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  • SENEGAL-TAMBACOUNDA-POLITIQUE / La commune de Tambacounda se dote d’un Plan de développement communal (PDC)

    SENEGAL-TAMBACOUNDA-POLITIQUE / La commune de Tambacounda se dote d’un Plan de développement communal (PDC)

    Tambacounda, 19 avr (APS) – La commune de Tambacounda s’est dotée d’un Plan de développement communal (PDC) couvant la période 2023-2027, a-t-on appris, mercredi, de son maire.

    ‘’Ce plan, le premier du genre pour la commune de Tambacounda, pourra servir à tous les conseillers dans le cadre de la recherche de partenaires et dans les plaidoyers’’, a déclaré Papa Banda Diéye au cours d’une rencontre.

    Ce plan prend en compte, entre autres préoccupations, l’éducation, l’environnement, la santé, la culture, la formation professionnelle, le chômage des jeunes.

    En marge de cette rencontre, il est revenu sur les différentes réalisations de l’équipe municipale.

    ‘’Nous avons (…) construit et équipé 6 salles de classe dans 3 écoles différentes avec un mur de clôture, avec comme dynamique 20 autres salles de classe et 4 murs de clôture dans le court terme’’, a-t-il dit.

    A cela s’ajoutent la remise d’un important don de matériel didactique, la dotation de fournitures scolaire à 22 000 élèves de la commune, la remise du matériel aux différents directeurs d’école de la commune.

    Il a annoncé le démarrage de travaux de lotissement, soulignant que l’objectif est de  »faire bénéficier à la quasi-totalité des populations de Tambacounda certaines commodités comme l’eau et l’électricité’’.

    Le maire a indiqué qu’un linéaire de 11 kms de voiries est en cours de réalisation dans le cadre du Programme Spécial de Désenclavement dans la commune.

    Le réseau d’éclairage public sera réhabilité et 500 nouveaux lampadaires solaires seront installés, a-t-il promis.

    BT/OID

     

     

  • SENEGAL-POLITIQUE / Podor : 5407 inscrits nouveaux inscrits sur le fichier départemental (préfet)

    SENEGAL-POLITIQUE / Podor : 5407 inscrits nouveaux inscrits sur le fichier départemental (préfet)

    Podor (nord), 19 avr (APS) – Cinq mille quatre cent sept demandes d’inscription sur les listes électorales ont ‘’été enregistrées’’ dans les 22 communes du département de Podor, à la date du 18 avril, a révélé le préfet dudit département, Matar Diop.

    La révision exceptionnelle des listes électorales, qui a démarré depuis le 6 avril dernier, se ‘’déroule normalement’’ dans les 22 commissions installées sur toute l’étendue du territoire départemental, a-t-il assuré dans un entretien avec l’APS. Ces commissions sont ‘’prises d’assaut par des jeunes et des femmes’’ cherchant à s’inscrire, a-t-il souligné.

    Il a précisé que sur les ‘’5.407 inscriptions enregistrées, 1.838 concernent des demandes de modifications de lieu de vote.

    C’est la commune de Fanaye (522) qui totalise le plus grand nombre d’inscrits, suivie de Ndioum (452) et Mbolo Birane (450). Les communes de Bodé Lao et Pété enregistrent, respectivement, ‘’les plus faibles scores’’ avec 29 et 30 inscrits seulement depuis le lancement des opérations.

    Aucun changement de statut n’a été noté jusqu’à la date du 18 avril, alors qu’une seule demande de radiation a été enregistrée, a relevé le préfet de Podor.

    Il a signalé que beaucoup de jeunes sont en ce moment devant ‘’les centres d’enrôlement de la carte nationale d’identité à la recherche de la pièce de base, ‘’pour se faire inscrire sur les listes électorales’’. Une telle affluence pourrait faire évoluer les statistiques, a-t-il indiqué.

