Année : 2025

  • SENEGAL-SOCIETE-APPEL / Le khalife des Tidjanes demande au président de l’Assemblée nationale d’oeuvrer à la réconciliation du pays

    SENEGAL-SOCIETE-APPEL / Le khalife des Tidjanes demande au président de l’Assemblée nationale d’oeuvrer à la réconciliation du pays

    Tivaouane, 13 fév (APS) – Le khalife général des Tidjanes, Serigne Babacar Sy Mansour, a demandé au président de l’Assemblée nationale Malick Ndiaye qu’il recevait jeudi à Tivaouane (ouest), de jouer sa partition pour une réconciliation des différentes franges du pays, gage à ses yeux d’un Sénégal stable et prospère.

    Le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, accompagné d’une délégation de députes, dont des cadres de l’institution parlementaire, a rendu visite au khalife général des Tidjanes Serigne Babacar Sy Mansour à son domicile.

    Malick Ndiaye a été accueilli par Serigne Habib Sy Borom Daradji, le maire de la ville Demba Diop ainsi que plusieurs dignitaires religieux de la famille Sy.

    L’autorité religieuse de Tivaouane a demandé à Malick Ndiaye de jouer toute sa partition pour que le « Juboo » (réconciliation, en wolof) vienne compléter le triptyque « Jub-Jubal-Jubbanti », slogan du pouvoir en place depuis avril dernier et qui renvoie à l’intégrité, à la bonne gouvernance et au redressement.

    Selon le khalife général des tidjanes, c’est la seule condition « pour un Sénégal prospère, toujours envié et stable ».

    « Si la case brûle, tous les Sénégalais doivent chercher, comme un seul homme, de l’eau pour éteindre le feu », a-t-il dit dans un langage imagé.

    Le président de l’Assemblée nationale a sollicité des prières pour la réussite du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, du Premier ministre, Ousmane Sonko, et de l’ensemble des membres du gouvernement, se disant conscient du rôle des chefs religieux dans la stabilité et la quiétude du Sénégal.

    Il a aussi demandé au marabout de prier pour les parlementaires qui l’accompagnaient, en assurant que l’institution qu’il dirige s’attachera à satisfaire la volonté des Sénégalais et à prendre en charge leurs préoccupations.

    « Chaque fois que nous devons examiner une loi, toutes mes pensées convergent vers les conseils de Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh aux parlementaires, à savoir avoir comme seuls compagnons la vérité et l’intérêt du Sénégal », a confié Malick Ndiaye.

    Le khalife général des Tidjanes a loué cet engagement, en assurant Malick Ndiaye de l’affection de la famille Sy de Tivaouane.

    « Cette maison est la tienne et toute la famille Sy te regarde comme ton homonyme Seydi El Hadji Malick Sy », lui a-t-il dit.

    « Que Dieu te permette de bien réussir ta mission à l’Assemblée nationale, qui est une prestigieuse institution dans la nomenclature de la République du Sénégal », a prié le khalife général des Tidjanes.

    Après s’être recueilli au mausolée d’El Hadji Malick Sy, le président de l’Assemblée nationale a rendu visite à Serigne Babacar Sy Abdoul Aziz dans ses locaux dans l’enceinte de la zawiya.

    Ce dernier a témoigné que son « daara » (école coranique) bénéficie beaucoup du soutien de Malick Ndiaye.

    MKB/ADI/BK

  • SENEGAL-SOCIETE / Une resonsponsable onusienne déplore la surpopulation carcérale

    SENEGAL-SOCIETE / Une resonsponsable onusienne déplore la surpopulation carcérale

    Dakar, 14 fév (APS) – La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture a déploré la surpopulation dans les prisons sénégalaises et invité le gouvernement à prendre des mesures pour garantir des conditions de détention conformes aux normes internationales.

    ‘’La surpopulation que j’ai vue dans les prisons est dramatique et inhumaine’’, a déclaré, à l’APS, Dr Alice Jill Edwards, qui a séjourné pendant dix jours au Sénégal sur invitation des autorités gouvernementales.

