Année : 2025

  • SENEGAL-UNIVERSITES-NECROLGIE-REACTION / Décès du Pr Abdoulaye Dièye : l’UCAD rend hommage à un homme qui a « consacré sa vie à l’enseignement et à la recherche en droit public »

    SENEGAL-UNIVERSITES-NECROLGIE-REACTION / Décès du Pr Abdoulaye Dièye : l’UCAD rend hommage à un homme qui a « consacré sa vie à l’enseignement et à la recherche en droit public »

    Dakar, 31 jan (APS) – L’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar a rendu hommage au professeur Abdoulaye Dièye, décédé jeudi, à Dakar, saluant l’engagement d’un enseignant-chercheur à la faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) qui a consacré sa vie à l’enseignement et à la recherche en droit public.

     »Ancien Rapporteur général de la Commission nationale de réforme des institutions  (CNRI), son expertise et ses connaissances approfondies des questions constitutionnelles en faisaient une référence incontournable tant pour les étudiants que pour ses collègues universitaires », écrit l’UCAD à travers ses médias sociaux.

    Elle ajoute que le Professeur Dièye,  »reconnu pour sa brillante carrière de constitutionnaliste », a  »marqué de son empreinte le domaine du droit et des institutions au Sénégal ».

     »Tout au long de sa carrière, il avait aussi œuvré pour une gestion foncière plus juste et équitable », a encore relevé l’UCAD, présentant ses condoléances  »les plus attristées à sa famille biologique et académique ».

    MK/SBS/OID

  • SENEGAL-HANDICAP-FORMATION / Mbour: remise de diplômes à la première promotion de techniciens orthopédistes formés au Sénégal

    SENEGAL-HANDICAP-FORMATION / Mbour: remise de diplômes à la première promotion de techniciens orthopédistes formés au Sénégal

    Mbour, 31 jan (APS) – Une dizaine de jeunes constituant la première promotion de techniciens orthopédistes formés à l’Institut supérieur d’études paramédicales (ISEM) de Saly (Mbour, Ouest), ont reçu jeudi leurs parchemins, a constaté l’APS.

    ‘’Nous sommes très heureux d’être là aujourd’hui, pour présider la remise des diplômes de la première promotion de techniciens orthopédistes formés ici au Sénégal, sur financement à 100% du Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT)’’, a dit Babo Amadou Ba, directeur général de 3FPT.

    ‘’A part le Togo, le Sénégal a été le premier pays à s’engager dans cette formation de techniciens orthopédistes’’, a souligné pour sa part Abdoulaye Yade, le directeur de l’institut supérieur d’études paramédicales de Saly (ISEM).

    Il note que les récipiendaires ont suivi trois années de formation après le baccalauréat, l’équivalent de la licence.

    Selon M. Ba, cette formation est le fruit d’une collaboration entre le 3 FPT, la Fédération sénégalaise des associations des personnes vivant avec un handicap et l’ISEM.

    ‘’Le renforcement de capacités de qualité et l’équité sociale restent une préoccupation majeure de l’agenda de transformation systémique des nouvelles autorités du pays’’, a-t-il indiqué.

    Selon le directeur général du 3FPT, c’est conscient de la vulnérabilité des personnes vivant avec un handicap, que l’État a organisé cette formation, pour faciliter leur insertion socioprofessionnelle.

    Parallèlement à cette formation, poursuit encore M. Ba, ‘’le 3 FPT a décidé de renforcer les centres régionaux orthopédiques, en accompagnant les bénévoles dans leur formation technique et la fabrication de protection de tibia’’.

    M. Yade, le directeur de l’ISEM, a plaidé aussi pour l’’’insertion rapide » de ces diplômés.

    ‘’Il faudrait nécessairement que ces jeunes soient insérés au niveau des structures hospitalières dans les centres régionaux d’appareillage orthopédique », a-t-il préconisé.

    Ce qui contribuera à « combler le plus rapidement possible’’, ce qu’il assimile à un « désert médical ».

    ‘’L’État central est conscient de la question de l’emploi des jeunes et ne ménagera aucun effort pour (les) accompagner’’, a rassuré Babo Amadou Ba.

    DOB/ADI/SKS/SBS/ASB/

  • VIDEO / Mbour : remise de diplômes à la première promotion de techniciens orthopédistes formés au Sénégal

    VIDEO / Mbour : remise de diplômes à la première promotion de techniciens orthopédistes formés au Sénégal

    Environ dix jeunes issus de la première promotion de techniciens orthopédistes formés à l’institut supérieur d’études paramédicales (ISEM) de Saly (Mbour-Ouest), ont reçu jeudi après-midi leurs parchemins.

