Auteur/autrice : Amadou Ba

  • SENEGAL-SOCIETE-INITIATIVE / Toussaint Manga : « Le don de sang est un acte citoyen »

    SENEGAL-SOCIETE-INITIATIVE / Toussaint Manga : « Le don de sang est un acte citoyen »

    Dakar, 12 fév (APS) – Le directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (LONASE), Toussaint Manga, a salué, l’initiative de l’Amicale des secrétaires de cette société publique détenant le monopole des jeux de hasard ayant consisté à organiser mercredi une journée de don de sang, estimant que cette activité relève d’un « acte citoyen ».

    « Cette initiative dépasse le cadre de la responsabilité sociétale d’entreprise [RSE] de la LONASE. C’est un acte citoyen, qui doit concerner tous les Sénégalais en mesure de donner du sang », s’est-il réjoui.

    La journée de don de sang, qui a débuté à dix heures dans les locaux de l’agence de la LONASE des Parcelles assainies, à Dakar, a été organisée en partenariat avec le Centre national de transfusion sanguine (CNTS).

    « Nous voulons témoigner notre gratitude au CNTS pour sa disponibilité à répondre à notre appel, à vouloir accompagner l’Amicale des secrétaires de la LONASE pour qu’elle puisse réussir ce défi d’obtenir au moins une centaine de poches au bénéfice de nos malades », a indiqué Toussaint Manga.

    Il s’est, à cet effet, engagé « pleinement » à décentraliser cette initiative, pour « apporter la contribution citoyenne de la LONASE » à cette cause.

    « La LONASE, en tant qu’entité nationale, qui a des démembrements partout dans le pays, peut bien s’engager à trouver une journée nationale à laquelle elle va appeler tous ses agents à se mobiliser et permettre au CNTS d’avoir la quantité de sang dont il a besoin et ainsi sauver des vies », a dit son directeur général.

    Le DG de la LONASE, Toussaint Manga a participé à la deuxième édition de la journée de don de sang organisé par l’Amicale des secrétaires de l’entreprise nationale des jeux

    La présidente de l’Amicale des secrétaires de LONASE, Mbène Dioum est revenue, pour sa part, sur le choix de l’agence des Parcelles Assainies, « l’une des agences les plus importantes de la structure ».

    « Cette année, nous avons ciblé notre agence des Parcelles, qui est l’une des plus importantes de la LONASE dans le sens où elle se trouve dans un quartier populaire avec une forte affluence. Et j’ai foi que nous allons atteindre la centaine de poches espérée », a-t-elle assuré.

    Venue assister à cette journée d’action civique, la première adjointe au maire des Parcelles assainies, Ndèye Sophie Camara, a salué « la pertinence d’une telle initiative dans le contexte actuel de récurrence des accidents ».

    « Les banques de sang en ont fortement besoin pour leur approvisionnement » a-t-elle souligné.

    KM/ABB/ADL/BK

  • SENEGAL-GENRE / Quelque 240 cas de violence sexuelle recensés à Dakar et Thiès en 2024 (AJS)

    SENEGAL-GENRE / Quelque 240 cas de violence sexuelle recensés à Dakar et Thiès en 2024 (AJS)

    Dakar, 12 fév (APS) – Les boutiques de droit, centres d’écoute, de conseils et d’assistance judiciaire crées en 2028 par l’Association des juristes sénégalaises (AJS), ont recensé, en 2024, quelque 240 cas de violence sexuelle à Dakar et Thiès, a révélé, mardi, la présidente d’honneur de cette association, Fatoumata Guèye Ndiaye.

    ‘’Deux cent quarante cas de violence sexuelle ont été enregistrés dans des boutiques de droit de la région de Dakar et un peu dans celle de Thiès durant l’année 2024’’, a-t-elle déclaré.

