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  • SENEGAL-CULTURE/ / La formation et la formalisation, talon d’Achille des danseurs à Matam

    SENEGAL-CULTURE/ / La formation et la formalisation, talon d’Achille des danseurs à Matam

    Matam, 3 mai (APS) – L’essor de la danse dans la région de Matam (nord-est) est freiné par un problème de formation et de formalisation, indique le directeur du centre culturel régional, Abdourahmane Diallo.

     »Les quelques groupes de danse qui existent dans la région de Matam sont confrontés à un problème de formation et de formalisation, ce qui freine le développement de cet art dans la région », a-t-il notamment dit à l’APS, à l’occasion de la journée internationale de la danse, célébrée le week-end dernier à Matam. Trois groupes de danse venus de Matam et de Ourossogui ont assuré le spectacle lors de cet évènement.

    Il estime que les danseurs de la région doivent s’organiser et être ‘’reconnus juridiquement’’. ‘’Ils doivent aussi avoir des paliers et aller chercher des partenaires. C’est en se formalisant qu’ils pourront bénéficier de formation, de financements et avoir la possibilité d’aller faire des prestations à l’internationale’’, a-t-il souligné.

    Il précise que c’est cela qui fait défaut aux danseurs de la région et assure que le centre culturel de Matam est en train ‘’d’y travailler’’. ‘’D’ici quelque temps, on trouvera des solutions à ces soucis de formation et de formalisation », a promis le directeur du centre culturel régional.

    Il a également reconnu que la région de Matam souffrait de l’absence d’une compagnie de danses ‘’bien structurées et professionnelles’’.

    AT/ASB/ASG

  • SENEGAL-METEO-PREVISIONS / Hivernage : l’ANACIM alerte sur des ‘’risques d’événements pluviométriques extrêmes »

    SENEGAL-METEO-PREVISIONS / Hivernage : l’ANACIM alerte sur des ‘’risques d’événements pluviométriques extrêmes »

    Dakar, 3 mai (APS) – L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) alerte sur des ‘’risques d’événements pluviométriques extrêmes, particulièrement sur la façade ouest’’ au cours de la prochaine saison des pluies.

    L’ANACIM a émis cette alerte dans son bulletin de prévision saisonnière pour l’hivernage 2023 au Sénégal.

    Les prévisionnistes tablent sur un cumul pluviométrique excédentaire dans la période mai-juin-juillet (MJJ) sur une bonne partie du territoire, avec un démarrage ‘’précoce’’ de l’hivernage, ‘’surtout sur la partie nord, centre et ouest du pays et ‘’normal sur le reste du territoire’’. L’installation de la saison des pluies pourrait toutefois ‘’être suivie par des pauses sèches moyennes à longues, surtout sur la partie Est’’.

    Mais le cumul sera ‘’normal à excédentaire’’ sur une bonne partie du territoire sénégalais pour la période juin-juillet-août.

    L’ANACIM rappelle que ‘’les pluies saisonnières au Sénégal sont en grande partie influencées par les conditions des températures de surface de la mer (TSM) des océans Pacifique et Atlantique’’. Elle souligne que ‘’l’analyse des TSM au niveau du Pacifique montre une situation neutre avec un début de réchauffement observé sur le Pacifique Est et qui s’étendra sur tout le bassin et tendra vers une situation « El Niño » à partir du mois de mai, tout en se renforçant au cours de la saison des pluies’’.

    Elle signale que ‘’sur les côtes sénégalo-mauritaniennes (…), des conditions chaudes (…) se maintiendront au cours des prochains mois’’. En revanche, sur le golfe de Guinée, les conditions seront ‘’normales à légèrement chaudes’’ durant toute la saison.

    ‘’La configuration des eaux de surface sur l’Atlantique (un dipôle positif) combinée aux perspectives d’une situation « El Niño» sur le Pacifique sera favorable à une bonne rentrée de la mousson en début de saison et qui baissera en intensité à partir du mois de juillet’’, ajoutent les prévisionnistes.

    Ils annoncent qu’un autre bulletin sera ‘’émis à la fin de la troisième décade du mois de mai 2023 pour la mise à jour de la prévision sur les périodes juin-juillet-août (JJA) et juillet-août-septembre (JAS) 2023’’.

