Année : 2025

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Podor : un acteur prône la diversification des cultures pour ‘’accroître les revenus et nourrir le cheptel’’

    SENEGAL-AGRICULTURE / Podor : un acteur prône la diversification des cultures pour ‘’accroître les revenus et nourrir le cheptel’’

    Podor, 13 fév (APS) – Le président de l’Union des jeunes agriculteurs de Koyliwirndé (UJAK), Abdoulaye Racine Anne, a prôné, jeudi, la diversification des cultures pour une contribution des acteurs à l’accroissement des revenus des ménages et l’alimentation du cheptel.

    ‘’La diversification des cultures peut assurer la sécurité alimentaire des ménages et nourrir le cheptel grâce à des résidus, comme les tiges de mil et de maïs, mais aussi la paille de riz, d’arachide et de patate. C’est aussi la meilleure manière de valoriser les potentialités culturales’’, souligne M. Anne.

    Il s’exprimait en marge d’un atelier de formation destiné aux relais de l’UJAK, sur le thème: ‘’Justice  alimentaire, dans un contexte de changement climatique’’, au profit des exploitants familiaux, dans la commune de Guédé-Village, dans le département de Podor.

    Le paysan invite ainsi ses pairs à cultiver par exemple plusieurs variétés de céréales et de cultures de rente.

    ‘’Les sous-produits de l’agriculture peuvent assurer l’alimentation du cheptel. Leur disponibilité pour les éleveurs de manière permanente peut éviter les disputes entre les éleveurs et agriculteurs’’, explique Abdoulaye Racine Anne.

    Selon lui, la diversification des cultures est un élément important à prendre en compte dans la recherche de solutions pour juguler les nombreux conflits entre éleveurs et agriculteurs, ‘’deux acteurs du monde rural dont les activités sont complémentaires dans un contexte de changement climatique’’.

    Pour cela, il souligne que les périmètres doivent être clôturés et délimités pour chaque acteur.

    AHD/AT/HB/ASG

  • SENEGAL-GENRE / Près de 32% de femmes victimes de VBG en 2024 (officiel)

    SENEGAL-GENRE / Près de 32% de femmes victimes de VBG en 2024 (officiel)

    Dakar, 13 fév (APS) – Près de 32% des femmes ont subi au moins une forme de violence basée sur le genre (VGB) au Sénégal en 2024, avec une prévalence plus forte dans sept des quatorze régions, a déclaré, jeudi, à Dakar, le secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités (MFS), Ndiogou Diouf, citant des données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).

    « L’Enquête nationale de référence sur les violences faites aux femmes menées par l’ANSD, et partagé récemment, nous a révélé que près de trois femmes sur dix ont subi au moins une forme de violence au cours des 12 derniers mois, soit un taux de prévalence de 31,9% », a-t-il souligné.

    Le secrétaire général du ministère de la Famille s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de planification du projet « Appui à l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles : une perspective d’autonomisation ».

    Ce programme de sept ans est doté d’un budget d’un montant de 15 millions de dollars, soit plus 6 milliards de francs CFA.

    Prévu pour trois jours, cet atelier est organisé en partenariat avec ONU Femmes et Affaires mondiales Canada, le ministère du gouvernement fédéral chargé des relations diplomatiques et consulaires.

    L’objectif de cette rencontre est d’élaborer le plan de mise en œuvre de la première année du projet dans les sept régions d’intervention (Dakar, Kédougou, Kolda, Matam, Sédhiou, Tambacounda et Ziguinchor) qui enregistrent le plus de cas de violences faites aux femmes au Sénégal, ont indiqué les organisateurs.

    « Les violences faites aux femmes au Sénégal que nous avons recensées ces derniers temps nous appellent à des mesures plus fortes en termes de prévention », a plaidé le secrétaire général du ministère de la Femme et des Solidarités, ajoutant que les pouvoirs publics ont initié en ce sens plusieurs projets et programmes.

