Année : 2025
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VIDEO / Renaissance africaine 2025 : Boolo Naatal Sénégal plaide pour l’autonomisation de la femme
Des organisations féminines réunies autour de l’association Boolo Naatal Sénégal ont célébré, mercredi, à la maison de la culture Douta Seck (Dakar), la journée de la renaissance africaine. Cet événement vise à magnifier les valeurs de leadership, d’innovation et d’engagement communautaire des femmes à travers le Sénégal et l’Afrique. -
VIDEO / Plaidoyer pour la construction d’un hôpital de niveau 3 à Mbour
Le président du Conseil départemental de Mbour (Ouest), Saliou Samb, a plaidé mardi pour l’érection d’un hôpital de niveau 3 à Mbour pour relever le plateau technique médical du troisième département le plus peuplé du Sénégal.
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SENEGAL-SANTE-INFRASTRUCTURES / Plaidoyer pour la construction d’un hôpital de niveau 3 à Mbour
Mbour, 1er jan (APS) – Le président du conseil départemental de Mbour (Ouest), Saliou Samb, a plaidé, mardi, pour l’érection d’un hôpital de niveau 3 dans la capitale de la Petite Côte, afin de relever le plateau médical de cette circonscription considérée comme le troisième département le plus peuplé du Sénégal.
‘’Je lance un appel à son excellence Monsieur le président de la République et au Premier ministre, pour leur dire que Mbour a besoin d’un hôpital de niveau 3, parce que nous sommes en train de travailler avec un instrument devenu obsolète, qui est l’hôpital Thierno Mansour Barro qui ne peut plus répondre aux urgences médicales des Mbourois’’, a dit à l’APS, Saliou Samb.
Selon lui, ce qu’il qualifie de “demande sociale” se justifie par la “position stratégique de Mbour ».
La construction d’un hôpital de niveau 3 à Mbour va, a-t-il dit, accompagner son développement économique et participer au renforcement de la carte sanitaire de la Petite Côte.
Le conseil départemental de Mbour a adopté un budget de 520 millions de FCFA pour l’exercice de l’année 2025.
Ce budget met l’accent sur la santé et l’éducation, a souligné Saliou Samb qui tire un bilan positif de l’exercice budgétaire de 2024.
“Nous allons organiser un atelier en janvier, pour orienter notre budget par rapport à la Vision Sénégal 2050, parce que nous devons adapter nos politiques à ce nouveau référentiel’’, a dit le président du conseil départemental de Mbour.
DOB/ADI/ASB/SMD
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SÉNÉGAL-COLLECTIVITES-PERSPECTIVES / Tivaouane: une banque et une crèche municipales parmi les projets de la commune en 2025
Tivaouane, 1er jan (APS) – Le maire de Tivaouane, Demba Diop Sy compte réaliser, à partir de 2025, une banque et une crèche municipales, et renforcer la carte sanitaire et changer les noms des écoles élémentaires pour rendre hommage à des figures marquantes de la commune.
M. Diop intervenait lors d’un point de presse sur la marche du conseil municipal qu’il dirige depuis janvier 2022 et dont la masse salariale est passée de 7 à 56 millions de FCFA.
La banque municipale devrait aider à densifier l’économie locale afin de mieux faire prospérer les affaires dans la commune, a-t-il indiqué, ajoutant que la crèche permettra aux femmes actives de la ville de travailler sans difficulté en y déposant leurs enfants.
Le maire a aussi fait part de la décision du conseil municipal de baptiser les écoles primaires de la commune aux noms des « citoyens les plus méritants ».
« On n’entendra plus les chiffres 1, 2, 3,4 accolés aux écoles. Nous allons choisir les plus méritants parmi les citoyens de cette commune pour donner leurs noms à ces écoles élémentaires », a promis Demba Diop Sy, notant que les écoles portant des noms numérotés seront « bientôt une histoire oubliée ».
Les programmes de la commune de Tivaouane en 2025 prévoient également de mettre de l’ordre dans les marchés, « où certains propriétaires ne s’acquittent pas de taxes municipales. Ce qui constitue un manque à gagner pour la commune qui doit faire face à ses charges fixes et à d’autres dépenses ».
