Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-CULTURE-VISION / Serigne Fall Guèye ambitionne de faire du Grand théâtre  »un pont de convergence » des cultures du monde

    SENEGAL-CULTURE-VISION / Serigne Fall Guèye ambitionne de faire du Grand théâtre  »un pont de convergence » des cultures du monde

    Dakar, 2 oct (APS) – Serigne Fall Guèye, le directeur du Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose, ambitionne de faire de cet espace  »un pont de convergence’’ des cultures du monde, ouvert à toutes les formes de créations artistiques.

    ‘’Nous avons pour ambition de faire du Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose un pont de convergence des cultures du monde, ouvert à tous les formes de créations artistiques et à tous les peuples‘’, déclare-t-il en présentant son programme trimestriel.

    Le Grand théâtre, a-t-il souligné, a pour mission d’accompagner le développement des arts, du spectacle en général, du théâtre en particulier au niveau africain.

    Il est aussi, selon lui, chargé de promouvoir la production de la diaspora africaine, d’offrir aux créateurs du monde l’opportunité de confronter les résultats de leurs recherches par l’organisation de rencontres internationales.

    Serigne Fall Guèye a plaidé pour l’octroi d’un fonds de 400 millions de francs CFA au minimum dédié à financer le quatrième art.

    Pour les trois mois à venir (octobre, novembre, décembre), le Grand théâtre de Dakar a concocté un programme artistique touchant à toutes les disciplines : théâtre, musique, danse, cultures urbaines et arts visuels avec la prochaine biennale de l’art africain contemporain de Dakar qui démarre le 7 novembre.

    Le festival international Dakar théâtre et humour démarre le trimestre avec un panel prévu le 3 octobre à 10 heures sur le thème ‘’Quel dénouement à la crise du théâtre sénégalais‘’.

    Le théâtre sera aussi au rendez-vous le 20 novembre avec la représentation de la pièce ‘’Petit bout de bois’’ de la compagnie Djarama et le 23 novembre avec ‘’Brrr production » et sa nouvelle création ‘’Back’’ mise en scène par Berregere Broocks.

    La musique, avec des célébrités de la scène telles que Sidy Diop (le 5 octobre), le festival ‘’Tëngeej hip hop’’ de la banlieue de Rufisque, le 19 octobre, et Coumba Gawlo Seck qui fête ses 40 ans de carrière avec le ‘’bal des Gawlo’’ le 7 décembre prochain, etc., seront accueillis sur l’esplanade du Grand théâtre, selon le directeur artistique Samba Diaité.

    Dans le cadre de la diplomatie, poursuit-il, le ‘’Gala des diplomates’’ sera organisé le 25 octobre prochain avec un after work de Assiko le 30 octobre.

    La communauté capverdienne, avec le ‘’FES MU CAP’’ prévu 1er au 3 novembre prochain, est également inscrite à l’agenda du Grand théâtre.

    Dans le cadre de la 15ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar prévue du 7 novembre au 7 décembre prochain, le Grand théâtre compte y jouer sa partition avec plusieurs expositions Off, selon le directeur artistique.

    L’une d’elles va regrouper des artistes sénégalais autour du thème ‘’Le cheminement de la démocratie sénégalaise de François Carpot à Bassirou Diomaye Faye en passant par Blaise Diagne’’ à partir du 7 novembre. Une autre exposition OFF sur ‘’Baobab Sacré’’ sera organisée le 13 novembre par le collectif ‘’Dubenn’’.

    Le centre culturel Russe Kalinka et le musée Sviyazhsk organisent au Grand théâtre une exposition Off autour de ‘’l’impressionnisme, graphisme et beaux-arts du Tatarstan » avec un vernissage prévu le 10 novembre.