    Au cours de son séjour, elle a visité la Maison d’arrêt de Reubeuss, le Camp pénal de Liberté 6 (prison pour hommes), la Maison d’arrêt pour femmes de Liberté 6, la maison d’arrêt de Thiès (à 70 km de Dakar), et la prison de Saint Louis (nord).

    Dans tous ces lieux de privation de liberté, elle a déclaré avoir ‘’observé des chambres extrêmement encombrées où les détenus partagent de minces matelas et dorment tête-bêche’’.

    Elle a relevé qu’un espace sombre situé sous un superposé unique et long, ‘’mesurant seulement 40 cm de haut, était également utilisé comme espace de couchage et était entièrement occupé’’.

    Dans ces prisons bondées, ‘’les gens dormaient par quarts et dans les couloirs, et il y avait beaucoup trop peu d’installations sanitaires’’, a-t-elle déploré.

    ‘’De telles conditions de détention ne peuvent pas devenir normales. La situation est critique’’, s’est alarmée la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture.

    La responsable onusienne contre la torture dit craindre ‘’fort que le problème de la surpopulation ne soit une poudrière qui pourrait exploser à tout moment, entrainant des émeutes, des violences ou la propagation rapide et incontrôlable de maladies infectieuses et transmissibles’’.

    La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture a déclaré avoir rencontré des directeurs de prisons soucieux, selon elle, de faire de leur mieux pour les détenus.

    Toutefois, elle estime que l’ampleur de la surpopulation est telle qu’elle les amène à ‘’réduire même les normes les plus élémentaires, notamment les rations alimentaires quotidiennes et les directives sur la séparation des différentes catégories de prisonniers’’.

    Face à cette situation, Dr Alice Jill Edwards a invité les autorités gouvernementales à adopter de toute urgence des mesures exceptionnelles pour alléger la pression sur le système pénitentiaire et établir des conditions dignes pour tous les détenus.

    Elle rappelle qu’un Etat a un devoir de diligence particulier à l’égard des personnes privées de leur liberté.

    Aussi, se réjouit-elle du fait que le gouvernement accorde la priorité à cette question en adoptant des mesures comme ‘’l’utilisation accrue du marquage électronique et la construction des nouvelles installations’’.

    D’ores et déjà Mme Edwards a déclaré avoir identifié plusieurs mesures supplémentaires que le gouvernement pourrait envisager, notamment la réduction automatique des peines de 20% pour les prisonniers purgeant des peines de trois ans ou moins et la libération immédiate des accusés qui sont en détention provisoire depuis plus d’un an, à l’exception de ceux qui sont détenus pour les infractions les plus graves.

    ‘’Même avec ces mesures, le problème sous-jacent ne sera pas résolu si les défis en amont de la lenteur de l’administration de la justice ne sont pas résolus’’, a-t-elle averti.

    Elle estime qu’un ‘’changement d’approche est nécessaire, guidé par de nouveaux critères pour les procureurs et les juges afin que le maintien en détention provisoire jusqu’au procès devienne l’exception plutôt que la règle’’.

    ‘’J’ai rencontré trop de détenus qui sont en attente d’un procès depuis des années. C’est inacceptable’’, a-t-elle fustigé.

    Elle a également plaidé pour la libération spéciale de femmes détenues sous l’inculpation d’avortement médical.

    ‘’Une position en contradiction avec le Protocole de Maputo sur les Droits de la femme en Afrique, ratifié par le Sénégal le 27 septembre 2004. En attendant, il n’y a aucune raison de détenir des femmes sous ces accusations’’, selon Dr Alice Jill Edwards. 

    HB/OID/AB

  • SENEGAL-SANTE / L’épilepsie, deuxième motif de consultation en neurologie depuis 2005 (spécialiste)

    SENEGAL-SANTE / L’épilepsie, deuxième motif de consultation en neurologie depuis 2005 (spécialiste)

    Dakar, 13 fév (APS) – L’épilepsie a connu une expansion au Sénégal à tel point qu’elle est devenue, depuis 2005, le deuxième motif de consultation en neurologie, alors qu’auparavant elle en occupait le sixième rang.