    Ndiogou Diouf a cité, à ce sujet, l’Agenda national de la fille, la construction d’un centre national pour la prise en charge holistique des victimes de VBG et de centres régionaux pour garantir aux victimes une prise en charge à travers une offre de services adaptés.

    M. Diouf a également rappelé, parmi les politiques du gouvernement visant à lutter contre ces violences, les réformes juridico-institutionnelles déjà effectuées, notamment la loi de 2020 criminalisant le viol et la pédophilie au Sénégal.

    Il a de même évoqué les dispositions de l’article 298 du Code pénal incriminant les violences physiques faites aux femmes.

    KM/ABB/BK

  • VIDEO / Célébration des 10ans de InTouch : le New Deal Technologique » pour booster l’écosystème numérique

    VIDEO / Célébration des 10ans de InTouch : le New Deal Technologique » pour booster l’écosystème numérique

    La startup « InTouch » a fêté Mercredi à Dakar, ses 10 ans d’existence. Présente dans 26 pays d’Afrique, son ambition est de révolutionner les paiements et services financiers grâce à une approche simple et inclusive. Des acteurs du numérique se sont également prononcés sur la nouvelle stratégie de transformation numérique SN 2034  » New deal technologie » qui pour eux, va booster l’écosystème du numérique au Sénégal.

  • SENEGAL-RELIGION- PELERINAGE / Goudomp : plus de 15 000 fidèles attendus au pèlerinage de Témento (organisateurs)

    SENEGAL-RELIGION- PELERINAGE / Goudomp : plus de 15 000 fidèles attendus au pèlerinage de Témento (organisateurs)

    Sédhiou, 13 fév (APS) – Plus de 15 000 fidèles sont attendus à la 37ème édition du pèlerinage inter diocésain de Témento, prévue du 22 au 23 mars, dans ce village du département de Goudomp, a appris l’APS des organisateurs.

    ‘’Avec Marie, modèle d’espérance, jubilons sur le chemin de la foi’’, est le thème de cet évènement religieux annuel.

    L’adjoint au préfet du département de Goudomp, Baba Wilane, a présidé, mercredi, la réunion du Comité départemental de développement (CDD) consacré aux préparatifs de la 37ème édition du pèlerinage inter diocésain de Témento.

    ‘’L’Église a présenté ses besoins, incluant la fourniture d’électricité, la facilitation du voyage des pèlerins, et l’accès aux produits de consommation, entres autres appuis’’, a déclaré le Père Paul David Kaynak Niakh, curé de la paroisse de Témento.

    Il a affirmé que les engagements pris par des chefs de services et des élus locaux ont rassuré la communauté chrétienne sur le bon déroulement de cet événement.

    Cette édition coïncide avec l’année jubilaire, marquant une occasion spéciale, avec le nouvel évêque de Ziguinchor, l’abbé Jean-Baptiste Valter Manga qui va présider la messe à Témento, a indiqué Père Paul David Niakh.

    L’adjoint au préfet de Goudomp a insisté sur les mesures à prendre pour assurer la réussite de l’événement, notamment en matière de sécurité, de santé, d’appui alimentaire et d’hygiène.

    Baba Wilane a également encouragé les collectivités territoriales à renforcer leur contribution aux différents comités d’organisation du pèlerinage.

    OB/ASB/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-TRAFIC / Migration irrégulière : le procureur de Tambacounda alerte sur les flux financiers à destination de la Libye

    SENEGAL-SOCIETE-TRAFIC / Migration irrégulière : le procureur de Tambacounda alerte sur les flux financiers à destination de la Libye

    Tambacounda, 13 fév (APS) – Le procureur de la République de Tambacounda, Aliou Dia, a alerté sur les flux financiers à destination de la Libye, évoquant le cas de plusieurs familles établies dans cette région orientale, contraintes de payer des rançons pour obtenir la libération des leurs parents détenus par des groupes armés dans ce pays maghrébin.

