Année : 2025

  • SENEGAL-MUSIQUE-NECROLOGIE / Décès de Jimmy Mbaye, guitariste du Super Etoile de Dakar

    SENEGAL-MUSIQUE-NECROLOGIE / Décès de Jimmy Mbaye, guitariste du Super Etoile de Dakar

    Dakar, 12 fév (APS)- Le guitariste sénégalais, Mamadou Mbaye, dit  »Jimmy Mbaye », membre du groupe musical le Super étoile de Dakar, est décédé, mardi soir, a-t-on appris de son lead vocal et fondateur, Youssou Ndour.

     »Je viens de perdre mon frère, ami et compagnon de plus de 40 ans. Priez pour lui! », a écrit le chanteur sénégalais sur sa page Facebook. 

    Jimmy Mbaye a été l’un des co-fondateurs du Super Etoile de Dakar où il a effectué une bonne partie de sa carrière musicale pendant une quarantaine d’années. 
    Le défunt sera inhumé ce mercredi au cimetière musulman de Yoff.
    FKS/AB/OID
  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la mort de l’étudiant Matar Diagne

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / A la Une, la mort de l’étudiant Matar Diagne

    Dakar, 12 fev (APS) – Les circonstances de la mort de l’étudiant Matar Diagne dont le corps a été découvert dans sa chambre au campus de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis sont largement commentées par les quotidiens reçus, mercredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    ‘’Un corps, une lettre et des interrogations’’, écrit Le Soleil, qui souligne qu’’une mauvaise nouvelle a plongé les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis dans la tristesse et la consternation’’.

    En effet, ‘’Matar Diagne a été retrouvé mort dans sa chambre (…). La victime était de la promotion 31 de l’Ufr des Sciences juridiques et politiques. Le drame est survenu dans la nuit du lundi 10 février dernier. La Compagnie d’incendie et de secours de Saint-Louis et la gendarmerie se sont dépêchées sur les lieux, dès l’annonce de la nouvelle. Pour l’heure les causes exactes du décès ne sont pas connues, mais les spéculations avancent la thèse d’un suicide’’, rapporte le journal.

    Le Soleil signale que le procureur de la République de Saint-Louis a publié hier un communiqué dans lequel il annonce l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances de ce décès.

    Le Quotidien évoque un ‘’suicide’’. ‘’Le décès de l’étudiant Matar Diagne a plongé l’université Gaston Berger de Saint-Louis dans un désarroi absolu. Affligés, ses collègues de l’UFR Sciences juridiques et politiques se souviennent d’un étudiant studieux, mais très réservé. En l’absence de ses colocataires, il a décidé de mettre fin à ses jours dans sa chambre du campus universitaire. A titre posthume, le natif de Guinaw Rails a laissé une poignante lettre d’adieu dans laquelle il explique son mal être, ses souffrances et ses espoirs déçus. Mais il a voulu garder ses raisons’’, écrit le journal.

    Le quotidien L’As se fait écho de cette ‘’lettre bouleversante’’. ‘’Je ne serai plus vivant quand vous lirez ce texte. J’ai décidé de mourir dans la dignité plutôt que de vivre dans le déshonneur. (…) Je veux mourir en paix, sans haine. Donc, je pardonne à tout le monde, ceux qui m’ont blessé, consciemment ou inconsciemment. Et je demande pardon à toutes les personnes que j’ai eu à causer du tort’’.

    EnQuête parle d’un ‘’triste destin’’. ‘’Préférant mourir dans la dignité plutôt que de vivre dans la douleur, l’étudiant Matar Diagne a laissé pour la postérité une lettre-testament qui retrace un pan des maux dont souffre la société sénégalaise’’, souligne le journal.

    ‘’Malade, isolé, calomnié, Matar aurait finalement choisi la mort plutôt que de continuer à vivre dans cet enter. L’isolement, additionné à la souffrance de la maladie, a eu des conséquences néfastes sur lui’’, selon EnQuête, qui ajoute : ‘’Le verdict est implacable. Les crimes de la société sont dévoilés sans fard, sans haine, avec plein d’humanisme’’.

