Année : 2025

  • SENEGAL-HYDRAULIQUE-LEGISLATION / Bassirou Diomaye Faye insiste sur l’impératif de finaliser le projet de loi portant Code de l’eau

    SENEGAL-HYDRAULIQUE-LEGISLATION / Bassirou Diomaye Faye insiste sur l’impératif de finaliser le projet de loi portant Code de l’eau

    Dakar, 19 fév (APS)- Le chef de l’Etat a rappelé, mercredi,  en Conseil des ministres, l’impératif de finaliser le projet de loi portant Code de l’eau, soulignant qu’il va renforcer la préservation de nos ressources naturelles en eau et la transparence dans leur gouvernance inclusive.

    ‘’Une Autorité de régulation du secteur de l’eau sera également mise en place’’, a annoncé le Président Bassirou Diomaye Faye, informant également qu’il procédera, le vendredi 21 février 2025 à Koungheul, au lancement du Projet de Mobilisation des Ressources en Eau du Bassin versant du Nianijia Bolong (PROMOREN).

    En outre, le président de la République a relevé que l’accès à l’eau potable des populations, notamment en milieu rural, doit rester une priorité du gouvernement, invitant à poursuivre ‘’les  efforts consentis afin d’améliorer l’accès à l’eau potable des populations à des coûts maitrisés’’.

     Il a salué la tenue récente des concertations nationales sur le secteur de l’eau et appelé à l’accélération de la mise en œuvre d’un plan d’action global visant la sécurisation de la ressource mais également, le déploiement d’un schéma hydraulique national qui intègrera, à terme, tous les systèmes d’approvisionnement en eau en zone urbaine, péri-urbaine et rurale.

    Le Président Faye a demandé à réviser le cadre de gestion des délégations de service public en eau potable en milieu rural et à renforcer l’entretien et le renouvellement des forages et infrastructures hydrauliques.

    Il a instruit le ministre en charge de l’Hydraulique à veiller également à la transparence concernant la tarification des services et la gestion des concessions.

    A propos de l’aménagement et la réalisation des +autoroutes de l’eau+, il a invité le gouvernement à anticiper la réflexion sur le modèle économique du secteur couvrant le volet assainissement (eaux usées et eaux pluviales) et la montée en puissance des projets ‘’d’unités de dessalement’’.

    ‘’Il s’agit surtout, a-t-il précisé, de conforter la place des collectivités territoriales et des populations dans la gouvernance inclusive du secteur’’.

     Le chef de l’Etat a demandé, à ce titre, d’élargir de façon maitrisée, le périmètre dit ‘’affermé’’ au regard de l’urbanisation accélérée du territoire national et des défis climatiques nouveaux qui appellent la révision de la gouvernance stratégique, technique et financière de l’assainissement.

    AB/SBS

  • SENEGAL-FRANCE-ECONOMIE / Les entreprises françaises souhaitent continuer à investir au Sénégal, selon le chef du bureau économique de l’ambassade de France

    SENEGAL-FRANCE-ECONOMIE / Les entreprises françaises souhaitent continuer à investir au Sénégal, selon le chef du bureau économique de l’ambassade de France

    Dakar, 19 fév (APS) – Les entreprises françaises souhaitent continuer à investir au Sénégal, dans des projets qu’elles vont réaliser conjointement avec des investisseurs locaux, a déclaré, mercredi, à Dakar, le chef du bureau économique de l’ambassade de France au Sénégal, Marc Legouy.

    ‘’Le message que nous souhaitons faire passer à travers cette mission, c’est que les entreprises françaises souhaitent continuer à investir au Sénégal, avec cette logique de co-investissement et de partenariat’’, a-t-il dit à la fin d’une rencontre du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) avec l’APIX, l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements au  Sénégal.

    ‘’Les entreprises françaises sont déjà très présentes au Sénégal et elles souhaitent y rester’’, a soutenu M. Legouy.