     »Il y a un travail qu’il va falloir faire sur la surveillance des flux financiers à destination de la Libye, parce qu’on reçoit des demandes de rançons émanant d’individus qui demandent à des familles établies à Tambacounda le paiement d’une somme d’argent avec, à l’appui, des photos, sur lesquelles apparaissent ligotés leurs parents’’, a t-il-déclaré.

    Le procureur de la République de Tambacounda s’exprimait, mercredi, en marge de la cérémonie d’installation du Comité régional et départemental de lutte contre la migration irrégulière au niveau régional et départemental.

    ‘’Ce trafic est encouragé par des migrants sénégalais établis en Libye, pour la plupart, depuis cinq ans à dix ans, qui procèdent au paiement des rançons afin de pouvoir continuer leur voyage’’, vers l’Europe, a affirmé Aliou Dia, ajoutant que les parents cèdent sous la pression des trafiquants et ne déposent pas de plaintes.

    Selon lui, les trafiquants réclament très souvent des montants extrêmement importants, jusqu’à 500 000 francs CFA, et en redemandent aux parents de leurs otages qui obéissent.

    Le procureur est revenu également sur l’enjeu financier autour de la migration irrégulière dans la région de Tambacounda qui, selon lui,  »nécessite une répression aboutie et coordonnée’’ des organisateurs et passeurs.

    ‘’A Missirah [une commune de Tambacounda], un organisateur arrêté, avait pu collecter 500 millions de francs CFA auprès de candidats à la migration irrégulière, et avait construit une villa de R+3 bâti sur le domaine nationale », a indiqué Aliou Dia.

    Lors de la cérémonie d’installation du Comité régional et départemental de lutte contre la migration irrégulière à Tambacounda, l’autorité judiciaire a également évoqué le sort des femmes dont les époux auraient disparu en tentant de se rendre en Europe.

    Des femmes qui ont besoin d’accompagnement, car elles sont pour la plupart des illettrées et ne connaissent pas les procédures à suivre pour déposer plainte et saisir le tribunal, a-t-il expliqué.

    ‘’J’aimerais insister sur le sort des migrants qui ont perdu la vie. J’ai envoyé récemment beaucoup de demandes émanant d’épouses et de mères, qui veulent que le tribunal rende des jugements déclaratifs de décès, afin de permettre aux veuves de refaire leur vie. C’est un point extrêmement important sur lequel il faudrait agir », a fait savoir le procureur de la République de Tambacounda.

    ABD/ABB/ASB/OID

  • SENEGAL-FOOTBALL-COUPE / Coupe du Sénégal : GF, JOC et Wally Daan en huitième de finale

    SENEGAL-FOOTBALL-COUPE / Coupe du Sénégal : GF, JOC et Wally Daan en huitième de finale

    Dakar, 13 fév (APS) – Génération foot(GF), Jolof Olympique Club (JOC) et Wally Daan ont rejoint, mercredi soir, les équipes qualifiées pour les huitièmes de finale de la Coupe du Sénégal.

    Génération foot a pris sa revanche en éliminant au tirs au but, 5-4, le Casa sports. A l’issue du temps réglementaire et des prolongations, les deux équipes étaient à égalité, 0-0.

    L’année dernière, les Ziguinchoirois avaient éliminé aux tirs au but les Grenats à ce stade de la compétition.

    L’une des surprises de la journée de mercredi est la qualification Jolof Olympique Club, pensionnaire de la Nationale 1.

    Le club de Dahra a éliminé aux tirs au but, 4-1, l’AS Saloum. Les deux équipes étaient dos à dos, 0-0, jusqu’aux prolongations.

    Dans le derby Thiessois, Wally Daan a sorti, 2-1, Thiès FC durant les prolongations.

    Trois clubs, dont AJEL de Rufisque et les Espoirs de Guédiawaye, avaient déjà obtenu leur ticket pour les huitièmes de finale de la Coupe du Sénégal, à l’issue des premiers matchs.