    La présidente d’honneur de l’AJS s’exprimait lors d’un atelier organisé par ladite organisation, sur le thème : ‘’Contribuer à l’éradication des violences sexuelles par la sensibilisation, la vulgarisation et l’application effective de la loi criminalisant le viol et la pédophilie en zone urbaine et périurbaine’’.

    A l’ouverture de cette rencontre de deux jours, Fatoumata Guèye Ndiaye a également relevé des facteurs qui bloquent l’accè des victimess à la justice, notamment la non-gratuité de l’examen médical en vue de l’établissement d’un certificat attestant de l’infraction.

    C’est pour cela, a-t-elle ajouté, que l’AJS a initié l’atelier avec les parlementaires pour échanger avec eux sur les dispositions légales concernant le viol et la pédophilie.

    La juriste consultante s’est en outre félicitée de la loi de 2020 criminalisant le viol et la pédophilie, qui réprime plus sévèrement les auteurs.

    ‘’C’est un grand pas qui est fait dans le sens de la protection des droits des victimes et dans l’éradication des violences sexuelles’’, a-t-elle dit, constatant toutefois une ‘’recrudescence des cas de violence sexuelle depuis quelque temps’’.

    CMS/ABB/ASG

  • SENEGAL-GENRE-PLAIDOYER / L’AJS sensibilise les parlementaires sur la nécessité de la gratuité de l’examen médical pour les victimes de viol et de pédophilie

    SENEGAL-GENRE-PLAIDOYER / L’AJS sensibilise les parlementaires sur la nécessité de la gratuité de l’examen médical pour les victimes de viol et de pédophilie

    Dakar, 12 fev (APS) – L’Association des juristes sénégalaises (AJS) a sensibilisé, mercredi, les députés sur la nécessité de rendre gratuits l’examen médical pour toute personne victime de viol et de pédophilie en vue de la délivrance d’un certificat médical essentiel pour une action en justice.

    ‘’La délivrance d’un certificat médical est gratuite lorsque l’examen médical de la victime [de viol et de pédophilie] est requis par les autorités d’enquête ou de poursuites. En dehors de ces cas, cette délivrance devient problématique, car elle est faite à titre onéreux alors même que les victimes d’agression sexuelle sont souvent en situation de précarité’’, a lancé Fatoumata Guèye Ndiaye, présidente d’honneur de l’AJS.

    Elle s’exprimait lors d’un atelier organisé par l’Association des juristes sénégalaises (AJS) et placé sous le thème : ‘’Contribuer à l’éradication des violences sexuelles par la sensibilisation, la vulgarisation et l’application effective de la loi criminalisant le viol et la pédophilie en zone urbaine et périurbaine’’.

    Ce panel de deux jours organisé à l’Assemblée nationale, est un moment d’échanges avec les parlementaires et les ministères sectoriels sur les violences sexuelles et la rédaction des textes législatifs.

    Il s’inscrit dans le cadre d’un projet de l’AJS, lancé il y a deux ans en collaboration avec l’Union européenne, et visant le renforcement de la protection des catégories vulnérables dans six régions : Dakar, Diourbel, Kaolack, Saint-Louis, Tambacounda et Thiès.

    Pour la gratuité universelle de la délivrance de l’examen médical en cas de violence sexuelle, ‘’en particulier sur les mineurs et les femmes’’, la présidente d’honneur de l’AJS a préconisé auprès des parlementaires des réformes législatives et réglementaires en ce sens.

    ‘’L’obtention d’un certificat médical devient aujourd’hui un frein pour beaucoup de victimes de violence sexuelle, qui souhaitent ester en justice alors qu’elles sont démunies’’, a fait savoir la juriste consultante.

    Plaidoyer pour la suspension de la durée de prescription

    Outre la gratuité du certificat médical, l’AJS a également plaidé auprès des députés pour le prolongement ou la suspension de la prescription de l’action publique pour les personnes victimes mineures au moment des faits.

    ‘’Une telle réforme permettra de renforcer leur protection et d’éviter l’impunité des délinquants sexuels’’, a estimé Fatoumata Guèye Ndiaye.