    La délégation du MEDEF s’est réjouie de l’accueil et de la qualité de ses échanges avec l’APIX. Elle est constituée des dirigeants de 26 entreprises.

    ‘’Quand nous avons une entreprise qui a un projet d’investissement ou un projet de partenariat au Sénégal, nous venons voir nos amis de l’APIX pour travailler ensemble et faire en sorte que ce projet connaisse un succès’’, a dit Marc Legouy.

    Il s’est réjoui de la visite effectuée au Sénégal par des entrepreneurs membres du MEDEF.

    Ces derniers ont rencontré les ministres du Commerce et de l’Industrie, de l’Économie, du Plan et de la Coopération, de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, de l’Énergie, du Pétrole et des Mines.

    Cette visite est la première du MEDEF au Sénégal depuis l’arrivée au pouvoir de Pastef, dont les dirigeants militent pour un rééquilibrage des relations avec la France, en tenant davantage compte des aspirations sénégalaises.

    CS/AB/HK/ESF/BK

  • SENEGAL-UNIVERSITE-REVENDICATIONS / Le SAES exige la mise à disposition du décret sur la pension des chercheurs décédés

    SENEGAL-UNIVERSITE-REVENDICATIONS / Le SAES exige la mise à disposition du décret sur la pension des chercheurs décédés

    Dakar, 19 fév (APS) – La coordination du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) a exigé, mercredi, lors d’un point de presse à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, la mise à disposition du décret portant sur le reversement de la pension aux ayants droit des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés’’.

    ‘’Les familles de nos collègues disparus sont abandonnées, privées du droit légitime à une pension qui leur revient de plein droit’’, a déploré le responsable de la communication du SAES à l’UCAD, Mamadou Bodiang.

    Ce point de presse fait suite à une grève de deux jours (mardi et mercredi) décrétée par les enseignants du supérieur.

    Dans sa plateforme revendicative, le SAES fait état du  »non reversement, depuis bientôt 5 ans, des pensions de retraite aux  ayants droit des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés’’.

    ‘’Cette situation est indéfendable, inexcusable et témoigne d’une profonde indifférence des autorités à l’égard de la dignité des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés’’, a regretté M. Bodiang.

    Le responsable de la communication de la coordination SAES de l’UCAD a également fait part de leur préoccupation concernant  »la non application du protocole d’accord du 6 janvier 2023, ainsi que le respect des engagements pris par l’État en matière de retraite des enseignants-chercheurs et chercheurs.’’

    ‘’Le SAES ne cédera ni à l’intimidation ni à l’indifférence. Nous poursuivrons ce combat avec détermination car, il est porté par un impératif moral et une exigence de justice’’,  a dit Mamadou Bodiang.

    ID/SC/ADL/SBS

  • SENEGAL-ECONOMIE / Le chef de l’Etat demande au PM d’engager des concertations avec les forces vives de la Nation

    SENEGAL-ECONOMIE / Le chef de l’Etat demande au PM d’engager des concertations avec les forces vives de la Nation

    Dakar, 19 fev (APS) – Le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre, mercredi en Conseil des ministres, d’engager des concertations avec toutes les forces vives de la Nation sur la situation des comptes publics et ses conséquences.

    ‘’(…) le chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’engager des concertations avec toutes les forces vives de la Nation, les centrales syndicales, le secteur privé national et le patronat notamment, afin de partager avec précision les conséquences de la situation décrite et de trouver les consensus adaptés à la mise en œuvre soutenable du nouvel agenda de transformation de la gestion des finances publiques, dans la solidarité et la protection sociale des couches vulnérables’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

    Evoquant les enseignements et les analyses issus de l’audit des finances publiques réalisé par la Cour des Comptes, Bassirou Diomaye Faye a appelé à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes pour renforcer la résilience et la crédibilité de notre système économique, budgétaire, financier et comptable’’.

