Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-PATRIMOINE / Plaidoyer pour l’édification à Dakar d’un mémorial dédié à la révolution du Fouta

    SENEGAL-PATRIMOINE / Plaidoyer pour l’édification à Dakar d’un mémorial dédié à la révolution du Fouta

    Dakar, 4 sept (APS) – L’association Ceerno Sileymaani Baal a plaidé pour l’édification d’un mémorial dédié à la révolution du Fouta menée par le marabout et chef de guerre.

    ‘’Nous avons suggéré aux nouvelles autorités que vous êtes, l’édification dans notre capitale d’un mémorial dédié à la révolution du Fouta de 1776 et la construction du mausolée de Ceerno Sileymaani Baal, qui seraient aussi un geste fort de réhabilitation et de réappropriation de notre patrimoine historique’’, a dit le général Ousmane Kane, président de l’association.

    Il a souligné que ces actes majeurs seraient ‘’un signe de haute sagesse dans le combat pour un Sénégal souverain, juste et prospère’’ dans lequel les nouvelles autorités se sont ‘’si vaillamment engagées’’.

    Thierno Souleymane Baal, figure emblématique de la révolution du Fouta, né en 1720 à Bodé dans l’actuel Podor repose à Jiinge près de Kaédi, sur la rive droite du Fleuve Sénégal.

    Un colloque lui a été consacré en 2021 à l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, un film historique vient d’être produit sur son œuvre par le réalisateur Moe Sow.

    FKS/SKS/AKS

  • SENEGAL-CINEMA-REACTIONS / L’Etat compte assurer ‘’un soutien absolu’’ aux porteurs d’œuvres mémorielles de ‘’qualité’’ (Premier ministre)

    SENEGAL-CINEMA-REACTIONS / L’Etat compte assurer ‘’un soutien absolu’’ aux porteurs d’œuvres mémorielles de ‘’qualité’’ (Premier ministre)

    Dakar, 4 sept (APS) – L’Etat est disposé à assurer un ‘’soutien absolu’’ aux producteurs sénégalais porteurs de projets d’œuvres mémorielles de ‘’qualité’’, à l’image du film ‘’1776 : Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta’’ de Moe Sow, projeté mardi en avant-première, à Dakar, a assuré mardi le Premier ministre, Ousmane Sonko.

    ‘’Nous pouvons assurer à tous les acteurs culturels sénégalais de notre soutien absolu tant qu’il s’agit d’aller vers le bon sens de la production qualitative, non pas pour divertir, mais pour enseigner’’, a déclaré le Premier ministre Ousmane Sonko.

    Le chef du gouvernement qui a tenu à être présent à cette séance de projection, a félicité et encouragé les producteurs du docu-fiction sur la vie et l’œuvre du natif de Bodé, une commune du département de Podor. Baal a dirigé la révolution Torodo de 1776 au Fouta, dans le nord du Sénégal,

    ‘’Nous encourageons tous les producteurs sénégalais. C’est un élément important du programme du président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye d’apporter un soutien dans la mesure de nos capacités, et même peut être au-delà au monde de la culture’’, a-t-il dit.

    Selon lui, ‘’des documentaires sur les œuvres de tous nos grands hommes, nos résistants, révolutionnaires, chefs coutumiers, traditionnels et religieux, ‘’bien faits, pas trop longs, très captivants, doivent être produits et disséminés à travers le Sénégal et au-delà’’.

    Il estime qu’il y a beaucoup à apprendre de Thierno Souleymane Baal. Selon lui, ‘’des modèles comme ceux-là doit être vivifiés, remontés à la surface, montrés à la jeunesse, et enseignés dans nos écoles depuis le bas âge’’. ‘’C’est extrêmement important’’, insiste Ousmane Sonko.

    Dans ce contexte, l’action politique du nouveau régime s’inscrit, entre autres, dans une quête et un devoir mémoriel, a-t-il souligné.

    ‘’C’est pourquoi nous parlons de célébrer Thiaroye 44, à réfléchir sur notre propre histoire racontée par nous-mêmes à tous points de vue. Les évènements heureux ou non, que ce soit la traite négrière, les grands empires de l’époque, les grands royaumes pour ce qu’il s’agit du Sénégal, la colonisation jusqu’à l’époque d’aujourd’hui’’, a-t-il déclaré.