L’hôtel de ville de Tivaouane avait été saccagé par des conducteurs de motos Jakarta non contents de la décision de la commune consistant à leur faire faire payer des taxes avant le Gamou.
Le maire a annoncé l’immatriculation des motos Jakarta, le port du gilet de reconnaissance et le versement mensuel de 3.000F au Trésor à partir de cette année.
« Le centre des services fiscaux de Tivaouane va s’occuper de toutes les personnes jusque-là récalcitrantes à l’idée de s’acquitter correctement de leurs devoirs », a-t-il ajouté.
Evoquant la coopération avec des villes étrangères, il a fait part de la volonté de la municipalité de Fès au Maroc de mettre à la disposition de la commune de Tivaouane un terrain pour la construction d’une maison des hôtes dans cette ville marocaine abritant le mausolée du fondateur de la confrérie des Tidianes visité par des milliers de Sénégalais durant toute l’année.
Le conseil municipal de Tivaouane est également en contact avec la commune de Limoges, en France, par le biais d’un des adjoints au maire, Ibrahima Dia, un ressortissant de Tivaouane.
Cette coopération en perspective devrait aider à faire profiter à Tivaouane des spécificités de la capitale du département français de la Haute-Vienne, a fait savoir M. Diop.
MKB/ADI/SMD/ASB
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SENEGAL-SECURITE-REPORTAGE / Dans l’antre du bataillon des parachutistes sénégalais
Par Moussa Konté
Dakar, 1er Jan (APS) – Présentée comme une Unité pionnière des corps de troupe de l’armée sénégalaise et dépendant directement du président de la République, le bataillon des parachutistes est appelé à intervenir dans des situations dites compliquées pour le maintien de l’ordre et de la paix, au Sénégal et même au-delà de nos frontières. Discipline, rigueur et force, sont les traits de caractères de ce corps d’élite dans lequel une équipe de l’Agence de presse sénégalaise (APS) s’est spécialement embarquée.
Il est 06h45. Nous arrivons à bord de notre véhicule devant la porte principale du Camp lieutenant Amadou Lindor Fall qui abrite le bataillon des parachutistes, la première unité de réserve générale. Il est surplombé par le lycée de Thiaroye à gauche. Un peu à droite, on aperçoit l’hôpital de Pikine, dans la banlieue dakaroise.
A peine le temps de marquer un arrêt, un jeune soldat, arme en main se rapproche de notre véhicule à pas soutenus. De loin, il nous fait un salut militaire, avant de jeter un regard furtif sur la portière où sont inscrits les initiales de l’Agence de presse sénégalaise.
D’une main levée, et comme pour montrer qu’il avait été informé de notre visite, il fait signe à un autre militaire, cette fois-ci beaucoup plus âgé, la cinquantaine, de venir, avant d’aller rejoindre dans la même dynamique, sa position initiale au checkpoint.
Il s’agit de l’adjudant Saidou Diallo. C’est lui notre guide du jour, détaché pour la circonstance par l’Etat-major. ‘’Soyez les bienvenus dans l’antre des parachutistes ! Nous-dit-il d’un ton courtois avant de monter avec nous dans le véhicule.
A l’entrée du camp, notre regard se pose sur une drôle de créature, la statue d’un soldat à la posture fière et résolue, aux ailes largement déployées, comme pour nous accueillir, positionnée devant le bâtiment abritant le poste de commandement, à quelques mètres du monument dédié aux morts.
‘’C’est Saint-Michel, l’ange protecteur des parachutistes. Il est bien plus qu’un symbole religieux. Il représente la bravoure, le sacrifice, la foi, la protection, le combat juste et la résilience’’, explique l’adjudant Diallo.
Nous prenons ensuite la direction du parking. Mais notre progression est vite ralentie par le passage de soldats, des jeunes recrues en phase de formation de qualification d’arme, “FQA” dans leur jargon. Ils s’apprêtent à quitter le camp pour une journée d’entrainement intense.
Dans la lumière naissante du matin, habillés de leur tenue de sport impeccablement ajustée, ces soldats aux visages à la fois marqués par la fraîcheur de la jeunesse et le sérieux, empreint de leur détermination, avancent en colonne, leurs chaussures “training” en frappant le sol laissaient entendre un rythme régulier et obéissant aux ordres de l’instructeur.