    Présent à l’ouverture de l’atelier d’échanges, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Isamïla Diallo, a montré la disponibilité de l’institution parlementaire de procéder au besoin à une évaluation des lois sur la protection des couches vulnérables, en vue d’une éventuelle actualisation.

    ‘’Les victimes de violences sexuelles doivent être protégées. Nous espérons que nous aurons du contenu, au sortir de ces échanges, pour pouvoir mener ce combat. Et nous essayerons de scruter les lois  sur la protection des couches vulnérables pour pouvoir y travailler, et assurer le suivi et leur l’évaluation’’, a-t-il assuré.

    Le viol et la pédophilie étant criminalisé au Sénégal depuis 2020, la durée de prescription d’un crime est fixée à dix années révolues à compter du jour où le crime a été commis si dans cet intervalle, il n’a été fait aucun acte d’instruction ou de poursuite, d’après le Code pénal.

    Les auteurs de viol et de pédophilie risquent une peine allant jusqu’à la réclusion à perpétuité.

    CMS/ABB/ASG

  • SENEGAL–JUSTICE / Six policiers condamnés à trois ans ferme pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort

    SENEGAL–JUSTICE / Six policiers condamnés à trois ans ferme pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort

    Dakar – 11 fev (APS) – Les six agents de police impliqués dans la mort, en mars dernier, d’un jeune du nom de Mouhamed Diop dit Ameth Taya, ont écopé de trois ans de prison ferme et d’une amende de 50 millions de francs CFA, à titre de dommages et intérêts, ont rapporté plusieurs médias.

    Le procureur du tribunal de Pikine-Guédiawaye a reconnu les prévenus coupables de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

    Les faits remontent au 19 mars 2024 après l’arrestation de Mouhamed Diop dit Ameth Taya par des policiers du commissariat de Pikine qui l’avaient tabassé.

    La victime avait succombé à ses blessures, dans la nuit du 24 au 25 mars. Sa mort avait déclenché des manifestations de rue à Pikine.

    CMS/ABB/ASG

  • SENEGAL-CLIMAT-VULNERABILITE / Changement climatique : des ONG plaident pour une plus grande prise en compte des personnes handicapées

    SENEGAL-CLIMAT-VULNERABILITE / Changement climatique : des ONG plaident pour une plus grande prise en compte des personnes handicapées

    Dakar, 11 fév (APS) – Des Organisations non gouvernementales (ONG) ont plaidé, mardi, à Dakar, pour une plus grande intégration des personnes vivant avec un handicap dans les instances de prise de décisions des politiques et programmes de lutte contre le changement climatique, afin que leurs besoins spécifiques soient mieux pris en charge. 

    Elles ont fait ce plaidoyer à l’ouverture d’un atelier de partage et d’échanges de deux jours, organisé par le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (CONGAD), en partenariat avec l’ONG Sightsavers, de concert avec la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées (FSAPH). 

    « Les personnes handicapées sont la couche la plus vulnérable en matière de changement climatique. Celles qui ont des déficiences motrices sont ainsi grandement affectées lors des inondations. Le réchauffement climatique également cause beaucoup de problèmes aux personnes albinos qui, sans moyens, ne peuvent se payer des crèmes solaires », a alerté Fama Ka, vice-présidente de la FSAPH.

    Le moment est donc venu, a-t-elle ajouté, d’intégrer les personnes handicapées dans les cadres de décisionnels, afin que leur spécificité puisse être prise en compte dans les plans et programmes de lutte contre le changement climatique.   

    Cet atelier de renforcement de capacités des personnes vivant avec un handicap s’inscrit dans un processus entamé en 2024 par la FSAPH, dans le cadre de son plan d’actions de gestion des risques et catastrophes.

    Selon son président, Moussa Thiaré, il faut faire en sorte que les messages d’alerte puissent prendre en compte la dimension handicap.