    ‘’Matar, une lumière dans l’obscurité’’, dit Libération. ‘’II savait que cette société, si prompte à dire et médire, allait le juger, peut-être même le maudire ; et, tel souvent, présenter son passage à l’acte comme le braquage armé de cette vérité, non vraie parfois, instaurant que l’être humain doit toujours se courber et encaisser les crachats cruels de ce qu’on appelle le destin’’, écrit le journal.

    Il ajoute : ‘’Par anticipation aux destructions buccales, Matar a écrit ses cris précisant que, même leurré, il est demeuré, jusqu’au moment où il mettait l’alliance à son cou, croyant ; mais la +fuite+ inspirée de la trompette du cygne qui s’étire puis se tire comme un tir, était pour lui la seule option adoptée d’ailleurs par ces +indésirables+ évoqués dans le titre de son projet de roman transmis, en versets versés, aux éditions L’Harmattan’’.

    L’Observateur rend hommage au guitariste du Super Etoile, Jimmy Mbaye, décédé mardi soir.

    ‘’Il est parti comme il a vécu, discrètement, sur la pointe des pieds. Le virtuose du Super Etoile s’est éteint à l’âge de 68 ans. La cérémonie de levée du corps est prévue ce mercredi 13 février 2025 à 14h 30 à l’hôpital Principal de Dakar, suivie de son enterrement au cimetière musulman de Yoff. Durant sa riche carrière, Jimmy Mbaye s’est distingué comme un guitariste hors norme, auteur, compositeur et chanteur également. Il a particulièrement marqué les esprits au sein du Super-Étoile dont il a été l’un des membres fondateurs, avec Youssou N’Dour et Mbaye Dièye Faye. De son vrai nom Mamadou Mbaye, il est né à Dakar en 1957. Malgré ses origines griottes, son père, un fervent dévot, interdit à ses enfants de pratiquer la musique. Cette interdiction ne freine pas pour autant l’enthousiasme grandissant de Jimmy Mbaye qui, à seulement 10 ans, a créé sa première guitare en utilisant un fil de pêche et des canettes’’, écrit L’Obs qui note que ‘’la légende de la guitare s’est éteinte’’.

    OID

  • SENEGAL-ENFANCE / A Saint-Louis, beaucoup d’enfants victimes de diverses formes d’exploitation (expert)

    SENEGAL-ENFANCE / A Saint-Louis, beaucoup d’enfants victimes de diverses formes d’exploitation (expert)

    Saint-Louis, 12 fév (APS) – Beaucoup d’enfants sont victimes de diverses formes d’exploitation à Saint-Louis (nord), a révélé, mardi, le secrétaire permanent de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (CNLTP), Mody Ndiaye, signalant la mise en œuvre de stratégies pour la protection des enfants.

    ‘’Parmi les personnes vulnérables, vous avez les enfants. A Saint-Louis, vous avez beaucoup d’enfants qui sont exploités de façon très diverse (…)’’ , a-t-il expliqué dans un entretien avec la presse.

    Il souligne qu’’’il est important que l’ensemble des acteurs, notamment de la chaine pénale, puissent se retrouver au niveau local avec des experts, notamment de l’Union européenne (…) pour voir ensemble comment améliorer la protection des enfants mineurs sénégalais victimes de traite’’.

    M. Ndiaye s’entretenait avec des journalistes en marge de la cérémonie d’ouverture d’un atelier de formation de trois jours (11-13 février), sur les techniques d’audition des mineurs en matière de traite des personnes.

    Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action national de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes, dans le cadre de son axe ‘’Renforcement de capacité’’, indique un document parvenu à l’APS.

    Il permet non seulement au projet de disposer d’un appui technique de qualité, mais surtout de répondre à un besoin identifié dans le plan de travail annuel de la Cellule, selon la même source.

    Mody Ndiaye a rappelé que Saint-Louis est une ville d’histoire et une ville carrefour. C’est aussi ‘’une ville où se retrouvent beaucoup d’enfants’’. ‘’Alors, il est important de faire le tri. Tous les enfants ne sont pas victimes de traite, tous les enfants ne sont pas exploités, mais notre attention est attirée par le nombre exponentiel d’enfants qui potentiellement est victime de traite’’, a-t-il relevé.

