Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-PROCHEORIENT-CONFLIT / Une marche à Dakar pour la fin de la guerre au Liban et à Gaza

    SENEGAL-PROCHEORIENT-CONFLIT / Une marche à Dakar pour la fin de la guerre au Liban et à Gaza

    Dakar, 20 oct (APS) – Une centaine de personnes, citoyens sénégalais et libanais, ont marché samedi à Dakar pour demander la fin de la guerre au Liban et dans la bande de Gaza.

    Sur le thème de « la paix et la justice », ils ont marché du rond-point de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS, publique) à la porte du millénaire, à l’appel de la diaspora libanaise au Sénégal.

    Ils brandissaient des drapeaux sénégalais et libanais et arboraient des t-shirts portant l’inscription « Stop au génocide ».

    Des chants en arabe et des slogans tels que « Libérez le Liban ! Libérez Gaza ! » ont rythmé cette marche dont le but est de lancer un appel pour l’arrêt des bombardements israéliens au Liban et à Gaza.

    « Cette marche pacifique a pour but d’unir nos voix et de lancer un appel urgent pour la fin de la guerre au Liban et à Gaza », a déclaré Zohair Zaidan, chargé de lire une déclaration à la presse.

    Il a évoqué les destructions d’infrastructures, de foyers et de vies humaines causées par ce conflit qui dure depuis plusieurs mois.

    « Ces vies perdues sont celles d’innocents, de familles, de nos frères, de nos sœurs, de femmes et d’enfants qui méritent de vivre en paix, loin de la terreur et du fracas des armes », a-t-il lancé sous le regard triste des manifestants.

    Cette marche est également organisée pour dénoncer « le génocide », « la « tragédie » et « l’injustice » dont souffrent les peuples palestinien et libanais, ont indiqué les organisateurs.

    « La guerre au Liban et à Gaza est non seulement une tragédie sans nom, mais elle est aussi un génocide et une injustice humaine », a fustigé M. Zaidan.

    Les manifestants ont appelé à « un cessez-le-feu immédiat et durable ».

    « Nous demandons, en tant que citoyens du monde et en tant que Sénégalais, un cessez-le-feu immédiat et durable », a-t-il dit, ajoutant que les solutions militaires « n’ont jamais résolu » les longs conflits comme celui du Proche-Orient.

    Les participants à la marche, par la voix de Zohair Zaidan, ont exigé le respect et l’application des résolutions de l’ONU « au détriment du gouvernement israélien ».

    Ils ont dans le même temps appelé les gouvernements européens, « complices de ce silence assourdissant et hypocrite », à faire preuve de « responsabilité et d’humanité ».

    L’ancien ministre Mamadou Diop Decroix, présent à la marche, a rappelé les liens anciens entretenus par le Sénégal, le Liban et la Syrie. « Donc, tout ce qui frappe le Liban frappe le Sénégal, et tout ce qui frappe le Sénégal frappe le Liban », a-t-il soutenu.

    L’ambassadeur de Liban au Sénégal, Sami Haddad, a remercié les autorités sénégalaises, les organisateurs de la marche pacifique et tous les participants.

    BB/FKS/BK

  • SENEGAL-CONGO-MUSIQUE / Jessy B à Dakar, un spectacle engagé qui donne le ton d’une tournée africaine

    SENEGAL-CONGO-MUSIQUE / Jessy B à Dakar, un spectacle engagé qui donne le ton d’une tournée africaine

    Dakar, 19 oct (APS) – La rappeuse congolaise Jessy B, lauréate 2023 du prix découvertes Radio France international (RFI), s’est produite vendredi à l’Institut français de Dakar, un concert très engagé qui donne le ton de sa tournée africaine dénommée « Africa Tour ».

    La capitale sénégalaise était la première étape de ce périple continental qui a démarré par le théâtre de verdure de l’institut français.

    Le public dakarois, peu nombreux mais très chaleureux, a eu droit à un mélange de morceaux engagés et d’égotrips, tels que « dégatnadégat », l’hymne de l’artiste, ou encore « Maïmouna », un hommage à sa défunte petite sœur « courageuse et brave ».

    La rappeuse congolaise a aussi tenu à dévoiler quelques nouveautés sur scène, des titres « symboliques » parmi lesquels « Meilleur », « First class », « Petit Paradis », « Héros ».

