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  • SENEGAL-SOCIETE / Korité: Des clients déplorent la cherté du prix du poulet

    SENEGAL-SOCIETE / Korité: Des clients déplorent la cherté du prix du poulet

    Dakar, 20 avr (APS) – Des acheteurs rencontrés sur les marchés de Tilène et de Gueule Tapée ont déploré la cherté du prix du poulet en dépit d’un bon approvisionnement à quelques heures de la célébration de l’Aïd-el-fitr (korité), la fête religieuse marquant la fin du mois de ramadan, a constaté l’APS.

    En cette veille de fête, les marchés sont pris d’assaut par les vendeurs de poulets qui occupent plusieurs espaces dans le but d’accrocher de potentiels acheteurs. Ils se sont installés parfois à des endroits stratégiques non loin des vendeurs de légumes pour attirer d’avantage l’attention de la clientèle.

     »Le  prix de vente d’un poulet est passé aujourd’hui de 2500 à 5000 francs CFA aujourd’hui. C’est trop cher ! mais on n’a pas le choix, on va essayer de faire avec’’,  a déclaré Adja Ndoye, une jeune femme rencontrée au marché Tilène où elle est venue se procurer des poulets pour la célébration de la fête de l’Aïd-el-fitr (korité).

    Assis à même le sol Cheikh Bèye, vendeur de poulets soutient que le marché Tilène n’a pas encore enregistré  »une grande affluence » en cette veille de Korité ».   »Ce n’est pas encore la grande affluence des clients. Ils continuent de venir au compte-goutte », a-t-il souligné, indiquant que les prix du poulet varient entre 3000 et 7500 FCFA en fonction de la qualité, de la race et du poids.

    Le vendeur âgé d’une soixantaine d’années  dit espérer  »une arrivée massive de la clientèle » dans les prochaines heures, dans la soirée de jeudi jusqu’au petit matin du vendredi .

    Selon Pape Faye, une jeune commerçant, la cherté des prix du poulet notée cette année n’est pas liée à la maladie qui décime en ce moment la volaille.

     »La cherté du poulet est causée par le manque d’aliments et de poussins. Un problème survenu sur le marché du secteur avicole bien avant l’arrivée de la grippe aviaire qui décime les poules dans les poulaillers ’’, a expliqué M. Faye trouvé en plein marchandage avec une de ses clientes.

    Le jeune commerçant a signalé que ‘’certains clients viennent et repartent sans acheter sous prétexte que les prix sont chers’’.

     

    BSF/AB/OID

  • SENEGAL-COMMERCE-HORTICULTURE-FETE / Aïd el-Fitr : des consommateurs se ruent vers le marché d’intérêt national de Diamniadio pour se ravitailler

    SENEGAL-COMMERCE-HORTICULTURE-FETE / Aïd el-Fitr : des consommateurs se ruent vers le marché d’intérêt national de Diamniadio pour se ravitailler

    Par Abdoulaye Diallo

    Diamniadio, 20 avr (APS) – De nombreux consommateurs se sont rués vers le marché d’intérêt national de Diamniadio (ouest) pour pallier la cherté des fruits et légumes nécessaires pour la célébration de la fête de l’Aïd el-Fitr, a constaté l’APS.

    La direction générale de cet espace marchand, construit à une trentaine de kilomètres à l’est de Dakar, a eu l’idée d’ouvrir un ‘’marché spécial fruits et légumes’’, en prélude à l’Aïd el-Fitr ou Korité, pour offrir aux ménages des produits frais de haute qualité, à des prix réduits. Cette mesure a permis à de nombreux horticulteurs venus même en dehors de la région de Dakar, pour certains d’entre eux, de proposer aux ménages une large variété de légumes et de fruits de saison.

    Vu de loin, l’espace commercial ressemble à un parking, tant de nombreuses voitures sont immobilisées dans ses alentours par la clientèle. Mais le visiteur découvre, une fois à l’intérieur, des magasins contenant d’importantes quantités de marchandises.

    Marième Diawara, une vendeuse de légumes, est venue de la commune de Mont-Rolland, dans la région de Thiès (ouest), pour écouler ses marchandises. Elle déclare avoir vendu cinq tonnes de légumes – de la pomme de terre et de l’oignon – en cinq jours. ‘’Je me réjouis de l’idée de cette foire. Les gens viennent petit à petit s’approvisionner’’, dit-elle, un large sourire sur le visage.