    Les Rufisquois d’AJEL sont venus à bout, 1-0, de SONACOS à l’issue de la seule confrontation entre deux clubs de Ligue 1.

    Les Espoirs de Guédiawaye ont sorti, 2-0, l’AS Kaffrine, pendant que la Renaissance sportive de Yoff se qualifiait aux dépens de l’UCST Port, 3-2.

    Voici le programme des autres matchs prévus ce jeudi

    – Pout SC-AS Kolda, Étoile Lusitana-US Gorée, Guédiawaye-Damels, Jaraaf-Stade de Mbour, ASFA-Builders, Ndiambour-AS Douanes, Pépinière Sud-NGB, US Rail-DUC, Jamono Fatick-US Ouakam.

    BHC/SKS/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL / CAN U17 : les Lionceaux logés dans la poule C avec la Gambie

    SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL / CAN U17 : les Lionceaux logés dans la poule C avec la Gambie

    Dakar, 13 fév (APS) – L’équipe nationale du Sénégal des moins de 17 ans est logée dans la poule C avec la Gambie, la Somalie et la Tunisie à la Coupe d’Afrique des nations de la catégorie (CAN U-17) prévue au Maroc.

    Les Lionceaux, tenants du titre, vont retrouver les Baby Scorpions, qu’ils avaient battus en novembre en demi-finale du tournoi qualificatif de la zone UFOA A.

    La CAN U-17, élargie récemment par la CAF à 16 équipes, va se dérouler du 30 mars au 19 avril 2025 dans le royaume chérifien.

    Les 16 équipes en lice ont été réparties en quatre groupes (A, B, C et D) de quatre formations chacun.

    En tant que pays organisateur, le Maroc est placé dans le groupe A en compagnie de l’Ouganda, de la Tanzanie et de la Zambie.

    Le Burkina Faso (troisième en 2023), partage la poule la B avec l’Afrique du Sud, l’Egypte et le représentant de l’UNIFFAC 1.

    Le Mali, quatrième en 2023, est logée dans la poule D avec l’Angola, la Côte d’Ivoire et l’UNIFFAC 2.

    A l’issue de cette compétition, 10 nations africaines vont se qualifier pour la Coupe du Monde U-17 de la FIFA 2025, qui accueillera 48 équipes au Qatar, du 5 au 27 novembre 2025.

    Les deux premières équipes de chaque groupe de la CAN U-17 se qualifieront pour les quarts de finale de la Coupe du Monde 2025 de la même catégorie.

    Les deux dernières places qualificatives pour le Mondial seront attribuées à l’issue de matchs de barrage entre les équipes ayant terminé troisième de leur groupe.

    Voici les groupes de la Coupe d’Afrique des Nations U-17 :
    -Groupe A : Maroc, Ouganda, Tanzanie et Zambie
    -Groupe B : Burkina Faso, Afrique du Sud, Egypte et UNIFAC1
    -Groupe C : Sénégal, Gambie, Somalie et Tunisie
    -Groupe D : Mali, Angola, Côte d’Ivoire et UNIFFAC 2.

    BHC/OID/ASG

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / A Salguir, l’asséchement des marigots plombe les activités économiques

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / A Salguir, l’asséchement des marigots plombe les activités économiques

    Par Cheikh Gawane Diop

    Salguir (Saint-Louis), 13 fév (APS) – Le village de Salguir, situé au nord-est de la commune de Gandon, dans la région de Saint-Louis, est confronté à l’asséchement progressif de ses trois marigots plombant les activités économiques comme l’agriculture et la pêche.

    Autrefois appelé Salguir Diagne, cette localité comprend principalement un écosystème de trois marigots,  »Khant »,  »Ndjim » et  »Ndiasséou », qui jouait un rôle vital pour l’équilibre écologique et économique local. Une fonction perdue au fil des années à cause de l’asséchement progressif des marigots accentué par le déficit pluviométrique lié au changement climatique.    