    Outre l’exploitation des enfants liée à la mendicité, dit-il, il faut aussi noter celle dans les autres secteurs économiques, notamment dans les marchés, dans les pirogues, dans l’agriculture.

    Selon lui, ‘’partout où il y a un secteur économique, vous avez des enfants qui sont exploités et dont la place n’est pas là-bas’’. Il soutient que la place des enfants n’est ni dans l’exploitation ni dans la marchandisation des êtres humains.

    ‘’Nous avions constaté, il y a quelque temps, et j’espère que ça n’a pas évolué à Saint-Louis, que même dans certains foyers, les enfants avaient remplacé les jeunes filles majeures qui travaillaient’’, a-t-il déploré.

    Sa conviction est que ‘’les enfants du Sénégal méritent la même protection que les enfants qu’on trouve dans les autres pays’’.

    Il déclare que la traite des personnes et le trafic illicite des migrants sont des formes de criminalité très particulières, qui ont pour cible les êtres humains et parmi eux, les plus vulnérables.

    A Saint-Louis, observe-t-il, ce fléau prend des proportions inquiétantes. Saint-Louis est, en effet, une ville carrefour, de transit, de destination des enfants talibés et présente une tradition de culture et d’enseignement coranique, depuis l’entrée de l’islam dans la sous-région, rappelle un document des initiateurs de l’atelier.

    Aujourd’hui, les enfants sont recrutés à très bas âge dans la pêche et dans l’enseignement coranique pour être soumis à de pires formes d’exploitation dans une zone de départ pour les migrants vers l’Europe, poursuit le document.

    L’atelier a enregistré la présence, en autres personnalités, d’Issa Saka, directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’ONG Free the slaves (FTS), Alain Boucherie, expert français pour Civipol et représentant du Programme opérationnel conjoint (POC).

    CGD/AMD/ASG

  • SENEGAL-COMMERCE / Saint-Louis : les marchands-tabliers veulent un site de recasement avant tout déguerpissement

    SENEGAL-COMMERCE / Saint-Louis : les marchands-tabliers veulent un site de recasement avant tout déguerpissement

    Saint-Louis, 12 fév (APS) – Les marchands-tabliers de Saint-Louis invitent les autorités administratives et municipales locales à leur trouver un site de recasement avant l’opération de déguerpissement qu’elles comptent lancer à partir du 20 février prochain.

    ‘’Nous demandons au maire et au préfet, qui ont récemment fait une sortie pour annoncer une opération de déguerpissement à compter du 20 février, de nous trouver un site de recasement’’, a dit à la presse Abdoulahad Faye, de l’Association des marchands-tabliers de Saint-Louis.

    Il a rappelé que ‘’des discussions avaient été entamées avec le maire [de Saint-Louis, Mansour Faye], pour trouver une solution à l’occupation anarchique de la voie’’ publique.

    Compte tenu de cela, déclare-t-il, cette annonce a fait l’effet d’une surprise auprès des marchands-tabliers. Selon Abdoulahad Faye,  »les tabliers sont complètement abattus à l’idée de quitter leur lieu de travail, à quelques semaines du ramadan, le mois du jeune musulman ».

    Il estime que les vendeuses de poisson établies sur l’avenue Macky Sall, ex avenue général de Gaulle, sont dans le désarroi au même titre que les marchands et n’ont pas d’autre lieu pour mener leurs activités.

    Il a rappelé que l’avènement du nouveau régime avait fait naitre l’espoir qu’une solution définitive allait être trouvée à leur situation avec des marchés ou des centres commerciaux où, dit-il, ils sont disposés à aller.

    AMD/ASG/ADL

  • SENEGAL-SANTE / Violences basées sur le genre et santé de la reproduction : le ministère de la Santé lance deux projets   

    SENEGAL-SANTE / Violences basées sur le genre et santé de la reproduction : le ministère de la Santé lance deux projets   

    Dakar, 11 fév (APS) – Le docteur Samba Cor Sarr, directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, a salué les ‘’approches innovantes’’ du Projet intégré de renforcement de la santé reproductive des femmes, des jeunes et des adolescentes, et du Projet d’élimination des violences faites aux femmes, qui ont été lancés, mardi, à Dakar, pour permettre au pays d’atteindre quelques-uns des objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030.

