Année : 2025

  • SENEGAL-MAROC-TRANSPORT / Sécurité routière : Abdoulaye Diop à la tête de la filiale marocaine  »Edusafrik »

    SENEGAL-MAROC-TRANSPORT / Sécurité routière : Abdoulaye Diop à la tête de la filiale marocaine  »Edusafrik »

    Dakar, 14 fév (APS) – Le sénégalais Abdoulaye Diop a été choisi par le conseil d’administration d’  »Edusafrik » pour diriger cette  structure spécialisée dans la sécurité routière basée au Maroc.

     »Edusafrik » se donne pour ambition d’accompagner le continent africain sur sa politique de sécurisation des routes, lit-on sur une note d’information transmise à l’APS.

    Cette structure,  »spécialiste de la sécurisation des routes en Afrique, est créée, depuis deux ans, pour une prise en charge plus sérieuse des préoccupations des dirigeants du continent pour enrayer définitivement le fléau des pertes en vie sur les routes (…) », rappelle le communiqué.

    Il renseigne qu’Abdoulaye Diop est un entrepreneur qui réside au Royaume chérifien depuis 36 ans.

    Ce dernier après avoir obtenu son diplôme d’Expert financier en 1992, a occupé le poste de Directeur administratif et financier chargé du Développement et de la stratégie du Groupe Atlas voyages, leader marocain du tourisme.

    Sept ans plus tard, M. Diop se lance dans  »l’entreprenariat avec succès » en accompagnant des industries dans le développement de leurs activités à l’international particulièrement en Afrique et au Moyen Orient, rapporte le document.

    Abdoulaye Diop est également à la tête de la Fédération des Associations Subsahariennes au Maroc, une organisation créée en 2016.

    Cette nomination, selon le texte, témoigne de son investissement personnel dans la sécurité routière.

    « Son engagement à cette noble cause lui ont valu plusieurs distinctions à l’échelle nationale et internationale, de la part d’ institutions privées comme publiques », indique le texte, ajoutant que l’expertise du soixantenaire est sollicité par d’autres structures marocaines spécialisées dans le domaine de la sécurité routière.

    C’est dans ce sillage d’ailleurs que Youssef Harir, président directeur général Groupe EDUSCOL Maroc (entreprise évoluant dans le domaine de la sécurité routière) l’avait invité à se joindre à lui pour une réflexion plus approfondie sur ce domaine.

     »Edusafrik » accompagne en outre les Etats africains dans la sécurité routière et la formation, la mise en place de centres de contrôle technique et dans les métiers du transport, renseigne la même source.

    FD/ADL/AB

  • SENEGAL-SANTE / Une spécialiste assure que 80% des formes d’épilepsie de l’enfant sont guérissables

    SENEGAL-SANTE / Une spécialiste assure que 80% des formes d’épilepsie de l’enfant sont guérissables

    Dakar, 14 fév (APS) – La neuropédiatre et neuro physiologue Ajaratou Dieynaba Sow a donné jeudi des assurances concernant la prise en charge de l’épilepsie, affirmant que 80% des variantes de cette maladie sont guérissables à terme suite à un bon traitement de deux ans et un respect des prescriptions médicales.

    « Dans ces cas de figure, en dehors de certaines spécificités, il y a 80 % des formes d’épilepsie de l’enfant qui sont guérissables à terme », a déclaré la neurologue, lors d’une journée porte ouverte organisée par le service neurologique de l’hôpital de Fann de Dakar, dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale de lutte contre l’épilepsie.

    « Après deux ans de traitement bien mené, avec des explorations électro-encéphalographiques normaux, on peut déclarer une guérison et un suivi sur plusieurs années avant de libérer l’enfant pour éviter une décision. C’est ce qu’on appelle la guérison », a-t-elle expliqué.

    D’après cette spécialiste, l’épilepsie est une maladie de l’enfant, mais elle peut survenir à tout âge et concerne toutes les races et partout dans le monde.

