite approfondir, a expliqué le ministre qui souhaite l’implication de tous les acteurs pour l’atteinte des objectifs.
Il signale que le but visé par ces séries de rencontres est d’assurer un développement urbain, économique et durable de nos territoires.
Aïda Mbaye Dieng et Badara Samb, représentants la mairie de Saint-Louis et l’Union des associations de département, ont aussi évoqué l’urgence des réformes envisagées, pour aboutir à une décentralisation plus bénéfique aux populations.
Les structures représentatives des maires du Sénégal, les associations de chefs de village et de quartier prennent part à cette rencontre.
Bakel, 31 jan (APS) – L’ONG International budget partnership (IBP Sénégal) a procédé, jeudi, à Bakel, (est) au lancement d’un plan d’actions visant à soutenir les populations impactées par des activités d’orpaillage et produire des enquêtes sur les vulnérabilités liées à la pollution des eaux de la Falémé.
« Ce plan est venu concrétiser l’ensemble des actions qu’on a déjà menées dans le bassin de la Falémé depuis 2023. Il vise à soutenir les populations impactées par les activités d’orpaillage alluvionnaire dans le bassin de la Falémé », a expliqué Djibril Badiane, chargé de programmes à l’ONG IBP.
Selon lui, malgré les mesures interdisant les activités d’orpaillage à 500 mètres, les riverains peinent toujours à utiliser l’eau de ce principal affluent du fleuve Sénégal.
« Le poisson se fait rare, l’agriculture a un faible rendement, les éleveurs ne parviennent plus à abreuver leurs bétails avec l’eau de la Falémé. Donc, au-delà des impacts environnementaux, c’est une situation à la limite de sécurité alimentaire qui se pose », a signalé M. Badiane.
Il a indiqué que ce plan d’action annuel vise aussi à « mener des activités de sensibilisation, mettre en place un cadre de concertation au niveau communal et faire aussi des productions d’enquêtes d’impacts sur les secteurs clés comme l’agriculture ».
Le chargé des programmes à l’ONG IBP dit vouloir s’appuyer sur l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) pour inviter les autres pays à fournir des efforts à l’image du Sénégal pour que la Falémé retrouve son lustre d’antan.
« Nous avons sollicité la collaboration de l’OMVS pour une convention de partenariat. Ceci va porter sur l’accompagnement de l’organisation régionale à la formalisation de tous ces plans d’actions au niveau des rives de la Falémé », a t-il dit.
Venu présider la rencontre, l’adjoint au préfet de Bakel, Ngor Pouye, a relevé que l’activité mettait en péril l’écosystème de la Falémé et la vie des communautés riveraines.
« Cette exploitation sauvage a également un impact direct sur les activités agro-sylvo-pastorales et maraîchères. Face à l’urgence de la situation, les autorités sénégalaises ont pris des mesures pour tenter de freiner cette situation », a dit M.Pouye.
« Aujourd’hui, l’ONG IBP, partenaire de l’État du Sénégal, vient apporter sa contribution à travers un plan d’activités de lutte contre ce mal qui gangrène le développement économique du département », s’est-il réjoui.
Dakar, 31 jan (APS) – En prélude de la neuvième édition de la Journée nationale de nettoiement ‘’Setal Sunu Reew’’, prévue samedi, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique organise plusieurs actions d’utilité publique, notamment la ‘’facilitation pour l’obtention de la carte nationale d’identité (CNI) et du passeport’’, une initiative qui a poussé de nombreux demandeurs à prendre d’assaut à la Porte du troisième millénaire, à Dakar.
‘’Cette opération spéciale d’enrôlement’’ de trois jours a débuté mercredi. Elle est organisée à Dakar, Thiès et Touba, de 8 à 18 heures.
Au vu de l’affluence notée le premier jour de l’opération spéciale de confection de passeport et de CNI, nul doute qu’ils sont nombreux à souhaiter qu’une telle trouvaille soit renouvelée et dupliquée dans les régions de l’intérieur. Dans la capitale sénégalaise, la Porte du troisième millénaire, située à deux pas de la Direction de l’automatisation du fichier (DAF) de la Police nationale, refuse du monde.
En cette matinée ensoleillée, plusieurs dizaines de personnes, des jeunes et des moins jeunes, ont pris d’assaut les lieux sous l’œil vigilant d’agents de police, qui assurent le service d’accueil et d’orientation, en plus, bien sûr, du service d’ordre, même si le moindre incident n’est noté.
