Année : 2025

  • SENEGAL-MEDIAS-COMMEMORATION / A Mboro, des radios communautaires qui parlent aux habitants

    SENEGAL-MEDIAS-COMMEMORATION / A Mboro, des radios communautaires qui parlent aux habitants

    Par Mamadou Yaya Kanté

    Dakar, 13 fev (APS) – À Mboro, commune située dans la zone des Niayes, dans le département de Tivaouane, les radios communautaires, Mboro FM et Niayes FM, ont comme ligne éditoriale : rassembler, informer, et éduquer. Une tâche exaltante dont les journalistes et tout le personnel de ces deux médias s’acquittent avec joie, au bonheur des 40 mille âmes qui peuplent cette ville. En cette journée de commémoration de la Journée internationale de la radio, ce 13 février, l’APS s’est rendue à Mboro dans les studios de ces deux radios communautaires qui s’y sont installées, depuis 22 ans pour l’une.

    Logée à l’étage d’un bâtiment R+1, à quelques encablures de la place du marché, Mboro FM émet depuis 2022. Elle a été fondée par Cheikh Tidiane Ndiaye, un ancien député, originaire du terroir, avec comme ambition d’en faire une radio de proximité.

    L’entrée de la radio communautaire Niayes FM

    ‘’C’est une radio vraiment proche des populations. D’ailleurs, on l’appelle +Kaddu Askan Wi+ (La voix du peuple)’’, précise justement Mansour Cissé, son directeur trouvé dans ses locaux.

    Dans son studio baptisé El Hadj Gora Deguène Diop, en hommage à un sage de la cité aujourd’hui décédé, l’émission musicale Keppar, qu’on peut traduire par ‘’cour, patio’’, de DJ Khalil, touche à sa fin en cette matinée de samedi.

    ‘’Je passe trois fois par semaine : lundi, mardi et samedi. Je ne fais que du divertissement et je n’interviens pas sur les autres sujets’’, précise l’animateur.

    Mansour Cissé, directeur de Mboro FM

    Fondée pour donner la parole aux populations locales, Mboro FM s’est imposée comme une référence en matière de radio communautaire. Elle diffuse en langues locales et en français, facilitant ainsi l’accès à l’information pour un public varié.

    ‘’Chaque jour, des animateurs engagés et passionnés produisent des émissions interactives et les auditeurs participent activement’’, explique Ben Amar Sylla, animateur et technicien. ‘’Notre but est de répondre aux préoccupations de la population en créant un espace d’échanges’’, ajoute-t-il.

    DJ Khalil, animateur à Mboro FM

    A midi, Mboro FM diffuse en synchronisation le journal de midi de la RFM. A 13 heures, rebelote pour l’édition en wolof. Aussitôt après, Moustapha Diouf prend le relais avec Demb ak tey, une émission qui revisite le passé glorieux de Mboro et des environs. Les anciens sont ainsi ressuscités et donnés en exemple aux plus jeunes.

    Promotion des langues locales et de la diversité socio-culturelle

    Dans cette station radio, la programmation est diversifiée, alliant informations, des émissions sur la culture, l’éducation, le sport et le divertissement. Le titre du programme phare est remporté est Blog matin, le journal local, qui traite des nouvelles de la cité, du lundi au vendredi.

    A celui-ci s’ajoute Yabalu bes bi. ‘’C’est une émission religieuse, qui partage des conseils sur les comportements, les pratiques islamiques’’, explique le directeur de Mboro FM.

    Dans cette radio communautaire généraliste, en plus d’avoir des émissions bien appréciées localement, la promotion des langues nationales occupe également une bonne place. Diléré Pulaar, par exemple, des discussions sur l’Islam en langue pulaar, 100% Diola, une émission en langue diola, font ressortir la riche diversité sociologique de cette commune.

    Au principal carrefour de la ville, au rez-de-chaussée d’un immeuble, les portes de Niayes FM, une autre station radio communautaire s’ouvrent au visiteur. Fondée en 2004 par l’ONG Jeunesse Engagée pour le Développement (JED), Niaye FM joue un rôle d’information et de communication sociale.

    En studio, Mame Diarra Bousso anime son émission musicale Tey Mu Neex. Mbaye, le technicien, reçoit une dame venue signaler une personne perdue de vue. Après avoir recueilli les informations nécessaires, il la rassure. ‘’L’annonce passera dans un instant. Les annonces de personnes perdues de vue sont gratuites », dit-il.

    Les Mborois apprécient

    Grâce à une grille de programmes diversifiée et riche, ces stations radio sont devenues un véritable carrefour d’échanges pour la communauté.

    Mboro FM et Niayes FM, permettent ainsi aux populations des Niayes d’avoir accès à une information locale fiable et à des espaces d’expression essentiels à la cohésion sociale. Et les Mborois apprécient

    ‘’Chaque matin, j’écoute +Bloc Matinal+ sur Mboro FM. Cela me permet de suivre l’actualité locale, surtout les sujets sur le commerce local, le marché, les infrastructures et l’environnement. On se sent concerné par les débats et parfois, on entend nos doléances être relayées à la radio’’, témoigne Mamadou Diop.

    Maimouna Touré, elle, écoute plus les émissions musicales, comme Tey mu neex sur Niayes FM. ‘’C’est une émission très divertissante avec une grande animatrice, Mame Diarra Bousso. J’apprécie beaucoup ce qu’elle fait’’, confie-t-elle.