    « On prévoit qu’il y aura 50 millions d’épileptiques d’ici à 2030 dont 40 millions [seront enregistrés en Afrique] », ce qui, dit-elle, fait de cette maladie un  »problème de santé publique en Afrique ».

    « L’intérêt de cette campagne, c’est de permettre au continent de pouvoir prendre en charge ses patients. L’autre problème majeur justement de l’épilepsie, c’est qu’au-delà de ce problème de santé publique, en Afrique, 80% des épileptiques ne sont pas diagnostiqués et 80% n’ont pas accès au traitement », a alerté la neurophysiologue.

    Adjaratou Dieynaba Sow regrette le manque de neurologues en Afrique, ce qui rend difficile la prise en charge correcte de cette pathologie dont les causes « sont multiples ».

    « Tout ce qui peut altérer la maturation du cerveau de l’enfant est potentiellement source d’épilepsie. Une simple anémie, une simple déshydratation peut être une cause d’épilepsie », explique la spécialiste, citant également des problèmes de santé de la reproduction « avec ce qu’on appelle la souffrance fatale aiguë qui représentant 60% des enfants qui sont rencontrés ».

    La neurophysiologue fait par ailleurs état d’un lien entre les crises épileptiques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

    « Étant une maladie du cerveau, s’il y a une lésion cérébrale qui altère le fonctionnement des neurones cérébraux, il y a une ischémie, c’est-à-dire qu’il y a une mort de cellule du cerveau, une mort de neurone qui entraîne une cicatrice. Et derrière, c’est cette cicatrice qui est pourvoyeuse de crise d’épilepsie », a expliqué Mme Sow.

    « La prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC) permet également la prévention de ces crises d’épilepsie qui sont secondaires à tous ces événements vasculaires cérébraux qui pourraient survenir. Elle n’est pas mortelle », a-t-elle précisé à ce sujet.

    Pour prévenir les crises épileptiques, la neurologue recommande un suivi, une surveillance des femmes en âge de procréer pour une gestion optimale de l’accouchement et de toute cette périnatalité.

    « Il faudra éviter aussi les traumatismes cranio-encéphaliques en limitant les accidents de la voie publique, en prenant des précautions de ce genre », a-t-elle recommandé.

    NSS/ADL/BK

  • SENEGAL-SOCIETE-MIGRATIONS / Bakel : installation d’un comité départemental de lutte contre la migration irrégulière

    SENEGAL-SOCIETE-MIGRATIONS / Bakel : installation d’un comité départemental de lutte contre la migration irrégulière

    Bakel, 14 fév (APS) – Un comité départemental de lutte contre la migration irrégulière a été installé, jeudi, à Bakel (est) pour permettre aux populations de participer à l’élaboration des politiques de lutte contre ce phénomène en plus de coordonner les actions de sensibilisation à la base.

    « L’objectif c’est de permettre aux populations de base, à l’ensemble des couches de la population de participer à la lutte contre ce phénomène et de leur permettre de participer à l’élaboration des politiques de lutte mais aussi à leur application », a expliqué Modou Diagne, secrétaire général permanent du comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière.

    Il s’exprimait lors de l’installation dudit comité, présidé par le préfet de Bakel, Daouda Sène. Des autorités administratives, territoriales et chefs de service ont pris part à la rencontre.

    « Tous les représentants des services de l’État sont dans le comité départemental. Sa mise en place répond à un besoin de pouvoir réunir autour d’un seul organe tous les ministères et structures de l’État qui ont en charge la lutte contre ce phénomène », a expliqué M. Diagne

    « Il y a aussi dans ce comité des chefs religieux, coutumiers, bajenu gox, les partenaires techniques et financiers et les membres des organisations de la société civile », a-t-il ajouté, estimant que la composition de ce comité départemental  »montre l’inclusion qu’il y a pour rendre les actions efficaces et efficientes ».

    Le préfet de Bakel, Daouda Sène a appelé à déconstruire l’idée qui consiste à penser que l’Europe est la  seule solution pour se réaliser.

    L’autorité administrative invite les acteurs à mettre l’accent dans la sensibilisation sur les échecs de migrants qui sont à l’extérieur sans-emploi.