  • VIDEO / Popenguine : des poubelles remis au lycée de la localité

    VIDEO / Popenguine : des poubelles remis au lycée de la localité

    Le programme AGIR – Petite Côte a remis mercredi un lot important de poubelles au lycée de Popenguine (Mbour-Ouest), pour une meilleure gestion environnementale et du cadre de vie dans cet établissement scolaire. Ce programme s’inscrit selon son coordinateur, dans une démarche globale de résilience climatique, visant à créer des emplois verts pour les jeunes et les femmes, et à développer des solutions durables de traitement des déchets.

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Clarence Delgado invite à reconnaitre le travail de Paulin Soumanou Vieyra

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Clarence Delgado invite à reconnaitre le travail de Paulin Soumanou Vieyra

    Dakar, 31 jan (APS) – Paulin Soumanou Vieyra, premier cinéaste d’Afrique noire, historien et critique de cinéma dont on célèbre le centenaire de sa naissance, vendredi, mérite la reconnaissance de l’Etat sénégalais pour tout ce qu’il a fait pour le cinéma, estime le réalisateur Clarence Delgado.

     »Paulin a beaucoup fait pour le cinéma sénégalais et africain. On ne lui a jamais rendu hommage en reconnaissant ce qu’il a fait pour le 7e art et cela me hante, connaissant Paulin et ce qu’il a fait pour le cinéma », a déclaré Clarence Delgado dans un entretien accordé à l’APS.

    Né le 31 janvier 1925 à Porto-Novo, au Dahomey, l’actuel Bénin, Paulin Soumanou Vieyra, cinéaste, critique et historien du cinéma d’Afrique noire, a été naturalisé sénégalais. Décédé le 4 novembre 1987 à Paris, il a été enterré à Dakar.

    Paulin Soumanou Vieyra a signé les premiers textes africains de critique cinématographique et a publié plusieurs ouvrages, dont  »Le cinéma africain: des origines à 1973 » (1975) et  »Le cinéma au Sénégal » (1983).

    De 1956 à 1975, Paulin Soumanou Vieyra dirigeait le service des actualités de l’Afrique-Occidentale française, celui des actualités sénégalaises ensuite. À ce titre, il est témoin et gardien de la mémoire visuelle de l’époque. On lui doit les images d’archives des cérémonies officielles de l’accession de plusieurs pays africains à l’indépendance.

    Premier directeur des programmes de l’Office de radiodiffusion télévision du Sénégal, devenu la RTS dans les années 1970, il fonde la télévision nationale sénégalaise avant de devenir enseignant au Centre d’études des sciences et techniques de l’information de Dakar.

    Clarence Delgado rappelle que c’est dans la discrétion que Vieyra dont le bureau n’était jamais fermé, recevait les gens pour les aider à avoir des pellicules pour tourner leurs films qu’il développe pour le compte des Actualités sénégalaises.

     »Il a fait cela dans la discrétion, mais les gens ne l’ont pas reconnu, et c’est ce qui me gêne un peu. Dans le cinéma sénégalais, on n’a pas reconnu le bienfait de Vieyra, un homme humainement bien pour qui j’avais beaucoup de respect », a-t-il insisté.

    Selon Delgado, le théoricien du cinéma défendait tout temps et partout dans le monde les cinémas africains, mais malheureusement, fustige t-il,  »les Sénégalais et autres Africains ne lui ont pas rendu la pièce de sa monnaie ».

     »Il s’est battu au sein des instances. Lors des réunions, il défendait toujours le point de vue des cinémas d’Afrique subsaharienne en général et sénégalais en particulier. Il avait un carnet d’adresses. Il était tout le temps invité pour parler du cinéma africain. C’est pour cela qu’il a fait beaucoup de choses pour le cinéma africain », rappelle le réalisateur du film  »Au nom du père » (2023), sur l’apport du pionnier Vieyra.

    Clarence Delgado invite à  »reconnaitre » le travail de Paulin Soumanou Vieyra, un  »intellectuel au vrai sens du mot » qui, selon lui,  »aimait partager et échanger » avec les cinéastes et autres.

    Le premier assistant de Sembene Ousmane rappelle également que le réalisateur de  »Afrique sur seine » savait gérer les égos dans le milieu du 7e art où les acteurs étaient  »très susceptibles ».

     »Il faisait attention à la susceptibilité des gens. Parce que, nous, on est susceptibles dans ce métier. Dès qu’on critique ton film, tu penses que le gars est ton ennemi. (…). Il avait beaucoup de pressions dans le monde du cinéma sénégalais en tant que critique de cinéma », indique t-il.

