Année : 2025

  • SENEGAL-CULTURE / ‘’Réenchanter nos vies’’, une exposition du musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Théodore Monod

    SENEGAL-CULTURE / ‘’Réenchanter nos vies’’, une exposition du musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Théodore Monod

    Dakar, 21 fév (APS) – Le musée Théodore Monod d’art africain abrite depuis jeudi, une exposition du Prix pour la photographie du musée du Quai Branly-Jacques Chirac dénommée ‘’Réenchanter nos vies’’, présentant quatre ensembles photographiques qui explorent des histoires du monde naturel, avec une grande force poétique.

    Ces œuvres évoquent la destruction de l’environnement et la fragilité de nos écosystèmes, mais elles proposent aussi d’imaginer d’autres futurs. En inspirant des récits alternatifs, les artistes primés repensent de nouvelles relations entre l’Homme et la Terre.

    Au Maroc, Seif Kousmate arpente les oasis pour interroger l’avenir de ces biotopes complexes face aux bouleversements écologiques. Ce faisant, il met au point différentes stratégies visuelles pour exprimer ces transformations.

    Emilio Azevedo ne fait pas le simple constat de la dégradation de l’Amazonie occidentale au début du vingtième siècle. Il étudie les images du territoire et de ses habitants à travers l’histoire. Le croisement entre l’archive et l’inquiétante réalité de l’environnement actuel suscite en nous des associations troublantes et des échos étranges.

    Dans les montagnes Nilgiri du sud de l’Inde, Gayatri Ganju collabore avec les populations autochtones Kurumbas. Elle s’appuie sur les mythes racontés par les habitants pour concevoir une histoire visuelle sur un futur possible pour la forêt.

    Le projet Oro Verde, quant à lui, s’inscrit dans le contexte de l’exploitation intensive de l’avocat au Mexique, souvent contrôlée par des réseaux de narcotrafiquants.

     »Ces œuvres qui reflètent effectivement le talent, l’acuité pénétrante, disent beaucoup de l’époque dans laquelle nous vivons, avec des enjeux qui se tournent autour de l’écologie », selon le président du musée du Quai Branly-Jacques Chirac, Emmanuel Kasarhérou.

    Les quatre ensembles de photographie, dit-il,  »donnent à percevoir la fragilité autant que les forces du monde qui nous entourent, les bouleversements écologiques auxquels nous faisons face. »

    MK/ASG/ASB

  • SENEGAL-ARTISANAT / Mékhé veut un soutien de l’Etat pour valoriser les métiers des cuirs et peaux

    SENEGAL-ARTISANAT / Mékhé veut un soutien de l’Etat pour valoriser les métiers des cuirs et peaux

    Mékhé, 21 fév (APS) – Le maire de la commune de Mékhé, Maguette Wade a plaidé pour un soutien multiforme de l’État, afin de valoriser ses métiers de cuirs et peaux et sa position stratégique, et devenir un pôle de développement et une zone d’investissement.

    S’exprimant, jeudi, lors d’une table ronde sur le financement de l’artisanat, Maguette Wade a décliné ses ambitions pour Mékhé, réputée pour son ingénierie dans les métiers des cuirs et peaux, qui pourront être atteints grâce à un financement qui impacte l’ensemble des acteurs évoluant dans le département et la région de manière générale.

    Présidée par l’adjoint au préfet du département de Tivaouane, Mamadou Thiam, la rencontre qui a eu lieu à l’hôtel de ville de Mékhé, a regroupé des experts financiers, des citoyens de la commune, des acteurs de développement et des chefs d’entreprise.

    Le conseiller économique du ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdoulaye Sène était aussi présent.

    ‘’Notre volonté est de booster l’économie à travers une plateforme des peaux et cuirs, faciliter les prêts parmi les acteurs de l’écosystème et acter l’érection d’un centre de formation aux métiers des peaux et cuirs’’, a-t-il dit.

    Pour lui, cela permettra de ‘’tirer avantage de la position stratégique de Ngaye Mékhé’’.

    ‘’Pour renforcer cette position, nous en appelons vivement à l’Etat du Sénégal, pour qu’il poursuive la construction de la route Mékhé-Touba, Mékhé-Baba-Garage et Mékhé-Thilmakha’’, a plaidé l’édile.

    Il a aussi fait part de son souhait de voir un port sec implanté à Mékhé, par l’extension du chemin de fer d’une quinzaine de kilomètres, ainsi qu’un data center, pour assurer la continuité des affaires.