Sur les allées, qui, d’habitude, accueillent les amoureux de la promenade au bord bord de la mer, sont installés des chapiteaux. Le plus grand fait office de salle d’attente, l’autre de service des passeports, le troisième pour la carte nationale d’identité.
A l’intérieur des deux bureaux d’enregistrement éphémères, faits de barnums pliables, l’atmosphère est studieuse. Des officiers de police, hommes et femmes, exécutent plusieurs tâches à la fois : le remplissage des formulaires physiques et par ordinateur, la prise d’empreinte digitale et de la photo des demandeurs, etc.
Wally Top vient d’accomplir les formalités pour le renouvellement de son passeport arrivé à expiration. ‘’L’initiative du ministère de l’Intérieur est salutaire’’, dit-il tout en marchant d’un pas empressé. Il est presque midi, et le technicien supérieur en Tourisme doit regagner son lieu de travail. ‘’Je suis arrivé ici à 5 heures du matin et l’enrôlement n’a débuté qu’aux environs de 10 heures’’, ajoute-t-il, estimant que l’attente en valait la chandelle.
En effet, son rendez-vous pour le renouvellement de son titre de voyage était programmé le 11 février. ‘’Quand j’ai eu écho de cette initiative du ministère de l’Intérieur, j’ai aussitôt sauté sur l’occasion’’, se réjouit-il, en pressant davantage le pas.
Mouhamed Diouf, un étudiant en fac de Lettres, deuxième année, a lui également saisi cette opportunité de renouveler son passeport le plus rapidement possible, afin d’être dans les temps de dépôt d’une pré-inscription dans une université européenne. ‘’Mon rendez-vous au bureau des passeports était fixé au 7 février. Maintenant, c’est ce jour-là que je dois aller le récupérer’’, dit-il rangeant soigneusement son récépissé dans une enveloppe A4 qu’il glisse dans son sac.
Un malentendu dans la communication
Ami Collé Ndiaye, elle, n’a pas eu la même veine que Wally Top et Mouhamed Diouf. Élégante dans son tailleur-pantalon aux couleurs rouge et blanche assorties, la trentenaire originaire de Touba et résident à Keur Mbaye Fall, en banlieue dakaroise, est venue sur les lieux pour rien. Pour cause : ‘’ici, on ne procède qu’au renouvellement des passeports. Pour les primo-déposants, les dossiers sont reçus au service dédié, sis à Dieupeul’’, précise un agent de police.
Ami Collé devra donc suivre la procédure d’usage : payer une taxe de 20 000 francs CFA et un ticket de rendez-vous à 1 000 francs CFA et attendre qu’on lui fixe un jour de dépôt.
‘’Ce ne sont pas les frais à payer qui me rendent amère. C’est plutôt la longue attente d’un rendez-vous pour le dépôt, en plus de devoir rentrer bredouille après avoir attendu de l’aube, dans le froid, jusqu’à midi, sous ce chaud soleil’’, dit-elle confuse. De plus, elle croyait que la délivrance du passeport serait effective le même jour.
‘’J’espérais déposer aujourd’hui et recevoir mon passeport, car je voulais aussitôt après m’inscrire au programme de la migration circulaire pour espérer faire partie des 250 jeunes Sénégalais devant se rendre en Espagne pour des travaux saisonniers’’, confie-t-elle, quelque peu résignée. ‘’Bah, ce sera la prochaine fois’’, lance-t-elle en s’éloignant, les yeux rivés sur son smartphone.
Comme Ami Collé, Alioune Guèye, résident au quartier Castors est dans la même situation. ‘’Je suis venu ici très tôt, mais je n’ai pas pu procéder au dépôt car on me demande d’aller d’abord me procurer de la quittance de 20 000 francs CFA, alors que l’annonce disait que l’enregistrement était gratuit’’, clame-t-il.
En réalité, il n’a jamais été question de gratuité, comme l’ont annoncé des sites d’informations, mais d’‘’opération spéciale’’ dans le cadre de la neuvième Journée ‘’Setal sunu reew’’, dont l’organisation, cette fois-ci, est confiée au ministère de l’Intérieur, qui l’a placée sous le thème : ‘’Setal sunu gox, moy sunu karangué’’ (Un cadre de vie sain et propre est gage de sécurité).
