Auteur/autrice : admin

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le procès Adji Sarr-Ousmane Sonko à la une

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le procès Adji Sarr-Ousmane Sonko à la une

    Dakar, 24 mai (APS) – Les quotidiens parvenus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) sont largement revenus sur le procès pour  »viols répétés » et  »menaces de mort »  qui oppose Ousmane Sonko, le leader du Pastef à l’ex masseuse de  »Sweet Beauté », Adji Sarr.

     »10 ans de réclusion criminelle requis » contre Ousmane Sonko, affiche à la une Le Soleil. ‘’Le procureur requiert 10 ans’’, met également en exergue EnQuête.

    La chambre criminelle du tribunal de Dakar a mis en délibéré le verdict du procès d’Ousmane Sonko pour viol présumé au 1er juin prochain. L’audience spéciale de l’affaire ‘’Sweet Beauté’’ s’est tenue mardi sans la présence du maire de Ziguinchor (sud), qui est accusé de viol et de menaces de mort par l’ex-masseuse Adji Sarr. M. Sonko, après avoir déclaré qu’il ne coopérerait plus avec la justice sénégalaise dans cette affaire, s’est retiré depuis plusieurs jours à Ziguinchor.

    A l’encontre de Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage ‘’Sweet Beauté’’ où se seraient passés les faits de viol, le procureur a requis cinq années d’emprisonnement pour complicité de viol et un an d’emprisonnement ferme pour diffusion d’images obscènes et incitation à la débauche.

    L’audience marathon s’est poursuivie jusqu’à mercredi à l’aube (vers 3 h 20), a constaté l’APS, dans la salle 4 du palais de justice de Dakar.

    Le quotidien L’Info parle de  »déballage salace à la barre’’, rapportant les  »témoignages crus » de la plaignante Adji Sarr.

    ‘’C’était Hot !’’, dit le quotidien Bes Bi. ‘’Le procès de l’affaire de viol présumé, qui oppose le leader du Pastef à l’ex masseuse de Sweet Beaute, s’est enfin ouvert ce mardi à la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar. Malgré l’absence de Sonko, le spectacle et les débats d’audience entre Adji Sarr et son ancienne patronne, Ndèye Khady Ndiaye, co-accusée, se sont révélés palpitants’’, écrit le journal.

     »Des échanges marqués par moments de récits érotiques ont été houleux entre la partie civile et la défense », note le quotidien soulignant  »l’attitude sans limites » d’Adji sarr dans son récit et la position de son ancienne patronne et propriétaire du Salon de beauté ‘’Sweet Beauty’’, Ndèye Khady Ndiaye qui ‘’bote tout en touche’’.

    WalfQuotidien relève que  »c’était tonique à la barre ».  Selon Le Témoin,  »le procès pour viol et menaces de mort entre Adji Sarr et Ousmane Sonko a viré hier au déballage pornographique avec Adji Sarr dans le rôle de porno star’’.

    Sud Quotidien parle de  »procès sans défense ». Le journal souligne que les conseils des accusés ont décidé de boycotter l’audience après avoir introduit en vain un renvoi du procès.

    Pendant ce temps titre Libération : ‘’Les arrestations s’enchainent’’ parmi des membres du parti Pastef-les- Patriotes, à Dakar, à Ziguinchor, et à Kaolack.

    Le Soleil est revenu sur les recommandations du gouvernement pour une bonne gestion des inondations. Au terme d’un Conseil interministériel présidé mardi par le Premier ministre, Amadou Bâ, le gouvernement a validé 14 recommandations destinées à une bonne gestion des inondations au cours de l’hivernage 2023. Parmi ces recommandations il y a entre autres, ‘’la finalisation et rendre disponible la cartographie des zones inondables au plus tard en fin juin 2023 par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, ou encore résorber la totalité des arriérés de factures dus aux entreprises intervenant sur les travaux de prévention des inondations (…)’’, écrit le journal.