    Pour l’élu, la commune de Mékhé a besoin d’élargir son assiette foncière et fiscale.

    ‘’Notre survie dépendra de la volonté de l’Etat d’élargir notre périmètre communal, qui s’étend sur 5 kilomètres-carrés, pour 35.000 habitants’’, a-t-il souligné.

    ‘’Nous avons chiffré nos besoins en investissements autour de 8 milliards (de FCFA). Notre passé se dessinait par l’artisanat, notre présent se confirme par l’artisanat et notre futur se fera à travers l’artisanat’’, a-t-il affirmé.

     Maguette Wade considère que ‘’le Sénégal ne se fera pas sans compter sur Ngaye (…), avec ses 1.400 ateliers’’.

    Il a indiqué que le chiffre d’affaires des 1.400 ateliers répertoriés, s’élève à 40 milliards de FCFA.

    Le maire de Mékhé s’est étonné de ce que ‘’l’Afrique ne retienne que moins de 4% du marché mondial des peaux et cuirs’’, qui se chiffre à ‘’460 milliards de dollars’’.

    Il a évoqué deux exemples de politique artisanale sur le continent, celui du Nigeria, qui ‘’importe peu’’ de chaussures, comptant essentiellement sur sa production locale à Kaduna, et celui du Kenya, où, ‘’à partir du mois de juin, on ne peut plus importer de chaussures’’.

    ‘’Pourquoi le Sénégal veut continuer d’être le dindon de la farce pour alimenter les grandes puissances comme la Turquie, l’Italie, la France, la Chine ?’’, s’interroge-t-il.

    Il n’a pas manqué de donner l’exemple du Maroc.

    En tant qu’ancien secrétaire général de l’Association des institutions africaines de financement du développement, dont était membre la Banque populaire du Maroc, il a noté que ‘’c’est cette banque qui a financé le développement de l’artisanat du Maroc’’.

    Le conseiller économique du ministre du Commerce, Abdoulaye Sène a noté que la vision développée par Maguette Wade ‘’colle parfaitement avec les préoccupations du référentiel Sénégal Vision 2050’’.

    ‘’L’Institut de technologie alimentaire (ITA), dans sa nouvelle politique, entend se déployer au niveau des terroirs, pour apporter son expertise’’, a dit son directeur général Momar Talla Guèye, conformément à la vision de territorialisation des politiques publiques.

    Il a annoncé la signature d’une convention avec la mairie de Mékhé, pour lui faire bénéficier du savoir-faire de l’ITA.

    MKB/ADI/ASB/MK/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / Oussouye : des kits de démarrage d’activité remis à dix jeunes filles

    SENEGAL-ECONOMIE / Oussouye : des kits de démarrage d’activité remis à dix jeunes filles

    Oussouye, 21 fév (APS) – Le président du Conseil départemental d’Oussouye, Maurice Diédhiou, a remis, vendredi, des kits de démarrage d’activités génératrices de revenus à dix jeunes filles de la commune formées dans les métiers de la restauration et de la coiffure, a constaté l’APS.

    « Ce lot de matériel va permettre aux bénéficiaires ayant déjà subi la formation en restauration et en coiffure, de démarrer leurs activités génératrices de revenus », a expliqué le président du conseil départemental d’Oussouye lors de la cérémonie de remise des kits. Celle-ci a eu lieu en présence d’une délégation de son partenaire , la région Grand-Est (France), Solidarités et coopérations pour le développement.

    Les diplômées en coiffure qui se sont constituées en GIEont reçu une cuisinière mixte, un frigo grand modèle, des assiettes, des verres, des couverts, des chaises, des tables, des ustensiles complets de cuisine professionnelle, un micro-onde et un mixeur. « La valeur de ce lot de matériel est estimée à un million de francs CFA », a indiqué Maurice Diédhiou.

    Pour les coiffeuses, leur kit est composé d’une décoration murale pour salon de beauté, de deux miroirs grand modèle, d’un ventilateur mural, d’une chaise à salon, d’un fer à lisser, d’un séchoir, de matériel complet de pédicure et manucure… Le montant de ce matériel est estimé également à un million de francs CFA.

    Les filles ayant opté pour la création d’une entreprise individuelle ont reçu un lot de matériel d’une valeur de 375.000 frans CFA.

