Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-RELIGION / Visite du directeur des affaires religieuses dans des foyers religieux, dont Touba et Tivaouane

    SENEGAL-RELIGION / Visite du directeur des affaires religieuses dans des foyers religieux, dont Touba et Tivaouane

    Dakar, 15 oct (APS) – La Direction des Affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en langue arabe annonce avoir effectué une tournée auprès des marabouts et des foyers religieux, a annoncé, mardi, le docteur Djim Dramé à l’APS.

    Entre samedi et dimanche, le directeur des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en langue arabe, Djim Dramé, s’est rendu à Touba, Tivaouane, Thiénaba et Diourbel.

    Dans la capitale du mouridisme, il a été reçu par le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.

    A Tivaouane, il s’est entretenu avec le khalife général des tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour et Serigne Moustapha Sy Al Amine.

    Le directeur des Affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en langue arabe s’est aussi rendu à Thianaba, où il a eu une audience avec le khalife Serigne Baye Assane Seck.

    A Diourbel, il a rencontré l’Imam ratib Serigne Habib Kandji.

    Le docteur Dramé déclare avoir effectué des visites dans d’autres foyers religieux à Thiès.

    Il a expliqué que les visites ont permis de présenter aux guides religieux, les orientations et le sens de cette nouvelle direction créée par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye.

    ‘’Les guides religieux visités ont exprimé leur satisfaction sur la création de cette direction’’, a souligné M. Dramé nommé à la tête de la Direction des Affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en langue arabe le 18 septembre dernier.

    Djim Dramé est maître de recherches titulaire à l’IFAN – Institut fondamental d’Afrique noire de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, où il dirige le laboratoire d’Islamologie.

    Titulaire d’un doctorat en Langue et civilisation arabo-islamiques, il est auteur de l’ouvrage : ”L’enseignement arabo-islamique au Sénégal : le daara de Koki”.

    FKS/ASG/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-DEVELOPPEMENT / Le gouvernement veut réduire les inégalités sociales et des iniquités territoriales d’ici 2050

    SENEGAL-SOCIETE-DEVELOPPEMENT / Le gouvernement veut réduire les inégalités sociales et des iniquités territoriales d’ici 2050

    Dakar, 14 oct (APS) – Le nouveau référentiel des politiques publiques ‘’Sénégal 2050’’ présenté, lundi, à Dakar, ambitionne de réduire les inégalités sociales en baissant considérablement le taux de pauvreté monétaire et les iniquités territoriales à travers la création de pôles de développement économiques sur l’ensemble du pays.

    ‘’Les inégalités sociales auront été considérablement nivelées : en 2050, l’indice de Gini, qui mesure les inégalités de revenus dans la population, verra la situation du Sénégal évoluer du 92ème rang occupé en 2023 (sur 169 pays mesurés dans le monde) au 10ème rang des pays les plus égalitaires au monde’’, indique le document présenté au centre de conférences Abdou Diouf à Diamniadio en présence du chef de l’Etat et du Premier ministre.

    Selon le nouveau référentiel, le Sénégal parviendra à ce résultat en augmentant considérablement les revenus des travailleurs et entrepreneurs en milieu rural, notamment des agriculteurs, éleveurs, aquaculteurs, du fait de la diversification de leurs sources de revenus et de la hausse de productivité de leur activité.

    Il ajoute que le taux de pauvreté monétaire sera considérablement réduit, passant d’un niveau de 37% de la population en 2023 à 15% en 2050.

    ‘’Les Sénégalais bénéficieront de la même qualité de service d’éducation, de santé, d’accès à l’électricité, à l’eau et à l’assainissement, à un logement décent, qu’ils habitent en ville ou dans un milieu rural, au Nord comme au Sud, et d’Ouest en Est’’, lit-on dans l’Agenda national de transformation du Sénégal présenté en présence de plusieurs membres du gouvernement, des membres du corps diplomatique basé à Dakar et du secteur privé, ainsi que des acteurs politiques, de la société civile et des chefs religieux.

    L’Etat veut également résorber les iniquités territoriales d’ici 2050 avec le développement des pôles économiques, lesquels permettront de sortir progressivement de la macrocéphalie de la région de Dakar, qui concentre depuis plusieurs décennies les opportunités d’emplois du pays.

