Auteur/autrice : Adama Diouf Ly

  • MONDE-EDUCATION / A Paris, Moustapha Guirassy réaffirme le ‘’rôle déterminant des langues nationales’’

    MONDE-EDUCATION / A Paris, Moustapha Guirassy réaffirme le ‘’rôle déterminant des langues nationales’’

    Dakar, 24 fev (APS) – Le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy, a réaffirmé ‘’le rôle déterminant des langues nationales dans l’éducation et le développement’’, lundi, lors d’une intervention à l’occasion de la célébration de la langue maternelle au siège de l’UNESCO, à Paris (France), indique un communiqué du  service communication de son ministère.

    En Afrique, a souligné le ministre, ‘’la langue d’apprentissage est souvent une barrière pour de nombreux élèves ». Il a rappelé que « l’éducation dans une langue que l’enfant comprend dès ses premières années est un facteur déterminant pour la réussite scolaire et l’inclusion sociale’’.

    Il a déclaré que le Sénégal a fait le choix ‘’d’intégrer progressivement nos langues nationales dans le système éducatif (…) ». D’après lui, ces langues nationales « sont bien plus qu’un patrimoine culturel : elles sont un levier puissant pour réduire les inégalités et améliorer la qualité des apprentissages’’.

    ‘’Mettre les langues nationales au cœur de l’éducation’’ est le thème de cette journée qui a été l’occasion d’échanger avec d’autres acteurs engagés dans les bonnes pratiques et les défis à relever pour que chaque enfant puisse apprendre dans les meilleures conditions possibles.

    ADL/ASG

  • SENEGAL-UNIVERSITE / Le SAES décrète un nouveau mot d’ordre de grève de trois jours (communiqué)

    SENEGAL-UNIVERSITE / Le SAES décrète un nouveau mot d’ordre de grève de trois jours (communiqué)

    Dakar, 24 fév (APS) – Le bureau national (BN) du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) a décidé de renouveler, à partir de ce lundi, et ce, pour trois jours, son mot de grève ‘’à la lumière des compte rendus des différentes assemblées générales tenues mercredi 19 février 2025’’, informe un communiqué reçu à l’APS.

    Le syndicat constate avec ‘’une grande déception la violation continuelle des droits des familles des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés, le non-respect de l’engagement pris, le 22 octobre 2024, par le ministre de l’Enseignement Supérieur ? de la Recherche et de l’Innovation (MESRI)44, explique le texte.

    Compte tenu de cette situation, le SAES déclare avoir décrété un mot d’ordre de grève de 72h, les lundi 24, mardi 25 et mercredi 26 février 2025.

    Aussi demande-t-il aux militants de surseoir, en plus des activités pédagogiques (cours, soutenances, délibérations), à toute participation à des activités administratives et réunions, et de suspendre les formations payantes.

    ‘’Le SAES dégage toutes ses responsabilités liées aux conséquences sur les années académiques 2023-2024 et 2024-2025, qui découleront du non-respect des protocoles d’accord et de la violation des lois et règlements par le Gouvernement’’, relève le texte.

    Il informe ‘’qu’aucun pacte social ne sera scellé sur les tombes de ses défunts camarades’’. Son bureau national ‘’lance un appel à tous les militants pour une forte mobilisation afin d’exiger l’application sans délai du protocole d’accord’’.

    Le ministère avait pris l’engagement, ‘’en accord avec le Gouvernement, de réintroduire le Décret, objet de la revendication, dans le circuit d’adoption des textes administratifs’’.

    Pour justifier la décision de reconduire le mot d’ordre de grève, le communiqué invoque ‘’le non-respect’’ de la ‘’clause de confiance’’ du 16 décembre 2024, entre le SAES et le Gouvernement représenté par le ministre secrétaire général du gouvernement, mandaté par le Premier ministre, engageant la responsabilité du gouvernement de ‘’signer en l’état le projet de Décret’’ dès le 18 décembre 2024.

    ADL/ASG

  • SENEGAL-SANTE-ENVIRONNEMENT / Changement climatique : les conseils, encore seul moyen de minimiser les incidences de la chaleur (spécialiste)

    SENEGAL-SANTE-ENVIRONNEMENT / Changement climatique : les conseils, encore seul moyen de minimiser les incidences de la chaleur (spécialiste)

    Dakar, 20 fév (APS) – Les professionnels de la santé ne peuvent que prodiguer des conseils pour minimiser les incidences de la chaleur sur les maladies non transmissibles (MNT), en l’absence de stratégie ou de remède pour faire face aux effets du changement climatique sur de telles pathologies, a déclaré Dr Codou Badiane Mané, point focal santé environnement au ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    ‘’Il n’y a pas encore de remède ou de réponse, mais des conseils pour minimiser les incidences de la chaleur sur ces maladies’’, a-t-elle dit.

    Mme Mané intervenait, jeudi, lors d’une rencontre d’échanges sur une étude visant à établir les interactions entre santé et climat. Cette rencontre est organisée à l’initiative du Centre de recherche africain sur la santé et la population (APHRC- sigle en anglais).

