Année : 2025

  • SENEGAL-EDUCATION-DISTINCTION / Lauréat du Grand Prix du chef de l’État pour l’Enseignant, Bara Mbengue, souligne l’importance de l’éducation dans la construction de l’avenir

    SENEGAL-EDUCATION-DISTINCTION / Lauréat du Grand Prix du chef de l’État pour l’Enseignant, Bara Mbengue, souligne l’importance de l’éducation dans la construction de l’avenir

    Dakar, 6 fév (APS) – Le lauréat de la 3ème édition du Grand Prix du chef de l’État pour l’Enseignant, Bara Mbengue, a souligné, jeudi, l’importance de l’éducation et le rôle crucial des enseignants dans la construction de l’avenir du Sénégal.

     »Dans nos salles de classe, nous transmettons bien plus que des connaissances. Nous formons des citoyens, nous cultivons des esprits critiques, nous préparons les bâtisseurs de demain‘’, a-t-il affirmé.

    Bara Mbengue, professeur de lettres, d’histoire et de géographie dans un collège d’enseignement moyen (CEM) de la commune de Louga (nord), a remporté, jeudi, le Grand Prix du chef de l’État pour l’enseignement, avec ‘’une note exceptionnelle de 98,5/100’’.

    Le résultat du concours a été dévoilé par le jury en présence du président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

    Le chef de l’État a présidé la cérémonie de remise de cette distinction, ce jeudi, au Grand Théâtre Doudou Ndiaye-Coumba Rose de Dakar, en présence de plusieurs personnalités, dont des membres du gouvernement, des représentants de syndicats d’enseignants, d’organisations de la société civile, d’associations de parents d’élèves et d’institutions partenaires de l’État en matière d’éducation.

    Selon Bara Mbengue,  »recevoir un tel honneur est un privilège, mais c’est aussi un engagement », soulignant que cette distinction ne récompense pas seulement un individu, mais célèbre l’ensemble des enseignants qui œuvrent avec dévouement pour l’éducation et l’avenir de la nation.

    Il a rappelé que l’enseignement est bien plus qu’un métier,  »c’est une vocation, un sacerdoce qui exige patience, rigueur et passion ».

    M. Mbengue a rendu hommage à ses collègues enseignants, en particulier ceux qui travaillent dans des conditions difficiles, notamment en milieu rural.

    ‘’Ce prix leur est aussi dédié », a-t-il insisté, saluant leur engagement et leur détermination malgré les défis quotidiens.

    Le lauréat a profité de cette tribune pour lancer un appel solennel aux autorités et à la société sénégalaise.

    ‘’Ce prix est une reconnaissance, mais il est aussi un appel. Un appel à continuer d’investir dans l’éducation, à soutenir les enseignants, à moderniser nos écoles et à offrir à chaque enfant du Sénégal un accès équitable à un enseignement de qualité. L’éducation est la clé de notre développement », a-t-il déclaré.

    M. Mbengue a exhorté les enseignants à être des modèles d’engagement et d’inspiration.

    ‘’Enseignants que nous sommes, nous devons être une équipe qui s’acquitte de sa mission avec professionnalisme et détermination. Tout cela doit être porté par l’espoir, car la patrie du soldat est celle de la foi et de l’espérance », a-t-il dit.

    Bara Mbengue a également exprimé sa gratitude envers ses élèves, ses collègues, ses proches et les autorités pour leur soutien.

    ‘’Que ce prix soit un symbole d’encouragement pour nous tous et un rappel de notre responsabilité à bâtir, par l’éducation, un Sénégal toujours plus fort », a-t-il lancé.

    Le Grand Prix du chef de l’État pour l’Enseignement récompense chaque année un enseignant exceptionnel dont le travail et l’engagement contribuent de manière significative au développement du système éducatif sénégalais.

    AN/ADL/OID

     

     

  • SENEGAL-EDUCATION-MATERIELS / Richard-Toll : un lot de 200 tables-bancs remis à deux écoles de la commune

    SENEGAL-EDUCATION-MATERIELS / Richard-Toll : un lot de 200 tables-bancs remis à deux écoles de la commune

    Richard-Toll, 6 fév (APS) – La mairie de Richard-Toll a remis un lot de 200 tables-bancs aux écoles élémentaires de Khouma Santhie et Thiabakh.