    OID

     

  • SENEGAL-ECONOMIE / Finances publiques : le chef de l’Etat appelle à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes

    SENEGAL-ECONOMIE / Finances publiques : le chef de l’Etat appelle à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes

    Dakar, 19 fev (APS) – Le chef de l’Etat a appelé, mercredi en Conseil des ministres, à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes pour  »renforcer la résilience et la crédibilité du système économique, budgétaire, financier et comptable ».

     »Evoquant les enseignements et les analyses issus de l’audit des finances publiques réalisé par la Cour des Comptes, le chef de l’Etat a appelé à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes pour renforcer la résilience et la crédibilité de notre système économique, budgétaire, financier et comptable’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

    Le chef de l’Etat a également demandé au Premier ministre ‘’de lui proposer un chronogramme de mise en œuvre de toutes les recommandations du rapport d’audit de la Cour des comptes et de lui faire parvenir, dans les meilleurs délais, un programme spécial de maîtrise des dépenses publiques, en tenant compte des impératifs économiques et sociaux, à court et moyen termes, dictés par le déploiement de la vision Sénégal 2050’’.

    Bassirou Diomaye Faye a souligné ‘’l’importance d’une bonne maitrise des programmes budgétaires, des plans de financement et de trésorerie de l’Etat pour les trois prochaines années, des dépenses fiscales et de la dette publique’’.

    Il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre chargé de l’Economie de ‘’proposer, sous la coordination du Premier ministre, une nouvelle réglementation sur les conditions et modalités d’émission des emprunts de l’Etat ainsi qu’un nouveau cadre organisationnel de pilotage et de gestion de la dette publique’’.

    Selon le communiqué, ‘’le Premier Ministre veillera également à la préparation rapide par le Ministre des Finances et du Budget d’un projet de loi rectificative des finances, en perspective du débat d’orientation budgétaire’’.

    Le chef de l’Etat a indiqué au Premier ministre, au ministre des Finances et du Budget et au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, ‘’l’urgence d’asseoir l’intégrité de l’information financière en termes de fiabilité, d’exhaustivité, d’exactitude et de sincérité ; d’accélérer la digitalisation et l’interopérabilité des systèmes d’informations économiques, financières et comptables de l’Etat ; de renforcer la supervision du processus de cadrage macroéconomique ; d’améliorer la planification triennale consensuelle des investissements publics financés sur ressources externes et internes et des partenariats public-privé’’.

    Selon lui, ‘’la situation de vérité assumée est l’occasion d’engager une transformation objective et en profondeur des administrations économiques, financières et comptables de l’Etat et de leurs interrelations avec les partenaires et le système financier’’.

    Bassirou Diomaye Faye en appelle à ‘’un véritable changement de paradigme dans la gouvernance administrative, économique, financière et comptable de l’Etat’’.

    OID

     

  • AFRIQUE-RDC-HUMANITAIRE / Un fonctionnaire de l’Onu appelle à la reprise des vols humanitaires vers l’Est de la RDC

    AFRIQUE-RDC-HUMANITAIRE / Un fonctionnaire de l’Onu appelle à la reprise des vols humanitaires vers l’Est de la RDC

    Dakar, 19 fév (APS)- Le Coordonnateur humanitaire de l’Organisation des Nations unies (ONU) en République Démocratique du Congo (RDC), Bruno Lemarquis, a appelé toutes les parties concernées par la crise au Sud-Kivu, à prendre les mesures nécessaires pour permettre la reprise des vols humanitaires afin de faciliter l’acheminement de l’aide à la population.

    ‘’J’appelle toutes les parties à prendre les mesures nécessaires pour permettre la reprise des vols humanitaires’’, a-t-il déclaré dans un communiqué publié mardi sur X.

    Lemarquis qui a appelé à une cessation des combats, alerte également sur les conséquences humanitaires de la crise au Sud-Kivu qui s’intensifie.

    Le Coordonnateur humanitaire a en outre évoqué la nécessité de rouvrir l’aéroport de Goma et celui de Kavumu pour faciliter l’acheminement de l’aide aux populations, notamment au Sud-Kivu

    Bruno Lemarquis estime que ‘’la population ne peut plus continuer à payer un prix aussi lourd pour un conflit qui ne cesse de s’étendre et qui menace désormais la stabilité de toute la région’’.