    « Pas de développement durable sans inclusion des personnes vulnérables »

    Prenant le cas des personnes à déficience auditive, il préconise l’adaptation des messages de sensibilisation pour les rendre accessibles et simples, afin qu’ils prennent en compte la diversité et les besoins spécifiques des personnes handicapées.

    « Le développement durable ne peut être atteint sans une inclusion véritable de ces dernières », a insisté Moussa Thiaré.

    Le président du CONGAD, Ibrahima Yade, a rappelé l’importance de la rencontre, qui entre dans le cadre des activités de « suivi des politiques et programmes publics sur le changement climatique prenant en compte les besoins et les droits des personnes handicapées et autres groupes vulnérables ».

    Cheikh Ibrahima Seck, directeur-pays de Sightsavers, une ONG britannique active dans la protection des plus démunis contre la cécité et dans la défense des droits des personnes atteintes de déficiences visuelles, a appelé les pouvoirs publics à la mise en place de mécanismes permettant aux personnes handicapées de participer à l’élaboration des politiques environnementales. 

    « Les propositions qui seront issues de cet atelier ne tomberont pas dans l’oreille d’un sourd, puisque l’État du Sénégal, dans le cadre de l’Agenda Sénégal 2050 pour un Sénégal juste, prospère et inclusif, s’est engagé à renforcer la résilience des personnes vulnérables », a promis Gabriel Ndiaye de la direction du changement climatique, de la transition écologique et des financements verts au niveau du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique.

    ABB/BK

  • SENEGAL-JEUNESSE / Réforme du CNJS : le comité de pilotage installé

    SENEGAL-JEUNESSE / Réforme du CNJS : le comité de pilotage installé

    Dakar, 10 fév (APS) – La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, a procédé à l’installation du comité de pilotage pour la réforme du Conseil national de la jeunesse du Sénégal (CNJS), lundi, à Dakar, en vue de le rendre « plus représentatif et plus conforme aux aspirations des jeunes », a constaté l’APS.

    « Ce comité a pour principale mission de revoir, dans la forme comme dans le fond, cette structure [CNJS] et ainsi évoluer vers un organe consultatif plus représentatif et davantage conforme aux aspirations des jeunes de notre pays », a déclaré la ministre.

    Khady Diène Gaye s’exprimait de cette cérémonie d’installation, dans les locaux du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en présence notamment présence du comité exécutif du CNJS.

    À en croire Khady Diène Gaye, un diagnostic du CNJS, effectué en 2023, avait permis de déceler plusieurs « inconvenances », dont « le non-respect des dispositions statutaires, le cadre juridique à caractère associatif inadapté, la lourdeur du modèle organisationnel et la faible fiabilité du mode électoral ».

    La ministre a insisté sur la révision de la composition, la forme, le mode électoral, la gouvernance ainsi que le fonctionnement du CNJS, dont le mandat des membres du bureau actuel a pris fin depuis 2019.

    Khady Diène Gaye a également souligné l’importance de faire passer le CNJS de structure faitière des associations de jeunesse à « un organe souple, fonctionnel, légitime, représentatif et respectant les règles d’inclusion et d’équité territoriale ».

    Abordant la durée des travaux du comité de pilotage mis en place, elle a précisé qu’ils doivent s’achever dans une échéance déjà enclenchée d’un mois, afin de pouvoir démarrer le processus de désignation et d’installation des membres du nouvel organe suivant les conclusions du pilotage.

    Le Conseil national de la jeunesse du Sénégal a obtenu la reconnaissance de l’État du Sénégal en novembre 1994, conformément au décret 76-040 du 16 janvier 1976 qui fixe les obligations particulières auxquelles sont soumises les associations à but d’éducation populaire et sportive, ainsi que les associations à caractère culturel.

    Il compte 17 000 associations et 26 mouvements nationaux de jeunesse, et est présent dans toutes les circonscriptions administratives.