    AHD/ASG

  • SENEGAL-PECHE-CLIMAT / A Rufisque et Bargny, l’avancée de la mer et la raréfaction du poisson accentuent les phénomènes migratoires

    SENEGAL-PECHE-CLIMAT / A Rufisque et Bargny, l’avancée de la mer et la raréfaction du poisson accentuent les phénomènes migratoires

    Dakar, 18 avr (APS) – L’avancée de la mer et la raréfaction des poissons ont accentué ces dernières années les phénomènes migratoires et déplacements des populations installées dans plusieurs quartiers de Bargny et de Rufisque vers l’intérieur du pays ou en dehors du pays.  

    Bargny et Rufisque, sont deux communes côtières distantes de 4 kilomètres, situées dans le département de Rufisque, dans la région de Dakar. Les populations ou habitants de ces localités s’adonnent principalement à des activités de pêche, de maraichage ou encore d’artisanat.

    Toutefois ces dernières années, ces localités de pêcheurs sont touchées par ces migrations causées par l’avancée de la mer accentuée par les changements climatiques mais également par la rareté des poissons  en haute mer.

    Sur le littoral de Bargny, plusieurs  personnes trouvées sur la plage profitent du microclimat frais qu’offre la mer grâce à la brise marine pendant que les vagues viennent s’échouer sur le rivage.

    Assane Ndong, un des individus sur cette plage, contemple en silence, le mouvement continu des vagues au contact du littoral, comme s’il cherchait à évacuer loin de son domicile le temps,  en ce mois béni de ramadan.

     »L’avancée de la mer est  un phénomène inquiétant, qui au fil des années a fini de constituer une menace pour plusieurs habitats du littoral de Bargny où je réside depuis plusieurs années’’, a regretté M. Ndour qui se considère comme un ‘’témoin’’ de l’avancée de mer sur le littoral de Bargny où il vit depuis plusieurs années. Marié et père de plusieurs enfants, il dit être âgé d’une quarantaine d’années et s’active dans le secteur de la pêche.

    ‘’Tu vois cette pirogue devant toi en mer, il y avait juste à son niveau une mosquée, et une tombe à côté. Mais la mer a tout emporté. L’avancée de la mer est une véritable menace pour nous », a-t-il souligné montrant du doigt l’endroit auquel il fait allusion et qui est actuellement englouti par la mer.

    ‘’L’érosion côtière accentuée par l’avancée de la mer, a-t-il poursuivi, oblige des populations à abandonner leurs habitations sur le littoral, pour se réinstaller ailleurs, sur d’autres cadre de vie meilleurs’’.

    Il a indiqué qu’il connait plus de 7 familles qui ont été obligées de quitter leurs maisons à cause de l’avancée de la mer.

    ‘’Je connais, plus de 7 maisons voisines à la mienne détruites par les vagues. Les propriétaires n’avaient pas le choix face à cette situation. Certains sont allés louer des maisons en ville, d’autres ont préféré se déplacer vers l’intérieur du pays où dans des zones à loyers abordables’’, a confié M. Ndong à l’APS dans le cadre d’une coopération avec le programme  »Nouvelles perspectives » financé par l’union européenne.

    Selon, le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des dizaines de millions d’africains devraient migrer au cours des prochaines années pour faire face au stress hydrique, à la baisse de la productivité des cultures et à l’élévation du niveau des mers associées au changement climatique.

    ‘’La majorité se trouvera en Afrique de l’Ouest, et beaucoup seront des migrants internes, se déplaçant des zones rurales vers les zones urbaines’’, ajoute la même source.

    Sur le littoral de Rufisque et Bargny, l’avancée de la mer,  est plus qu’une réalité.

    Selon, une enquête de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’avancée de la mer grignote, du littoral de pays d’Afrique de l’Ouest au moins 1,6 mètre de plage et de rivage par an.

    Au Sénégal, un pays d’Afrique de l’Ouest, ‘’52% de la population vit sur le littoral’’, a indiqué l’OIM, précisant que Rufisque est la zone la plus touchée par l’érosion côtière.

    Se promenant sur la plage de Bargny, Arone Lô, a dit qu’elle est propriétaire d’une maison actuellement menacée par l’avancée de la mer.  ‘’La maison en question, se trouve actuellement à quelques mètres de la mer’’, a-t-elle précisé, expliquant qu’elle observe ‘’ce phénomène d’avancée de la mer, depuis plus de 24 ans’’.