    AMN/AB/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / Partenariats public-privé : le ministère de tutelle présente un ‘’portefeuille de projets’’ au secteur privé

    SENEGAL-ECONOMIE / Partenariats public-privé : le ministère de tutelle présente un ‘’portefeuille de projets’’ au secteur privé

    Dakar, 2 mai (APS) – L’Unité d’appui au partenariat public-privé (UNAPPP) a présenté au secteur privé un ‘’portefeuille de projets’’ susceptibles de faire l’objet de partenariats public-privé, a constaté l’APS, mardi, à Dakar.

    Il s’agit de ‘’projets ayant atteint un stade mature’’, que l’Etat et le secteur privé peuvent mettre en œuvre sur la base de la nouvelle loi relative aux contrats de partenariat public-privé, selon l’UNAPPP.

    ‘’Ce portefeuille compte, à date, 53 projets d’un coût global de plus de 2.500 milliards de francs CFA recueillis auprès de l’administration centrale et des collectivités territoriales’’, déclare l’Unité d’appui au partenariat public-privé, un démembrement du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

    Les projets prévus sont à dérouler dans des secteurs variés, dont le transport, l’éducation, la santé et l’eau.

    ‘’Nous pensons que tous les acteurs détenant des capitaux doivent être dans cette plateforme (l’ensemble des 53 projets réunis), pour que nous puissions intervenir et les accompagner’’, a dit le coordonnateur de l’UNAPPP, Lamine Lô.

    Selon M. Lô, le secteur privé doit se mobiliser et saisir l’opportunité d’investir dans les projets.

    ‘’C’est une première. Nous devons discuter des voies et moyens de réussir ce pari. Le financement n’est pas un obstacle’’, a-t-il souligné.

    ‘’Au-delà du financement, le PPP donne au secteur privé l’opportunité d’apporter de l’innovation, de l’expertise et de l’efficacité dans les missions d’intérêt public’’, a souligné la ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Oulimata Sarr.

    Le partenariat noué par les pouvoirs publics avec les investisseurs privés ‘’doit démarrer sur des bases solides, notamment de complémentarité’’, a dit Mme Sarr.

    ‘’C’est dans cet esprit que s’inscrit la loi […] sur les partenariats public-privé, qui introduit un dispositif adéquat de promotion et de protection du secteur privé local’’, a-t-elle ajouté.

    Oulimata Sarr dit être ‘’convaincue que le secteur privé national […] trouvera les synergies adéquates pour bien saisir les nombreuses opportunités offertes par ce nouveau cadre des PPP’’.

    L’UNAPPP va intervenir ‘’tout au long du cycle de vie des projets PPP’’, explique une note de présentation de cet organe du ministère.

    AMN/ESF

  • SENEGAL-ARTISANAT / Macky Sall inaugure une plateforme dédiée aux métiers de l’automobile d’un coût de 15 milliards de FCFA

    SENEGAL-ARTISANAT / Macky Sall inaugure une plateforme dédiée aux métiers de l’automobile d’un coût de 15 milliards de FCFA

    Yenne (Dakar), 2 mai, (APS) – Le président de la République Macky Sall a procédé, mardi, à Ndoukhoureu Peulh, dans la commune de Yenne, à l’inauguration de la Zone d’activités des mécaniciens et des professionnels de l’automobile (ZAMPA), une plateforme installée sur une surface de 62, 3 hectares non loin de la nouvelle ville de Diamniadio (ouest), a constaté l’APS.

    D’un coût global de 15 milliards 300 millions francs CFA, la Zone d’activités des mécaniciens et des professionnels de l’automobile est dotée de bâtiments administratifs et d’édifices de culte ainsi qu’un poste de gendarmerie.

    Elle va abriter toutes les activités relatives à la mécanique avec des ateliers, des galeries de pièces détachées et des concessionnaires de vente de véhicules d’occasion, a souligné Macky Sall lors de la cérémonie d’inauguration.

    Le Premier ministre Amadou Ba, le ministre en charge de l’artisanat et d’autres membres du gouvernement, ainsi que plusieurs organisations professionnelles et artisanales des 14 régions ont pris part à la cérémonie d’inauguration.