    KM/ABB/BK

  • SENEGAL-BELGIQUE-COOPERATION / Bruxelles annonce un nouveau programme de développement de plus 26 milliards francs CFA sur 5 ans

    SENEGAL-BELGIQUE-COOPERATION / Bruxelles annonce un nouveau programme de développement de plus 26 milliards francs CFA sur 5 ans

    Dakar – 10 fév (APS) – La cheffe de mission adjointe et cheffe de la coopération à l’ambassade de Belgique au Sénégal, Hannelore Delcour, a annoncé, lundi, la signature, entre son pays et le Sénégal, d’un nouveau programme de coopération  d’un montant de 40 millions d’euros (26 238 280 000 francs CFA), afin d’améliorer l’inclusion socio-économique durable des jeunes.

    ‘’Le programme de coopération 2024-2029 a pour ambition d’améliorer les perspectives socio-économiques durables et inclusives des jeunes, femmes et hommes’’, a-t-elle déclaré.

    Hannelore Delcour s’exprimait ainsi lors d’un atelier de démarrage des interventions du ce programme de coopération quinquennal.

    Cette rencontre a porté sur l’élaboration inclusive des cadres d’intervention et de suivi évaluation de l’Agence belge de coopération (ENABEL) au Sénégal, en collaboration avec une centaine de partenaires qui interviendront pour sa mise en œuvre.

    Ce programme 2024-2029, qui s’aligne sur les priorités de l’État sénégalais décrites dans l’Agenda Sénégal 2050, repose sur deux projets portant sur le développement du capital humain au Sénégal, a signalé la cheffe de la coopération à l’ambassade de Belgique.

    ‘’Le premier concerne les systèmes alimentaires durables, l’entreprenariat, l’emploi et le travail décent, qui met l’accent sur la souveraineté alimentaire durable, la résilience socio-économique et la lutte contre le changement climatique dans le Sine Saloum [centre]’’, a-t-elle précisé.

    Le second vise à renforcer l’accès aux services de base, à travers un appui au système de santé en faveur des femmes, des jeunes et des enfants dans les régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine, a ajouté Hannelore Delcour.

    Il s’agit, selon elle, de renforcer l’offre de soins au profit de trois millions de personnes dans ces zones centre du pays, dans les domaines spécifiques de la santé des adolescentes, de la prise en charge des victimes de violences, des enfants de moins 5 ans et des femmes en âge de procréer.

    ‘’Dans le volet pharmaceutique, les efforts déjà fournis dans le cadre de l’écosystème de production de médicaments et de sa réglementation seront également renforcés’’, a fait savoir la diplomate belge, soulignant que l’accent sera mis sur l’accès équitable aux vaccins et médicaments, et la promotion d’un environnement propice à la souveraineté pharmaceutique.

    En outre, a dit la cheffe de mission adjointe de l’ambassade de Belgique au Sénégal, en appui à la politique nationale et la couverture de la protection sociale en santé, le programme de coopération sénégalo-belge prévoit également une extension des unités départementales d’assurance maladie et l’accès à l’assurance maladie universelle pour 1,5 million de Sénégalaises.

    CMS/ABB/ASG

  • SENEGAL-RELIGION-DEBAT / Deux intellectuelles louent l’apport des femmes dans le dialogue islamo-chrétien

    SENEGAL-RELIGION-DEBAT / Deux intellectuelles louent l’apport des femmes dans le dialogue islamo-chrétien

    Dakar, 10 fév (APS) – L’historienne Penda Mbow et la philosophe sœur Anne-Béatrice Faye ont salué, vendredi, à Dakar, l’apport des intellectuelles sénégalaises, ‘’musulmanes et chrétiennes’’, dans le dialogue islamo-chrétien.

    ‘’Il est important de rappeler le rôle joué par les femmes dans les mouvements de paix interreligieux, l’implication et l’engagement de nombreuses intellectuelles, musulmanes et chrétiennes, pour faire émerger une pensée de la coexistence et du vivre-ensemble’’, a notamment souligné la religieuse, membre de la congrégation Immaculée conception de Castres.