Venu constater le démarrage effectif de la confection de la carte nationale d’identité et du passeport, un officiel de la DAF a tenu à clarifier les choses. ‘’Il n’y a rien à payer pour cet enrôlement, sauf que le demandeur, naturellement, doit payer la quittance [de 20 00 francs CFA] s’il s’agit du passeport et, s’il s’agit d’une demande de duplicata pour la carte nationale d’identité, il doit effectivement payer le timbre de 10 000 francs. Hormis la quittance et le timbre, il n’y a aucun frais à supporter par le demandeur’’, a-t-il précisé.
Ces explications n’ont pas pour autant convaincu un groupe de jeunes, qui regrettent d’être venus, à l’aube, de la lointaine banlieue, espérant enfin obtenir leur premier passeport, un document indispensable pour voyager hors de l’espace CEDEAO.
Alioune Guèye, par contre, semble persuadé malgré lui par les explications de l’officier de la DAF, essayant de contenir difficilement sa déception. ‘’La communication autour de cette opération a été mauvaise’’, affirme-t-il dans de grands gestes, qui font tomber les bras relevés de son boubou.
Une carte nationale d’identité pour la première fois
A la décharge du ministère de l’Intérieur, les annonces officielles de la confection de passeport et de carte nationale d’identité durant les trois jours précédant la journée nationale de nettoiement, ne font pas état d’exonération du paiement de quittance ou de timbre.
Dans la longue file des demandeurs de carte nationale d’identité, Maimouna Camara ne tient pas en place, comme pour reposer ses jambes pour être restée debout longtemps. Mais pas question de sortir du rang. Juste une dizaine de personnes et ça sera son tour. Agée de 21 ans et ne parlant pas très bien wolof, elle indique qu’elle est venue de Guédiawaye pour se faire confectionner sa première carte nationale d’identité.
A la Porte du troisième millénaire, mardi dernier, on aurait parié qu’il s’agissait de la journée des premières fois.
Mouhamed Sow, 23 ans, habitant Yeumbeul, tient fermement un certificat de résidence et un formulaire rempli. Il ne lui reste qu’à attendre son tour pour déposer sa demande d’obtention de sa première pièce d’identité nationale.
Idem pour Mouhamed Cissé qui vient d’atteindre l’âge de la majorité. Le longiligne bonhomme de 18 ans est accompagné de sa grande sœur Ndèye Fatou Cissé. En effet, Mouhamed est revenu il n’y a pas si longtemps de Kaolack (centre), où il étudiait dans un daara (école coranique). Ils viennent du quartier Gueule Tapée situé non loin de la Porte du troisième millénaire, où ils patientent depuis 7 heures. ‘’Comme il ne connaît pas trop bien Dakar, je l’ai accompagné pour pas qu’il se perde’’, dit Ndèye Fatou Cissé, dans un sourire amoindri par la fatigue qui se lit sur son visage.
Bientôt 13 heures et les lieux ne désemplissent toujours pas, attirant ainsi des vendeurs de café Touba, de beignets et autres amuse-bouche doués pour flairer les bons coups.
Dans son allocution Imam Mame Libass Lahi a déclaré jeudi, que « la véracité de la mission prophétique de Seydina Limamou Lahi, c’est sa propre déclaration affirmant qu’il est prophète d’hier et d’aujourd’hui ». Mame Libass Lahi s’exprimait au cours de la cérémonie à Ngor (Xunt ba) dans l’après-midi du 145éme anniversaire de l’appel du Mahdi.
Tivaouane, 31 jan,(APS) – Le nouveau palais de justice de Tivaouane, dont l’inauguration est prévue, ce vendredi, va régler définitivement les problèmes de bureaux et permettre l’affectation de nouveaux agents pour une amélioration du service, a indiqué, jeudi, Ousmane Basse délégué du procureur de la République dans le département de Tivaouane.
Il a exprimé sa satisfaction quant à la construction d’un nouveau palais de justice, qui entre en droite ligne de la modernisation de la justice.
Dans les nouveaux locaux du palais de justice de Tivaouane, cinq salles d’audience ont été aménagées, contre une seule pour l’ancien site.
»Le bâtiment où nous sommes était une maison transformée en tribunal. Il est étroit, vétuste et manquait de commodités », a relevé Ousmane Basse.
Le fait de construire un nouveau bâtiment qui répond aux normes d’un vrai palais de justice, règle le problème de bureaux, a commenté M. Basse.
La disponibilité de bureaux, dotés des commodités requises, motive davantage les agents à mieux se concentrer sur le travail et à satisfaire les usagers du service de la justice, a-t-il fait valoir.
Le délégué souhaite que cette vague de modernisation touche à la maison d’arrêt et de correction de Tivaouane pour son extension.