     »Nous sommes ici pour remettre un deuxième lot de 200 tables-bancs aux deux écoles construites par le maire sous forme d’appui en équipements aux établissements scolaires’’, a expliqué le président de la Commission éducation et petite enfance de l’institution municipale, Pr Mamadou Sy

    Il s’exprimait, mercredi, au terme d’une cérémonie de remise de matériel aux écoles de Khouma Santhie et Thiabakh, en présence des directeurs d’école et du représentant de l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF).

    Il a signalé que cette dotation vient après un premier lot de 160 tables-bancs remis récemment aux écoles.

    Selon lui, ce geste entre dans le cadre de la politique de modernisation des établissements scolaires de la ville de Richard-Toll, initiée par la municipalité pour ‘’accompagner les acteurs’’.

     »La volonté de la mairie est de faire en sorte que tous les établissements scolaires soient dotés d’infrastructures de qualité et d’équipements scolaires suffisants. Notre seul but est de participer au rayonnement de l’excellence dans la cité sucrière, a-t-il rappelé.

    Au cours de cette cérémonie, il a rappelé que la mairie a décidé, pour cette année, de ‘’reconstruire deux nouvelles écoles’’ à Ndiaw et Gaya-Diamaguène,

    Le coordonnateur des directeurs d’écoles de Richard-Toll (CODEC), Aliou Gningue, a salué cette initiative de la mairie de Richard-Toll.  Il a rappelé que la mairie de Richard-Toll a toujours accompagné les jeunes dans l’éducation et la formation, en vue de promouvoir l’excellence dans les écoles.

    OG/AT/ASG/OID

  • SENEGAL-EDUCATION-PERSPECTIVES / Les enseignants appelés à être les sentinelles du nouveau modèle éducatif

    SENEGAL-EDUCATION-PERSPECTIVES / Les enseignants appelés à être les sentinelles du nouveau modèle éducatif

    Dakar, 6 fév (APS) –  Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a invité, jeudi, à Dakar, les enseignants à être les sentinelles du nouveau modèle éducatif sénégalais en cours d’élaboration sous son magistère, pour « bâtir une société à la hauteur des défis de notre temps et de l’avenir ».

    Les enseignants faisant partie des « plus prestigieux fonctionnaires » du Sénégal, pour atteindre les objectifs du nouveau référentiel des politiques publiques « Sénégal 2050, agenda national de transformation », il faut, dit-il, nécessairement passer par la réforme du système éducatif.

    L’objectif attendu de cette réforme est d’arriver à « une société éducative transformatrice » avec les enseignants comme « sentinelles pour un capital humain de qualité », a-t-il déclaré lors de la cérémonie de remise du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’enseignant.

    « Les enseignants se trouvent donc à l’avant-garde de ce chantier en tant que garant de la qualité de l’éducation et de la préparation de notre jeunesse à un monde de perpétuelles mutations », a ajouté Bassirou Diomaye Faye.

    Il s’agit, pour le chef de l’Etat, de « bâtir une société éducative dans laquelle toutes les composantes se reconnaissent et contribuent à la formation d’un Sénégalais enraciné dans ses valeurs civilisationnelles fortes, tout en étant aptes à relever les défis du présent et de l’avenir d’une humanité en mutation continue et accélérée ».

    « Qui mieux que vous, qui portez la lourde responsabilité de forger les consciences citoyennes de demain, pour insuffler aux générations futures les principes de droiture, de propriété et d’exemplarité », a-t-il insisté devant les représentants des différentes familles d’acteurs de l’éducation.

    Il a reconnu que les charges et responsabilités des enseignants sont appelés à augmenter dans le contexte de transformation du système éducatif en cours.

    Une transformation portée par plusieurs initiatives dont la Nouvelle initiative pour la transformation humaniste de l’éducation (NITHE), l’introduction des langues nationales à l’école comme langue d’enseignement grâce au Modèle harmonisé d’enseignement bilingue au Sénégal (MOHEBS).

    Le chef de l’Etat a de même cité l’apprentissage de l’anglais dès le préscolaire et l’élémentaire, l’intégration des technologies de l’information et de la communication et à terme, l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les pratiques pédagogiques.

    Dans cette dynamique de transformation du système éducatif en « société éducative », « la valorisation de la fonction enseignante s’impose comme un impératif majeur et un levier stratégique au cœur de l’agenda national de transformation tel qu’il est inscrit dans la vision Sénégal 2050 », a souligné le président Faye.

    Bassirou Diomaye Faye a rappelé que l’instauration du Grand Prix du chef de l’État pour l’enseignant, « illustre la volonté de magnifier l’apport multiforme et ô combien décisif de la corporation enseignante dans l’œuvre de construction nationale ».

