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  • SENEGAL-POLITIQUE-MEMOIRE / Un écrivain évoque le caractère actuel des recommandations de Thierno Souleymane Baal

    SENEGAL-POLITIQUE-MEMOIRE / Un écrivain évoque le caractère actuel des recommandations de Thierno Souleymane Baal

    Matam, 24 mai (APS) – Mamadou Youri Sall, professeur en informatique à l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, juge  »très actuelles » les recommandations de Thierno Sileymani Baal relativement à l’alternance au pouvoir, à la transparence et à l’éthique en politique.

    « Les recommandations de Thierno Souleymane Ball sont très actuelles. Elles concernent la circulation du pouvoir avec l’alternance, la gestion des deniers publics, à savoir la transparence et l’éthique en politique. Ce sont les trois thèmes que le fondateur de l’Almamya au Fouta a appliqués dans [la partie nord] du Sénégal », a-t-il dit.

    Mamadou Youri Sall, auteur d’un livre sur Thierno Souleymane Baal, animait un panel portant sur le thème : « L’actualité des recommandations de Thierno Sileymani Baal », à l’occasion de la première édition du Salon international du livre de Matam (SILIMA).

    Thierno Souleymane Baal est un chef de guerre et un lettré musulman peul du 18e siècle à l’origine d’un grand mouvement de réforme islamique en créant un État théocratique fondé sur un idéal de justice. Il fut une grande figure du Fouta Toro, région située au nord de l’actuel Sénégal, à cheval sur les deux rives du fleuve du même nom.

    L’enseignant a souligné « le caractère extraordinaire » de cette figure historique dont la vision demeure « actuelle » et peut opérer encore aujourd’hui, dit-il, précisant qu’ »il est rare de voir parmi nos ancêtres quelqu’un qui a cette pensée ».

    « Cette pensée a eu des résultats avec la création de l’Almamya, un régime politique basé sur des principes démocratiques comme l’élection. Durant toute l’existence de l’Almamya, il était interdit aux Almamis d’hériter le pouvoir ou encore d’installer une dynastie », a expliqué l’écrivain.

    M. Sall, par ailleurs directeur du Centre de recherche et du patrimoine intellectuel Baajordo, a fait savoir qu’il est en train de travailler « pour que l’UNESCO prenne en charge la reconnaissance de l’Almamya, afin de faire connaître les valeurs intellectuelles » du Sénégal des 17e et 18e siècles, période selon lui méconnue.

    Il a laissé entendre qu’on parle souvent des résistances armées et pacifiques du 19e siècle, menées par la dernière génération, « mais celle de Thierno Sileymani Baal est la meilleure des générations que l’Afrique de l’Ouest ait connue, une génération intellectuelle qui a changé pacifiquement de régime, après avoir mis fin à l’agression des maures et saltigués ».

    « Cette génération a mis en place des normes qui peuvent être utilisées jusqu’à nos jours », a soutenu professeur Mamadou Youri Sall.

    En 1776, Thierno Sileymani Baal a mis en place un régime intellectuel dénommé l’Almamya et qui régnait sur toute l’étendue du Fouta, avec pour capitale Thilogne, et Abdoul Kader Kane de Dabia comme premier Almamy, selon l’enseignant à l’UGB.

    Il rappelle que durant 114 ans, l’Almamya a connu 34 Almamy qui ont tous été élus par les membres du parlement que composaient les citoyens des sept provinces du Fouta de l’époque que sont le Bosséa, le Nguénar, le Toro, le Laaw, le Halaybé, le Damga et le Yirlaabé.

    AT/BK/ASG

  • SENEGAL-EDUCATION-ANALYSE / L’éducation doit être un lieu de construction de réponses face aux crises (acteur)

    SENEGAL-EDUCATION-ANALYSE / L’éducation doit être un lieu de construction de réponses face aux crises (acteur)

    Diamniadio, 24 mai (APS) – L’éducation devrait être un lieu de construction de réponses, dans un contexte de crise, a soutenu, à Dakar, le directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP), Cheikh Mbow.

    Intervenant lors d’un panel portant sur la restitution des résultats d’une étude dénommée « Pleins feux sur l’éducation de base au Sénégal », il a souligné que « face aux crises que traverse le monde, nous pensons que l’éducation doit pouvoir être le meilleur cadre pour apporter des réponses à ces crises ».

    À l’ère du numérique, il y a « besoin d’autres compétences de Sénégalais qui soient plus critiques, qui fassent preuve d’esprit de créativité, de résilience pour rester debout et faire face aux potentielles crises ».