    ‘’Nous constatons et observons l’avancée de la mer depuis des années. Aujourd’hui, si nous sommes encore là, c’est parce que nous n’avons pas les moyens de nous réinstaller ailleurs avec toute la famille’’, a-t-elle avoué reconnaissant son impuissance face à l’avancée de la mer.

    ‘’C’est la seule raison, dit-elle, qui nous retienne encore ici. Entre temps beaucoup de nos voisins sont partis s’installer ailleurs, ils n’habitent plus les lieux’’.

    Entourée de ses petits-fils, la cinquantenaire, gère à sa manière ses peurs et angoisses engendrées par le ballet incessant des vagues de plus en plus proches de son habitat.

    Elle dégage sur son visage une grande sérénité en dépit du danger qui se rapproche de plus en plus de sa maison. Un danger fortement matérialisé par l’érosion côtière.

    Impuissante face à ce phénomène naturel, la dame a avoué, que des initiatives de recasement de l’Etat et des ONG à l’endroit des habitants encore sur cette partie du littoral de Bargny, tardent à se manifester.

    ‘’Les autorités, a-t-elle expliqué, connaissent bien le phénomène. Elles viennent s’enquérir de notre situation régulièrement comme les médias et se contentent d’offrir seulement des sacs de riz. A part cela, nous n’avons pas reçu grand-chose’’.

    Mme Lô appelle ainsi les autorités à trouver ‘’une solution durable’’’ pour les populations de Bargny menacées par l’avancée de la mer.  Selon elle ‘’c’est l’unique solution pour soulager leur mal vivre’’.

    Du côté du littoral de Rufisque, les populations vivent également sous la crainte de voir un jour les eaux de mer engloutir leurs habitations du fait de l’avancée de la mer.

    Mame Pathé Samb, un pêcheur habitant sur le littoral de Rufisque déclare que : ‘’La mer continue son agression sur Rufisque au point que plusieurs maisons implantées près du littoral sont très exposées à l’avancée de la mer surtout en période de saison des pluies.’’

    ‘’Dans la crainte d’une houle dangereuse à tout moment, des propriétaires de certaines maisons, ont tout simplement quitté pour s’installer ailleurs’’, a ajouté M. Samb.

    Selon l’OIM, il y a eu 24. 900 000 déplacements enregistrés au niveau mondial en 2019 à cause des catastrophes environnementales. Ces déplacements, a précisé l’organisme international, concerne le plus souvent les populations vivant sur les côtes.

    ‘’Elles font partie, selon la même source, des couches les plus vulnérables en raison des inondations qui envahissent les maisons ou de l’érosion côtière qui gratte leurs habitats’’.

    Une forte migration intérieure des pêcheurs de Bargny et Rufisque vers Guet Ndar à Saint-Louis

    Non loin, du quai de pêche de Rufisque, un groupe de pêcheurs vient d’accoster sur la rive,  à une heure très matinale, à bord de leur pirogue.

    Mor Talla, un pêcheur âgé d’une cinquantaine d’années, est assis sur le sable de la plage avec une tenue trempée, fixant du regard la scène de va-et-vient des pêcheurs et des femmes commerçantes sur le quai de Rufisque, qui grouille déjà de monde à 9 heures, une heure plus ou moins matinale.

    Les femmes commerçantes se précipitent vers le rivage à chaque arrivée de pirogues de pêcheurs pour marchander les saisies de poissons.

    ‘’Le secteur de la pêche, n’est plus comme avant. Il ne nourrit plus son homme’’, a soutenu M. Talla, visiblement nostalgique des années passées où l’activité de pêche était très rentable.

    ‘’Regardez, le poisson qu’on attrape en mer, est très petit, et pourtant les pêcheurs ont parcouru plusieurs kilomètres en mer pour un résultat insignifiant’’, a-t-il déploré désignant de sa main les captures de poissons.

    ‘’Il y a plus de poisson, la ressource tend dangereusement vers l’extinction ‘’, a-t-il ajouté, expliquant que cette raréfaction de la ressource est ‘’la principale raison qui accentue la tension entre pêcheurs dans certaines zones du Sénégal’’.