    AB/OID

  • SENEGAL-INONDATIONS / Ouvrages d’assainissement : 103 sites visités dans le cadre de la campagne ‘’Wajaal nawett‘’

    SENEGAL-INONDATIONS / Ouvrages d’assainissement : 103 sites visités dans le cadre de la campagne ‘’Wajaal nawett‘’

    Dakar, 24 mai (APS) – Cent trois sites accueillant des ouvrages de lutte contre les inondations dans 75 communes ont été visités par les autorités étatiques dans le cadre de la campagne nationale de prévention des inondations dénommée  »Wajaal nawett » 2023, a appris l’APS de source officielle, mardi.

     »Cette campagne a permis à ce jour de visiter 103 sites abritant la réalisation d’ouvrages de lutte contre les inondations et répartis sur 75 communes ‘’, a dit le ministre en charge de la Prévention et de la Gestion des inondations, Issakha Diop.

    Il s’exprimait au cours d’un conseil interministériel consacré à la prévention et à la gestion des inondations 2023 et présidé par le Premier ministre, Amadou Bâ.

    Il précise que ‘’ces sites se trouvent dans les régions de Dakar, Thiès, Fatick, Louga, Diourbel, Saint-Louis, Tambacounda, Kaffrine et Sédhiou’’.

    Il s’est réjoui de l’organisation par ses services de cette campagne qui, selon lui, a permis également de constater, auprès des populations de ces communes, ‘’l’immense espoir suscité’’ par ces ouvrages de lutte contre les inondations en cours de réalisation. Elle a aussi permis d’évaluer l’ampleur des préoccupations et sollicitations des populations dans la lutte contre les inondations.

    ‘’Dans cette perspective, dit-il, il semble alors nécessaire d’apporter plus de célérité, dans les mesures conservatoires de lutte contre les inondations.’’

    Il a appelé à recruter et former des volontaires dans les localités impactées par les inondations pour booster la mobilisation des populations à la base dans la lutte contre les inondations. Il a aussi suggéré de ‘’dérouler une vaste campagne de mobilisation et de présentation des acquis des programmes en cours, dans la lutte contre les inondations’’.

    Il préconise également de ‘’sensibiliser la population sur la nécessité d’adopter des attitudes citoyennes dans la lutte et la gestion des inondations’’.

    Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, a pris part au conseil interministériel au côté d’autres membres du gouvernement concernés par la gestion et la prévention des inondations à Dakar et dans les régions.

    Lancée le 17 janvier 2023, la campagne  »Wajaal nawett » vise à évaluer les points faibles relatifs à l’implication des populations, à adopter la prévention des inondations aux réalités des collectivités territoriales et faire le suivi et l’évaluation des programmes de lutte contre les inondations de l’Etat.

    AB/ASG/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Hivernage 2023 : Amadou Bâ appelle à « prêter une attention particulière » à la prévention des inondations

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Hivernage 2023 : Amadou Bâ appelle à « prêter une attention particulière » à la prévention des inondations

    Dakar, 24 mai (APS) – Le Premier ministre, Amadou Bâ, a appelé mardi les différents services étatiques engagés dans la lutte contre les inondations, à ‘’prêter une attention particulière à la prévention et à veiller à la bonne exécution et dans les délais requis des travaux structurants en cours’’, dans certaines zones inondables du territoire national.

    ‘’Il est important de prêter une attention particulière à la prévention et de veiller à la bonne exécution et dans les délais requis des travaux structurants en cours’’, a-t-il dit, lors d’un conseil interministériel consacré à la prévention et à la gestion des inondations en perspective de l’hivernage 2023.

    Il a invité ‘’l’ensemble des ministres concernés à veiller à la finalisation des opérations pré-hivernage menées par des structures relevant de leurs départements respectifs’’. Il dit lancer cet appel ‘’dans la perspective de consolider les acquis obtenus dans le cadre de lutte contre les inondations et l’hivernage pluvieux qui se profile cette année, selon les prévisions météorologiques’’.

    ‘’Cette recommandation est valable pour les communes, notamment en ce qui concerne le curage des caniveaux, le désensablement de la voirie relevant de leurs compétences ou encore l’enlèvement des résidus sur ces voies’’, a-t-il poursuivi.

     

    Pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la gestion et la prévention des inondations, il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à toujours prendre en charge les préoccupations des populations et à apporter l’accompagnement nécessaire aux populations.