    ‘’La réalisation de cette infrastructure sans précédent, traduit l’ambition de l’Etat d’accélérer la modernisation de l’artisanat national, qui constitue un catalyseur de transformation structurelle de l’économie et de développement du capital humain’’, a dit le président de la République.

    Evoquant un secteur névralgique de la vie économique et sociale du Sénégal, Macky Sall a relevé que l’artisanat ‘’demeure un secteur pourvoyeur d’emplois, faisant travailler une population active estimée à plus d’un million de personnes’’.

    ‘’Cette belle réalisation, va désormais offrir un cadre adéquat aux professionnels de l’automobile en vue de fournir des produits et services de qualité supérieure pouvant garantir l’efficacité et la compétitivité de nos artisans,’’ a-t-il assuré.

    Pour Macky Sall, cette zone dédiée au sous-secteur de l’automobile a surtout pour vocation d’apporter une ‘’réponse structurante aux lancinantes questions de l’occupation anarchique de l’espace public, principalement en milieu urbain avec comme conséquences l’encombrement des rues, la dégradation de l’environnement, l’insalubrité et autres nuisances’’.

    L’artisanat, souvent considéré comme une école de la deuxième chance et occupant des jeunes qui échappent aux structures formelles de l’éducation,  est devenu ‘’un véritable levier d’insertion de par sa capacité à absorber une frange importante de la population jeune’’, a relevé le chef de l’Etat. Il a appelé de ses vœux à la mise en place d’un ‘’système performant d’entretien et de maintenance’’.

    Les métiers de la mécanique ne pouvant se faire de la même manière que durant les décennies écoulées, le président de la République a insisté sur la nécessité d’un ‘’renforcement de la professionnalisation des artisans et mécaniciens en faisant recours aux nouvelles technologies’’.

    Dans cette perspective, des lots de matériels de diagnostic automobile ont été remis à des mécaniciens en marge de la cérémonie d’inauguration.

    La valorisation du statut de l’artisan

    Prenant la parole au nom d’un groupement d’artisans et de professionnels de l’automobile, Cheikh Diankha s’est félicité de la satisfaction d’une ancienne doléance des organisations professionnelles et artisanales.

    Il a toutefois invité le gouvernement à un accompagnement dans la validation des expériences, à travers notamment la création d’un centre de formation devant permettre aux artisans de suivre l’évolution du métier de mécanicien de plus en plus informatisé.

    M. Diankha a également plaidé pour une ‘’gestion forte et vertueuse’’ de l’infrastructure avec un conseil d’administration ou un comité de gestion qui va accompagner les acteurs.

    Aly Sow, un représentant d’organisations artisanales, s’est également félicité de la mise en place de cette infrastructure qui participe à la ‘’valorisation du statut de l’artisan’’. ‘’La plateforme offre la sécurité aux chefs d’ateliers mécaniciens qui, souvent, gardaient des véhicule qui coûtent des fortunes à ciel ouvert, a-t-il fait remarquer. Il a invité la tutelle à penser à la duplication de ce modèle dans les 14 régions du pays.

     »La ZAMPA offre une plateforme spéciale de dialogue et de partenariat qui sert de cadre aux professionnels et aux usagers pour une « coexistence en toute harmonie » dans un environnement  de vie agréable », s’est réjoui le président de la République.

    SMD/MTN

  • SENEGAL-DEMOGRAPHIE / Les médias invités à rendre plus accessible l’information sur le RGPH-5

    Dakar, 2 mai (APS) – Le directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), Aboubacar Sadikh Bèye, a invité, mardi, les acteurs des médias à jouer un rôle de relais pour rendre l’information plus accessible en vue de favoriser une meilleure participation au 5 ème recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5).

    Les médias, en tant que « relais, vont permettre à l’ensemble des ménages sénégalais de comprendre et de participer à la réussite de ce recensement, de faciliter le travail aux 32 500 agents recenseurs qui vont rentrer dans les concessions », a-t-il dit lors d’une réunion d’information et de sensibilisation organisée par l’ANSD sur le RGPH-5, qui va se dérouler du 15 mai au 14 juin prochain.