    Le président du conseil départemental a  invité les filles bénéficiaires à  »user de leur matériel pour faire éclore leur talent ».

     »Les kits qui ont été mis à la disposition des dix jeunes filles des communes d’Oussouye sont adaptés à leur secteur d’activité et vont leur permettre de lancer une activité génératrice de revenus, tout en facilitant l’accès à des crédits auprès des institutions financières », a pour sa part relevé la chargée du projet Égalité femme-homme à Gescod, Charlotte Bakhoum.

    « Aujourd’hui, grâce à l’appui du Conseil départemental d’Oussouye et de son partenaire, la région Grand-Est (France), Solidarités et coopérations pour le développement (Gescod), nous pouvons commencer nos activités qui peuvent nous rapporter des revenus, en vue d’asseoir notre autonomie financière et promouvoir notre insertion socio-économique », a réagi Léa Diatta, restauratrice de formation et bénéficiaire.

    Les kits offerts ont été obtenus grâce au partenariat entre l’Entente interdépartementale de Ziguinchor, regroupant les conseils départemental d’Oussouye, de Ziguinchor et Bignona et la région du Grand-Est.

    Ce programme financé par le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères s’engage à promouvoir l’appui à l’égalité, à l’autonomisation et à la protection sociale des jeunes filles et des femmes au sein des régions partenaires du Grand-Est, dont le Sénégal, le Bénin, le Togo et le Maroc.

    MNF/MK/SKS/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-INFRASTRUCTURES / Le DG de la LONASE annonce la construction d’une agence moderne à Ziguichor

    SENEGAL-ECONOMIE-INFRASTRUCTURES / Le DG de la LONASE annonce la construction d’une agence moderne à Ziguichor

    Ziguinchor, 21 fév (APS) – La Loterie nationale du Sénégal (LONASE) travaille sur un projet de construction d’un bâtiment moderne pour son agence de Ziguinchor (sud), a annoncé vendredi, son directeur général, Toussaint Manga.

    ‘’Pour l’agence de Ziguinchor, nous n’avons pas encore toutes les conditions requises qui mettent les agents dans un bon confort de travail. Avec la direction des grands projets de la LONASE, nous sommes en train de travailler sur la construction d’un immeuble’’, a annoncé le DG de la LONASE. Il précise que ‘’les plans architecturaux sont en cours pour (…) doter l’agence de Ziguinchor d’un bâtiment flambant neuf, moderne et bien équipé’’.

    Toussaint Manga s’exprimait lors d’une tournée dans la région, en vue de rencontrer les travailleurs, les vendeurs et les parieurs de la Loterie nationale sénégalaise.

    Il a assuré que ‘’la LONASE est actuellement une entreprise en pleine croissance’’.

    ‘’Et si nous arrivons à avoir des résultats performants, c’est parce que derrière il y a des agents dévoués, engagés et qui se battent nuit et jour pour relever les défis et atteindre les objectifs. Mais aussi, il y a des vendeurs et parieurs dévoués, engagés, qui se battent nuit et jour pour booster les performances’’, a salué Toussaint Manga.

    Il a promis de faire un réaménagement et donner une ossature complète à toutes les agences et à tous les bureaux, pour que le travail puisse se faire correctement et  éviter de mettre les agents dans des situations de surcharge de travail pour cause de déficit de personnel.

    ‘’La LONASE sera toujours aux côtés des vendeurs pour les accompagner. Notre objectif est que tout vendeur de la LONASE puisse gagner correctement sa vie et puisse être sécurisé dans sa profession’’, a-t-il rassuré.

    Toussaint Manga promet également de faire le nécessaire pour que les vendeurs puissent bénéficier d’une couverture sanitaire correcte.

    ‘’Nous allons travailler à avoir un modèle d’offres pour nos parieurs. Nous allons travailler pour que les vendeurs se retrouvent dans leur travail’’, a-t-il ajouté, promettant aussi de remplacer les kiosques qui ne répondent pas aux normes par des kiosques conformes.

    Toussaint Manga a promis aussi de prendre en compte les préoccupations en termes d’effectifs.

    Il a informé que Bignona sera bientôt doté d’une agence de la loterie nationale sénégalaise pour pouvoir être plus proche des populations. M. Manga a rappelé qu’un bureau est déjà ouvert à Goudomp et sera bien inauguré.