    « J’ai opté pour un mélange de morceaux que le public connaissait pour certains, et d’autres non, parce que ce sont des exclusivités pour un projet » futur, a expliqué la rappeuse, qui découvre pour la première fois le Sénégal et le public sénégalais.

    Jessy B, tenant en main un drapeau de son pays, a justement démarré son spectacle par le titre « Héros », composé il y a quelques mois pour dire que « chaque personne est un héros du quotidien ». Comme s’il voulait toucher l’humanité au plus profond de chaque mélomane avec des ondes positives. Une bonne entrée en matière pour dialoguer avec le public très coloré et composé de plusieurs nationalités, dont de nombreux ressortissants congolais venus soutenir leur compatriote.

    Le morceau « Héros », à l’origine, était dédiée aux personnes en situation de handicap, mais Jessy B en a finalement fait un hommage général, partant de ce que « toutes les personnes humaines sont des héros du quotidien », une manière de dire que « quelles que soient les difficultés de la vie, il faut continuer d’y croire ».

    « Si tu crois que c’est impossible / si tu crois que c’est un souci / mais si tu crois, fais ton possible / Et si tu crois, crois en l’impossible / Héros… », scande l’artiste dans un flow très rythmé qui tient en haleine le public.

    Les morceaux s’enchainent ensuite avec le trio de musiciens qui l’accompagne, dont son père le rappeur King Biggerman, la rappeuse agrémentant sa prestation par des égotrips qui lui permettent de se dévoiler un tout petit peu plus.

    Avec « dégatnadégat », dont les refrains sont repris en chœur, Jessy B fait davantage corps avec le public, conformément à l’esprit de ce texte symbole d’un art dont l’ambition est d’impacter le monde.

    Jessy B, Diatsona Biggerman Jessica Francia à l’état civil, en profite pour délivrer des messages de paix en soutien à la République démocratique du Congo, un pays voisin du sien et à tous les pays en guerre.

    « On dit qu’on ne se moque pas quand ça fume chez le voisin. Je suis du Congo Brazzaville, mais c’est le Congo en général, c’est l’Afrique et le monde. Ce sont des situations qui touchent des personnes humaines très naturellement. Je suis très jeune, mais très sensible à tout ce qui se passe dans le monde […], c’est ma contribution en tant qu’artiste très engagé », dit-elle à la fin de son concert.

    La lauréate 2023 du prix découvertes RFI se dit porte-parole de la jeunesse pour qui elle chante, en particulier pour ceux qui sont parfois très désorientés, pas du très informés.

    « J’ai pour cible principale la jeunesse, je suis jeune, je pourrais chanter tout, mais autant leur aussi dire ce qui se passe dans le monde, je profite donc de ma musique pour glisser des messages », ajoute-t-elle.

    Né dans une famille de rappeurs, Jessy B est d’abord l’héritière d’un univers artistique dont l’influence a été confirmée par le prix découverts RFI, arrivé comme « une reconnaissance internationale » d’un travail entamé auprès de son père depuis ses 5 ans.

    Cette récompense lui vaut de découvrir le Sénégal pour la première fois, d’aller en France, de faire connaître son art et sa musique, de les exporter à l’international.

     »Il [le prix découvertes RFI] m’a permis de me réaffirmer parce que lorsqu’on est une jeune artiste rappeuse, ce n’est pas évident dans ce monde de la culture mené par les hommes. Parce que ce n’est pas toujours facile pour une femme et surtout pour une jeune femme. Cela veut dire qu’il faut beaucoup de suivi et de soutien pour éviter d’aller faire n’importe quoi », confesse-t-elle.

    Une preuve parmi mille que Jessy B bénéficie d’un bon encadrement ? Elle vient de décrocher une licence en marketing et action commerciale. Ce qui pourrait toujours servir dans un univers du showbiz toujours aussi impitoyable.

    « Je peux être une héroïne pour toutes ces personnes qui me suivent », lance la rappeuse, chanteuse, danseuse et chorégraphe, en parlant de son prix découvertes. Ce qui est sûr, c’est qu’elle a « enjaillé » Dakar et son institut français pour sa première au Sénégal.

