Année : 2025

  • SENEGAL-SANTE / Diourbel : la Semaine nationale de la santé de la mère et de l’enfant sous le signe de l’engagement communautaire

    SENEGAL-SANTE / Diourbel : la Semaine nationale de la santé de la mère et de l’enfant sous le signe de l’engagement communautaire

    Bambey, 11 fév (APS) – L’adjoint au gouverneur de Diourbel chargé du développement, Djibril Diop, a présidé mardi à Bambey le lancement officiel des activités de la Semaine de la santé de la mère et de l’enfant, placée sous le signe de l’engagement communautaire et de la sensibilisation, a constaté l’APS

    La cérémonie s’est déroulée devant les locaux du district sanitaire de Bambey, en présence, entre autres, du directeur régional de la santé, de celui de l’action sociale et des médecins-chefs des districts sanitaires de Bambey, Diourbel, Mbacké et Touba.

    Les ‘’’bajenu gox’’ (marraines de quartier) ainsi que les agents de santé ont également pris part à la cérémonie.

    L’adjoint au gouverneur de Diourbel a rappelé que l’Etat du Sénégal a érigé au rang de priorité absolue, le développement de la santé de la mère et de l’enfant dans le nouveau référentiel des politiques publiques ‘’Vision Sénégal 2050’’.

    Il a également évoqué la ratification, par le Sénégal, de » plusieurs traités internationaux ».

     »Ces engagements se sont traduits par un ensemble d’actions et de mesures qui ont abouti à des avancées significatives, notamment, la baisse progressive du taux de mortalité maternelle au niveau national », a-t -il souligné.

    Celui-ci est passé de 236 à 153 décès pour 100 mille naissances vivantes entre 2013 et 2023, selon l’enquête démographique et de Santé (EDS).

    Djibril Diop a indiqué que cette tendance baissière a aussi été notée à Diourbel. Dans cette région, la mortalité maternelle est passée de 350 à 179 décès pour 100 mille naissances vivantes durant la même période.

    S’agissant de la mortalité néonatale, elle a connu une hausse dans la région de Diourbel avec un taux qui a chuté de 25 à 30 décès pour 1000 naissances vivantes entre 2019 et 2023, a-t-il fait savoir.

    « La mortalité infanto-juvénile, quant à elle, est passée de 44 à 40 pour 1000 de 2019 à 2023 au niveau national et de 49 à 52 pour 1000 au niveau de la région de Diourbel durant la même période », a révélé l’adjoint au gouverneur.

    Fort de ce constat, il a indiqué qu’il y a des efforts à faire pour accélérer la baisse des taux de mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile. Ces taux de mortalité demeurent un problème de santé publique, particulièrement au niveau de la région de Diourbel, a-t-il relevé.

    Pour cette présente édition de la semaine, il s’agit de placer la communauté au cœur du changement pour la mise en place d’un environnement favorable à la santé grâce à un fort engagement communautaire. C’est ce qui justifie le choix du thème de la semaine,  »Le rôle des communautés dans l’amélioration des performances des programmes de la santé reproductive, maternelle, néonatale infantile, de l’adolescent et de la nutrition », a-t-il expliqué.

    Selon Djibril Diop, la promotion de la santé permet de placer l’individu au cœur du changement grâce à un ensemble de stratégies pour asseoir des comportements favorables au bien-être individuel, familial et communautaire.

    L’organisation de la semaine de la santé de la mère et de l’enfant au niveau régional constitue une  »opportunité pour renforcer l’engagement communautaire, sensibiliser les parties prenantes sur une meilleure utilisation des services de santé », a ajouté l’adjoint du gouverneur.

    De même, a-t-il poursuivi, la Semaine de la mère et de l’enfant contribue à renforcer l’offre intégrée de soins de qualité et l’accessibilité à travers des stratégies fixes, avancées et mobiles pour la survie de l’enfant et le bien-être des femmes enceintes, allaitantes et des adolescents.

    En outre, cette édition mettra un accent particulier sur la planification familiale afin de garantir l’accès aux services de santé reproductive dans toutes les structures sanitaires de la région.

    MS/ADL/ASG

  • SENEGAL-ENTREPRENARIAT-FORMATION / La Chambre de commerce de Dakar veut aider près de 400 entreprises en gestion financière et comptable

    SENEGAL-ENTREPRENARIAT-FORMATION / La Chambre de commerce de Dakar veut aider près de 400 entreprises en gestion financière et comptable

    Dakar, 12 fév (APS) – La Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD) s’est engagée, mercredi, à accompagner près de 400 entreprises, dont des groupements de femmes et de jeunes, à se former en gestion financière et comptable pour accroître leur croissance.