    ‘’Si nous voulons être au rendez-vous de 2030, cela nécessite des approches innovantes comme les projets que nous venons de lancer aujourd’hui’’, a dit M. Sarr.

    Les deux projets englobent des dimensions santé et développement économique et social.

    Ils doivent permettre au Sénégal de réduire la mortalité maternelle, d’éradiquer la lutte contre les violences dont les femmes sont victimes, d’assurer leur autonomisation et celle des filles, quelques-uns des objectifs de développement durable à atteindre d’ici à 2030.

    ‘’Nous sommes loin du taux indiqué, pour la mortalité maternelle surtout’’, a souligné Samba Cor Sarr, rappelant que le Sénégal et les autres pays concernés par les ODD doivent avoir moins de 70 décès pour 100.000 naissances vivantes, d’ici à 2030.

    ‘’Il va falloir recourir à des approches innovantes’’, pour y arriver, a-t-il dit, estimant que le lancement des deux projets est une ‘’étape majeure’’ de l’accès universel aux services de santé de qualité, sans aucune forme d’exclusion.

    M. Sarr assure que ‘’la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant, de l’adolescent et du jeune occupe une place prépondérante dans les priorités du gouvernement du Sénégal’’.

    ‘’En dépit des efforts […] fournis par notre pays pour inverser la tendance, des [progrès] importants restent à faire’’, a-t-il souligné en espérant que les deux nouveaux projets permettront, par leurs ‘’approches innovantes’’, d’‘’accélérer la cadence vers l’atteinte de ces objectifs’’.

    Le projet baptisé ‘’Thiendiya’’, destiné à la réduction de la mortalité maternelle, cible les régions de Kédougou (sud-est), Kolda, Sédhiou (sud), Tambacounda (est) et Ziguinchor (sud), de même que les districts sanitaires de Popenguine (ouest) et Dakar-Sud. Sa durée d’exécution est de cinq ans, son budget s’élève à 15 milliards de francs CFA.

    L’autre projet, dont la durée d’exécution est de sept ans, sera mis en œuvre dans ces mêmes régions et districts sanitaires pour éradiquer les violences basées sur le genre.

    Il cible 438.069 femmes ayant atteint l’âge de la reproduction, 400.000 adolescents, dont 205.440 élèves.

    Ce projet, dont le budget est estimé à 10,7 milliards de francs CFA, sera mis en œuvre par 782 prestataires de services de santé de la reproduction. Des soins obstétricaux et néonatals d’urgence seront offerts aux bénéficiaires.

    NSS/ADL/HK/ESF

  • SENEGAL-UE-ENVIRONNEMENT-COLLECTIVITES / Projet  »Ripostes » : un officiel décline les priorités pour l’exercice 2025

    SENEGAL-UE-ENVIRONNEMENT-COLLECTIVITES / Projet  »Ripostes » : un officiel décline les priorités pour l’exercice 2025

    Dakar, 11 fév (APS) – Le projet de Résilience et de reforestation intensive pour la sauvegarde des territoires et des ecosystèmes au Sénégal (RIPOSTES) doit mettre l’accent pour l’exercice 2025 sur plusieurs priorités dont le financement des sous projets de gestion durable des terres et de valorisation des produits forestiers non ligneux, a déclaré mardi, le Directeur général de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande Muraille verte, Sékouna Diatta.

    ‘’Pour l’exercice 2025, nous devons mettre l’emphase sur le financement des sous projets de gestion durable des terres et de valorisation des produits forestiers non ligneux, si chers aux communautés locales’’, a dit M. Diatta.

    Il s’exprimait lors de la 4ème rencontre du comité de pilotage du projet RIPOSTES couplée avec le lancement officiel du nouveau projet de valorisation des potentialités agricoles et écosystémiques pour la résilience des communautés (PVA-Résilience) financé par la coopération Irlandaise.