    Le rappeur Gun Mor, de son vrai nom Momar Ndiaye, une des figures montantes du rap sénégalais, avait assuré la première partie du concert de Jessy B qui se produira à Saint-Louis ce samedi.

    L’artiste va ensuite poursuivre son périple africain par Cotonou (Bénin), N’Djamena (Tchad), Goma Amani, Goma, Bukavu (RDC) et Kigali (Rwanda), du 24 octobre au 22 novembre.

    FKS/BK

  • SENEGAL-BURKINAFASO-CINEMA-HOMMAGE / Ouagadougou : le Fespaco donne le nom de Sembène Ousmane à la salle de conférence de l’hôtel Azalaï

    SENEGAL-BURKINAFASO-CINEMA-HOMMAGE / Ouagadougou : le Fespaco donne le nom de Sembène Ousmane à la salle de conférence de l’hôtel Azalaï

    Dakar, 18 oct (APS) – Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a décidé de renouer son partenariat avec l’ancien hôtel Indépendance, devenu aujourd’hui hôtel Azalaï, un ‘’lieu emblématique » dont la salle de conférence a été baptisé du nom du cinéaste sénégalais Sembène Ousmane (1923-2007).

     »En renouant le partenariat avec ce lieu emblématique pour le festival, le FESPACO souhaite rendre hommage à la mémoire de Sembène Ousmane, dont la plus grande salle porte le nom’’, a écrit sur sa page Facebook le délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo, après une visite des lieux.

    Il a souligne que la chambre n°1, où Ousmane Sembène, surnommé l’aîné des anciens, avait l’habitude de séjourner, est toujours gardée en l’état pour honorer la mémoire du réalisateur du film ‘’Camp de Thiaroye’’ (1988).

    Le cinéaste sénégalais, dont on a célébré le centenaire en 2023, est l’un des fondateurs du Fespaco, en 1969.

    Le délégué général a fait savoir que l’hôtel Azalai, ex- hôtel Indépendance, qui recevait les invités du Festival, notamment les réalisateurs, sera prêt pour le Fespaco 2025.

    La 29ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) est prévue du 22 février au 1er mars 2025. Le Tchad en est le pays invité d’honneur.

    FKS/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE-SOCIETE / Don et transplantation d’organes : des réflexions en cours pour réviser et compléter le dispositif réglementaire (communiqué)

    SENEGAL-SANTE-SOCIETE / Don et transplantation d’organes : des réflexions en cours pour réviser et compléter le dispositif réglementaire (communiqué)

    Dakar, 17 oct (APS) – Les autorités sénégalaises ont entamé des réflexions pour réviser et compléter le dispositif réglementaire actuel du don d’organes, a indiqué le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans un communiqué parvenu jeudi  à l’APS.

    “Des réflexions sont en cours pour réviser et compléter le dispositif réglementaire actuel concernant les questions relatives à la procréation médicalement assistée, à la greffe de moelle osseuse et l’intégration du donneur décédé, permettant des prélèvements multi tissus », lit-on dans un communiqué de la cellule de communication du ministère.

    La journée mondiale du don d’organes et de tissus est célébrée ce 17 octobre.

    La même source souligne que  »sous l’égide du ministère de la Santé et de l’Action sociale, (MSAS), le Conseil national du don et de la transplantation (CNDT) a établi les procédures et standards de qualité nécessaires pour organiser les activités de don et de transplantation rénale pour le donneur  vivant ». 

    Elle relève que  »des milliers de patients attendent, chaque jour, la disponibilité d’organes dans l’espoir d’une greffe », précisant que l’insuffisance rénale constitue aujourd’hui l’un des principaux motifs de greffe d’organes.

    Le document note que la transplantation est actuellement l’option thérapeutique privilégiée pour les patients qui souffrent d’insuffisance terminale rénale d’organes, et que quatre patients ont déjà bénéficié de greffes rénales entre 2023 et 2024 au Sénégal.

    SC/BB/FKS/SKS/OID/ASB

  • SENEGAL-MEDIAS-FORMATION / L’association  »Fonk sunuy làmmiñ » forme des journalistes pour améliorer leur orthographe en langue wolof

    SENEGAL-MEDIAS-FORMATION / L’association  »Fonk sunuy làmmiñ » forme des journalistes pour améliorer leur orthographe en langue wolof

    Dakar, 17 oct (APS) – L’association ‘’Fonk sunuy làmmiñ’’ (valoriser nos langues), en partenariat avec l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) et la Maison de la Presse, a organisé, jeudi, une session de formation au profit des journalistes afin d’améliorer leur orthographe en langue wolof, a constaté l’APS.