     »En attendant d’avoir des réponses pratiques, dit-elle, il faudra se contenter du bulletin d’alerte précoce produit par l’ANACIM (Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie), en collaboration avec le Centre de suivi écologique (CSE) pour faire face aux vagues de chaleur en donnant des conseils pratiques aux personnes atteintes de maladies non transmissibles ».

    Elle avoue que le secteur de la santé a connu un retard dans l’établissement du lien climat-santé afin de mettre en place une politique d’adaptation.  »Mais, aujourd’hui, indique-t-elle, nous sommes de plain-pied dans l’élaboration de stratégies pour faire face aux effets du changement climatique sur les maladies non transmissibles.’’

    Il s’agit, avec l’élaboration du Plan national d’adaptation au changement climatique, d’arriver à ‘’intégrer les politiques sanitaires et climatiques dans une gouvernance commune pour des réponses plus ciblées’’, a expliqué Dr Codou Badiane Mané.

    Selon elle, ‘’on ne peut pas juste se baser sur du ressenti ou sur des allégations pour apporter une réponse aux effets du changement climatique sur les personnes atteintes de maladies non transmissibles ».

    ‘’Avoir des évidences scientifiques’’

     »Mais, il est important d’avoir des évidences scientifiques solides et disposer d’une plateforme de gestion des connaissances, car les acteurs de la santé ne sont pas suffisamment formés sur les questions liées au changement climatique’’, a-t-elle ajouté.

    Dr Codou Badiane Mané relève que de nombreux rapports sur la problématique du changement climatique et de la santé prédisent que les vagues de chaleur seront les principaux problèmes de santé publique dans les années à venir, surtout dans un contexte de montée en puissance des maladies chroniques.

     »C’est pourquoi, cette urgence climatique mérite bien d’être érigée au rang des priorités de santé publique’’, a-t-elle estimé.

    La directrice du changement climatique, de la transition écologique et des financements verts, Madeleine Diouf Sarr, indique que  »le lien santé et climat a été fait très tôt ». Il a été établi dans le cadre d’études faites sur les impacts de l’augmentation des températures sur différents écosystèmes, a-t-elle précisé.

    ‘’Une des premières études faites, c’était l’impact du changement sur le paludisme avec la prolifération des moustiques due aux événements extrêmes, comme les inondations, les risques sanitaires liés à la qualité de l’air et aux épisodes de poussière’’, a-t-elle rappelé.

     »Cependant, ces études ont été parcellaires », a-t-elle fait observer. Elle préconise d’autres études pour ‘’mieux adresser la problématique santé et climat avec une corrélation entre les événements climatiques et les risques sanitaires’’.

    ‘’C’est un exercice continu qu’il faut faire avant de considérer que ces paramètres climatiques peuvent être liés à des risques sanitaires’’, a justifié Madeleine Diouf Sarr.

    Elle a expliqué que ‘’le milieu de la santé est très complexe et circonscrit le domaine d’analyse pour voir les paramètres du climat sur les questions de prévalence de maladies, comme celles non transmissibles’’.

    Le projet de recherche sur les interactions climat et santé sera lancé en mars prochain et sera exécuté durant trois ans, dans les régions de Dakar, Kaolack, Saint-Louis et Matam.

    ADL/HB/SKS/AB/ASG/OID

  • SENEGAL-UNIVERSITE-REVENDICATIONS / Le SAES exige la mise à disposition du décret sur la pension des chercheurs décédés

    SENEGAL-UNIVERSITE-REVENDICATIONS / Le SAES exige la mise à disposition du décret sur la pension des chercheurs décédés

    Dakar, 19 fév (APS) – La coordination du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) a exigé, mercredi, lors d’un point de presse à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, la mise à disposition du décret portant sur le reversement de la pension aux ayants droit des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés’’.

    ‘’Les familles de nos collègues disparus sont abandonnées, privées du droit légitime à une pension qui leur revient de plein droit’’, a déploré le responsable de la communication du SAES à l’UCAD, Mamadou Bodiang.

    Ce point de presse fait suite à une grève de deux jours (mardi et mercredi) décrétée par les enseignants du supérieur.

    Dans sa plateforme revendicative, le SAES fait état du  »non reversement, depuis bientôt 5 ans, des pensions de retraite aux  ayants droit des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés’’.

    ‘’Cette situation est indéfendable, inexcusable et témoigne d’une profonde indifférence des autorités à l’égard de la dignité des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés’’, a regretté M. Bodiang.

    Le responsable de la communication de la coordination SAES de l’UCAD a également fait part de leur préoccupation concernant  »la non application du protocole d’accord du 6 janvier 2023, ainsi que le respect des engagements pris par l’État en matière de retraite des enseignants-chercheurs et chercheurs.’’

    ‘’Le SAES ne cédera ni à l’intimidation ni à l’indifférence. Nous poursuivrons ce combat avec détermination car, il est porté par un impératif moral et une exigence de justice’’,  a dit Mamadou Bodiang.