    ‘’En 2050, chaque jeune sénégalais, quel que soit son lieu de naissance sur le territoire national, disposera du même accès aux services républicains d’égalité des chances, qui lui permettront de s’épanouir’’, fait état le document de référence des politiques publiques du Sénégal.

    L’ambition des gouvernants est de créer les opportunités économiques et les conditions permettant de réduire fortement les écarts de rémunération moyenne entre les hommes et les femmes.

    FKS/OID/AKS

  • SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES /  »Sénégal 2050 » : l’Etat veut développer  »une industrie culturelle forte »

    SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES /  »Sénégal 2050 » : l’Etat veut développer  »une industrie culturelle forte »

    Dakar, 14 oct (APS) – Le nouveau document de politique nationale de développement ‘’Sénégal 2050’’, présenté au public, lundi, vise à faire des industries culturelles et créatives, une filière à forte valeur ajoutée.

     »Les industries culturelles et créatives, à savoir la mode, le cinéma, les arts visuels, les arts de la scène, l’édition, la musique, entre autres domaines dans lesquels des Sénégalais talentueux ont su se faire un nom sur la scène mondiale. l’Etat désormais les accompagnera pour développer la production de contenus, leur distribution et faire de cette filière une industrie forte comme on le voit aujourd’hui dans d’autres pays’’, a dit Victor Ndiaye, le président-fondateur du cabinet Performances Group.

    Ce cabinet a pris part à l’élaboration du nouveau document de référence des politiques publiques sénégalaises.

    Cette vision pour les industries culturelles et créatives, souligne-t-il, va offrir ainsi à la jeunesse sénégalaise des opportunités de milliers d’emploi qualifiés.

    La contribution des industries culturelles et créatives dans le Produit intérieur brut sera multipliée par deux, selon le schéma présenté ainsi que l’emploi formel autour de cette filière à forte valeur ajoutée, d’après le document de présentation de  »Sénégal 2050 ».

    M. Ndiaye a indiqué également que les tourismes religieux et culturel seront valorisés pour diversifier l’offre touristique sénégalaise.

    FKS/OID/MTN

  • SENEGAL-JUSTICE / Quarante agents de l’administration pénitentiaire formés à mieux appréhender les droits humains

    SENEGAL-JUSTICE / Quarante agents de l’administration pénitentiaire formés à mieux appréhender les droits humains

    Dakar, 10 oct (APS) – Quarante agents du personnel de l’administration pénitentiaire subissent depuis jeudi, à Dakar, une formation de deux jours destinée à mieux les aider à appréhender les droits humains en milieu carcéral, à l’initiative d’Amnesty international Sénégal.

    ‘’La formation du personnel de l’administration pénitentiaire sur les droits des détenus est d’une importance capitale dans la gestion de nos établissements pénitentiaires’’, a rappelé le directeur général de l’administration pénitentiaire, Aliou Ciss, à l’ouverture de la rencontre.

    Il souligne que ‘’sa portée pratique et les attentes qui y sont légitimement attachées témoignent à suffisance de l’intérêt grandissant d’un tel atelier‘’.

    M. Ciss indique que l’administration pénitentiaire attache un grand intérêt au renforcement des capacités de son personnel, notamment sur les thématiques visant à sensibiliser les acteurs sur le nécessaire respect des droits des détenus.

    A cet égard, il a rappelé que la question des droits humains est devenue ‘’une préoccupation majeure dans le traitement des détenus au sein des établissements pénitentiaires avec des enjeux nationaux et internationaux’’.

    ‘’La mission pénitentiaire, a-t-il fait remarquer, est dominée aujourd’hui par des exigences sécuritaires, les droits de l’homme et la dignité.’’

    D’après lui, ‘’ (…) les droits de l’homme ont influé positivement sur le système pénitentiaire sénégalais pour devenir une partie intégrante dans le fonctionnement des établissements pénitentiaires (…)’’.

    Il relève qu’’’ils ont pu légitimement inscrire à leur crédit des résultats significatifs en matière de traitement des détenus’’.