    SOG/FKS/OID

  • SENEGAL-MONDE-MUSIQUE / Lauréat du ‘’Prix Afield fellowship 2024’’: Sahad Sarr récompensé pour ses actions à l’éco village de Kamyaak

    SENEGAL-MONDE-MUSIQUE / Lauréat du ‘’Prix Afield fellowship 2024’’: Sahad Sarr récompensé pour ses actions à l’éco village de Kamyaak

    Dakar, 2 oct (APS) – Le chanteur et musicien sénégalais Sahad Sarr a été récompensé pour ses actions à l’éco village de Kamyaak à Tattaguine avec le ‘’prix Afield fellowship 2024’’, a annoncé, mercredi, ‘’Stereo africa 432’’, le label panafricain de musiques actuelles basé à Dakar.

    ‘’L’entrepreneur Sahad Sarr a été distingué lauréat du prix Afield fellowship 2024 pour ses actions menées sur le terrain à l’éco village de ‘’Kamyaak’’ dans la commune de Tattaguine, région de Fatick (centre) au Sénégal, auprès des jeunes et des femmes, notamment dans cette zone rurale’’, a indiqué ‘’Stereo africa 432’’ un communiqué de presse transmis à l’APS.

    Fondé en 2017 par l’artiste Sahad Sarr, l’éco village de Kamyaak propose plusieurs activités : ‘’éco tourisme’’, ‘’la boulangerie artisanale’’, ‘’écodôme’’, ‘’fabrication de savons naturels fait de Moringa et de Neem’’, ‘’construction de toilettes à compost’’, ‘’teinture et autre activités artisanales’’

    M. Sarr, acteur environnemental et culturel, a reçu sa récompense le 27 septembre dernier à Bruxelles en présence des autres lauréats, précise le document.

    ‘’Je suis motivé par le développement de soi, de la jeunesse, le développement des possibles et des projets alternatifs ou tous peuvent participer et se rencontrer pour mettre à profit nos efforts communs pour des valeurs simples et importantes – notre humanité’’, a déclaré l’artiste,  »très honoré », sur sa page facebook.

    Il dit faire partie d’une jeunesse en santé qui  »croit fermement à un développement pour tous, avec nos valeurs, nos réalités, nos coutumes et nos cultures qui font profiter le monde entier’’.

    ‘’C’est dans la solidarité et le travail que nous arrivons à construire’’, a lancé Sahad Sarr, frère cadet de l’universitaire et économiste sénégalais Felwine Sarr.

    Kamyaak a été proposé et défendu au niveau du réseau Afield par la journaliste et entrepreneure culturelle sénégalaise Aïcha Dème qui estime que les projets qu’elle soutient doivent être ‘’artistique avec un impact sur la communauté’’.

    Elle a dans le passé porté les projets de la photographe Ina Thiam et celui du comédien et metteur en scène Madiaw Ndiaye qui font partie désormais du réseau ‘’Afield’’.

    Le réseau ‘’Afield’’ a aussi récompensé la conservatrice brésilienne Anna Dantes pour son projet ‘’Selvagem’’ consistant en un cycle d’études reliant les connaissances autochtones et non autochtones pour faire face aux crises mondiales et protéger les forêts.

    Le troisième lauréat est l’artiste visuelle Martha Atienza de la Philippine qui a créé ‘’GoodLand’’, une plateforme sur l’île de Bantayan utilisant l’art pour favoriser l’équilibre écologique et la continuité culturelle.

    Chacun des trois lauréats a reçu une récompense financière de dix mille dollars US environ 5. 937.172 de francs CFA. 

    Chaque année depuis 2014, le réseau ‘’Afield’’ sélectionne trois lauréats pour la bourse ‘’Afield fellowship’’ issus principalement du domaine des arts et de la culture.

    FKS/SBS/OID

  • SENEGAL-LITTERATURE / Présentation d’un livre analysant les dysfonctionnements du système politique sénégalais, vendredi

    SENEGAL-LITTERATURE / Présentation d’un livre analysant les dysfonctionnements du système politique sénégalais, vendredi

    Dakar, 1er oct (APS) – Le philosophe et écrivain Alpha Amadou Sy annonce que son nouveau livre intitulé « Démocratie sénégalaise : la roche tarpéienne toujours près de l’urne » sera présenté au Centre de recherche ouest africain (Warc, en anglais), à Dakar, vendredi, à partir de 16 heures.