    Plusieurs questions ont été passées en revue par des spécialistes des médias en présence du président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), Mamadou Ibra Kane, de l’ancien directeur général du Soleil, Cheikh Thiam, et de représentants d’associations de presse.

    Bèye a plaidé pour « un partenariat fécond entre l’ANSD et la presse pour une meilleure compréhension des données ».

    Cette enquête « va servir à l’élaboration des politiques publiques mais aussi va guider les orientations du secteur privé et servir de données d’entrée pour les recherches et pour les étudiants et élèves du Sénégal », a expliqué le directeur général de l’ANSD.

    Contrairement aux autres éditions, le recensement 2023 est ‘’entièrement numérique’’ et sera menée à l’aide d’une cartographie pour délimiter le pays en districts.

    Le directeur général de l’ANSD a rappelé que la phase pilote du RGPH-5 a été menée en juin 2022, suivie d’une phase post-pilote, qui s’est déroulée en novembre 2022.

    Il a lancé un appel aux chefs de ménage afin qu’ils ouvrent leurs portes de manière à faciliter le travail aux enquêteurs.

    « Nous avons estimé la durée moyenne d’interview à 29 minutes (…) pour collecter des données qui vont servir dans 50 ans, permettre l’éclairage de beaucoup de politique économiques, sociales, du secteur privé, du monde de la recherche, des étudiants, des partenaires techniques et financiers », a-t-il souligné.

    Aboubacar Sadikh Bèye a déploré la faible valorisation des données statistiques fournies par l’ANSD. « Il y a un rôle que l’ANSD doit jouer en termes de formation, d’appui à la valorisation de ces données, pour que ce que l’on produit soit mieux diffusé mais que les différents secteurs qui peuvent l’exploiter soient préparés à la valorisation de ces données ».

    Mamadou Ibra Kane, le président du CDEPS estime que « sans données statistiques », il n’y a « pas de développement ». Selon lui, « les données sont fondamentales » pour tous les pouvoirs publics pour mettre en place des infrastructures de base.

    FD/ASG

  • SOCIETE-SOCIETE-ENVIRONNEMENT-EAU / Serigne Mbaye Thiam salue les  »progrès énormes » dans la gestion et la distribution de l’eau

    SOCIETE-SOCIETE-ENVIRONNEMENT-EAU / Serigne Mbaye Thiam salue les  »progrès énormes » dans la gestion et la distribution de l’eau

    Dakar, 2 mai (APS) – Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, a magnifié mardi les  »progrès énormes » réalisés dans la gestion de la production, du transport et de la distribution de l’eau grâce aux investissements consentis par la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES) et la SEN’EAU, société en charge de la production et de la distribution de l’eau en zone urbaine et péri-urbaine au Sénégal.

     »Les orientations qui avaient été données pour impulser une transformation digitale dans la gestion de la production du transport et de la distribution de l’eau ont été faites, des progrès énormes ont été faits avec des outils de dernière génération, qui permettent aujourd’hui d’avoir une vision 3D sur l’ensemble du parc de production, de transport et de distribution de l’eau », s’est félicité M. Thiam.

    Il s’entretenait avec des journalistes au cours d’une visite à l’usine des eaux de la SONES sise sur la route du Front de terre (usine du Point B), au centre de supervision du réseau de la SONES et au centre des relations clients (CRC) de SEN’EAU.

    ‘’Nous avons pu constater que les conditions de sécurité et de sûreté du système du Point B ont été notablement améliorées grâce aux investissements portés par la SONES, à concurrence de 1 milliard de CFA et par la Sen’Eau à concurrence de 1 milliard 200 millions de CFA », a-t-il déclaré.

    Il a souligné que ces investissements  »permettent aux intervenants d’être proactifs, de pouvoir gérer le réseau en toute sécurité et d’améliorer les rendements avec notamment l’application ‘’Visio production’’ installée au sein du centre de supervision et d’ordonnancement des interventions pour contrôler et gérer la distribution’’.

    ‘’Et là aussi, a-t-il poursuivi, nous nous rendons compte que des progrès importants ont été faits en terme d’utilisation des outils digitaux pour améliorer les performances du système et suivre en temps réel les rendements, les fuites et programmer les interventions’’.