    ‘’Nous avons commencé les activités de lutte contre l’épilépsie en 2005. L’épilepsie est passée de la sixième place des consultations à la deuxième place, et donc, ça fait une augmentation significative’’, a déclaré Pr Marième Soda Diop, neurologue, secrétaire général de la Ligue sénégalaise de lutte contre l’épilepsie

    Elle s’entretenait avec la presse en marge de la journée portes ouvertes du service de neurologie du Centre hospitalier universitaire de Fann. Cette journée est organisée dans le cadre de la journée internationale de l’épilepsie. Le thème de cette journée mondiale, cette année, est ‘’Avançons ensemble pour un monde meilleur’’.

    ‘’Nous organisons chaque année des caravanes dans les régions du Sénégal. Et nous allons à la rencontre des patients et nous avons diagnostiqué et traité près de 5000 patients qui étaient épileptiques, qui ne le savaient pas et qui ont été découverts au cours de ces caravanes’’, a informé la spécialiste.

    Cela prouve selon elle qu’’’il y a eu une augmentation notable du nombre de patients épileptiques diagnostiqués et suivis’’.

    Pr Diop a rappelé que ‘’l’épilepsie est une maladie du cerveau qui se manifeste essentiellement par des crises multiples et variables’’. ‘’La plus connue, c’est la crise généralisée tonico-clonique avec un patient qui, au cours d’une activité normale, tombe, tout son corps tremble, les membres supérieurs, les membres inférieurs, les muscles du visage, et il a de la mousse qui sort de sa bouche, et parfois, il peut perdre des urines », a-t-elle décrit.

    La neurologue a signalé que  »c’est la crise la plus fréquente, la mieux connue’’. Cependant, ‘’il existe beaucoup d’autres formes de crise d’épilepsie’’, a expliqué la praticienne.

    ‘’Lorsque le patient n’est pas traité, les crises peuvent entraîner une dégradation des fonctions cérébrales, c’est-à-dire chez l’enfant avec des troubles cognitifs, un défaut de maturation, de croissance cérébrale’’, a-t-elle prévenu.

    Le cas échéant, l’enfant ‘’va présenter un déficit cognitif, c’est-à-dire des troubles mentaux qui seront des conséquences de ces crises d’épilepsie’’.

    ‘’Lorsqu’il est traité, on peut arriver à obtenir un contrôle excellent des crises, c’est-à-dire que le patient ne fera plus de crise et il mènera une vie normale. Si c’est un enfant, il pourra aller à l’école. Si c’est un adulte, il pourra aller au travail, avoir une vie sociale, se marier, avoir des activités tout à fait normales’’, a rassuré la neurologue.

    Pr Marième Soda Diop a également assuré qu’il est possible de soigner la maladie. ‘’Il existe des médicaments qui sont très efficaces et qui ne coûtent pas cher. On ne parlera pas de guérison, mais on arrivera à obtenir un contrôle optimal des crises de sorte que le sujet atteint va mener une vie parfaitement normale », a-t-elle rassuré.

    Elle a rappelé qu’ »il y a aussi des précautions à prendre avec une bonne hygiène de vie et les recommandations des médecins à suivre’’.

    NSS/SKS/ASG/ADL

  • SENEGAL-SANTE / Touba: installation d’un camp de chirurgie pour opérer plus de 1000 malades de la cataracte

    SENEGAL-SANTE / Touba: installation d’un camp de chirurgie pour opérer plus de 1000 malades de la cataracte

    Touba, 13 fév (APS) – L’hôpital Cheikh Ahmadoul khadim de Touba (centre) abrite depuis mardi un camp de chirurgie gratuit dont les organisateurs ambitionnent d’opérer 1250 malades atteints de la cataracte d’ici à samedi.