Rigueur, discipline et respect du l’œil de l’ancien qui voit tout
Dans le camp militaire, les premières activités s’organisent avec rigueur et discipline, orchestrant un ballet précis qui marque le début de la journée.
Tout autour du terrain de football synthétique où s’est déroulée, le premier décembre dernier, la cérémonie de commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais, gravitent les bâtiments des cinq compagnies qui composent ce bataillon.
De loin, on aperçoit des soldats en déplacement dont les pas raisonnent sur le bitume, sous le regard d’un ciel teinté d’or et de vermeil. Tous convergent vers la place d’arme pour la levée traditionnelle des couleurs. C’est le premier grand rassemblement de la journée.
Alignés avec une précision géométrique, ils saluent le drapeau hissé qui, caressé par le vent, s’élève au rythme de l’hymne national.
Sur place, l’officier de permanence lit aux soldats, le rapport de place, sous le regard aiguisé du commandant de bataillon, scrutant chaque détail de ce rituel exécuté dans une rigueur, fruit d’un esprit de discipline et de préparation constante.
La matinée se poursuit par une séance d’entrainement dirigée par le moniteur chef du bataillon des parachutistes. L’adjudant Jean-Marie Huchard capitalise à son actif trente et un an de service au sein de l’armée, dont seize au bataillon des parachutistes.
Sur la pelouse synthétique, des hommes en tenue de sport font leurs étirements pour se préparer à la course matinale. Au menu, un circuit de quatre kilomètres à exécuter en 20 minutes à travers les grandes artères de Thiaroye, ce quartier mythique de la banlieue dakaroise.
‘’Ce n’est pas une course de vitesse. Mais un simple exercice de routine. Pour ce faire, nous avons choisi la troisième compagnie, la Kanack. Et c’est tout le monde qui part’’, précise l’adjudant Huchard, avant de quitter le camp avec ses protégés dans une foulée soutenue.
Au même moment, l’officier de permanence nous invite à le rejoindre au mess où on nous sert un petit déjeuner simple mais nourrissant, composé de pain assaisonné, du café, du lait, des fruits et de la boisson énergisante. Un moment de calme relatif ou l’on échange brièvement avec le maître des lieux. Mais la conversation est vite interrompue par des chants qui résonnent au loin.
‘’Ils sont de retour ! s’exclame un officier, s’adressant à son commandant. Il s’agit de la Kanack. On les croise à l’allée du défilé pile à l’heure. Leurs uniformes sont humidement marqués par les efforts physiques intenses qu’ils viennent d’accomplir. Sur leurs fronts, des gouttes de sueur perlent, traçant de fines lignes le long de leurs trempes.
Ils terminent leur parcours au point de départ, la pelouse synthétique où ils enchaînent leurs efforts par des exercices d’assouplissement, de gainage, de renforcement des jambes, des abdominaux, de la ceinture scapulaire et de la ceinture pelvienne.
‘’Ces exercices à faire au quotidien sont essentiels pour un militaire parachutiste qui en plus du combat doit aussi combiner avec les éléments naturels que sont principalement l’air et l’eau dans certaine circonstance’’, renseigne l’adjudant Jean-Marie Huchard dont le visage fatigué porte l’expression d’une satisfaction silencieuse.
Le temps pour lui et ses hommes de s’étirer, l’officier de permanence nous invite à la piscine du camp qui porte le nom de l’athlète paralympique, double champion d’Afrique en canoé-kayak, Edmond Sanka, un ancien militaire parachutiste, amputé d’une jambe, des suites d’un accident survenu en 2007, alors qu’il était en service.
Nous y retrouvons la septième promotion d’élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs. Au nombre de trente-trois, on les voit sauter systématiquement, à tour de rôle, dans le grand bassin, bras et jambes légèrement écartés en arrière, après un petit déplacement latéral exécuté en deux temps.
Ils s’exercent à la sortie avec le saut en ouverture automatique, la SOA qui est effectué à hauteur de 1200m, avec une sangle accrochée dans l’avion qui provoque l’ouverture du parachute, après deux ou trois secondes de chute’’, explique le capitaine à la retraite Moussa Kambaye, instructeur de parachutiste et commando.