    « Par ce prix, la nation consacre sa reconnaissance aux efforts immenses des enseignantes et enseignants partout à travers le pays », a-t-il fait valoir, en présence de représentants du corps diplomatique, gouverneurs de régions, enseignants en fonction et retraités et représentants des partenaires techniques et financiers.

    Un moment solennel et de reconnaissance « pour rendre hommage à des figures parmi les plus éminentes de la famille enseignante, des hommes et des femmes qui, chaque jour, œuvrent à forger les consciences et à éclairer notre chemin vers le progrès », a relevé le chef de l’Etat.

    Pour cette troisième édition, c’est l’enseignant Bara Mbengue, professeur de lettres, d’histoire et de géographie au collège d’enseignement moyen (CEM) de Louga commune qui a remporté le Grand Prix du chef de l’Etat. Une récompense en même temps qu’il a été élevé au grade de Chevalier de l’Ordre national du Lion.

    AN/ADL/BK/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL-ANNIVERSAIRE / Il y a 3 ans, les Lions remportaient la CAN

    SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL-ANNIVERSAIRE / Il y a 3 ans, les Lions remportaient la CAN

    Dakar, 6 fév (APS) – Six février 2022-6 février 2025: cela fait trois ans, jour pour jour, que l’équipe nationale de football du Sénégal remportait sa première Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Stade d’Olembe de Yaoundé, au Cameroun.

    Emmenés par Sadio Mané, Kalidou Coulibaly, Idrissa Gana Guèye, Edouard Mendy, les Lions sont entrés le dimanche 6 février dans les annales du football africain en offrant au Sénégal ca première CAN.

    Lors d’une finale âprement disputée, après une amère défaite deux ans plutôt face aux Fennecs d’Algérie, les Lions ont battu les Pharaons d’Égypte à l’issue de la séance de tirs au but (4-2).

    A la fin du temps réglementaire, les deux équipes étaient à égalité (0-0).

    La star des Lions, Sadio Mané, qui avait raté un pénalty en début de rencontre (7e mn), sera pourtant le héros de la rencontre en inscrivant le dernier tir au but.

    Cette victoire en finale mettait fin à une longue attente des férus du ballon rond qui rêvaient d’embrasser l’un des plus prestigieux trophée continental.

    Le Sénégal avait déjà perdu deux finales de la Coupe d’Afrique des Nations, terminant vice-champion en 2002 à Bamako (Mali) et en 2019 au Caire (Egypte).

    Pourtant au début du tournoi, personne ne pariait sur les poulains de Aliou Cissé. En effet, la tanière avait été infectée par plusieurs cas de Covid-19. Parmi eux, on peut citer Kalidou Koulibaly, Edouard Mendy et Bamba Dieng.

    Sadio Mané et ses coéquipiers avaient réalisé un démarrage timide en phase de groupe. D’autant qu’ils avaient enregistré une victoire et deux matches nuls à Bafoussam.

    En huitièmes de finale, les Lions allaient retrouver leur rythme et leur efficacité en battant (2-0) les Requins Bleus du Cap-Vert.

    Lors du quart de finale disputé à Yaoundé, la capitale camerounaise, les Lions avaient dominé (3-1) la Guinée Equatoriale.

    En demi-finale, Sadio Mané et ses partenaires ont écarté les Etalons du Burkina Faso sur la marque de trois buts à un (3-1) avant de se hisser en finale.

    BHC/HB/OID

  • VIDEO / Grande muraille verte : Dakar accueille la session extraordinaire du conseil des ministres

    VIDEO / Grande muraille verte : Dakar accueille la session extraordinaire du conseil des ministres

    Ouverture jeudi à Dakar, d’un atelier de trois jours de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Agence panafricaine de la Grande Muraille Verte (APGMV). Objectif, validation des rapports d’audit institutionnel, organisationnel et technique et également l’examen des contributions statutaires des États membres.