    AND/ABD/AB

  • SENEGAL-SOCIETE / Nioro du Rip : décès d’El Hadji Babacar Ndiogou Bâ, khalife de la famille de Maba Diakhou Bâ

    SENEGAL-SOCIETE / Nioro du Rip : décès d’El Hadji Babacar Ndiogou Bâ, khalife de la famille de Maba Diakhou Bâ

    Kaolack, 13 fév (APS) – El Hadji Babacar Ndiogou Bâ, le khalife de la famille de Maba Diakhou Bâ (1809-1867), est décédé à l’âge de 102 ans, jeudi, à Dakar, a appris l’APS dans son entourage.

    La levée du corps du guide religieux aura lieu vendredi, à la mosquée de Dieuppeul, à Dakar.

    Elle sera suivie de son inhumation prévue le même jour, dans l’après-midi, à Nioro du Rip, dans la région de Kaolack (centre), précise la même source.

    Maba Diakhou Bâ fut un guide musulman originaire du Fouta-Toro, dans le nord du Sénégal. Il s’était installé dans le Saloum, l’actuelle région de Kaolack.

    En suivant les recommandations d’El Hadji Omar Tall (1794-1864), il y mena une guerre sainte, qui s’étendit en dehors de ce royaume.

    ADE/ADL/ESF

     

  • SENEGAL-SPORTS / Football : quatre clubs de Ligue 1 éliminés aux seizièmes de finale de la Coupe du Sénégal

    SENEGAL-SPORTS / Football : quatre clubs de Ligue 1 éliminés aux seizièmes de finale de la Coupe du Sénégal

    Dakar, 13 fév (APS) – L’US Gorée, le Casa Sports, l’Union sportive de Ouakam (USO) et la SONACOS de Diourbel, tous des clubs de la Ligue 1, ont été éliminés aux seizièmes de finale de la Coupe du Sénégal, une compétition à laquelle participent des clubs de Ligue 2.

    D’autres clubs de Ligue 1 ont été éliminés lors des trente-deuxièmes de finale : l’AS Pikine, la Linguère, Tengueth FC, les HLM et Oslo Football Académie.

    Le Jaraaf, Guédiawaye Football Club, AJEL de Rufisque, Wally Daan Football Club de Thiès et Génération Foot poursuivent l’aventure en Coupe du Sénégal.

    Aux seizièmes de finale, l’académie Guelewars de Fatick a été sévère envers le Stade de Thiaroye, qui a été battu par 7 buts à 0.

    Voici les résultats des seizièmes de finale :

    •  Jamono de Fatick-USO 2-1 ;
    •  Pépinière du Sud-NGB (1-1), 4-5 ;
    •  AS Ndiambour-AS Douanes 1-2 ;
    •  Guelewars de Fatick-Stade de Thiaroye 7-0 ;
    •  Étoile Lusitana-Gorée 2-1 ;
    •  Guédiawaye FC-Damels 1-0 ;
    •  Jaraaf-Stade de Mbour 3-2 ;
    •  ASFA-Builders 0-1 ;
    •  Pout SC-AS Kolda 1-0 ;
    •  Guédiawaye Football Club-Casa Sports (O-O), 5-4 ;
    •  JOC-AS Saloum (1-1), 4-1 ;
    •  AJEL-SONACOS 1-0 ;
    •  Wally Daan-Thiès FC 2-1 ;
    •  RS Yoff-Port 3-2 ;
    •  Espoirs Guédiawaye-AS Kaffrine 2-0 ;
    •  US Rail-DUC 0-2.

    BHC/HK/ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE / Malgré tout, les perspectives économiques du pays restent ‘’bonnes’’, selon Abdourahmane Sarr

    SENEGAL-ECONOMIE / Malgré tout, les perspectives économiques du pays restent ‘’bonnes’’, selon Abdourahmane Sarr

    Dakar, 13 fév (APS) – Les perspectives économiques du Sénégal sont restées ‘’bonnes’’, malgré les ‘’manquements graves’’ révélés par la Cour des comptes sur la situation financière du pays entre 2019 et mars 2024, a assuré, jeudi, à Dakar, le ministre de l’Économie, du Plan et de Coopération, Abdourahmane Sarr.