    Il a encouragé les agents de la SONES et de la SEN’EAU à ‘’continuer d’apporter ces améliorations, pour que les investissements consentis par l’Etat puissent être rentabilisés ». Il s’est dit satisfait de constater que ces transformations ont été accomplies dans une  synergie d’actions entre la SONES et la SEN’EAU dans la production, le transport et la distribution de l’eau.

     

    Selon lui, l’expertise qui était recherchée vis-à-vis du partenaire technique Suez a ‘’pu produire des résultats’’ après trois ans d’intervention. ‘’Au total, a-t-il souligné, nous pouvons dire que sur ces trois ans d’intervention, l’expertise qui était recherchée vis-à-vis du partenaire technique de référence, Suez, a pu produire des résultats ‘’.

    Serigne Mbaye Thiam a par ailleurs visité une unité d’électro-chloration fonctionnant à base de sel, d’une capacité de 120 tonnes. Sur place, plusieurs outils de transformation digitale ont été présentés au ministre et à sa délégation.

     

    AN/AB/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE/ / Manque d’équipements, faible financement, changement climatique, les maux de la filière sel à Kaolack

    SENEGAL-ECONOMIE/ / Manque d’équipements, faible financement, changement climatique, les maux de la filière sel à Kaolack

    Par Assane Dème

    Kaolack, 2 mai (APS) – Une importante main-d’œuvre vit de la production de sel dans la région de Kaolack (centre), mais cette filière est confrontée au sous-équipement de ses acteurs, à leur difficile accès aux financements et au changement climatique.De nombreux agriculteurs se lancent dans la production artisanale de sel en profitant de l’alternance de cette activité avec les travaux champêtres. Certains d’entre eux exploitent des marais leur appartenant, d’autres sont employés comme journaliers par des exploitants.Kaolack, avec une production annuelle d’environ 400.000 tonnes, est l’une des principales régions productrices de sel au Sénégal, selon son chef du service régional du commerce, Mamadou Camara. Les Salins du Sine-Saloum, la principale unité industrielle locale, fournit quelque 300.000 tonnes, soit 75 % de la production, signale M. Camara.

    Des petites et moyennes entreprises (PME) ont une capacité de production d’environ 30.000 tonnes par an, beaucoup plus importante que celle des groupements d’intérêt économique (GIE) constitués de petits producteurs.

    ‘’La filière sel joue un rôle important dans l’économie de la région de Kaolack. C’est un secteur qui emploie beaucoup de personnes, des femmes et des jeunes notamment’’, souligne Mamadou Camara.

    En 2022, les acteurs de la filière sel de Kaolack ont exporté près de 300.000 tonnes, vers des pays africains surtout, selon M. Camara. ‘’Ils contribuent aux efforts visant à équilibrer notre balance commerciale.’’

    Le changement climatique impacte négativement la production de sel, constate-t-il, ajoutant que les récoltes ne cessent de tendre vers la baisse.

    La plupart des producteurs de sel sont dans l’économie informelle, ce qui engendre des difficultés d’accès aux financements.

    ‘’Le sel est une richesse pour l’économie sénégalaise mais il est sous-exploité. C’est une filière énormément pourvoyeuse d’emplois et de revenus. C’est une aubaine pour la région de Kaolack’’, souligne Awa Sarr Rivet, la directrice générale des sociétés ‘’Le Comptoir du sel’’ et ‘’Les Marais salants’’, basées à Sing-Sing, un quartier situé près de Kaolack. Elle s’est lancée dans l’exploitation industrielle du sel en 2022. Ses deux petites entreprises emploient 15 personnes et 120 travailleurs saisonniers.

    Awa Sarr Rivet bénéficie du soutien de la GIZ, l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement, et du Réseau Entreprendre Dakar. Elle a reçu de ce dernier un financement de 12 millions de francs CFA.

    La patronne des sociétés ‘’Le Comptoir du sel’’ et ‘’Les Marais salants’’ a noué un partenariat avec des producteurs de la commune française de Guérande, un important producteur de sel.