    Plusieurs intervenants sont attendus à cette rencontre, signale un communiqué de presse. Il cite parmi eux le docteur Sagar Seck, philosophe et le professeur Babacar Diop dit Buuba de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    Mamadou Mbodj, le coordinateur du Mouvement du 23 juin (M23), Alioune Tine, fondateur de « Afrikajom center » et professeur Annie Coly Sané, critique littéraire et écrivaine, seront aussi parmi les intervenants.

    Le nouveau livre d’Alpha Amadou Sy a été publié récemment aux éditions L’Harmattan Sénégal.

    Cet ouvrage « questionne l’état de la démocratie sénégalaise en analysant les dysfonctionnements du système politique sénégalais et le cycle de violence qui en a résulté ».

    L’auteur considère que « les perversions démocratiques en vigueur, malgré les différentes alternances politiques, sont consubstantielles à l’économie de rente héritée du colonialisme ».

    FKS/ASG/BK

  • SENEGAL-TRAVAIL-SYNDICATS / Elimane Diouf réélu secrétaire général de la CSA

    SENEGAL-TRAVAIL-SYNDICATS / Elimane Diouf réélu secrétaire général de la CSA

    Dakar, 30 sept (APS) – Elimane Diouf a été réélu, dimanche, au poste de secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (CSA), a appris l’APS auprès de ladite organisation syndicale.

    Élu pour la première fois en 2016, M. Diouf a été reconduit à l’issue du quatrième congrès national de la CSA, qui a eu lieu ce week-end à Dakar, indique un communiqué de presse reçu à l’APS.

    Ce congrès avait pour thème : « La CSA face aux enjeux et défis de la revitalisation du mouvement syndical ».

    Les syndicats membres de ladite confédération se sont engagées ‘’à insuffler une nouvelle dynamique pour remédier à l’essoufflement du mouvement syndical’’.

    ‘’C’est clair qu’il faut une nouvelle dynamique’’, estime la confédération, qui a pris acte des engagements des nouvelles autorités.

    La CSA s’est réjouie de l’exploitation de gisements de pétrole et de gaz naturel, ‘’des ressources substantielles pour le développement endogène du pays’’, selon elle.

    Elle a toutefois attiré l’attention les menaces qui pèsent sur le travail avec la suspension de plusieurs emplois de même que la renégociation des contrats qui font planer ‘’des risques graves sur l’emploi’’.

    La Confédération des syndicats autonomes du Sénégal signale que les organisations qui la composent sont passées de 44 à 64, entre 2016 et 2024.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-BELGIQUE-THEATRE /  »Hannibal », une représentation intemporelle de l’émigration irrègulière

    SENEGAL-BELGIQUE-THEATRE /  »Hannibal », une représentation intemporelle de l’émigration irrègulière

    Dakar, 30 sept (APS) – La pièce théâtrale  »Hannibal », présentée en avant-première au Théâtre national Daniel Sorano, part d’une histoire antique pour ouvrir une fenêtre sur le drame de l’émigration clandestine, dans une évidente ambition de faire le lien entre le passé et le présent.

    La mise en scène de cette pièce de plus d’une heure (1h10) part d’une vérité souvent occultée, selon laquelle la migration est un phénomène universel que l’on retrouve partout et en tout temps avec une intensité plus ou moins importante.

    La migration a traversé toutes les sociétés et tous les âges depuis l’antiquité, en partant par exemple de l’époque de la déesse Elissa, venue d’une ville située pas loin de Babylone pour se retrouver sur les terres carthaginoises, dans la Tunisie actuelle.

    Elissa, considérée comme  la fondatrice légendaire et première reine de Carthage, a vécu en paix et dans la prospérité avec les peuples de sa terre d’accueil, sur la côte méditerranéenne.

    Cette histoire racontée par la pièce « Hannibal » est axée sur les faits d’arme de « Hannibal, le roi guerrier carthaginois ».

    Elle s’ouvre sur un opéra lyrique de Didon et Ené, sur fond de sonorités qui font remonter au troisième siècle av JC.