    C’est d’ailleurs, dit-il, l’importance de cette rencontre qui, selon lui, ‘’permettra d’apprécier le niveau de préparation au regard des prévisions météorologiques et d’évaluer les contraintes et solutions (…) pour renforcer notre résilience face aux inondations’’.

    Le Premier ministre a invité les gouverneurs de régions parmi lesquels certains ont pris part à cette rencontre, à veiller à l’application des plans d’actions de lutte contre les inondations, en tant que présidents régionaux des comités de gestion des inondations.

    Au terme du conseil interministériel, il a présenté 14 recommandations pour une bonne gestion et prévention des inondations de l’hivernage 2023. Il a par exemple demandé au ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, de finaliser et rendre disponible la cartographie des zones inondables, au plus tard fin juin 2023’’, de ‘’procéder au recensement de tout matériel de pompage antérieurement acquis et prévoir un dispositif de ramassage après hivernage (….)’’.

    D’autres membres du gouvernement concernés par la gestion et la prévention des inondations ont également pris part à ce conseil interministériel organisé en perspective de l’hivernage 2023.

    AB/ASG/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-TECHNOLOGIES / Des régulateurs des postes se concertent à Dakar sur l’avenir de l’activité postale

    SENEGAL-AFRIQUE-TECHNOLOGIES / Des régulateurs des postes se concertent à Dakar sur l’avenir de l’activité postale

    Dakar, 23 mai (APS) – Les dirigeants des organes de régulation postale de 35 pays d’Afrique ont entamé mardi à Dakar une concertation sur l’avenir de la réglementation des postes, dont l’activité est maintenant dominée par le numérique, a constaté l’APS.

    ‘’La régulation à l’ère du numérique, au service d’un secteur postal durable’’ est le thème de cette conférence de trois jours (23-25 mai).

    ‘’Nous nous sommes réunis ici au Sénégal pour échanger des expériences […] sur la politique et la réglementation postales en Afrique, afin d’identifier les pistes qui mèneront le secteur vers de nouveaux sommets’’, a dit le secrétaire général de l’Union panafricaine des postes, Sifundo Chief Moyo.

    En raison de l’importance de la ‘’transformation technologique numérique’’ dans le monde, a poursuivi M. Moyo, les clients des postes espèrent de plus en plus pouvoir interagir avec les services postaux à l’aide de moyens numériques.

    ‘’Le thème permettra aux participants d’évoquer les nouvelles perspectives de la régulation postale à l’ère de la révolution numérique, où les services postaux doivent s’adapter face à la concurrence et fournir des services de qualité’’, a-t-il ajouté à l’ouverture officielle de la conférence, en présence du ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam.

    Le secrétaire exécutif de la Conférence des postes des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Adama Diouf, signale pour sa part que ‘’le développement fulgurant noté dans les télécommunications a entraîné d’importantes évolutions des besoins des populations, qui deviennent de plus en plus exigeantes en termes de demande de services postaux’’.

    La digitalisation accélérée par la pandémie de Covid-19 a bouleversé les habitudes de consommation des populations, a-t-il souligné.

    M. Diouf estime que, dans ce contexte, les travailleurs des postes doivent réinventer et repenser les métiers du secteur postal en s’adaptant en même temps aux nouvelles habitudes de consommation.

    AMN/OID/ESF

  • SENEGAL-AGRCULTURE / Deuxième édition de la Foire agricole du nord, du 9 au 11 juin (organisateurs)

    SENEGAL-AGRCULTURE / Deuxième édition de la Foire agricole du nord, du 9 au 11 juin (organisateurs)

    Saint-Louis, 23 mai (APS) – La deuxième édition de la Foire internationale agricole du nord (FIAN) se tiendra du 9 au 11 juin prochain à Diama, une commune de la région de Saint-Louis (nord), a appris l’APS de partenaires de cette manifestation.

     »La FIAN va être l’occasion de mettre en relation des acteurs de différents ordres du monde agricole », a expliqué Jean-Jacques Bancal, hommes d’affaires et initiateur de la manifestation, au cours d’une rencontre avec des journalistes.