    Mme Diawara est membre d’une coopérative de producteurs de fruits et légumes. ‘’La pomme de terre et l’oignon que nous mettons sur le marché est conservable pendant plusieurs mois’’, assure cette horticultrice venue matérialiser la promesse faite par la direction générale du marché d’intérêt national d’offrir aux ménages des fruits et légumes de haute qualité et à des prix réduits.

    Assise sur une natte jetée à même le sol, Sophie Ndiaye, déléguée d’une association de fournisseurs d’intrants agricoles à Notto Gouye Diama (région de Thiès), surveille des sacs de pomme de terre. Elle les écoule à raison de 7.500, voire 8.000 francs CFA l’unité.

    Mme Ndiaye est chargée de vendre 30 tonnes de fruits et légumes appartenant à l’association dont elle fait partie. ‘’Ce marché est une grande opportunité pour la commercialisation de notre production locale’’, se réjouit-elle.

    Un vendeur de carottes, de tomates, d’aubergines et d’autres produits horticoles fortement consommés lors de la fête de l’Aïd el-Fitr est, lui, venu du département de Rufisque (ouest). ‘’Je pense que c’est une bonne initiative’’, dit-il.

    Lucie Thioune, une fonctionnaire travaillant dans un ministère basé à Diamniadio, a tenu à visiter le marché et à faire des emplettes pour la fête de Korité. Elle salue, elle aussi, l’ouverture du ‘’marché spécial fruits et légumes’’. Cette initiative promeut la consommation de la production horticole nationale, selon Mme Thioune.

    Ndèye Fatou, elle, a acheté cinq kilos d’oignon, un légume souvent produit en quantité industrielle dans les Niayes (ouest), où elle réside. Satisfaite des prix indiqués, elle se lance dans le marchandage de quelques kilos de pommes de terre. ‘’Les prix sont un peu abordables. A mon avis, il n’y a pas de grande différence entre les tarifs en vigueur ici et ceux des autres marchés’’, affirme-t-elle, saluant l’‘’excellente idée’’ d’ouvrir un marché dédié aux fruits et légumes à Diamniadio, à quelques jours de la fête marquant la fin du mois du jeûne musulman.

    Le marché d’intérêt national de Diamniadio, ou Société d’exploitation du marché d’intérêt national et de la gare des gros porteurs (SEMIG) – sa dénomination officielle -, a été inauguré en 2019 par le président de la République, Macky Sall. Mamadou Lamine Niang, président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar, aujourd’hui décédé, en est le parrain.

    La mission de la SEMIG est d’aider à ‘’booster le volume des exportations, à travers une meilleure commercialisation des productions agricoles et horticoles’’.

    ABD/ESF/ASG

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / La SONAGED mobilise 2500 agents pour l’opération ‘’Korité ville propre’’ à Dakar

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / La SONAGED mobilise 2500 agents pour l’opération ‘’Korité ville propre’’ à Dakar

    Dakar, 20 avr (APS) – La Société nationale de gestion des déchets (SONAGED) a annoncé avoir mobilisé à Dakar 2500 agents de la propreté dans le cadre du dispositif de collecte et d’évacuation des déchets de l’opération ‘’Korité ville propre’’.

    ‘’Ce dispositif mis en place comprend également 270 véhicules de collecte de déchets’’, a précisé son secrétaire général, Ousseynou Kâ, lors du lancement de l’opération ‘’Korité ville propre’’.

    La SONAGED a organisé dans la nuit de mercredi à jeudi une tournée de nettoiement des marchés et grandes artères de la capitale sénégalaise.

    Le dispositif de collecte et d’évacuation des déchets de l’opération ‘’Korité ville propre’’, a-t-il précisé, va se déployer dans la capitale autour de ‘’211 lieux de culte (mosquées), de 63 marchés et sur les grandes artères’’.

    Il a rappelé qu’une ‘’forte production de déchets, surtout de déchets d’emballage’’, est notée à Dakar, à l’occasion de chaque fête de Korité. Ainsi, c’est pour éviter un ‘’débordement’’ des déchets dans les lieux ciblés, que la SONAGED a mis en place ce dispositif de collecte et d’évacuation, a-t-il expliqué.

    Selon lui, le dispositif de l’opération ‘’Korité ville propre’’ va maintenir et renforcer le système de collecte nocturne des déchets, mis en place dans le cadre de l’opération spéciale ‘’les nuits du ramadan’’.