Appelé communément Baba (père) Moussa par ses éléments, le capitaine Kambaye a fait ses premiers pas à l’armée de l’air. Par la suite, il a fait le concours de l’Ensoa où il est sorti sous-officier, avant d’être envoyé au Togo en 1989 pour y effectuer un stage de moniteur-para et de moniteur-commando.
Une unité d’élite qui a fêté ses 65 ans
‘’J’ai fait ce stage de moniteur-para et de moniteur-commando au Togo. Une fois au Sénégal, les anciens qu’on a trouvés sur place, nous ont entraînés, nous ont montrés ce qu’il fallait faire, ainsi que certains partenaires avec lesquels on sortait’’, nous confie-t-il.
‘’Ces gens m’ont entraîné au fur et à mesure qu’ils sont partis à la retraite. J’ai continué à maintenir le flambeau haut. Jusqu’à la retraite, j’ai continué avec les paras, parce que pour moi, le para, c’est dans le sang’’.
‘’Et maintenant, tous ceux qui font la chute, je les accompagne, c’est moi qui les entraîne, à la sortie, à la position de chute, au travail sous voile’’, ajoute ainsi le sexagénaire à la corpulence toujours athlétique, signe qu’il prend toujours soin de son corps.
C’est sur ces mots empreints de passion que nous le quittons avec ses auditeurs, le temps pour regagner Place Dina, du nom d’un célèbre parachutiste, le capitaine Dina Ndiaye décédé en 2004 au Libéria. Deux maquettes d’avion, la Fokker F27 et la Casa C-200 pour l’entraînement au sol sont installées dans les lieux.
Sur place, l’adjudant Mamadou Diaw, instructeur en équipée, explique minutieusement aux jeunes recrues, l’équipement et les différents systèmes de déploiement des parachutes.
Dans un discours bien huilé, forgé par plusieurs années de pratique, il est revenu largement sur le rôle du harnais, du parachute principal et de secours, de la cordelette d’extraction, du conteneur, du casque, des lunettes de protection, de la combinaison de saut, des bottes, de l’altimètre, du système de flottaison, des gants et des poignées de commande.
Non loin de nous, le major Assane Diop, président des anciens parachutistes, observe la séance avec nostalgie. Instructeur chef issu de la deuxième promotion des moniteurs de para commando du Sénégal, formé au Togo et surnommé “Dialtaabé”, a consacré la grande partie de sa vie à ce bataillon qu’il chérit toujours.
‘’Ça me manque. Tout à l’heure, je suis allé là-bas pour lui dire de me plier mon parachute. Moi, j’avais le numéro 3. J’étais ici le moniteur en chef des parachutistes. Beaucoup d’anciens me connaissent’’, se remémore cet ancien parachutiste qui a participé aux plus grands faits d’arme de cette unité d’élite.
‘’J’ai participé à plusieurs missions, au Sénégal et à l’étranger, dont Fodékaba 2 et la Guinée-Bissau, d’abord en tant que soldat et ensuite comme chef de section. Mais pour rien au monde je ne reviendrais sur ce que j’ai fait, encore moins ce que j’ai vu là-bas car on nous a inculqué des valeurs qu’on applique à vie, même dans la vie civile’’, ajoute-t-il.
Il s’est permis tout de même de revenir sur son premier saut. ‘’Ça, c’est impressionnant. C’est très impressionnant. Le fait de quitter la porte de l’avion et aller au sol, il y a trois secondes que vous êtes entre la mort et la vie. Mais dès que tu réussis ce premier saut-là, vraiment, durant toute la formation, tu vas faire ça’’, s’est réjoui le major, le sourire aux lèvres.
La discussion est écourtée par le guide du jour. Toujours aux aguets par rapport au timing et à la programmation millimétrée du jour. Il demande respectueusement de regagner la salle de formation pour suivre une présentation sommaire sur l’historique de ce bataillon. C’est le sous-lieutenant Youssouf Diédhiou qui se chargera de cette tâche.