    « Quand on parle d’agriculture, on parle de terroir et d’eau », a dit M. Bancal, avant d’évoquer la participation à cette manifestation de partenaires tels que la commune de Diama, qui va accueillir l’évènement. Il y a aussi parmi les  »sponsors leaders » l’Office des lacs et cours d’eau (OLAC) et l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).

    Madické Diagne, directeur de la communication de l’OLAC, a remercié l’initiateur pour avoir associé sa structure à l’événement, assurant que  »l’OLAC, en tant qu’institution évoluant dans le domaine de la gestion de l’eau, va appuyer toute initiative allant dans le sens d’accompagner l’agriculture ».

    L’OLAC ambitionne d’ailleurs de réhabiliter des mares d’eau dans la vallée du fleuve Sénégal afin de booster l’activité agricole en augmentant les aménagements, a-t-il indiqué.

    Pour Diama, la deuxième édition de la Foire internationale agricole du Nord sera l’occasion de montrer tout le potentiel de cette collectivité et de « le partager au reste du pays », a souligné le directeur de cabinet du maire de cette commune, Salif Ka.

    AMD/BK/ASG

     

  • SENEGAL-BELGIQUE-ECONOMIE / Une foire sénégalo-belge sur l’entrepreneuriat, à Dakar

    SENEGAL-BELGIQUE-ECONOMIE / Une foire sénégalo-belge sur l’entrepreneuriat, à Dakar

    Dakar, 23 mai (APS) – La ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, Fatou Diané, a procédé mardi au lancement de la quatrième édition de la foire de l’innovation ‘’Jigeen Ñi Tamit’’ (les femmes aussi, en wolof), une initiative sénégalo-belge dédiée au consommer local et à l’entrepreneuriat féminin, a constaté l’APS.

    ‘’Cette foire est organisée dans le cadre d’un programme pluriannuel d’appui à l’entrepreneuriat féminin, qui intervient dans l’agroalimentaire pour la période 2022-2026’’, a-t-elle dit.

    Cet événement, qui va se dérouler jusqu’à jeudi, est dédié à la promotion du consommer local et à l’entrepreneuriat féminin.

    Soixante-dix exposantes prennent part à cette rencontre consacrée en même temps à l’art culinaire.

    L’Association pour la promotion de l’éducation et de la formation à l’étranger est placée sous la tutelle de l’Agence de coopération technique Wallonie-Bruxelles, et le ministère sénégalais de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants.

    La quatrième édition de la foire de l’innovation ‘’Jigeen Ñi Tamit’’ se tient en même temps qu’une mission économique qu’effectue au Sénégal la princesse Astrid de Belgique.

    Fatou Diané salue la ‘’pertinence’’ de cette initiative qui, selon elle, contribue au développement de l’entrepreneuriat féminin, à l’‘’autonomisation’’ des femmes et à la réduction des inégalités de genre.

    Selon elle, le programme pluriannuel d’appui à l’entrepreneuriat féminin intervient notamment dans les régions de Louga (nord), Kolda, Sédhiou, Ziguinchor (sud) et Thiès (ouest).

    ‘’Cette foire donne l’occasion d’inculquer un changement dans la diversification des produits, dans l’amélioration du conditionnement mais surtout dans la présentation des produits’’, a expliqué Mme Diané.

    Le ministre wallon de l’Economie, Willy Borsus, venu au lancement du forum, estime que l’entrepreneuriat est un facteur d’émancipation, de progrès et de création d’emplois.

    FD/ESF/ASG

  • SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Festival de Cannes : le film « Banel et Adama » de Ramata-Toulaye Sy appelle à changer les comportements

    SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Festival de Cannes : le film « Banel et Adama » de Ramata-Toulaye Sy appelle à changer les comportements

    Correspondance particulière : Olivier Barlet

    France, 23 mai (APS) – Sur les traces de sa compatriote Mati Diop, la jeune réalisatrice sénégalaise Ramata-Toulaye Sy convoque la puissance du cinéma pour appeler à changer les comportements dans son film « Banel et Adama », en compétition officielle à la 76ᵉ édition du festival international du film de Cannes en France, a constaté l’APS.