    Ousseynou Kâ a appelé les populations à la ‘’responsabilité et à la collaboration’’ en mettant les déchets dans des poubelles, et à éviter les dépôts au sol ou dans les caniveaux. ‘’Nous appelons les populations à utiliser les réceptacles disponibles, comme les points de regroupements normalisés (PRN), des points propres et des bacs de rue des grandes artères pour y déposer les déchets’’, a-t-il ajouté.

    Il a souligné que pour sa première année d’existence, la SONAGED souhaite avoir ‘’zéro déchet’’ dans les grandes artères de la capitale durant la Korité 2023.
    Le lancement de l’opération ‘’Korité ville propre’’ est également effectif dans les capitales régionales et départementales du pays, a-t-il signalé. ‘’Toutes les délégations régionales et départementales de la SONAGED ont procédé, à leur niveau, au lancement de cette opération préparatoire de nettoiement dans le cadre de la Korité 2023’’, a-t-il indiqué.

    La SONAGED invite les populations à contacter ses services à travers le numéro vert 202 123, en cas de défaillance dans la collecte, en vue d’apporter les correctifs nécessaires.

    AB/ASG

     

  • SENEGAL-SANTE / Quarante-six pour cent des Sénégalais ignorent leur statut pour le diabète, 56% celui pour l’hypertension

    SENEGAL-SANTE / Quarante-six pour cent des Sénégalais ignorent leur statut pour le diabète, 56% celui pour l’hypertension

    Tambacounda, 19 avr (APS) – Quarante-six pour cent des Sénégalais ignorent leur statut pour le diabète et 56 pour cent leur statut pour l’hypertension, a révélé le Dr. Malick Hanne, chef de la division de lutte contre les maladies non transmissible (MNT) au ministère de Santé et de l’Action social.

    Le Dr Hanne a fait cette révélation, mercredi, lors d’une visite destinée à s’enquérir de l’état de mise en œuvre du projet de prévention et de prise en charge des MNT à Tambacounda.

    Il a rappelé la signature en 2020, par le ministère de la Santé, d’un protocole avec la Fédération internationale du diabète (FID), pour ‘’mettre en œuvre, dans les régions de Tambacounda et Kolda, un projet de renforcement de la prise en charge, de la prévention du diabète et de l’hypertension artérielle’’.

    ‘’Après deux ans, le ministère, accompagné de ses partenaires, est venu voir l’état de mise en œuvre. On a pu faire des formations, renforcer les districts sanitaires en équipements, mais également voir les acquis et les bonnes pratiques afin de voir comment étendre cela aux autres districts du Sénégal’’, a-t-il expliqué.

    Il a rappelé que les MNT ‘’représentent  45% des décès au Sénégal’’. Aussi était-il ‘’important pour le ministère de la Santé de faire en sorte qu’on renforce [la] prise en charge des MNT’’. Il est aussi fondamental d’œuvrer à faire en sorte que ‘’le diabète et l’hypertension soient connus davantage par les acteurs communautaires (…)’’. Il a également évoqué la nécessité d’une prise en charge précoce des patients de façon à ‘’limiter les éventuelles complications’’ liées à ces pathologies.

    Il assure que le ministère de la Santé travaille afin qu’il y ait les mêmes qualités de soins partout et des centres de prise en charge du diabète dans les régions, à l’image de Marc Sankalé à l’hôpital Abass Ndao de Dakar.

    Le président de l’antenne régionale des diabétiques de Tambacounda, El Hadji Ibrahima Camara, confie avoir évoqué avec les partenaires les difficultés’’ auxquelles font face les personnes souffrant du diabète dans la région.

    Malgré les 500 km qui séparent Tambacounda de Dakar, dit-il, la région n’a toujours pas de centre dédié aux diabétiques, alors que les cas de diabète augmentent d’année en année.

    Il a tiré la sonnette d’alarme par rapport à la hausse des cas d’enfants touchés par le diabète, dont la plupart sont du monde rural. ‘’La plupart de ces enfants atteints de diabète nous viennent des villages. Leur âge varie entre 8 et 18 ans, c’est quand même bizarre ’’, s’est-il étonné.

    BT/ASG

     

  • SENEGAL-METEO / Une vague de chaleur attendue dans quatre régions (CNCS)

    SENEGAL-METEO / Une vague de chaleur attendue dans quatre régions (CNCS)

    Dakar, 19 avr (APS) –  Une vague de chaleur est attendue, sur la période allant du mercredi 19 au mardi 25 avril, dans les régions de Tambacounda, de Kédougou, une partie de Kolda et Matam, a-t-on appris du Comité national climat et santé (CNCS).