    ‘’Chaque année, la direction ira à la rencontre de ses parieurs et vendeurs pour discuter et mettre un dialogue interactif qui permet ensemble de relever les défis’’, a promis le directeur général de la LONASE.

    MNF/ASB/MK/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE-SECURITE / Jean-Baptiste Tine juge inconcevable l’insécurité pendant les combats de lutte

    SENEGAL-SOCIETE-SECURITE / Jean-Baptiste Tine juge inconcevable l’insécurité pendant les combats de lutte

    Dakar, 21 fév (APS) – Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, général Jean-Baptiste Tine, a jugé  »inconcevable », ce vendredi, la psychose dans laquelle sont plongés les Sénégalais à chaque fois que sont organisés des combats de lutte.

    « Il est inconcevable, à chaque fois qu’il y a un combat, que cela suscite des inquiétudes de la part de tous les chefs de famille et de la part de tous concitoyens. C’est inadmissible », a-t-il fustigé en réponse à une question de la députée Anta Dia, du groupe parlementaire Pastef (mouvance présidentielle).

    Mme Dia était la deuxième intervenante sur la liste des 12 députés autorisés à prendre la parole lors de la séance de  »Questions d’actualité » à l’Assemblée nationale.

    Elle a interpellé le gouvernement sur les mesures radicales et définitives qu’il compte prendre pour enrayer la violence dans les stades, la délinquance urbaine, l’insécurité routière et mettre fin aux conflits entre éleveurs et agriculteurs.

    Cette interpellation fait suite à la décision prise par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine, de l’arrêt, jusqu’à nouvel ordre, de la couverture sécuritaire des combats de lutte sur toute l’étendue du territoire national.

    Cette décision intervient après  le  »déchainement de violence » et autres   »actes de vandalisme » notés lors du combat ayant opposé Franc à Ama Baldé, dimanche dernier, à l’Arène nationale.

    « Concernant spécifiquement la lutte avec les incidents qui se sont déroulés ce dernier week-end, je vais commencer par m’incliner devant la mémoire du garçon qui a malheureusement perdu la vie dans des conditions très tragiques », a répondu d’emblée le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à l’interpellation de la députée.

    Il a expliqué que c’est pour cette raison qu’il a pris immédiatement la décision de suspendre la couverture sécuritaire des combats de lutte.

    « Cette décision va permettre à tous les acteurs de la lutte, autour du ministère de l’Intérieur, de s’arrêter un moment pour revoir comment organiser les séances de lutte en toute sécurité », a indiqué le général Jean-Baptiste Tine. Il a réaffirmé sa volonté de ne pas lever cette suspension pour le moment.

    Il a signalé qu’à la suite de cette décision, ses services ont récemment rencontré les acteurs de la lutte, à la demande de ces derniers.

     »Notre porte n’est pas fermée. Nous les avons écoutés, mais nous leur avons dit qu’on ne pouvait pas revenir pour l’instant sur la suspension de la couverture sécuritaire. C’est une décision difficile à prendre, mais il fallait la prendre », a-t-il tranché.

    L’insécurité routière prise très au sérieux

    S’agissant de l’insécurité routière qu’il considère comme un problème récurrent, M. Tine indique que cette question est prise très au sérieux par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko qui, selon lui,  »ne cessent de faire des rappels ».

     »En décembre, une circulaire a été prise pour prescrire un certain nombre de mesures, allant du renforcement du contrôle jusqu’au durcissement des sanctions. Nous sommes en train de dérouler une série de mesures, notamment de campagnes de sensibilisation des usagers, de renforcements de capacités au niveau des services aussi bien de la police et de la gendarmerie, mais aussi des populations, pour que nos routes soient de moins en moins le théâtre des graves accidents que nous déplorons très souvent », a assuré le ministre de l’Intérieur.

    Interpellé sur le phénomène du vol de bétail, Jean-Baptiste Tine estime que ce problème recèle une dimension à la fois culturelle et internationale.

     »Ce qui rend la lutte parfois difficile, c’est qu’elle a une dimension internationale, notamment au niveau de notre frange sud. Aujourd’hui, nous sommes en train d’insister sur une plus forte implication des communautés et de nos concitoyens.  Nous voulons que les gens partagent les informations et préviennent de l’arrivée d’étrangers sur leurs terroirs, pour qu’ensemble, si on a l’information très tôt, nous puissions faire intervenir à temps les brigades de gendarmerie ou les unités de police afin d’empêcher la commission de ces infractions », affirme-t-il.