C’est en 1959, informe-t-il, que fut créée la première unité parachutiste à l’époque basée au camp Lat Dior. En 1962, l’unité devient un groupement paras avec deux compagnies et rejoint le camp Marchand en 1963, puis le camp Xavier Lelong à Rufisque en 1963, avant de s’installer en 1965 au camp Thiaroye, ajoute-t-il.
A l’en croire, c’est en 1981 que le groupement paras est érigé en bataillon avec deux compagnies et une de commandement auxquelles se sont ajoutées deux autres à savoir la troisième en 1984 et la quatrième en 2022.
Fils de Ngalandou Diouf, ancien député noir de la colonie du Sénégal, Mouhamed Moustapha Diouf, est passé à la postérité pour avoir été est le premier parachutiste sénégalais à avoir effectué un saut le 19 avril 1984. Tandis que chez les femmes, c’est l’élève médecin Maty Diagne qui a effectué le premier saut le 6 avril 1985, renseigne le sous-lieutenant Youssouf Diédhiou.
Beaucoup suer pour épargner beaucoup de sang
‘’Cette unité de réserve peut être sollicitée également pour affronter l’ennemi à l’extérieur du territoire si nécessaire pour mieux préserver la vie des populations’’, a-t-il poursuivi, en s’attardant sur les différentes missions assignées à ce corps d’élite.
De manière plus spécifique, le bataillon peut aller à la conquête d’une tête de pont, attaquer un point d’intérêt stratégique, contrôler une zone visant la paralysie d’une fraction de l’ennemi, s’emparer d’un point important ou encore combattre dans les arrières de l’ennemi, précise-t-il.
La visite tendant vers sa fin, l’officier de permanence nous propose une visite guidée du camp et de ses installations.
A notre sortie de la salle nous apercevons, non loin de la section d’entretien et de pliage des parachutes, cette fois-ci à la tour de synthèse, le capitaine Kambaye dont la voix porte encore, donnant des cours de simulation d’atterrissage à ses élèves, toujours avec la même énergie.
A pied, nous effectuons un long périple qui nous mène tour à tour au Centre d’entraînement des troupes aéroportés, célibatairium des sous-officiers, le camp des mariés, le domicile du chef de corps, la salle de musculation, le réfectoire, le parking des engins d’intervention et le fameux parcours d’obstacle situé à l’autre bout du camp.
‘’Une épreuve physique représentant des situations susceptibles d’être rencontrées sur le terrain où il faut beaucoup suer pour épargner beaucoup de sang’’, fait remarquer l’adjudant Jean-Marie Huchard que l’on retrouve encore à nouveau, cette fois-ci à côté de soldats enrôlés pour la formation en qualification d’arme.
C’est sous un soleil chauffant au zénith que les recrues se lancent un par un à l’assaut de ce parcours dit du combattant qui s’étend sur 500 mètres répartis en 20 obstacles.
‘’Il y a trois sortes de catégories d’obstacles qui sont les obstacles en hauteur, en ras et en profondeur’’, nous fait-il savoir. Il cite entre autres obstacles, l’échelle de corde, les poutres jumelées, ramping, l’espalier la poutre d’équilibre, l’échelle de rail, les poutres jumelées dessus-dessus et la table irlandaise, sans quitter de l’œil les coureurs.
On ne pouvait pas espérer mieux que cette épreuve d’extrême péril pour clôturer en beauté cette première journée d’immersion dans ce corps d’élite méconnu de l’intérieur.
Toujours avec le même calme olympien l’officier de permanence nous conduit au poste de commandement, à la demande du commandant chef de bataillon qui nous invite par la même occasion à assister, au deuxième saut des auditeurs de la septième promotion d’élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs, prévue demain.
Avant tout, l’équipement de sécurité du para et la météo
Le rendez-vous est fixé à 6h30 à la base militaire de Ouakam où l’avion va décoller avant de larguer tous les éléments au-dessus de Kaniak, le site d’atterrissage situé au Lac Rose.
Comme convenu, nous arrivons dès l’aube au tarmac de la base aérienne de Ouakam où nous attendaient déjà les d’élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs et leurs moniteurs, tous équipés et prêts à faire le grand saut dans le vide.