    Ce camp de chirurgie organisé par l’ONG humanitaire koweitienne Direct Aid Society, avec l’appui du ministère de la Santé et de l’Action sociale, a démarré mardi dernier.

    « L’objectif de cette campagne est d’opérer 1 250 malades. Entre le premier jour et hier, nous avons déjà pris en charge 300 patients. Aujourd’hui [jeudi], nous avons l’ambition d’en opérer 400. D’ici à la fin de la campagne, prévue le 15 février, nous espérons atteindre notre objectif », a déclaré aux journalistes Mouhamadou Mouctar Dieng, chargé du partenariat à Direct Aid Society.

    Il a expliqué que la forte demande enregistrée dans la région de Diourbel, notamment à Touba, justifie l’organisation de ce camp gratuit pour la deuxième fois à l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim.

    « Les patients opérés durant cette campagne ne paient absolument rien. De la consultation à l’opération, tout est gratuit grâce à notre partenariat avec le ministère de la Santé », a-t-il ajouté.

    La cheffe du service d’ophtalmologie de l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim, docteur Dieynaba Ba, s’est réjouie du succès de cette initiative.

    « Les patients viennent de plusieurs régions du pays pour bénéficier de ce camp gratuit de chirurgie de la cataracte, ce qui prouve à quel point cette campagne est importante pour les populations », a-t-elle souligné.

    La cataracte sénile, liée à l’âge, est la plus répandue au Sénégal, a-t-elle signalé, avant d’appeler les autorités à multiplier ce type d’initiatives, afin de faciliter la prise en charge des patients atteints de cataracte.

    MS/BK/ADL/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE / Des ONG initient un cadre de prévention de paix et de sécurité

    SENEGAL-SOCIETE / Des ONG initient un cadre de prévention de paix et de sécurité

    Dakar, 13 fév (APS) – Des organisations de la société civile ont initié, jeudi, une instance d’échanges et de partage aux fins de créer un cadre de prévention, de paix et de sécurité, dénommé « Sax Jamm », a constaté l’APS.

    « Ce cadre a pour objectif de sensibiliser toutes les parties prenantes à une consommation responsable de l’information, favorisant ainsi une participation éclairée des électeurs et, au-delà, des citoyens », a déclaré le coordonnateur du Consortium des organisations de la société civile, Ababacar Fall.

    Le coordonnateur du GRADEC s’exprimait à la cérémonie de création de ce cadre axé sur la prévention de la désinformation et des propos haineux.

    Ce groupe d’ONG qui en est l’initiateur, est composé du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE), de l’ONG 3D et du Groupe de recherche et d’appui-conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (GRADEC).

    Ababacar Fall estime que « la création d’un cadre d’échanges entre les autorités, les médias et la société civile vise à prévenir et à atténuer les discours et propos haineux devient une urgence ».

    « Ce cadre cherchera à responsabiliser les journalistes en tant que catalyseurs et façonneurs d’une opinion publique », tout en encourageant aussi la diversité des opinions et en renforçant la responsabilité des médias envers le public, a-t-il poursuivi.

    Il a annoncé qu’un « système de relais d’informations efficace sera mis en place pour faciliter la collaboration entre journalistes et organisations de la société civile, permettant une vérification rapide et une diffusion précise des informations ».

    Le vice-président du comité de pilotage, Moundiaye Cissé, souligne que ce programme va mobiliser un relais dans chaque département pour mener des actions avec les autorités locales, dans le cadre de la prévention et de la paix au niveau des localités.

    Des ambassadeurs seront choisis au sein des universités du Sénégal pour mener des actions.

    « Nous allons travailler à mettre en place des ambassadeurs de la paix et de la sécurité avec une mission de prévention au niveau des universités », a soutenu M. Cissé, selon qui le programme en question prévoit de travailler avec les forces de défense et de sécurité.

    Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), Mamadou Oumar Ndiaye, a salué l’initiative, estimant qu’elle entre en droite ligne des missions du CNRA.