    Elle en a pris l’engagement, lors du lancement d’un programme d’assistance technique en gestion comptable et financière gratuit pour les entrepreneurs cooptés par la CCIAD, ce mercredi, à Dakar.

    Ce programme est initié dans le cadre d’un partenariat avec le Fonds de développement et de solidarité municipale (FODEM), le centre de gestion agréé, la GIZ (Coopération allemande) et la Banque mondiale.

    « Nous le savons tous : disposer d’états financiers clairs et bien structurés est une nécessité absolue pour toute entreprise. En d’autres termes, c’est un véritable passeport pour la croissance et la durabilité », a déclaré Ibrahima Lô, vice-président de la CCIAD.

    Il a expliqué que de tels documents, en plus d’être une « obligation administrative », restent avant tout « un outil de gestion, de transparence et de prise de décision ».

    Selon M. Lô, les états financiers d’une entreprise lui permettent « d’accéder » au financement, « d’attirer » des investisseurs et de « planifier l’avenir avec certitude et sérénité ».

    « Un accompagnement visant à aider les entreprises à obtenir et structurer leurs états financiers me semble essentiel pour leur développement et leur pérennité », a-t-il dit.

    Si la première cohorte concerne 75 entreprises, l’objectif consiste à en accompagner 400 au total.

    Le vice-président de la CCIAD a souligné que cette initiative a été motivée par un constat général selon lequel de nombreuses entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises (PME), rencontrent encore des difficultés dans l’établissement de ces documents.

    Ces difficultés, de l’avis de Ibrahima Lô, sont liées aux ressources financières et humaines limitées et à un manque d’expertise comptable.

    « En tant qu’institution consulaire de Dakar, notre engagement aujourd’hui est de créer un environnement où chaque entreprise, quelle que soit sa taille, peut prospérer en s’appuyant sur des bases financières solides et avoir une gestion financière saine et transparente, condition indispensable à son succès et à sa croissance », a-t-il indiqué.

    Ce programme vise également à renforcer l’accès au financement pour la formalisation comptable.

    « L’accès au financement constitue un défi majeur pour les entrepreneurs sénégalais. Pourtant, un élément fondamental conditionne cette accessibilité : la formalisation comptable », a souligné Aminata Diop Samb, la directrice générale du FODEM.

    Elle a révélé que moins de 3 % des entreprises au Sénégal respectent actuellement une comptabilité conforme aux normes en vigueur.

    « Face à cette réalité, le FODEM, en tant qu’outil stratégique de la Ville de Dakar, s’engage activement dans la structuration des entreprises locales afin de renforcer leur accès aux opportunités de financement », a soutenu Mme Samb.

    Elle précise que la solution proposée pour accompagner ces entreprises s’articule autour de quatre axes stratégiques portant sur un accompagnement comptable et fiscal sur mesure, la digitalisation des processus comptables et la formation continue ainsi que la mise en conformité facilitée.

    MFD/HB/ASG/BK

  • SENEGAL-RELIGION-NECROLOGIE / Décès du khalife des « Baye Fall » à l’âge de 94 ans

    SENEGAL-RELIGION-NECROLOGIE / Décès du khalife des « Baye Fall » à l’âge de 94 ans

    Touba, 12 fév (APS) – Le khalife des « baye fall, » Serigne Amdy Modou Mbenda Fall, est décédé ce mercredi a l’âge de 94 ans, a appris l’APS de sources concordantes.

    Il avait succédé à Serigne Cheikh Dieumb Fall au califat, en 2021, devenant ainsi le huitième khalife général de la famille de Mame Cheikh Ibrahima Fall.

    Avant d’accéder au califat, ce petit-fils du fondateur du fondateur de la branche des ‘’Baye Fall’’ s’était établi dans la commune de Diourbel, au quartier Keur Cheikh Ibra Fall.

    Serigne Amdy Modou Mbenda Fall a été rendu célèbre par les ‘’ndogou’’ (repas de coupure du jeûne), qu’il distribuait chaque mois de Ramadan à la famille de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur de la confrérie mouride.

    Né en 1931 à Ndia, Keur Madièye, dans la commune de Dankh Sène, dans le département de Diourbel, Serigne Amdy Modou Mbenda Fall était également, depuis 1994, le khalife de son père Serigne Modou Mbenda Fall.

    MS/ABB/ASG

  • SENEGAL-GENRE / Quelque 240 cas de violence sexuelle recensés à Dakar et Thiès en 2024 (AJS)

    SENEGAL-GENRE / Quelque 240 cas de violence sexuelle recensés à Dakar et Thiès en 2024 (AJS)

    Dakar, 12 fév (APS) – Les boutiques de droit, centres d’écoute, de conseils et d’assistance judiciaire crées en 2028 par l’Association des juristes sénégalaises (AJS), ont recensé, en 2024, quelque 240 cas de violence sexuelle à Dakar et Thiès, a révélé, mardi, la présidente d’honneur de cette association, Fatoumata Guèye Ndiaye.