    ID/SC/ADL/SBS

  • SENEGAL-SANTE-ENVIRONNEMENT / Un projet de recherche sur les impacts du changement climatique sur les maladies non transmissibles en gestation

    SENEGAL-SANTE-ENVIRONNEMENT / Un projet de recherche sur les impacts du changement climatique sur les maladies non transmissibles en gestation

     Dakar, 19 fev (APS) – Le Centre Africain de Recherche sur la Population et la Santé (African Population and Health Research Center – APHRC) élabore avec la London School of Hygiène and Tropical Medicine (LSHTM) et la Division de la Lutte contre les Maladies Non Transmissibles (DLMNT) du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, un projet de recherche destiné à produire des données probantes et scientifiques sur les interactions entre les maladies non transmissibles et le changement climatique.

    ‘’Ces interactions sont peu étudiées en Afrique subsaharienne où les données scientifiques dans ce ces domaines sont limitées’’, a dit le Principal Investigateur du projet Dr Sokhna Thiam, Chef de l’Unité de Recherche Environnement Climat et Santé du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest de APHRC lors de l’atelier d’échange et de concertation avec les parties prenantes, ouvert mercredi à Dakar.

    ‘’Les interactions entre ces facteurs restent mal comprises, bien qu’elles soient influencées par des dynamiques communes telles que l’urbanisation, l’accroissement des transports motorisés et les émissions de gaz à effet de serre’’, a-t-elle ajouté. 

    Dr Sokhna Thiam,  Epidémiologiste Environnemental, a expliqué qu’il s’agit de voir, à travers cette étude comment la chaleur, la qualité de l’air et les espaces verts interagissent et contribuent aux maladies non transmissibles dans les villes sénégalaises.

    Instigatrice de cette étude, elle a indiqué que des maladies cardiovasculaires, rénales, respiratoires sont liées parfois  aux dimensions spatiales et (…) du  réchauffement climatique extrême.

     »Un phénomène naturel à l’origine également de températures élevées, l’augmentation de la pluviométrie avec des risques d’inondation qui induisent des maladies hydriques, la pollution de l’air et la perte d’espaces verts », a ajouté Mme Thiam.

    Dr Cheikh Faye, le Directeur du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest de APHRC, a expliqué l’apport de APHRC dans la génération d’évidences scientifiques pour une meilleure compréhension des liens complexes entre le changement climatique et la santé.

    Le point focal santé et environnement du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Codou Badiane Mané a souligné  à son tour que cette étude est ‘’d’une importance capitale puisqu’elle permettra d’avoir des données probantes, des évidences scientifiques sur les interactions entre le changement climatique et la santé ».

    ‘’Nous avons besoin des résultats  de cette étude, surtout  que nous sommes en train d’élaborer des documents politiques comme le Plan national d’adaptation aux changements climatiques, le système d’alerte précoce aux vagues de chaleur, le projet de résilience face aux changements climatiques’’, a soutenu Mme Mané.

    ‘’On a besoin des évidences scientifiques pour étayer ce lien entre les données sanitaires et les données climatiques’’, a-t-elle ajouté.

    Dr Codou Badian Mané a indiqué qu’il y a des études parcellaires faites par des académies de recherche mais s’avèrent insuffisantes en résultats.

    L’objectif de la rencontre de deux jours est de présenter et de partager les activités en cours, de favoriser les échanges entre experts et partenaires et de renforcer les collaborations en identifiant des synergies d’action.

    La rencontre a réuni des chercheurs, des professionnels de santés, des spécialistes de maladies chroniques, des décideurs politiques, des urbanistes, experts en environnement et d’un membre du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen).

    ADL/AB

  • SENEGAL-UNIVERSITES-SOCIETE / Le SAES décrète une grève de deux jours (communiqué)

    SENEGAL-UNIVERSITES-SOCIETE / Le SAES décrète une grève de deux jours (communiqué)

    Dakar, 18 fev (APS) – Le bureau national du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) a décrété une grève de deux jours, mardi et mercredi, après l’expiration de son préavis de grève du 13 janvier dernier, annonce un communiqué parvenu à l’APS.

    Le SAES, ‘’après avoir fait preuve de tempérance et de conciliation sur la question de la réversion des pensions depuis plus de deux ans, décrète  un mot d’ordre de grève de 48 heures’’, explique le texte.

    Le syndicat demande à ses militants de ‘’surseoir, en plus des activités pédagogiques – cours, soutenances, délibérations- à toute participation à des activités administratives, réunions et de suspendre les formations payantes’’.

    Dans sa plateforme revendicative, le syndicat  évoque ‘’la non-réversion, depuis bientôt 5 ans, des pensions de retraite aux ayants droit des enseignants-chercheurs et chercheurs décédés, en violation de la loi sur le code des pensions civiles et militaires’’.

    Les enseignants du supérieur évoquent également le ‘’non-respect du protocole d’accord SAES-Gouvernement du 6 janvier 2023, l’inertie totale d’une tutelle dépassée, face à un système d’enseignement supérieur à la dérive, malgré les efforts des enseignants-chercheurs et chercheurs’’.