    Le massacre de Thiaroye est celui de tirailleurs africains de retour de la deuxième guerre mondiale tués en 1944 dans un camp militaire à Thiaroye, dans la banlieue de Dakar en 1944. Leur seul tort étant d’avoir revendiqué le paiement de leur pécule.

    ‘’Nous avons des aïeuls qui ont été formidables à tous points de vue, il est important de les restaurer, de les enseigner, de les donner comme modèles et de nous inspirer de leur combat’’, a exhorté le Premier ministre.

    Il estime qu’‘’un peuple qui ne connaît pas son histoire, qui ne peut pas être ancré à son histoire, remonter cela le plus longtemps possible et avoir la fierté de se reconnaître dans des aïeuls, des grands-pères est un peuple qui n’a pas d’avenir’’, poursuit-il.

    Le haut représentant du chef de l’Etat, Aminata Touré ainsi que la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, entre autres personnalités, ont assisté à la projection du film de Moe Sow consacré à Thierno Souleymane Baal.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CINEMA-PATRIMOINE / ‘’1776 : Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta’’ : l’histoire d’un héros du 18ème siècle portée à l’écran

    SENEGAL-CINEMA-PATRIMOINE / ‘’1776 : Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta’’ : l’histoire d’un héros du 18ème siècle portée à l’écran

    Dakar, 4 sept (APS) – Le cinéma Pathé Dakar a accueilli, mardi, la projection en avant-première du docu-fiction ‘’1776 : Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta’’, du réalisateur sénégalais Moe Sow, qui raconte la vie et l’action d’un héros de la liberté et de la justice du 18ème siècle au Fouta, au nord du Sénégal, lequel avait instauré un état théocratique.

    Ce travail mémoriel met surtout l’accent sur la figure d’un érudit, qui est sorti de la célèbre université sénégalaise de Khary Amar Fall de Pire. Devenu un chef de guerre, il mit fin au règne des ‘’Déniyankés’’, une dynastie qui régna au Fouta, et tira son peuple du joug des Maures.

    Le réalisateur a choisi d’alterner interviews d’historiens et de philosophes sénégalais et mauritaniens tels de Penda Mbow, El Hadji Hamidou Kassé, pour raconter la vie de ce missionnaire, ‘’briseur du mouddo horma’’, une dîme payée aux envahisseurs maures.

    Le récit, relève le film, est une adaptation du livre “Ceerno Silymaani Baal, le leader de la révolution du Fuuta-Tooro (1765-1776)” de Mamadou Youry Sall, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.

    Il met en exergue les actes posés par le marabout politique, qui mit en place ‘’un Etat juste’’ et sauvé son peuple, qu’il  invita à ‘’enseigner le Coran, à prêcher contre le despotisme et l’esclavage’’.

    Moe Sow donne en exemple Thierno Souleymane Baal, interprété par l’acteur anglais Oris Erhuero, dont la voix est doublée par l’acteur sénégalais Pape Faye, provoquant ainsi une désynchronisation des voix dans le film.

    Sa réalisation pêche sur le plan technique durant les 55 minutes qu’elle a duré, ainsi que dans le jeu des acteurs et surtout la mise en scène de cette page d’histoire projetée devant un parterre de personnalités parmi lequel le Premier ministre Ousmane Sonko, le Haut représentant du président de la République Aminata Touré.

    La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture Khady Diène Gaye et le secrétaire d’Etat à la Culture et aux industries culturelles et créatives Bakary Sarr, ainsi que le Général Ousmane Kane, président de l’Association ‘’Ceerno Sileymani Baal’’, ont aussi assisté à la projection.

    Le film, dont la production exécutive est assurée par la journaliste Marième Selly Kane et l’association Ceerno Sileymani Baal et la réalisation par  »le studio Suba films », a reçu un financement du Fopica, le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica).