  • VIDEO / Bara Mbengue, lauréat du Grand Prix du chef de l’État pour l’enseignant

    VIDEO / Bara Mbengue, lauréat du Grand Prix du chef de l’État pour l’enseignant

    Bara Mbengue, professeur de lettres, histoire et géographie au collège d’enseignement moyen (CEM) de Louga commune, est le lauréat de la 3e édition du Grand prix du chef de l’État pour l’enseignant. Le natif de KOKI en 1973 a obtenu une note de 90,28 sur 100. Le meilleur enseignant du Sénégal totalise 19 années dans l’enseignement public. Le Président de la République Bassirou Diomaye Faye a pris la décision de l’élever au grade de chevalier de l’ordre national du Lion. Le lauréat a reçu également une somme de 20 millions de FCFA et un trophée.
  • SENEGAL-ECONOMIE / Décès de Youssoupha Wade, ancien président du Haut Conseil du dialogue social

    SENEGAL-ECONOMIE / Décès de Youssoupha Wade, ancien président du Haut Conseil du dialogue social

    Dakar, 6 fév (APS) – Le Conseil national du patronat (CNP) a annoncé, jeudi, le décès survenu le même jour à Dakar de Youssoupha Wade, son président d’honneur et membre fondateur.

    Le défunt, ancien président du Haut Conseil du dialogue social, sera inhumé au cimetière musulman de Yoff, à Dakar, à la suite de la levée du corps prévue à 15 heures, à la mosquée de Mermoz, un quartier dakarois, selon un communiqué du CNP.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-ENFANCE / Kaffrine : le Conseil municipal des enfants, un outil d’apprentissage, de citoyenneté et de leadership

    SENEGAL-COLLECTIVITES-ENFANCE / Kaffrine : le Conseil municipal des enfants, un outil d’apprentissage, de citoyenneté et de leadership

    Kaffrine, 5 fév (APS) – Le Conseil municipal des enfants (CME), mis en place dans la commune de Kaffrine (centre), se veut un outil d’apprentissage, de citoyenneté et de leadership, pour prendre en charge les préoccupations de cette couche vulnérable, a indiqué Modou Ndao, formateur et encadreur des conseils municipaux de Kaffrine et Diockoul.

    Installé à Kaffrine en 2022, avec l’appui de l’Ong Save The Children, à travers son projet “Buumu Mbeckté »’, le CME comprend des enfants âgés de 8 à 18 ans, notamment des écoliers, des talibés et des autres couches sociales, a expliqué M. Ndao. Il ajoute que le Conseil municipal des enfants reste « un cadre d’expression » pour la défense des différentes préoccupations de ces derniers, mais aussi « un véritable outil de renforcement de la démocratie participative », avec la prise en charge des questions qui touchent l’enfance.

    Le premier conseil municipal avait été installé en 2018 dans la commune de Diockoul Mbelbouck, dans le département de Kaffrine, avec l’appui de l’Ong ‘’Vision mondiale’’, a-t-il rappelé. Aujourd’hui, ces conseillers, au nombre de 50, sont la troisième génération avec des mandats de deux ans renouvelables, a-t-il expliqué. Le conseil est une structure composée essentiellement des enfants, qui fonctionne à l’image d’une municipalité, a précisé Coumba Magassouba, l’actuelle mairesse du Conseil municipal des enfants. Ils ont organisé une élection à l’issue de laquelle, un maire a été élu, ainsi que les membres du bureau municipal et des commissions, a fait savoir Mme Magassouba.

    Le Conseil municipal des enfants est composé de 6 commissions : éducation, santé, protection de l’enfance, loisirs et environnements et communication. « Nos réunions se font soit au siège de Sos enfants, soit à la mairie de Kaffrine, car, pour le moment, nous n’avons pas de siège fixe », a-t-elle indiqué.

    « Un rôle actif dans la définition des solutions aux problèmes qui concernent les enfants »

    « Le Conseil municipal des enfants occupe une place essentielle dans la société », estime son premier maire, Alpha Omar Souaré, aujourd’hui étudiant en master en sociologie du développement à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord). Selon lui, il permet aux enfants de « prendre la parole, de défendre leurs droits et de participer activement à la lutte contre les violences auxquelles ils sont exposés ». Il soutient avoir sensibilisé les jeunes et les adultes sur « des sujets aussi cruciaux que les violences physiques, psychologiques et sexuelles faites aux enfants ». Un engagement qui lui a permis de comprendre l’importance d’avoir « un espace où les enfants peuvent non seulement être écoutés, mais aussi jouer un rôle actif dans la définition des solutions aux problèmes qui les concernent ». En plus de cela, le conseil se réunit en session ordinaire une fois tous les deux mois, afin de permettre aux enfants de se concentrer sur les études.

    Au-delà des rencontres, des formations sont organisées au sein des conseils grâce à l’appui de l’organisation Vision mondiale. « Cette formation m’a permis de mieux comprendre comment organiser un groupe, prendre des décisions et diriger des projets. Cela m’a donné la confiance nécessaire pour exercer mon rôle de maire du CME et être un porte-parole efficace de la jeunesse », a-t-il témoigné.