    Au départ, une matrice, lumineuse, indistincte, mais féminine. Et un mantra répété par une voix de femme : « Banel et Adama », mais aussi durant le film écrit par Banel sur des feuilles de papier.

    Effectivement, le jeune couple file un amour heureux, gardant les vaches ensemble. Et puis la norme s’interpose : la mère, le village, le jumeau imam… Ils seront accusés d’empêcher la pluie, de la mort des vaches… Le temps du meilleur passe au temps du pire, pour le couple comme pour le village, car la sécheresse s’installe.

    « Le temps change ? C’est nous qui changeons », dit Banel qui a compris que si les étoiles disparaissent quand elle ferme les yeux, c’est qu’elle ne peut réaliser son rêve d’autonomie avec Adama, qu’elle ne peut choisir ni son présent ni son avenir.

    Alors, la peur monte, devant le délitement du monde : non seulement le réchauffement climatique provoqué par les humains qui ont trop écouté les sirènes du progrès, mais la perte de liberté.

    C’est dans ce parallèle entre les affres d’un couple qui voulait sortir de la norme et le devenir du monde que le film puise sa force : de la musique aux effets spéciaux, des visions théâtralisées aux évocations d’un souffle jusqu’à une gigantesque tempête de sable, toute une esthétique est convoquée pour donner à cette évidence une dimension mystique, qui se veut prophétique.

    Une jeune réalisatrice nous alerte : le mal s’installe ; si nous ne voulons pas changer, nous allons à notre perte.

    Comme pour son court métrage Astel, Ramata-Toulaye Sy tourne son film en pulaar au Fouta Too, d’où elle est issue, car c’est du local que surgit le global et non l’inverse.

    Déjà, dans Astel, une jeune femme était recadrée par son entourage pour reprendre sa place de femme vouée aux travaux des champs et non au troupeau.

    Les films de Ramata-Toulaye Sy ont pour centre le devenir des femmes, mais elle y lie cette fois le devenir du monde, faisant le lien avec la question climatique, appelant à la responsabilité de tous. Pas d’avenir sans une autre façon de vivre, et cela suppose une évolution des rapports qui préserve pour les femmes égalité et autonomie

    Banel est guidée par ses intuitions. Elle attend d’Adama le soutien qui leur permette ensemble de construire une autre façon d’habiter leur monde, quitte à faire resurgir les maisons enfouies sous le sable du temps et de l’avancée du désert. Même délaissée, elle reste prête à affronter la tempête, seule s’il le faut. Elle est prête à forcer le destin.

    OB/FKS/ASG/BK

  • SENEGAL-SANTE / Vingt techniciens de santé formés à la maintenance biomédicale

    SENEGAL-SANTE / Vingt techniciens de santé formés à la maintenance biomédicale

     Dakar, 23 mai (APS) – Une session de renforcement de capacités en matière de maintenance biomédicale médicale s’est ouverte lundi, à Dakar, à l’intention de vingt chefs de département de maintenance hospitalière venus de huit pays d’Afrique.

    Cette formation se déroule en prélude d’un colloque international prévu en juillet 2024 à Dakar, sur le thème « La certification des établissements publics de santé ».

    « Cette activité a été organisée pour favoriser, échanger et mettre à niveau 20 techniciens de maintenance biomédicale », a déclaré Khadiatou Sarr, présidente du réseau des hôpitaux d’Afrique, d’Océan Indien et des Caraïbes (RESHAOC), lors du lancement de la formation, qui doit durer 10 jours.

    Khadiatou Sarr, par ailleurs directrice de l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack, précise que les 20 techniciens bénéficiaires de la formation viennent du Bénin, du Cameroun, des Comores, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Maroc, du Sénégal et du Togo.

    « Nous avons compris que la clé de voute d’une accessibilité à la dispensation en continu des soins, c’est d’avoir une bonne maintenance, c’est-dire avoir un personnel formé pour soutenir les moyens que les Etats investissent dans les hôpitaux et éviter l’insatisfaction des usagers », a-t-elle-dit.

    Le réseau est accompagné dans cette formation par la Fédération hospitalière de France et la Direction des infrastructures et des équipements médicaux du Sénégal (DIEM), qui se prévaut de disposer de « laboratoires modernes et bien équipés ».