    ‘’Elle pousse aussi, a-t-il encore soutenu, les plus jeunes à jeter leur dévolu sur la pêche irrégulière pour favoriser les captures et s’offrir une vie meilleure ou à migrer vers d’autres zones du pays ».

    Il a avancé qu’il connaissait  beaucoup de jeunes pêcheurs qui travaillaient au quai de pêche de  Rufisque et qui se sont déplacés vers Guet Ndar car là-bas, dit-il, ‘la ressource est toujours présente’’.  Par contre, d’autres jeunes, a-t-il poursuivi, ‘’ont tenté de rejoindre l’Europe en passant par le Maroc puis les Iles Canaries’’.

    Mame Pathé Samb, habitant d’ un des quartiers du littoral de Rufisque a déclaré avoir passé 7 ans de sa vie au quai de Rufisque en tant que pêcheur.

    Pour lui, ‘’la raréfaction des ressources halieutiques a obligé certains pêcheurs à s’adonner à une forme de pêche utilisant des produits dangereux’’. ‘’ Ces produits dangereux et modes de pêches dangereux sont utilisés  en haute mer par les pêcheurs pour augmenter les captures de poissons’’, a-t-il expliqué.

    ‘’Ces produits destinés à attirer les poissons sont autant dangereux pour le secteur de la pêche que pour la mer. Ils sont à la limite un poison, et relève d’une méthode de pêche non durable’’, a dénoncé M. Samb.

      Relever le défi de l’adaptation au changement climatique

    Dans le cadre de la lutte contre ces importants flux migratoires et déplacements enregistrés dans les communes de Bargny et Rufisque, des organismes de défense de la nature ainsi que des chercheurs, ont préconisé, le recours à des ‘’solutions d’adaptation au changement climatique pour stopper ces mouvements de populations’’.

    Abdoulaye Sène, enseignant-chercheur en sociologie à l’Université cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), a appelé l’Etat à mettre en place une stratégie claire et urgente pour mettre les populations concernées dans des conditions d’adaptation aux changements du climat.

    ‘’À Rufisque, a-t-il souligné, il y a une grande avancée de la mer. Il y a beaucoup de mécanismes à prendre en considération pour s’adapter’’. Il faut donc que l’Etat fasse des aménagements sur les côtes mais également des ceintures de sécurité pour protéger les établissements humains, a-t-il suggéré.

    L’enseignant- chercheur ajoute que des mécanismes clairs et diligentés doivent être mis en place pour mieux préparer les populations qui vivent dans ces zones à haut risque. Selon M. Sène, ‘’  il s’agit de phénomènes naturels dont on ne sait pas quand est ce qu’ils se produisent’’.

    Le GIEC recommande de son côté aux Etats d’appréhender conjointement le climat, la biodiversité et les sociétés, pour une adaptation plus efficiente et limiter les risques d’une mauvaise adaptation aux changements climatiques.

    Selon, cet organisme intergouvernemental ‘’au niveau mondial plus de 3 milliards de personnes vivent en 2022 dans un environnement vulnérable aux changement climatiques’’.

     ABD/AB/AKS

     

     

     

  • SENEGAL-SOCIETE / Abdoulaye Aboubacar du Niger gagne le grand prix du Concours  international de récital du Coran de Médina Baye

    SENEGAL-SOCIETE / Abdoulaye Aboubacar du Niger gagne le grand prix du Concours international de récital du Coran de Médina Baye

    Kaolack, 19 avr (APS) – Le Nigérien, Abdoulaye Aboubacar, a remporté le premier prix de la dixième édition du Concours international El Hadji Ibrahima Niass pour le récital du Coran de Kaolack (centre), devant Cheikh Ibrahima Bâ de Médina Baye, lauréat de la précédente édition, a constaté l’APS.

    Une quinzaine de participants au concours ont été primés dans la nuit de mardi à mercredi au cours d’une cérémonie présidée par le khalife de Médina Baye, Cheikh Mahi Niass et d’autres dignitaires religieux. Une centaine de concurrents provenant de plusieurs pays d’Afrique ont participé au concours.