    ‘’Des coups de chaleur et un sentiment d’inconfort seront probablement ressentis’’ par les populations habitant dans ces régions, relève le bulletin d’alerte précoce de vagues de chaleur du CNCS, reçu à l’APS.

    Le CNCS recommande ‘’un suivi régulier des personnes vulnérables’’, notamment les personnes âgées, handicapées ou dépendantes, souffrant de maladies chroniques, les femmes enceintes ou encore les enfants et nourrissons.

    Il recommande également des gestes de premiers secours en cas de complications, d’essayer d’obtenir de l’aide en cas de vertiges, de sentiment de faiblesse, de soif intense, des maux de tête ou encore de spasmes musculaires douloureux. Le comité  invite les populations à se mettre ‘’dans un endroit frais (…) de boire de l’eau pour se réhydrater’’

    Le CNCS prévient qu’en cas ‘’crampes de plus d’une heure, de présence de symptômes inhabituels persistants, un avis médical est requis’’ dans cette situation. Il est également recommandé, en cas de malaise ou d’urgence, d’appeler le 15 15 pour une assistance médicale.

    Le CNCS, constitué par la direction générale de la Santé et l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie, indique des températures de 42° à 44° dans la même période dans des localités de ces régions. Ces pics de chaleur n’épargneront pas aussi des localités Sud de la région de Matam et celles de Kolda-Ouest.

    La vague de chaleur est définie comme une période de temps anormalement chaude et sèche, ou chaude et humide, qui persiste pendant au moins trois jours consécutifs, selon le bulletin

    AB/OID

     

  • SENEGAL-SANTE-PLAIDOYER / L’ASH souhaite que l’Etat assure l’accès de tous les hémophiles aux traitements

    SENEGAL-SANTE-PLAIDOYER / L’ASH souhaite que l’Etat assure l’accès de tous les hémophiles aux traitements

    Dakar, 19 avr (APS) – L’Association sénégalaise des hémophiles (ASH) souhaite que le gouvernement prenne en charge l’acquisition des médicaments contre l’hémophilie et les mette à la disposition de tous les malades vivant à travers le pays, indique son président, Aboulaye Loum, rappelant que le plaidoyer porté par son association consiste à favoriser l’accès de tous les patients aux traitements.

    ‘’Nous voulons que les médicaments soient achetés par le gouvernement et mis à la disposition des hémophiles partout dans le pays, même s’il y a des efforts pour certaines régions qui font maintenant le traitement’’, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.

    ‘’Avec l’appui de la Direction de la lutte contre la maladie et le centre national de transfusion sanguine, poursuit-il, plus de 100 médecins ont été formés au traitement de l’hémophilie, car le problème majeur c’est la disponibilité du médicament.’’

    ‘’Nous invitons le ministère de la Santé à régler ce problème, parce qu’on achète des médicaments pour beaucoup d’autres pathologies. La Fédération mondiale des hémophiles nous aide déjà à travers un don de médicaments, mais nous les acheminons avec nos propres moyens‘’, a-t-il déploré.

    L’Association sénégalaise des hémophiles a ‘’été créée dans les années 1970 pour faciliter la vie des hémophiles’’, a-t-il rappelé. Sa mission consiste aussi à ‘’défendre les intérêts des hémophiles, aider à améliorer leurs conditions de vie, et faire un plaidoyer pour un accès pour tous au traitement’’.

    ‘’Nous faisons beaucoup d’activités d’information et de sensibilisation. En 2022, nous avons fait des tournées dans les localités de Foudiougne, Kaolack, Kaffrine, Thiès, Fatick, Touba, Louga, pour parler de la maladie’’, a-t-il rappelé.

    L’ASH a ‘’réalisé deux films documentaires diffusés’’ sur les télévisions sénégalaises, selon son présidant, signalant qu’il y a une application dénommée ‘’Saytu Hémophilie’’ en wolof, français et même en vocal, qui interagit avec les malades pour répondre à toutes les questions’’.

    ‘’La relation avec les politiques‘’ est le thème autour duquel a été célébrée l’édition de cette année, a-t-il précisé, expliquant que ‘’sans l’appui des politiques, nous ne pouvons pas régler beaucoup de problèmes liés à cette maladie’’.