    Le représentant de la Délégation de l’UE à Dakar, Simon Vanden Broeke, l’Ambassadeur d’Irlande au Sénégal, Derek Hannon, le représentant du Coordonnateur Sous-Régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest et Représentant de la FAO au Sénégal, Dr Mahfouz Sarr, ainsi que des élus locaux ont participé à la rencontre.

    Le projet RIPOSTES, a-t-il poursuivi, devra opérer  »une montée en puissance dans les domaines du développement des chaines de valeur et de promotion de l’agroécologie avec la contribution de la coopération irlandaise qui intervient à point nommé’’.

    ‘’Il s’agira par ailleurs de mieux ajuster les délais des livrables, au regard du retard accusé dans le démarrage et des contraintes liées au contexte socio-politique qui a prévalu lors de ces dernières années’’, a ajouté M. Diatta, représentant le ministre de l’Environnement à cette cérémonie.

    Mis en œuvre pour une période de cinq ans (2021-2026) sous la coordination de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande Muraille verte, le projet RIPOSTES, a pour objectif principal de renforcer les actions de l’État du Sénégal en matière de préservation des services écosystémiques et de résilience des communautés confrontées aux changements climatiques.

    Il a indiqué à ce titre que ‘’les activités de l’exercice 2024 reflètent, des réalisations bien appréciées au plan international et à l’échelle nationale notamment avec la mise en place d’une commission spécialisée +terre-forêt+ et la mise sous gestion durable de près de 650 ha de terre’’.

     Il y a aussi ‘’la construction de trois pépinières communautaires d’une capacité globale de production de 150 000 plants par an et de trois unités de transformation de produits forestiers non ligneux (PFNL) en plus du  lancement d’un programme d’éducation environnementale au niveau de 20 écoles avec l’implication des radios communautaires’’.

    Le Directeur général de l’ASERGMV a indiqué que ‘’ces résultats attestent d’importantes performances dans la mise en œuvre du projet avec un taux de réalisation de 60% sur le plan technique et 66% sur le plan financier’’.

    Il a salué la participation des autorités administratives, des élus et responsables des collectivités territoriales ainsi que des partenaires d’exécution sur le terrain.

    MT/AB/ADL

  • SENEGAL-ECONOMIE-REGLEMENTATION / Le projet de loi sur la règlementation bancaire offre un régime d’exception aux banques, selon Aïssata Tall Sall

    SENEGAL-ECONOMIE-REGLEMENTATION / Le projet de loi sur la règlementation bancaire offre un régime d’exception aux banques, selon Aïssata Tall Sall

    Dakar, 11 fév (APS) – Le projet de loi sur la réglementation bancaire, adopté par l’Assemblée nationale, mardi, fait bénéficier les banques d’un régime d’exception, alors qu’elles ne contribuent pas convenablement à l’économie sénégalaise, soutient la députée Aïssata Tall Sall.

    ‘’Les banques sont des sociétés de droit privé […] C’est comme les compagnies d’assurances. Elles ont un agrément, mais cela ne fait pas pour autant d’elles des sociétés particulières’’, a dénoncé la députée du groupe Takku Wallu Sénégal.

    Elle intervenait à la séance plénière de l’Assemblée nationale consacrée à l’examen de deux projets de loi sur la réglementation du secteur bancaire et de la microfinance.

    La loi sur la réglementation bancaire est une ‘’loi d’exception’’, a soutenu Aïssata Tall Sall en citant trois articles du texte adopté en guise d’arguments.

    ‘’À l’article 111 de la loi, il est accordé un véritable privilège, même une immunité de poursuite, à toutes les banques du Sénégal […] Cela n’est pas normal’’, a-t-elle argué.

    La députée considère que l’article 142 du même projet de loi, concernant les réclamations de la clientèle des banques, pose également problème. ‘’Lorsqu’un client de banque veut faire une réclamation, vous lui demandez de s’adresser à la banque’’, a-t-elle ajouté, estimant que la loi adoptée dresse des ‘’obstacles’’ devant la clientèle des banques.