    Le haut responsable a insisté sur l’impératif de cesser les affrontements et de reprendre le chemin du dialogue et des processus politiques.

    Il a déploré le pillage, samedi dernier, des installations et des entrepôts humanitaires à Bukavu, ‘’limitant davantage la capacité de réponse des organisations humanitaires déjà entravée par les hostilités en cours’’.

    FD/AB/SBS

  • SENEGAL-SANTE-ENVIRONNEMENT / Un projet de recherche sur les impacts du changement climatique sur les maladies non transmissibles en gestation

    SENEGAL-SANTE-ENVIRONNEMENT / Un projet de recherche sur les impacts du changement climatique sur les maladies non transmissibles en gestation

     Dakar, 19 fev (APS) – Le Centre Africain de Recherche sur la Population et la Santé (African Population and Health Research Center – APHRC) élabore avec la London School of Hygiène and Tropical Medicine (LSHTM) et la Division de la Lutte contre les Maladies Non Transmissibles (DLMNT) du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, un projet de recherche destiné à produire des données probantes et scientifiques sur les interactions entre les maladies non transmissibles et le changement climatique.

    ‘’Ces interactions sont peu étudiées en Afrique subsaharienne où les données scientifiques dans ce ces domaines sont limitées’’, a dit le Principal Investigateur du projet Dr Sokhna Thiam, Chef de l’Unité de Recherche Environnement Climat et Santé du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest de APHRC lors de l’atelier d’échange et de concertation avec les parties prenantes, ouvert mercredi à Dakar.

    ‘’Les interactions entre ces facteurs restent mal comprises, bien qu’elles soient influencées par des dynamiques communes telles que l’urbanisation, l’accroissement des transports motorisés et les émissions de gaz à effet de serre’’, a-t-elle ajouté. 

    Dr Sokhna Thiam,  Epidémiologiste Environnemental, a expliqué qu’il s’agit de voir, à travers cette étude comment la chaleur, la qualité de l’air et les espaces verts interagissent et contribuent aux maladies non transmissibles dans les villes sénégalaises.

    Instigatrice de cette étude, elle a indiqué que des maladies cardiovasculaires, rénales, respiratoires sont liées parfois  aux dimensions spatiales et (…) du  réchauffement climatique extrême.

     »Un phénomène naturel à l’origine également de températures élevées, l’augmentation de la pluviométrie avec des risques d’inondation qui induisent des maladies hydriques, la pollution de l’air et la perte d’espaces verts », a ajouté Mme Thiam.

    Dr Cheikh Faye, le Directeur du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest de APHRC, a expliqué l’apport de APHRC dans la génération d’évidences scientifiques pour une meilleure compréhension des liens complexes entre le changement climatique et la santé.

    Le point focal santé et environnement du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Codou Badiane Mané a souligné  à son tour que cette étude est ‘’d’une importance capitale puisqu’elle permettra d’avoir des données probantes, des évidences scientifiques sur les interactions entre le changement climatique et la santé ».

    ‘’Nous avons besoin des résultats  de cette étude, surtout  que nous sommes en train d’élaborer des documents politiques comme le Plan national d’adaptation aux changements climatiques, le système d’alerte précoce aux vagues de chaleur, le projet de résilience face aux changements climatiques’’, a soutenu Mme Mané.

    ‘’On a besoin des évidences scientifiques pour étayer ce lien entre les données sanitaires et les données climatiques’’, a-t-elle ajouté.

    Dr Codou Badian Mané a indiqué qu’il y a des études parcellaires faites par des académies de recherche mais s’avèrent insuffisantes en résultats.

    L’objectif de la rencontre de deux jours est de présenter et de partager les activités en cours, de favoriser les échanges entre experts et partenaires et de renforcer les collaborations en identifiant des synergies d’action.