    Baye Salihou Ndiaye de la cité religieuse de Touba a été classé troisième devant le Kényan Abdourahmane Moussa Toula, qui occupe la quatrième place. Malick Dramé de Kaolack est à la cinquième place.

    Le lauréat de ce Grand prix a reçu dix millions de francs CFA, son dauphin cinq millions de francs CFA. Le candidat arrivé troisième a été récompensé à hauteur de trois millions de francs Cfa.

    ‘’Le Coran est la solution à tous les problèmes du monde, c’est pourquoi à travers ce Coran, nous faisons sa promotion. Avec le Coran, on apprend les bonnes pratiques du bon voisinage, avec nos autorités mais aussi on nous apprend comment on peut devenir un peuple discipliné, très développé, apte à influencer et non à accepter tout ce qu’on lui propose’’, a réagi le khalife de Médina Baye.

    ‘’En nous inspirant des valeurs du Prophète Mouhamed (PSL), nous pouvons construire un peuple rêvé par tous les pays du monde. Un peuple bien éduqué, ouvert, qui promeut la paix, la stabilité et le développement des pays du monde. Cela ne peut pas être réalisé s’il n’est pas basé sur l’éducation’’, a insisté Cheikh Mahi Niass.

     

    ADE/AKS

  • SENEGAL-SANTE / L’hémophilie, une maladie génétique rare, souvent diagnostiquée à la circoncision

    SENEGAL-SANTE / L’hémophilie, une maladie génétique rare, souvent diagnostiquée à la circoncision

    Dakar, 19 avr (APS) – L’hémophilie est une maladie génétique rare, qui se manifeste principalement par des saignements au niveau des articulations et des muscles, explique le Professeur Saliou Diop, hématologue et directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS, dans un entretien accordé à l’APS.

    ‘’La manifestation principale de l’hémophilie, ce sont les saignements qui peuvent commencer très tôt, d’habitude dès le jeune âge au moment où l’enfant commence à marcher’’, a-t-il précisé dans un entretien avec l’APS, à la veille de la célébration, lundi dernier, de la journée mondiale de l’hémophilie.

    Dès leurs premiers pas, les enfants affectés titubent, se cognent, se blessent et sont confrontés à des saignements ininterrompus. Des signes qui doivent alerter sur la survenue de la maladie chez l’enfant, selon le médecin.

    Chez les garçons, les signes, notamment les saignements, peuvent apparaître à la circoncision, déclare le Pr Diop, chef du service d’hématologie de la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de l’Université Cheikh Anta Diop).

    ‘’L’hémophilie est une maladie génétique. Elle est transmise par les gènes. Aujourd’hui, nous connaissons très bien la nature du gène’’, indique le spécialiste. Le Pr Saliou Diop relève qu’il y a deux gènes différents. Un gène de facteur 8, dont l’anomalie est à l’origine de l’hémophilie de type A, et le gène de facteur 9, dont l’anomalie est responsable de l’hémophilie de type B’’, détaille le directeur du CNTS, la structure de prise en charge de cette maladie au Sénégal.

    Expliquant l’origine des saignements chez les hémophiles, il rappelle que le gène produit une protéine appelé facteur 8 ou facteur 9 de la coagulation. Ce sont des protéines qui sont dans le plasma et qui peuvent aider à la formation d’un caillot.

    ‘’Lorsqu’une personne se blesse ou se coupe, les facteurs 8 et 9, avec d’autres facteurs, contribuent à la formation du caillot. S’il n’y a pas de facteur 8 ou 9, les patients vont saigner, le sang va s’écouler plus longtemps’’, explique-t-il.

    De l’hémorragique aux problèmes orthopédiques

    Selon l’hématologue, les saignements peuvent aussi survenir au niveau des articulations et les muscles. Leur répétition peut les détruire et entrainer une compression des nerfs. D’abord hémorragique, l’hémophilie évolue par la suite pour devenir une maladie orthopédique. Les hémophiles finissent en effet par avoir des déformations au niveau de leur corps. Cela peut déboucher sur un handicap fonctionnel physique des membres résultant des séquelles musculo-squelettiques dues aux hémorragies qui surviennent au niveau des muscles et des articles, déclare le Pr Diop. Le plus grave est que ces saignements peuvent survenir dans l’abdomen, dans le cerveau et la sphère ORL, occasionnant le décès de la personne, soutient-il.