    Jugeant regrettables les conflits entre éleveurs et agriculteurs, le ministre entend miser sur la sensibilisation des populations et la prévention pour y mettre un terme.

    Dans la même veine, il invite les populations à privilégier davantage les cultures fourragères pour la production d’aliments de bétail, ce qui permettra d’éviter la divagation des animaux dans les champs.

    A propos de la délinquance dans les zones urbaines, Jean-Baptiste Tine a promis que l’Etat entend mettre en place une gestion de police de proximité qui  »mettra autour des cellules de base aussi bien dans les quartiers que dans nos villes des cellules de concertations au sein desquelles on retrouvera tous les représentants de la société (élus, porteurs de voix, artistes, associations de Badienou Goxx, associations de jeunes, le commandement territorial) ».

     »Ces derniers, à partir de diagnostics locaux de sécurité, pourront, eux-mêmes, mettre en place une stratégie locale pour lancer l’alerte au niveau des services de sécurité, et faire face à la délinquance la plus petite », a souligné le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

    HB/ASG/MK/OID

  • SENEGAL-MAROC-COOPERATION / Intégration africaine: Bakary Sambe invite à s’inspirer de  »l’axe Dakar-Rabat »

    SENEGAL-MAROC-COOPERATION / Intégration africaine: Bakary Sambe invite à s’inspirer de  »l’axe Dakar-Rabat »

    Dakar, 21 fév (APS) – L’axe de coopération entre Dakar et Rabat instauré par la Convention d’établissement de 1964 doit inspirer  le continent  dans le sens de l’intégration africaine, a estimé, vendredi à Dakar, Dr Bakary Sambe, directeur régional de Timbuktu African Institute for Peace Studies.

    ‘’Cet axe de coopération Dakar-Rabat est un axe stratégique et doit inspirer le continent pour aller dans le sens de l’intégration africaine’’, a-t-il dit lors de la cérémonie de lancement des activités scientifiques du 60 e anniversaire de la Convention d’établissement entre le Sénégal et le Maroc.

    Me Aly Fall, bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Khaled Abou El Houda, avocat marocain, l’ancien ministre, Abdou Fall, le général, Mansour Seck, le procureur général, des diplomates, des religieux et d’anciens étudiants au Marocain ont pris part à cette rencontre.

    Le Secrétaire général du ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Khare Diouf a présidé la cérémonie de lancement.

    Cette Convention a été signée le 27 mars 1964 à Dakar, lors d’un voyage officiel de Hassan II et a été ratifiée par décret royal publiée au Bulletin officiel, le 28 décembre 1965.

    Selon M. Sambe, ‘’cette convention est unique en son genre (…) dans la région. Cela stipule que le Sénégalais a les mêmes droits qu’un Marocain au Maroc et vice-versa. Et cela est tout à fait exceptionnel et cette convention montre la profondeur des relations’’ entre les deux pays.

    Il estime que ce document matérialise ‘’les relations historiques et naturelles’’ qui ont été forgées depuis plusieurs siècles.

    Le directeur de Timbuktu Institute considère que ‘’ce lien historique entre le Maroc et le Sénégal est un lien précieux qu’il faut d’ailleurs préserver pour le bien de ces relations exceptionnelles qui doivent inspirer l’Afrique à l’heure où on est en train de s’imaginer les voies d’une plus grande intégration’’.

    La coopération sénégalo-marocaine est un bel exemple pour que les pays africains puissent bâtir des synergies et aller à une plus forte intégration des peuples.

    L’ambassadeur du Royaume du Maroc à Dakar, Hassan Naciri, a salué ‘’la portée unique’’ de cette convention signée sous l’impulsion visionnaire du président Senghor et du Roi Hassan II.

    ‘’Aujourd’hui, nous célébrons un pacte fondateur qui incarne non seulement la fraternité entre nos deux pays, mais aussi la vision commune de progrès et d’unité pour l’Afrique, héritée des pères fondateurs tels que le roi Hassan II et le président Léopold Sédar Senghor’’, a-t-il rappelé.

    A l’en croire, ces figures ont, à travers cette convention, pris une longueur d’avance sur certains mécanismes tels que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) et l’agenda 2063 de l’Union africaine.

    ‘’Se posant en précurseur de l’intégration véritable, (…) en véritables visionnaires, ils avaient décidé que notre destinée ne serait pas celle de la séparation, mais de l’unité inscrite dans un cadre concret de coopération, de solidarité, de partenariat et d’intégration’’, a-t-il relevé.