    ‘’J’écoute souvent +Demb ak Tay+ sur Mboro FM, parce que ça parle de l’histoire et des anciens. Ça me rappelle les traditions et m’aide à mieux comprendre comment notre communauté a évolué. Ce que j’apprécie le plus, c’est quand ils abordent les changements dans notre métier de pêcheur et les défis qu’on rencontre aujourd’hui ».

    « Les émissions sur Niayes FM et Mboro FM parlent des vrais problèmes de notre ville. Elles donnent la parole aux habitants et parfois même aux autorités. Grâce à elles, on sent que nos préoccupations sont prises en compte », magnifie Mariama.

    MYK/ABB/AB/OID

  • SENEGAL-BANQUES / La BNDE déménage sans quitter la VDN

    SENEGAL-BANQUES / La BNDE déménage sans quitter la VDN

    Dakar, 13 fév (APS) – La Banque nationale pour le développement économique (BNDE) annonce dans un communiqué avoir emménagé, depuis lundi, dans l’immeuble Élite Mustafa, situé sur la VDN, à Dakar.

    Elle dit avoir installé ses services dans ‘’ce nouveau site stratégique et moderne’’, en vue de ‘’l’amélioration de [ses] conditions de travail et d’accueil’’ de sa clientèle.

    Le nouveau siège sera baptisé Al Foutiyou et ouvert à la clientèle à partir de ce jeudi 13 février, selon le communiqué.

    La BNDE a débuté ses activités en 2014 pour faciliter le financement des petites et moyennes entreprises.

    HK/ESF/OID/SBS

  • SENEGAL-RADIO-HOMMAGE / Lamine Touré, Mame Less Camara : deux voix radiophoniques et formateurs au legs impérissable

    SENEGAL-RADIO-HOMMAGE / Lamine Touré, Mame Less Camara : deux voix radiophoniques et formateurs au legs impérissable

    Par Bakary Badji

    Dakar, 13 fev (APS) – Les défunts journalistes Lamine Touré et Mame Alioune Less Camara, disparus respectivement en 2022 et 2023, deux icônes de la radio, ont marqué le paysage médiatique sénégalais et africain par leur professionnalisme et leur compétences indéniables de formateurs en radio.

    Du Sénégal au Bénin, en passant par le Mali, le Gabon, etc., ces deux personnalités attachantes, arrachées à l’affection de leurs confrères et de leurs anciens étudiants, notamment du Centre d’études des Sciences et techniques de l’information (CESTI) laissent derrière elles un legs qui, comme une source intarissable, est constitué de nombreuses promotions de journalistes qu’elles ont formées. Cette école de journalisme de l’université Cheikh Anta-Diop de Dakar (UCAD) ne s’y est donc pas trompée en donnant le nom de l’institut à Mame Less Camara.

    La journée internationale de la radio, célébrée ce jeudi 13 février, est donc une occasion de leur rendre un hommage mérité, tant ce médium à audience massive rappelle leur mémoire. En effet, Lamine Touré et Mame Alioune Less Camara, journalistes chevronnés, continuent d’inspirer. Ces deux hommes étaient unis par l’origine et le destin. Le premier est décédé le 29 août 2022, à l’âge de 72 ans, et le second le 29 avril 2023, à l’âge de 66 ans. Une coïncidence de dates de leurs décès, le 29, met en exergue leurs nombreux traits communs. Ils étaient connus et reconnus pour leurs timbres radiophoniques captivantes.

    De grande taille, la posture droite, Lamine Touré captivait son auditoire avec sa voix de ténor, faisant de lui l’un des journalistes radio les plus talentueux du pays. ‘’Il avait une grande créativité dans la présentation de ses éditions et de ses reportages’’, explique Ousmane Sène, directeur de la radio UCAD FM et un de ses nombreux anciens étudiants.

    Quant à Mame Less, ‘‘il avait une voix radiophonique remarquable, puisqu’il veillait à être clair, à prononcer les mots correctement et à choisir le mot juste pour éviter les détours inutiles dans l’explication d’une information’’, témoigne Racky Noël Wane, formatrice au CESTI et ancienne collègue du défunt à Walfadjri et à la BBC.

    Pourtant, son choix de carrière dans la radio découle d’un formateur en presse écrite qui lui prédisait qu’il ne deviendrait pas un ‘’grand journaliste’’, confie son camarade de promotion, Babacar Khalifa Ndiaye. Mame Less a néanmoins vécu pleinement sa première passion, puisqu’il tenait, sous le pseudonyme d’Abdoul Sow, une chronique hebdomadaire très appréciée par les lecteurs de Walfadjri.

    Journalistes passionnés

    Passionnées par leur profession, ces deux icônes des médias ont marqué l’histoire de la radio sénégalaise, souffle Diatou Cissé, journaliste et successeure de Mame Less à la tête du SYNPICS, le syndicat des professionnels des médias du Sénégal.

    Anciens de la Radio-Télévision Sénégalaise (RTS), anciennement Radio Sénégal, Lamine Touré et Mame Less ont, à un moment de leur carrière, été correspondants de ce média public dans différentes régions du pays : Saint-Louis pour Mame Less où il a rencontré sa future épouse, Tambacounda et Ziguinchor pour Lamine Touré.

    Outre la RTS, ces deux figures du journalisme sénégalais ont également exercé dans d’autres médias nationaux et internationaux. Lamine Touré a travaillé à la radio Convergence FM, Dakar FM, et pour Africa N°1.