    ‘’Cette session vise à former les journalistes sur l’orthographe et la grammaire wolof pour leur permettre ainsi d’éviter certaines erreurs qui peuvent souvent changer le sens de l’information’’, a expliqué le formateur chargé de l’alphabétisation et l’apprentissage des règles de bases de l’orthographe, Thierno Cissé.  

    Cet atelier, selon lui, entre dans le cadre de la mission de protection et de sauvegarde des langues nationales de l’association dont il est le trésorier.

    Président de l’association ‘’Fonk sunuy làmmiñ’’, Adramé Diakhaté s’est réjoui de l’affluence des journalistes qui, selon lui, étaient près d’une centaine à participer à la formation.

    Les journalistes ont appris l’alphabet wolof avec les consonnes et les voyelles de cette langue dont la charte graphique et l’écriture ont été fixées par un décret pris en 2005.

    Avec le professeur Ousmane Lo, militant des langues nationales, ils ont corrigé les expressions incorrectes souvent utilisées dans les médias.   

    M. Diakhaté espère qu’à la fin de l’atelier, ‘’les journalistes vont s’approprier l’initiative et participer à la correction des expressions incorrectes et récurrentes souvent entendues à la radio ou à la télévision’’.

    ‘’Cet atelier, dit-il, est en adéquation avec la vision politique du président de la République qui promeut l’enseignement des langues nationales’’.

    L’association ‘’Fonk sunuy làmmiñ’’ compte réitérer ce genre de rencontre qu’il considère ‘’très utile’’ même à d’autres langues nationales et au profit d’autres secteurs.

    Pour la linguiste, Adjaratou Oumar Sall, il est important de sensibiliser et d’organiser de tels ateliers pour qu’au moins, dans le paysage médiatique, les gens respectent l’écriture en adéquation avec le décret orthographique’’.

    La journaliste freelance Fatou Ba dit avoir trouvé l’atelier  »très intéressant’’.

    Le directeur général de la Maison de la Presse, Sambou Biagui, a souligné l’importance de la maîtrise de l’orthographe ‘’vu la sensibilité de l’information’’.

    TAP/FKS/OID/ASB

  • SENEGAL-CULTURE-LEGISLATION / Rémunération pour copie privée : la SODAV et l’AMS satisfaites de l’adoption du décret

    SENEGAL-CULTURE-LEGISLATION / Rémunération pour copie privée : la SODAV et l’AMS satisfaites de l’adoption du décret

    Dakar, 17 oct (APS) – La Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV) et l’Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS) ont fait part de leur satisfaction après l’adoption, lors du Conseil des ministres du mercredi 16 octobre, du projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée.

    Le gouvernement a donné une réponse favorable à une vieille revendication des artistes en adoptant ce projet de décret.

    ‘’Un nouveau pas est franchi dans l’histoire du droit d’auteur et des droits voisins au Sénégal’’, a réagi la productrice Ngoné Ndour, présidente du conseil d’administration de la SODAV.

    Dans un communiqué, elle dit avoir accueilli ‘’avec beaucoup de satisfaction’’ l’adoption de ce texte.

    Ngoné Ndour remercie les nouvelles autorités du pays d’‘’avoir joint l’acte à la parole en concrétisant la promesse faite aux acteurs culturels de mettre en œuvre la rémunération pour copie privée avant la fin de l’année 2024’’.

    ‘’Vous venez de hisser le Sénégal [parmi les] pays africains les plus respectueux et les plus soucieux du devenir des créateurs et de tous ceux qui, par leur talent et leurs investissements, participent au développement des industries culturelles et créatives’’, a affirmé la présidente du conseil d’administration de la SODAV.

    Ngoné Ndour estime que l’adoption du projet de décret sur la rémunération pour copie privée ‘’annonce à la fois la concrétisation d’une prérogative reconnue aux titulaires de droits et des lendemains meilleurs pour eux, grâce à une augmentation de leurs revenus et [une] amélioration de leur pouvoir économique’’.