    SKS/ASG/OID

     

  • SENEGAL-SANTE / Hémophilie : le traitement gratuit pour une quarantaine de patients (médecin)

    SENEGAL-SANTE / Hémophilie : le traitement gratuit pour une quarantaine de patients (médecin)

    Dakar, 19 avr (APS) – Le traitement prophylactique de l’hémophile est gratuit pour une quarantaine de patients au Sénégal, a révélé le directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Professeur Saliou Diop.

    ‘’C’est un traitement disponible dans le monde depuis trois ans, mais nous l’avons ici au Sénégal depuis un an et demi et c’est totalement gratuit’’, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS, à la veille de la célébration lundi dernier de la journée mondiale de l’hémophilie.

    Ce traitement coûte extrêmement cher, mais grâce à des partenaires du CNTS et la Fédération mondiale de l’hémophilie, il est actuellement gratuit pour les patients suivis dans les structures de santé, se félicite l’hématologue.

    Il se réjouit de ce qu’il a « beaucoup changé’’, car ayant désormais une vocation préventive.  ‘’Ce n’est plus un traitement intraveineux à la demande, mais un traitement sous cutané et plus important. C’est que nous n’attendons plus que la personne saigne, nous faisons un traitement prophylactique’’, a-t-il précisé.

    L’intérêt réside selon lui dans le fait de produire la protéine manquante. Les personnes souffrant d’hémophilie sont en effet confrontées au manque d’une protéine : ‘’le facteur 8 ou le facteur 9’’. Le Dr Diop assure qu’il est possible aujourd’hui de ‘’produire cette protéine’’, le traitement consistant à la ‘’remplacer’’.

    Selon lui, ‘’ la prophylaxie est devenue le traitement standard de l’hémophilie une fois toutes les deux semaines ou une fois par mois, pour prévenir la survenue des infections’’. ‘’Le but de la prophylaxie, c’est de prévenir le handicap’’, a-t-il précisé.

    Revenant sur la prise en charge, il a indiqué qu’elle ‘’est organisée en décentralisant les soins’’. Ainsi, pour les hémophiles qui sont dans des régions comme Thiès, Louga, Saint-Louis, Touba et Ziguinchor, les médecins et les biologistes ont été formés et les médicaments mis à leur disposition, gratuitement. Les malades ne sont plus obligés de venir jusqu’à Dakar, assure-t-il.

    Il estime que ‘’la prise en charge commence par l’éducation’’. Et l’hémophilie étant ‘’une maladie assez rare’’, en cas de découverte d’un nouveau cas, le CNTS prend ‘’au moins deux heures pour expliquer à la famille la maladie, les situations, comment va se fait la prise en charge’’.

    ‘’ Cette éducation de base est extrêmement importante. Au cours de cette séance, on leur donne un cahier qui leur permet d’avoir davantage d’informations. C’est pour faire en sorte que le patient ou sa famille s’auto-prenne en charge et constitue un relai’’, justifie-t-il.

    175 000 à 200 000 FCFA pour arrêter un saignement

    Le coût du traitement, souligne le chef du service d’hématologie de l’université Cheikh Anta Diop, est ‘’hors de portée du pouvoir d’achat des Sénégalais’’. ‘’Un enfant de 10 kg qui saigne a besoin de 250 unités.  La boîte va coûter 175.000 à 200.000 FCFA pour un saignement, alors qu’il peut saigner cinq jours sur sept’’, a-t-il indiqué.

    Il précise que la prise en charge des urgences nécessite trois millions d’unités disponibles. Il espère disposer d’au moins un million d’unités avec la Fédération mondiale de l’hémophilie, le reste devant être comblé par l’Etat. Il estime qu’‘’un budget annuel de 500 millions FCFA permettrait de soigner tous les hémophiles du pays’’.

    Pr Diop a révélé que les facteurs de coagulation sont maintenant inscrits sur la liste des médicaments prioritaires de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA).

    Concernant la mortalité liée à l’hémophilie, le spécialiste relève que ‘’le taux a dégringolé avec les produits disponibles’’,  la prise en charge étant aussi aujourd’hui assurée dans les régions. Le problème est cependant qu’il y a un sous-diagnostic avec des patients qui décèdent tôt sans jamais avoir eu la chance d’avoir eu accès à un traitement gratuit.

    Au Sénégal, le plus petit patient atteint d’hémophilie a juste deux ans et le plus âgé 66 ans. Pr Diop assure que les cas sont suivis très tôt avec une sensibilisation qui marche ‘’très bien’’, situation qui explique la bonne espérance de vie constatée aujourd’hui chez les hémophiles.

    SKS/ADL/ASG/OID