    Après son passage à Radio Sénégal, où il a acquis une grande notoriété avec son émission « Face à Face » au début des années 1980, Mame Less, comme l’appelaient affectueusement ses proches, confrères et étudiants, a rejoint Walfadjri, où il dirigera la radio du groupe. Il prend ensuite la direction des radios Envi FM et Océan FM, ainsi que celle du journal Le Matin, en tant que directeur de publication. Fort de son expérience dans le secteur médiatique, il a été sollicité pour le lancement de chaînes de télévision comme DTV et la Télévision Futurs Médias (TFM). Il a également fait valoir ses compétences à la radio BBC en tant que correspondant à Dakar.

    La passion pour le journalisme de Lamine Touré et Mame Less Camara se manifestait par leur amour du terrain. ‘’Ils aimaient beaucoup le terrain, même en tant qu’aînés. Et c’est cela qui a fait, d’ailleurs, qu’ils soient devenus de très grands hommes de radio, car la radio, c’est avant tout le terrain’’, témoigne Ousmane Sène, ancien journaliste à Walfadjri.

    Quand Mame Less officiait comme correspondant à la BBC, ses jeunes confrères et consœurs ne manquaient pas de s’étonner de le voir sur le terrain venir couvrir des évènements, se demandant pourquoi il ne déléguait pas cette tâche, comme d’autres, en envoyant des reporters recueillir les sons et d’y poser sa voix. De taille moyenne, jadis robuste, il a été affaibli par la maladie au crépuscule de sa vie.

    Professionnels jusqu’au bout des ongles, Lamine Touré et Mame Less Camara forçaient le respect et l’admiration de leurs pairs et du public. ‘’Dans un contexte où la liberté de la presse était bien plus difficile à préserver, ces deux grands messieurs de la presse, que Dieu ait pitié de leur âme, ont su tenir haut le flambeau du journalisme sénégalais’’, déclare Diatou Cissé.

    Au lendemain du décès de Lamine Touré, le journaliste Michel Diouf a reconnu, dans les colonnes du Quotidien, en son devancier à Radio Sénégal ‘’un pionnier de la presse sénégalaise’’ et ‘’un exemple à suivre’’. ‘’Nous l’avons côtoyé pendant des années et nous pouvons témoigner avec certitude qu’il a été un excellent professionnel. Rigoureux, pointilleux dans la pratique du métier, il ne laissait passer aucune erreur. Chaque fois qu’un journaliste commettait une faute sur Radio Sénégal, qu’il écoutait régulièrement, il se faisait un devoir de m’appeler pour me demander de rappeler le journaliste à l’ordre’’, poursuit-il.

    ‘’L’un des plus grands journalistes de son temps. Un esprit libre à une époque où il était difficile et même dangereux de l’être. Sa parole avait tout le sel de ce métier’’, ajoute  le directeur d’UCAD FM

    ‘’Lamine Touré était le prototype même du professionnel accompli’’

    Le journaliste à Radio Sénégal International (RSI), Demba Malick Mbodj, ancien étudiant et admirateur de Lamine Touré dit de ce dernier qu’il est le ‘’prototype même du professionnel accompli’’, un homme très intransigeant sur la diction, le niveau de la langue et la bonne tenue en studio. ‘’Lorsque je présentais le journal, entre 2003 et 2005, à Dakar FM, il me disait toujours : c’est ta responsabilité, fais en sorte de ne pas commettre d’erreur, sinon je te taperai sur les doigts en premier’’, dit-il.

    Coiffé de son éternel Torpédo, ‘’Grand Lamine’’ fut un professionnel dans l’âme jusqu’à la fin de sa vie. ‘’Même à la retraite, il suivait la radio au quotidien, à la minute près, et il n’hésitait pas à appeler pour souligner toute erreur ou approximation à l’antenne’’, ajoute Demba Malick.

    Très véridique, il acceptait aussi de recevoir la vérité, rapporte Ousmane Sène. Sa rigueur professionnelle n’avait d’égal que son tempérament jovial. Toujours disponible, le sourire de mise et une bonne humeur communicative, Lamine dégageait de la bonté, témoigne Mame Gor Ngom, son ancien étudiant et actuel directeur du Bureau d’information et de communication du gouvernement (BIC-GOUV).

    ‘’Indépendant’’, un peu ‘’anticonformiste’’, parfois ‘’iconoclaste’’, Lamine Touré a dû payer le prix de cette liberté. ‘’ll a été plusieurs fois sanctionné pour avoir diffusé certaines informations qui, peut-être, ne correspondaient pas directement à la ligne éditoriale de la RTS’’, explique Ousmane Sène. Parmi ces sanctions figure une affectation à Ziguinchor. ‘’Il avait aussi le courage de ses idées. Lorsqu’il était convaincu de quelque chose, il osait le dire’’, ajoute le directeur de l’UCAD FM.

    Mame Less Camara a lui aussi connu des ennuis dans l’exercice de sa profession. Lors de la première alternance sénégalaise, intervenue en mars 2000, il publia une chronique qui secoua le nouveau régime du Président Abdoulaye Wade. ‘’C’était une belle chronique, comme d’habitude, avec ses belles tournures et une profondeur puisée dans sa vaste culture générale. Mais à l’époque, elle a tellement dérangé le nouveau régime qu’il a été convoqué à la DIC [Division des investigations criminelles]’’, raconte Ousmane Sène.