    ‘’Les agences de notation ont constaté le niveau d’endettement. Les perspectives sont bonnes parce que le déficit budgétaire à moyen terme sera réduit à 3 %’’, a dit M. Sarr lors d’un point de presse du gouvernement.

    Malgré les nombreux manquements relevés par la Cour des comptes dans la gestion des finances publiques sénégalaises entre 2019 et mars 2024, le pays peut se prévaloir de ‘’la volonté du chef de l’État et du Premier ministre de [le] redresser’’, a-t-il argué en présence d’autres membres du gouvernement, dont les ministres de la Justice, Ousmane Diagne, des Finances et du Budget, Cheikh Diba.

    ‘’L’analyse faite par mon département révèle que la dette du Sénégal est toujours soutenable’’, a soutenu le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, ajoutant : ‘’Il est également important de relever que nous avons une bonne structure de la dette.’’

    Le Sénégal s’est engagé à gérer son économie dans la ‘’transparence’’, a assuré Abdourahmane Sarr, ajoutant que le déficit budgétaire, qui devrait s’élever à 7,1 % du produit intérieur brut à la fin de cette année, sera ramené à 3 % ‘’dans un horizon raisonnable’’.

    ‘’La nouvelle stratégie d’endettement que nous avons élaborée devrait aider à réduire considérablement l’exposition du portefeuille d’endettement et à améliorer la viabilité de cette même dette.’’

    Faire fonctionner le Comité national de la dette

    Le pays espère aussi ‘’réduire sa dette à 70 % du PIB, conformément aux critères de convergence de l’UEMOA’’, a poursuivi M. Sarr.

    ‘’Je voudrais dire à nos partenaires que cette trajectoire du déficit est déjà presque assainie. Ensuite, la croissance sera forte, avec une moyenne de 6,5 %’’ au cours des prochaines années, a-t-il assuré.

    Le gouvernement va faire fonctionner le Comité national de la dette, ‘’dont on avait fait fi durant ces dernières années’’, a poursuivi Abdourahmane Sarr.

    Si cette instance fonctionnait correctement, et ses recommandations prises en compte par les autorités du pays, ‘’nous ne serions pas dans cette situation’’, a-t-il dit.

    Des poursuites judiciaires seront menées contre les auteurs présumés des malversations relevées par la Cour des comptes dans l’‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’, a déclaré le ministre de la Justice.

    Selon Ousmane Diagne, ils seront poursuivis en justice pour divers délits : faux en écriture et faux en informatique, détournement de deniers publics et escroquerie sur les deniers publics, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite, complicité et recel de ces chefs d’inculpation.

    Plusieurs personnalités, dont d’anciens ministres et d’anciens directeurs généraux, ainsi que des comptables et des ‘’particuliers’’ sont concernés par les poursuites judiciaires annoncées, a-t-il dit lors du point de presse du gouvernement.

    HK/ESF

  • SENEGAL-HYDROCARBURES / La SAR a effectué avec ‘’succès’’ sa première opération de raffinage de pétrole brut sénégalais

    SENEGAL-HYDROCARBURES / La SAR a effectué avec ‘’succès’’ sa première opération de raffinage de pétrole brut sénégalais

    Dakar, 13 fév (APS) – La Société africaine de raffinage (SAR) déclare avoir effectué avec ‘’succès’’, ce jeudi, à Mbao (ouest), sa première opération de raffinage de pétrole brut produit au Sénégal.

    ‘’La direction générale de la Société africaine de raffinage est fière d’annoncer le succès du raffinage du premier pétrole brut sénégalais’’, affirme un communiqué de cette société nationale créée en 1961 pour approvisionner le marché sénégalais en produits pétroliers.

    Selon la même source, le pétrole raffiné provient du champ de Sangomar, situé à une centaine de kilomètres au sud de Dakar et exploité par la société australienne Woodside.