    Parmi les signes qui doivent faire orienter et penser à cette maladie, le directeur du CNTS cite en premier lieu le fait pour quelqu’un de saigner trop longtemps, ou ‘’le saignement trop facile chez quelqu’un au moindre bobo’’.

    L’hémophilie est également une maladie héréditaire, fait-il remarquer. ‘’Quand on observe ces saignements chez l’enfant et qu’un tel tableau ait été décrit dans la famille, souvent c’est la famille du côté de la mère, soit ses oncles, les fils de ses tantes. C’est un deuxième élément qui doit orienter’’, avance-t-il.

    L’anomalie biologique est un autre signe qui doit alerter, indique-t-il. En fait, il y a plusieurs formes d’hémophilie, les unes étant sévères, les autres mineures, fait-il observer.

    Avec la forme mineure, le sujet peut aller jusqu’à l’âge adulte sans vraiment beaucoup de saignements, et c’est souvent dans les bilans préopératoires qu’on va découvrir des anomalies biologiques.

    A peu près 1 patient sur 6 diagnostiqué au cours de la circoncision

    En ce qui concerne le diagnostic de cette maladie ‘’rare’’, le chef du service d’hématologie de l’Université Cheikh Anta Diop précise que ‘’ les examens pour dépister l’hémophilie se font dans tous les hôpitaux’’. Dès qu’il y a une suspicion, dit-il, ‘’on peut envoyer dans certains laboratoires pour confirmer le diagnostic’’.

    ‘’Le gros problème de l’hémophilie, c’est le sous diagnostic’’, a-t-il estimé, rappelant que la confirmation se fait en laboratoire.

    Si en Europe 95 % des hémophiles sont diagnostiqués, en Afrique seuls moins de 1 % des cas sont dépistés. Au Sénégal, le taux tourne autour de 25 %. ‘’Les 75 % ne sont pas diagnostiqués, parce que soit ce sont des formes graves qui décèdent très tôt, soit ce sont des formes mineures. Parfois, si on n’a jamais fait de bilan, on peut ne pas savoir’’, explique-t-il. D’après lui, 18 % cas sont diagnostiqués au cours de la circoncision, soit à peu près 1 patient sur 6 diagnostiqué.

    ‘’Nous travaillons actuellement avec le service de chirurgie de l’hôpital d’enfants Albert Royer, tous nos patients ont été circoncis’’, assure le Pr Diop.

    Il signale que la tendance aujourd’hui est de travailler avec les régions pour faire le diagnostic afin de donner les médicaments, soit pour les enfants circoncis dans les structures hospitalières ou pour tout autre acte chirurgical.

    L’exception des femmes

    S’agissant de la fréquence de la maladie au Sénégal, le directeur du Centre national de transfusion sanguine révèle qu’il y a un cas d’hémophilie pour 10 000 naissances, soit 1700 cas d’hémophilie. Toutefois, actuellement, seuls 368 cas sont connus et répertoriés, dont environ 60 % vivent dans les régions, signale-t-il.

    Contrairement aux hommes, les femmes développent rarement la maladie. ‘’Les hommes n’ont qu’un seul chromosome et les femmes ont deux chromosomes x’’, rappelle-t-il, expliquant que ‘’c’est cela qui explique’’ que chez les hommes si le chromosome x porte l’hémophilie, les signes sont visibles’’.

    Selon lui, la maladie se manifeste chez hommes ‘’parce qu’ils n’ont qu’un seul chromosome x. En revanche, si c’est une femme si un chromosome est affecté, l’autre chromosome x peut pallier, dit-il. C’est pourquoi les femmes sont considérées comme des ‘’conductrices’’. Elles ont le gène de la maladie mais comme le gène produit une protéine, l’autre gène normal couvre le déficit, explique le médecin.