    ‘’Deux cent quarante cas de violence sexuelle ont été enregistrés dans des boutiques de droit de la région de Dakar et un peu dans celle de Thiès durant l’année 2024’’, a-t-elle déclaré.

    La présidente d’honneur de l’AJS s’exprimait lors d’un atelier organisé par ladite organisation, sur le thème : ‘’Contribuer à l’éradication des violences sexuelles par la sensibilisation, la vulgarisation et l’application effective de la loi criminalisant le viol et la pédophilie en zone urbaine et périurbaine’’.

    A l’ouverture de cette rencontre de deux jours, Fatoumata Guèye Ndiaye a également relevé des facteurs qui bloquent l’accè des victimess à la justice, notamment la non-gratuité de l’examen médical en vue de l’établissement d’un certificat attestant de l’infraction.

    C’est pour cela, a-t-elle ajouté, que l’AJS a initié l’atelier avec les parlementaires pour échanger avec eux sur les dispositions légales concernant le viol et la pédophilie.

    La juriste consultante s’est en outre félicitée de la loi de 2020 criminalisant le viol et la pédophilie, qui réprime plus sévèrement les auteurs.

    ‘’C’est un grand pas qui est fait dans le sens de la protection des droits des victimes et dans l’éradication des violences sexuelles’’, a-t-elle dit, constatant toutefois une ‘’recrudescence des cas de violence sexuelle depuis quelque temps’’.

    CMS/ABB/ASG

  • SENEGAL-FINANCES / L’audit de la Cour des comptes confirme les allégations de publication de ‘’données erronées’’

    SENEGAL-FINANCES / L’audit de la Cour des comptes confirme les allégations de publication de ‘’données erronées’’

    Dakar, 12 fév (APS) – La Cour des comptes confirme, dans un rapport publié mercredi, les allégations faites par le gouvernement en septembre dernier, selon lesquelles des ‘’données erronées’’ ont été publiées entre 2019 et 2023, concernant la dette et le déficit publics du Sénégal.

    Elle a rendu public le ‘’Rapport définitif sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 à mars 2024’’.

    ‘’Les travaux de la Cour [des comptes] ont permis de relever les constatations ci-après : des discordances sur les données de l’amortissement, de l’encours de la dette publique et des disponibilités bancaires ; des anomalies constatées dans les surfinancements ; des pratiques impactant la trésorerie de l’État ; des manquements dans la gestion des dépôts à terme’’, lit-on dans ce document de 57 pages.

    L’institution exerçant une mission de contrôle des finances publiques signale l’existence d’‘’un reliquat de l’emprunt obligataire de 2022 non versé au Trésor public’’, d’‘’une dette garantie non exhaustive’’, d’‘’une dette bancaire importante, contractée hors circuit budgétaire’’, de ‘’déficits budgétaires supérieurs à ceux affichés dans les documents de reddition’’, et d’‘’un encours de la dette supérieur au montant figurant dans les documents de reddition’’.

    Les auteurs de l’audit relèvent ‘’des discordances sur les données de l’amortissement, de l’encours de la dette publique et des disponibilités bancaires’’.

    ‘’Les données sur l’amortissement de la dette de 2019 à 2023 indiquées dans le rapport du gouvernement ne sont pas concordantes avec celles des PLR/LR (projets de loi de règlement/lois de règlement)’’, ajoutent-ils.

    L’audit de la Cour des comptes révèle que ‘’l’encours de 13.773 milliards de francs CFA de la dette de l’administration centrale au 31 décembre 2023 […] est différent de celui de 13.854 milliards de francs CFA retracé dans le PLR 2023, soit un écart de 81 milliards’’.

    ‘’Cet écart porte sur la dette intérieure et concerne les bons du Trésor en compte de dépôt, ainsi que les bons du Trésor par adjudication de courte durée (inférieure à un an) qui n’ont pas été remboursés dans l’année et, par conséquent, intègrent l’encours.’’

    ‘’Par ailleurs, signale la Cour des comptes, l’encours présenté dans le rapport du gouvernement n’inclut pas celui de la dette bancaire hors cadrage et certains tirages sur les ressources extérieures.’’

    Les auteurs du rapport d’audit estiment que ‘’la situation des disponibilités de l’État transmise à la Cour par le Trésorier général est arrêtée à 278,47 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023, alors que le rapport du gouvernement indique un solde de 173,6 milliards, soit un écart de 104,87 milliards’’.