    « La formation doit s’articuler en théorie et pratique sur quatre modules dont l’électricité, les gaz, la dialyse et la radio », a-t-elle-souligné.

    Khadidiatou Sarr invite les hôpitaux du Sénégal à mettre plus de moyens financiers et techniques dans les services de maintenance et dans la formation, rappelant qu’ »il faut renforcer la formation continue de l’utilisation des appareils ».

    Le réseau des hôpitaux d’Afrique, d’Océan Indien et des Caraïbes « vise à favoriser une synergie entre les hôpitaux d’Afrique, de l’Océan Indien et des Caraïbes afin de partager les bonnes pratiques et des thèmes qui concernent l’hôpital et qui favorisent l’accessibilité à des soins de qualité des populations », a-t-elle-rappelé.

    Le réseau a été fondé en 1996 à Ouagadougou (Burkina Faso) et regroupe actuellement 117 hôpitaux disséminés dans 17 pays.

    ABD/ASG/BK

  • SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / Affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr : les avocats de la défense boudent la salle d’audience

    SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / Affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr : les avocats de la défense boudent la salle d’audience

    Dakar, 23 mai (APS) – La bouderie des avocats de la défense a dominé la première audience du procès pour viol de l’opposant Ousmane Sonko contre Adji Sarr, qui accuse le maire de Ziguinchor (sud) de l’avoir violée plusieurs fois et de l’avoir menacée de mort, a constaté l’APS, mardi, à Dakar.

    Les débats ont commencé ce 23 mai devant la chambre criminelle du tribunal de Dakar, après que le tribunal a rejeté les demandes faites par les avocats du leader politique et de Ndèye Khady Ndiaye pour un nouveau renvoi du procès.

    L’audience s’est ouverte par une bataille de procédure. Me Bamba Cissé et ses confrères assurant la défense d’Ousmane Sonk ont invoqué plusieurs raisons pour obtenir de la chambre criminelle le renvoi du procès.

    Ils déclarent d’abord que M. Sonko, absent de Dakar depuis plusieurs jours, n’a pas reçu une convocation du tribunal.

    ‘’Le dossier vient d’arriver sur la table du juge’’, ont-ils ajouté pour arguer que ‘’la défense n’est pas entrée en possession des enregistrements et des vidéos’’ faisant partie du dossier. Dès lors, il ne peut pas y avoir de ‘’confrontation’’ des parties, concluent les avocats chargés de défendre Ndèye Khady Ndiaye et Ousmane Sonko.

    Les avocats de la défense déclarent aussi que la chambre criminelle ne leur a pas donné ‘’suffisamment’’ de temps pour qu’ils puissent ‘’consulter minutieusement les 471 pages du dossier’’.

    Pour toutes ces raisons, renvoyer le procès à une date ‘’utile’’ devient une nécessité et la garantie d’un jugement ‘’équitable’’ de l’affaire.

    Les avocats de la partie civile, conduits par Me El Hadj Diouf, se sont empressés de qualifier les arguments de leurs confrères de la défense de ‘’fallacieux’’.

    Ousmane Sonko a ‘’bien reçu’’ une convocation de la chambre criminelle

    Le procureur de la République Abdou Karim Diop a rejeté la demande de Me Bamba Cissé et de ses collègues en estimant qu’il s’agit d’une ‘’audience spéciale’’. Dès lors, ‘’il n’y a pas d’argument [valable] pour reporter le procès’’, a soutenu M. Diop.

    Issa Ndiaye, qui assure la présidence de l’audience, soutient que ‘’les droits de la défense ont été respectés’’.

    Ousmane Sonko, qui a décidé de ne plus coopérer avec la justice sénégalaise, a ‘’bien reçu’’ la convocation de la chambre criminelle, a-t-il déclaré, ajoutant que le procès peut se tenir légalement même si l’accusé ou l’un des accusés est absent.

    Devant la détermination de MM. Diop et Ndiaye, les avocats d’Ousmane Sonko boudent la salle d’audience.