    « Quand nous parlons d’éducation, on doit être dans une posture de décloisonnement pour travailler avec les autres secteurs comme la santé, l’environnement, l’économie, la politique, la sécurité, les impliquer davantage pour construire des interconnexions et avoir des réponses aux défis du monde actuel », a dit Cheikh Mbow.

    L’objectif de cette réflexion est de « continuer à être solidaire pour placer l’éducation au cœur des politiques publiques », ce qui doit être « un défi collectif qui devra engager toutes les catégories d’acteurs », a indiqué M. Mbow, enseignant de formation, selon qui l’éducation doit être considérée « comme levier de développement, comme bien public, comme droit fondamental et non pas comme privilège ».

    Concernant ce rapport réalisé sous l’égide de l’UNESCO, de l’Association pour le développement de l’éducation et du ministère de l’Éducation nationale, il a indiqué que le concept « Pleins feux sur l’éducation » vise à « attirer l’attention sur l’éducation, à attiser le feu de manière collective afin de mettre ensemble nos intelligences, nos énergies, nos ressources au bénéfice des cibles et des zones vulnérables ».

    « La générosité et l’humanisme nous convoquent à avoir des réflexions qui traquent les plus vulnérables », a insisté Cheikh Mbow, avant d’ajouter qu’il faut rendre la voix de l’éducation « plus audible, [et dans cette perspective], le rapport doit permettre de porter une attention particulière sur les cibles plus vulnérables ».

    Pour le Directeur exécutif de la COSYDEP, cette étude devrait pouvoir repenser les cibles et s’intéresser également aux enfants qui ont l’âge d’aller à l’école.

    « Il y a d’autres lieux d’apprentissage auxquels nous devrons accorder une attention, mais également les disciplines démultiplicatrices de compétences comme la lecture, l’écriture et les mathématiques », a-t-il ajouté.

    Il a invité à « repenser la question de l’équité et de la sensibilité du budget pour prendre en charge la petite enfance, les plus vulnérables, les enfants à besoins spéciaux ».

    Pour ce faire, M. Mbow a invité à réfléchir à « d’autres sources de financement solidaires fondées sur des taxes spéciales et de levées de fonds de mécènes, « au-delà du financement classique de l’Etat ».

    L’environnement physique des établissements en termes de toilettes, de murs de clôture, de sécurisation devrait être pris en compte pour de meilleures performances des élèves, selon M. Mbow.

    Les résultats de cette étude posent la problématique de la qualification des enseignants avec une durée de formation trop courte – moins d’une année -, celle de la qualité des apprentissages, du référentiel de formation, mais également du financement inadéquat de l’éducation.

    ADL/BK/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE / Matam : dix facilitateurs formés en démocratie, droits humains et résolution des problèmes

    SENEGAL-SOCIETE / Matam : dix facilitateurs formés en démocratie, droits humains et résolution des problèmes

    Matam, 24 mai (APS) – Dix facilitateurs venus de la région de Matam et du département de Podor ont bénéficié durant neuf jours d’un renforcement de capacités en démocratie, droits humains et processus de résolution des problèmes, dans le cadre du programme « Kobi 2 » de l’ONG Tostan, a constaté l’APS.

    « Après ce séminaire, les facilitateurs auront la mission d’aller sur le terrain, notamment dans la commune de Horé Fondé, dans le département de Matam, pour sensibiliser les populations sur les droits humains, l’éducation, la santé et le vivre ensemble », a dit Abou Amadou Diack, le coordonnateur de Tostan dans la zone nord.

    Il intervenait lors d’un séminaire de renforcement des capacités de dix facilitateurs des départements de Kanel, Matam, Ranérou et Podor.

    Selon M. Diack, les facilitateurs doivent d’abord connaître les raisons des problèmes auxquels sont confrontées les populations avant de pouvoir les résoudre. Il estime qu’il « est indispensable d’identifier les causes des conflits afin de chercher des solutions ».

    « Pour réaliser ce projet, dit-il, l’ONG doit disposer d’un financement, de moyens humains, mais aussi matériels et savoir également si le projet doit être exécuté dans un court ou long terme, tout en participant à renforcer les valeurs des populations. »

    Il a rappelé que le programme vise aussi à pousser les populations à changer de comportement sur certains aspects, mais aussi leur faire connaître leurs droits et devoirs.

    De même, renseigne Abdou Amadou Diack, ce programme holistique a été conçu pour soutenir l’éducation et le renforcement des capacités d’un large éventail d’apprenants africains, adultes et jeunes, sur diverses thématiques.

    Il signale que le programme vise également à soutenir la vision, la participation et les actions des apprenants en faveur du bien-être.