    Du respect des droits des détenus

    Le respect des droits des détenus est au cœur de la politique de l’Etat du Sénégal, a poursuivi le directeur général de l’administration pénitentiaire. Il a souligné à ce propos les actions ‘’importantes’’ menées à plusieurs niveaux pour veiller au respect des droits des détenus mais aussi à la conciliation de leurs droits.

    ‘’Au plan alimentaire et sanitaire, déclare-t-il, une amélioration significative est notée relativement à l’augmentation de l’indemnité journalière, qui est passée à 1 152 francs CFA, à la qualité des repas et à l’effectivité de la prise en charge sanitaire.’’

    ‘’Malgré la surpopulation, des efforts considérables sont consentis pour l’hébergement des détenus avec la construction de nouveaux bâtiments dans les établissements, la réhabilitation de locaux et la dotation en literie des dortoirs de certaines prisons’’, a-t-il ajouté.

    Il a aussi fait état de l’existence d’un programme de modernisation des infrastructures judiciaires, qui prévoit la construction de neuf établissements pénitentiaires, dont deux en cours d’exécution.

    Il s’agit du Camp pénal de Sébikotane, d’une capacité de 2 500 places et de la Maison d’arrêt et de correction de Fatick, qui pourra accueillir 500 détenus.

    Ils seront conçus avec une capacité d’accueil des chambres ne dépassant pas dix personnes pour une meilleure prise en charge des droits des détenus, a assuré M. Ciss.

    Les participants à cet atelier de formation seront capacités sur des repères de compréhension du thème des droits humains en milieu carcéral, le cadre juridique national et international de prévention et de répression de la torture, les droits des détenus…

    Le directeur exécutif d’Amnesty international, section Sénégal, a salué ‘’la prise de conscience qui s’est développée au sein du personnel pénitentiaire en ce qui concerne l’interdiction de la torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants et du respect de la dignité humaine des détenus’’.

    ‘’Chaque fois que des allégations ont été faites, elles ont fait l’objet d’enquêtes et de sanctions, s’il y a lieu’’, a affirmé Seydi Gassama.

    FKS/SKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-SOCIETE-JUSTICE / Les droits politiques des détenus provisoires doivent être davantage respectés (directeur Amnesty)

    SENEGAL-SOCIETE-JUSTICE / Les droits politiques des détenus provisoires doivent être davantage respectés (directeur Amnesty)

    Dakar, 10 oct (APS) – Les détenus provisoires sont inscrits sur les listes électorales et doivent pouvoir voter pendant les élections, pour que leurs droits civils et politiques soient davantage respectés, a plaidé, jeudi, à Dakar, le directeur de Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama.

    « Depuis quelques années, nous faisons un plaidoyer pour la reconnaissance et le respect des droits civils et politiques des détenus, notamment les droits de celles et ceux qui sont en détention provisoire », a-t-il dit.

    S’exprimant à l’ouverture d’un atelier de capacitation organisé à l’intention de quarante agents du personnel de l’administration pénitentiaire, Seydi Gassama a rappelé que les détenus provisoires continuent de jouir de leurs droits civils et politiques, et sont pour la plupart inscrits sur les listes électorales.

    « Cette catégorie de détenus devrait pouvoir participer, comme tous les citoyens, au vote pour les élections présidentielle, législatives et locales. Ce vote pourrait se dérouler dans des bureaux de vote installés dans les prisons ou se faire par procuration ou par correspondance », a-t-il suggéré.

    Seydi Gassama exhorte le ministère de l’Intérieur et la direction générale de l’administration pénitentiaire à prendre des mesures idoines pour la réalisation de ce droit constitutionnel des détenus.

    Il note que ce droit est respecté dans plusieurs États à travers le monde et en Afrique, en Afrique du Sud et au Kenya par exemple.

    Le directeur de Amnesty Sénégal se dit préoccupé par les procédures de fouille pratiquées sur les détenus au moment de leur admission dans les prisons sénégalaises, les considérant comme « attentatoires à la dignité humaine ».

    « Nous exhortons l’État à mettre en place un système de portiques électroniques qui permettrait de détecter des objets et produits prohibés en détention, en lieu et place d’une fouille corporelle systématique », préconise-t-il.

    Il demande aussi à l’État d’accorder une attention particulière aux familles des détenus, notamment aux enfants mineurs et à charge, pour éviter la déscolarisation et le basculement dans la délinquance juvénile.