    Après cette page d’histoire, la pièce revient dans le monde contemporain dans un troisième tableau où de nombreux migrants ont perdu la vie sur ces côtes méditerranéennes.

    L’installation d’un imposant rideau de haillons dans ce décor épuré représentant de gens ayant perdu la vie en mer en dit un plus sur l’ampleur du drame de la migration irrégulière, de même que la tristesse des témoignages de femmes ayant perdu leurs enfants à jamais.

    Et c’est précisément sur ce point qu’insiste le récit des metteurs en scène belges Michael De Cock, directeur artistique du Théâtre royal flamand de Bruxelles (KVS) et de Junior Mthombeni, histoire de mieux capter l’attention du public, plus réceptif à cette partie de la pièce touchant l’actualité d’un phénomène des plus dramatiques qui concerne au plus haut point le Sénégal.

    Ils ont fait le choix de « raconter l’histoire d’un point de vue féminin », avec des mères se souvenant de leurs dernières conversations avec leur fils mais surtout de leur attente d’un éventuel coup de fil qui ne viendra jamais.  Un angle sensible qui permet de dénoncer plus habilement la politique d’exclusion de l’Europe.

    « […] Les peuples de la méditerranéenne ont toujours vécu ensemble et maintenant, comme il y a une politique d’exclusion en Europe et des jeunes qui partent dans des pirogues hyper dangereuses, nous avons voulu parler de cela », expliquent les deux réalisateurs. 

    « Hannibal » qui met en scène des comédiens sénégalais et belges célèbre aussi la fusion de plusieurs arts, à savoir la danse, la musique et le théâtre.

    Le directeur général du Théâtre national Daniel Sorano, El Hadji Ousmane Barro Dione, a félicité les comédiens qui n’ont eu, dit-il, que quatre jours pour préparer cette pièce.

    S’exprimant en présence d’un représentant du ministre de la Culture, il a fait observer que le thème de la pièce coïncide avec un contexte où la question de l’émigration irrégulière est revenue avec force, un phénomène auquel « il faut rapidement trouver des solutions ».

    M. Dione soutient que cette pièce participe à la sensibilisation sur la lutte contre ce phénomène, ajoutant que dans ce cadre, la pièce « Hannibal » sera jouée dans plusieurs villes en octobre.

    Elle sera présentée à la Maison de la Culture Oumar Sarr de l’Association sénégalaise de l’école moderne, à Dagana (nord), le 4, puis à Louga, le lendemain 5 octobre.

    Le centre d’interprétation du delta du Saloum à Toubacouta, à Fatick, va accueillir la pièce le 10 octobre. Ce sera au tour de Rufisque d’abriter une séance, le 11 octobre, au « Kepaaru Maam ».

    Cette pièce, fruit d’une collaboration du Théâtre national Daniel Sorano, avec le théâtre royal flamand de Belgique, sera enfin représentée à Barcelone en mai prochain, puis en France et à Liège, en Belgique.

    FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-NAUFRAGE-COMMEMORATION / « Joola » :  une organisation réclame toujours « justice »

    SENEGAL-NAUFRAGE-COMMEMORATION / « Joola » : une organisation réclame toujours « justice »

    Dakar, 26 sept (APS) – Le porte-parole du Comité d’initiative pour l’érection du mémorial-musée ‘’Le Joola’’, Samsdine Aïdara, a réclamé, jeudi, ‘’justice’’  dans le cadre du dossier du naufrage du bateau le Joola survenu le 26 septembre 2002 au large des côtes gambiennes, avec officiellement 1863 morts.

    ‘’Face à la situation que nous vivons depuis 22 ans, nous attendons toujours que la lumière soit faite sur cette affaire, et c’est ce qui explique que le thème choisi cette année est le +Joola, une question de justice+. Nous attendons que justice soit faite tant sur le plan judiciaire que social’’, a-t-il déclaré lors d’une cérémonie marquant la commémoration de ce chavirement, organisée à la place du Souvenir africain.