    Le président de l’Association des métiers de la musique du Sénégal, Daniel Gomes, s’est réjoui, lui aussi, de l’adoption de ce texte. Il remercie les autorités d’avoir tenu une promesse faite aux artistes ‘’depuis longtemps’’.

    ‘’En moins de six mois, on a abouti à la copie privée, nous ne pouvons que nous en réjouir […] Désormais, il reste à se l’approprier, à aller à la mise en œuvre. C’est une bataille gagnée, car l’argent va directement être versé à la SODAV’’, a-t-il dit à l’APS.

    Daniel Gomes précise que la rémunération pour copie privée n’est pas une taxe, mais une redevance.

    ‘’L’avantage de la copie privée, c’est qu’elle va permettre aux ayants droit voisins, à savoir les interprètes et les producteurs qui n’ont jamais touché leurs droits jusque-là, d’en bénéficier désormais’’, a expliqué le président de l’AMS.

    ‘’Le décret portant collecte de la rémunération pour copie privée vient compléter les dispositions de la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins adoptée en 2008’’, a-t-il signalé.

    L’AMS, selon son président, appelle les artistes à s’approprier le texte.

    Daniel Gomes précise que la rémunération pour copie privée ne servira pas à ‘’résoudre les problèmes de tous les artistes’’, car elle ne concerne que ceux d’entre eux dont ‘’les œuvres sont dynamiques’’.

    ‘’Ce qui va résoudre les problèmes des tous les artistes, c’est l’adoption des décrets d’application de la loi sur le statut de l’artiste relatifs à la protection sociale et à la professionnalisation’’, a-t-il expliqué.

    ‘’Un pas a été franchi, il y a d’autres combats à mener pour le bien-être des acteurs culturels et des professionnels de la culture’’, a conclu le président de l’Association des métiers de la musique du Sénégal.

    FKS/BK/ESF

  • SENEGAL-CULTURE-REDEVANCE / Adoption de la rémunération pour copie privée, la fin d’un combat de près de seize ans

    SENEGAL-CULTURE-REDEVANCE / Adoption de la rémunération pour copie privée, la fin d’un combat de près de seize ans

    Dakar, 17 oct (APS) – L’adoption du projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée en conseil des ministres, mercredi, marque la fin d’un combat de près de seize ans mené par les artistes sénégalais depuis l’adoption en 2008 de la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins.

    Après le vote de cette loi en 2008 et la signature des décrets d’application en 2017, une commission présidée par le producteur Aziz Dieng avait été mise en place la même année pour réfléchir sur le modèle, les objets et les mécanismes de mise en œuvre de la rémunération pour copie privée.

    Après deux ans de travail,  dans « un esprit très positif pour aboutir à un consensus », la première décision a été remise au ministre de la Culture et de la Communication d’alors Abdoulaye Diop en septembre 2020 lors d’une audience accordée à la commission.

    Depuis cette date, les artistes ont usé de tous les moyens pour se faire entendre auprès des différentes autorités sénégalaises, notamment les ministres Abdoulaye Diop et Aliou Sow qui se sont succédé à la tête du département de la Culture, le chef de l’Etat Macky Sall profitant des audiences accordées ou lors de rassemblements.

    Le premier grand rassemblement a eu lieu lors de la présentation du rapport annuel de la Sodav en juin 2022, au théâtre national Daniel Sorano, où le monde de la culture a directement interpellé le président Sall, réclamant de vive voix la signature du décret de rémunération de la copie privée.

    ‘’La copie privée, c’est mon droit, je l’exige. Les artistes réclament la copie privée. La copie privée bafouée depuis dix ans. Hommes politiques, respectez les droits des artistes’’, pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des artistes lors de la rencontre de présentation du rapport.

    ‘’Nous profitons de cette assemblée générale annuelle de la Sodav pour faire un plaidoyer envers le président de la République, pour la mise en œuvre effective de la rémunération pour copie privée’’, avait pour sa part dit la PCA Ngoné Ndour.

    L’AMS s’est aussi mêlée à cette bataille pour la copie privée à travers des communiqués ou des conférences de presse pour exiger l’application de ce décret.

    A la veille de la fête de la musique en juin 2023, le président de l’AMS, Daniel Gomes n’excluait pas de recourir à la justice pour l’application de la copie privée.