    FKS/BK/ASG

  • AFRIQUE-CINEMA / Diffusion des séries africaines : une productrice ivoirienne appelle à une synergie d’actions

    AFRIQUE-CINEMA / Diffusion des séries africaines : une productrice ivoirienne appelle à une synergie d’actions

    Dakar, 10 oct (APS) – La Directrice de la Radiodiffusion télévision Ivoirienne (RTI) Distribution, Ana Ballo a appelé, mercredi, à une synergie d’actions pour faciliter la diffusion des séries africaines, un créneau qui évolue ‘’bien’’ et dont la RTI est précurseure, a-t-elle dit.

    ‘’(…) il faut aujourd’hui apprendre à se mettre ensemble, développer un modèle économique, diffuser sur des plateformes locales avec du contenu local en partenariat avec les diffuseurs’’, a-t-elle plaidé à l’institut français de Dakar.

    Elle s’exprimait lors d’un panel sur le thème ‘’La diffusion de la série africaine, états des lieux’’ organisé dans le cadre de la saison 2 du festival ‘’Dakar séries’’ (7-12 octobre).

    Pour Mme Ballo, il s’agit de maitriser l’outil de diffusion local pour conquérir le marché africain d’abord, estimant qu’il ne s’agit pas à chaque fois qu’on produit d’avoir un complexe et d’aller conquérir ‘’Netflix ou Amazon’’, des plateformes américaines de ventes en ligne d’œuvres artistiques dont le cinéma.

    ‘’Le marché est ici [en Afrique], dans cinq ans le marché n’existera plus de l’autre côté, il est ici, donc commençons à être présent en tant qu’acteur du secteur, à produire intelligemment, faire du design to cost [la conception à coût objectif]. C’est-à-dire qu’on a une belle histoire, on veut l’adapter, qu’est ce que notre marché peut absorber en terme de budget pour produire’’,  a expliqué Ana Ballo.

    La chargée des co-productions et de la distribution de contenus africains de la RTI, groupe de médias de service public, appelle à adapter et à doubler par exemple des productions cinématographiques du Nigéria et des autres pays anglophones d’Afrique et vice versa.

    ‘’Il y a la possibilité aujourd’hui d’adapter des œuvres qui ont eu du succès tels que +Ma famille+ (série ivoirienne) qu’elle soit refaite en anglais par la chaine Showmax du producteur nigérian Victor Sanchez Aghahowa ici présent par exemple, pourquoi pas ? Cela peut bien cartonner. +Les Bobodioufs+ (série burkinabé). Ce sont des succès qu’on a eus et qui peuvent bien marcher dans les pays anglophones’’, indique Ana Ballo.

    Une idée que partage le producteur nigérian Victor Sanchez Aghahowa qui invite à une mise en réseau et à des coproductions entre acteurs africains.

    FKS/ADL/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-ANALYSE / La présidentielle de mars 2024 n’atteste pas d’une avancée significative de la démocratie sénégalaise (Alpha Amadou Sy)

    SENEGAL-POLITIQUE-ANALYSE / La présidentielle de mars 2024 n’atteste pas d’une avancée significative de la démocratie sénégalaise (Alpha Amadou Sy)

    Dakar, 7 oct (APS) – La présidentielle sénégalaise de mars dernier n’atteste pas d’une avancée significative de la démocratie sénégalaise, « le dégagisme » ayant prévalu comme en 2012 et 2000, estime l’écrivain et philosophe sénégalais Alpha Amadou Sy.

    L’élection présidentielle de mars 2024 a débouché sur la troisième alternance politique au Sénégal, en consacrant l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye.

    « Depuis 2000, le vote au Sénégal, c’est le dégagisme. Qu’il [le président de la République en Place] parte, qu’il parte », a-t-il analysé dans son nouvel ouvrage, qu’il a présenté à Dakar, au Centre ouest africain de recherche, vendredi.

    « Les déboires que nous vivons sont les conséquences de cette manière de renvoyer à leur copie nos gouvernants », soutient l’auteur dans cet essai de 145 pages, intitulé « Démocratie sénégalaise : la roche tarpéienne toujours près de l’urne ».