    Les familles des victimes se sont pour l’occasion donné rendez-vous dans cet endroit pour clôturer cette journée de prières et de recueillements. Celle-ci a débuté au cimetière de Mbao dans la matinée avant de poursuivre dans celui de Saint Lazare dans l’après-midi.

    Pour le Comité d’initiative pour l’érection du mémorial-musée ‘’Le Joola’’, la justice ne renvoie pas seulement aux cours et tribunaux, mais à ‘’tous les points sur lesquels la responsabilité de l’Etat était engagée envers les familles des victimes et les victimes elles-mêmes’’.

    ‘’Ces responsabilités n’ont pas été assumées durant 22 ans, on attend toujours et on a espoir qu’un changement radical se fera avec ce nouveau régime’’, lance le porte-parole du comité, Samsdine Aïdara.

    Il réclame un procès pour que la lumière soit faite sur cette affaire et ‘’les responsabilités soient situées’’.

    Il demande aussi le renflouement de l’épave du navire pour permettre aux familles de faire leur deuil.

    ‘’Un bateau n’a pas vocation de cimetière, un bateau c’est juste pour le transport. Les cimetières sont là pour qu’on puisse enterrer correctement nos morts et qu’on puisse prier pour le repos de leur âme’’, souligne-t-il.

    Le Comité d’initiative pour l’érection du mémorial-musée ‘’Le Joola’’ sollicite aussi une prise en charge totale des orphelins et la suite du projet du mémorial dont un édifice était prévu à Dakar.

    La veuve Raby Sané, présidente des veuves, mères et orphelins du Joola demande aux nouvelles autorités de rouvrir le dossier du Joola afin que justice soit faite.

    ‘’L’ancien régime nous a négligés. Sur le plan judiciaire, le dossier est classé sans suite, nous ne pouvons pas y croire, car les responsabilités ne sont pas situées’’, a-t-elle dénoncé.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Une exposition collective des boursiers de « l’Africa Prime Initiative », à partir du 12 octobre

    SENEGAL-CULTURE / Une exposition collective des boursiers de « l’Africa Prime Initiative », à partir du 12 octobre

    Dakar, 25 sept (APS) – La galerie « Loman art », à Dakar, annonce abriter une exposition collective de cinq artistes sénégalais, lauréats des bourses de « l’Africa Prime Initiative », du 12 au 30 octobre prochain.

    Intitulée « Soppiku : métamorphose – L’évolution de l’identité artistique », cette exposition va mettre en avant les œuvres des lauréats sénégalais de « l’Africa Prime Initiative », indique un communiqué de la galerie transmis mercredi à l’APS.

    Il s’agit des artistes Amy Celestina Ndione, Fatou Mandoye Mbengue, Laye Thione, Mouhamad Jawad et Xaadim Bamba Mbow.

    L’Africa Prime Initiative est une bourse décernée chaque année à une sélection de plasticiens du continent, dans le but de soutenir la création artistique et favoriser l’émergence de jeunes talents africains.

    Ces artistes visuels « émergents » vont « créer de nouvelles œuvres, faire progresser leurs carrières artistiques, développer leurs compétences et gagner en visibilité grâce à cette exposition », selon le communiqué.

    Il ajoute qu’une gamme d’activités sera organisée  »pour célébrer et contextualiser » l’exposition, dans le cadre duquel « un open studio » est prévu samedi prochain, pour offrir « un aperçu des processus créatifs des artistes et donner l’occasion au public d’échanger avec eux sur leurs inspirations » et d’autres.

    FKS/BK/ASG

  • MONDE-MEMOIRE / L’Unesco annonce la création d’un réseau de jumelage des lieux et musées de mémoire de l’esclavage

    MONDE-MEMOIRE / L’Unesco annonce la création d’un réseau de jumelage des lieux et musées de mémoire de l’esclavage

    Dakar, 25 sept (APS) – La directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a annoncé la création d’un réseau de jumelage des lieux de mémoire et des musées de l’esclavage d’Afrique, des Amériques et d’Europe, pour ‘’donner une nouvelle impulsion au travail de mémoire et de transmission ».