    FKS/ASG

  • SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Gamou de Thiénéba : le gouverneur de Thiès invité à faire le suivi des engagements de l’Etat

    SENEGAL-RELIGION-COMMEMORATION / Gamou de Thiénéba : le gouverneur de Thiès invité à faire le suivi des engagements de l’Etat

    Dakar, 3 sept (APS) – Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine, a demandé, mardi, au gouverneur de Thiès d’assurer le suivi des engagements des structures publiques pour une bonne organisation du 145e Gamou de Thiénaba, évènement religieux commémorant la naissance du prophète Mouhamed (PSL).

    Intervenant à la réunion préparatoire de cette manifestation religieuse, le ministre de l’Intérieur a, en même temps, pressé les structures de l’Etat concernées par l’organisation de l’évènement de veiller au respect de leurs engagements.

    ‘’Je demande au gouverneur de la région de Thiès d’assurer le suivi des décisions arrêtées à l’occasion de cette réunion nationale et au directeur général de l’administration territorial d’assurer le suivi quotidien de la mise en œuvre des décisions arrêtées au niveau central et territorial, en rendant compte régulièrement jusqu’à la fin du gamou’’, a déclaré Jean Baptiste Tine à l’issue de la réunion.

    Il n’a pas manqué de rappeler que  Saër Ndao, le gouverneur de la région de Thiès, est le point focal pour l’Etat.

    Les domaines liés à l’hydraulique, à l’assainissement, à l’électricité, à la santé, à la sécurité, à l’hygiène, aux eaux et forêts, à la communication et aux réseaux téléphoniques et routier ont été abordés lors de cette réunion.

    Les expressions de besoins ont été ‘’satisfaites à hauteur de 90%’’ jusque-là, a déclaré le président du comité d’organisation du Gamou de Thiénéba, Abdou Gning, à la fin de la rencontre.

    ‘’Nos besoins exprimés ont été satisfaits à 90 %. Le ministre a bien dirigé la réunion et les promesses tenues ont été réitérées aujourd’hui. Nous avons confiance que le Gamou n’aura pas de problème du point de vue des engagements de l’Etat’’, s’est-il réjoui.

    Il a remercié le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko d’avoir autorisé le démarrage dès le mois de mai des préparatifs de cette rencontre religieuse.

    Il a rappelé que le thème de cette 145ème édition du Gamou de Thiénéba prévue en mi-septembre est : ‘’Education, paix sociale et prospérité : les enseignements de l’Islam et l’exemple de Thiénéba’’.

    FKS/AKS/SKS/OID

  • SENEGAL-CINEMA -FINANCEMENT / Fopica : un réalisateur préconise un changement de format

    SENEGAL-CINEMA -FINANCEMENT / Fopica : un réalisateur préconise un changement de format

    Dakar, 2 sept (APS) – Le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) doit changer de format et ne plus dépendre des financements de l’Etat, lequel doit garantir les projets des réalisateurs auprès des banques, a préconisé le cinéaste sénégalais Moe Sow.

    ‘’Le Fopica, c’est très bien, mais je pense qu’on doit changer de format, parce que ce qui est important aujourd’hui, ce n’est pas que l’Etat nous [cinéastes] donne de l’argent, il pourrait nous garantir auprès des banques’’, a proposé le cinéaste.

    Sow est le réalisateur du film ‘’1776 : Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta’’, dont la sortie en salle est prévue le 6 septembre prochain.

    Il estime que les réalisateurs et autres artistes doivent pouvoir bénéficier des mêmes prêts, à l’image de ce qui se fait par exemple pour le logement.

    ‘’Pour le cinéma, on doit pouvoir amener notre projet, nos scénarios, constituer un dossier et la banque peut embaucher des scénaristes qui vont lire et donner leur avis. La banque, avec la garantie de l’Etat, peut octroyer le prêt’’, a-t-il expliqué.

    Il pense que ‘’les banques doivent transposer les mêmes efforts qu’elles font dans d’autres domaines au niveau de l’art’’. Il déplore cependant qu’’’on ne respecte pas malheureusement les domaines de l’art, qui est un secteur important‘’.

    Il juge ‘’dommage qu’on n’ait plus une mentalité de rentier que de quelqu’un qui se dit : je peux me permettre investir dans les films pour gagner de l’argent’’.

    ‘’Il ne faut pas qu’on investisse dans les films en pensant que c’est du social, non ! C’est un business non seulement qui véhicule un message, mais qui peut amener beaucoup d’argent’’, souligne l’ancien chef de produit à l’équipementier allemand ‘’Puma’’.

