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Matam, 31 jan (APS) – Au total, soixante-quatorze cas de feux de brousse ont été enregistrés, en 2024, dans la région de Matam, dévastant 5736 hectares de tapis herbacé, a t-on appris du Commandant Daouda Ndiogou, Inspecteur régional de Eaux et Forêts.

« Durant l’année 2024, nous avons enregistré, dans la région de Matam, 74 cas de feux de brousse; 27 dans le département de Ranérou qui ont emporté 1344 hectares, 23 à Matam pour une superficie brûlée de 775,15 hectares et 24 pour Kanel emportant 3615, 99 hectares », a-t-il dit, vendredi.

Dans un entretien avec l’APS, l’IRRF de Matam a fait savoir que les agents des Eaux et Forêts « mettent les bouchées doubles pour lutter contre les feux de brousse », à travers des luttes préventives avec des sensibilisations.

Il a souligné que la meilleure manière de lutter contre ce fléau reste la sensibilisation.

« En 2024, nous en avons organisé 30 séances. Nous formons aussi des comités de lutte, qui sont au nombre de 150 au niveau de la région. Ils ont pour rôle d’alerter et de réagir s’il y a feu. Des partenaires nous ont aussi permis d’équiper certains », a expliqué l’Inspecteur Ndiogou.

L’Inspecteur a aussi évoqué, dans le cadre de la lutte, la construction de pares-feux, précisant que seuls 260 km ont été réalisés sur un objectif de 460, soit un taux de réalisation de 24,52%.

Selon lui, la région constitue l’épicentre des feux de brousse, car étant une zone pastorale, d’où « la nécessité de protéger le tapis herbacé, qui sert d’alimentation pour les animaux ».

C’est dans ce sens, a-t-il dit, que l’Inspection régionale a pris toutes les dispositions nécessaires pour atténuer les cas de feux de brousse, avec entre autres moyens de lutte l’utilisation d’un logiciel de la NASA appelé Modis, qui permet de détecter en temps réel des cas de feux.

« C’est une application qui nous a beaucoup aidé. Jadis, nous avions des problèmes d’alerte, surtout dans des zones du Ferlo dépourvues de réseau téléphonique. Maintenant, à partir de mon bureau je peux directement envoyer les coordonnées aux agents pour qu’ils réagissent rapidement. Une manière de moderniser la lutte », a t-il déclaré.

Il a rappelé que, par le passé, les feux pouvaient durer deux à trois jours, à cause d’un réseau téléphonique presque inexistant dans certaines zones du Ferlo.

Selon lui, ce moyen de lutte très efficace a donné des résultats satisfaisants.

Le commandant Daouda Ndiogou a souligné que les feux sont toujours causés par l’homme, notamment les éleveurs, le chasseurs, les chercheurs de bois ou même les voyageurs, qui peuvent jeter des cigarettes au bord de la route.

Dans le cadre de la lutte, il a déploré le manque d’implication des collectivités territoriales, appelant à une synergie des efforts pour arriver à bout de ce fléau.

AT/SKS/OID

Tambacounda, 1^er fév (APS) – Le conseil de développement de Saré Guillèle, un quartier de la commune Tambacounda (est), adhère pleinement à l’initiative des journées d’investissement humain mais fait face à un manque de matériels de nettoiement, a déclaré, samedi, son conseiller en développement, Moussa Bathily.

‘’Depuis le début des journées d’investissement humain, nous sommes engagés aux côtés des autorités administratives et territoriales de la commune de Tambacounda. Au-delà, de ces journées, nous organisons chaque dimanche des opérations de nettoiement de divers endroits du quartier pour rendre propre notre cadre de vie’’, a dit à l’APS, M. Bathily.

‘’On a créé également une plateforme numérique de communication où se retrouvent tous les acteurs du quartier pour unir nos forces et échanger nos idées. C’est là où on discute de tout ce qui est lié aux opérations de nettoiement’’, a-t-il expliqué.

Malheureusement, a-t-il déploré, cet engagement du Conseil de développement du quartier (CDQ) et des jeunes du quartier Saré Guillèle, est freiné par un manque criard de matériels et équipements de nettoiement.

‘’Nous avons un véritable problème de matériel. Je peux dire que les outils qui sont à notre disposition sont insignifiants parce qu’on nous a donné juste trois brouettes, trois râteaux, trois pelles et cinquante poubelles pour 220 ménages inscrits sans compter les ménages qui ne sont pas encore sur le registre’’ a-t-il ajouté.

Il a indiqué que les ménages du quartier qui n’ont pas de brouettes préfèrent attendre les camions de ramassage des ordures de la Société nationale de gestion intégrée des déchets solides (SONAGED). ‘’Malheureusement, ils sont insuffisants et sont souvent en panne’’, a-t-il déploré.

Moussa Bathily a expliqué qu’en dépit de ce problème logistique, le conseil de développement du quartier Saré Guillèle et les jeunes, veulent se donner à fond pour améliorer leur cadre de vie.

‘’A titre d’exemple, ils ont lancé une initiative pour aménager un espace vert pour les jeunes du quartier Saré Guillèle’’, a-t-il cité.

Par ailleurs, ‘’nous sommes en train d’aménager un espace pour les jeunes du quartier’’, a-t-il indiqué, renseignant que des démarches sont prévues pour ‘’solliciter le soutien des bonnes volontés du quartier et de la commune en vue de finaliser l’aménagement du site’’.

Le conseil de développement du quartier Saré Guillèle appelle à un accompagnement de l’Etat pour répondre de manière efficace à l’appel du président de République.

 »Nous avons besoin du soutien de l’Etat pour matérialiser le slogan +sétal sunu réew+. On nous avait donné dans ce cadre un tricycle pour le ramassage des ordures mais actuellement il ne fonctionne pas faute de carburant‘’, a-t-il souligné.

 »Nous demandons donc au président de la République et son Premier ministre de nous aider à avoir des équipements de nettoiement’’, a-t-il réitéré, assurant que ‘’les jeunes du quartier sont engagés et disponibles à accompagner les initiatives de l’Etat ».

ABD/AB/SKS/OID