    ADL/HB/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / Moustapha Guirassy invite le PASEC à s’auto-évaluer

    SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / Moustapha Guirassy invite le PASEC à s’auto-évaluer

    Dakar, 17 fev (APS) – Le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy, a invité, lundi à Dakar, le Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la francophonie (PASEC) à s’auto-évaluer pour être dans une logique d’équité et de quête de performances.

     »Le PASEC a pour mission d’évaluer les différents systèmes éducatifs, mais il est à un tournant pour s’auto-évaluer, se comparer à d’autres et s’ajuster dans une logique d’équité  et de quête de performances », a recommandé le ministre de l’Education nationale.

    Moustapha Guirassy procédait à l’ouverture du deuxième regroupement des équipes nationales du PASEC chargées de la grande collecte de données.

    Le Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et Gouvernements de la francophonie (PASEC) doit ‘’s’auto-évaluer lui-même pour voir comment il évolue afin de s’inscrire sur de nouveaux axes d’amélioration de son processus’’, a-t-il ajouté.

    Devant les délégations venues de 21 pays de la  Conférence des ministres de l’Éducation des Etats et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN), le ministre a fait des suggestions allant dans le sens de ‘’réorienter le PASEC’’, invitant les acteurs à ‘’rendre plus inclusif le processus d’évaluation’’.

    ‘’Nous devons continuer à être ambitieux par respect pour ce que nous sommes, mais aussi par respect pour les enfants que nous formons’’, a fait valoir le ministre.

    Moustapha Guirassy a noté par ailleurs que le PASEC ne prenait pas en compte  »suffisamment les enjeux liés aux compétences et à l’impact de l’école sur l’élève’’.

    ‘’Or, il  s’agit, a-t-il expliqué, de voir comment l’école transforme l’enfant, les compétences numériques, le civisme, les rapports avec l’environnement, entre autres’’.

    Il estime qu’il  »y a un déficit et pour le combler il faut revoir la politique du PASEC afin qu’il soit connecté directement à l’école’’.

    Il a ainsi proposé à la coordination du PASEC de ‘’revoir sa structuration pour que la mise en œuvre des recommandations soit effective’’.

    ‘’Il y un beau travail, une expertise avérée, mais dans la transformation de nos systèmes à partir des recommandations, nous constatons qu’il y a beaucoup de lenteurs, et il faut absolument être beaucoup plus inventif et innovant’’, a encore dit Moustapha Guirassy devant la centaine de participants.

    Durant dix jours, les équipes nationales du PASEC de 21 pays, composées de responsables nationaux, de pédagogues et d’informaticiens, participeront à des sessions théoriques et pratiques pour échanger sur les procédures techniques et les outils de collecte, particulièrement de l’application CAPI utilisée pour la collecte numérique des données.

    Ce renforcement des compétences est ‘’essentiel pour garantir la qualité et la fiabilité des données qui seront recueillies entre mars et juin 2025’’.

    Les participants sont préparés pour cette grande collecte de données en vue de l’évaluation internationale du PASEC 2024.

    Il s’agit du deuxième regroupement des équipes nationales du PASEC, après celui de l’année dernière.

    Avec plus de 660 000 répondants attendus, cette troisième évaluation internationale du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC) s’impose comme l’une des plus vastes enquêtes sur les apprentissages fondamentaux en Afrique avec pour objectif de produire des données fiables pour éclairer les politiques éducatives et renforcer les systèmes éducatifs des pays participants.

    La CONFEMEN a mis en place depuis 1991 le PASEC afin de disposer des informations permettant d’accompagner les Etats membres dans le pilotage de leurs systèmes éducatifs.

    Le PASEC 2024, avec 21 pays participants, est la troisième évaluation internationale après le PASEC 2014 avec 10 pays et le PASEC 2019 avec 14 pays.

    ADL/OID/AB

  • SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / PASEC 2024 de la CONFEMEN : une ‘’grande collecte de données’’ lancée à Dakar

    SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / PASEC 2024 de la CONFEMEN : une ‘’grande collecte de données’’ lancée à Dakar

    Dakar, 17 fév (APS) – Les représentations nationales des 21 pays membres de la Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la francophonie (CONFEMEN) ont lancé, lundi, à Dakar, une ‘’grande collecte de données’’ en vue de l’évaluation du Programme d’analyse des systèmes éducatifs (PASEC 2024) de ladite organisation internationale, a-t-on appris de son secrétaire général, Abdel Rahmane Baba Moussa.

    ‘’C’est l’une des plus vastes enquêtes sur les apprentissages fondamentaux en Afrique pour produire des données fiables, afin d’éclairer les politiques éducatives et renforcer les systèmes éducatifs des pays membres’’, a-t-il précisé.

    L’évaluation des apprentissages permet de mesurer les connaissances et les compétences des élèves dans une discipline donnée, a-t-il indiqué.