    ‘’Dès les premières heures de la matinée, tout Dakar s’était mobilisé devant la DIC pour le soutenir. Finalement, il a été libéré’’, se souvient Sène. Il ajoute : ‘’Il pouvait déranger, et certains n’étaient pas d’accord avec lui, mais personne ne pouvait dire que ce qu’il écrivait n’était pas vrai’’.

    À l’instar de Lamine Touré, Mame Less se distinguait également par son esprit critique. ‘’Il trouvait toujours les mots justes pour s’exprimer. Même sur des sujets tabous, il avait un langage pour les aborder’’, affirme Sène.

    Ancien secrétaire général du SYNPICS, Mame Less était un fervent défenseur de l’éthique et de la déontologie journalistique. Diatou Cissé le décrit comme ‘’un modèle accompli d’intégrité, détaché des biens matériels et des mondanités’’.

    ‘’La personnalité de Mame Less Camara se caractérisait par son détachement absolu vis-à-vis des questions matérielles. À la limite, il n’avait aucune volonté d’accumulation’’, renchérit-elle.

    Son ancienne collègue de la BBC, Racky Noël Wane, le décrit comme un homme de foi et de conviction, respectueux et respecté par tous. ‘’Il imposait le respect par le respect qu’il manifestait aux autres, qu’ils soient jeunes ou expérimentés’’, assure-t-elle.

    Personnes intègres et formateurs brillants

    Sympathique et chaleureux avec ses collègues, Mame Less était généreux dans la transmission et le partage de connaissances, se rappellent en chœur ceux qui l’ont connu ou fréquenté. ‘’Mais il était aussi ferme dans ses décisions. À plusieurs reprises, il a quitté les médias par conviction’’, souligne Ousmane Sène.

    Liés par un destin quasi commun, Lamine Touré et Mame Less ont mis leur expertise au service de la formation des étudiants en journalisme du CESTI.

    Mame Less fut ‘’un excellent pédagogue qui a marqué les étudiants en journalisme, lesquels lui vouaient une grande admiration’’, reconnaît le journaliste Mamadou Koumé, ancien directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (APS). ‘’Malgré ses soucis de santé, Less s’organisait toujours pour dispenser son enseignement’’, ajoute l’ancien directeur des études au CESTI. Et Diatou Cissé d’ajouter :  »il a beaucoup apporté à ses étudiants, avec une grande générosité et un profond patriotisme’’.

    Formateur en radio, Lamine Touré est lui aussi décrit par ses anciens collègues et étudiants comme un formateur exigeant et rigoureux, dont l’unique critère était le sérieux dans l’exercice de la profession.

    Ousmane Sène, qui faisait partie de la première promotion formée par Lamine au CESTI en 2002, loue ses qualités pédagogiques. ‘’Lamine savait enseigner. Or, enseigner, c’est aussi savoir orienter. Si vous n’étiez pas fait pour la radio, il vous le disait clairement. Mais si vous aviez du potentiel, il vous aidait à vous améliorer, à vous réorienter pour atteindre l’excellence’’, explique-t-il. Avant d’ajouter : ’’je disais souvent que Lamine était un tronc sur lequel de nombreuses jeunes pousses s’épanouissaient, et qui ont donné aujourd’hui de beaux fruits dans cette profession’’.

    Nées avant les indépendances, ces deux figures emblématiques de la radio partageaient une origine commune : le Mali, l’ancien Soudan français. Mame Less est né dans la ville de Rufisque, au quartier Keury Kao, d’un père cheminot et d’une mère au foyer. Après une maîtrise en philosophie à l’UCAD, et sur le conseil de son ami intime, le journaliste Ass Mademba Ndiaye, il réussit le concours du CESTI dans les années 1980.

    Lamine Touré, quant à lui, a vu le jour au quartier Gueule Tapée de Dakar. Selon son parent Dadji Touré, ancien de Radio Sénégal, ancien rédacteur en chef de la radio Convergence FM, le regretté journaliste et formateur a suivi ses études au Maroc, où il a obtenu un diplôme à l’Institut supérieur de journalisme de Rabat, au Maroc. Journaliste brillant, Lamine Touré a remporté en 2002, le Prix de l’Union radiophonique et télévisuelle internationale.

    Même après leur disparition, le destin a une fois de plus réunis Lamine Touré et Mame Less Camara. Tous deux reposent désormais au cimetière musulman de Yoff, laissant derrière eux un héritage impérissable.

    BB/ABB/HB/SKS/AB

  • SENEGAL-SANTE / Bilharziose féminine : un taux de prévalence de plus de 65% à Richard-Toll (étude)

    SENEGAL-SANTE / Bilharziose féminine : un taux de prévalence de plus de 65% à Richard-Toll (étude)

    Richard-Toll, 13 fév ( APS) – La prévalence de la bilharziose génitale féminine dans le district sanitaire de Richard-Toll est à un taux de plus 65% révèle une étude menée en 2024.

     »Cette étude montre que le taux de prévalence de la bilharziose féminine reste très élevé avec un taux de plus de 65%. Des cas sont détectés dans plusieurs villages situés aux environs de la commune de Richard-Toll’’, a dit Ismaila Mbaye, responsable du volet éducation et santé du district de Richard-Toll.

    Il s’exprimait mercredi lors de la présentation des résultats de cette étude initiée par le Programme nationale de lutte contre les maladies tropicales négligées. Docteur Ndèye Mbacké Kane, coordinatrice de ce programme du ministère de la Santé et de l’Action sociale, a pris part, à cette cérémonie.