    « Il faut instaurer une culture de la paix au Sénégal », a dit M. Ndiaye, en rappelant que « la plus grande richesse du Sénégal, c’est la stabilité qui a toujours prévalu depuis 1960 dans ce pays ».

    Le représentant du ministre de la Communication, Oumar Baldé, soutient qu’il est « essentiel d’encourager la coordination entre les entreprises technologiques, la société civile, les professionnels des médias et les autorités ».

    CS/ASG/BK

  • SENEGAL-SANTE-URGENCES / / Diourbel : vers la mise en place d’un cadre de coordination pour la gestion des urgences

    SENEGAL-SANTE-URGENCES / / Diourbel : vers la mise en place d’un cadre de coordination pour la gestion des urgences

    Touba, 13 fév (APS) – La directrice générale des établissements de santé au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Fatou Mbaye Sylla, a présidé jeudi, à Diourbel, une rencontre axée sur l’installation d’un cadre de coordination pour la gestion des urgences dans cette région, a constaté l’APS.

    ‘’Cette activité s’inscrit dans le cadre de notre feuille de route pour l’amélioration de la gestion des urgences au Sénégal’’, a-t-elle déclaré. Elle précise qu’’’elle concerne, entre autres, la mise aux normes des infrastructures, des équipements, la mobilisation de ressources humaines de qualité, la disponibilité des médicaments et la gouvernance pour une bonne régulation’’.

    Pour atteindre de tels objectifs, dit-elle, il est nécessaire d’organiser, au niveau de chaque région, la prise en charge des patients entre les hôpitaux et les centres de santé, avec une régulation efficace assurée par le SAMU, le Service médical d’assistance d’urgence.

    La directrice générale des établissements de santé  souligne qu’à l’issue de cette rencontre, les autorités souhaitent actualiser la feuille de route de la Direction des établissements de santé, afin d’améliorer la prise en charge des urgences.

    ‘’Dans la région de Diourbel, malgré les efforts fournis par les autorités sanitaires et les agents de santé, des défis restent à relever en ce qui concerne le plateau technique, les équipements, les ressources humaines et l’organisation’’, a-t-elle rappelé.

    La rencontre sur l’installation d’un cadre de coordination pour la gestion des urgences s’est tenue à l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba.

    Les responsables de la direction régionale de la santé de Diourbel, les chefs des districts sanitaires, des directeurs d’hôpitaux et des chefs des services ont pris part à cette rencontre, qui se poursuivra jusqu’à vendredi.

    MS/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / PDEC : un taux de décaissement de 17% (gouverneur)

    SENEGAL-ECONOMIE / PDEC : un taux de décaissement de 17% (gouverneur)

    Ziguinchor, 13 fév (APS) – Les régions de Ziguinchor , Sédhiou et Kolda ont réalisé un taux global de décaissement de 17% dans le cadre du Projet de développement économique de la Casamance (PDEC), a révélé jeudi le gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine, selon qui cette performance est jugée faible.

    ‘’(…) à date, nous avons constaté que le taux de décaissement tourne autour de 17%, ce qui est relativement faible pour un projet qui a trois ans de mise en œuvre », a déploré M. Tine.

    Il intervenait à l’occasion de la réunion du comité de pilotage du PDEC, une rencontre qui, à l’en croire, a ‘’permis de faire le point sur le niveau d’exécution du projet’’.

    Parmi les raisons expliquant ce faible taux de décaissement, il signale qu’’’il y a les lenteurs liées aux difficultés que certaines collectivités territoriales rencontrent dans le cadre de la passation des marchés ».

    Il y a eu également comme difficultés les lenteurs relatives aux décaissements et aux instances de paiement. S’y ajoutent des difficultés que rencontrent certaines collectivités territoriales pour la mobilisation des acteurs communautaires, a-t-il encore détaillé.