    ‘’Après un traitement réussi et des résultats conformes’’ aux normes en vigueur dans ce domaine, la SAR a entamé le transfert des produits dérivés, dont le fuel et le gasoil, vers ses entrepôts de stockage, ajoute le communiqué.

    ‘’Cette avancée marque une étape clé dans le développement de la SAR’’ et démontre ‘’son expertise technique’’, lit-on dans le texte.

    La Société africaine de raffinage estime que ‘’le savoir-faire [de ses] employés a été ‘’déterminant pour ce succès’’.

    Ses partenaires techniques et financiers ont contribué à la réussite de cette opération, affirme-t-elle.

    ‘’Ce succès renforce la position de la SAR en tant qu’acteur clé pour l’atteinte de la souveraineté énergétique. Il ouvre également de nouvelles perspectives pour la diversification de ses activités, dans l’optique de faire du Sénégal un véritable hub pétro-industriel régional’’, poursuit le communiqué.

    AN/ESF/ADL

  • SENEGAL-FINANCES / Cheikh Diba : ‘’La Cour des comptes a fait une photographie fidèle de la situation financière du pays’’

    SENEGAL-FINANCES / Cheikh Diba : ‘’La Cour des comptes a fait une photographie fidèle de la situation financière du pays’’

    Dakar, 13 fév (APS) – La Cour des comptes a fait une ‘’photographie fidèle’’ de la situation financière du pays entre 2019 et mars 2024, a soutenu, jeudi, à Dakar, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, en réagissant à la publication de l’audit mené par cette institution de contrôle des finances publiques.

    ‘’La Cour des comptes a fait une photographie fidèle de la situation financière pendant cette période’’, a-t-il dit lors d’un point de presse du gouvernement, à la suite de la publication de l’‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’.

    L’Inspection générale des finances (IGF) a  relevé des malversations dans la gestion des finances publiques sénégalaises durant la période allant de 2019 à 2023, ce que la Cour des comptes a certifié dans son audit rendu public mercredi.

    ‘’C’est une réponse aux exigences du peuple, pour une transparence absolue. Nous avons tenu cet engagement en faisant cet exercice (le point de presse) qui traduit la volonté de clarification et de redressement de notre économie’’, a poursuivi Cheikh Diba en présence d’autres membres du gouvernement, dont le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, et celui chargé de la Justice, Ousmane Diagne.

    ‘’Il faut se féliciter de la qualité du travail [accompli] par la Cour des comptes […] et de l’engagement de l’IGF’’, a ajouté M. Diba.

    Il assure que le gouvernement va, avec ‘’transparence’’, ‘’responsabilité’’ et ‘’rigueur’’, ‘’corriger les insuffisances’’ relevées par la Cour des comptes.

    ‘’Une meilleure traçabilité des flux financiers’’

    Pour combler ou réduire le déficit public et le niveau d’endettement du pays, ‘’nous devons agir vite, avec responsabilité et méthode’’, a dit le ministre des Finances et du Budget.

    Le gouvernement a identifié ‘’trois axes’’ par lesquels il compte y arriver, selon Cheikh Diba.

    ‘’Premièrement, il s’agit de renforcer le contrôle budgétaire et la gestion des investissements publics. Deuxièmement : la modernisation […] de la gestion des finances publiques. Troisièmement : les réformes structurelles à faire en vue d’une réorganisation des services impliqués dans la gestion de la dette’’, a expliqué M. Diba.

    Le gouvernement va en même temps mettre en place ‘’un système d’information intégré de gestion des finances publiques garantissant un meilleur contrôle des dépenses et des financements’’, a-t-il annoncé.

    Cheikh Diba, le ministre des Finances et du Budget

    ‘’La modernisation permettra d’améliorer la qualité et la fiabilité des données financières, de faciliter leur accessibilité et d’assurer la sincérité des comptes publics’’, a poursuivi le ministre des Finances et du Budget, préconisant ‘’le retour à l’orthodoxie en matière de gestion de la dette’’.