    Moe Sow est convaincu que ce n’est pas avec des 50 ou 100 millions de francs CFA qu’on va faire des films. Selon lui, un film moyen coûte au moins deux à trois milliards de francs CFA.

    ‘’Les Sembène ont fait des films avec des milliards. Trente ans en arrière, on fait des films à 65 millions de francs CFA. Ce n’est pas normal, on devait dépasser ce stade’’, a fustigé le réalisateur.

    Dans les années 70, 80, rappelle-t-il, le cinéma sénégalais était beaucoup plus important qu’il ne l’est aujourd’hui.

    Il invite les businessmen à investir dans le cinéma, et l’Etat à garantir les réalisateurs qui ont de bons projets. Il s’agit de faire en sorte que la banque leur prêter de l’argent afin qu’ils puissent faire des films qui peuvent compétir à l’échelle internationale.

    FKS/SBS/ASG/ADL

  • SENEGAL-CINEMA/FINANCEMENT / Un réalisateur regrette le manque de moyens pour vulgariser le cinéma sénégalais

    SENEGAL-CINEMA/FINANCEMENT / Un réalisateur regrette le manque de moyens pour vulgariser le cinéma sénégalais

    Dakar, 1ᵉʳ sept (APS) – Le réalisateur sénégalais Moe Sow juge le cinéma sénégalais « très lucratif » mais regrette le manque de moyens pour assurer sa vulgarisation.

    « C’est dommage qu’on n’ait pas encore pu mettre les moyens pour vulgariser notre cinéma qui est très lucratif, car le film amène beaucoup d’argent », a-t-il dit lors d’un entretien accordé à l’APS.

    Il estime que le cinéma se présente comme « une vraie industrie », donnant l’exemple des États-Unis, un pays qui s’est fait connaitre dans le monde grâce au cinéma.

    Le cinéma américain « nous a vendu des rêves, Hollywood a fait la promotion de l’Amérique. On a compris très tard », confie-t-il.

    « Aujourd’hui, constate le réalisateur qui a fait ses études de cinéma au pays de l’Oncle Sam, on est arrivé à un moment où les Américains viennent chez nous [en Afrique] pour chercher des histoires », comme celle de « Black Panther » (2018), qui est une histoire africaine.

    « Ils sont sur l’histoire de Mansa Musa » aussi, « le roi de l’empire du Mali », fait-il savoir.

    « Si on ne raconte pas nos histoires, les autres vont le faire à notre place, et ce serait dommage », regrette celui qui se dit « très sensible » aux récits historiques sénégalais, voire africains.  

    Moe Sow qui s’apprête à sortir un film sur Thierno Souleymane Baal, mardi, travaille sur un autre projet intitulé « Papito, l’écho de la liberté », une œuvre à travers laquelle il compte revenir sur « l’histoire récente de ces trois dernières années au Sénégal », en allusion aux violences politiques enregistrées dans le pays à partir de mars 2021.

    « Le projet ‘Papito, l’écho de la liberté’ essaie de mettre en boite ce que l’on a tous vécu, tout ce qui s’est passé, en essayant d’offrir ce jugement que tous les activistes n’ont pas eu », explique le réalisateur.

    Un autre projet sur les Damels est aussi sur sa table, dans une approche « mixant notre histoire avec les problèmes d’aujourd’hui ».  

    Le scénario d’un film sur la Grande royale, personnage clé du roman « L’Aventure ambigüe » de Cheikh Hamidou Kane est aussi sur sa liste des projets, la volonté de Moe Sow étant d’explorer les thèses de cette figure littéraire telles que « l’art de vaincre sans avoir raison ».

    FKS/BK

  • SENEGAL-CINEMA-PATRIMOINE / Un nouveau film ambitionne de vulgariser la révolution du Fouta à travers la figure de Thierno Souleymane Baal

    SENEGAL-CINEMA-PATRIMOINE / Un nouveau film ambitionne de vulgariser la révolution du Fouta à travers la figure de Thierno Souleymane Baal

    Dakar, 31 août (APS) – Le film « 1776 : Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta », qui sera projeté mardi prochain en avant-première au cinéma Pathé, à Dakar, ambitionne de contribuer à vulgariser l’histoire du leader de la révolution du Fuuta-Tooro (1765-1776), considéré comme un précurseur de la démocratie sénégalaise, a dit son auteur, le cinéaste sénégalais Moe Sow.