    Il a souligné que le concept la « Paire-Education » lui a permis d’apprendre à sensibiliser les conseillers et à les inciter à adopter des comportements « responsables » face à la violence. « La Paire-Education m’a appris à être un agent de changement au sein de ma communauté, à communiquer de manière persuasive et à encourager mes camarades à s’engager pour la protection des enfants », a salué M. Souaré. Grâce à cette formation, il a pu améliorer sa prise de parole en public, que ce soit lors de réunions, d’événements publics ou de campagnes de sensibilisation de la population aux droits des enfants et à la lutte contre la violence. L’étudiant en sociologie cite les causeries avec les groupements de femmes sur des sujets « très importants » comme les grossesses et mariages précoces. Des rencontres qui ont permis d’informer et de sensibiliser les femmes sur les conséquences de ces fléaux sur la santé et le bien-être des jeunes filles.

    Des caravanes de sensibilisation sur les mariages précoces et les grossesses non désirées 

    Alpha Omar Souaré a aussi évoqué la caravane de sensibilisation sur l’importance du maintien des filles à l’école, la sensibilisation pour l’obtention des extraits de naissance. En plus, ils ont fait des émissions radiophoniques pour davantage sensibiliser sur l’importance de la protection de l’enfance et la lutte contre les violences faites aux enfants. « Les actions menées ont produit des résultats concrets et mesurables.

    Grâce à la caravane de sensibilisation, des milliers de personnes ont été informés sur les dangers des mariages précoces et des grossesses non désirées », a-t-il magnifié. « Les causeries ont permis de créer une prise de conscience parmi les femmes et les jeunes, qui sont désormais plus enclins à dénoncer ces pratiques et à défendre les droits des enfants. L’émission radio a été écoutée par un large public, et les retours ont été très positifs, avec de nombreux auditeurs exprimant leur soutien pour la cause de la protection de l’enfance », a ajouté l’ancien maire du Conseil municipal des enfants. « Récemment nous avons organisé une randonnée pour porter la voix des enfants. Nous avons remis un mémorandum au gouverneur l’année passée. Cette année aussi, un autre été remis au préfet du département de Kaffrine », a- t-il relevé.

    Il ne cesse de prendre en charge aussi certains cas particuliers des enfants vulnérables ou vivant avec un handicap.
    L’ancien maire du conseil plaide pour plus d’accompagnement des autorités municipales et la création d’un parlement des enfants. « Nous avons fait une demande pour que le maire de notre commune signe un arrêté officiel reconnaissant les actions du Conseil municipal des enfants. Cette formalisation renforcerait la légitimité de notre travail », plaide Souaré. Leur formateur, Modou Ndao, estime de son côté que « la vision du Conseil municipal des enfants est d’avoir une ligne budgétaire dédiée aux enfants dans toutes les mairies du Sénégal ».

    CTS/ASB/HK/OID

  • SENEGAL -ASSAINISSEMENT-SOCIETE-PROFIL / Kany Touré, la passion de la propreté

    SENEGAL -ASSAINISSEMENT-SOCIETE-PROFIL / Kany Touré, la passion de la propreté

    Kaffrine, 6 fév (APS) – Kany Touré, sexagénaire, a marqué les esprits à Kaffrine où elle était le symbole de la propreté pendant plusieurs années. Les journées de nettoiement initiées par les nouvelles autorités sont, pour elle, « un rêve qui s’est réalisé ».

    Assise dans sa chambre soigneusement bien rangée, dans sa tenue « taille basse » jaune et noire, Kany Touré a pris sa « retraite » après de bons et loyaux services de nettoiement de certains quartiers de Kaffrine (centre). La sexagénaire, le foulard bien ajusté sur la tête, ne tient plus, elle qui fait partie de ces vieilles dames balayant les devantures de maisons aux premières heures de la matinée. Au quartier Kaffrine 2 sud, et au-delà, son nom y résonne comme « Madame propreté ». Elle revendique d’ailleurs en être la « gardienne ».

    « Balayer et nettoyer les rues de mon quartier relève juste d’une passion et d’une mission que Dieu m’a confiées sur terre et dont je me suis acquittée avec dévouement pendant plusieurs années », a-t-elle dit à l’APS. Elle dit se consacrer actuellement à son petit commerce pour entretenir sa famille.