    Pour y arriver, le gouvernement va veiller à la ‘’centralisation des données’’, gage d’‘’une meilleure traçabilité des flux financiers’’, a dit Cheikh Diba.

    ‘’Notre responsabilité est de faire mieux pour […] les générations futures’’, a-t-il affirmé, ajoutant : ‘’Nous devons rétablir la confiance, renforcer la souveraineté financière et garantir une gestion publique exemplaire.’’

    ‘’Chaque franc dépensé doit désormais être justifié, chaque […] réforme doit être appliquée avec la plus grande rigueur’’, a promis M. Diba.

    L’audit montre que ‘’l’encours de la dette est supérieur à celui affiché dans les documents de reddition. L’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18.558,91 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023 et représente 99,67 % du PIB’’, a noté la Cour des comptes.

    Des ‘’manquements dans la gestion des dépôts à terme’’

    Sa mission de certification du rapport de l’IGF ‘’a abouti aux principales constatations suivantes : tirages sur ressources extérieures supérieurs à ceux affichés dans le rapport du gouvernement (un rapport préliminaire du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko) ; encours de la dette supérieur à celui figurant dans le rapport du gouvernement ; disponibilités du Trésor supérieures à celles indiquées’’ par le ministère des Finances et du Budget, constatent les auteurs de l’audit.

    Ils affirment avoir relevé ‘’les constatations ci-après : des discordances sur les données de l’amortissement, de l’encours de la dette publique et des disponibilités bancaires ; des anomalies constatées dans les surfinancements ; des pratiques impactant la trésorerie de l’État ; des manquements dans la gestion des dépôts à terme’’.

    Le directeur général du budget, bien que n’étant pas gestionnaire du compte de dépôt CAP/Gouvernement destiné à la mise en œuvre des projets et programmes de l’État, a donné l’ordre au Trésorier général d’y effectuer des décaissements, révèle l’audit de la Cour des comptes.

    L’institution chargée du contrôle des finances publiques a relevé aussi ‘’des anomalies relatives à des rattachements de recettes’’, une absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales en 2022 et 2023 ‘’contraire’’ à la règlementation de l’UEMOA, des transferts de crédits contraires aux règles en la matière, etc.

    HK/ESF

  • SENEGAL-JUSTICE-SOCIETE / La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture demande l’abrogation de la loi d’amnistie

    SENEGAL-JUSTICE-SOCIETE / La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture demande l’abrogation de la loi d’amnistie

    Dakar, 14 fév (APS) –  La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la torture, Dr Alice Jill Edwards, a invité, jeudi, l’Etat du Sénégal à abroger la loi d’amnistie qui accorde une immunité de poursuites aux personnes impliquées dans le recours à une force excessive et dans d’autres violations des droits de l’homme commises lors des manifestations entre mars 2021 et février 2024.

    Au terme de sa mission de dix jours au Sénégal au cours de laquelle elle a visité plusieurs lieux de privations de liberté, la responsable onusienne a plaidé pour l’abrogation de loi d’amnistie adoptée, début mars 2024, à l’initiative du président du Macky Sall.

     »Je demande instamment au Sénégal d’abroger la loi d’amnistie qui accorde une immunité de poursuite aux personnes qui auraient été impliquées dans le recours à une force excessive et dans d’autres violations des droits de l’homme commises lors des manifestations entre mars 2021 et février 2024 », a déclaré Mme Edwards à l’APS.

    Selon elle, le gouvernement  »a l’obligation d’établir la vérité sur ces événements, de rendre justice et d’accorder des réparations aux victimes dans les meilleurs délais ».

     »Il faudra se pencher davantage sur certaines accusations portées contre certaines personnes, qu’elles soient inventées, fabriquées ou réelles », a affirmé la Rapporteuse spéciale des Nations Unies.

    Dr Alice Jill Edwards a estimé que la loi d’amnistie ne peut pas bénéficier aux agents de l’Etat qui ont outrepassé leurs prérogatives.