    Delgado rappelle avoir connu Paulin Soumanou Vieyra à l’ambassade du Sénégal à Alger en marge du premier congrès de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci) en 1969.

    Son oncle, un diplomate avait reçu Vieyra, Ababacar Samb Makharam, Johnson Traoré, pour échanger des stratégies de diplomatie.

    C’est après son retour au Portugal où il est allé approfondir ses connaissances en cinéma après ses études à Alger, que Delgado fut présenté à Sembène Ousmane.

     »C’est Paulin S. Vieyra que j’ai connu en premier. J’étais super sympa avec lui et c’est Paulin alors directeur des actualités qui m’a présenté à Sembene Ousmane. Il m’a pris par la main et il est parti voir Sembene vu leur relation et c’est là que j’ai sympathisé avec Sembene Ousmane », se remémore Clarence Delgado.

    Sa relation avec  »L’Ainé des anciens » s’est fortifiée au fil des ans passant de sympathisants à collaborateurs pour devenir finalement une relation filiale entre  »père et fils ».

    Selon lui, le lien qui unissait Paulin Soumanou Vieyra et Ousmane Sembene va au-delà du travail professionnel car, Sembene Ousmane passait tous les réveillons du 25 décembre chez Paulin Soumanou Vieyra, à la Patte d’Oie.

    Paulin Soumanou Vieyra a à son actif, une trentaine de films, en majorité, des courts métrages documentaires et des ouvrages dont le livre  »Le cinéma africain: des origines à 1973 », publié en 1975 par la maison d’éditions  »Présence africaine » qui a permis de documenter très tôt les cinémas africains.

    FKS/OID/SBS/MK

  • VIDEO / La DGID renforce son système de mobilisation des ressource avec une application « Asref »

    VIDEO / La DGID renforce son système de mobilisation des ressource avec une application « Asref »

    La direction générale des impôts et des domaines renforce son système de mobilisation des ressources. La DGID a développé une application pour le suivi des renseignements fiscaux Asref. C’est dans le cadre du projet data mining. L’application est logée à la Direction du Renseignement et des Stratégies de Contrôle fiscal DRESCOF.

  • SENEGAL-FOOTBALL-CHAMPIONNAT / Ligue 2: Essamaye accueille Lusitana pour conforter son fauteuil de leader

    SENEGAL-FOOTBALL-CHAMPIONNAT / Ligue 2: Essamaye accueille Lusitana pour conforter son fauteuil de leader

    Dakar, 31 jan (APS) – Le leader de la Ligue 2, Essamaye FC, reçoit l’Etoile Lusitana pour essayer de conforter son fauteuil en match comptant pour la 13e journée du championnat.

    Équipe surprise de ce début de saison, Essamaye, promue cette année en Ligue, est en quête d’une huitième victoire.

    Invaincus au stade Aline Sitoe Diatta, les Ziguinchorois vont essayer d’enchainer un troisième victoire d’affilée face à l’Etoile Lusitana pour concrétiser leur ambition de se maintenir dès la phase aller du championnat.

    Toutefois, la tâche risque d’être un peu compliquée, car son adversaire revient d’une victoire devant la Renaissance sportive de Yoff lors de la 12e journée.

    L’autre choc de la 13e journée de Ligue 2 est le déplacement du dauphin Stade de Mbour à Bambey pour affronter l’AS Bambey le quatrième.

    Les deux équipes sont séparés de trois points.

    Voici le programme de la 13e journée de Ligue 2 :

    – Samedi au stade municipal des HLM : NGB-Saloum (16h30)

    -Samedi au stade Aline Sitoe Diatta : Essamaye FC-Lusitana (16h30)

    – Samedi au stade Maniang Soumaré de Thiès : Thiès FC-DUC (16h30)

    -Samedi au stade Caroline Faye de Mbour : Diambars-AS Kaffrine (16h30)

    -Dimanche au stade municipal de Bambey : AS Bambey-Stade de Mbour (16h30)

    -Dimanche au stade municipal de Yoff : RS Yoff- Ndiambour (16h30)

    -Dimanche au stade Djagaly Bagayogo de Grand Yoff : AS Douanes- CNEPS excellence (16h45)

    -Lundi au stade municipal des Parcelles Assainies : Camberene-Amitie FC (16h30)

    BHC/OID/ASB

  • SENEGAL–JUSTICE-FORMATION / Saint-Louis : des magistrats formés sur le nouveau dispositif de saisie et confiscation en matière pénale

    SENEGAL–JUSTICE-FORMATION / Saint-Louis : des magistrats formés sur le nouveau dispositif de saisie et confiscation en matière pénale

    Saint-Louis, 31 jan (APS) – Des magistrats ont bénéficié pendant deux jours, à Saint-Louis, d’une formation sur le nouveau dispositif de saisie et confiscation en matière pénale, a appris l’APS des organisateurs.