Cette infrastructure devrait également améliorer la productivité et l’accessibilité de la justice pour les justiciables.
Selon lui, l’ancien tribunal sis sur la route de Mboro, « n’offrait aucune commodité. Les agents avaient du mal à recevoir les justiciables ou à leur donner des orientations. Il n’y avait pratiquement pas de salles d’attente ».
« Du coup, certains usagers qui cherchaient des informations ou devaient déposer des requêtes ou plaintes, se mettaient au dehors, quand le nombre était pléthorique », a t-il déploré.
Le délégué souhaite que cette vague de modernisation soit étendue à la maison d’arrêt et de correction de Tivaouane, pour son agrandissement.
Interpellé sur l’existence d’une éventuelle spécificité de la manière dont il exerce sa fonction dans une cité religieuse, Ousmane Basse qui vient de boucler quatre mois en tant que délégué du procureur de la République à Tivaouane, dit ne faire « aucune différence entre travailler dans une ville religieuse et dans toute autre ville du pays ».
« Je n’ai pas senti la différence entre travailler ici et ailleurs. Depuis que je suis à Tivaouane, je n’ai reçu aucun émissaire venant d’un marabout. Tout le contraire, le marabout ne protège personne », dit-il.
« Tous les dignitaires de la famille Sy que j’ai rencontrés, s’accordent sur une chose : le marabout veut une stricte application de la justice », dit Ousmane Basse.
Dans cette localité, relève-t-il par ailleurs, la plupart des dossiers qui arrivent au tribunal portent généralement sur des vols à l’arrachée, des cas de vol de bétail, des agressions ou atteintes physiques.
Les litiges fonciers, les cas de viol et autres atteintes sexuelles figurent aussi en bonne place dans les affaires qui y sont traités.
Dakar, 31 jan (APS) – La 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye et les stratégies de la Direction générale des impôts et domaines pour mobiliser davantage de recettes sont au menu des quotidiens reçus, vendredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
L’Observateur plonge ‘’dans la ferveur de Cambérène’’ à l’occasion de la 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye Al Mahdi. ‘’La vue est imprenable. Du blanc à perte de vue. Une couleur de paix, de piété et d’unicité. Dans le mausolée à Cambérène, le moment est à la communion dans la joie avec la 145 édition de l’Appel de Limamou Laye. Premier jour de ferveur, de prières et de recueillement qui a vibré, très tôt ce matin du jeudi, aux sons des incantations religieuses distillées par les mégaphones. Ici, l’air frais se hume avec douceur. Tous drapés de blanc, les fidèles layennes sont venus par milliers répondre à l’Appel. Installés sous les tentes, sur le sable fin, ils sont venus de tous les recoins du pays, entonnant avec fierté les chants à l’honneur du Mahdi. Dans un mouvement séculaire et synchronisé des bras, les Layennes n’ont eu de cesse de rappeler les recommandations de leur guide’’, écrit L’Obs.
‘’Résonnance éternelle, foi immaculée’’, titre Le Soleil qui note que ‘’le 145e anniversaire de l’Appel de Seydina Limamou résonne une fois de plus, offrant aux fidèles Layènes l’occasion renouvelée de répondre à la voix intemporelle du saint maître. Chaque année, cet événement est bien plus qu’une simple commémoration : il est une renaissance spirituelle, une immersion dans un héritage sacré qui défie le temps et les générations. Al-Muntazar est venu, il a lancé son appel, puis il est reparti.
‘’Pourtant, souligne le journal, son message demeure vivant, traversant les époques avec une pertinence qui force l’éveil des consciences. Pourquoi ? Parce qu’à chaque lecture, relecture ou simple survol de ses sermons, on a l’impression qu’ils ont été écrits pour notre époque, bien qu’il ait quitté ce monde en 1909. Ses paroles résonnent avec une force intacte, comme si elles s’adressaient directement aux défis contemporains, aux bouleversements de notre société, aux âmes en quête de lumière’’.
La publication ajoute : ‘’Ce legs spirituel, vibrant et actuel en tout temps, trouve un éclat particulier lors de ces deux journées de prière où la ferveur atteint son apogée. D’abord à Cambérène, puis à Ngor et enfin à Yoff, les fidèles s’immergent dans leur foi, en communion avec leur Seigneur et leur Mahdi, dans une ferveur qui témoigne de la pérennité de son appel. Partout, les rues, les mosquées et les maisons se parent de l’aura de cette célébration. Les cœurs s’ouvrent, les esprits s’élèvent, et chacun revit à travers ces instants un fragment de l’histoire de Seydina Limamou Laye’’.