    ”Nous sommes également prêts à envisager toutes les options disponibles, y compris le recours à des instances juridiques, si nécessaire, pour faire valoir les droits des artistes et pour que l’effectivité de la copie privée soit enfin une réalité”, a-t-il dit lors d’un entretien accordé à l’APS en prélude à la fête de la musique.

    La confédération internationale du droit d’auteur en Afrique a prêté main forte aux différentes associations des artistes sénégalais abordant la question lors d’un atelier à Dakar.

    Le producteur et fondateur du studio Sankara, le rappeur Didier Awadi, revenant sur les différentes actions menées, avait dit : ‘’Avec le ministre Abdoulaye Diop [ancien ministre de la Culture], on lui a mis un peu de pression, rien ne s’est passé. A la présidence, lors d’une audience, le Président [de la République]  lui a dit de mettre le taux à 10 %, il ne s’est rien passé jusqu’aujourd’hui. Abdoulaye Diop est parti. Un nouveau ministre de la Culture et du Patrimoine historique est nommé », s’était offusqué Didier Awadi lors d’une conférence de presse des artistes en décembre 2023, après une campagne de deux semaines sur les réseaux sociaux pour prendre l’opinion à témoin.

    Il rappelle qu’à l’arrivée du professeur Aliou Sow, au département de la Culture, il lui a été dit qu’il y avait deux enjeux dans le secteur : la copie privée et le statut de l’artiste.

    Malgré les nombreuses promesses faites par l’ancien régime, notamment celle du président Macky Sall en janvier 2024 lors du FESNAC à Fatick, aucun décret d’application de la rémunération pour copie privée n’a été prise jusqu’au départ de son régime.

    Dès son arrivée à la tête du département de la Culture, Khady Gaye Diène avait indiqué que cette question avait été inscrite parmi ‘’les mesures urgentes’’ de sa feuille de route pour le secteur.

    Aujourd’hui, après six mois, le projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée a été examiné et adopté en conseil des ministres le 16 octobre 2024.

    FKS/BK/MTN/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-REDEVANCE / Adoption du projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée

    SENEGAL-CULTURE-REDEVANCE / Adoption du projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée

    Dakar, 16 oct (APS) – Le gouvernement sénégalais a examiné et adopté, mercredi en conseil des ministres, le projet de décret portant collecte de la rémunération pour copie privée, a appris l’APS de source officielle.

    Avec l’adoption de ce texte, le gouvernement satisfait ainsi une doléance vieille de plus de dix ans du monde de la culture sénégalaise.

    Dès son arrivée à la tête du département de la Culture,  Khady Gaye Diène avait indiqué que cette question avait été inscrite parmi ‘’les mesures urgentes’’ de sa feuille de route pour le secteur.

    ‘’Dans l’élaboration du plan sectoriel du ministère, nous avons mis la question de la rémunération pour copie privée parmi les mesures urgentes. Il le faut impérativement pour qu’à l’heure du bilan, le monde des arts puisse constater qu’il y a eu une avancée remarquable sur cette question-là’’, avait déclaré la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.

    Elle avait fait cette déclaration lors d’une visite de prise de contact à la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV), en mai dernier.

    En décembre 2023, les artistes, dans leur ensemble, avaient mené une campagne pour exiger l’application effective des décrets d’application instituant la rémunération pour copie privée.

    La rémunération pour copie privée, instaurée par la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins, votée en 2008, est une redevance prélevée sur les supports d’enregistrement tels que les disques durs, les clés USB, les cartes mémoires, CD ou DVD.

    Elle est destinée à compenser le préjudice subi par les auteurs, artistes, éditeurs et producteurs du fait du manque à gagner résultant de cette utilisation massive et gratuite de leurs œuvres.

    La rémunération pour copie privée est une directive de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) signée par le Sénégal.

    Sur le continent africain, elle est notamment effective en Algérie, au Burkina Faso, au Maroc, en Côte d’Ivoire, au Cap Vert.