Après de brèves salutations, on nous enfile des parachutes de secours. Un dispositif composé d’un harnais ajusté à l’aide de sangles encadrant le torse et les cuisses. D’une main experte, le chef des opérations dénommé “Etincelle” vérifie et revérifie les harnais, avant de nous donner les consignes de base.
Le ciel quant à lui, s’étend clair et limpide, sans nuages menaçants, d’un bleu qui semble se fondre à l’infini. Le soleil levant enveloppe la scène d’une lumière douce et dorée, réchauffant juste assez la fraîcheur de l’altitude.
Tout autour de nous, l’air est calme, presque immobile, avec un vent léger qui caresse le greffage de ma collègue. Enlevez votre greffage madame pour éviter qu’il ne s’accroche quelque part, lui rétorque un des instructeurs. Elle s’exécute aussitôt faisant découvrir par la même occasion ses belles tresses traditionnelles.
Au sol, l’atmosphère est sereine. Les auditeurs répètent en attendant le bulletin météo, les gestes précis qu’ils ont exécutés des centaines de fois à l’entrainement. Chacun rejoue la scène dans sa tête. Soudain, l’ordre d’embarquer retentit et les parachutistes se mettent en mouvement suivant un ordre bien déterminé vers la direction de l’avion.
Deux instructeurs positionnés devant la porte de l’avion “Casa 221”, parcourent à nouveaux tous les parachutes, pour une énième vérification, donnant après chaque contrôle, une tape sur l’épaule du soldat, lui confirmant que tout est en ordre.
A l’intérieur de l’avion, l’air est saturé d’adrénaline. La lumière est tamisée et le grondement sourd des turbines de l’avion qui s’éloigne dans le ciel, hurle dans nos oreilles.
‘’On n’a pas voulu vous le dire pour ne pas vous effrayer, mais vous allez sauter avec nous nous’’, nous dit à haute voix un des instructeurs, pour nous charrier, sous le regard amusé de ses camarades.
Quelques minutes plus tard, la porte de l’avion s’ouvre à 1200 mètres d’altitude. L’air frais nous frappe le visage avec une force plus appuyée. Loin en dessous de nous, défile lentement un paysage presque irréel avec en toile de fond défilant, la banlieue de Dakar, la nouvelle ville de Diamniadio et les belles plages jonchant tout le long de la partie Atlantique menant vers Kayar.
A genou devant ce vide hypnotique, l’instructeur scrute le sol, la tête penchée, guidant à vue le pilote vers le point de saut par un gestuel relayé au micro par son assistant.
Tout d’un coup, il se met debout, toujours près de la porte béante et fait signe aux auditeurs de se rapprocher. Il effectue un dernier check rapide avant de leur demander de se mettre en position.
S’éloignant un peu de leur passage, il crie GO ! C’est le signal qu’ils attendaient tous. Sans aucune hésitation, les trente-trois élèves de la septième promotion d’élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs se jettent, un par un, dans le vide, à intervalle régulière.
Après cet instant quasi irréel, la porte se ferme et l’avion s’éloigne au loin, cette fois-ci à 2000 m afin de permettre aux six instructeurs qui les accompagnaient, d’effectuer une sortie libre par la rampe.
Mais au moment où l’arrière de l’avion s’ouvre, notre curiosité est attirée par les bruits de voix qui s’élèvent de plus en plus au-devant de l’avion. De loin, on aperçoit debout, les six moniteurs en plein discussion pour calmer un des leurs, apparemment frustré.
Le capitaine Kambaye se rapproche d’eux pour s’enquérir de la situation. Une petite défaillance est décelée sur son équipement. ‘’Tu ne peux pas sauter ainsi. Il faut attendre la prochaine sortie’’, lui dit-il d’un ton ferme.
Visiblement non content de son sort, le soldat regagne sa place et s’assoie. Le casque posé sur ses genoux, il regarde impuissant la rampe qui se referme lentement après le départ de ses frères d’arme de l’avion, restant ainsi silencieux et figé durant tout le retour.
’’Je comprends sa frustration, dit-il. Aucun para n’aime sortir de l’avion après l’atterrissage. C’est ce que nous détestons tous.’’