    L’ambassadeur du Royaume du Maroc, Hassan Naciri estime que cette convention n’est pas suffisamment exploitée par les deux parties alors que grâce à elle,  »un Marocain au Sénégal, tout comme un Sénégalais au Maroc, jouit d’un statut privilégié qui dépasse toutes barrières et incarne la volonté d’intégration et de solidarité qui nous unit’’.

    Ismaïla Madior Fall, ancien ministre des Affaires étrangères sous le régime de Macky Sall a relevé la profondeur de l’âme des relations entre le Sénégal et le Maroc qui partagent des liens spirituels exceptionnels.

    Il a suggéré la vulgarisation de cette instrument juridique qui n’est pas très bien connu de même qu’une étude scientifique pour mesurer l’effectivité de cette convention afin de voir les acquis et les gaps à combler.

    ‘’Le texte a traversé le temps. Ce texte vit dans un environnement où le Sénégal est engagé dans d’autres relations telles que la CEDEAO, la ZLECAf, il est important d’organiser une articulation entre cette convention qui date de 1964 et d’autres engagements du Sénégal’’, a-t-il avancé.

    Selon les organisateurs, cette célébration va se faire sur toute année 2025 à Dakar, Rabat, Dakhla et Casablanca avec l’ambition de ‘’transmettre le legs historique de ces relations que les nouvelles générations ne connaissent pas bien’’.

    Ces festivités sont placées sous le thème général : ‘’l’axe Dakar-Rabat, un modèle de partenariat exemplaire, durable’’.

    FD/OID/SKS

  • SENEGAL-ELEVAGE-INFRASTRUCTURES / Mabouba Diagne inaugure deux marchés à bétail à Diouroup et Thiawando

    SENEGAL-ELEVAGE-INFRASTRUCTURES / Mabouba Diagne inaugure deux marchés à bétail à Diouroup et Thiawando

    Thiawando (Kaolack), 21 fév (APS) – Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne, a inauguré, vendredi, deux marchés à bétail à Diouroup, dans la région de Fatick, ainsi qu’à Thiawando, dans la commune de Latmingué, dans la région de Kaolack (centre).

    Ces deux infrastructures ont été réalisées par le gouvernement du Sénégal, à travers le Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaines de valeur (PROVAL-CV), pour un coût global de 150 millions de francs CFA, a précisé le ministre, en présence des autorités administratives et territoriales, des éleveurs et de chefs de services régionaux.

    Selon le chef d’antenne du PROVAL-CV de Kaolack, Mamadou Camara, la réalisation de ces infrastructures répond à de  »vieilles doléances’’ des éleveurs et entre dans le cadre de la structuration et la modernisation des filières animales initiées par le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.

    Il s’agit d’infrastructures modernes présentant toutes les fonctionnalités et comprenant un quai de débarquement et d’embarquement des animaux, un parc de gardiennage et d’amener des bovins, un hangar de repos pour les éleveurs et un magasin de stockage d’aliment de bétail d’une capacité de 50 tonnes.

    Ces marchés à bétail disposent également d’un bloc administratif constitué de bureaux pour les organisations d’éleveurs bénéficiaires et pour le docteur vétérinaire, d’un local pour gardien, d’un bloc d’hygiène à quatre box, d’une alimentation en eau avec des abreuvoirs et d’un branchement sur le réseau électrique.

    Le marché à bétail intercommunal de Thiawando à vocation sous-régionale porte le nom d’Amadou Sow, un responsable d’une organisation locale d’éleveurs, décédé récemment.

    Le PROVAL-CV est financé grâce à l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), du Fonds international pour le développement (OPEC) et du Fonds fiduciaire de l’Aapravasi Ghat (AGTF), pour un montant de 80 milliards de francs CFA.

    Il intervient dans le développement des chaines de valeur agrosylvopastorale, la promotion de l’entrepreneuriat et la création d’emploi, notamment pour les jeunes et les femmes.

    Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a annoncé la tenue d’une réunion interministérielle sous la présidence du Premier ministre Ousmane Sonko.

    La date, a-t-il indiqué, sera fixée après la tenue de trois réunions entre la tutelle et les acteurs, pour discuter des problèmes du secteur de l’élevage et trouver des solutions structurelles.