    Situé à une vingtaine de kilomètres de la ville de Saint-Louis, Salguir subi les conséquences du changement climatique, qui ont entrainé, en plus du tarissement des marigots, une disparition de certaines espèces de la faune et de la flore de la zone. 

    Une visite de terrain organisée par l’African journalists forum, une association regroupant des journalistes et chercheurs africains, a permis de constater de visu ces impacts.

     »Le problème qu’on est en train de vivre ici, il faut le replacer dans le cadre du changement climatique global’’, a expliqué Boubou Aldiouma Sy, professeur de géographie, géomorphologie au laboratoire ‘’Leïdi’’, dynamique des territoires et développement, du département de géographie de l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.

     »Le changement climatique global constaté à Salguir, n’est pas lié en réalité à la présence humaine mais à des saisons astronomiques naturelles, dont la saison sèche climatique que nous sommes en train de vivre actuellement », a-t-il précisé.

    Il a indiqué que cette saison sèche remonte à 7 mille ans.  »Et, c’est cette saison d’ailleurs qui est à l’origine de l’asséchement des cours d’eau du Sahara, qui était verdoyant au néolithique’’, a-t-il relevé.

    Le géographe a expliqué que le changement climatique global a pour effet de modifier les paramètres climatiques comme la température, l’ensoleillement, le vent, et la destruction des végétaux.

     »Cette modification des paramètres climatiques renforce l’énergie éolienne et l’énergie hydrique et affecte aussi sensiblement les activités productives primaires de nos sociétés fondamentalement agraires », a dit le professeur.

     »Elle perturbe également le tréfonds socio-culturel, les activités économiques, et favorise les phénomènes migratoires », a-t-il encore relevé, indiquant qu’une localité comme Salguir, est confrontée aux effets de ce changement climatique global qui oblige les populations locales à développer des aptitudes locales pour survivre.

     »Ici dans le cas du Sénégal, du Mali, de la Mauritanie et de la Guinée, la réaction d’adaptation des communautés face au déficit pluviométrique, a été la mise en place de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) pour développer la culture irriguée », a-t-il cité en exemple.

    Selon lui, la mise en place de cette organisation est une réponse au déficit pluviométrique qui s’est installé depuis les années 70.  »La réponse des communautés face ce phénomène naturel, était donc, la construction des barrages à Manantali au Mali et à Diama, près de Saint-Louis ».

    Il a expliqué qu’entre ces deux barrages, il y a un ensemble d’endiguement pour maîtriser l’écoulement du Fleuve Sénégal et mieux utiliser l’eau à des fins d’irrigation des périmètres agricoles villageois.

     »De telles mesures, ont tendance à modifier sensiblement la circulation naturelle de l’eau dans le lit mineur et dans la vallée du fleuve », a-t-il souligné, ajoutant que cet endiguement à partir du barrage de Diama, permet également, d’empêcher la remontée de la salinité vers l’est.

    Boubou Aldiouma Sy a expliqué par ailleurs que la fréquence du déficit pluviométrique, de l’ensoleillement et du vent traduit une sécheresse prononcée, une dégradation très prononcée des végétaux et des phénomènes d’aspiration.   »On parle, dans pareille situation de thermo capillarité », a-t-il déclaré.

    Les activités productives primaires menacées 

    Concernant la terre, un support des activités productives primaires, il a indiqué qu’il est en passe de se dégrader à Salguir du fait de la modification des paramètres climatiques.

    ‘’Le support (terre) des activités productives primaires (agriculture, élevage, pêche, commerce) est en train de se dégrader de façon sensible dans la zone de Salguir », a-t-il réitéré, appelant à mieux comprendre ces phénomènes à l’origine de la thermo capillarité et du changement climatique global.