‘’Mais l’œil de l’ancien voit tout. Donc l’aspect sécuritaire, je veille beaucoup sur ça. C’est une passion pour moi. C’est la raison pour laquelle actuellement, je ne fais que suivre les moniteurs à l’instruction, la pédagogie et surtout l’aspect sécuritaire’’, nous explique ainsi Baba Moussa, à notre descente de l’avion marquant la fin de cette immersion.
MK/SMD/ASB
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SENEGAL-ASSAINISSEMENT-ARMEE / Kaolack : don de sang et mobilisation citoyenne au menu de la prochaine journée ‘’Setal sunu reew’’
Kaolack, 1 er jan (APS) – La huitième édition de la journée nationale de nettoiement ‘’Setal sunu reew’’, prévue samedi, sera axée à Kaolack (centre), sur une séance de don de sang, des consultations médicales gratuites et une mobilisation citoyenne autour de l’assainissement, a-t-on appris du préfet du département éponyme.
‘’Nous avons tenu une réunion préparatoire pour arrêter un programme d’activités qui démarre vendredi avec une séance de don de sang au camp militaire Sémou Djimith Diouf, avant d’organiser, le lendemain, une activité de nettoiement au niveau des quartiers Bongré et Abattoirs Ndangane’’, a notamment déclaré Latyr Ndiaye.
Il s’exprimait lors d’un point de presse initié au terme d’une réunion préparatoire de cette journée nationale de mobilisation citoyenne, tenue au siège du commandement de la zone militaire numéro 3.
Pour la présente édition, c’est le ministère des Forces armées qui est le maître d’œuvre, avec le soutien du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Au niveau de la région de Kaolack, c’est la zone militaire numéro 3 qui va assurer la coordination des activités.
‘’C’est une journée à laquelle toute la communauté est conviée. C’est pourquoi, nous avons tenu cette réunion, en présence de tous les services déconcentrés de l’Etat, des collectivités territoriales et des représentants des populations à travers tous les segments, pour arrêter un programme d’activités’’, a souligné le préfet.
Selon lui, les services concernés par cette activité d’investissement humain vont mobiliser les moyens nécessaires en termes de matériel et de personnel. Mais, M. Ndiaye estime que le plus important, c’est la forte mobilisation attendue de la communauté.
‘’Nous comptons sur la jeunesse, la mairie, les délégués de quartier, les organisations de femmes et de jeunes, entre autres forces vives’’, a soutenu l’autorité administrative qui annonce des séances de communication et de sensibilisation pour que la communauté puisse répondre à l’appel le jour-j.
A travers cette journée de mobilisation citoyenne, il s’agira de nettoyer les quartiers et les villages et de conduire des activités médicales sous forme de consultations et de soins gratuits ainsi que de don de sang, à travers les trois régions de la zone militaire numéro 3 (Kaffrine, Fatick et Kaolack), a rappelé le commandant de ladite zone, le colonel Diouma Sow.
‘’Au niveau de la région de Fatick, l’effort sera axé sur Foundiougne avec les mêmes activités en mettant l’accent sur le désensablement. Pour la région de Kaffrine, les mêmes activités seront menées dans le département de Koungheul’’, a précisé l’officier supérieur des armées sénégalaises.
Il a indiqué que les activités seront délocalisées au niveau de certains villages des différentes régions administratives de la zone militaire numéro 3 pour faire de cette journée un ‘’pari gagné’’.
Chargée des questions d’assainissement et du nettoiement au niveau du conseil municipal de Kaolack, Ndèye Madjiguéne Diouf, pense que toute la population doit sortir.
‘’Lors des précédentes éditions, on n’avait pas noté d’affluence chez les populations. C’est pourquoi cette réunion préparatoire est venue à son heure parce qu’elle nous permet d’impliquer davantage les couches sociales’’, a fait valoir l’adjointe au maire de la commune de Kaolack.
‘’Nous invitons les élus territoriaux, les autorités administratives et autres forces vives à s’approprier ce programme qui va faire du bien à la région de Kaolack’’, a-t-elle lancé.
Pour la chargée de l’exploitation au niveau de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED), Raby Sène, sa structure, en tant qu »’acteur clé » de cette journée, promet un engagement pour »maximiser » son impact.