    La rencontre a réuni des chercheurs, des professionnels de santés, des spécialistes de maladies chroniques, des décideurs politiques, des urbanistes, experts en environnement et d’un membre du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen).

    ADL/AB

  • AFRIQUE-EDUCATION-COMMEMORATION / Bangui, hôte de la 10ème Journée africaine de l’alimentation scolaire, du 28 février au 1er mars

    AFRIQUE-EDUCATION-COMMEMORATION / Bangui, hôte de la 10ème Journée africaine de l’alimentation scolaire, du 28 février au 1er mars

    Dakar, 19 fév (APS) – La capitale de la République centrafricaine, Bangui, va accueillir du 28 février au 1 er mars 2025 la 10ème Journée africaine de l’alimentation Scolaire (JAA), une rencontre placée sous le thème : ‘’Nourrir la justice : l’alimentation scolaire comme voie vers la réparation, l’équité et l’autonomisation pour l’avenir de l’Afrique’’, annonce le site de l’Union africaine.

    Cette journée a été instituée en 2016 lors de la session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA). Cette instance ‘’a reconnu le rôle crucial de l’alimentation scolaire locale (HGSF) dans la promotion de l’éducation, de la nutrition, de l’agriculture, du développement rural et de l’égalité des sexes’’, souligne l’organisation panafricaine.

    Depuis sa proclamation, renseigne la même source, la journée est célébrée le 1 er mars de chaque année, devenant ainsi une plateforme de mise en valeur du rôle transformateur des programmes d’alimentation scolaire dans l’amélioration des résultats scolaires.

    ‘’La Journée africaine de l’alimentation scolaire (ADSF) témoigne également de l’engagement du continent à transformer la vie des enfants par l’éducation, la nutrition et le développement communautaire’’, explique l’Union africaine.

    L’objectif principal de cette rencontre de deux jours est de mobiliser le soutien et l’action pour étendre les programmes d’alimentation scolaire à travers l’Afrique.

    Cette édition est organisée conjointement par le Département de l’éducation, de la science, de la technologie et de l’innovation (ESTI) de la Commission de l’Union africaine, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le gouvernement de la République centrafricaine.

    FD/ASG/OID

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 19 février 2025

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 19 février 2025

    Dakar, 19 fev (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 19 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses condoléances les plus attristées au Khalif général des Mourides et à la Communauté musulmane suite au rappel à Dieu du Khalif général des Baye FALL, Serigne Amdy Modou Mbenda FALL et de Serigne Moustapha Saliou MBACKE, fils du défunt Khalif général des Mourides Serigne Saliou MBACKE.

    Evoquant les enseignements et les analyses issus de l’audit des finances publiques réalisé par la Cour des Comptes, le Chef de l’Etat a appelé à l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes pour renforcer la résilience et la crédibilité de notre système économique, budgétaire, financier et comptable. Il a demandé au Premier Ministre de lui proposer un chronogramme de mise en œuvre de toutes les recommandations du rapport d’audit de la Cour des comptes et de lui faire parvenir, dans les meilleurs délais, un programme spécial de maîtrise des dépenses publiques, en tenant compte des impératifs économiques et sociaux, à court et moyen termes, dictés par le déploiement de la vision « Sénégal 2050 ».

    Le Président de la République a souligné l’importance d’une bonne maitrise des programmes budgétaires, des plans de financement et de trésorerie de l’Etat pour les trois prochaines années, des dépenses fiscales et de la dette publique. Sur ce dernier point, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre chargé de l’Economie de proposer, sous la coordination du Premier Ministre, une nouvelle réglementation sur les conditions et modalités d’émission des emprunts de l’Etat ainsi qu’un nouveau cadre organisationnel de pilotage et de gestion de la dette publique. Le Premier Ministre veillera également à la préparation rapide par le Ministre des Finances et du Budget d’un projet de loi rectificative des finances, en perspective du débat d’orientation budgétaire.