    ‘’Le Trésorier général admet que le compte est bien ouvert à son nom’’

    L’audit de la Cour des comptes signale que ‘’la circularisation auprès de la banque BA révèle l’existence d’un solde créditeur au 31 décembre 2023 d’un montant de 479.607.713 francs CFA du compte n° 80130730000 ouvert au nom du Trésorier général mais non communiqué par le Trésor’’.

    Le document fait mention d’‘’un solde au 31 décembre 2023 de 3.141 francs CFA en lieu et place de 15.000.003.141 francs CFA enregistré au compte n° 80080030000 ouvert au nom de l’État du Sénégal et géré par le ministre chargé des Finances, que le Trésorier général a indument intégré dans ses disponibilités’’.

    ‘’Au total, les disponibilités du Trésor au 31 décembre 2023 sont arrêtées à 263,95 milliards de francs CFA’’.

    ‘’Le Trésorier général admet que le compte est bien ouvert à son nom. Il ajoute que ‘le solde dudit compte ouvert dans les livres de la banque BA au 31 décembre 2023 est bien de 15.000.000.141 francs CFA. Ce solde résulte de la réalisation d’une opération de trésorerie (mouvement de fonds) constatée le 29 décembre 2023 dans ses livres’’, lit-on dans le rapport d’audit.

    La Cour des comptes ajoute qu’‘’il est constaté que le montant de 15.000.000.000, qui fait la différence, est passé au crédit du compte en début d’année 2024 (03 janvier 2024)’’. ‘’Ce qui résulterait d’un problème technique au niveau de la banque. Sur cette base, il est sollicité de la Cour des comptes le rajout de ce montant aux disponibilités du Trésorier général au 31 décembre 2023, qui doivent ressortir à un montant de 278,47 milliards de francs CFA.’’

    ‘’La Cour souligne que le relevé transmis par la banque affiche un solde de 479.607.713 francs CFA à la date du 31 décembre 2023. En réalité, le Trésorier général a procédé le 29 décembre 2023, à partir de son compte règlement ouvert à la BCEAO, à un virement d’un montant de 15.000.000.000 dans le compte n° 80130730000 ouvert à son nom dans les livres de la banque BA’’, ajoutent les auditeurs.

    Ils affirment que ‘’ce virement positionné le 2 janvier 2024 est transféré le même jour dans le compte n° 80080030000 ouvert au nom de l’État du Sénégal dans la même banque et géré par le ministre chargé des Finances’’.

    ‘’Le montant est aussitôt utilisé pour payer des dépenses non autorisées au profit de divers fournisseurs. En définitive, la Cour retient le solde de 479.607.713 francs CFA au 31 décembre 2023. Ce solde n’a pas varié en fin janvier 2024’’, lit-on dans le rapport.

    ‘’Toutes les conséquences judiciaires seront rigoureusement tirées’’

    Ce document de la Cour des comptes était très attendu par les autorités sénégalaises et les partenaires économiques et financiers de l’État, dont le Fonds monétaire international.

    Le 26 septembre dernier, des membres du gouvernement, dont le Premier ministre, Ousmane Sonko, avaient dénoncé la publication de ‘’données erronées’’ par leurs prédécesseurs, Macky Sall et d’anciens ministres, concernant les comptes publics du pays.

    ‘’Les autorités que nous avons remplacées ont menti au pays et aux partenaires en […] fournissant des données erronées’’, avait soutenu M. Sonko en parlant de données publiées entre 2019 et 2023.

    La dette publique et le déficit budgétaire du pays sont plus élevés que ce qui a été publié et communiqué aux partenaires de l’État par l’ex-président de la République et son gouvernement, concernant la période 2019-2023, avait dit le Premier ministre sur la base d’un rapport préliminaire consacré aux finances publiques.

    ‘’Le déficit budgétaire a été annoncé à une moyenne de 5,5 % du PIB durant la période 2019-2023, mais, en réalité, il a été en moyenne de 10,1 %, soit près du double’’, avait dit le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr.

    ‘’La dette publique a été annoncée en moyenne de 65,9 % du PIB durant la période 2019-2023 mais, en réalité, elle a été en moyenne de 76,3 % du PIB en raison des déficits publics plus élevés que ce qui a été publié’’, avait-il signalé.

    ‘’À la fin de l’année 2023, la dette de l’État […] hors secteur parapublic était de 15.664 milliards, soit 83,7 % du PIB, alors qu’elle était annoncée à 13.772 milliards, soit 73,6 % du PIB. Il s’agit donc d’un supplément de dettes contractées et non publiées de près de 1.892 milliards, soit 10 % de plus du PIB’’, avait soutenu M. Sarr.