    L’article 150 du texte est la plus grosse ‘’exception’’ dont bénéficient les banques exerçant leurs activités au Sénégal, selon l’avocate élue membre de la 15e législature.

    ‘’La loi dit qu’elle déroge aux droits communs sur les procédures collectives. Cela veut dire que lorsqu’une banque est en cessation de paiement, qu’elle veut organiser un redressement judiciaire, il ne lui sera pas appliqué les dispositions de l’OHADA (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires) sur le redressement judiciaire et les procédures collectives’’, a-t-elle fait valoir.

    Or, les banques ‘’ne contribuent pas tellement à l’économie’’, parce qu’elles sont ‘’surprotégées’’, le client étant ‘’surexposé’’.

    ‘’Il y a des difficultés […] Tout n’est pas rose’’

    Le leader de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF), Famara Ibrahima Cissé, a dénoncé le ‘’déficit de protection’’ des usagers des services bancaires contre les banques et les institutions de microfinance.

    M. Cissé s’entretenait avec les journalistes en marge du vote des projets de loi sur la règlementation bancaire et la microfinance. Il estime que les deux textes adoptés par l’Assemblée nationale sont davantage favorables aux banques et aux institutions de microfinance qu’à leur clientèle.

    Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a invoqué les recommandations de l’Union économique et monétaire ouest-africaine incitant à améliorer la capitalisation des banques et à soutenir l’économie.

    ‘’Il y a des difficultés. Si nous sommes là pour présenter deux projets de loi, c’est parce que tout n’est pas rose. Les projets de loi essaient d’apporter des innovations, des ruptures’’, a argué M. Diba.

    Le ministre des Finances et du Budget pense que ‘’la meilleure manière’’ de prendre en charge les préoccupations des usagers des banques et des institutions de microfinance est de proposer ‘’des solutions-panacées’’.

    ‘’Nous allons y arriver, nous avons mis en place un dispositif qui nous permet de contrôler [les activités des banques]. C’est l’une des innovations de ces textes. Il faut, donc, renforcer le pouvoir de législation’’, a poursuivi M. Diba.

    Les députés ont adopté à l’unanimité les deux projets de loi destinés à la réglementation du secteur bancaire et de la microfinance.

    MFD/BK/ADL/ESF

  • SENEGAL-SOCIETE / Corruption : le Sénégal progresse de deux points au classement de Transparency International  

    SENEGAL-SOCIETE / Corruption : le Sénégal progresse de deux points au classement de Transparency International  

    Dakar, 11 fév (APS) – Le Sénégal a fait des progrès en matière de lutte contre la corruption, même s’il reste dans la ‘’zone rouge’’, le cercle des pays où ce phénomène est très préoccupant, a appris l’APS, mardi, du Forum civil, la section sénégalaise de l’organisation non gouvernementale Transparency International.

    ‘’Les résultats de l’indice de perception de la corruption 2024 […] montrent que le Sénégal progresse de deux points mais reste dans la zone rouge, avec une note de 45/100’’, affirme le Forum civil dans une déclaration parvenue à l’APS.

    Il rappelle que le Sénégal avait obtenu la note de 43/100 dans le précédent classement annuel.

    ‘’Cette progression timide s’explique par le fait que le Sénégal a enregistré des réformes en 2023 et en 2024, notamment l’adoption, par l’Assemblée nationale, d’une loi modifiant le code de procédure pénale pour la mise en place d’un parquet national financier’’, explique le Forum civil.

    L’amélioration de la note du Sénégal résulte en même temps de ‘’l’adoption, lors du Conseil des ministres du 22 novembre 2023, du projet de loi modifiant la loi […] portant création de l’Office national de lutte contre la corruption (OFNAC)’’.

    Le pays a adopté aussi un projet de loi modifiant une loi de 2014 relative à la déclaration de patrimoine, ce qui a contribué aux progrès faits en matière de lutte contre la corruption, ajoute le Forum civil.

    L’adoption du projet de loi relatif à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive ont valu aussi au Sénégal de bonnes performances, selon l’organisation représentant Transparency International dans le pays.