    Par ailleurs, le Chef de l’Etat a indiqué au Premier Ministre, au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, l’urgence : – d’asseoir l’intégrité de l’information financière en termes de fiabilité, d’exhaustivité, d’exactitude et de sincérité ; – d’accélérer la digitalisation et l’interopérabilité des systèmes d’informations économiques, financières et comptables de l’Etat ; – de renforcer la supervision du processus de cadrage macroéconomique ; – d’améliorer la planification triennale consensuelle des investissements publics financés sur ressources externes et internes et des partenariats public-privé. Il a indiqué que la situation de vérité assumée est l’occasion d’engager une transformation objective et en profondeur des administrations économiques, financières et comptables de l’Etat et de leurs interrelations avec les partenaires et le système financier. Il en appelle à un véritable changement de paradigme dans la gouvernance administrative, économique, financière et comptable de l’Etat.

    En outre, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’engager des concertations avec toutes les forces vives de la Nation, les centrales syndicales, le secteur privé national et le patronat notamment, afin de partager avec précision les conséquences de la situation décrite et de trouver les consensus adaptés à la mise en œuvre soutenable du nouvel agenda de transformation de la gestion des finances publiques, dans la solidarité et la protection sociale des couches vulnérables.

    L’accès à l’eau potable des populations, notamment en milieu rural, doit rester une priorité du Gouvernement. Ainsi, le Président de la République a invité le Premier Ministre à poursuivre les efforts consentis afin d’améliorer l’accès à l’eau potable des populations à des coûts maitrisés. Il a salué la tenue récente des concertations nationales sur le secteur de l’eau et appelé à l’accélération de la mise en œuvre d’un plan d’action global visant la sécurisation de la ressource mais également le déploiement d’un schéma hydraulique national qui intègrera, à terme, tous les systèmes d’approvisionnement en eau en zone urbaine, péri-urbaine et rurale.

    Dès lors, il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de réviser le cadre de gestion des délégations de service public en eau potable en milieu rural et de renforcer l’entretien et le renouvellement des forages et infrastructures hydrauliques. Le Ministre en charge de l’Hydraulique veillera également à la transparence concernant la tarification des services et la gestion des concessions.

    Dans la dynamique d’aménagement et de réalisation des « autoroutes de l’eau », le Gouvernement devra anticiper la réflexion sur le modèle économique du secteur couvrant le volet assainissement (eaux usées et eaux pluviales) et la montée en puissance des projets « d’unités de dessalement ». Il s’agit, surtout, de conforter la place des collectivités territoriales et des populations dans la gouvernance inclusive du secteur. A ce titre, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de refonder la politique d’hydraulique urbaine, d’élargir de façon maitrisée le périmètre dit « affermé » au regard de l’urbanisation accélérée du territoire national et des défis climatiques nouveaux qui appellent la révision de la gouvernance stratégique, technique et financière de l’assainissement.

    A ce sujet, il a instruit le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’engager les actions urgentes pour assurer le fonctionnement efficace des services et réseaux relevant de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS).

    Par ailleurs, le Président de la République a indiqué au Gouvernement, l’urgence de prendre les mesures nécessaires pour renforcer la prévention et la lutte contre les inondations.

    Il a demandé au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’engager, au plus tôt, les opérations pré-hivernage et de définir les mesures urgentes en matière de prévention et de gestion des inondations, notamment au niveau des zones et sites identifiés sensibles.

    Le Chef de l’Etat a rappelé également au Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement l’impératif de finaliser le projet de loi portant Code de l’eau. Cette loi en perspective va renforcer la préservation de nos ressources naturelles en eau et la transparence dans leur gouvernance inclusive. Une Autorité de régulation du secteur de l’eau sera également mise en place. Pour clore ce chapitre, le Président de la République a informé qu’il procédera, le vendredi 21 février 2025 à Koungheul, au lancement du Projet de Mobilisation des Ressources en Eau du Bassin versant du Nianijia Bolong (PROMOREN).