     »Il faut comprendre la façon dont le changement climatique se manifeste sur les végétaux, sur l’eau, sur l’agriculture, sur l’élevage, sur les hommes et surtout sur les sols pour atténuer les impacts », a-t-il recommandé.

    Cependant, a-t-il ajouté, une fois que tout cela est compris, il faudra mettre en place des dispositifs pour minimiser ou bien freiner ces phénomènes naturels dans le but d’arriver à des exploitations plus durables.

    Le journaliste René Massiga Diouf, président de l’association African journalists forum, a expliqué que cette visite de terrain vise à sensibiliser les journalistes, alerter l’opinion et les autorités sur les effets du changement climatique à Salguir.

    Il a précisé que cette visite des membres de l’association African journalists forum s’inscrit dans la continuité des activités entamées depuis quelques mois dans plusieurs localités pour sensibiliser les autorités sur les effets des changements climatiques.

     »Dans le cadre de ces activités, on était dernièrement, à Pilote Bar, Tassinère et Doun Baba Dièye et Keur Bernard, des localités situées dans la zone côtière de Saint-Louis », a-t-il rappelé.

     »Aujourd’hui, encore on essaie de montrer une autre facette des manifestations du changement climatique à Salguir’’, a-t-il ajouté, soulignant que ce village stratégique jouait par le passé un rôle important, dans la production de produits agricoles et le débarquement de ressources halieutiques.

     »C’est une zone qui approvisionnait pratiquement toutes les villes environnantes en produits agricoles, en poissons et dérivés », a-t-il relevé, expliquant que cette visite de terrain vise à montrer  »la place et l’importance de Salguir » dans les activités productrices mais aussi à documenter les effets locaux du changement climatique.

     »C’est pour cela, pour être au complet, dans le cadre du travail que nous faisons depuis quelques années, il était de notre devoir de venir ici pour montrer aussi, les effets du changement climatique, une réalité qui doit être prise en compte par les autorités », a souligné M. Diouf, par ailleurs journaliste à la RTS, la télévision publique.

    L’asséchement des trois marigots plombe les activités économiques

    Il a relevé qu’aujourd’hui à Salguir, plusieurs activités économiques comme la pêche et l’agriculture sont au ralenti à cause de l’asséchement des trois marigots de la zone.   »Ces points d’eau, a-t-il rappelé, permettaient aux populations de pratiquer la pêche, en plus de pratiquer le maraîchage dans les zones environnantes ».

     »Aujourd’hui, le changement climatique a un impact considérable sur pratiquement tous ces écosystèmes. Donc, si on n’alerte pas, si on ne met pas l’accent là où il se doit, peut-être que d’ici quelques années, on va assister à des conséquences néfastes dans cette zone mais aussi pour le Sénégal de manière générale, a-t-il prévenu.

    Le typha, l’autre difficulté à Salguir

    Outre la dégradation des terres agricoles, l’asséchement des trois marigots, les écosystèmes humides de Salguir sont confrontés à la prolifération du typha, une plante aquatique envahissante.

    Dame Diagne, membre actif de l’association inter villageoise (AIV), n’y va pas par quatre chemins pour exprimer son désespoir.

    ‘’Nous rencontrons beaucoup de difficultés avec la prolifération du typha. Cette plante envahissante cause des difficultés au développement des activités productrices des populations villageoises », a-t-il déploré.

     »A l’époque, la pêche, le maraîchage étaient rentables dans le village. Mais aujourd’hui, presque tous les jeunes ont migré vers la ville de Saint-Louis faute d’activités génératrices de revenus. Ce phénomène d’exode rural est dû aux effets désastreux du changement climatique sur les activités productrices’’, a-t-il expliqué. 

    M. Diagne plaide en outre pour l’accès du village à l’électricité.  »C’est un village traditionnel fondé depuis 1932 par nos grands-pères », a-t-il renseigné, appelant également à désenclaver leur localité à travers la construction d’une route.