    ‘’Dans les années à venir, j’aimerais pouvoir atteindre une production annuelle de 30.000 tonnes. On a l’espace et le climat qu’il faut, des partenaires et un personnel assez engagé pour développer notre exploitation’’, se réjouit cette géographe de formation et titulaire d’un master en aménagement du territoire et développement local, revenue au Sénégal après avoir passé plusieurs années en France.

    ‘’Les coûts d’investissement sont assez élevés mais les retombées financières sont au rendez-vous […] Il y a de la place pour de nouveaux acteurs’’, assure-t-elle, soulignant que la région de Kaolack peut satisfaire une bonne partie de la consommation nationale et ouest-africaine.

    Le Sénégal était en 2015 le premier pays producteur de sel en Afrique de l’Ouest, avec 412.000 tonnes, selon le chef du service régional du commerce de Kaolack.

    La production familiale artisanale est essentiellement destinée à la consommation domestique des ménages, la production industrielle étant destinée à l’exportation, affirme M. Camara.

    La filière attire d’importantes sociétés agroalimentaires, dont Patisen, Senico et Sel d’Afrique, qui sont confrontées à l’incapacité des PME et des GIE de leur fournir la quantité de sel dont elles ont besoin. La production artisanale a du mal à fournir du sel bien iodé à ces géants de l’industrie alimentaire sénégalaise.

    Le taux d’impureté du sel est élevé, selon Mamadou Camara. 

    ‘’Aider les producteurs à accéder aux crédits bancaires’’

    De l’avis de Karim Dramé, un expert de la filière sel pour la GIZ, les producteurs doivent être assistés pour être en mesure d’améliorer la qualité de la production. Ils doivent, par exemple, être initiés aux techniques d’élimination du magnésium contenu dans le sel local. ‘’Les sociétés agroalimentaires, comme de nombreux autres usagers, ne veulent pas de sel contenant du magnésium’’, signale M. Dramé.

    ‘’Pour rendre la filière compétitive, il faut aider les producteurs à accéder aux crédits bancaires’’, propose-t-il.

    Karim Dramé recommande aux producteurs et aux pouvoirs publics d’aménager des aires de stockage en vue d’une bonne conservation de la production, pendant la saison des pluies notamment. Les pluies engendrent souvent d’importantes pertes chez les producteurs, l’activité artisanale étant incompatible avec les fortes pluies. En 2022, au moins 32.000 tonnes de sel ont été endommagées par les eaux de pluie, à Fatick, Kaffrine (centre), Kaolack, et au lac Rose, situé dans la région de Dakar, selon M. Dramé.

    ‘’Il faut accroître les possibilités de commercialisation en mettant l’accent sur la qualité du produit et les exportations’’, propose M. Dramé, invitant les pouvoirs publics à doter les producteurs d’équipements performants.

    Comme l’agriculture, la production de sel ne peut prospérer que lorsque les terres sont accessibles. De nombreux acteurs de la filière déplorent l’étroitesse des terres à leur disposition.

    Les femmes font partie des principaux acteurs de la production de sel. A Parasel, par exemple, un village du département de Guinguinéo (centre), près de Kaolack, elles interviennent dans la filière pour gagner leur vie. 

    ‘’Nous avons jugé nécessaire d’accompagner et d’encadrer les femmes. Pour ce faire, nous sommes allés à Parasel, à la rencontre d’une centaine de femmes qui s’activent dans la production de sel, pour nous imprégner de leurs difficultés et de leurs besoins en termes de financement’’, explique Farba Soumaré, un membre du GIE Parasel et directeur commercial d’une radio locale.‘’Ces braves femmes n’avaient pas d’équipements adéquats pour mener leurs activités. Pour les soulager, nous leur avons fourni des gants, des lunettes, des chaussures, des motopompes et un tricycle, avec nos propres moyens. Cela a coûté 3,4 millions de francs CFA, qu’elles ne sont pas appelées à rembourser. Nous avons mis à leur disposition 11,5 millions de francs CFA’’, déclare Farba Soumaré, associé à deux de ses amis, Oumar Guèye et El Hadji Daouda Sall, pour venir en aide aux femmes productrices de sel de Parasel.