    Mme Azoulay en a fait l’annonce, mardi lors d’un évènement organisé en l’honneur des victimes de l’esclavage, à l’occasion de l’assemblée générale des Nations unies qui se déroule à New-York, précise un communiqué publié sur le site de l’UNESCO.

    Elle a précisé que ce réseau de jumelage vise à soutenir le partage des connaissances et le dialogue interculturel.

    ‘’Il créera des opportunités d’interactions et de coopération d’une rive à l’autre, de l’Atlantique pouvant prendre la forme de festivals et d’événements, d’échanges scolaires et de visites virtuelles, ou encore de partage de bonnes pratiques entre professionnels’’, a-t-elle déclaré.

    Elle estime que ‘’l’on doit mieux reconnaître, considérer et nous souvenir des millions d’Africains, d’hommes, de femmes et d’enfants capturés, déportés vers les Amériques puis exploités pour approvisionner l’Europe en sucre, en café, en indigo et en coton’’.

    Ce réseau, créé avec le soutien du Brésil, de la Colombie, du Congo, de la France, de la Jamaïque et des Pays-Bas, va fédérer ces lieux historiques liés, renforcer leur visibilité auprès du grand public et promouvoir une meilleure compréhension mondiale de l’histoire de l’esclavage, en particulier auprès des jeunes générations.

    Audrey Azoulay a aussi appelé les Etats ‘’à accorder une plus grande importance à l’histoire de l’esclavage dans les manuels et les programmes scolaire’’. Elle considère que l’esclavage est ‘’ l’un des plus grands crimes de l’histoire de l’humanité, qui marque encore des communautés entières’’.

    L’UNESCO célèbre cette année les trente ans de son programme ‘’Routes des personnes mises en esclavage’’, créé en 1994 à l’initiative du Bénin et d’Haïti.

    Elle annonce aussi vouloir constituer une alliance de chaires universitaires pour mettre en relation des chercheurs des trois continents autour d’enjeux prioritaires, comme la lutte contre le racisme et la discrimination envers les populations d’ascendance africaine.

    L’objectif, souligne-t-elle, est de faire progresser les connaissances sur ces faits historiques et leur impact sur les sociétés contemporaines.

    FKS/SBS/ASG

  • SENEGAL-NECROLOGIE-TEMOIGNAGE / Le monde de la culture rend hommage à Amadou Mahtar Mbow

    SENEGAL-NECROLOGIE-TEMOIGNAGE / Le monde de la culture rend hommage à Amadou Mahtar Mbow

    Dakar, 25 sept (APS) – Des intellectuels, écrivains et artistes ont rendu hommage à l’ancien directeur général de l’UNESCO Amadou Mahtar Mbow, décédé à l’âge de 103 ans, en évoquant notamment la mémoire d’un  »serviteur des grandes causes ».

    A travers des messages adressés par mail au président de la Communauté africaine de Culture section Sénégal (Cacsen), structure dont Amadou Mahtar Mbow est l’un des fondateurs, les réactions ont été nombreuses en provenance du Sénégal et de l’étranger.

    Pour Ibrahima Lo, le directeur du livre et de la lecture, Amadou Mahtar Mbow était ‘’une icône qui a su mener une vie utile, digne et au service des grandes causes. Le Sénégal  a perdu un des ses plus illustres fils.

    ‘’L’humanité lui [Amadou Mahtar Mbow] doit de fières chandelles’’, a-t-il écrit. Ce que confirme le président de la Cacsen, l’écrivain Alpha Amadou Sy qui souligne que l’humanité a perdu ‘’un homme de science, un citoyen du monde’’.

    ‘’Son combat épique (…) pour le nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (NOMIC), entre autres, atteste de sa lecture lucide des contradictions majeures de nos sociétés actuelles’’, souligne M. Sy qui présente au nom de la communauté africaine les condoléances à la famille et priant pour que son héritage soit perpétué.