    « […] Le but est de vulgariser notre histoire dans le monde, non seulement il va passer au cinéma, à la télévision et dans les festivals, mais on va vulgariser le film pour que le monde connaisse notre histoire » et celle de Thierno Souleymane Baal, a expliqué le cinéaste dans un entretien avec l’APS.

    « Si on peut permettre à des Sarkozy [Nicolas, ancien président français] de nous dire qu’on n’a pas d’histoire, c’est qu’ils ne connaissent pas l’histoire de l’Afrique », a souligné M. Sow qui a fait des études de designer industriel et de cinéma aux Etats-Unis.

    Dans un discours controversé prononcé à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, le 26 juillet 2007, devant des étudiants, enseignants et des personnalités politiques, l’ancien président français avait soutenu que « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire ». Des propos qui ont choqué et fait polémique, en raison des clichés et préjugés qu’il véhicule sur l’Afrique et son histoire.

    « La démocratie qu’ils [Les Occidentaux] prônent aujourd’hui, si vous regardez le film, ce sont les mêmes chartes et lignes à cette époque », affirme le réalisateur, selon lequel « il est important de montrer » que le continent africain « a participé à la bonne marche du monde ».

    « La démocratie n’est pas née d’hier pour nous, on l’a connue depuis longtemps et sous d’autres formes », dit-il, précisant avoir fait ce film sur commande de l’association « Ceerno Silymaani Baal »,  présidée par le général Ousmane Kane, avec lequel il a assuré la coproduction de cette oeuvre.

    Le film est inspiré du livre « Ceerno Silymaani Baal, le leader de la révolution du Fuuta-Tooro (1765-1776) » de Mamadou Youry Sall, chercheur-enseignant à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis.

    Le marabout Ceerno Silymaani Baal, décrit comme un fin politique, est l’une des figures les plus marquantes de l’histoire de l’Afrique du XVIIIème siècle, lors duquel il a mené sur le plan chronologique et en contenu, la première révolution atlantique, souligne l’ouvrage publié en 2014.

    Moe Sow ajoute que cela se passait au même moment que la révolution américaine de 1776.

    Le choix du docu-fiction pour attirer les jeunes

    Le choix de faire ce film sous forme de docu-fiction n’est pas fortuit, selon Moe Sow, auteur également de « Kaw Cheikh le patriarche », un film rendant hommage à l’écrivain Cheikh Hamidou Kane.

    Le documentaire fiction est le genre indiqué pour vulgariser la révolution du Fouta auprès des jeunes qui ignorent cette histoire.

    Les jeunes « ne lisent plus, il faut qu’on puisse raconter ces histoires dans des formats qu’ils comprennent », dit-il, ajoutant que le recours à la fiction vise à amener les jeunes à avoir envie de découvrir Thierno Souleymane Baal.

    « Quand ils essaient de nous vendre la démocratie, il faut qu’on montre qu’on a eu la démocratie avant eux. Tout ce qu’on nous dit sur la gouvernance sobre et vertueuse, c’est de Thierno Souleymane Baal. On a eu beaucoup de résistants », dont « Maba Diakhou, Cheikh Oumar Foutiyou Tall, Cheikh Ahmadou Bamba, etc., mais Thierno Souleymane Baal n’a pas été juste un résistant, il a construit un Etat de l’intérieur », a-t-il insisté, avant d’inviter les jeunes à s’approprier ce legs.

    Le titre du film, à savoir « 1776: Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta », rend compte de son ambition de montrer que cette révolution n’a pas été seulement le fait de Torodo ou de Foutanké, ce qui peut être « très limitatif ». 

    Elle a aussi été marquée par la participation de wolofophones venant du Cayor avec l’université Khaly Amar Fall de Pire, du Fouta Djallon et des maures du Trarza dans l’actuelle Mauritanie, selon le cinéaste.