     »Cette étude a ciblé généralement les femmes, avec comme but aussi de voir si elles ne présentent pas d’autres maladies en dehors de la bilharziose comme ce fut le cas des résultats des précédentes études », a-t-il précisé.

    Il a appelé les femmes à participer aux prochaines études, surtout celles vivant en dehors de la circonscription communale de Richard-Toll.  »Ces études ont permis de détecter chez des femmes des cas d’infections sexuellement transmissibles (IST)’’, a-t-il signalé, informant que ces pathologies peuvent également favoriser la bilharziose.

    La Coordonnatrice du Programme de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN), Dr Ndèye Mbacké Kane, a indiqué que le district sanitaire de Richard-Toll est considéré comme  »le berceau de la bilharziose’’.

    ‘’L’enquête menée en 2024 a confirmé que la bilharziose constitue une véritable problématique dans cette zone, d’où la nécessité, pour les femmes de se faire consulter pour prévenir certaines maladies, les infections et les complications de grossesse’’, a souligné la coordonnatrice.

    Elle a invité les responsables sanitaires, les acteurs locaux et les  »bajenou gox » à sensibiliser davantage la communauté locale pour que d’ici 2030 qu’on arrive à avoir une baisse considérable du taux de prévalence de la bilharziose génitale féminine dans le district sanitaire de Richard-Toll.

    OG/AT/ADL/AB/SKS

  • SENEGAL-ECONOMIE / Ousmane Sonko annonce avoir ‘’réactivé’’ la Commission d’évaluation des agences d’exécution

    SENEGAL-ECONOMIE / Ousmane Sonko annonce avoir ‘’réactivé’’ la Commission d’évaluation des agences d’exécution

    Dakar, 13 fév (APS) – Le Premier ministre a annoncé, lors du Conseil des ministres de ce mercredi 12 février, avoir réactivé la Commission d’évaluation des agences d’exécution, afin qu’elle lui propose des mesures de rationalisation des agences publiques.

    D’abord, il a évoqué ‘’l’impératif de rationalisation des agences d’exécution’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

    Ensuite, Ousmane Sonko ‘’a informé [les membres du gouvernement] qu’il a réactivé la Commission d’évaluation des agences d’exécution, afin qu’elle lui soumette dans les meilleurs délais des propositions de rationalisation des agences d’exécution, conformément à l’engagement de réduction du train de vie de l’État’’.

    Le chef du gouvernement pense que ‘’la philosophie ayant guidé leur mise en place à travers la loi d’orientation du 4 mai 2009 a été dévoyée au fil des ans’’, ce qui a engendré ‘’une pléthore d’agences’’.

    Selon le communiqué, le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de décret portant création, organisation et fonctionnement du Bureau d’intelligence et de prospective économique.

    Le Premier ministre annonce aussi qu’il va diriger ‘’des réunions et conseils interministériels au nombre 12’’, au cours du premier semestre cette année.

    ‘’Les sujets évoqués porteront notamment sur Air Sénégal, l’AIBD (Aéroport international Blaise-Diagne), l’Éducation nationale, le pèlerinage à La Mecque, l’économie sociale et solidaire, l’agriculture, le tourisme, le logement social, les programmes civiques et citoyens, les Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026, ainsi que la lutte contre le trafic de bois et la déforestation’’, précise le communiqué du Conseil des ministres.

    Ousmane Sonko a demandé aux membres du gouvernement de veiller à une ‘’exécution satisfaisante du calendrier législatif, qui sera marqué par une activité intense en 2025’’.

    ‘’Il a exhorté les ministres à veiller scrupuleusement à la qualité des avant-projets de textes préparés par leurs services juridiques et au strict respect du circuit de validation hiérarchique interne.’’

    Le communiqué ajoute que ‘’le Premier ministre a demandé aux ministres chargés des Infrastructures portuaires, de l’Énergie, de l’Intérieur et de l’Environnement de prendre toutes les dispositions utiles pour la finalisation diligente des travaux du port minéralier et vraquier de Bargny’’, dans la région de Dakar.

    ESF/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, l’état désastreux des Comptes publics

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, l’état désastreux des Comptes publics

    Dakar, 13 fev (APS) – Les irrégularités et anomalies décelées par la Cour des comptes dans son ‘’Rapport définitif sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 à mars 2024’’ sur largement commentées par les quotidiens reçus, jeudi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    La Cour des comptes confirme, dans le rapport publié mercredi, les allégations faites par le gouvernement en septembre dernier, selon lesquelles des ‘’’données erronées’’ ont été publiées entre 2019 et 2023.

    ‘’’Les travaux de la Cour [des comptes] ont permis de relever les constatations ci-après : des discordances sur les données de l’amortissement, de l’encours de la dette publique et des disponibilités bancaires ; des anomalies constatées dans les surfinancements ; des pratiques impactant la trésorerie de l’État ; des manquements dans la gestion des dépôts à terme’’, lit-on dans ce document de 57 pages.

     »Ahurissant !’’, s’exclame WalfQuotidien qui écrit : ‘’ Enfin il est tombé. Le fameux rapport tant attendu de la Cour des comptes a été publié hier. Et d’après ses conclusions, les magistrats de la Cour des comptes donnent raison au Premier ministre  Ousmane Sonko qui avait accusé le régime sortant d’avoir maquillé les chiffres des finances publiques..’’.