    Enfin, le Chef de l’Etat est revenu sur sa participation, en Ethiopie, au 38ème Sommet de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu les 15 et 16 février 2025 et aux célébrations de l’indépendance de la République sœur de Gambie, à l’invitation de son homologue Adama BARROW, pour témoigner notre solidarité et notre fraternité au peuple gambien dont le destin est lié à celui du Sénégal.

    Dans sa communication, le Premier Ministre a fait part au Conseil de son passage à l’Assemblée nationale le vendredi 21 février 2025 au titre des questions d’actualité au Gouvernement, en vue notamment d’échanger avec les députés sur les enseignements à tirer des constatations graves et des recommandations ressortant du Rapport définitif de la Cour des Comptes sur « l’audit du Rapport sur la situation des finances publiques, Gestions de 2019 au 31 mars 2024 », notamment les mesures conservatoires et correctives. Le Premier Ministre a relevé les indications contenues dans le Rapport, relatives à la suite que la Cour des Comptes envisage de donner aux faits présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestion de fait ou d’infractions à caractère pénal.

    Conformément aux directives du Chef de l’Etat, il a instruit le Ministre des Finances et du Budget de prendre les dispositions appropriées en vue de la mise en œuvre diligente des mesures correctives requises, sans délais, aux fins de rendre opérationnelles lesdites recommandations. Dans ce cadre, il conviendra d’accorder une attention particulière à l’intégrité et à la transparence des processus décisionnels et des relations fonctionnelles au sein des régies financières.

    Le Premier Ministre a relevé qu’au-delà de l’amélioration de la gouvernance budgétaire et financière des deniers publics, le Gouvernement entend mettre en œuvre les mesures correctives requises à court terme, portant sur la rationalisation des dépenses publiques et la réduction du train de vie de l’Etat. Il a souligné que conformément aux orientations du Président de la République, il tiendra la première rencontre entre le Gouvernement et les partenaires sociaux, le jeudi 27 février 2025, en vue d’assurer la mobilisation de l’ensemble des forces vives de la Nation dans l’œuvre de redressement économique et financier du pays.

    Cette rencontre, qui constituera le point de départ d’un dialogue inclusif, franc et patriotique, réunira autour du Gouvernement, les syndicats, les organisations d’employeurs et de la société civile, les Institutions de la République, les dirigeants d’entreprises, des organismes nationaux, des associations et des amicales.

    Revenant sur le déploiement des projets et programmes du Référentiel Vision Sénégal 2050, au titre de la période quinquennale 2025-2029, le Premier Ministre a exhorté les Ministres à accorder une attention particulière à la finalisation des feuilles de route et au démarrage, dans les meilleurs délais possibles, des projets à initialiser en 2025.

    Enfin, le Premier Ministre a rendu compte au Conseil de la poursuite des travaux du Comité de commémoration en décembre 2024 du 80ème anniversaire du Massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye.

    À cet égard, il a rappelé que le Président de la République a, par décret en date du 13 janvier 2025, élevé le cimetière militaire de Thiaroye en cimetière national et institué la date du 1er décembre « Journée des tirailleurs sénégalais ». Le Premier Ministre a également indiqué la prise en charge par les ministères concernés des quatre (04) autres mesures prises par le Chef de l’Etat pour cristalliser dans la mémoire collective ce tragique événement. Il s’agit du mémorial Thiaroye 44, du centre de documentation, de la désignation de rues et places publiques au nom des victimes de cet événement et de l’introduction, dans les curricula, de l’enseignement de cette histoire.

    S’agissant de la manifestation de toute la vérité sur le nombre de victimes, le Premier Ministre a informé le Conseil que les compléments d’informations requis sont toujours attendus. Devant cette contrainte, des fouilles archéologiques seront entreprises.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

     Le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a fait une communication sur la sortie des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO ;

     Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en denrées ;

     Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide, le suivi de la campagne horticole et la préparation de la journée nationale de l’Élevage ;

     Le Secrétaire d’Etat au développement des Petites et Moyennes Entreprises a fait une communication sur la 4ème édition du Forum de la PME dans le cadre de la stratégie nationale de promotion et de développement des PME/PMI.