     »Lorsque l’Etat est allé au-delà de ce qu’il aurait dû faire, en arrêtant par exemple des étudiants qui manifestaient pacifiquement, ce n’est pas la loi d’amnistie qui va le couvrir. D’autant que les accusations contre ces étudiants ne sont pas fondées », a déclaré Dr Alice Jill Edwards.

    Après avoir séjourné au Sénégal du 3 au 13 février 2025, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies  présentera un rapport au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en mars 2026.

    La loi d’amnistie en question, votée le 6 mars 2023 et promulguée six jours plus tard, concerne les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024, lesquelles ont occasionné de nombreux décès et donné lieu à des dizaines d’arrestations d’opposants.

    Cette loi d’amnistie avait ouvert la voie à la libération d’Ousmane Sonko et du candidat de son parti à la présidentielle du 24 mars 2024, Bassirou Diomaye Faye.

    De nombreuses voix s’élèvent pour réclamer son abrogation.

    Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé en décembre 2024, le dépôt prochain à l’Assemblée nationale d’un projet de loi portant abrogation de la loi d’amnistie. S’exprimant dans le cadre de sa déclaration de politique générale, le chef du gouvernement a indiqué qu’il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières, mais d’un exercice de vérité et de justice.

     »L’abrogation de cette loi n’est guidée par aucune volonté de chasse aux sorcières ou de vengeance », s’est défendu le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale. Il n’a pas manqué de préciser que l’abrogation de cette loi permettra de faire la lumière et de tirer les responsabilités des uns et des autres quel que soit le bord où l’on se trouve.

    HB/ADL/OID

  • SENEGAL-INFRASTRUCTURES-PATRIMOINE / A Saint-Louis, Bakary Sarr souligne l’importance de garder l’harmonie architecturale de l’île

    SENEGAL-INFRASTRUCTURES-PATRIMOINE / A Saint-Louis, Bakary Sarr souligne l’importance de garder l’harmonie architecturale de l’île

    Saint-Louis, 13 fév (APS) – Le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bakary Sarr, a souligné, jeudi, l’importance de garder l’harmonie architecturale de l’île de Saint-Louis, classée patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2000.

    ´´Nous avons visité certains espaces de la ville, des bâtiments, des monuments. Il y a donc un ensemble d’aspects qu’il faudra prendre en compte pour que l’île de Saint-Louis puisse garder à la fois son harmonie architecturale´´, a-t-il lancé.

    M. Sarr s’exprimait en marge d’une visite des sites et monuments historiques de l’île de Saint-Louis, notamment, la Place Baya Ndar [ex place Faidherbe].

    Il a aussi souligné la nécessité ´´de prendre des décisions, faire des recommandations sur comment faire en sorte que nous puissions sauvegarder Saint-Louis du point de vue environnemental, culturel et touristique, mais faire en sorte également que les populations puissent bénéficier des retombées de ces avantages de Saint-Louis’´.

    Cette visite qu’il  effectue à Saint-Louis pour le département ministériel de la Jeunesse, des Sports et de la Culture est en droite ligne avec les instructions du chef de l’Etat.

     »Monsieur le président de la République a justement donné les instructions pour descendre sur le terrain et faire l’état des lieux des îles comme Gorée, Carabane, Saint-Louis et d’autres espaces du patrimoine afin d’évaluer ce qu’il y a lieu de faire pour sauvegarder le patrimoine (…)’´, a-t-il notamment fait savoir.

    Raison de ce déplacement afin de discuter également avec les acteurs, les populations, mais également avec les experts qui ont travaillé pendant longtemps pour à la fois donner de la matière pour prendre des décisions.

    Cette visite s’inscrit dans le cadre du suivi des directives de monsieur le président de la République, lors du Conseil des ministres du 20 novembre 2024, signale un document parcouru par l’APS.

    Le secrétaire d’Etat à la Culture s’était rendu sur l’île de Gorée le 17 janvier dernier dans le cadre de cette politique de réhabilitation et de promotion du patrimoine historique du chef de l’Etat.

    CGD/AMD/FKS/ADL