    Sœur Anne-Béatrice Faye prenait part à une conférence qu’elle coanimait avec Penda Mbow sur le thème : ‘’La rencontre islamo-chrétienne par deux femmes’’.

    Selon la philosophe et membre de l’Association des prêcheurs d’Afrique de l’Ouest, le patrimoine de la rencontre islamo-chrétienne au Sénégal ne se limite pas à des textes et à des événements. ‘’Il est aussi incarné par des femmes qui, dans l’ombre ou en pleine lumière, ont façonné des espaces d’échanges et de réconciliation’’, a-t-elle relevé.

    ‘’Activement discrètes, elles incarnent cette mémoire en mouvement, qui ne se limite pas à un passé à redécouvrir, mais qui continue de se construire aujourd’hui à travers des engagements concrets et des initiatives porteuses d’avenir pour un meilleur vivre ensemble et un meilleur croire ensemble’’, a fait remarquer sœur Anne-Béatrice Faye.

    Pour sa part, l’historienne Penda Mbow a appelé ses consœurs à ‘’refuser que les débats [sur la religion] soient confisqués’’ et qu’elles en soient exclues.

    ‘’Il faut encourager les débats sur la laïcité dans l’espace public, mettre du contenu à ce concept, pour une meilleure stabilisation de notre société’’, a dit la spécialiste de l’histoire du Moyen Age musulman et occidental.

    ID/ABB/AB/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-SECURITE-EDITION / Un auteur plaide  »une coopération renforcée » entre les Etats pour lutter contre le terrorisme

    SENEGAL-AFRIQUE-SECURITE-EDITION / Un auteur plaide  »une coopération renforcée » entre les Etats pour lutter contre le terrorisme

    Dakar, 8 fev (APS) – Le journaliste et essayiste Mamadou Mouth Bane a estimé que la coopération ‘’renforcée’’ entre les États constitue le rempart le plus ‘’efficace’’ contre le terrorisme dans la sous-région africaine.

    ‘’Seule une coopération renforcée entre États et permettra de lutter efficacement contre le terrorisme. Il est impératif de renforcer la CEDEAO [Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest] en la rendant plus proactive dans la gestion sécuritaire’’, a-t-il déclaré.

    Mamadou Mouth Bane s’exprimait, vendredi, lors de la présentation de son nouvel ouvrage intitulé ‘’Insécurité au Sahel. Sortir de la crise’’, publié aux éditions Carré Culturel.

    Pour le directeur de publication du quotidien ‘’Dakar Times’’, la quête de résultats positifs dans la lutte contre le terrorisme doit primer sur les considérations idéologiques, insistant sur une ‘’approche multilatérale et pragmatique’’.

    C’est pourquoi, il suggère aux États membres de la CEDEA0 d’envisager une alliance stratégique avec l’Alliance des États du Sénégal (AES) fondée, le 16 septembre 2023, par le Burkina Faso, le Mali et Niger, qui ont par la suite officiellement quitté l’organisation sous-régionale, le 29 janvier dernier.

    ‘’L’avenir du Sahel et de l’Afrique de manière générale dépend de la capacité à contourner nos divergences et nos différences pour nous unir en conjuguant nos efforts pour instaurer la paix d’abord, et pour marcher ensuite, ensemble vers la prospérité’’, a souligné l’essayiste.

    L’ancien ministre et préfacier du livre, ‘’Insécurité au Sahel. Sortir de la crise’’, Ismaïla Madior Fall

    Le préfacier du livre, l’ancien ministre Ismaïla Madior Fall, a indiqué que ‘’l’insécurité est la menace fondamentale qui pèse sur les processus de développement des pays africains confrontés à la problématique du terrorisme ».