    AU TITRES DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
    Le Conseil a examiné et adopté :

     Le projet de décret autorisant le Président de la République à ratifier la convention régissant la Commission bancaire de l’Union monétaire ouest africaine adoptée le 31 mars 2023 à Dakar ;

     Le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité de Gouvernance du Numérique « GouvNum ».

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

    Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

    Au titre du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères

    • Monsieur Mame Baba CISSE, Conseiller des Affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, matricule de Solde 516 903/B, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de la Commission de l’Union européenne, en remplacement de Monsieur Baye Moctar DIOP, appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Malick DIOUF, Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde 605 799/D, précédemment Ambassadeur, Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal, auprès de Son Excellence Monsieur Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, en remplacement de Monsieur Khare DIOUF, appelé à d’autres fonctions.
    • Monsieur Samba Dialigué BALDE, chancelier des Affaires étrangères principal matricule de solde 620 663/A, précédemment Deuxième Conseiller à l’Ambassade du Sénégal au Niger, est nommé Consul général de la République du Sénégal à Pointe-Noire, en remplacement de Monsieur Issa WAGUE.

    Le Ministre de la Formation professionnelle et technique, Porte-Parole du Gouvernement
    Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-SOCIETE / Oussouye : des femmes formées aux techniques de fabrication de lait de corps

    SENEGAL-SOCIETE / Oussouye : des femmes formées aux techniques de fabrication de lait de corps

    Oussouye, 19 fév (APS) – Des femmes du département d’Oussouye (sud) ont bouclé, mercredi, une session de formation aux techniques de fabrication de lait de corps, de shampoing pour cheveux et de détergents à base de plantes médicinales.

    Cette session de formation d’un mois avait pour objectif de promouvoir l’autonomie des femmes bénéficiaires, ont expliqué ses initiatrices, les sœurs de l’institut Saint-Joseph.

    La cérémonie de présentation des réalisations de ces femmes s’est déroulée au centre de formation « Koukangoumé ».

    Selon le consultant-économiste, Joseph Diatta, membre du groupe de formateurs, « au-delà des savons, ces femmes ont pu fabriquer un lait de corps ou pommade, un shampoing pour cheveux à partir des feuilles de citron et d’eucalyptus ».

    « Cette formation offre la possibilité aux femmes de devenir meilleures dans la fabrication de produits locaux. La transformation de ces nombreux produits va concourir à la protection de la biodiversité et la valorisation de ressources naturelles », a expliqué M. Diatta.

    Il a ajouté que cette formation offerte aux femmes va être plus tard bénéfique à leurs filles.

    « Elles pourront trouver de l’emploi sur place au lieu de migrer à Dakar à la recherche d’emploi. Elles peuvent bénéficier de l’expertise de leurs mamans. Dans le cadre de cette formation, il y a eu de la rigueur dans tout le processus de fabrication de ces produits », a indiqué Joseph Diatta, précisant que le processus de fabrication peut durer toute une journée.

    Berthe Adelaïde Diatta, qui a bénéficié de la formation et de cette expertise locale, a exprimé toute sa fierté de faire partie de cette cohorte.

    « Les populations peuvent désormais utiliser ces produits dans leurs différentes tâches ménagères et pour se laver », a dit cette habitante de la commune de Mlomp, dans le département d’Oussouye.

    « Grâce à ce que nous avons appris, nous mettons du savon, du gel et autres produits de bonne qualité à la disposition de nos concitoyens. Aujourd’hui, nous appelons les uns et les autres, surtout les filles, à utiliser nos savons naturels pour leurs toilettes. Elles doivent arrêter l’utilisation des produits de dépigmentantation, qui peuvent avoir des répercussions néfastes sur leur santé », a-t-elle signalé.

    MNF/OID/ABB/ASG