    Abdel Rahmane Baba Moussa juge que ce renforcement des compétences est ‘’essentiel pour garantir la qualité et la fiabilité des données qui seront recueillies entre mars et juin 2025’’.

    Ce regroupement permettra d’‘’harmoniser les procédures, d’adopter un calendrier commun et de renforcer les compétences des formateurs des administrateurs de tests’’, a expliqué le secrétaire général de la CONFEMEN.

    Le secrétaire général de la CONFEMEN, Abdel Rahmane Baba Moussa

    Une évaluation de ce type est ‘’un instrument de contrôle, de suivi et de pilotage de la qualité de l’éducation’’, qui aide à ‘’cibler les politiques éducatives pour plus d’efficacité et d’équité’’, a dit le ministre de l’Éducation nationale du Sénégal, Moustapha Guirassy, venu présider la cérémonie d’ouverture de la réunion des représentations nationales de la CONFEMEN.

    L’évaluation concerne à la fois des pays d’Afrique francophone, anglophone et lusophone : le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, Djibouti, le Gabon, la Guinée-Bissau et Madagascar. Le Mali, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, São Tomé-et-Príncipe, le Sénégal, le Tchad et le Togo sont également concernés.

    Les données collectées dans le cadre de l’évaluation PASEC 2024 alimenteront des analyses approfondies sur les performances des systèmes éducatifs, en lien avec les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies et l’Agenda 2063 de l’Union africaine, selon un dossier de presse consacré à cette initiative.

    Durant dix jours, les équipes nationales PASEC de 21 pays, comprenant des responsables nationaux, des pédagogues et informaticiens, participeront à des sessions théoriques et pratiques pour échanger sur les procédures techniques et les outils de collecte, dont l’application CAPI, utilisée pour la collecte numérique des données.

    Plus de 660.000 répondants sont ciblés pour cette troisième évaluation internationale du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN.

    Ses résultats attendus avec ‘’intérêt’’ par les décideurs, les acteurs et les partenaires de l’éducation devraient contribuer à l’accélération des progrès en vue d’‘’une éducation plus inclusive et de qualité’’, selon la coordination du PASEC.

    ADL/BK/ESF

  • SENEGAL-EDUCATION-GENRE / Mariama Bâ mise désormais sur les sciences

    SENEGAL-EDUCATION-GENRE / Mariama Bâ mise désormais sur les sciences

    Dakar, 12 fév (APS) – L’école Mariama Bâ de Gorée, administrée sous le régime de l’internat, s’inscrit de plus en plus dans la dynamique imprimée par l’Etat dont la politique consiste désormais à orienter de plus en plus d’élèves vers les filières sciences, techniques et mathématiques (Stem).

    Preuve de cette option résolue pour les filières scientifiques, les élèves de deux de ses trois classes de terminale sont en séries S1 et S2, les élèves de l’autre terminale étant de la série L.

    A l’échelle nationale, les statistiques de l’Office du Baccalauréat font état, pour l’année 2024, de 26.510 inscrits dans les filières sciences et techniques, de 2.650 en séries tertiaires et 130.339 dans les séries littéraires.

    Ecole d’excellence située à l’île de Gorée (au large de Dakar), Mariama Ba accueille les meilleures élèves filles issues du concours d’entrée en sixième après une sélection rigoureuse.

    Dans le cadre de l’admission les 150 meilleures élèves à l’entrée en sixième, sont sélectionnées pour intégrer le lycée d’excellence.

    Depuis que l’école est érigée en une vitrine d’excellence pour jeunes filles, elle est dirigée par une proviseure, et non plus par une directrice.

    Il y a une dizaine d’années, le lycée Mariama Ba passait pour un établissement produisant plus de bachelières littéraires avec ‘’d’excellents profils en lettres, mais les tendances se sont complètement inversées aujourd’hui’’, confie la proviseure, Ramatoulaye Sarr Diagne, dans un entretien avec l’APS

    Aujourd’hui, conformément à la politique d’incitation du ministère de l’Education nationale, ‘’l’enrôlement des filles dans les séries scientifiques est une réalité à Mariama Ba’’, assure-t-elle.

    L’objectif visé dans la Nouvelle initiative pour la transformation et l’humanisation de l’éducation (NITHE) consiste à encourager les élèves à s’intéresser aux sciences, aux mathématiques et à déconstruire les représentations défavorables à la promotion des filières scientifiques.

    D’ailleurs, une journée nationale dédiée exclusivement à l’éducation des filles est célébrée le 9 janvier.

    ‘’Non seulement elles y sont (séries scientifiques), mais elles font d’excellents résultats’’, se réjouit la proviseure.

    Au lycée Mariama Bâ,  »si on prend une cohorte de 35 filles, seules 7 à 8 font les séries littéraires. Tout le reste fréquente les séries scientifiques. On est nettement au-delà des pourcentages qui sont recommandés par le ministère de l’Éducation nationale’’, clame-t-elle.

    A l’origine, l’établissement abritait des maisons d’éducation dites de l’ordre du lion. Ces écoles étaient fréquentées par des filles de parents militaires décorées de l’Ordre national du lion.