    ‘’Le parcours d’Amadou Mahtar Mbow riche en développement personnel, en marche pour l’éclosion des valeurs culturelles africaines face à la mondialisation sans borne, est à transmettre aux générations actuelles et futures à travers l’école, les universités, le cinéma et l’audiovisuel’’, a pour sa part souhaité,  l’universitaire et spécialiste de cinéma Hadji Maï Niang.

    L’universitaire burkinabé Lazare Ki-Zerbo, fils de l’historien burkinabé Joseph Ki-Zerbo, compagnon de lutte de Amadou Mahtar Mbow  a lui dit que  »le monument de l’Afrique contemporain’’ s’en est allé.

    Ce combattant de la seconde guerre mondiale part, dit-il, à la veille du 80eme anniversaire du massacre de Thiaroye le 1er décembre 1944.

    Lazare Ki-Zerbo témoigne du ‘’combattant de la génération nationaliste, si attachée à défaire le colonialisme sous toutes ses formes, partisans de l’unité politique de l’Afrique de l’ouest’’.

    FKS/SBS/MK/AKS

  • SENEGAL-MONDE/HOMMAGE / L’UNESCO relève les ‘’initiatives durables’’ sous l’ère Amadou Mahtar Mbow

    SENEGAL-MONDE/HOMMAGE / L’UNESCO relève les ‘’initiatives durables’’ sous l’ère Amadou Mahtar Mbow

    Dakar, 24 sept (APS) – L’ancien Directeur général de l’UNESCO (1974-1987) Amadou Mahtar Mbow a fortement contribué à la renommée de l’organisation onusienne par ses ‘’initiatives durables’’, a souligné, mardi, la directrice générale de cette organisation, Audrey Azoulay.

    Elle a salué la mémoire d’un ‘’artisan de l’égalité entre les peuples’’ après le décès mardi de M. Mbow à l’âge de 103 ans. Elle a rappelé que son ère est marquée par des  »initiatives durables » telles que le Programme international pour le développement de la communication (PIDC) créé en 1981.

    Le PIDC a encouragé les conditions favorables à l’essor des médias dans les pays en développement, en transition, en situation de conflit et de post-conflit.  Le programme apporte son soutien à des projets médiatiques tout en cherchant à garantir un environnement sain pour le développement d’une presse libre et pluraliste.  

    ‘’Amadou Mahtar MBow plaide aussi avec force en faveur d’un +Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication+ – l’information internationale étant alors exclusivement fournie par cinq grandes agences de presse toutes situées en Europe et en Amérique du Nord avec pour conséquence que le flot de nouvelles circule essentiellement du Nord vers le Sud’’, rappelle la directrice dans un communiqué de presse de l’UNESCO transmis à l’APS.

    Selon le document, le mandat du premier Africain à avoir dirigé une organisation internationale de cette envergure, est aussi marqué par la création du Comité du patrimoine mondial, institué par la Convention du patrimoine mondial de 1972 et établi en 1976.

    Il signale la mise en place deux ans plus tard du Comité intergouvernemental pour la promotion du retour de biens culturels à leur pays d’origine ou de leur restitution en cas d’appropriation illégale.   

    Selon l’UNESCO, c’est aussi sous le mandat d’Amadou Mahtar Mbow que sont désignées les premières ‘’Réserves de biosphère’’’, aires protégées reconnues par l’UNESCO comme régions modèles conciliant la conservation de la biodiversité et le développement durable.

    ’Nous lui devons notamment l’œuvre scientifique monumentale qu’est l’Histoire générale de l’Afrique, qui a donné au monde et plus particulièrement aux Africaines et aux Africains un moyen de s’approprier leur histoire et de se projeter vers l’avenir’’, a ajouté la directrice de l’UNESCO.

    Audrey Azoulay a adressé ses condoléances à ses proches, à ses amis et à ceux nombreux amis, à l’UNESCO et ailleurs, qui voyaient en lui ‘’un modèle de pensée et d’action’’.

    Amadou Mahtar Mbow est décédé dans la nuit de lundi à mardi à Dakar.

    FKS/ASG/MTN