    Dans cet ouvrage publié aux éditions L’Harmattan Sénégal, Alpha Amadou Sy analyse les dysfonctionnements du système politique sénégalais ces trois dernières années au cours desquels le Sénégal s’étaient retrouvé au-devant de la scène.

    L’auteur estime que cette nouvelle alternance de mars 2024 et celle de 2012 sont plutôt « la défense et l’illustration de l’engagement des Sénégalais à préserver les acquis arrachés de haute lutte à la faveur de la première alternance politique survenue au Sénégal en mars 2000 ».

    Il en conclut ainsi que les « citoyens électeurs sénégalais sont en avance sur leur classe politique », tout en invitant le pouvoir comme l’opposition à combler ce retard pour faire réaliser un grand bond à la démocratie sénégalaise.

    Alpha Amadou Sy conseille de faire un effort pour « éviter les bêtises politiques » et tirer les leçons de ce qui s’est passé ces dernières années, en allusion aux émeutes et manifestations violentes qui ont provoqué plusieurs morts à partir de mars 2021.

    « J’ai l’impression que la classe politique est amnésique. Mon livre est un effort pour rappeler à temps les politiques. Malgré trois alternances, le scrutin reste [un] ventre mou. On devrait dépasser le débat sur les listes électorales, sur l’organisation et parler de programme. On n’avance pas », se désole l’auteur.

    Un constat qui le pousse à se demander à « quand le grand bond » (chapitre 13 du livre).

    L’écrivain-philosophe fait ainsi œuvre d’historien en fixant les faits de ces trois dernières années au Sénégal. Il juge que la dernière alternance de 2024 « n’a pas bénéficié de la même épaisseur citoyenne » que les deux précédentes.

    En 2000, fait remarquer l’auteur, « le cours politique avait hérité des luttes syndicales des années 1990 », ainsi que d’un puissant mouvement citoyen avec des plages de convergence des partis de l’opposition, de la société civile et de la presse.

    La présidentielle de 2012 avait bénéficié de la forte mobilisation contre la tentative de dévolution monarchique du pouvoir, dont « le chef d’orchestre » fut le Cadre de concertation et d’action de la société civile sous la direction d’Alioune Tine, alors secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO).

    FKS/SBS/ASG/BK

  • SENEGAL-MAURITANIE-CINEMA / Le film ‘’Black Tea’’ de Abderrahmane Sissako, une rencontre humaine entre l’Afrique et la Chine

    SENEGAL-MAURITANIE-CINEMA / Le film ‘’Black Tea’’ de Abderrahmane Sissako, une rencontre humaine entre l’Afrique et la Chine

    Dakar, 5 oct (APS) – Le film ‘’Black Tea’’, présenté, samedi, en avant-première à Dakar, évoque l’Afrique d’une autre façon, un continent qui veut des rapports d’égalité, a dit son réalisateur, le Mauritanien Abderrahmane Sissako.

    ‘’Il était important de montrer un continent qui veut l’égalité’’, a-t-il soutenu, lors d’une conférence de presse au cinéma Pathé.

    Cette romance dramatique d’environ 1heure 46 minutes, tournée à Taïwan après  »un rejet de la Chine », mais aussi en Côte d’Ivoire et au Cap-Vert, est avant tout une rencontre humaine entre l’Afrique et la Chine à travers l’histoire d’amour entre l’Ivoirienne Aya et le Chinois Gai.

    Cette production fabriquée avec une équipe sénégalaise met en scène Aya, une jeune femme d’une trentaine d’années, qui dit non le jour de son mariage en Côte d’Ivoire, à la stupeur générale et puis émigre en Chine.

    Dans cette ville où elle s’est bien intégrée, car parlant bien le mandarin comme d’ailleurs tous les Africains du film, Aya travaille dans une boutique d’export de thé avec Cai, un Chinois de 45 ans dont elle tombe amoureuse.

    Leur histoire survivra-t-elle aux tumultes de leurs passés et aux préjugés ? Le réalisateur a choisi la séance du thé pour rassembler deux cultures, mais surtout dit-il  »apprendre à connaître l’autre, à ouvrir les portes ».

     »Le thé est très symbolique. C’est pour montrer un continent capable d’embrasser la culture de l’autre, d’aller vers l’autre, c’est une force, pas une faiblesse », se défend-t-il.