    Toutefois, cette dame de teint clair et de petite taille, dit avoir fait plus de 15 ans de bénévolat dans le nettoiement de son quartier et d’autres de la commune de Kaffrine. « Entre la propreté et moi, c’est une longue histoire d’amour, un devoir et une mission que j’accomplissais depuis ma tendre enfance », a-t-elle insisté. « Au début, a expliqué Kany Touré, je nettoyais la cour de notre maison puisque j’ai été ainsi éduquée par ma mère, c’est-à-dire à balayer la maison tôt le matin, laver les ustensiles et autres équipements ménagers ». Selon elle, avec le temps, débarrasser les ordures est devenu « une habitude » et « une passion ». « Je suis devenue une personne qui n’aime pas voir de la saleté dans son cadre de vie », exulte, sourire aux lèvres, la veuve.

     Des reptiles dans les ordures

    Sa passion pour la propreté grandissant, elle s’attaque aux lieux transformés en dépôts sauvages d’ordures. « Puisque je me levais chaque jour pour nettoyer et balayer les rues du quartier, tous les habitants du quartier pensaient que j’étais devenue folle. Heureusement le regard des autres ne m’a jamais dévié de cette mission », a-t-elle fait valoir. Avec son râteau, il ratisse large pour nettoyer les dépôts sauvages et même le terrain du quartier dédié aux enfants ainsi que la gare ferroviaire de Kaffrine.

    « Je débarrassais également les allées des ordures pour libérer le passage », a-t-elle ajouté, relevant que parfois elle allait jusqu’à monter la garde sur les voies nettoyées pour « surveiller les gens tout en les sensibilisant sur l’importance de participer à l’amélioration du cadre de vie ».

    Kany Touré ne ramassait pas que des ordures. « Je m’efforçais de nettoyer les ordures le jour et de les incinérer la nuit, parfois au risque de ma vie avec les reptiles qui sortaient des tas d’ordures en flammes. Mais ma passion était mon arme de résistance », a-t-elle encore souligné.

    Elle est convaincue que cette mission doit être collective pour être pérenne. « Tout citoyen doit participer au développement de sa ville par tous les moyens. C’est de cette manière que l’on arrive à rendre nos cadres de vie propres et accueillants », a-t-elle ajouté, exprimant sa fierté d’avoir rendu aujourd’hui certains espaces de son quartier « fréquentables au grand bonheur des habitants ».

     « J’ai refusé d’être décorée »

    Elle s’est également réjouie de constater que les habitants de son quartier ont finalement accepté et compris « la sincérité de son amour » pour la propreté. Elle rappelle qu’un jour, l’ancien maire de Kaffrine, Abdoulaye Wilane, est venu le trouver sur les lieux pour l’encourager et le féliciter. « Il m’a offert par la suite des chaussures et des gants de protection pour m’appuyer dans ma mission. Je remercie infiniment, l’ancien maire, qui ne cesse de m’assister encore en tant que veuve et citoyenne qui a fait de la propreté de Kaffrine son combat premier », a-t-elle souligné.

    Kany Touré dit être dans la vie une personne qui aime l’humilité et la sobriété. Un trait de caractère de sa personnalité. La preuve : « A un moment donné, des gens avaient voulu me décorer publiquement pour services rendus à la communauté, mais j’ai refusé », a-t-elle dit. Elle précise que la seule décoration qu’elle a acceptée de sa vie à Kaffrine vient d’une association de son quartier, qui lui a offert une photo de son marabout, Serigne Babacar Sy. « J’étais très contente », a ajouté cette mère d’une unique fille âgée d’une vingtaine d’années, en stage dans un poste de santé de la zone.

    « Toutefois, dit-elle, j’ai pu bénéficier, grâce à mon engagement, d’un recrutement de l’Unité de coordination et de gestion des ordures (UCG), devenue la Société nationale de gestion intégrée des ordures (SONAGED) ».

    Kany Touré se félicite de l’initiative présidentielle dénommée Setal sunu reew. « Aujourd’hui, mon rêve, s’est transformé en réalité, avec ces journées de nettoiement initiées par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Les gens de mon quartier, même les femmes, commencent maintenant à changer de comportement en nettoyant les rues et en travaillant pour la propreté avec la SONAGED », a-t-elle indiqué. Selon ses voisins, Kany Touré, reste « une femme engagée pour la propreté ».

    Pour ses voisins, elle a, par son engagement, « inspiré plusieurs générations », notamment les femmes. « Elle mérite d’être accompagnée par les autorités d’être portée en icône à Kaffrine », ont-ils plaidé.

    CTS/AB/HK/OID