    Un rapport ‘’explosif’’, selon Libération. ‘’La Cour des comptes a rendu public l’audit du rapport de l’Inspection générale des finances (Igf) sur la situation des Finances publiques (gestions de 2019 au 31 mars 2024). Les conclusions sont explosives’’.

    Le rapport qui ‘’accuse’’, titre EnQuête, soulignant que la Cour des comptes ‘’fait état d’une gestion peu orthodoxes des finances publiques’’.

    ‘’Le rapport des anomalies et des irrégularités’’, selon Le Soleil. ‘’ Il était très attendu. Le rapport de la Cour des comptes sur l’audit des finances publiques, publié hier, confirme les révélations faites par le gouvernement en septembre 2024 sur le +maquillage+ des chiffres. Mieux ou pis, le constat va au-delà de ce qu’avait annoncé le Premier ministre lors de sa fameuse conférence de presse du 26 septembre dernier’’, rapporte le journal.

    Selon la publication, ‘’le rapport nous renseigne que la dette publique se situe en réalité bien au-delà des 86% annoncés par le chef du gouvernement. (…) l’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18.558,91 milliards de FCfa au 31 décembre 2023, soit 99,67% du Pib’’.

    Le Soleil souligne qu’après la publication du rapport, ‘’les euro-obligations du Sénégal chutent’’.

    Vox Populi relève que ‘’la Cour décompte de graves hors-pistes financiers’’. Parmi les ‘’détails explosifs’’ du rapport qui ‘’va au-delà des révélations du Premier ministre’’, le journal cite : ‘’encours de la dette déficits budgétaires, tirages sur ressources extérieures disponibilités du Trésor supérieurs à ceux annoncés, rattachements irréguliers de recettes, dette bancaire importante non retracée dans les comptes de l’Etat, situation non exhaustive des dépenses fiscales’’.

    Selon Sud Quotidien, ‘’la Cour des comptes accable la gestion de Macky Sall’’.  ‘’Les données issues de ce rapport ont confirmé les propos du Premier Ministre Ousmane Sonko, selon lesquels les chiffres brandis par l’ancien régime sur les comptes publics sont erronés’’.

    La Cour ‘’démackylle les comptes’’, dit Le Quotidien. ‘’Tant attendu, le rapport de la Cour des comptes est finalement publié hier. Dans le document, les magistrats de l’institution de contrôle ont embouché la même trompette que le Premier ministre, Ousmane Sonko qui, en présentant le rapport de l’Igf, en septembre 2024, a qualifié de +falsification+ des chiffres de l’économie par le régime de Macky Sall’’, écrit le joiurnal.

    Il signale que sur l’endettement, par exemple, ‘’la Cour des comptes relève que +l’encours de la dette est supérieur à celui affiché dans les documents de reddition. L’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18 558,91 milliards de francs Cfa au 31 décembre 2023, et représente 99,67% du Pib. L’encours de la dette bancaire au 31 mars 2024 et les charges futures (intérêts et autres frais à payer) s’élèvent respectivement à 2517,14 milliards de francs Cfa et 302, 61 milliards+’’.

    Selon L’Info, ‘’l’audit confirme le maquillage des données’’. ‘’L’attente a été longue. Mais le rapport de la cour des comptes sur les finances publiques, de 2019 à 2024, est tombé hier. Et ce sont beaucoup de cafards que les auditeurs ont sortis des placards. Entre irrégularité, dissimulations, manipulations comptables et procédurales. Tout y est. Un maquillage des données financières et économiques qui laissaient croire à une bonne tenue des finances publiques du pays, alors que la réalité des chiffres révélés par l’audit de la Cour des comptes montre une situation financière et économique catastrophique, durant les 5 dernières années du régime de Macky Sall’’, relève le journal.

    OID

     

  • SENEGAL-HANDICAP-SOCIAL / Thiès : 35 fauteuils roulants offerts à des personnes vivant avec un handicap

    SENEGAL-HANDICAP-SOCIAL / Thiès : 35 fauteuils roulants offerts à des personnes vivant avec un handicap

    Thiès, 13 fév (APS) – L’ONG Human Appeal International en collaboration avec la Direction régionale de l’action sociale, a offert 35 fauteuils roulants à des personnes vivant avec un handicap, a constaté l’APS.

    Le don qui a été remis symboliquement lors d’une cérémonie dans les locaux de la Gouvernance de Thiès, est constitué de 35 fauteuils roulants, dont cinq électriques et 30 ordinaires.

    ‘’Nous avons reçu au niveau des services départementaux de l’Action sociale de Thiès, de Tivaouane et de Mbour, des personnes handicapées qui ont exprimé le besoin d’avoir des fauteuils roulants », a renseigné le directeur régional de l’action sociale, Alioune Fall.

    Il a précisé que ces demandes ont été consignées dans des fiches.

    ‘’L’arrivée des dons de Human Appeal International, a permis à la Direction générale de l’Action sociale, de satisfaire ces demandes en fauteuils roulants », a salué le responsable.

    Il a expliqué que les plus nécessiteux parmi les demandeurs ont été ciblés sur la base des dossiers reçus, pour bénéficier de ces fauteuils roulants.

    ‘’Il y a cinq fauteuils électriques, d’une valeur de plus d’un million de francs (CFA) l’unité et des fauteuils ordinaires au nombre de 30’’, a renseigné Alioune Fall.