    Initié par le Centre de formation judiciaire (CFJ), le séminaire de formation qui a pris fin jeudi avait pour objectif général de renforcer les capacités des acteurs de la chaîne pénale sur le nouveau dispositif de saisie et confiscation ainsi que le recouvrement des avoirs criminels, indique un document transmis à l’APS.

    Le but est d’aboutir à une meilleure appropriation, par les acteurs de la chaîne pénale, des procédures applicables en matière de saisie et confiscation dans la lutte contre la délinquance économique et financière, renseigne le même document.

    « Cette thématique +saisie et la confiscation en matière pénale+ correspond à une expression de besoins des acteurs que sont les magistrats. C’est sur la base de ces expressions de besoins que nous avons élaboré un catalogue qui recense l’ensemble des sessions de formation continue que nous comptons dérouler au titre de l’année 2025’’, a déclaré Souleymane Téliko, Directeur général du Centre de formation judiciaire (CFJ).

    Le séminaire de Saint-Louis, a-t-il souligné,  »est donc la première de cette série d’activités. Et ensuite, nous comptons aller dans les autres Cours d’appel que sont Kaolack, Tambacounda, Ziguinchor, Thiès et Dakar ».

     »Au sortir de ce séminaire, nous comptons parvenir à l’objectif qui est de renforcer les capacités et surtout de faire de telle sorte que les sessions de formation organisées par le Centre de formation judiciaire puissent avoir un impact réel à la fois sur le fonctionnement des juridictions et sur les pratiques professionnelles des uns et des autres », a-t-il fait valoir.

    Madické Diop, secrétaire général de la Cour d’appel de Saint-Louis a, de son côté, magnifié la tenue de cette rencontre qui a permis de passer en revue cet arsenal juridique pour une mise à niveau de tous les acteurs de la chaîne pénale.

    Il espère tout de même qu’au sortir de ce séminaire, les magistrats du ressort judiciaire (Saint-Louis, Louga et Matam) vont s’approprier les mécanismes et procédures de saisie et de confiscation afin d’anticiper une probable recrudescence de la délinquance financière.

    CGD/AMD/ASB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Paulin Soumanou Vieyra, le concepteur d’une nouvelle écriture du documentaire (critiques)

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Paulin Soumanou Vieyra, le concepteur d’une nouvelle écriture du documentaire (critiques)

    Dakar, 31 jan (APS)- Le réalisateur et producteur béninois d’origine et sénégalais d’adoption, Paulin Soumanou Vieyra décédé il y a 38 ans à l’âge de 62 ans et dont on célèbre cette année le centenaire de la naissance, est le concepteur d’une nouvelle écriture documentaire, a déclaré le critique sénégalais Baba Diop.

    ‘’Il a eu un regard nouveau sur le documentaire différent de la méthode classique, c’est lui le concepteur d’une nouvelle écriture du documentaire’’, dit-il dans un entretien accordé à l’APS.

    Il estime par ailleurs que Paulin Soumanou Vieyra a ouvert le chemin sur une nouvelle forme avec sa série de documentaires  »1 minute, un film ».

    Selon le journaliste formateur, cette technique du « 1mn, un film » devrait être enseignée aujourd’hui avec les nouvelles technologies.

    Le réalisateur Paulin Soumanou Vieyra, ajoute M. Diop, a posé le premier jalon de notre visage du documentaire avec son premier film de fin de formation ‘’C’était il y a quatre ans’’, un court métrage de 5 minutes réalisé en 1954 et qui raconte la nostalgie d’un étudiant africain à Paris.

    Ce film qui a fait scandale à sa sortie parce que contenant une scène jugé ‘’subversive’’, montre un plan où le quotidien français ‘’L’humanité’’ est posé sur une chaise alors que le journal ‘’Le monde’’ est à terre.

    ‘’En refusant de couper le plan, Vieyra campait déjà aussi sur sa foi en la liberté d’expression dont le cinéma devrait être la traduction et son choix pour un cinéma engagé, témoin de l’histoire et reflétant les réalités au quotidien’’, avait écrit le critique burkinabé Clément Tapsoba dans un portait intitulé « Portrait de Paulin S. Vieyra (1925-1987) : l’homme à la casquette » dans l’ouvrage ‘’Afriques 50 : Singularités d’un cinéma pluriel’’ paru en 2005 chez ‘’L’Harmattan Paris’’.