     »Sur les vingt problèmes qui caractérisent l’élevage sénégalais, il faut en résoudre cinq principalement pour permettre à ce secteur de jouer son véritable rôle de moteur de croissance économique », a ainsi relevé le ministre.

    Pour ce faire, il estime qu’il faut, dans le cadre de la mise en place des coopératives communautaires agricoles, s’adonner au développement de la culture fourragère, travailler à la maîtrise de l’eau, à la vaccination du cheptel, surtout contre la peste des petits ruminants et lutter contre la divagation des animaux qui créent souvent des conflits entre agriculteurs et éleveurs.

    Fort de ce constat, Mabouba Diagne promet la mise en place d’un protocole de sensibilisation et la création d’une commission nationale de médiation pour pacifier les relations entre agriculteurs et éleveurs.

     »Pour développer le secteur de l’élevage, il faut davantage former les jeunes et les femmes dans le domaine de l’élevage moderne, les formaliser en vue de leur professionnalisation pour ensuite leur permettre d’avoir accès à des financements », a-t-il insisté.

    ADE/MK/OID

  • SENEGAL-SOCIAL / Ousmane Sonko annonce « la seconde phase des mesures de réduction du coût de la vie »

    SENEGAL-SOCIAL / Ousmane Sonko annonce « la seconde phase des mesures de réduction du coût de la vie »

    Dakar, 21 fév (APS) – Le Premier ministre, Ousmane Sonko a annoncé, ce vendredi, devant les députés, une seconde phase des mesures de réduction du coût de la vie après la première intervenue au mois de juin.

    ‘’Bientôt, il y aura la seconde phase des mesures de réduction du coût de la vie. Le chef de l’Etat annoncera cette baisse des prix aux Sénégalais’’, a-t-il dit lors de la séance de ‘’Questions d’actualités au gouvernement’’.

    Le député de Gossas, Adama Diallo, avait interpelé le chef du gouvernement sur ‘’la flambée des prix et la levée de subventions annoncée après la publication du rapport de la Cour des comptes’’.

    Le Premier ministre a assuré que cette fois-ci, cette baisse des prix ‘’se fera avec sérénité avec des partenaires nationaux, mais aussi au niveau international avec des réductions sur la chaine d’approvisionnement’’.

    Il a donné l’exemple du riz que le Sénégal importe ainsi que d’autres denrées.

    ‘’Nous avons toujours dit que la solution durable est dans la production locale et non dans l’importation, synonyme d’une dépendance aux marchés et chocs exogènes’’, a rappelé le chef du gouvernement.

    Le Premier ministre a également souligné les ‘’efforts considérables’’ du gouvernement pour baisser les prix des denrées de première nécessité.

    ‘’Malgré un contexte difficile, l’héritage d’un pays à terre, le président de la République a engagé des mesures de réduction du coût de la vie en discutant avec les différents secteurs de production’’, a dit le PM.

    ‘’L’Etat aussi a fait beaucoup de concessions en renonçant à des taxes sur plusieurs produits qui pourtant devaient permettre de répondre à d’autres sollicitations’’, a-t-il ajouté.

    Le Premier ministre a souligné que si certains produits ont connu des hausses,  »c’est à cause de mauvais comportements » de certains acteurs. Il a assuré que les services de contrôle économique du ministère du Commerce  »font le suivi, malgré la faiblesse de leurs moyens ».

    Sur les subventions, le Premier ministre a précisé que son gouvernement  »n’a pas dit qu’elles seront levées de manière brutale et aveugle ».

     »Nous avons dit que les subventions sur certains produits ne peuvent plus profiter aux seules personnes les plus aisées », a-t-il martelé.  »Je tiens à dire que les plus démunis vont continuer à bénéficier des subventions de l’Etat sur l’électricité, les produits pétroliers et autres », a précisé M. Sonko.

    HK/OID

  • SENEGAL-SANTE / Matam : les journées médicales des ‘’Colibris du Fouta’’ lancées à Woudourou

    SENEGAL-SANTE / Matam : les journées médicales des ‘’Colibris du Fouta’’ lancées à Woudourou

    Woudourou (Matam), 21 fév (APS) – La quatrième édition des journées médicales initiées par les ‘’Colibris du Fouta’’, une association réunissant de Sénégalais établis en France, a été lancée, vendredi à Woudourou, dans la région de Matam, pour une durée de trois jours, a constaté l’APS.