    L’accès s’est démocratisé par la suite, permettant ainsi de recevoir d’abord les meilleures filles à l’entrée en sixième au Sénégal et depuis 2014, les meilleures filles sélectionnées à l’issue d’un concours.

      Des conditions optimales pour ‘’exceller dans les matières scientifiques’’

    Selon la proviseure, la position géographique du lycée et les politiques qui y sont menées permettent aux pensionnaires  »d’exceller dans les matières scientifiques ».

    Au total, 225 filles, de la 6ème à la Terminale, vivent en internat et bénéficient d’une bourse. L’objectif, c’est ‘’justement de les mettre dans un endroit reculé, loin des écueils de la ville’’, explique la proviseure.

    ‘’C’est une manière de veiller sur elles, de leur donner tout ce dont elles ont besoin pour continuer à explorer leur potentiel et en faire une élite féminine capable de diriger ce pays et d’être quand même dans toutes les sphères de l’État’’, souligne Ramatoulaye Sarr Diagne.

    Généralement, confie-t-elle, ‘’ce qui freine l’épanouissement des filles dans les séries scientifiques, c’est surtout les travaux domestiques, les contraintes auxquelles les filles sont confrontées dans les familles, alors qu’ici elles sont dispensées de toutes ces tracasseries domestiques’’.

    Dans le régime de l’internat, elles ont la possibilité de s’entraider à travers des groupes de travail et de pouvoir faire d’excellents résultats et d’accéder à ces séries scientifiques’’, ajoute la proviseure

    Une des stratégies de l’école, c’est de faire des ‘’week-end pédagogiques’’, des remédiations pour les élèves qui ont des difficultés dans certaines matières, notamment les mathématiques et les sciences physiques.

     »Les élèves sont découragés souvent par les séries scientifiques, du fait qu’ils ont l’impression que leurs efforts ne payent pas en termes de résultats lors des évaluations », explique la proviseure.  Ainsi, le lycée dispose de ‘’cohortes assez homogènes qui permettent aux élèves de rester dans les séries scientifiques’’.

    Un taux de réussite de 100% aux examens depuis quelques années

    Le lycée Mariama Bâ s’inscrit depuis quelques années dans une tradition de performances aux différents examens avec un taux de 100% d’admission au Bfem et au Bac. Il obtient également des distinctions à chaque édition du Concours général, qui récompense les meilleurs élèves de Première et Terminale, dans plusieurs disciplines.

    En 2022, après deux années consécutives de résultats ‘’très honorables’’ à ce prestigieux concours, le président de la République avait décidé d’octroyer à l’école le statut d’établissement d’excellence que tiennent à préserver ses responsables.

    L’autre défi de Mariama Bâ consiste à arriver à ‘’faire 100% de mentions (Très bien, Bien et A bien). ‘’C’est un défi qu’il faudra relever pour améliorer les performances au baccalauréat avec le pourcentage de mentions, mais également au concours général’’, soutient la proviseure, Ramatoulaye Sarr Diagne.

    Aligner l’établissement aux normes d’excellence

    Dans cette dynamique de performances, l’établissement compte sur ses anciennes pensionnaires qui se soucient de ‘’leurs petites sœurs’’. Chaque année, les anciennes organisent le forum des métiers au sein de l’école, en invitant des professionnels de tous les secteurs scientifiques pour échanger avec les filles sur les carrières.

    Si beaucoup d’efforts ont été faits depuis que Mariama Ba a le statut de ‘’lycée d’excellence’’, la proviseure estime que l’Etat doit mettre l’école aux normes d’un établissement d’excellence du point de vue des infrastructures et des équipements.

    ‘’L’Etat a eu à faire des efforts par rapport au budget mais avec un effectif pareil, la flambée des prix, ce n’est pas facile à gérer’’, se lamente la proviseure.

    Les dortoirs qui étaient dans un état de dégradation assez avancé ont été réhabilités dernièrement, mais ses bâtiments, qui appartenaient à une ancienne caserne militaire, datent de très longtemps. ‘’Il faudrait également, à ce niveau, faire des efforts de réhabilitation’’, plaide la proviseure.

    Exclusivement réservé aux filles, l’établissement les accueille à l’âge de 11 ans, 12 ans. Ce qui n’est pas ‘’toujours de tout repos pour ses responsables, obligées d’être des éducatrices mais également des parents’’, selon Ramatoulaye Diagne Sarr. Les petites filles ne sont pas censées avoir les mêmes besoins qu’une adolescente de 18 ans qui commence à grandir, d’où la complexité de l’internat.

    Autant les grandes filles ont besoin de s’affirmer, d’avoir plus de responsabilités, autant les petites ont besoin d’être encadrées. ‘’Malheureusement », à Mariama Ba, le même règlement intérieur les régit toutes’’.