    SKS/ADL/ASG/OID

  • SOUDAN-conflit-APPEL / Conflit soudanais : Cheikh Mahi Niass invite les protagonistes à s’asseoir autour d’une table pour mettre fin aux hostilités

    SOUDAN-conflit-APPEL / Conflit soudanais : Cheikh Mahi Niass invite les protagonistes à s’asseoir autour d’une table pour mettre fin aux hostilités

    Kaolack, 20 avr (APS) – Le Khalife général de la Fayda Tidianya, Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass, invite les protagonistes du conflit au Soudan à s’asseoir autour d’une table pour mettre fin aux hostilités.

    Des combats opposent depuis quelques jours l’armée régulière aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). Des centaines de civils ont été tués dans les combats.

    Réagissant à cette escalade de violence dans un communiqué, Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass a indiqué qu’elle survient ‘’en ce mois sacré [de ramadan] durant lequel les fidèles musulmans sont rétribués davantage pour les bonnes œuvres accomplies’’.

     

    ‘’Chers frères, nous voudrions d’abord implorer Allah le Tout-Puissant afin qu’il puisse sauver la République du Soudan de cette grave crise politique, préserver le Peuple soudanais contre toute sorte de malheur et inspirer à ses dirigeants et hommes politiques le bon sens’’, a-t-il écrit dans cet texte parvenu mercredi à l’APS.

     

    ‘’Allah le Tout-Puissant nous dit dans le Saint Coran : +Craignez Allah, maintenez la concorde entre vous et obéissez à Allah et à Son Messager, si vous êtes croyants+. Il dit aussi : +Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu’on vous fasse miséricorde+. Le Messager d’Allah dit : +Le fils d’Adam ne saurait accomplir une action aussi louable que la prière, établir la concorde et faire preuve d’un bon comportement+’’, a rappelé Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass.

     

    Il a souligné que ‘’dans le souci de préserver et de poursuivre les efforts considérables que nous avons récemment consentis au Soudan en termes de réconciliation’’, la Fayda Tidianya lance, ‘’de toute urgence, un appel particulier à l’endroit des différents protagonistes de la crise soudanaise’’.

     

    Le Khalife général de Médina Baye invite les différents protagonistes à se repentir envers Allah le Tout-Puissant et à mettre fin ‘’immédiatement et sans condition’’ à cette ‘’vaine guerre’’ qui ne saurait plaire au Créateur.

     

    ‘’Nous invitons tous les acteurs de la crise [à] bien vouloir s’asseoir sérieusement autour de la table de négociation avec la volonté sincère d’aboutir à un règlement pacifique en s’inspirant des étapes constructives déjà franchies au cours de la période de transition’’, a-t-il lancé.

     

    Il estime que chacun doit se donner la peine de consentir l’effort nécessaire dans la perspective de parvenir à un consensus et à une compréhension mutuelle au profit de l’intérêt général de la nation soudanaise, de la stabilité et du développement de la République du Soudan.

     

    ‘’En ces moments difficiles, nous tenons à dire que toute tendance allant dans le sens de poursuivre les hostilités et, par conséquent, conduisant à l’effusion de sang est de facto vouée à l’échec aussi bien dans ce bas monde qu’à l’au-delà’’, a déclaré Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass.

     

     

    Il invite le président de la République du Sénégal, Macky Sall, à s’impliquer et à œuvrer davantage pour la stabilité et la paix au Soudan. ‘’Nous invitons également l’Union africaine et la CEDEAO à intervenir immédiatement dans le but de résoudre cette crise dévastatrice’’, a-t-il encore lancé.

     

    ‘’Nous demandons à toutes les organisations islamiques, en particulier la Ligue islamique mondiale, à faire immédiatement preuve de leadership afin d’assurer l’unité et la concorde au sein de la communauté musulmane en invitant ainsi toutes les parties prenantes au conflit à plus de retenue et de calme et à œuvrer pour le retour définitif de la paix dans le respect notamment de la sacralité de ce mois béni’’, a-t-il poursuivi.