Selon Sud Quotidien, ‘’les Layènnes prêchent l’unité’’. ‘’La 145éme édition de l’Appel de Seydi Limamou Laye s’est ouverte hier, jeudi 30 janvier, à Cambéréne. En présence de nombreux disciples, le coordonnateur de l’Appel, Seydina Issa Laye, a prononcé un discours unificateur. Selon lui, le métissage culturel est le socle de la cohésion sociale (…) », écrit Sud.
Sur un tout autre sujet, le même journal signale que dans le cadre de la mobilisation de recettes fiscales et budgétaires, ‘’l’Etat est en quête de nouvelles niches’’. ‘’Le ministère des Finances et du Budget entend s’activer de manière encore plus dynamique pour améliorer la mobilisation des ressources. Sous la conduite de la Direction Générale du Budget dirigée par Abdou Diouf, un atelier de lancement de la gestion 2025 a réuni l’ensemble des acteurs de l’exécution budgétaire afin de partager les enseignements clés de la gestion 2024 et d’identifier les axes d’amélioration pour 2025’’, explique le journal.
EnQuête met en exergue la modernisation de la Direction générale des impôts et domaines (DGID).
‘’La traque des délinquants fiscaux ne faiblit pas. Elle va prendre une autre dimension, avec le lancement, hier, d’une nouvelle application dénommée Asref (Application de suivi des renseignements fiscaux’’, souligne la publication.
Elle note qu’en ‘’sus du lancement d’une nouvelle application qui va permettre non seulement d’identifier les assujettis qui passent entre les mailles des filets, mais aussi de lutter contre les sous-déclarations, la DGID est en train de préparer les avis d’imposition, à la suite du recensement des propriétés immobilières’’.
L’Info parle de ‘’réformes audacieuses’’ du ministère des Finances. ‘’Revoir l’assiette fiscale et mettre en place des mesures d’administration rigoureuses. C’est la nouvelle option de l’administration fiscale, afin de pouvoir assurer une mobilisation maximale des recettes. Pour cela, il est préconisé d’identifier d’abord les risques, de cartographier les comportements non conformes tels que la fraude fiscale, le défaut de déclaration, les reçus de paiement irréguliers et les abus d’exonérations. Et en fonction de l’impact de ces risques, des actions préventives ou correctives seront mises en œuvre, notamment à travers une sensibilisation accrue des contribuables. Toujours dans le sens de renforcer la mobilisation des recettes fiscales, la DGID a édicté d’autres : comme le renforcement du contrôle fiscal, la promotion de la transparence fiscale ainsi que la généralisation de la facturation électronique pour sécuriser la collecte de la TVA, l’amélioration du recouvrement des échéances fiscales’’.
Le Quotidien rapporte que pour l’année 2025, la DGID veut collecter 3014 milliards de francs Cfa, une hausse de 584 milliards par rapport à l’année dernière. ‘’Tout le monde à la caisse !’’, s’exclame Le Quotidien.
Dakar, 30 jan (APS) – La conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau invite ses paroisses et communautés se trouvant dans le territoire sénégalais à participer massivement à la neuvième journée nationale mensuelle de nettoiement prévue samedi prochain.
‘’Nous recommandons à toutes les paroisses et communautés les actions suivantes : organiser des activités de nettoiement dans les lieux de culte, aux alentours et dans vos quartiers respectifs ; sensibiliser les fidèles sur l’importance de la propreté et de la sécurité’’, a écrit l’abbé Augustin Thiaw, le secrétaire général de la conférence épiscopale, dans un communiqué parvenu à l’APS.
Les dirigeants de cette organisation invitent en même temps leurs coreligionnaires à ‘’mobiliser les mouvements d’action catholique et les associations’’, et à ‘’participer aux activités organisées dans [leurs] localités’’.
La conférence épiscopale salue ‘’cette noble initiative portée par […] le président de la République, Bassirou Diomaye Faye’’, la journée mensuelle de nettoiement.
‘’Nous vous exhortons à vous mobiliser massivement pour faire de cette journée un moment fort de notre engagement citoyen’’, a encore écrit son secrétaire général.
Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique dirige les opérations de la neuvième journée mensuelle de nettoiement.
‘’Rendre propre notre environnement, c’est promouvoir la sécurité’’ est le thème choisi pour la mobilisation des citoyens autour cette activité.