    Le gouverneur de la région de Thiès Saer Ndao, s’est dit fier du partenaire qu’il a remercié pour ce geste de solidarité.

    ‘’Ce matériel nous permet d’autonomiser nos personnes handicapées et de renforcer l’inclusion, c’est très rassurant », a dit M. Ndao.

    Pour lui, ces actions participent à atténuer  »certaines vulnérabilités ».

    BT/ADI/AB

  • SENEGAL-METEO-PERSPECTIVES / L’ANACIM agite une taxation des données météorologiques pour générer des ressources additionnelles 

    SENEGAL-METEO-PERSPECTIVES / L’ANACIM agite une taxation des données météorologiques pour générer des ressources additionnelles 

    Dakar, 13 fév (APS) – L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) veut mettre en place une taxation des données météorologiques en vue de générer des ressources additionnelles pouvant servir à améliorer leur organisation et distribution auprès des utilisateurs, a-t-on appris mercredi de source officielle.

    ‘’Nous avons pensé mettre en place une taxation des données météorologiques pour permettre à l’ANACIM d’avoir des ressources additionnelles pouvant permettre de développer un système d’observation et de transmission performant de ces données’’, a dit son Directeur général, Diaga Basse.

    Il intervenait lors d’une visite de contact et d’imprégnation de parlementaires membres de la Commission aménagement du territoire, urbanisme, habitat, des infrastructures et des transports de l’Assemblée nationale sur les missions et contraintes de l’ANACIM.    

    ‘’Pour permettre au service de météorologie d’assurer pleinement la distribution des données nous avons besoin d’avoir des ressources financières additionnelles. C’est ce qui nous a poussé à vouloir mettre en place un système de taxation’’, a-t-il ajouté en présence de ses collaborateurs.     

    Il a souligné que l’ANACIM reçoit beaucoup de demandes de données climatiques de la part d’étudiants dans le cadre de leurs études ainsi que d’autres utilisateurs demandant des données climatiques ou pluviométriques de certaines localités du pays, parfois sur une durée d’une trentaine d’années.

     ‘’L’ANACIM assure en retour presque gratuitement ce service pour les étudiants avec une contrepartie symbolique de 5000 francs CFA pour le traitement des données’’, a-t-il indiqué.

    ‘’Nous pensons donc, que face à ce flux de demandes, si nous avons davantage de ressources nous pourrons mieux organiser la collecte et la distribution des données pour en faire profiter non seulement aux étudiants mais aussi à tous les acteurs des secteurs public et privé intéressés’’, a réitéré le Directeur général.

     

    M. Basse a précisé toutefois que la distribution des données se fera de manière ciblée pour le secteur privé.

    De son côté, la directrice de l’exploitation de la météorologie à l’ANACIM, Aida Diongue,  a suggéré d’étendre ‘’la taxation au transport maritime avec les bateaux qui n’ont aucune obligation à prédisposer de données climatiques avant de prendre le large contrairement à l’aviation civile où il y a des redevances à payer’’.

     Elle a indiqué que le maillage de l’ANACIM en systèmes d’informations sur l’ensemble du territoire, en plus du déficit d’agents, ne permettent pas de répondre à la forte demande d’utilisateurs. Selon elle, ‘’avoir un maillage c’est une chose et avoir des données disponibles sous un format exploitable en est une autre’’.

    Aida Diongue dit espérer que ‘’les choses évoluent dans le bon sens d’ici quelques mois’’ avec l’appui des parlementaires membres de la commission aménagement, urbanisme, habitat, infrastructures et transports de l’Assemblée nationale.

    ‘’Nous espérons avec les députés aller vers une taxation des données météorologiques entre autres utilisateurs, du secteur privé et des bateaux dans le secteur du transport maritime’’, a souligné Mme Diongue, par ailleurs vice-présidence du Groupe de travail du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC).

    Oumar Sy, président de cette commission de l’Assemblée nationale a relevé que ‘’la taxation des informations climatiques est une source de revenus pour l’ANACIM qui n’est pas exploitée’’.

    ‘’Je crois que, c’est une piste de réflexion que nous pouvons explorer. Nous n’hésiterons pas à légiférer, à porter une proposition de loi dans ce sens. Mais en tout cas, nous devons faire en sorte que cette agence puisse avoir des ressources supplémentaires pour mener à bien sa mission’’, a dit M. Sy,  également inspecteur de la sécurité et de la sureté de l’aviation civile.

    ‘’Nous sommes engagés à porter le plaidoyer pour que l’ANACIM soit davantage plus forte  pour accomplir ses missions, puisse incarner son leadership dans le système de l’aviation civile et de la météorologie en œuvrant de sorte que l’Etat puisse comprendre le rôle important de ce service dans le système économique de notre pays’’, a-t-il déclaré.

    AB/ADL

  • SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / CONFEMEN: le Secrétaire général préconise une réforme des systèmes pour l’employabilité des jeunes

    SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / CONFEMEN: le Secrétaire général préconise une réforme des systèmes pour l’employabilité des jeunes

    Dakar, 12 fév  (APS) – Le secrétaire général de la Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN), Abdel Rahamane Baba Moussa, a insisté mercredi sur la nécessité de réformer les systèmes éducatifs africains pour mieux répondre aux défis de l’employabilité des jeunes.

    ‘’Nos systèmes éducatifs doivent impérativement relever les défis de l’employabilité. Il est essentiel de repenser l’éducation et la formation pour offrir aux jeunes des compétences adaptées aux mutations du monde du travail ‘’, a-t-il déclaré.