    ‘’La plus grande menace [qui pèse] sur les pays les pays de la CEDEAO, notamment ceux du Sahel en général, c’est l’insécurité. S’il n’y a pas de sécurité il n’y a pas de démocratie, il n’y a pas de développement’’, a-t-il fait savoir.

    L’homme de Lettes et ministre-conseiller à la présidence de la république, Amadou Tidiane Wone

    Présent à la rencontre, le ministre conseiller à la présidence de la République, Amadou Tidiane Wone, a rappelé l’importance que le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, accorde à la question du Sahel, ‘’un sujet qui nous préoccupe tous’’.

    Outre le livre ‘’Insécurité au Sahel. Sortir de la crise’’, Mamadou Ndoye Bane est également auteur de : ‘’Les Sénégalais de Boko Haram’’, ‘’Le crime organisé dans le Sahel : l’utilisation du numérique et les politiques de prévention ».

    CMS/ABB/OID

  • SENEGAL-SANTE-SOCIETE / Mutilations génitales : une baisse de 25 à 20% chez les femmes âgées de 15 à 49 ans (étude)

    SENEGAL-SANTE-SOCIETE / Mutilations génitales : une baisse de 25 à 20% chez les femmes âgées de 15 à 49 ans (étude)

    Dakar, 7 fev (APS) – Le taux de femmes âgées de 15 à 49 ans ayant subi des mutilations génitales a baissé au Sénégal de 2019 à 2023, passant de 25% à 20%, a t-on appris du Secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités, Ndiaga Diouf, se basant sur les données d’une étude sur cette question.

    ‘’Au Sénégal, l’enquête démographique et de santé continue de 2023 a montré une baisse de la prévalence des mutilations génitales, qui est passée de 25% en 2019 à 20,1 % à 2023 chez les femmes âgées de 15-49 ans’’, a-t-il dit.

    Le secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités s’exprimait ainsi, jeudi, lors de la commémoration de la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines/excision (MGF/E), célébrée le 6 février de chaque année.

    Le secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités, Ndiaga Diouf

    L’évènement s’est tenu à la Mairie de Grand-Yoff, à Dakar, en collaboration avec UNICEF, UNFPA, ENABEL et ACTIONAID, en présence d’officiels et de notables religieux et coutumiers.

    Le thème de cette édition a porté sur: ‘’Accélérer le rythme : renforcer les alliances et créer des mouvements pour mettre fin aux mutilations génitales féminines’’.

    La même tendance baissière est également observée s’agissant de la prévalence des MGF/E  chez les filles de moins de 15 ans, qui est passée de 16,1% à 12,9%, selon le secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités.

    Toutefois, ‘’dans les grandes villes, qui concentrent des populations venues de divers horizons et tentées par la reproduction, les mutilations continuent à être pratiquées souvent avec l’aide d’exciseuses mobilisées pour la circonstance’’, a-t-il souligné, citant les régions de Sédhiou, Kédougou, Matam et Kolda comme étant des ‘’épicentres des MGF/E’’.

    Pour lutter contre cette pratique, le ministère de la Famille et des Solidarités a élaboré une stratégie nationale pour son abandon à l’horizon 2030, avec comme cri de ralliement : ‘’un Sénégal sans MGF, où toutes les femmes et les filles jouissent de leur droit à l’intégrité physique’’, a fait savoir Ndiaga Diouf.

    Selon lui, cette ambition cadre avec l’axe 2 de l’Agenda Sénégal 2050, dénommé ‘’Capital humain de qualité et Equité sociale’’, qui met un accent particulier sur le renforcement des droits et la protection des femmes et des filles.

    Au Sénégal, l’excision est prohibée et sanctionnée par la loi 99-05 du 29 janvier 1999.

    Deux cent trente millions de femmes ont subi des mutilations génitales dans le monde, avec deux millions de cas de mutilations tous les ans, depuis l’institution de la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines/excision (MGF/E) par les Nations unies en 2012.

    KM/ABB/SKS/OID