    Créée en 2012, African journalists forum se veut une plateforme d’échanges et d’actions au service des médias et des populations africaines.

    Cette association ambitionne de faire connaître les problèmes de développement auxquels le continent se trouve confronté en mettant à la disposition des populations, les outils nécessaires à leur résolution.   

    CGD/AB/ASB/OID

  • SENEGAL-ALLEMAGNE-ECONOMIE / Kaffrine: des acteurs économiques sensibilisés sur l’accès au code FRA

    SENEGAL-ALLEMAGNE-ECONOMIE / Kaffrine: des acteurs économiques sensibilisés sur l’accès au code FRA

    Kaffrine, 13 fév (APS)- La ville de Kaffrine (centre) a abrité mercredi, un forum sur l’autorisation de fabrication et de mise en vente communément appelé (code FRA), à l’intention des acteurs économiques de la région, a constaté l’APS.

    Cette activité est une initiative de la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Kaffrine, en partenariat avec l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ).

    ‘’On a organisé ce forum pour permettre aux acteurs économiques de la région d’avoir accès au code FRA mais aussi, pour la facilitation de l’enrôlement des petites et moyennes entreprises, l’obtention d’un registre de commerce et de numéro d’identification national des entreprises et des associations (NINEA)’’, a indiqué le président de la Chambre consulaire, Docteur Moustapha Diop.

    M. Diop a souligné l’importance de la formalisation et la digitalisation des actes et procédures.

    Ce forum vient aider les femmes transformatrices et les petites et moyennes entreprises à davantage être en règle avec les textes pour que leurs produits puissent être exportés partout, a-t-il rappelé.

    Des stands ont été érigés pour permettre aux acteurs de pouvoir exposer leurs produits. Une nouvelle démarche de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaffrine qui travaille pour faciliter l’accès des produits issus de cette région sur le marché.

    CTS/ADE/ASB/SBS

  • SENEGAL-MEDIAS-ENVIRONNEMENT / Ouverture à Dakar du deuxième sommet sur les changements climatiques et la réduction des risques de catastrophes

    SENEGAL-MEDIAS-ENVIRONNEMENT / Ouverture à Dakar du deuxième sommet sur les changements climatiques et la réduction des risques de catastrophes

    Dakar, 13 fév (APS) – Le deuxième sommet sur les changements climatiques et la réduction des risques de catastrophes s’est ouvert jeudi à Dakar avec la participation de plusieurs  délégations originaires de huit pays et des organisations médias, a constaté l’APS.

    La cérémonie officielle d’ouverture s’est déroulée sous la présidence des ministres sénégalais de l’Environnement et Transition écologique, Daouda Ngom, de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall et leur homologue gambien de l’Information et des médias, Ismaila Cissey.

    Le directeur général de l’UAR, Grégoire Ndjaka, ainsi que plusieurs officiels d’organisations et structures partenaires étaient également présents.

    Le thème de cette édition est : ‘’La radio au cœur des communautés : ensemble face au défi climatique’’.

    Organisé sur deux jours par l’Union africaine de radiodiffusion (UAR) en partenariat avec le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe, ce sommet explore la synergie entre la radio et la communication sur le changement climatique en soulignant le rôle de la radio comme un puissant outil de plaidoyer et de mobilisation.

    Initié dans le sillage de la Journée mondiale de la radio, le sommet de Dakar vise à consolider à définir de nouvelles stratégies pour faire de la radio un acteur clé de la résilience climatique en Afrique.

    Il permet également de favoriser les échanges et renforcer la collaboration entre différents acteurs de contribuer à un avenir plus durable. La radio s’impose donc comme un outil indispensable pour sensibiliser, informer et mobiliser les populations dans la lutte contre les changements climatiques et ses conséquences.

    L’UAR est la plus grande organisation professionnelle de radio et télévision en Afrique. Elle regroupe plus de 80 organisations audiovisuelles publiques et privées.

    AB/OID