     

    ‘’Nous continuerons, ensemble, avec bien entendu les autorités concernées, à suivre de très près l’évolution de la situation, tout en continuant à formuler des prières. En plus, nous allons exhorter les fidèles disciples dans nos différentes +Zaawiya+ à travers le monde à tenir des séances de récital du Saint Coran afin d’implorer Allah le Tout-Puissant pour que la République du Soudan puisse sortir de cette crise le plus tôt possible’’, a-t-il terminé.

    ADE/ASG

  • SENEGAL-MEDIAS-SOCIAL / La DGPSN en partenariat avec l’APS pour s’offrir une « plus grande visibilité »

    SENEGAL-MEDIAS-SOCIAL / La DGPSN en partenariat avec l’APS pour s’offrir une « plus grande visibilité »

    Dakar, 19 avr (APS) – L’Agence de presse sénégalaise (APS) et la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSN) ont signé mercredi une convention de partenariat d’une durée d’un an.

    L’objectif recherché à travers cette convention est de ‘’contribuer à donner une plus grande visibilité aux activités de la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale à travers la plateforme web de l’APS’’, a expliqué la déléguée générale Aminata Sow.

    Cette collaboration va se matérialiser par ‘’la publication de bannières, d’interview (…), d’un grand reportage sur la protection sociale et enfin par l’archivage des dossiers de presse de la DGPSN’’, a indiqué Mme Sow, lors de la cérémonie de signature de ce partenariat. L’APS assurera par ailleurs la couverture des activités de la délégation.

    Cette coopération ‘’s’arrime [aux] objectifs des plus hautes autorités dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et de développement inclusif’’, souligne Aminata Sow.

    ‘’La convention va donc nous amener à mutualiser les capacités de l’APS et de la DGPSN pour renforcer la communication gouvernementale dans le domaine de la protection sociale’’, a expliqué la Déléguée générale.

    Le directeur général de l’APS, Thierno Ahmadou Sy, s’est dit ‘’fier d’accompagner les actions de la DGPSN et du Président de la République, qui a décidé […] d’aider les Sénégalais des profondeurs, à travers […] la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale’’.

    Il a appelé ‘’sa disponibilité aux côtés de la DGPSN en montrant aux Sénégalais les bonnes actions qu’elle réalise’’ et, surtout,  ‘’que la politique sociale du Sénégal est en marche’’. Cette collaboration ‘’réconforte l’APS et épouse parfaitement notre volonté d’accompagner les services publics’’, a-t-il conclu.

    MFD/ASG

  • SENEGAL-RELIGION-NECROLOGIE / Kaffrine : décès du khalife général de Ndjigui à l’âge de 90 ans

    SENEGAL-RELIGION-NECROLOGIE / Kaffrine : décès du khalife général de Ndjigui à l’âge de 90 ans

    Kaffrine, 19 avril ( APS) – Serigne Amadou Cissé, le khalife général de Ndjigui, une cité religieuse de la commune de Kahi, s’est éteint mardi, à l’âge de 90 ans, a appris l’APS auprès de sa famille.

    Décrit comme un grand érudit de l’islam, il repose depuis ce mercredi au cimetière du village. Une foule immense a assisté à son inhumation, qui a eu lieu en présence des autorités administratives et territoriales de la région.

    Selon plusieurs témoignages, le défunt était un homme d’une dimension incommensurable et qui ne cessait de prier pour la paix et la stabilité du pays. Il a aussi toujours défendu la cause du monde rural.

    CTS/ASG

  • SENEGAL-METEO / Le vent en cours sur la Petite Côte, Dakar et la Casamance va persister jusqu’à vendredi à 18h

    SENEGAL-METEO / Le vent en cours sur la Petite Côte, Dakar et la Casamance va persister jusqu’à vendredi à 18h

    Dakar, 19 avr (APS) – Le vent en cours sur la Petite Côte, Dakar et la Casamance va persister jusqu’à vendredi à 18 heures, indique l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

    Ce vent de secteur nord peut ‘’atteindre ou dépasser 40 km/h’’, précise l’ANACIM, dans un bulletin météorologique spécial (BMS). Un vent de même intensité soufflait sur la Petite Côte, Dakar et Kayar depuis mardi.

     

    ASG