    ‘’Il est vrai qu’il ne m’appartient pas […] de juger de l’effectivité des faits. Il appartiendra aux autorités judiciaires et policières de les déterminer. C’est leur travail. Ce que je peux dire, c’est que ce sera fait avec le maximum de rigueur, de transparence et sous réserve des règles du principe de la présomption d’innocence’’, avait assuré Ousmane Diagne, le ministre de la Justice.

    ‘’Toutes les conséquences judiciaires seront rigoureusement tirées, les faits seront décortiqués de manière […] transparente, claire et objective, les responsabilités situées, et les personnes susceptibles d’avoir eu à commettre des faits contraires [à] la loi pénale en subiront les conséquences’’, avait soutenu M. Diagne.

    ‘’J’ai laissé un pays où les indicateurs étaient au vert’’

    Macky Sall a rejeté l’accusation de l’actuel gouvernement selon laquelle lui et certains de ses collaborateurs auraient fait publier des données erronées, concernant les comptes publics du Sénégal.

    ‘’Je tiens à dire que ces propos sont faux, totalement faux. Attendons que la justice confirme ou infirme avant d’accuser les gens’’, a soutenu M. Sall dans une interview donnée à l’agence de presse américaine Bloomberg en octobre dernier.

    ‘’Les ministres mis en cause n’ont même pas accès à ces informations […] J’espère que nous arrêterons cette descente aux enfers et nous concentrerons sur l’essentiel. J’ai laissé un pays où les indicateurs étaient au vert. Le Fonds monétaire international a confirmé cela, un mois après que j’ai quitté le pays’’, s’est-il défendu.

    La Cour des comptes précise que ‘’les faits relatés dans le présent rapport, présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestions de fait ou d’infractions à caractère pénal, feront l’objet, le cas échéant, de déférés, de référés ou de déclarations provisoires de gestion de fait’’.

    L’audit a été fait à la demande des nouvelles autorités sénégalaises, à la suite de l’élection présidentielle de mars 2024.

    Il a été conduit après que le ministre des Finances et du Budget a transmis à la Cour des comptes un rapport sur la situation des finances publiques couvrant la période allant de 2019 au 31 mars 2024.

    ‘’L’objectif général de l’audit est de s’assurer que le rapport produit par le gouvernement rend compte fidèlement de la situation budgétaire et financière de l’État, de 2019 au 31 mars 2024’’, rappellent les fonctionnaires auteurs de l’audit.

    HK/ESF/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Poliomyélite : huit cas détectés en 2024 dans les sites de surveillance environnementale (responsable PEV)

    SENEGAL-SANTE / Poliomyélite : huit cas détectés en 2024 dans les sites de surveillance environnementale (responsable PEV)

    Dakar, 12 (APS) – Huit cas de poliomyélite ont été détectés en 2024, dans les sites de surveillance environnementale, a révélé le Docteur Alassane Ndiaye, responsable de la gestion des données au Programme élargi de vaccination (PEV).

    ‘’La poliomyélite sévit encore au niveau mondial. Au Sénégal, en 2021, nous avions eu 18 cas, ce qui avait entrainé l’organisation de deux campagnes de vaccination au niveau du pays durant la période de décembre 2021 à février 2022. L’année dernière, 8 cas ont été détectés au niveau des sites de surveillance environnementale’’, a dit le docteur Ndiaye.

    Il intervenait dans le cadre des ‘’mercredis de l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD) ». Cette journée est organisée en partenariat avec la Fondation Bill et Mélinda Gates’’, sur les nouveaux défis de la poliomyélite.

    Le docteur Alassane Ndiaye a rappelé que  »la poliomyélite est une maladie virale qui touche plus les enfants, et plus particulièrement les moins de 5 ans’’. Il déclare que ‘’cette résurgence des cas de poliomyélite s’explique par un certain nombre de défis ».

    Ces défis  »sont la vaccination de routine, l’acceptation de la vaccination qui a pris un coût depuis l’avènement de la Covid-19, les cas de refus et de réticence’’, a-t-il précisé.

    Il s’y ajoute  »la surveillance épidémiologique et l’absence de financement devant permettre de faire des campagnes’’.

    Il signale que  »des stratégies sont toutefois déroulées pour lutter contre la poliomyélite durant la période 2022-2026 ».

    Il encourage à favoriser un sentiment d’urgence et de responsabilisation pour obtenir une volonté politique plus forte mais aussi favoriser l’acceptation du vaccin par un engagement des communautés adapté au contexte.

    En autres stratégies, il appelle à l’accélération des progrès en développant les efforts d’intégration avec une gamme plus large de partenaires dans les domaines de la vaccination.