    AT/MD/ASG/BK

  • SENEGAL-FRANCE-SOCIAL / Un don de 5 tonnes et demie de matériels pour 10 associations de soutien aux enfants

    SENEGAL-FRANCE-SOCIAL / Un don de 5 tonnes et demie de matériels pour 10 associations de soutien aux enfants

    Dakar, 24 mai (APS) – La Fondation Air France, en partenariat avec Air France Cargo, a remis mardi, à Dakar, un don comprenant des vêtements, des jeux, du matériel scolaire, des jouets et du matériel de puériculture à dix associations de soutien aux enfants, afin de contribuer à l’éveil et l’éducation de cette catégorie de la population.

    Ce don, dont la cérémonie de remise a eu lieu au village SOS, a été rendu possible grâce à une grande collecte réalisée en janvier dernier auprès des salariés de la compagnie Air France.

    « Ces dons, estimés à 5 tonnes et demie de matériel, ont pu être rassemblés et acheminés vers le Sénégal avec l’aide du réseau de la Fondation d’Air France Cargo et grâce à la solidarité et à la générosité des donateurs. L’objectif, c’est d’aider les enfants à avoir une vie et un avenir meilleur »0, a expliqué Estelle Brice Santos, déléguée générale de la Fondation Air France.

    « La Fondation a organisé la grande collecte auprès de ses salariés, donc c’est la solidarité des salariés de la Fondation Air France qui a permis de mobiliser pour permettre l’éveil et l’éducation des enfants en accompagnant 10 associations établies au Sénégal », a-t-elle-dit.

    Bernadette Senghor, directrice de programme du village d’enfants SOS, souligne que ces dons « ont été un véritable catalyseur de changement nous permettant d’offrir à nos 2206 enfants une vie meilleure ».

    « Vos dons sont un moteur qui permettra de transformer des vies et de semer les graines de l’espoir pour ces enfants accompagnés par les différentes associations », a-t-elle-souligné, s’engageant à les utiliser avec transparence et à veiller à ce qu’ils aient un impact positif chez les enfants.

     

    Les représentants des 10 associations ont magnifié également ce geste qui leur permettra d’accomplir pleinement leur objectif d’accompagner les enfants.

    « La Fondation Air France est représentée au Sénégal depuis sa création en 1992. Les actions menées par les associations soutenues par la fondation sont dédiées à la prise en charge d’orphelins, d’enfants des rues et jeunes vulnérables, d’enfants malades en améliorant leurs conditions d’accueil à l’hôpital, d’enfants de jeunes en situation de handicap ou de décrochage scolaire », renseigne un document remis à des journalistes.

    Elle a « fêté ses trente ans en 2022 et finance des projets associatifs qui s’inscrivent dans la durée ». La Fondation Air France « s’engage autour d’axes majeurs comme l’éducation, l’inclusion, l’insertion sociale et professionnelle, l’approfondissement de la prise de conscience environnementale et le mécénat humanitaire », souligne le document.

    La cérémonie a eu lieu en présence des 10 associations bénéficiaires, de responsables de France Cargo, du directeur de la Fondation d’Air France en Afrique de l’Ouest et du directeur d’Air France à Dakar.

    ABD/ASG/BK

  • SENEGAL-SANTE / Un don de quinze millions de francs au CNLS en soutien aux enfants vivants avec le VIH

    SENEGAL-SANTE / Un don de quinze millions de francs au CNLS en soutien aux enfants vivants avec le VIH

    Dakar, 24 mai (APS) – Le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) a reçu, mercredi, un don de 15 millions de francs CFA de la Banque islamique (BIS), pour soutenir les enfants vivant avec le VIH dans le cadre de la campagne ‘’Prenons un enfant par la main’’, a constaté l’APS.

    Cette enveloppe, destinée à la prise en charge d’une centaine d’enfants pour toute une année, servira non seulement au remboursement de transport, mais aussi à l’achat de petit déjeuner des enfants et à leur appui nutritionnel.

    ‘’Depuis deux ans, nous avions lancé une campagne de mobilisation nationale pour appeler à la générosité de nos concitoyens du secteur privé, mais aussi au niveau national pour nous accompagner dans la lutte contre le Sida, parmi lesquels la BIS a répondu en prenant en charge une centaine d’enfants’’, a déclaré la secrétaire exécutive du CNLS, Dr Safiatou Thiam.

    Selon elle, malgré de bons résultats obtenus dans la lutte contre le Sida au Sénégal, où 90% d’adultes sont mis sous traitement, il y a moins de 50% d’enfants qui sont dépistés. ‘’Et les enfants qui sont dépistés, même s’ils sont mis sous traitement, la moitié d’entre eux ne guérissent pas. Ils finissent par rendre l’âme. Ces enfants ont vraiment une expérience de vie basse’’, a-t-elle déploré, lors de la cérémonie de remise du don.