    ‘’L’adoption de la loi sur la déclaration de patrimoine et celle [relative au] blanchiment de capitaux par l’Assemblée nationale au début de 2024, la publication des rapports de la Cour des comptes et de l’OFNAC, le redressement opéré par la nomination du directeur général de l’Autorité de régulation de la commande publique (son prédécesseur a passé une quinzaine d’années à ce poste) et l’effectivité du fonctionnement du Pool judiciaire financier ont aussi contribué à rehausser la note du Sénégal’’, écrit Birahime Seck, le coordonnateur général du Forum civil.

    Faire adopter plusieurs textes de nature à prévenir la corruption

    L’organisation spécialisée dans la lutte contre la corruption dit rester ‘’très préoccupée par la non-publication de rapports de l’Inspection générale d’État, malgré différents rappels [faits au] président de la République, Bassirou Diomaye Faye’’.

    Le Forum civil déclare inviter les autorités sénégalaises à ‘’faire la lumière sur le ou les propriétaires du compte bancaire contenant 1.000 milliards de francs CFA, [dévoilé] par le Premier ministre’’.

    Birahime Seck et ses collègues disent encourager ‘’vivement’’ le président de la République à faire adopter plusieurs textes de nature à renforcer la bonne gouvernance et à prévenir la corruption.

    Il s’agit des lois sur l’accès à l’information et la déclaration de patrimoine, de la loi qui va encadrer l’exercice de la fonction de lanceur d’alerte. La modification de la loi portant création de l’OFNAC en fait partie.

    Les Seychelles (72/100), le Cap-Vert (62/100), le Botswana (57/100) et le Rwanda (57/100) sont les meilleurs pays d’Afrique subsaharienne en matière de lutte contre la corruption, selon le dernier classement de Transparency International.

    L’Érythrée (13/100), la Guinée Équatoriale (13/100), la Somalie (9/100) et le Soudan du Sud (8/100) sont les pays ayant fait le moins d’efforts dans ce domaine, selon l’indice de mesure utilisé par l’organisation non gouvernementale.

    HK/ESF

  • SENEGAL-ITALIE-COOPERATION / Une diplomate italienne évoque le « rôle fondamental » de la culture dans la politique étrangère de son pays

    SENEGAL-ITALIE-COOPERATION / Une diplomate italienne évoque le « rôle fondamental » de la culture dans la politique étrangère de son pays

    Dakar, 11 fév (APS) – L’ambassadrice d’Italie au Sénégal, Caterina Bertolini, a insisté, mardi, sur le « rôle fondamental » dévolu à la culture dans le cadre de la mise en œuvre de la politique étrangère de son pays.

    « La diplomatie culturelle occupe un rôle fondamental dans la politique étrangère de notre pays et constitue l’un de ses principaux instruments de projection extérieure », a notamment déclaré la diplomate italienne.

    Madame Caterina Bertolini s’exprimait à l’ouverture d’un programme de l’institut culturel italien qui accueille pendant deux jours (11 et 12 février) des artistes, des experts et des représentants d’institutions culturelles italiennes et sénégalaises

    Ce programme vise à « renforcer le dialogue entre les systèmes d’art contemporain italien et sénégalais », a-t-on appris lors de la cérémonie d’ouverture.

    Selon la diplomate, l’année dernière, dans le cadre de sa présidence tournante du G7, le regroupement des sept économies mondiales les plus avancées, l’Italie avait organisé un sommet sur la culture dans l’optique d’aborder des questions liées à la protection du patrimoine culturel et au développement des politiques culturelles mondiales.

    « La première édition a eu lieu à Florence en 2017, toujours dans le cadre de la présidence italienne du G7. En 2024, le sommet culture s’est tenu à Naples et s’est concentré sur les défis culturels contemporains et la contribution de la créativité au développement durable », a fait savoir Mme Bertolini.

    Elle a rappelé que lors de ces travaux, la question du renforcement du partenariat avec les pays africains a émergé en tenant compte des résultats des conférences internationales, citant la conférence mondiale de l’UNESCO lors de laquelle « la culture a été reconnue comme un moteur-clé pour le développement durable en collaboration avec l’Afrique ».

    « Pour la première fois, a-t-elle ajouté, la rencontre du G7 a inclus un dialogue avec des représentants de l’Union africaine sur le plan de la culture ».