    « Et tenant compte de tout cela, nous pensons que pour améliorer les résultats du PDEC, il faudrait diligenter le processus de réalisation des travaux de 104 kilomètres de pistes dans la région de Sédhiou », a suggéré le gouverneur de Ziguinchor.

    Il a aussi plaidé pour le renforcement des capacités des collectivités territoriales en procédure de passation des marchés.

    Le coordonnateur du Projet de développement économique de la Casamance, Youssouf Badji, précise que ce taux de décaissement de 17% correspond au montant global du projet approuvé par la Banque mondiale.

    Il a rappelé que le taux d’exécution des activités du projet tourne aujourd’hui autour de 40 %. « Le taux d’exécution correspond aux activités qui ont été réalisées par rapport aux activités qui ont été planifiées », a expliqué M. Badji.

    Selon lui, « pour cet exercice 2024, le projet de développement économique de la Casamance vient en appui à 60 collectivités territoriales des régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou ».

    « Nous avons 260 sous-projets qui sont des infrastructures scolaires, sanitaires, hydrauliques, d’assaisonnement, d’énergie, entre autres. Ces projets ont été mis en œuvre dans les régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor », a indiqué Youssouf Badji.

    Il a signalé le démarrage d’un projet de construction de 104 kilomètres de pistes à Sédhiou, Bounkiling et Goudomp. ‘’Nous avons 111 organisations communautaires de base qui sont aujourd’hui prêtes à recevoir le financement », a-t-il fait savoir.

    Le PDEC est un programme de cinq ans d’un montant global de 26 milliards de francs CFA. Il permet d’améliorer les conditions de vie des populations des régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou.

    Il s’inscrit dans le cadre de l’ambition des pouvoirs publics sénégalais d’arriver à ‘’un développement harmonieux’’ des terroirs.

    MNF/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Kédougou : lancement de la semaine de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent

    SENEGAL-SANTE / Kédougou : lancement de la semaine de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent

    Kédougou, 13 fév (APS) – La 5éme édition de la semaine nationale de la mère, de l’enfant et de l’adolescent a été officiellement lancée par la direction régionale de la santé de Kédougou, a constaté l’APS.

    Ce coup d’envoi a été donné lors d’une randonnée pédestre placée sous le signe de l’utilisation accrue et durable des structures sanitaires par les communautés.

    ‘’Nous voila réunis pour la cinquième édition de la semaine de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent, et comme vous le savez, cette activité est célébrée dans tous les 79 district sanitaires du pays’’, a déclaré Oulimata Sané, coordonnatrice en santé et reproduction au niveau du district sanitaire de Saraya, dans la région de Kédougou.

    Elle s’exprimait à Kédougou à la fin de la randonnée pédestre organisée lors du lancement officiel de la semaine de la mère, de l’enfant et de l’adolescent. Celle-ci a vu la présence d’Isamila Ndiaye, responsable du bureau régional de l’éducation et de l’information pour la santé, des sages-femmes, des  »badiénes gox » (marraines de quartier) et des matrones des districts sanitaires de la région.

    Elle a déclaré que des activités portant sur les services de planification familiale seront déroulées durant cette semaine dédiée à la mère, à l’enfant et à l’adolescent dans le cadre de l’amélioration de la santé de la reproduction.

    Dans ce même sillage, des émissions radiophoniques et des caravanes de sensibilisation sont prévues pour contribuer à réduire les cas de décès maternels.

    ‘’Nous allons offrir des activités de consultations gratuites de type prénatal, précoce : la planification familiale la vaccination des enfants et des filles de 9 à 14 ans ainsi que la supplémentation en vitamine A et le déparasitage’’, a-t-elle dit.

    Elle a salué le travail remarquable des  »badiénou gox » et des matrones pour l’amélioration des soins de santé au niveau communautaire, et surtout, des programmes de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent au niveau de la région de Kédougou.

    Ella a plaidé pour l’implication et l’engagement de la population pour aider les prestataires à atteindre les objectifs de cette semaine dédiée à la mère, à l’enfant et à l’adolescent.