    Abderrahmane Sissako qui a fait ce film dix ans après  »Timbuktu » (2014), le juge  »important » parce qu’il le sort du continent pour évoquer l’Afrique d’une autre façon.

     »C’est un continent qui nous est cher et il n’est pas à nous seuls », a affirmé le réalisateur quelques heures avant l’avant-première.

    Pour lui,  »au-delà des difficultés qui peuvent se passer ça et là, des conflits qui sont parfois meurtriés et qui peuvent se passer dans l’indifférence +la guerre au Soudan est une tragédie africaine+, c’est un continent qui arrive à se tenir debout, à se battre au quotidien, une bataille tenue par la jeunesse ».

    Abderrahmane Sissako dit présenter un film  »optimiste » qui montre le dynamisme d’une Afrique tout en espérant que la route de la soie jadis commerciale deviendra dans l’avenir  »humaine » portée par une nouvelle génération loin de celle des grands-parents de Li-Ben, le fils de Gai, pleins de préjugés, de stéréotypes sur l’Afrique.

     »Black Tea » présenté en février dernier à la Berlinale (Festival international de film de Berlin) évoque plusieurs sujets parmi lesquels l’identité, l’endurance des femmes qui souffrent en silence, l’émigration, les rapports humains, et aussi cette réflexion entre l’amour et le bonheur.

    D’une beauté extraordinaire avec ses plans de champ de thé, mais aussi ses scènes nocturnes,  »Black tea » donne une autre image de la Chine loin de celle d’une puissance économique qui aujourd’hui est partout sur le continent.

    Le film qui sort le 11 octobre prochain sera projeté dans 19 pays en Afrique et 56 salles de cinéma sur le continent, informe le staff du réalisateur.

    FKS/MK/ASB

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Festival ‘’Dakar séries’’ : quinze films dont trois du Sénégal en compétition officielle à partir de lundi

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Festival ‘’Dakar séries’’ : quinze films dont trois du Sénégal en compétition officielle à partir de lundi

    Dakar, 4 oct (APS) – Quinze films provenant d’une dizaine de pays africains seront en compétition dans le cadre de la deuxième édition du ‘’Dakar Séries’’, un festival panafricain des séries qui s’ouvre lundi dans la capitale sénégalaise, a appris l’APS de ses organisateurs.

    Les séries ‘’Yaye 2.0’’, et ‘’Wassanam (pardon en Sérère’’, respectivement réalisés par Kalista Sy, Pape Abdoulaye Seck, représenteront le Sénégal dans la catégorie court métrage du Festival des séries de Dakar.

    Dans la catégorie long métrage, ‘’Lex Africana’’, réalisé par Lewis Martin et coproduit par Seydina Baldé sera en compétition, ont fait savoir les organisateurs lors d’un point de presse organisé vendredi.

    Le jury présidé par la réalisatrice sénégalaise, Angèle Diabang, va aussi juger des séries venant d’l’Algérie, d’’Afrique du Sud, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Maroc, du Nigéria, de la Tanzanie.

    Dans une section hors compétition dénommée  »perspectives internationales » et  »séances spéciales », il est programmé des séries de la Guadeloupe, du Martinique, du Royaume uni et de la France.

    Une résidence d’écriture, des master class sur les métiers du cinéma, des tables rondes, etc., sont inscrits sur le programme qui sera déroulé durant cinq jours à l’institut français de Dakar.

     »Le focus pour cette saison 2 est mis sur les métiers techniques, le directeur de la photographie, le scripte, la musique dans les séries qui sont sous valorisés. Car la nouvelle génération veut être tous des réalisateurs’’, déplore la coordinatrice, Amina Niang.

    Elle souligne que ces rencontres se feront en partenariat avec l’Association des techniciens de l’audiovisuel et du cinéma sénégalais (Atacs) présidée par le chef opérateur Amath Niane.

     »Dakar séries » vise pour cette saison 2 à regrouper l’écosystème du cinéma afin de créer des synergies et réfléchir sur les enjeux du secteur de l’audiovisuel.