ADE/ASB/SMD
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SENEGAL-MAURITANIE-HYDROCARBURES / Gaz : la Mauritanie et le Sénégal ont procédé à l’ouverture officielle du premier puits du projet GTA
Dakar, 1er jan (APS) – Les ministères mauritanien et sénégalais chargés de l’Énergie annoncent avoir procédé à l’ouverture officielle du premier puits du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), qui se trouve sur la frontière maritime du Sénégal et de la Mauritanie.
‘’Les ministères chargés de l’Énergie en Mauritanie et au Sénégal, Petrosen et la Société mauritanienne des hydrocarbures annoncent avec fierté l’ouverture officielle du premier puits du projet GTA’’, écrivent les services de communication des deux départements ministériels.
‘’Le franchissement de cette étape importante marque un grand pas dans l’aboutissement du projet GTA et consolide le partenariat exemplaire existant entre la Mauritanie et le Sénégal, qui sont désormais destinés à jouer un rôle clé dans l’industrie énergétique régionale’’, soulignent-ils.
Le communiqué conjoint rappelle que le projet Grand Tortue Ahmeyim est ‘’développé’’ par la Société mauritanienne des hydrocarbures, la Société des pétroles du Sénégal, BP et Kosmos Energy.
Ce projet ‘’représente l’une des plus grandes découvertes gazières en eaux profondes de la région. Porté par une coopération exemplaire entre les deux nations, [il] témoigne de leur engagement à exploiter de manière durable les ressources naturelles, au bénéfice des populations et des économies des deux pays’’, affirment les services de communication des deux ministères.
Ils déclarent que ‘’l’ouverture du premier puits du projet marque le couronnement des opérations techniques et ouvre la voie au démarrage de la commercialisation du gaz prévue très prochainement’’.
Les ministres mauritanien et sénégalais de l’Énergie, Mohamed Ould Khaled et Birame Souleye Diop
‘’L’ouverture des puits de gaz est une étape historique pour le Sénégal. Elle traduit notre vision commune avec la Mauritanie de faire du projet GTA un modèle de collaboration énergétique réussi’’, affirme le communiqué en citant Birame Souleye Diop, le ministre chargé de l’Énergie, du Pétrole et des Mines au Sénégal.
Mohamed Ould Khaled, le ministre mauritanien de l’Énergie et du Pétrole, estime que ‘’ce partenariat exemplaire avec le Sénégal démontre la capacité [des] deux pays à atteindre ensemble des objectifs ambitieux et durables’’.
‘’L’avenir énergétique de notre région s’annonce prometteur’’, espère-t-il.
‘’L’ouverture du premier puits du champ GTA [a] eu lieu ce mardi 31 décembre 2024 à 17 heures’’, précise l’Agence mauritanienne d’information (AMI) en citant M. Ould Khaled.
Ce dernier déclare que cette étape marque le début de la production de gaz à la frontière sénégalo-mauritanienne.
La production ‘’se poursuivra avec la liquéfaction des premières molécules de gaz en vue de leur exportation au cours du premier trimestre de l’année 2025’’, ajoute l’AMI en citant le même ministre.
Selon Mohamed Ould Khaled, la capacité de production de gaz du champ GTA est estimée à 2,5 millions de tonnes par an. Elle devrait passer à 10 millions de tonnes par an dans les prochaines années, a-t-il dit.
ESF/SMD/ASB
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SENEGAL-METEO / Un temps ensoleillé au cours des prochaines 24H
Dakar, 1 er jan (APS) – Un temps ensoleillé restera prédominant sur la majeure partie du territoire au cours de ce samedi après-midi allant à dimanche, annonce l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
A partir de la nuit, quelques passages nuageux seront notés sur les régions Nord-ouest du pays, informent les prévisionnistes dans son bulletin à très courte échéance transmis à l’APS.
La même source note que la sensation de chaleur restera de mise à l’intérieur du pays notamment dans les localités Centre et Est, où les températures maximales évolueront entre 36 et 38°C.
La fraîcheur nocturne et matinale sera ressentie dans la quasi-totalité du territoire où les températures minimales seront en deçà de 20°C, fait-elle savoir.
‘’Les visibilités seront généralement bonnes. Les vents seront majoritairement de secteur Est et d’intensité faible à modérée’’, ajoute l’ANACIM.
ASB/SMD