    NSS/SKS/ADL/ASG

  • SENEGAL-FRANCE-SECURITE / Dakar et Paris annoncent une commission conjointe pour les modalités de départ des Éléments français au Sénégal

    SENEGAL-FRANCE-SECURITE / Dakar et Paris annoncent une commission conjointe pour les modalités de départ des Éléments français au Sénégal

    Dakar, 12 fév (APS) – Les autorités sénégalaises et françaises vont constituer une commission conjointe pour organiser les modalités de départ des Éléments français au Sénégal, a t-on appris de source officielle.

     »Le Sénégal et la France ont décidé de constituer une commission conjointe pour organiser les modalités de départ des Éléments français au Sénégal », indique un communiqué publié sur le compte X du ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères.

    La future Commission va également réfléchir sur les modalités de restitution d’ici la fin de l’année 2025 des emprises, annonce la même source, signalant qu’un nouveau partenariat de sécurité entre les deux parties est en gestation.

    « Les deux pays entendent travailler à un nouveau partenariat en matière de défense et de sécurité qui prenne en compte les priorités stratégiques de toutes les parties », rapporte le communiqué.

    Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a déclaré, le 31 décembre dernier, que le Sénégal allait travailler à l’avènement d’une nouvelle doctrine de coopération impliquant la fin, dès 2025, de toutes les présences militaires étrangères sur le sol sénégalais.

    Cette annonce s’inscrit dans le sillage d’une précédente sortie dans la presse française lors de laquelle il avait, de fait, décrété la fermeture de la base militaire permanente de la France au Sénégal.

    Le Général de brigade commandant les Eléments français au Sénégal (EFS) a saisi l’Inspection régionale du travail pour l’informer du licenciement collectif, à compter du 1er juillet 2025, de l’ensemble du personnel sénégalais, 162 au total, pour ‘’fermeture définitive des bases militaires françaises au Sénégal’’.

    Dans une lettre dont l’objet est ‘’Notification de licenciement collectif pour fermeture définitive des bases militaires françaises au Sénégal’’, le Général de Brigade Yves Aunis, écrit : ‘’Monsieur l’inspecteur Régional, J’ai l’honneur de vous informer par cette lettre du licenciement collectif de l’ensemble du personnel sénégalais employé par les Éléments Français au Sénégal (EFS).’’

    Dans cette lettre largement partagée sur les réseaux et dont l’APS a obtenu confirmation auprès des militaires français, l’officier supérieur rappelle en effet, ‘’comme indiqué lors de ses allocutions du 28 novembre 2024 et du 31 décembre 2024, le président de la République du Sénégal a décidé la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025’’.

    ‘’Cela inclut donc la fermeture des bases militaires françaises’’, ajoute-t-il dans son courrier daté du 27 janvier.

    Afin de mettre en application cette décision, le Commandant a annexé à son courrier ‘’la liste des 162 personnels employés sous contrat à durée indéterminée par les EFS, incluant 12 délégués du personnel titulaires et suppléants, prévus d’être licenciés au 1 juillet 2025’’.

    Le Général de brigade a déclaré qu’il souhaitait ‘’bénéficier’’ de l’accompagnement de l’Inspection régionale du travail, ‘’y compris pour les éventuelles autorisations nécessaires, dans cette situation de force majeure qui s’impose aux EFS’’.

    FD/OID/ASG

  • SENEGAL-GENRE-PLAIDOYER / L’AJS sensibilise les parlementaires sur la nécessité de la gratuité de l’examen médical pour les victimes de viol et de pédophilie

    SENEGAL-GENRE-PLAIDOYER / L’AJS sensibilise les parlementaires sur la nécessité de la gratuité de l’examen médical pour les victimes de viol et de pédophilie

    Dakar, 12 fev (APS) – L’Association des juristes sénégalaises (AJS) a sensibilisé, mercredi, les députés sur la nécessité de rendre gratuits l’examen médical pour toute personne victime de viol et de pédophilie en vue de la délivrance d’un certificat médical essentiel pour une action en justice.

    ‘’La délivrance d’un certificat médical est gratuite lorsque l’examen médical de la victime [de viol et de pédophilie] est requis par les autorités d’enquête ou de poursuites. En dehors de ces cas, cette délivrance devient problématique, car elle est faite à titre onéreux alors même que les victimes d’agression sexuelle sont souvent en situation de précarité’’, a lancé Fatoumata Guèye Ndiaye, présidente d’honneur de l’AJS.

    Elle s’exprimait lors d’un atelier organisé par l’Association des juristes sénégalaises (AJS) et placé sous le thème : ‘’Contribuer à l’éradication des violences sexuelles par la sensibilisation, la vulgarisation et l’application effective de la loi criminalisant le viol et la pédophilie en zone urbaine et périurbaine’’.