    L’ambassadrice d’Italie au Sénégal a insisté sur la nécessité de « respecter les choix politiques des gouvernements africains », en construisant des « partenariats fondés sur les identités culturelles et la liberté d’expression ».

    Selon elle, « le G7 a reconnu le potentiel de l’économie créative en Afrique comme levier de croissance socio-économique et de création d’emploi, en particulier pour les jeunes générations ».

    La directrice de l’institut culturel italien de Dakar, Serena Cinquegrana, s’est félicitée de cette initiative qui offre une « plateforme d’échanges entre les institutions publiques et privées pour le développement de nouvelles collaborations internationales en faveur des artistes et des commissaires d’exposition ».

    Les différents panélistes ont évoqué l’importance des résidences artistiques et la question de la mobilité des artistes.

    C’est le cas du président de l’Association des résidences artistiques italiennes (STARE), Paolo Mele, qui juge « compliqué le système des visas ».

    « On note beaucoup de difficultés liées à la mobilité des artistes. Il faut que les institutions, les pays et les réseaux s’impliquent davantage pour favoriser la mobilité et la fluidité », a-t-il relevé.

    Une table ronde portant sur le thème « La culture, moteur clé du développement durable : le rôle des musées », est prévue demain mercredi dans le cadre de cette activité.

    Elle sera animée par le directeur du musée des Civilisations noires de Dakar, Mohamed Abdallah Ly, et son homologue du musée des civilisations de Rome, Andrea Viliani.

    Le directeur du musée d’art moderne de Bologne, Lorenzo Baldi, et le conservateur du musée Théodore Monod de l’Institut fondamental d’Afrique noire, El Hadji Malick Ndiaye, seront parmi les animateurs de cette table ronde, selon ses initiateurs.

    Ils ont signalé que cette activité s’inscrit dans la clôture de l’exposition « Souvenirs d’Italie », organisée pendant le Off de la 15ᵉ Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, tenue du 7 novembre au 7 décembre derniers.

    FKS/SMD

  • SENEGAL-ECONOMIE-FORMATION / Kaffrine : 90 jeunes seront formés aux métiers de l’agriculture à Kahi

    SENEGAL-ECONOMIE-FORMATION / Kaffrine : 90 jeunes seront formés aux métiers de l’agriculture à Kahi

    Kaffrine, 11 fév (APS) – Quatre-vingt-dix jeunes de Kahi seront formés aux métiers de l’agriculture, en partenariat avec le site intégré de formation agricole (SIFA), a annoncé, mardi, Aliou Diané, le maire de cette commune de la région de Kaffrine (centre).

    ‘’Dans la commune de Kahi, 90 jeunes, garçons et filles, seront formés dans les métiers de l’agriculture’’, a-t-il déclaré au terme d’une rencontre mensuelle des jeunes de la commune de Kahi.

    Il a précisé que ce programme de formation sera mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat avec le Site intégré de formation agricole (SIFA).

    Le SIFA est un espace de formation professionnelle agricole et de production qui valorise les différentes potentialités agroécologiques. Il est en train de construire un centre de formation intégré qui forme sur l’agriculture et l’élevage.

    Après cette phase de formation, il faut un suivi par rapport au financement, a rappelé M. Diané.

    La rencontre mensuelle des jeunes de la commune de Kahi a été organisée en collaboration avec l’Union des institutions mutualistes communautaires d’épargne et de crédit (U-IMCEC) et la direction du Centre régional des œuvres universitaires et sociales du Sine-Saloum (CROUS-SS).

    A travers ce projet, explique l’élu territorial, il s’agira de cultiver tout ce que les étudiants utilisent comme nourriture dans les différents campus de l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN).

    L’U-IMCEC a pris l’engagement de former les jeunes et les femmes, et de les financer à hauteur de 200 millions de francs CFA, a encore annoncé Aliou Diané.

    Il a souligné que l’ambition est de créer une économie circulaire dans la commune de Kahi pour davantage ‘’booster’’ le développement économique, social et environnemental.

    CTS/ADE/ASG/ADL