    AFD/ADL/OID/SKS/ASG/HB

  • SENEGAL-EDUCATION-SCIENCES-GENRE / Le lycée Kennedy pousse ses filles vers les séries scientifiques

    SENEGAL-EDUCATION-SCIENCES-GENRE / Le lycée Kennedy pousse ses filles vers les séries scientifiques

    Dakar, 12 fév (APS) – Le Lycée des jeunes filles John Fitzgerald Kennedy, situé en plein cœur de Dakar, dans le quartier populaire de Colobane, positionne de plus en plus ses élèves dans les filières scientifiques, les poussant à l’excellence avec le soutien d’anciennes pensionnaires, par un système de bourses et de mentorat.

    Créés en 1964, le collège et le lycée John Fitzgerald Kennedy (JFK) n’accueillent que des jeunes filles de la 6eme à la terminale pour un effectif qui tourne autour de 2600 élèves pour l’année académique 2024-2025.

    L’établissement encourage de plus en plus les élèves à suivre les séries scientifiques, arrivant même cette année à avoir presque le même nombre de classes en séries littéraires qu’en S1 et S2.

    Cette année, le lycée compte cinq classes de seconde en séries scientifiques et six classes de seconde en séries littéraires.

    Une répartition équilibrée, puisque les années précédentes, il y avait juste deux à trois classes en séries scientifiques, renseigne la proviseure, Fatimata Sow Sarr.

    ‘’Quand on parle d’excellence, forcément on parle de sciences’’, a soutenu la proviseure, dans un entretien avec l’APS, dans le cadre de la célébration de la Journée des femmes et des filles en sciences.

    Le 22 décembre 2015, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a adopté une résolution par laquelle elle décide de proclamer le 11 février de chaque année Journée internationale des femmes et des filles en sciences.

    Le Lycée JFK se fait un ‘’point d’honneur de maintenir l’excellence en faisant en sorte qu’il y ait beaucoup plus de filles qui s’intéressent à la filière scientifique. Quand on parle d’excellence, forcément on parle de science’’, a indiqué sa proviseure.

    Tous les élèves de la série S1, de la première à la terminale bénéficient d’une bourse, une discrimination positive pour encourager et motiver les filles dans ces filières.

    Ces bourses sont offertes aussi bien par le lycée que par les anciennes du lycée et l’Amicale des retraités. L’Association ‘’Toujours Kennediennes’’, des anciennes de l’établissement,  assurent également un ‘’mentorat’’ à ces élèves pour qu’elles poursuivent dans ces filières scientifiques.

    Pendant tout le cursus des élèves, avant même d’arriver au lycée, déjà à partir du collège, beaucoup de programmes sont mis en œuvre dans l’établissement pour encourager les élèves à se familiariser aux séries scientifiques et à y rester jusqu’à l’obtention du baccalauréat.

    Avec un club scientifique animé par les professeurs de mathématiques, de sciences physiques et de sciences de la vie et de la terre (SVT), l’établissement de jeunes filles incite ses élèves également à suivre des cours d’informatique pour se familiariser à l’outil numérique.

    Le lycée organise ainsi des activités où sont conviées ‘’des femmes scientifiques connues et moins connues mais inspirantes, présentées en modèle aux élèves’’.

    ‘’Nous emmenons nos élèves à assister à des activités de journée de carrière, l’occasion pour elles de rencontrer des femmes scientifiques qui parlent de leur cursus et les meilleurs exemples, ce sont les anciennes élèves du lycée Kennedy’’, a expliqué la proviseure.

    Au Lycée JFK, toutes les dispositions sont également mises œuvre pour que les laboratoires puissent être aux normes, attractifs avec tous les intrants nécessaires pour faire des expériences avec une équipe pédagogique disponible. Des initiatives, selon la proviseure, pour que les jeunes élèves puissent embrasser les filières scientifiques.

    ‘’Les filles qui sont dans les séries scientifiques ont les meilleurs résultats. Ce n’est pas une pierre que je lance dans le jardin des autres filles dans les séries littéraires parce qu’il y a de très bonnes élèves mais, les filles en S1, S2 ont beaucoup plus de résultats. Elles sont beaucoup plus travailleuses, vraiment concentrées et elles participent aussi aux activités du lycée ».

    En termes de résultats et de performances, ‘’le lycée Kennedy est très au-dessus de la moyenne nationale et l’objectif c’est de faire beaucoup mieux’’, se réjouit la proviseure.

    Rose Khadijatou Diallo, élève en classe de 1ère S2 au lycée Kennedy estime qu’aborder les séries scientifiques est ‘’un atout pour l’élève avec beaucoup plus de perspectives’’

    ‘’Avec le baccalauréat scientifique, on a plus d’opportunités de carrières et un choix plus large dans les études supérieures alors qu’avec le baccalauréat littéraire, les choix sont plus restreints. Donc, la filière scientifique, c’est un plus, c’est un atout’’, souligne la lycéenne.

    La spécificité ‘’filles’’

    Le fait d’avoir que des filles dans un lycée constitue également ‘’une autre paire de manche’’ pour les responsables du lycée.