    Ce panel de deux jours organisé à l’Assemblée nationale, est un moment d’échanges avec les parlementaires et les ministères sectoriels sur les violences sexuelles et la rédaction des textes législatifs.

    Il s’inscrit dans le cadre d’un projet de l’AJS, lancé il y a deux ans en collaboration avec l’Union européenne, et visant le renforcement de la protection des catégories vulnérables dans six régions : Dakar, Diourbel, Kaolack, Saint-Louis, Tambacounda et Thiès.

    Pour la gratuité universelle de la délivrance de l’examen médical en cas de violence sexuelle, ‘’en particulier sur les mineurs et les femmes’’, la présidente d’honneur de l’AJS a préconisé auprès des parlementaires des réformes législatives et réglementaires en ce sens.

    ‘’L’obtention d’un certificat médical devient aujourd’hui un frein pour beaucoup de victimes de violence sexuelle, qui souhaitent ester en justice alors qu’elles sont démunies’’, a fait savoir la juriste consultante.

    Plaidoyer pour la suspension de la durée de prescription

    Outre la gratuité du certificat médical, l’AJS a également plaidé auprès des députés pour le prolongement ou la suspension de la prescription de l’action publique pour les personnes victimes mineures au moment des faits.

    ‘’Une telle réforme permettra de renforcer leur protection et d’éviter l’impunité des délinquants sexuels’’, a estimé Fatoumata Guèye Ndiaye.

    Présent à l’ouverture de l’atelier d’échanges, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Isamïla Diallo, a montré la disponibilité de l’institution parlementaire de procéder au besoin à une évaluation des lois sur la protection des couches vulnérables, en vue d’une éventuelle actualisation.

    ‘’Les victimes de violences sexuelles doivent être protégées. Nous espérons que nous aurons du contenu, au sortir de ces échanges, pour pouvoir mener ce combat. Et nous essayerons de scruter les lois  sur la protection des couches vulnérables pour pouvoir y travailler, et assurer le suivi et leur l’évaluation’’, a-t-il assuré.

    Le viol et la pédophilie étant criminalisé au Sénégal depuis 2020, la durée de prescription d’un crime est fixée à dix années révolues à compter du jour où le crime a été commis si dans cet intervalle, il n’a été fait aucun acte d’instruction ou de poursuite, d’après le Code pénal.

    Les auteurs de viol et de pédophilie risquent une peine allant jusqu’à la réclusion à perpétuité.

    CMS/ABB/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE-ISLAM / Le CICES va abriter une conférence sur la Zakat, le 16 février

    SENEGAL-SOCIETE-ISLAM / Le CICES va abriter une conférence sur la Zakat, le 16 février

    Dakar, 12 fév (APS) – Le Centre islamique de formation et de documentation (CIFOD) organise une conférence « enrichissante » sur la Zakat, un pilier fondamental de l’islam, dimanche prochain, à partir de 9 heures, au CICES, à Dakar.

    Dans un communiqué transmis à l’APS, le CIFOD explique que « cette conférence vise à sensibiliser et discuter des moyens d’institutionnaliser la Zakat au Sénégal, afin de promouvoir l’entraide et la solidarité au sein de notre société ».

    Elle sera animée par un expert en finance islamique et en sociologie qui « va partager ses connaissances sur l’importance de la Zakat et sur les mécanismes de son institutionnalisation au Sénégal ».

    OID/HB/BK

  • SENEGAL-FINANCES / En 2022, le directeur général du budget a ordonné des décaissements sur un compte public dont il n’est pas gestionnaire, selon la Cour des comptes

    SENEGAL-FINANCES / En 2022, le directeur général du budget a ordonné des décaissements sur un compte public dont il n’est pas gestionnaire, selon la Cour des comptes

    Dakar, 12 fév (APS) – Le directeur général du budget, bien que n’étant pas gestionnaire du compte de dépôt CAP/Gouvernement destiné à la mise en œuvre des projets et programmes de l’État, a donné l’ordre au Trésorier général d’y effectuer des décaissements, l’une des « anomalies » relevées par la Cour des comptes dans son « Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024 ».

    « Des décaissements sont effectués en 2022 par le Trésorier général sur ordre du directeur général du budget, qui n’est pas le gestionnaire du compte », observe la mission d’audit de la Cour des comptes.

    Elle rappelle que le compte de dépôt CAP/Gouvernement a été créé le 25 juin 2012 au profit de la Cellule d’appui à la mise en œuvre des projets et programmes.