    Les trois amis achètent la production de sel des femmes de ce village ‘’à un prix raisonnable, d’autant plus qu’elles avaient un problème de commercialisation de leur production. Nous leur avons rendu visite il y a un mois et avons constaté que les choses avancent à pas de géant’’, dit Farba Soumaré.

    Selon lui, le GIE des femmes productrices de sel de Parasel exploite quelque 50 hectares.

    La filière sel contribue beaucoup à la lutte contre l’exode rural, assure M. Soumaré, invitant les pouvoirs publics à équiper ses acteurs et à les aider à augmenter la production.ADE/ESF/ASB/ASG

  • SENEGAL-TRANSPORT-DIVERS / Kaolack : un mort enregistré dans un accident

    SENEGAL-TRANSPORT-DIVERS / Kaolack : un mort enregistré dans un accident

    Kaolack, 2 mai (APS) – Une collision entre deux motos a causé la mort d’un enfant de sexe féminin âgé d’un peu plus d’un an, mardi, à Kaolack (centre) sur la route  menant à la cité religieuse de Médina Baye, a-t-on appris de source sécuritaire.

    Il s’agit d’un père de famille qui, aux environs de 14 heures, conduisait sa moto sur laquelle avaient pris place son épouse et sa fillette. Il a ensuite  fini sa course sur une autre moto. La fillette est décédée sur le coup.

    Le corps sans vie de la victime a été déposé à la morgue du Centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass (CHREIN de la capitale du Saloum par les éléments du centre d’incendie et de secours des sapeurs-pompiers.

    Ses deux parents, blessés, sont admis dans les services d’accueil des urgences de ladite structure sanitaire.

    ADE/AKS

  • SENEGAL-ECONOMIE/ / La filière sel a besoin d’une ‘’grande assistance technique’’

    SENEGAL-ECONOMIE/ / La filière sel a besoin d’une ‘’grande assistance technique’’

    Par Assane Dème (APS)

    Dakar, 2 mai (APS) – Des études de marché menées en 2022 au Sénégal par l’Agence allemande de la coopération internationale (GIZ) montrent que la filière sel a besoin d’une ‘’grande assistance technique’’ pour se professionnaliser, a déclaré à l’APS la cheffe de mission du projet ‘’Emploi sel’’ de l’Agence allemande de la coopération internationale (GIZ), Asma Hadj Mabrouk.

    ‘’Les études de marché que nous avons faites en avril et mai 2022 montrent que la filière sel a besoin d’une grande assistance technique et de la professionnalisation. Elle a besoin d’un coup de pouce parce que le potentiel du marché est très important’’, a-t-elle dit.

    La GIZ déroule le projet ‘’Emploi sel’’ dans les zones de production de sel du Sénégal pour améliorer la compétitivité de la filière.

    ‘’Il y a vraiment un manque de […] professionnalisation de la filière sel au Sénégal […] C’est pour cette raison que la GIZ cherche à améliorer le système de gestion des petites et moyennes entreprises, coopératives et groupements d’intérêt économique’’ intervenant dans la production de sel, a souligné Asma Hadj Mabrouk.

    Selon Mme Mabrouk, l’agence allemande veut les aider à satisfaire les besoins de la clientèle.

    La GIZ aide à rapprocher les producteurs de sel de leur clientèle, ajoute-t-elle, soulignant que les études menées dans le cadre du projet ‘’Emploi sel’’ ont permis d’aider les unités industrielles de Fatick, Kaffrine, Kaolack et du lac Rose, ainsi que les PME et les coopératives de producteurs de sel à améliorer leur compétitivité’’.

    Le Sénégal est le plus important producteur de sel en Afrique de l’Ouest, avec plus de 550.000 tonnes par an, selon Asma Hadj Mabrouk.

    De l’avis de Mme Mabrouk, le pays doit tirer profit de ses capacités de production et pousser les acteurs à se familiariser avec les techniques permettant d’avoir du sel de qualité, celles en vigueur dans la ville française de Guérande par exemple, un important producteur de la denrée.

    C’est une obligation pour le Sénégal, d’autant plus que le sel est un produit très recherché en raison de sa valeur nutritive, a-t-elle souligné.