    Une centaine d’acteurs dont feu Mentor Ba ont participé à ce film avec dans le rôle principal l’acteur anglais Oris Erhuero, lequel compte déjà à son actif une cinquantaine de films parmi lesquels « Les aventures de Simbad » de George Mendeluk, « Moloch Tropical » et « Quelques jours en avril » du réalisateur haïtien Raoul Peck.

    Sa maîtrise du Coran a été prépondérant dans le choix, fait savoir M. Sow.

    Il révèle que la production a été entièrement assurée par des techniciens sénégalais, et le film a été tourné au Cayor à Pire, au Fouta et en Mauritanie avec beaucoup de fond vert pour reconstituer l’univers de l’époque.

    Le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (FOPICA) a participé à hauteur de 75 % au budget du film, qui est de cent mille euros, environ 65 millions de francs CFA. L’association Cerno Sileymani Baal y a contribué à travers un financement participatif, selon le réalisateur.

    FKS/SBS/BK

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Une randonnée pédestre écologique à Dakar et dans les autres régions, samedi

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Une randonnée pédestre écologique à Dakar et dans les autres régions, samedi

    Dakar, 30 août (APS) – Le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture organise, samedi, une randonnée pédestre écologique, simultanément à Dakar et dans les régions, en prélude de la quatrième édition de la journée nationale de nettoiement  »Setal sunu réew », prévue le 7 septembre.

    Cette randonnée, ‘’un signal fort’’, va marquer  »l’empreinte » du département de la Jeunesse, des Sports et de la Culture en charge de coordonner les activités de cette quatrième édition, selon la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture Khady Diène Gaye.

    ‘’Cette randonnée vise à permettre d’assurer une meilleure mobilisation de la jeunesse et de l’ensemble de la population sénégalaise afin de les amener à s’approprier ce concept’’, a dit Mme Gaye dans un entretien avec l’APS. Elle souligne que ce sera aussi l’occasion pour lancer des messages ‘’pour une meilleure mobilisation’’.

    A Dakar, les randonneurs partiront de la place du Souvenir africain et de la place de l’Indépendance, pour converger vers celle de la Nation (ex-Obélisque), a-t-elle précisé.

    La Fédération sénégalaise de randonnée pédestre est la maîtresse d’œuvre chargée de piloter l’activité à Dakar et dans les régions, en collaboration avec les gouverneurs, a fait savoir la ministre.

    “Cette activité vise essentiellement à amener les populations, notamment les jeunes, à ne plus attendre le signal des autorités pour s’adonner au nettoiement le premier samedi de chaque mois”, a indiqué Mme Gaye.

    La région de Matam va abriter la cérémonie officielle de la quatrième édition de la journée nationale de nettoiement  »Setal Sunu Réew », dont l’activité phare sera consacrée à la formation aux premiers secours, a dit la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye.

    Après son lancement à Dakar, la journée nationale de ”Sétal sunu rééw” s’est déroulée à Saint-Louis le premier week-end du mois de juillet et à Touba au début du mois d’août.

    “Oui, la région de Matam va accueillir la quatrième édition de la journée nationale de nettoiement prévue le 7 septembre en présence du Premier ministre Ousmane Sonko et d’autres membres du gouvernement”, a notamment dit Khady Diène Gaye, lors d’un entretien avec l’APS.

    FKS/OID/SBS/

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-SOCIETE / La jeunesse au coeur de la quatrième édition de la Journée nationale de nettoiement (ministre)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-SOCIETE / La jeunesse au coeur de la quatrième édition de la Journée nationale de nettoiement (ministre)

    Dakar, 30 août (APS) – La jeunesse sera mise en avant lors de la quatrième édition de la journée nationale de nettoiement ‘’Setal sunu rééw’’, prévue le samedi 7 septembre sur l’ensemble du territoire national, a annoncé la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye. 

    Le département dirigé par Khady Diène Gaye a la charge de piloter et de coordonner cette quatrième édition qui se déroulera en deux temps : une randonnée écologique à Dakar et dans les régions, le samedi 31 août, et la journée nationale de nettoiement ‘’Sétal suni rééw’’, le samedi 7 septembre, à Matam.