    SOG/FKS/AKS/OID

  • SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES / Théâtre : des pistes de solutions proposées pour régler la crise

    SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES / Théâtre : des pistes de solutions proposées pour régler la crise

    Dakar, 3 oct (APS) – Des professionnels de la culture ont proposé, jeudi, des pistes de solutions liées à la formation, au financement et à la diffusion pour régler la crise que traverse le théâtre sénégalais depuis quelques années.

    ‘’La crise du théâtre n’est pas nouvelle dans le monde’’, a dit le metteur en scène et dramaturge, Mamadou Seyba Traoré qui estime que le problème de ce secteur peut être résumé dans le triptyque ‘’formation, création et diffusion’’.

    S’exprimant à la deuxième édition du festival international Dakar théâtre et humour (du 3 au 6 octobre) ouverte avec le panel intitulé ‘’Quel dénouement à la crise du théâtre sénégalais’’, le metteur en scène de la pièce ‘’Les bouts de bois de Dieu’’ préconise l’enseignement de l’art dramatique dès le bas âge aux enfants pour qu’ils grandissent avec cette envie d’aller au théâtre et de lire une pièce.

    Il a rappelé que jadis, ‘’le théâtre était la voix de la négritude à travers le monde et de l’enfant gâté des disciplines artistiques pendant le règne de Léopold Sédar Senghor’’.

    Aujourd’hui, estime-t-il, le public fourni beaucoup d’efforts et rencontre d’énormes contraintes pour accéder aux lieux de diffusion du théâtre concentrés au centre-ville de Dakar. Il y a aussi la télévision qui a pris le dessus avec les téléfilms et le théâtre filmé.

    Mamadou Seyba Traoré conseille la construction de théâtres de verdure équipés dans les régions pour permettre d’avoir des lieux de diffusion.

    Le metteur en scène Abdou Karim Sadji de Kaolack qui abonde dans le même sens appelle ‘’à construire des lieux de diffusion adaptés au théâtre surtout dans les régions dépourvues d’infrastructures publiques et à revoir les curricula de formation en art dramatique et surtout de se départir du théâtre élitiste’’.

    ‘’Il faut améliorer la gouvernance du théâtre, mettre en avant le théâtre scolaire et aider à la formation des enseignants’’, a-t-il encore suggéré.

    ‘’Faut-il continuer à jouer le théâtre comme avant dans un contexte de mutation avec la télévision et le numérique ?’’, s’est interrogée l’ancienne directrice de la maison de la culture Douta Seck Awa Cheikh Diouf.

    Selon la directrice des arts, Ndèye Khoudia Diagne, une bonne partie des solutions préconisées sont contenues dans le plan stratégique de développement du théâtre travaillé avec les acteurs.

    ‘’On a parlé du financement qui est essentiel. Et quelque soit sa forme, mécénat ou l’Etat, il est nécessaire pour la création et la diffusion’’, a indiqué la directrice qui fait savoir que le plan stratégique a été partagé avec les nouvelles autorités qui trouvent que ‘’ce n’est pas équitable que certains sous-secteurs n’aient pas de financement’’.

    ‘’Elles ont dit que les cultures urbaines ont un financement, le cinéma, le livre et la lecture et finalement seuls les arts visuels et les arts vivants sont les parents pauvres. Heureusement qu’elles en sont conscientes aujourd’hui et veulent corriger cette injustice et cela est rassurant, car quoi qu’il en soit cette situation va être corrigée’’, a fait savoir Ndèye Khoudia Diagne.  

    Autour du financement, il y a la chaine de valeur qu’il faut renforcer par la formation, a-t-elle dit.

    Le plan stratégique prévoit aussi la structuration des compagnies et des troupes et un cadre interministériel pour parler de politique du théâtre, car l’art dramatique est éclaté entre quatre départements ministériels à savoir la Culture, l’Education nationale, l’Enseignement Supérieur et la Formation professionnelle, selon la directrice.

    Côté infrastructures, relève t-elle, ‘’un autre problème se pose, c’est le fait que les acteurs ne soient pas associés en amont des projets et on a aussi que des centres culturels au niveau régional, c’est quelque chose à corriger’’.

    Ndèye Khoudia Diagne déclare qu’elle est rassurée quand elle entend les autorités dire qu’elles vont construire des infrastructures de proximité au niveau de chaque commune selon la spécificité des localités.

    FKS/OID/SKS/AB