    Le projet que dirige Mme Mabrouk pour la GIZ projette de créer 500 nouveaux emplois dans la filière sel, d’ici à octobre prochain, et d’améliorer les conditions de travail de 1.500 employés des unités de production.

    L’agence allemande veut faire en sorte que l’assurance médicale soit obligatoire pour les travailleurs des entreprises de production de sel, a-t-elle dit, promettant le déroulement de campagnes de sensibilisation sur la santé, la sécurité et la protection individuelle.

    La GIZ veut s’associer à des partenaires, dont l’Office national de la formation professionnelle, pour dérouler ces activités à Saint-Louis (nord), au lac Rose, à Fatick, Kaffrine et Kaolack, selon la cheffe du projet ‘’Emploi sel’’.

    ADE/ESF/ASB/ASG

     

  • MONDE-COREEDUSUD-SOCIETE / Une « table ronde internationale des anciens » prévue lors du Sommet FPU 2023 

    MONDE-COREEDUSUD-SOCIETE / Une « table ronde internationale des anciens » prévue lors du Sommet FPU 2023 

    Dakar, 2 mai (APS) – Les dirigeants de la Fédération pour la paix universelle (FPU) annoncent qu’ils lanceront une nouvelle initiative dite ‘’Table ronde internationale des anciens’’ lors du Sommet de la paix 2023, qui se tiendra du 2 au 6 mai à Séoul, en Corée du sud.

    L’initiative « Table ronde internationale des anciens » vise à tirer parti de la sagesse et de l’expérience des anciens pour instaurer la paix et la stabilité dans la société et la nation, explique un communiqué parvenu à l’APS.

    « Les jeunes et les adultes ont une vision et de l’enthousiasme, mais les anciens leur ouvrent la voie grâce à leur expérience et à leurs connaissances. Par conséquent, pour qu’il y ait une paix et une prospérité éternelles, il faut qu’il y ait une coopération entre les anciens, les adultes et les jeunes dans notre société », souligne-t-il, en citant Maithripala Sirisena, ancien président du Sri Lanka.

    Des délégations en provenance de plus de 150 pays, dont des chefs d’État, des premières dames et des chefs de gouvernement, se joindront à des parlementaires, des chefs religieux, des professionnels des médias, des chefs d’entreprise et des universitaires pour explorer les perspectives d’une plus grande coopération régionale et d’efforts accrus en faveur de la consolidation de la paix.

    Les sessions régionales du Sommet de la paix 2023 se concentreront sur la construction de la paix en Amérique du Nord, en Asie-Pacifique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient.

    « Nous nous trouvons à un moment critique de l’histoire, avec l’émergence de menaces croissantes pour la paix à travers le monde ; notre conscience de ce contexte instable souligne l’importance de notre travail pendant le Sommet de la paix 2023 », a déclaré le Dr Thomas G. Walsh, président de la FPU internationale.

    Au cours de ce sommet, un panel sera réservé aux jeunes et aux étudiants. Les lauréats du prix Sunhak pour la paix s’exprimeront lors d’un déjeuner spécial en leur honneur et les membres du Think Tank 2022 échangeront sur les voies et moyens pour l’instauration de la paix dans la péninsule coréenne, en Asie de l’est et dans le bassin indo-pacifique, renseigne la source.

    Il est inclus dans le programme la célébration du 80e anniversaire de la cofondatrice de la FPU, Dr Hak Ja Han Moon, qui va présider une cérémonie d’inauguration du bâtiment dit de ‘’Culture de la paix’’, une immense salle d’exposition multimédia destinée à être « une patrie pour le monde et une ville du cœur pour tous les peuples » comme le souhaitait le regretté cofondateur de la FPU, le révérend Dr Sun Myung Moon.

    Le Sommet de la paix 2023 fait partie de la série continue d’activités de consolidation de la paix de la FPU, qui sont organisées sur le thème de la prospérité mutuelle, de l’interdépendance et des valeurs universelles partagées. La FPU, une ONG dotée du statut consultatif général auprès du Conseil économique et social des Nations unies, est connue pour ses séries rallye de l’espoir, Conférence internationale sur le leadership et sa série de forums de réflexion 2022.

    PON/ASG/ASB