    ‘’Nous, département en charge de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, si nous organisons et avons la lourde responsabilité de coordonner l’activité du 7 septembre, nous devons pouvoir en profiter pour mettre la jeunesse en avant’’, a déclaré la ministre lors d’un entretien avec l’APS.

    La ministre a invité toute la jeunesse sénégalaise à participer activement aux différentes activités.

     »Nous lançons un appel à l’ensemble de la jeunesse dans toutes ses composantes, la jeunesse sportive, culturelle, et celle évoluant dans d’autres sphères. Nous leur lançons un appel à faire de cette journée la leur’’, a exhorté Khady Diène Gaye, non sans lancer un appel à toute  »la population sénégalaise », aux  »organisations sociales et communautaires de base » et aux  »autorités » du pays.

    Après Dakar, Saint-Louis et Touba, cette quatrième édition prévue à Matam a pour objectif de pérenniser la journée du nettoiement, une initiative lancée par le président de la République dès son accession à la magistrature suprême, selon Khady Diène Gaye.

     »Il faut impérativement que la jeunesse sénégalaise prenne la question de la gestion de l’environnement immédiat en charge. C’est sous de bons auspices’’, a-t-elle dit.

    Selon Mme Diène, l’initiateur de cette journée, le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Diakhar Faye, accompagné par le Premier ministre Ousmane Sonko,  a dès le début, placé la jeunesse au cœur de cette action.

    ‘’C’est sur cette jeunesse que repose le devenir du Sénégal et c’est sur elle que les hautes autorités comptent s’appuyer pour assurer la pérennisation de cette journée d’action citoyenne’’, a-t-elle réitéré.

    Khady Diène Gaye dit constater d’ailleurs que, dans plusieurs contrées du pays, la jeunesse n’attend plus le premier samedi de chaque mois pour s’adonner à des opérations  »set sétal » (nettoiement) et de gestion de leur environnement immédiat.

    La quatrième édition de la journée nationale de nettoiement  »Setal Sunu Réew” est articulée autour de la thématique générale ‘’L’engagement citoyen de la jeunesse pour un Sénégal propre », divisée en différents sous thèmes.

    Khady Diène Gaye a assuré que les moyens nécessaires sont déployés pour la réussite de l’évènement.

    FKS/OID/SBS/ASG

  • SENEGAL-DEVELOPPEMENT / Des  »plans d’urgence » préconisés pour doter les régions est et sud d’infrastructures sportives, culturelles et de jeunesse

    SENEGAL-DEVELOPPEMENT / Des  »plans d’urgence » préconisés pour doter les régions est et sud d’infrastructures sportives, culturelles et de jeunesse

    Dakar, 30 août (APS) – Les régions est et sud du pays doivent nécessairement bénéficier de ‘’plans d’urgence’’ en vue d’être dotées d’infrastructures sportives, culturelles et de jeunesse, afin de permettre à la jeunesse de disposer d’espaces d’expression, a préconisé, jeudi, la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye.

    ‘’Globalement, ce que je peux dire pour l’instant par rapport à ces zones, il faut nécessairement des plans d’urgence pour permettre à la jeunesse évoluant dans cette zone d’être dotée de lieux d’expression tant au plan sportif que culturel’’, a déclaré Mme Gaye.

    S’exprimant dans un entretien accordé à l’APS, elle est revenue sur la tournée de travail qu’elle a effectuée du 8 au 19 août derniers dans l’est et le sud du pays.

    Lors de ce déplacement, elle s’est notamment rendue dans les départements de Kédougou, Tambacounda, Vélingara, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.

    Faisant le point sur cette tournée, elle déclare avoir profité de ce déplacement pour visiter les différents infrastructures sportives et culturelles et de jeunesse, dont les maisons de la jeunesse et de la citoyenneté et les centres de conseils adolescents,

    Elle s’est aussi rendue dans les centres d’éducation populaire et sportive (Cedeps), les antennes régionales de l’Agence nationale de la promotion de l’emploi des jeunes (ANPEJ), les stades, les lieux de pratique de proximité et les centres culturels régionaux.

    Dans certaines localités, elle dit avoir constaté des retards dans la finition des chantiers, notamment des Maison de la jeunesse et de la citoyenneté et des stades régionaux et municipaux.

    FKS/ASG/OID