    Les avocats de Ndèye Khady Ndiaye, la patronne du salon de massage où se seraient déroulés les faits de viol, s’empressent eux aussi de quitter la salle d’audience, ne parvenant à obtenir de la chambre criminelle le renvoi en août ou septembre de l’audience. Ils invoquent la grossesse de ‘’huit mois’’ de leur cliente et soutiennent qu’un renvoi à cette période devrait lui permettre de ne revenir au tribunal qu’après son accouchement.

    ‘’Les avocats ont refusé de plaider, après avoir demandé vainement le renvoi du procès’’, a fait remarquer Issa Ndiaye.

    L’avocat Macodou Ndour, commis d’office par le président du tribunal pour assurer la défense de Ndèye Khady Ndiaye, a décidé de ne faire aucune plaidoirie. ‘’Je ne peux pas participer au procès parce que je viens d’être commis. Je n’ai pas pu disposer à temps du dossier, je n’ai pas eu le temps nécessaire pour le consulter’’, a argué Me Ndour.

    La demande de renvoi est bien motivée dans la mesure où six avocats venaient de ‘’se constituer’’ pour la défense de Ndèye Khady Ndiaye, a-t-il fait valoir.

    Une fois les débats ouverts, Mme Ndiaye, inculpée d’incitation à la débauche, déclare avoir ouvert le salon de massage ‘’Sweet Beauté’’ à Dakar avec l’aide de son mari. A la suite d’un apprentissage fait dans deux instituts de beauté pour une durée globale de deux ans et demi.

    Elle a fait état de ‘’nombreuses fréquentations’’ de son salon de massage par Ousmane Sonko, qui, selon elle, s’y rendait pour des soins de massage.

    ‘’Tout ce que j’en dis m’a été rapporté par l’une de mes employées’’

    Interrogée sur la manière dont elle engageait ses employées, dont Adji Sarr, elle déclare avoir fait recours au réseau social Facebook. Mais Mme Sarr l’a démentie en déclarant être arrivée au ‘’Sweet Beauté’’ par l’intermédiaire d’‘’une connaissance’’. Les autres employées de Ndèye Khady Ndiaye ont également rejoint l’institut de beauté de la même manière, selon la plaignante.

    Aucun montant n’était fixé pour la rémunération des employés du salon de massage – ou institut de beauté -, a dit Mme Sarr, déclarant avoir été rémunérée à coups de ‘’pourboires’’ versés par la clientèle. Elle a toutefois expliqué à la chambre criminelle quatre types de massage au moins, dont les tarifs variaient entre 20.000 et 50.000 francs CFA.

    La plaignante a également décrit avec force détails les rapports intimes qu’elle prétend avoir entretenus avec Ousmane Sonko.

    Ndèye Khady Ndiaye a démenti une bonne partie de la version d’Adji Sarr. Mme Ndiaye déclare qu’elle était absente du salon de massage aux dates avancées par la plaignante comme étant celles des viols présumés. ‘’Tout ce que j’en dis m’a été rapporté par l’une de mes employées’’, a dit Ndèye Khady Ndiaye.

    L’affaire judiciaire Ousmane Sonko-Ndèye Khady Ndiaye contre Adji Sarr tient en haleine le Sénégal depuis mars 2021.

    M. Sonko est inculpé de viol et placé sous contrôle judiciaire depuis début 2021.

    Des manifestations survenues à la suite de son interpellation dans cette affaire ont engendré la mort d’une quinzaine de personnes et d’importants dégâts matériels.

    Dans une autre affaire judiciaire, Ousmane Sonko a été condamné, lundi 8 mai, à six mois de prison avec sursis par la cour d’appel de Dakar pour diffamation et injure publique à l’encontre du ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.

    La cour d’appel a confirmé sa condamnation en première instance à verser des dommages et intérêts de 200 millions de francs CFA au plaignant.

    Si la décision de la cour d’appel est confirmée en cassation, le chef de l’opposition deviendra inéligible et ne pourra donc pas se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024 pour laquelle il s’est déclaré candidat.

    Selon plusieurs médias, il s’est pourvu en cassation en espérant obtenir l’invalidation de la décision de la cour d’appel de Dakar.

    CS/ESF/ASG