    « Les objectifs de ces journées sont multiples, mais il faut juste retenir que notre association a à cœur que les soins de santé soient accessibles à tous, notamment les spécialités », a déclaré Maimouna Bâ, la trésorière de l’association, à l’occasion du lancement de cette campagne.

    Elle s’est félicitée de voir que cette association basée dans la région parisienne a la chance de disposer d’un réseau assez étendu.

    Elle a rappelé que la présente édition a nécessité un an et demi de préparation.

    Les journées médicales initiées par l’association mobilisent, selon elle, des ressources humaines et financières énormes. Elles nécessitent en outre la participation de plusieurs spécialistes, qui ont  »le courage de devenir dans cette zone excentrée ».

    « Nous ne manquons pas de bonnes volontés qui sont prêtes à participer à cette activité. Nous faisons avec les compétences sénégalaises et celels française », souligne cette ingénieure sociale, originaire d’Aéré Lao, dans le département de Podor.

    Maimouna Bâ signale que les initiateurs se sont aussi rapprochés de l’Action sanitaire pour le Fouta (ASFO) et des étudiants en médecine de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis originaires du Fouta.

     

    Au total, 90 bénévoles participent à cette journée, dont des gériatres, des pédiatres, des gynécologues, des spécialistes en ORL et des ophtalmologues.

    « Nous voulons faire en sorte d’avoir de belles journées médicales, car les populations de cette zone sont très éloignées des villes, c’est à dire les pôles de santé où il faut faire des kilomètres pour avoir un spécialiste. C’est important de venir avec de la ressource humaine de qualité et du bon matériel », a dit Maimouna Bâ.

    Le ministère de la Santé et la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) ont mis du matériel et un bus médicalisé à la disposition des organisateurs, pour permettre aux patients d’être reçus dans de très bonnes conditions.

    Ces 4e journées se tiennent dans le poste de santé et au daara moderne de Woudourou. Elles font suite à celles organisées à Baïla, en Casamance, et à Aéré Lao, dans l’arrondissement de Cas-Cas.

     

    AT/ASG/OID

  • SENEGAL-FRANCE-SOCIAL / Fermeture des bases françaises : Forum des métiers au profit des 162 employés sénégalais en mars

    SENEGAL-FRANCE-SOCIAL / Fermeture des bases françaises : Forum des métiers au profit des 162 employés sénégalais en mars

    Dakar, 21 fév (APS) – Le commandement des Eléments français au Sénégal (EFS) organise, le jeudi, 06 mars, un Forum des métiers dans le cadre du plan social accompagnant le licenciement de ses 162 employés sénégalais, annonce un communiqué transmis à l’APS.

    Le but est de ce Forum, qui se tiendra de 9h à 14h, au quartier colonel Geille, à Ouakam, est de leur offrir ‘’des opportunités de reclassement au sein d’entreprises locales’’.

    Dans son communiqué, le commandement des Eléments français au Sénégal annonce qu’à cet effet, ‘’un appel à participation est lancé auprès des entreprises basées à Dakar et dans sa périphérie, qui souhaitent proposer des perspectives d’emploi ou de reconversion aux employés locaux des EFS’’.

    Les métiers proposés touchent le BTP, les infrastructures, la menuiserie, l’électricité et la plomberie, la sécurité et la prévention, le transport et logistique, la douane et mécanique automobile, l’administratif, la comptabilité et l’informatique.

    Le texte cite aussi les ‘’relations clients, le commerce et la grande distribution, tout comme l’hôtellerie et restauration, la cuisine, l’industrie agroalimentaire, l’accompagnement social, le médical et éducatif ».

    Le commandement explique que ‘’cette matinée permettra aux entreprises présentes de conduire des entretiens avec le personnel civil qualifié des Eléments français au Sénégal et d’envisager, avec lui, les opportunités de recrutement’’.

    Le Général de brigade commandant les Eléments français au Sénégal (EFS) a saisi l’Inspection régionale du travail pour l’informer du licenciement collectif, à compter du 1er juillet 2025, de l’ensemble du personnel sénégalais, 162 au total, pour ‘’fermeture définitive des bases militaires françaises au Sénégal’’.

    Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a déclaré, le 31 décembre dernier, que le Sénégal allait travailler à l’avènement d’une nouvelle doctrine de coopération impliquant la fin dès 2025, de toutes les présences militaires étrangères sur le sol sénégalais.

    CS/OID/ASB