    Il s’exprimait à l’occasion du Sommet des acteurs du changement, placé sous le thème co-créer des solutions innovantes, systémiques et durables sur les questions d’éducation, de formation et d’employabilité organisé par Ashoka-Sahel au Sénégal.

    Soulignant l’urgence d’adapter l’éducation aux mutations du marché du travail, il a insisté sur la nécessité de solutions innovantes, systémiques et durables.

    ‘’En 2004, 21,2 % des jeunes Africains étaient inactifs, tandis que 5 % des 15 à 35 ans étaient au chômage. Si rien n’est fait, cette situation pourrait s’aggraver de manière exponentielle ‘’, a-t-il averti, citant des données de l’Agence de développement de l’Union africaine.

    Il a rappelé que la 60e session ministérielle de la CONFEMEN, tenue en avril dernier, a formulé plusieurs recommandations, parmi lesquelles l’adoption de financements innovants pour la formation technique et professionnelle, le renforcement des filières scientifiques et technologiques et l’intégration de l’entrepreneuriat dans les cursus scolaires.

    Le Pr Moussa a également plaidé pour une meilleure interaction entre les secteurs de l’éducation et de l’emploi afin de bâtir un écosystème éducatif performant.

    ‘’Il est temps de dépasser le modèle où l’école formait sans se soucier de l’adéquation avec le marché du travail ‘’, a-t-il conclu, saluant l’initiative d’Ashoka-Sahel pour avoir réuni divers acteurs engagés dans cette transformation.

    Dans ce même sillage , le directeur régional d’Ashoka Sahel, Tchanlandjou Kpare, a souligné l’importance d’une éducation innovante et adaptée aux réalités du marché du travail.

    Selon lui, environ 60 % des jeunes Sénégalais âgés de 15 à 24 ans sont sans emploi, un chiffre aggravé par un manque d’accès à des informations fiables sur les opportunités de formation et d’emploi.

    ‘’Le défi de l’accès à l’information doit nous amener à repenser notre approche éducative ‘’, a-t-il insisté, en citant une étude du Bureau international du travail révélant que seulement 30 % des jeunes disposent d’informations précises sur ces opportunités.

    M.Kpare a également appelé à une meilleure intégration des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement, ainsi qu’à une approche plus interactive de l’apprentissage. ‘’L’éducation ne peut plus se limiter à la transmission de savoirs académiques. Elle doit former des citoyens critiques, créatifs et acteurs du changement ‘’, a-t-il affirmé.

    Toutefois, il a estimé que les efforts des Etats africains doivent être renforcés par des politiques plus inclusives et une coopération accrue entre le secteur public, le privé et la société civile.

    ‘’L’innovation sociale doit être reconnue comme un levier essentiel de transformation’’, a conclu Tchanlandjou Kpare, appelant à une action collective pour bâtir un avenir plus inclusif et équitable pour les jeunes du continent.

    AN/ADL

     

     

     

  • SENEGAL-ELEVAGE  / C’est un ‘’impératif’’ de mener la lutte contre le vol de bétail, selon Bassirou Diomaye Faye

    SENEGAL-ELEVAGE  / C’est un ‘’impératif’’ de mener la lutte contre le vol de bétail, selon Bassirou Diomaye Faye

    Dakar, 12 fév (APS) – Le président de la République a évoqué, lors du Conseil des ministres de ce mercredi, ‘’l’impératif’’ de mettre en œuvre ‘’les dispositifs préventifs et coercitifs de lutte contre le vol de bétail’’.

    ‘’Il a souligné l’impératif d’accentuer, sur le terrain, les dispositifs préventifs et coercitifs de lutte contre le vol de bétail’’, rapporte le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    Il faut ‘’assurer un meilleur aménagement des parcours de bétail, développer la production industrielle d’aliments de bétail, les cultures fourragères et les parcs de vaccination des ruminants’’, a noté M. Sarré en citant le président de la République.

    Ce dernier s’est prononcé aussi en faveur de ‘’l’édification des forages pastoraux afin de limiter les conflits récurrents’’, qui surviennent ‘’dans plusieurs localités du pays’’, y compris les zones transfrontalières.

    Bassirou Diomaye Faye juge nécessaire d’‘’intensifier les programmes d’amélioration des races bovines et de promotion […] de l’autosuffisance du Sénégal en moutons, dans la perspective de la Tabaski (la fête musulmane de l’Aïd-el-Adha), au regard des efforts significatifs déployés par l’État depuis l’année dernière’’.

    ‘’Il a […] demandé au gouvernement de renforcer le sous-secteur de l’aviculture par des dispositifs de financement adaptés aux entrepreneurs locaux’’, ajoute le communiqué du Conseil des ministres.

    ‘’Le gouvernement veillera à la modernisation des abattoirs et de leurs dispositifs d’exploitation, dans le cadre d’un programme spécial qui sera mis en œuvre à l’échelle nationale’’, annonce son porte-parole.

    Le président de la République a invité le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, et le secrétaire d’État chargé des Coopératives et de l’Encadrement paysan, à prendre les dispositions nécessaires au bon déroulement de la Journée nationale de l’élevage, selon M. Sarré.

    Il annonce que Bassirou Diomaye Faye présidera la cérémonie officielle de la Journée nationale de l’élevage, samedi 22 février, à Kaolack (centre).

    HK/ESF