    Elle a expliqué que c’est cette situation qui a poussé le CNLS à réfléchir et à comprendre que des problèmes sociaux liés à leur environnement socioéconomique restent la cause de tout ce problème. D’où, selon elle, l’importance de cette campagne.

    ‘’C’est un don très stratégique, car nous pensons que pour pérenniser les acquis que nous avons dans la lutte contre le Sida, il faut qu’on ait une plus grande participation du secteur privé national, avec des ressources internes du pays’’, a-t-elle estimé.

    Pour la réussite de cette campagne, le CNLS compte travailler pour qu’aucun enfant ne naisse plus avec le VIH à travers le programme d’élimination de la transmission mère-enfant et veiller à l’épanouissement de ceux qui sont porteurs du virus en les accompagnant à l’école, a indiqué le Dr Thiam.

    ‘’Le choix du CNLS nous paraît naturel, dans la mesure où il vient en appui aux personnes vivant avec le VIH (PVV) et, surtout, lutte contre le Sida. Donc, la BIS souhaite venir en aide aux populations de manière générale’’, a, pour sa part, souligné le directeur général adjoint de la BIS, Mamadou Faye.

    ‘’Ce don n’est que minime par rapport à ce que nous allons faire, nous continuerons à explorer toutes les voies du partenariat avec le CNLS pour pouvoir l’appuyer davantage dans toutes les actions qu’ils vont mener pour les populations’’, a-t-il fait valoir.

    AMN/MD/ASG

     

     

  • SENEGAL-EDUCATION-PERSPECTIVES / Un rapport relève les « difficultés considérables » que le niveau primaire est appelé à surmonter

    SENEGAL-EDUCATION-PERSPECTIVES / Un rapport relève les « difficultés considérables » que le niveau primaire est appelé à surmonter

    Diamniadio, 24 mai (APS) –  Un rapport du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES) note que pour arriver à une éducation de base universelle de qualité, le système éducatif sénégalais est appelé à surmonter des  »difficultés considérables », relatives au faible niveau de formation des enseignants, à la qualité des apprentissages, et à un financement inadéquat.

    Intitulé « Pleins feux sur l’achèvement de l’éducation de base et les apprentissages fondamentaux au Sénégal », ce rapport a été présenté mercredi au siège du ministère de l’Éducation nationale par le directeur exécutif du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES), professeur Abdoulaye Diagne.

    Selon M. Diagne, les difficultés relevées par cette étude concernent la faible qualité des enseignants, la faible qualité de l’apprentissage des élèves, mais également un financement inadéquat de l’éducation pour soutenir la réalisation de la stratégie éducative.

    S’appuyant sur les résultats de ce rapport, qui à l’origine devait être une étude, il a fait état de l’absence de « système harmonisé pour mesurer le niveau d’apprentissage et de politique relative à l’utilisation des résultats des évaluations ».

    M. Diagne a également relevé « un faible niveau d’accès à l’enseignement préscolaire et une chute du taux d’inscription à l’école primaire ».

    Ces conclusions ont été tirées des résultats de la revue de la littérature et d’enquêtes avec les principaux acteurs du système d’éducation de base, a-t-il dit, précisant que l’étude avait pour objectif de « dresser un état des lieux de l’éducation de base au Sénégal », correspondant au préscolaire et au cycle primaire.

    Le rapport souligne également que la vision du gouvernement concernant le développement de l’éducation de base doit être mieux adaptée aux différentes catégories de parties prenantes, notamment les parents d’élèves dont l’engagement en faveur de l’éducation de leurs progénitures est jugé insuffisant.

    « Dans de nombreuses familles, les enfants n’apprennent qu’à l’école, ne s’exercent pas à la maison (…) », indique le même rapport.

    S’agissant des enseignements-apprentissages, le rapport souligne, dans sa partie recommandations, que pour améliorer les performances scolaires à ce niveau, il faut remédier aux inégalités entre les écoles publiques, mieux équiper les établissements défavorisés avec du matériel didactique et mettre fin aux effectifs pléthoriques dans les classes.

    Le rapport suggère ainsi de renforcer les compétences des enseignants pour améliorer le niveau de maîtrise du programme d’enseignement de base, de réduire le déficit en infrastructures solaires et d’élaborer une politique nationale d’évaluation dans l’éducation de base pour mener des évaluations normalisées régulières. Il préconise également de prendre les mesures nécessaires pour généraliser l’emploi des langues nationales durant les premières années du primaire.