    Vieyra réalise à Paris en 1955 ‘’Afrique sur seine’’ avec ses compatriotes Mamadou Sarr (scénario et coréalisateur), Jacques Mélo Kane (caméra), Robert Garistan (directeur de photo) qui relate le quotidien des Noirs, des Sénégalais en particulier et d’Africains en général.

    Ce film d’une durée de 21 minutes, en noir et blanc, marquant la naissance du cinéma en Afrique noire montre des étudiants, artistes pour la plupart, vivant à Paris, friands et nostalgiques de leur culture. Ils sont dans des endroits qu’ils fréquentent souvent : rencontre au quartier latin, soirées dansantes.

    Il pose les interrogations de ces étudiants, sur leur identité, leur civilisation, leur culture et leur avenir. Une voix off se demande si l’Afrique est-elle seulement en Afrique ou au bord de la Seine ?

    Baba Diop rappelle qu’il était interdit à l’époque aux Africains de filmer l’Afrique, d’où la réalisation du film à Paris.  

    Ce film, souligne le critique français Olivier Barlet, est ‘’un manifeste pour un certain type de positionnement’’, décrivant Vieyra comme ‘’un homme de Senghor’’ le président poète Léopold Sédar Senghor.

    ‘’Il n’était pas révolutionnaire, c’était une option différente de celle de Sembene Ousmane avec qui, il s’entendait bien’’, indique Barlet qui souligne ‘’la mise en place par Paulin Soumanou Vieyra d’une certaine vision du cinéma qui est d’exigence, d’égalité entre les hommes’’.   

    Le directeur des ‘’Actualités sénégalaises’’ réalisera beaucoup d’autres films en Afrique dont ‘’Une nation est née’’, un documentaire de 25 minutes réalisé en 1961 qui met en lumière le cheminement du Sénégal, de la colonisation à la souveraineté nationale, ‘’de façon allégorique’’.

    Vieyra tourne en 1981 le documentaire ‘’L’envers du décors’’ un making-off sur le film ‘’Ceddo’’ de Sembene Ousmane et surtout montre comment travaillait ce dernier.

    Il y a aussi son seul long métrage de plus d’une heure (100 minutes) ‘’En résidence surveillée’’, un film politique réalisé en 1981 et qui fait état de la gestion des pays africains post indépendance.

    Son film ‘’Môl’’ (1966) un docu-fiction ‘’visionnaire’’ montre déjà les difficultés de la pêche, la raréfaction des poissons à cause des grands chalutiers et surtout les faibles moyens des pêcheurs sénégalais, des difficultés qui se posent aujourd’hui encore.

    L’histoire du film tourné à Kayar, Saint-Louis et Dakar raconte la vie d’un jeune pêcheur de Kayar, conscient qu’il ne peut pas vivre de son travail avec une pirogue sans moteur, décide de se mettre à l’heure de la modernité.

    Les réalités africaines sont prises en compte, car avant de prendre sa décision, il demande la permission aux génies et à son oncle maternel de Saint-Louis, ‘’un geste bien africain que l’on a tendance à perdre de nos jours’’, analyse le critique.

    Pour le journaliste Baba Diop, son film ‘’Lamb’’ (1963) ‘’très pédagogique’’ met en exergue un sport national bien sénégalais très prisé (rappelant la lutte gréco-romaine) qui n’a pas été importé, une forme de lutte traditionnelle avec ses pratiques que le monde de la lutte gagnerait à connaitre.

    ‘’Lamb’’ sera sélectionné dans la compétition officielle court métrage au festival international de Cannes (France) en 1964. Il a été restauré en 2014 et montré à Cannes la même année.

    L’universitaire et critique de cinéma sénégalais, Thierno Ibrahima Dia, estime que Paulin a aussi fait un clin d’œil à la fiction, des films pleins d’humour tels que ‘’La bicyclette’’ (1967), ‘’Le gâteau’’ (1967), ‘’Rendez-vous’’ (1967).

    Au total, il réalisera 32 films dont un seul long métrage fiction. Certaines de ces réalisations seront restaurées cette année dans le cadre de la célébration de son centenaire, selon son fils Stéphane Vieyra, président de l’Association PSV/films, chargé de promouvoir l’œuvre de Paulin Soumanou Vieyra.

    FKS/OID/SBS/ASB