    FKS/OID/ASG

  • SENEGAL-SANTE /  »Octobre Rose » : l’Amicale des agents de l’APS initie une journée de dépistage des cancers féminins

    SENEGAL-SANTE /  »Octobre Rose » : l’Amicale des agents de l’APS initie une journée de dépistage des cancers féminins

    Dakar, 16 oct (APS) – L’Amicale des agents de la Société nationale-Agence de presse sénégalaise (SN-APS) a organisé, ce mercredi, une journée de dépistage gratuit des cancers du col de l’utérus et du sein, une occasion mise à profit pour mettre l’accent sur la sensibilisation.

    Cette journée, organisée dans le cadre du mois ‘’Octobre Rose, est destinée aux femmes de l’APS et de la Maison de la presse, ainsi qu’aux populations riveraines de la rue 5, dans la commune de la Médina.

    Elle a été rendue possible grâce à un partenariat avec la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA) et l’Association nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal (ANSFES).

    ‘’Nous incitons toutes les femmes à venir se faire dépister aussi bien pour le col de l’utérus que pour le sein. Nous espérons faire dépister une centaine de femmes’’, a souligné la présidente de l’Amicale des agents de la Société nationale-Agence de presse sénégalaise (SN-APS), Khadidiatou Sakho.

     

    Elle indique que l’amicale s’engage à appuyer et accompagner les femmes qui seraient suspectées d’avoir l’un des deux cancers au terme du dépistage, en vue de favoriser leur prise en charge.

    D’après le docteur Pape Massamba Diène, médecin cancérologue, ‘’les cancers féminins sont les plus fréquents’’, ‘’parmi les cancers répertoriés au Sénégal’’.

    Selon les estimations, ‘’plus de 2000 nouveaux cas sont recensés par an’’, a-t-il indiqué.

    Il relève que le cancer du col de l’utérus est fréquent au Sénégal, expliquant notamment que la vaccination n’a pas été élargie à l’échelle de la population cible. Cette situation est à l’origine d’une augmentation des cas, a-t-il indiqué.

    Pour prévenir le cancer, dit-il, ‘’il faut le dépistage et éviter les facteurs favorisants’’.

    Il recommande à toutes les femmes âgées entre 40 et 72 ans de recourir à la mammographie tous les deux ans.

    Selon lui, cette mammographie permet de repérer très tôt la maladie et de pouvoir apporter un traitement pour une guérison dans presque 100% des cas.

    SC/TAB/FKS/ASG/OID

  • MONDE-CULTURE-DISTINCTION / António Luís Santos da Costa, lauréat 2024 du Prix UNESCO-Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix

    MONDE-CULTURE-DISTINCTION / António Luís Santos da Costa, lauréat 2024 du Prix UNESCO-Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix

    Dakar, 16 oct (APS) – L’ancien Premier ministre du Portugal, António Luís Santos da Costa, a été désigné, mercredi, lauréat 2024 du Prix Unesco – Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix  »pour la constance de son engagement en faveur de la paix et des pays en développement », a appris l’APS de l’agence onusienne.

     »Nous avons décidé de donner ce Prix au Premier ministre António Luís Santos da Costa, pour l’ensemble de son œuvre et pour la constance avec laquelle il a gardé, dans ses préoccupations de grand responsable politique, le souci de la paix et de la promotion des pays en développement’’, a déclaré Michel Camdessus, vice-président du jury et ancien Directeur général du Fonds monétaire international

    Le jury a aussi récompensé la  »Fondation Azúcar’’ avec une mention d’honneur ‘’pour son travail en faveur des droits des Afrodescendants en Équateur et dans l’ensemble de l’Amérique latine’’.

     »Dans un monde fragmenté, qui fait face à d’immenses défis, nous avons besoin de dirigeants politiques qui s’engagent avec conviction pour la construction d’une paix durable. Je me réjouis que le jury consacre António Luís Santos da Costa qui s’est toujours distingué comme un grand défenseur du dialogue et du multilatéralisme », a pour sa part déclaré la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay.

    Selon l’Unesco, la date et le lieu de la remise du prix seront bientôt annoncés.

    Créé en 1989, le Prix Unesco – Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix honore chaque année les personnes, institutions ou organismes privés ou publics ayant contribué de manière significative à la promotion, à la recherche, à la sauvegarde ou au maintien de la paix, dans le respect de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’UNESCO.

    Des personnalités de renommée mondiale dont Nelson Mandela et Frederik W. De Klerk, Angela Merkel ou encore Jimmy Carter ont reçu cette distinction.

    FKS/OID