    La secrétaire générale du ministère de l’Éducation nationale, Ndèye Khady Diop Mbodji, venue présider la cérémonie de présentation du rapport, a souligné que « l’apprentissage au niveau des premières années du cycle fondamental pose problème avec des recommandations formulées pour aller dans le sens de renforcer les investissements, surtout pour les enfants hors système ».

    « Beaucoup d’efforts ont été faits, mais il reste des défis à relever et nous nous y attelons avec des indicateurs de performance en hausse comme le taux d’achèvement au primaire, qui est passé à 63,20% en 2022 contre 60% en 2015 », a-t-elle déclaré.

    Elle a assuré que les résultats de cette étude permettront de cibler les priorités pour une politique éducative efficiente.

    Après la publication du rapport mondial sur l’Éducation par l’Unesco, des pays dont le Sénégal ont été choisis pour approfondir les enjeux et défis liés à l’éducation, dans le cadre d’un programme dénommé « Spotlight », une initiative de l’Association pour le développement en Afrique (ADEA), de l’Union africaine et la CONFEMEN, la Conférence des Ministres de l’Éducation des pays ayant le français en partage.

    Au Sénégal, l’éducation de base a été retenue comme thématique en vue d’en faire un état des lieux, sous l’égide du Consortium pour la recherche économique et sociale.

    Le directeur du Rapport mondial de l’UNESCO, Manos Antonisis a pris part à cette session de restitution des résultats de l’étude, en même temps que Albert Nsenguiyumva, directeur exécutif de l’ADEA, l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique.

    Il y avait aussi le directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP), Cheikh Mbow, ainsi que divers acteurs du secteur.

    ADL/BK/ASG

  • SENEGAL-COREE-AGRICULTURE / Un projet d’agriculture intelligente de plus de 2 milliards lancé à Saint-Louis

    SENEGAL-COREE-AGRICULTURE / Un projet d’agriculture intelligente de plus de 2 milliards lancé à Saint-Louis

    Saint-Louis, 24 mai (APS) – Le projet « Agriculture intelligente face au climat et chaînes de valeur durables au Sénégal », d’un coût de deux milliards 300 millions de francs CFA, a été lancé jeudi, à Saint-Louis, pour améliorer la production de riz et de légumes, dans la zone nord du pays, a constaté l’APS.

    D’une durée de trois ans, ce projet financé par la République de Corée est placé sous la supervision technique de l’Institut mondial de la croissance verte (GGGI, anglais), a expliqué l’adjoint au gouverneur de Saint-Louis chargé du développement, Modou Mamoune Diop, lors de la cérémonie de lancement.

    M. Diop a rappelé que le Sénégal vise l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire, un objectif dont la réalisation passe par l’agriculture dont le développement est lié à l’augmentation des surfaces cultivables. D’où la pertinence d’un tel projet qui vise à accompagner les producteurs de la vallée en leur inculquant de nouvelles techniques culturales incluant la gestion environnementale, a-t-il souligné.

    ‘’Il nous faut protéger l’environnement tout en augmentant les surfaces cultivables’’, a dit l’adjoint au gouverneur de Saint-Louis, évoquant aussi la gestion intelligente des effets du changement climatique sur ce secteur d’activités.

    L’Institut mondial de la croissance verte a eu l’idée de développer une agriculture intelligente pour renforcer la résilience des populations, a-t-il encore souligné, remerciant le gouvernement coréen pour cet appui.

    La représentante résidente du GGGI, Assan Magagi Alio, est revenue sur les impacts attendus de ce projet, qui a pour objectif d’améliorer de 10% les rendements de riz et de légumes dans la zone cible.

    Ce projet ambitionne de créer 1200 emplois pour les femmes ainsi que pour les jeunes et compte accompagner jusqu’à 1000 agriculteurs pour un accès à des intrants agricoles de qualité et à des services de vulgarisation, a-t-elle précisé.

    Selon elle, le projet va également promouvoir des pratiques d’une agriculture intelligente face au climat et contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 10% par rapport à la situation de référence.

    Ce projet va améliorer à terme les revenus des producteurs de la vallée, dont l’économie a été fortement impactée par la Covid-19, a de son côté souligné le directeur général de la Société d’aménagement des terres du delta et de la Falémé (SAED), Aboubakry Sow.

    Hu Chang Yeon, le représentant de l’ambassade de la République de Corée, a fait part de la volonté de son pays de partager son expérience en matière de développement des pratiques culturales soucieuses de l’environnement.

    AMD/ASB/ASG