    Ce compte a été créé dans le but de « contribuer à l’amélioration du niveau et de la qualité d’exécution des projets et programmes ».

    Il a été ouvert dans les livres de la Trésorerie générale et devait être « mouvementé » par le directeur de l’ordonnancement des dépenses publiques.

    Par la suite, « d’importantes ressources d’un montant de 1.343,5 milliards de francs CFA sont décaissées à travers ce compte », constate la Cour des comptes.

    Les décaissements effectués en 2022 par le Trésorier général sur ordre du directeur général du budget, « qui n’est pas le gestionnaire du compte », comprennent un paiement de 6.481.740.000 au profit d’Envol Partenariat S.A, au titre du loyer de la Maison des Nations unies à Diamniadio (ouest), et un autre de 1.205.237.681, au titre du complément de l’achat des 30 % d’actions de DP World pour le compte de l’État du Sénégal.

    Un autre paiement de 4 milliards de francs CFA a été effectué au profit de la compagnie Air Sénégal, selon le rapport d’audit de la Cour des comptes.

    « Sur cette question, le ministère des Finances et du Budget », interrogé par les auditeurs, « précise dans sa réponse que le directeur général du budget, qui n’est pas le gestionnaire du compte, ne peut donner d’ordre au Trésorier général de payer une dépense ».

    « Par ailleurs, le compte de dépôt enregistre, en 2023, le remboursement d’une dette bancaire d’un montant de 305.943.167.977 francs CFA sans lien établi avec l’objet pour lequel il a été créé », relève la Cour des comptes, ajoutant : « Il s’y ajoute que les remboursements sont effectués en dehors des procédures normales prévues par la règlementation en matière de gestion de la dette publique. » 

    Elle constate aussi que « les comptes de dépôt CAP/Gouvernement et Programme de défense des intérêts économiques et sécuritaires du Sénégal (PDIES) reçoivent des affectations de trésorerie sur autorisation du ministre chargé des Finances ».

    « C’est le cas de l’autorisation accordée en 2023 d’imputer les ressources mobilisées auprès de l’investisseur CGL dans les comptes de dépôt CAP Gouvernement et PDIES, pour des montants respectifs de 125.000.000.000 de francs CFA et 4.022.122.869 francs. Ces affectations sont effectuées en dehors des procédures de la loi de finances », révèle le rapport d’audit.

    Les fonctionnaires chargés de l’audit déclarent que « des prélèvements d’un montant de 407.550.717.701 francs CFA sont opérés sur des soldes créditeurs des comptes de dépôt pour être affectés à d’autres comptes sur autorisation du ministre chargé des Finances », à la fin de l’année 2023.

    Or, « ces prélèvements/affectations contreviennent aux dispositions de l’arrêté n° 21136 du 21 novembre 2017, modifié, qui prévoient, pour les soldes créditeurs de ces comptes de dépôt, le report ou la comptabilisation en recettes exceptionnelles », soutiennent les auditeurs de la Cour des comptes.

    Ils tiennent à rappeler que « le ministre chargé des Finances ne doit pas affecter le produit des emprunts à des comptes de dépôt pour y exécuter des opérations non autorisées par la loi de finances ».

    Le rapport d’audit signale, par ailleurs, que « les services non personnalisés de l’État », les SNPE, « entités dépourvues de personnalité juridique », ont bénéficié de transferts de crédits, sur la base de procédures qui « échappent totalement aux contrôles de régularité préalables nécessaires à la préservation des deniers publics ».

    « Les transferts au profit des SNPE suscite quelques observations […] L’État ne prévoit de transferts qu’au profit des entités dotées de la personnalité juridique », ce qui n’est pas le cas des services non personnalisés de l’État, constate la Cour des comptes.

     « Contrairement à la procédure normale », les opérations effectuées au profit des SNPE « échappent totalement aux contrôles de régularité préalables nécessaires à la préservation des deniers publics », soutient la mission d’audit.

    La Cour des comptes signale que « les faits relatés dans le présent rapport, présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestions de fait ou d’infractions à caractère pénal, feront l’objet, le cas échéant, de déférés, de référés ou de déclarations provisoires de gestion de fait ».

    L’audit a été fait à la demande des nouvelles autorités sénégalaises, à la suite de l’élection présidentielle de mars 2024.

    Il a été conduit après que le ministre des Finances et du Budget a transmis à la Cour des comptes un rapport sur la situation des finances publiques couvrant la période allant de 2019 au 31 mars 2024.

    « L’objectif général de l’audit est de s’assurer que le rapport produit par le gouvernement rend compte fidèlement de la situation budgétaire et financière de l’État, de 2019 au 31 mars 2024 », rappellent les fonctionnaires auteurs de l’audit.

    ESF/BK