    PID/ABD/ASG

  • SENEGAL-FOOTBALL-COUPE / Coupe du Sénégal : l’US Gorée éliminée par Lusitana, le Jaraaf en huitième de finale

    SENEGAL-FOOTBALL-COUPE / Coupe du Sénégal : l’US Gorée éliminée par Lusitana, le Jaraaf en huitième de finale

    Dakar, 13 fév (APS) – Le leader de la Ligue 1 de football, l’US Gorée, a été éliminé, jeudi, en seizième de finale de la Coupe du Sénégal, contrairement au Jaraaf de Dakar, son dauphin, qui poursuit la compétition, après sa qualification en huitième de finale.

    L’US Gorée a été surprise (1-2) par l’Étoile Lusitana, pensionnaire de la Ligue 2. Les insulaires enregistrent ainsi leur deuxième défaite d’affilée.

    Au même moment, le Jaraaf, deuxième du championnat de la Ligue 1, a éliminé (3-2) le Stade de Mbour.

    À l’image de l’Étoile Lusitana et du Jaraaf, Pout SC va lui aussi disputer les huitièmes de finale de la Coupe du Sénégal, grâce à sa victoire (1-0) sur l’AS Kolda.

    Mercredi soir, Génération Foot (GF), Jolof Olympique Club (JOC) et Wally Daan avaient rejoint les équipes qualifiées pour les huitièmes de finale.

    Génération Foot a pris sa revanche en éliminant aux tirs au but, 5-4, le Casa Sports. À l’issue du temps réglementaire et des prolongations, les deux équipes étaient à égalité, 0-0.

    L’année dernière, les Ziguinchoirois avaient éliminé aux tirs au but les Grenats à ce stade de la compétition.

    L’une des surprises de la journée de mercredi est la qualification de Jolof Olympique Club, pensionnaire de Nationale 1.

    Le club de Dahra a éliminé aux tirs au but, 4-1, l’AS Saloum. Les deux équipes étaient dos à dos, 0-0, jusqu’aux prolongations.

    Dans le derby thiéssois, Wally Daan a sorti, 2-1, Thiès FC à l’issue des prolongations.

    Trois clubs, dont AJEL de Rufisque et les Espoirs de Guédiawaye, avaient déjà obtenu leur ticket pour les huitièmes de finale de la Coupe du Sénégal, à l’issue des premiers matchs.

    Les Rufisquois d’AJEL sont venus à bout, 1-0, de SONACOS à l’issue de la seule confrontation entre deux clubs de Ligue 1.

    Les Espoirs de Guédiawaye ont sorti, 2-0, l’AS Kaffrine, pendant que la Renaissance sportive de Yoff se qualifiait aux dépens de l’UCST Port, 3-2.

    BHC/ASG/BK

  • SENEGAL-FINANCES-JUSTICE / Le gouvernement annonce des poursuites judiciaires contre les auteurs présumés des malversations relevées par la Cour des comptes

    SENEGAL-FINANCES-JUSTICE / Le gouvernement annonce des poursuites judiciaires contre les auteurs présumés des malversations relevées par la Cour des comptes

    Dakar, 13 fév (APS) – Des poursuites judiciaires seront menées contre les auteurs présumés des malversations relevées par la Cour des comptes dans l’‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’, a déclaré le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, jeudi, à Dakar.

    Selon M. Diagne, ils seront poursuivis en justice pour divers délits : faux en écriture et faux en informatique, détournement de deniers publics et escroquerie sur les deniers publics, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite, complicité et recel de ces chefs d’inculpation.

    Plusieurs personnalités, dont d’anciens ministres et d’anciens directeurs généraux, ainsi que des comptables et des ‘’particuliers’’ sont concernés par les poursuites judiciaires annoncées, a-t-il dit lors d’un point de presse, en présence d’autres membres du gouvernement.

    ‘’Il y aura des enquête exhaustives et approfondies pour retracer les financements illicites’’ dont ils devront répondre, a poursuivi le ministre de la Justice.

    Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, celui des Finances et du Budget, Cheikh Diba, le secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lo, ainsi que son porte-parole et ministre de la Formation professionnelle, Amadou Moustapha Njekk Sarré, ont pris part à la conférence de presse.

    Les personnes concernées vont comparaître devant la Haute Cour de justice et le Pool judiciaire financier, selon Ousmane Diagne.

    La présomption d’innocence des personnes mises en cause dans l’audit de la Cour des comptes et ‘’le principe du contradictoire’’ seront respectés, a assuré M. Diagne.

    Des ‘’données erronées’’

    ‘’Cet audit [de la Cour des comptes] fait plus que confirmer celui de l’IGF (Inspection générale des finances)’’, a soutenu Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    L’audit de la Cour des comptes, qui a été rendu public mercredi, portait sur un rapport de l’IGF faisant état de nombreuses malversations dans la gestion des finances publiques sénégalaises entre 2019 et mars 2024.

    Il a été mené à la demande des autorités qui dirigent le pays depuis l’élection présidentielle du 24 mars 2024 remportée par l’inspecteur des finances publiques Bassirou Diomaye Faye.

    Les anciens ministres, directeurs généraux et fonctionnaires mis en cause avaient été nommés par Macky Sall, l’ex-président de la République.

    Certains d’entre eux sont soupçonnés, sur la base de l’audit de la Cour des comptes et du rapport de l’Inspection générale des finances, d’avoir publié des ‘’données erronées’’ sur les finances publiques, la dette et le déficit publics notamment.

    Macky Sall a rejeté l’accusation de l’actuel gouvernement selon laquelle lui et certains de ses collaborateurs auraient publiés des données erronées, concernant les comptes publics du Sénégal.

    ‘’Je tiens à dire que ces propos sont faux, totalement faux. Attendons que la justice confirme ou infirme avant d’accuser les gens’’, a soutenu M. Sall dans une interview donnée à l’agence de presse américaine Bloomberg en octobre dernier. ‘’Les ministres mis en cause n’ont même pas accès à ces informations […] J’espère que nous arrêterons cette descente aux enfers et nous concentrerons sur l’essentiel. J’ai laissé un pays où les indicateurs étaient au vert. Le Fonds monétaire international a confirmé cela, un mois après que j’ai quitté le pays.’’

    Des ‘’anomalies relatives à des rattachements de recettes’’

    L’audit montre que ‘’l’encours de la dette est supérieur à celui affiché dans les documents de reddition. L’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18.558,91 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023 et représente 99,67 % du PIB’’, a noté la Cour des comptes.

    Sa mission de certification du rapport de l’IGF ‘’a abouti aux principales constatations suivantes : tirages sur ressources extérieures supérieurs à ceux affichés dans le rapport du gouvernement (un rapport préliminaire du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko) ; encours de la dette supérieur à celui figurant dans le rapport du gouvernement ; disponibilités du Trésor supérieures à celles indiquées’’ par le ministère des Finances et du Budget, constatent les auteurs de l’audit.

    Ils affirment avoir relevé ‘’les constatations ci-après : des discordances sur les données de l’amortissement, de l’encours de la dette publique et des disponibilités bancaires ; des anomalies constatées dans les surfinancements ; des pratiques impactant la trésorerie de l’État ; des manquements dans la gestion des dépôts à terme’’.

    Le directeur général du budget, bien que n’étant pas gestionnaire du compte de dépôt CAP/Gouvernement destiné à la mise en œuvre des projets et programmes de l’État, a donné l’ordre au Trésorier général d’y effectuer des décaissements, révèle l’audit de la Cour des comptes.

    L’institution chargée du contrôle des finances publiques a relevé aussi ‘’des anomalies relatives à des rattachements de recettes’’, une absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales en 2022 et 2023 ‘’contraire’’ à la règlementation de l’UEMOA, des transferts de crédits contraires aux règles en la matière, etc.

    HK/ESF/SMD