    Pour avoir fréquenté un établissement mixte avant d’être proviseure de cet établissement féminin, Fatoumata Sow Sarr soutient que  »l’enjeu majeur est de tenir compte de la situation de vulnérabilité qui peut être inhérente à la condition de jeunes filles dans nos pays ».

    ‘’La vulnérabilité peut être souvent inhérente à la condition de jeunes filles dans nos Etats, et cela peut être une contrainte. Le fait aussi qu’elles soient souvent victimes d’abus, de problèmes sociaux dans la famille et au sein de la communauté peuvent être des obstacles à leur épanouissement à l’école’’, selon la proviseure.

    D’où le besoin du lycée en service d’assistance sociale. A défaut, une cellule d’écoute a été mise en place. Elle est coordonnée par un professeur, appuyé par une équipe composée d’autres enseignants et du personnel administratif, d’anciennes du lycée regroupées dans deux associations et de l’Amicale des retraités du lycée.

    Une boîte aux lettres anonyme permet de recueillir des informations et des besoins spécifiques des élèves qui sont traitées, pour permettre de meilleures conditions d’apprentissage mais également, du vivre ensemble au sein de l’établissement.

    Observatoire de la déperdition scolaire 

    Un Observatoire de la déperdition scolaire permettant de détecter les cas d’élèves vulnérables pour les aider et les accompagner à poursuivre leurs études a été mis en place.

    Ces élèves sont ainsi accompagnées par des appuis, soutien scolaire, bourses, l’achat de médicaments et de fournitures, selon la proviseure, relevant que la plupart du temps les bénéficiaires ont de très bons résultats.

    Le lycée dispose également d’une infirmerie qui fournit même des serviettes hygiéniques aux filles en cas de besoin. L’élève qui est en période de menstrues sait qu’elle peut se présenter sur place et avoir une garniture.

    ‘’Même en cas de survenue de grossesses, ces élèves reviennent et bénéficient d’une suspension de scolarité. On est beaucoup plus dans le maintien pour faire en sorte que nos élèves ne soient pas exclues’’, rassure la proviseure.

    Toutefois, l’établissement qui commence à sentir le poids de l’âge a besoin d’être rafraichi avec une voierie intérieure à reprendre, des salles de classe et une cantine scolaire à construire.

    Pour la proviseure, le seul lycée des jeunes filles de Dakar et des environs mérite de la part des autorités une discrimination positive pour de ‘’meilleures performances de ses élèves’’.

     »Il y a beaucoup de choses à faire, il y a la voirie à reprendre, il y a des salles de classe à ajouter, nous avons toujours des rouleuses et il y a la cantine à mettre en place et à pérenniser. La spécificité du lycée Kennedy nécessite une discrimination positive pour mieux prendre en charge les besoins des élèves », plaide-t-elle.

    ‘’Toujours Kennediennes’’

    Les anciennes élèves, ‘’Toujours Kennediennes’’, travaillent aujourd’hui avec a Fondation Sonatel pour pouvoir offrir des bourses  aux élèves des séries scientifiques de la seconde à la terminale afin de les motiver mais également un encadrement dans la préparation du baccalauréat.

    Coumba Ngouye Thiam Gueye, présidente de l’association ‘’Toujours Kennediennes’’ qui regroupe d’anciennes élèves du lycée Kennedy, a déclaré que l’accompagnement des élèves dans les séries scientifiques est ‘’une priorité pour l’association’’.

    Elle annonce que la Journée internationale des femmes et filles en sciences célébrée chaque 11 février, sera désormais inscrite dans le calendrier de l’association dans le but de vulgariser les filières scientifiques avec des activités.

    ‘’Nos activités consisteront à sillonner l’ensemble du territoire pour faire un maillage, afin d’inciter les jeunes filles à aborder les séries filières et faire des plaidoyers pour le maintien des filles à l’école’’, dit-elle.

    Ces activités seront accompagnées par ‘’des modèles de femmes qui évoluent dans les métiers scientifiques pour discuter, orienter et encourager ces jeunes filles désireuses de suivre leurs pas’’.

    L’association a aussi initié un programme de parrainage de lycéennes ayant des difficultés pour suivre leur cursus scolaire dans le but de les accompagner avec des conseils et des orientations.

    Penda Ndiaye Cissé, présidente de l’Association des anciennes élèves du lycée Kennedy, une autre entité qui regroupe d’ancienne élèves, abonde dans le même sens.

    En ‘’parfaite collaboration avec l’administration de l’école’’, cette association essaie chaque année de voir dans quelles mesures elle peut intervenir et apporter son soutien au lycée.

    ‘’Nous sommes déjà intervenus pour accompagner les élèves pendant l’organisation des cérémonies de graduation du baccalauréat et des cérémonies de distribution des prix ainsi que la création d’une fontaine à eau’’, a indiqué Penda Ndiaye Cissé.

    Après avoir offert et rénové des tables bancs, l’association compte acquérir des microscopes pour le laboratoire du lycée grâce aux dons et cotisations.

    AFD/ADL/SBS/HB/OID/ASB